L’état de l'automobile au Québec - Habitudes, constats et tendances

Reportage de la division Carbone de Radio-Canada

Délaisser la voiture, même en région? | Carbone

Le transport routier est un des secteurs qui émettent le plus de gaz à effet de serre au Québec et au Canada. Malgré l’électrification progressive des véhicules, la croissance du parc automobile entraîne des effets négatifs sur l’environnement et la santé humaine.

Mais comment réduire le nombre de véhicules par ménage quand on vit sur un territoire aussi étendu? Est-il réaliste d’envisager des services de transport en commun efficaces à l’extérieur des grands centres? Serait-ce suffisant pour nous inciter à délaisser le confort de nos voitures?

Partout à travers le monde, des solutions diversifiées de mobilités durables voient le jour, y compris en contexte rural. Carbone vous propose un petit tour – en autobus! – des solutions qui pourraient nous rapprocher d’une offre de transports plus écologique et accessible.

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Le bar des sciences sur la réduction du nombre de véhicules a passé à l’émission Les années lumière aujourd’hui

Le segment est disponible sur Ohdio

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Dans le magazine L’actualité

Texte complet : Notre histoire d’amour avec l’automobile

Notre histoire d’amour avec l’automobile

L’histoire d’amour entre les Nord-Américains et leur voiture ressemble plutôt à une relation dysfonctionnelle, dit notre chroniqueur.

Société
Taras Grescoe
14 février 2024


Elena Bereberdina / Getty Images

Auteur de plusieurs livres, Taras Grescoe est un journaliste montréalais spécialisé en urbanisme et en transport urbain qui donne depuis une douzaine d’années des conférences sur la mobilité durable. Dans son infolettre Straphanger*, il raconte ce qu’il observe de mieux et de pire en matière de transport urbain chez nous et lors de ses voyages autour du monde.*

Lorsque j’écrivais le livre Straphanger, j’ai eu une conversation avec une rédactrice du New York Times qui m’a fait part de son scepticisme quant à l’intérêt que pourrait susciter un ouvrage sur les trains, les bicyclettes et les transports en commun. Elle m’a résumé ainsi la situation : « Vous n’arriverez jamais à faire sortir les Américains de leur voiture. » Ou, en d’autres mots : « Arrêtez de rêver, mon pote, personne ne sera intéressé par votre baratin. »

J’ai haussé les épaules, j’ai continué et j’ai fini par terminer le livre (qui, maintenant que j’y pense, a été distribué aux États-Unis par Times Books). Mais il m’arrive de songer à l’évaluation fataliste de cette rédactrice à propos de la culture automobile dans son pays. Elle se confond dans mon esprit avec la vieille rengaine de « l’histoire d’amour de l’Amérique avec l’automobile », une formule très employée et souvent étirée pour inclure le Canada. Les États-Unis sont la grande nation la plus excessivement « motorisée » du monde, avec 860 véhicules pour 1 000 habitants ; mais avec 707 pour 1 000, le Canada n’est pas loin derrière ; si l’on exclut les micro-États comme Andorre et Monaco, nous sommes au troisième rang en matière de motorisation, derrière les États-Unis et la Nouvelle-Zélande. Et bien sûr, une bonne partie de la production automobile nord-américaine se fait en Ontario. Il en va de même pour la production de pétrole, qui vient des sables bitumineux de l’Alberta. Le climat (il fait froid ici), la géographie (les distances sont grandes chez nous) et la culture (nous sommes juste à côté des États-Unis) semblent conspirer pour créer une inévitable « histoire d’amour nord-américaine avec l’automobile ».

Et, c’est bien connu, l’amour ne se discute pas — c’est fou, irrationnel, peut-être un peu malsain, mais bon, il n’y a rien à faire, on a la tête dans les nuages !

