Belle journée pour observer le fonctionnement de nos installations drainantes
(Réponse originalement en anglais parce que je n’ai pas le vocabulaire technique en français, je m’excuse. Traduction par DeepL.)
Texte original
Part of the reason why sponge gardens and swales work so well is because of the fact that they regularly hold water. Though it may seem counterintuitive, damp soil actually has a greater capacity to absorb water quickly. Extremely dry soil is actually hydrophobic!
The basin shape of sponge gardens is also very important to combating this drying effect as climate change impacts the durations of our dry periods and their intensity. After a long, hot period, the hydrophobic soil takes much longer to absorb water, as shown in the above video. And it cannot do so if the water doesn’t stay in contact with the soil for a long period of time. This is why intense flooding often follows a period of drought — because the rains can’t be absorbed by the soil as they fall, so they flow downhill until they come to rest. Low-lying areas that capture rainwater will eventually rehydrate thanks to the prolonged exposure to moisture, while hillsides will not.
I believe that we should be integrating far more swales into our cities. Not just in the form of large basins like the VdM has been doing, but also in the form of long, level, parallel swales (the kind I am best aquainted with from the permaculture world) on hillsides. There is a great opportunity to integrate these into highway embankments to prevent erosion and maximize greenery, since swales are also extremely good at sustaining plant life (including trees) without need for human intervention in the form of watering. I have noticed that many of the young trees the City plants die due to lack of water, and using swales would help prevent that.
Even outside of urban areas, earthworks projects like swale-building may become required to combat the compounding effects of drought on our landscape. They can be built with fairly low cost — all you need is someone to mark the level line (which can be done with an A frame and plumb line and a can of spray chalk), and a small backhoe to dig the swale. Planting is recommended to help stabilize the swale, but if the cost would impact the project’s viability it could be left to nature.
Mais bien sûr, la composition du sol, le choix des plantes et la densité de plantation ont également un impact sur le taux d’absorption.
(Je m’excuse pour la digression, mais j’adore le science des jardins d’éponge.)
Ce n’est définitivement pas une digression pour ce sujet!
Tu le fais très bien et sache que tes interventions sont toujours très pertinentes et très appréciées, qu’importe le sujet. Moi aussi je suis insatiable quand il s’agit d’apprendre et de partager toutes sortes d’informations, toujours dans un but constructif et bienveillant.
En plus, avec le réchauffement climatique, le cycle sécheresse - pluie torrentielle produit un cercle vicieux où les périodes prolongées de sécheresses empêchent le sol d’absorber les pluies, qui tombent davantage sous forme torrentielle.
Je digresse un peu ici, mais en Transylvanie, par exemple, secteur très vallonné et assez défriché, ça devient un gros problème. Les nappes phréatiques n’arrivent pas à se remplir, puisque les pluies sont évacuées très rapidement. Ça cause de l’érosion, ce qui accentue le problème de rétention d’eau et de sécheresse des sols et ainsi de suite.
C’est un problème immense en C-B aussi, qui connaît une sécheresse estivale depuis plus de vingt ans. Il y a des lieux où il n’y a plus d’eau disponible en été, surtout sur les petits îles où les residents doivent récupérer l’eau de pluie pour augmenter leur approvisionnement en eau.
J’ai une fois habité dans un forêt côtière de C-B. Ces forêts sont les forêts pluviales tempérées, qui reçoivent entre 1m et 3m de pluie chaque année, en fonction de la localisation. Mais la terre dans mon forêt était complètement sèche 1cm sous le surface, même en hiver. La terre était comme la poudre, incapable d’absorber l’eau.
L’état du forêt était si pire que les plantes que l’on normalement voit sur le sol de la forêt commençaient de disparaître. Il n’y avait plus de mousse. Et certains arbres sont devenus malades — surtout les cèdres, réputés pour leur résilience.
J’ai remarqué une tendance des cèdres dans mon forêt: premièrement les couronnes sont devenues abattues pour quelques mois, puis il a progressé vers le bas de l’arbre, puis la couronne est devenue rouge. Éventuellement, tout l’arbre est devenu rouge, puis argent, puis les feuilles sont tombées et les branches s’enroulent vers le haut. Après avoir remarqué ceci, j’étais capable de prévoir quels arbres seraient morts les prochaines années. Et j’ai remarqué que presqu’un demi des cèdres dans le région étaient déjà dans la première phase du cycle.
La section de forêt où j’ai habité est situé sur le flanc d’une colline. J’ai regardé les eaux qui descendent en torrent chaque fois qu’il pleuvait. Un moitié des cèdres dans mon forêt étaient morts ou en train de mourir quand je suis parti·e. Un·e ami·e m’a dit qu’il ne reste presque pas de cèdres maintenant, environ une décennie d’après.
La C-B possède une quantité insondable de forêts à flanc de montagne qui sont tous vulnérables à ce phénomène. La superficie des terres brûlées chaque année par les incendies de forêt a explosé depuis ma jeunesse. Il me semble que le cycle est déjà est trop avancé pour que l’on puisse en revenir naturellement. Je n’ai pas entendu parler d’intervention humaine par les politicien·ne·s, mais il me semble qu’on doit intervenir avec les travaux de terrassement majeurs si on veut revitaliser nos forêts et créer le résilience face à la sécheresse et aux incendies.
Pour comparaison
Plantation en avril 2022
Ce sera bientôt le temps des iris ! Ce sera magnifique !
Même le marcheur en a été éclaboussé
J’ai remarqué que les saillis drainage sur la réfection de la rue Boucher (qui est incroyable en passant, la quantité de fleurs partout sur la rue alors qu’à l’origine c’était l’une des pires rue pour marcher car le trottoir était minuscule) ne sont pas plantés, alors que les autres saillies sont en fleurs. Est-ce que quelqu’un sait si c’est des travaux inachevés ou si c’est une stratégie différente de plantation pour ce type de saillies. J’ai remarqué que plusieurs saillies drainantes sont moins “touffues” et dans Rosemont souvent elles sont moins belles pour cette raison.
Aussi, dans le nouveau petit lac éponge du Parc Laurier, j’ai remarqué qu’