C’est là qu’intervient un peu d’érudition. Peter D. Norton, professeur d’histoire au Département des sciences, de la technologie et de la société de l’Université de Virginie, s’est demandé d’où venait l’expression « American-Love-Affair » (histoire d’amour américaine). Absente des bases de données des journaux et des magazines dans les années 1950, elle est apparue, encore et encore, à partir de 1961. Il a découvert que c’était l’année où Merrily We Roll Along (traduction libre : nous roulons gaiement), un « documentaire » télé sur l’histoire des voitures aux États-Unis, a été diffusé sur les chaînes de télévision. Cette émission a fait l’objet d’une promotion extravagante dans la presse écrite, notamment sous le slogan « America’s Love Affair with the Automobile » (l’histoire d’amour de l’Amérique avec l’automobile).

Vous pouvez la trouver en ligne (partie 1 ici et partie 2 là), et je suppose qu’il y a de pires façons de tuer 52 minutes. L’émission est animée par le comédien américain Groucho Marx, qui fume le cigare, parfois au volant d’une décapotable, et qui lance une série de sarcasmes en racontant l’histoire de modèles T, de véhicules à moteur et d’autoroutes. Groucho reconnaît que la période de lune de miel entre les Américains et les voitures s’est terminée il y a longtemps — il la place à la fin de 1929, ce qui lui permet de faire une plaisanterie sur le krach boursier. Il y a beaucoup de blagues misogynes dérangeantes, principalement sur le fait de rester dans un mauvais mariage pour sauver les apparences et parce qu’on n’y peut rien. (Plus je vieillis, plus je trouve que le sarcasme est la rhétorique des gens qui ont abandonné tout espoir de changement pour le mieux. Je l’ai beaucoup utilisé dans ma vingtaine, à une époque où je me sentais plutôt désespéré quant à mon avenir. Le sarcasme bien fait peut être hilarant, mais je le vois maintenant surtout comme un symptôme d’impuissance et de désespoir.)

Comme l’explique l’auteur Peter Norton dans cet épisode du balado The War on Cars, Merrily We Roll Along était en fait un publireportage produit par DuPont, qui détenait 23 % des actions de General Motors. À l’époque, il y avait une vague de résistance par rapport à la construction d’autoroutes, qui détruisait des quartiers historiques, généralement occupés par des Afro-Américains et d’autres personnes de couleur, dans des villes de toute l’Amérique du Nord. (Les manifestations citoyennes contre ces projets ont épargné quelques quartiers, comme le Chinatown historique de Vancouver, ville qui n’a toujours pas d’autoroute au centre-ville.) Ce que les téléspectateurs étaient censés retenir était le message suivant : « Bien sûr, il y a de mauvais côtés aux automobiles, mais leur triomphe était inévitable, et nous serions tous bien plus heureux si nous nous y habituions. » Quiconque s’oppose aux voitures et aux autoroutes qui les transportent s’oppose à l’amour. Et n’y a-t-il pas quelque chose d’anti-américain dans le fait d’être contre l’amour ?

Cette histoire folklorique portée par Dupont, General Motors et Groucho a eu droit à un puissant correctif dans le livre de Peter Norton (aussi professeur à l’Université de Virginie) Fighting Traffic : The Dawn of the Motor Age in the American City. Norton s’est plongé dans les archives, déterrant d’anciens numéros de magazines, de journaux et de revues d’ingénierie, pour documenter la véritable histoire. Il ne s’agit pas d’une histoire d’amour, mais d’une invasion, voire d’une déroute.

L’arrivée de la voiture dans les villes américaines a été vivement contestée, et pour cause : elle a transformé les voies publiques en champs de bataille. En une seule année, en 1925, 7 000 enfants ont été tués par des voitures et des camions. À l’époque, la population des États-Unis était de 115 millions d’habitants, contre 331 millions aujourd’hui. Les conducteurs imprudents ont été attaqués par des foules à Philadelphie et les « conducteurs de la mort » ont été dénoncés dans les journaux des grandes villes. Lors d’un défilé à Milwaukee, un tramway a tiré une remorque à plateforme montrant une voiture accidentée conduite par un portrait de Satan ; à Saint-Louis, des fleurs ont été dispersées depuis un dirigeable au-dessus d’un monument portant les noms de 32 enfants victimes de l’automobile.

Dans un effort soutenu et concerté, les constructeurs automobiles, les clubs automobiles et les ingénieurs de la circulation — une cabale d’intérêts que Norton appelle « Motordom » — se sont unis pour usurper l’ancienne suprématie des citoyens sur la chaussée, et ont ainsi réussi à confiner les piétons aux passages qui leur sont réservés aux coins des rues. Ils ont transformé les voies autrefois partagées par les joueurs de stickball, les cyclistes et les vendeurs de rue en voies motorisées et en stationnements pour les véhicules privés, et les piétons ont hérité du surnom de jaywalkersjay » était un terme injurieux désignant un type rural, un plouc maladroit, qui ne connaissait pas les usages de la ville). Le Motordom a également mené une lente guerre d’usure qui a pratiquement banni du paysage urbain américain les tramways électriques, une option économique.

Regardez par la fenêtre : si vous vivez en ville, vous verrez que des hectares de ce qui était autrefois le domaine public ont été cédés aux voitures. Les bordures de rue sont utilisées pour le stationnement, qui, quand on y réfléchit, est l’entreposage de biens privés — souvent gratuitement, ou au prix d’un autocollant — sur l’espace public. Avant les années 1920, on aurait vu des enfants jouer dans ces rues. (Les « terrains de jeux », qui sont essentiellement des terrains vagues avec des balançoires et des modules d’escalade, ont dû être inventés lorsque les voitures ont forcé les enfants à quitter les rues.) Selon l’endroit où vous vous trouviez, vous auriez pu voir des cyclistes, des tramways, des chevaux et des voisins s’arrêter au milieu de la chaussée pour discuter. Aujourd’hui, tout cet espace est le domaine de la « motricité ».

C’est pourquoi, chaque fois que quelqu’un parle de « l’histoire d’amour avec l’automobile », je roule des yeux et cède à mon penchant malsain pour le sarcasme. Car la relation n’a rien à voir avec le romantisme. Il y a un autre verbe pour décrire ce qui est arrivé aux villes d’Amérique du Nord, et ce n’est certainement pas « aimer ».

La version originale (en anglais) de cet article a été publiée dans l’infolettre Straphanger, de Taras Grescoe.

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Dans le magazine l’Actualité

Pas vivre sans voiture, mais plutôt vivre sans en posséder une.

Texte complet : Vivre sans voiture avec un enfant : est-ce possible?

Vivre sans voiture avec un enfant : est-ce possible ?

Afin d’économiser, cette mère de famille monoparentale a décidé de vendre sa voiture sans la remplacer. Voici les conclusions qu’elle en tire, un an plus tard.

PUBLIÉ DANS :
BIEN DÉPENSER
TRANSPORT
MARC-ANDRÉ SABOURIN
1 FÉVRIER 2023


3DMAVR / Getty Images ; montage : L’actualité

Quand les bris mécaniques et les factures du garagiste ont commencé à s’accumuler le printemps dernier, Marileine Baribeau, 41 ans, a été forcée de l’admettre : il était temps de se défaire de sa Yaris 2007.

Ça tombait mal, car les prix dans le marché de l’occasion avaient bondi de 24,5 % de mars 2021 à mars 2022, selon Statistique Canada. Acheter un véhicule usagé fiable et peu énergivore, a constaté cette mère de famille monoparentale de la basse-ville de Québec, aurait demandé d’engloutir son « petit lousse » financier. « Je ne roule pas sur l’or. Pour moi, c’était absurde. »

Marileine Baribeau a donc décidé de vivre sans voiture. Ou plutôt, sans en posséder une.

Les déplacements quotidiens avec son fils de sept ans se font désormais à pied, à vélo ou en autobus. Pour les grosses courses et les sorties à l’extérieur de la ville, elle emprunte la voiture de son père ou utilise le service d’autopartage Communauto. Ça lui demande de planifier davantage ses déplacements, mais c’est plus économique. L’été dernier, une virée de 2 450 km en Gaspésie lui a coûté, essence incluse, 728,85 $.

Sans se priver de locations ni s’empêcher de prendre un taxi de temps à autre, elle dépensera à peu près la même chose pour ses transports que lorsqu’elle avait sa Yaris, soit environ 3 500 dollars par an, a-t-elle estimé — acquisition amortie sur 13 ans, entretien, assurance, immatriculation et essence.

Si l’inflation poursuit sa flambée, Marileine Baribeau pourra réduire les locations. « Je prends une décision financière chaque fois que je choisis d’utiliser Communauto. » Alors que, si elle possédait un véhicule, elle devrait payer son prêt, son assurance et son immatriculation même s’il restait stationné.

En prime, cette maman occupée savoure la fin des réparations imprévues, du déneigement, et des changements d’huile et de pneus. « C’est une grosse charge mentale en moins. »

Cet article a été publié dans le numéro de mars 2023 de L’actualité, sous le titre « 31 façons de battre l’inflation ».*

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Hugo Meunier d’Ubania qui a essayé de questionner les vedettes sur leur rôle de porte-parole pour l’industrie automobile en pleine crise des changements climatiques

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Quand le choix des véhicules compacts/sous-compacts est limité

VUS = 2/3 des immatriculations au Québec en 2023 :expressionless:

Texte complet : Immatriculations | Des véhicules de plus en plus gros… et électriques

Immatriculations | Des véhicules de plus en plus gros… et électriques


PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE
Les Québécois ont acheté en 2023 un peu plus de 260 000 véhicules à usages multiples.

Les Québécois continuent d’acheter des voitures de plus en plus grosses, mais aussi davantage de modèles électriques. Les véhicules utilitaires sport (VUS) ont représenté près des deux tiers des nouvelles immatriculations en 2023 dans la province, tandis qu’une nouvelle voiture sur cinq est désormais zéro émission.

Publié à 1h01 Mis à jour à 5h00
Henri Ouellette-Vézina
Avec Pierre-André Normandin
La Presse

C’est ce que montrent les plus récentes données de Statistique Canada. Selon l’organisme, les Québécois ont acheté en 2023 un peu plus de 260 000 véhicules à usages multiples – une catégorisation qui inclut surtout les VUS, mais également les véhicules multisegments.

Le tout représente environ 63 % des 415 000 nouvelles immatriculations enregistrées l’an dernier. Cette proportion est légèrement plus élevée que dans le reste du Canada, où elle oscille autour de 59 %. Selon le rapport, les nouvelles immatriculations de VUS ont globalement bondi de 20,8 % en 2023 au Canada par rapport à l’année précédente.

À l’échelle du pays, les VUS « ont continué d’être le type de véhicule préféré des Canadiens », avec plus de 1 million d’immatriculations, ce qui représente 59,7 % des véhicules automobiles neufs en 2023. Il s’agit d’une augmentation par rapport à 2022, année durant laquelle cette proportion était de 56 %.

Ce sont un peu plus de 1,7 million de véhicules neufs, toutes catégories confondues, qui ont été immatriculés au Canada en 2023. Il s’agit d’une hausse de plus de 13 % par rapport à 2022.

Avec 677 000 cas uniques, l’Ontario est toujours la province affichant le plus grand nombre total d’immatriculations de véhicules neufs.

Le Québec arrive deuxième en la matière, avec ses 415 000 immatriculations, suivi de la Colombie-Britannique (210 000). Cela dit, le bond le plus marqué a été observé à l’Île-du-Prince-Édouard, où les immatriculations ont augmenté de 20 %.

Plus de véhicules électriques que jamais

Tout indique que les véhicules électriques ont de plus en plus leur rôle à jouer dans ces hausses. Dans la dernière année, les ventes de voitures électriques à batterie et de modèles hybrides électriques ont suivi une tendance à la hausse d’environ 19 % au Québec, soit beaucoup plus que dans les autres provinces (8 %).

Quand on regarde toutes les immatriculations de véhicules enregistrées au Canada, on constate que les véhicules à émission zéro (VEZ) représentent aujourd’hui un peu plus d’une voiture sur 10, à savoir 10,8 % d’entre elles. Au total, le nombre de VEZ immatriculés au pays est en hausse « de 49,4 % par rapport à 2022 et de 114,6 % par rapport à 2021 ».

L’an dernier, la grande majorité (92 %) des véhicules zéro émission ont « été immatriculés dans les trois plus grandes provinces du Canada ». C’est le Québec qui ouvre la marche avec tout près de 42 % des immatriculations de véhicules carboneutres en 2023. L’Ontario arrive deuxième avec 27 %, suivi par la Colombie-Britannique avec 23 %.

Selon une récente étude de l’Université de la Colombie-Britannique, l’avantage du Québec s’explique probablement par le fait que c’est ici que le choix de conduire un véhicule électrique revient le moins cher au Canada, grâce aux subventions à l’achat élevées et aux bas tarifs électriques.

Comme le rapportait la semaine dernière La Presse, c’est aussi au Québec que les propriétaires de voitures électriques peuvent atteindre le plus rapidement la parité des coûts avec les véhicules à essence. « Au Québec, le propriétaire d’une voiture électrique doit parcourir au moins 46 kilomètres par jour pour être gagnant par rapport à une voiture traditionnelle. Au Nunavut, ce chiffre s’élève à 180 kilomètres », a illustré un des auteurs de l’étude, Bassam Javed.

Or, les subventions vont diminuer. Dans son budget présenté mardi, Québec a en effet annoncé que les subventions pour les acheteurs de voitures électriques diminueront graduellement à compter de 2025, jusqu’à la fin du programme Roulez vert en 2027. En 2022-2023, 238 millions de dollars avaient été distribués aux acheteurs. L’année dernière, le programme a coûté autour de 400 millions.

Une taille à réduire

Selon Daniel Breton, ex-ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, il faudra aussi rapidement diminuer la taille des véhicules électriques en circulation au Québec.

Même les véhicules électriques n’échappent pas à la prise de poids. À l’heure actuelle, pas moins des trois quarts des véhicules zéro émission sont des VUS au Canada.

« Je dis depuis de nombreuses années qu’il faut que les constructeurs arrivent avec de plus petits véhicules électriques, qui sont presque tous disparus du paysage au profit des VUS et des pick-up. S’il y a des modèles de plus petite taille qui s’en viennent, je pense que ça va être un game changer », affirme celui qui est aujourd’hui président de Mobilité électrique Canada.

Chez Greenpeace, le porte-parole Patrick Bonin abonde en ce sens.

Le fait que les subventions ne fassent pas de distinction en fonction de la grosseur du véhicule électrique, ça contribue à ce que les gens choisissent des véhicules plus imposants.

Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace Canada

« Il faut que le gouvernement, à travers sa loi zéro émission, envisage l’option d’exiger de la part des manufacturiers une diversification de l’offre en termes de petits véhicules électriques. L’offre est de plus en plus limitée, puisque l’industrie favorise la vente des gros véhicules vendus plus cher », ajoute M. Bonin.

Daniel Breton, lui, rappelle que l’électrification du parc de véhicules doit se faire « en complémentarité » avec des incitatifs au transport collectif et à l’autopartage. « L’idée, ce n’est pas l’un ou l’autre, c’est l’un et l’autre. Il faut décourager l’auto solo, encourager la mobilité durable et faire en sorte que les voitures qui demeurent soient électriques », conclut l’ancien politicien à ce sujet.

EN SAVOIR PLUS

2400 $
C’est la somme que les Québécois doivent payer en plus pour une voiture électrique au Québec, en moyenne, un chiffre beaucoup moins élevé que dans la plupart des autres provinces canadiennes.

SOURCE : UNIVERSITÉ DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

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Les voitures sont aussi de plus en plus longues, et après les gens se plaignent qu’on manque d’espace de stationnement…

J’avais même lu une étude qui calculait un impact mesurable sur le trafic, vu l’espace supplémentaire pour chacun des véhicules.

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J’aimerais juste avoir une définition claire de ce qu’est un VUS, parce que le Kona ou encore le Mazda CX-3 et tant d’autres ont un poids similaire (sinon moindre) que des automobiles plus standard.
Le problème (pour le poids) vient des plus gros véhicules, Toyota RAV4, Mazda CX-5/9, Tesla modèle Y, etc.

(Après pour ce qui est des angles morts et de la dangerosité pour les cyclistes/piéton c’est vrai pour toutes les voitures avec un capot plus élevé)

C’est clair!

Une corolla fait 30cm de plus qu’il y a 15 ans, un F150 en fait 80cm de plus.

Une moyenne non-scientifique de 50cm de plus pour chaque voiture versus il y a 15 ans. Cela veut dire que chaque 10 voitures prend 5m de plus. 1000 voitures = 500m. Et c’est sans parler de l’augmentation du # de voitures depuis 15 ans…

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Pas très clair… Bien des voitures sont classés VUS. Normalement, ça devrait être un véhicule surélevé, pouvant avoir 4 roues motrices (permanent ou pas), avec une capacité de remorquage. Dans le cas du Kona ou CX-3, il serait plus juste de parler de multisegments, ou de wannabe-VUS. L’idée première, pour les fabricants, étaient que les VUS et camionnettes étaient exonérés pour les normes plus strictes sur les émissions de CO₂.

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De toute manière, on ne devrait pas encourager le segment des sous-compacts, surtout en ville, plutôt que de savoir si un gros char est vraiment gros?

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Mais non, éventuellement, toutes ces voitures seront électriques. Et soudainement, il n’y aura plus de problème. C’est bien connu, la voiture électrique ne fait pas de congestion. (vision CAQuiste de la réduction des GES investissement massif dans les batteries et désinvestissement dans les transports en commun pour les auto-solos)

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Une anecdote ce matin sur l’automobile.

J’attends l’autobus et une voiture viens se stationner sur Sherbrooke ( elle n’est pas sur la voie réservé). Elle se met sur les hasards pour aller à la boulangerie. Ce qui est ridicule c’est que la boulangerie à un stationnement privé qui était vide.

La quantité d’automobilistes qui suivent la règle du moindre effort est phénoménale dans mon coins. Tous les jours, à la garderie de ma fille, je vois des voitures stationné en double quand il y a littéralement une place 2m en avant, et un stationnement facile ( pas un parallèle) juste foncer tout droit.

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Il faudrait aussi + de financement en transport collectif pour que les automoblistes aient de vraies alternatives à l’auto-solo

Texte complet : Il y a «trop de voitures», affirme le ministre Pierre Fitzgibbon qui demande aux municipalités de réagir

Il y a «trop de voitures», affirme le ministre Pierre Fitzgibbon qui demande aux municipalités de réagir

Le ministre de l’Énergie met le fardeau sur les villes

NICOLAS LACHANCE
Mardi, 19 mars 2024 00:00
MISE À JOUR Mardi, 19 mars 2024 00:00

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie estime qu’il y a «trop de véhicules» sur nos routes et met le fardeau sur les municipalités, qui devront réagir, dit-il, afin de freiner cette tendance.

Au Québec, le ministre de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, affirme que l’augmentation du nombre de véhicules et la popularité croissante des gros modèles sont un problème.

Il accepte cependant que le premier ministre François Legault refuse d’imposer une surtaxe pour provoquer un changement d’habitudes des Québécois.

«C’est une question politique», indique le ministre.

En 2025, les municipalités auront toutefois le pouvoir d’ajouter une taxe sur l’immatriculation pour financer leurs services de transport en commun. Ce changement, introduit dans une loi qu’a fait adopter le gouvernement Legault, pourrait provoquer une petite révolution.

ARG-PIERRE-FITZGIBBON
Congestion sur l’autoroute Décarie direction sud (Autoroute 15 sud) près de la rue Saint-Jacques , à Montréal, samedi le 19 octobre 2019. JOEL LEMAY/AGENCE QMI JOËL LEMAY / AGENCE QMI

«Il y a des choses qui vont se produire, les municipalités vont réagir. On le voit, les gros véhicules qui consomment beaucoup, c’est ça qui cause le problème dans le transport», a ajouté M. Fitzgibbon.

«Forcément, il va y avoir quelque chose qui va se passer. Regardez à Montréal. Montréal, ça ne marche plus. Les fins de semaine, des voitures, il y en a trop.»

«Destructeur de valeur»

Il va jusqu’à dire que «le véhicule, c’est le plus grand destructeur de valeurs». Même sans surtaxe, croit-il, les consommateurs s’imposeront des limites.

«Nous autres, comme gouvernement, on n’est pas dans le malus, c’est clair. Mais je pense que le consommateur s’en va là [faire d’autres choix de véhicules]. Le monde, les jeunes sont sensibles à ce qui se passe avec les GES et ça revient à la même chose. On s’en va là anyway, comme bien des gens vont devenir végans», a-t-il conclu.

Lâcheté politique

Mettre le fardeau entre les mains des municipalités est de la «lâcheté politique», affirme le professeur Pierre-Olivier Pineau.

« On est malhonnête avec les citoyens en ne disant pas clairement à tout le monde que, oui, il faut s’y mettre d’une manière plus globale »

– Pierre-Olivier Pineau, expert en énergie à HEC

«C’est de la lâcheté politique. Ce n’est pas aux municipalités, on ne veut pas que les municipalités rentrent en guerre les unes contre les autres.»

M. Pineau insiste sur la nécessité, comme en France, d’une approche plus musclée en matière de taxation pour encourager l’utilisation de véhicules plus écologiques et réduire les émissions de carbone.

«Il faut rentrer dans une écofiscalité bien plus musclée si on ne veut pas interdire aux gens… Vous voulez une voiture qui ne sert à rien? Vous pouvez l’avoir, mais le problème, c’est que ça a des conséquences de pollution. C’est vraiment un luxe. On ne vous l’interdit pas, mais on vous fait payer pour. Puis, la beauté de la chose, c’est que ça permet de générer des revenus», a-t-il conclu.

https://www.journaldemontreal.com/2024/03/19/il-y-a-trop-de-voitures-reitere-le-ministre-pierre-fitzgibbon

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Personnellement je penses que la réduction du nombre d’automobiles devrait pas être une mesures du gouvernement murs à murs. Car la réalité des régions est bien différentes de la réalité des villes.

Les villes devrait avoir plus de leadership dans le secteur ce qui va obliger le gouvernement à mettre plus d’argent dans le transports collectif.
Malheureusement, les gouvernement agissements seulement en urgence pour les besoin criant.
Si les villes mettent des mesures comme des ZTL, plus de $ sur les stationnement sur rue, ect… C’est sûre que l’achalandage sur les routes va diminuer en faveur de plus d’achalandage en TC. Le gouvernement n’aurait pas le choix d’augmenter ces investissement en TC.

La chaîne CityNerd a publié une vidéo sur les amateurs de « gros pickups »

Pickup Truck Guy: A Brief Psychoanalysis

Dudes who drive pickup trucks: easy to dunk on, but there is A LOT more going on here ---- some of it hilarious, some of it disturbing. But, strangely, in reviewing the comments on my most recent video on this topic, maybe slightly encouraging? Let’s explore the mindset of pickup truck guy.

Et sa prochaine vidéo qui est déjà sur Nebula

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C’est sur YouTube

All the Ways Car Dependency Is Wrecking Us

By popular demand – a comprehensive review of all the ways car dependency destroys our communities, our health, and our planet. With gratuitous commentary by your host!

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Un reportage interactif dans le Devoir sur la taille grandissante des véhicules

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C’est fou comment les voitures se sont agrandis à travers le temps. J’ai une maison de ville avec garage construit en 1994. J’ai une Volkswagen Jetta 2014 et elle ne rentre pas dans le garage trop large et mes mirroirs ne se plient pas. La seule voiture que j’ai réussi à mettre dans ce garage c’est une kia rio et je devais plier les mirroirs et le garage devait être complètements vide.

Mini commentaire sur les VUS , j’ai deux enfants avec banc de bébé et j’ai amplement de place. Alors quand on me dit que ca prend absolument un VUS. Aussi, je ne suis pas petit ( pas dans les plus grand) 1m80.

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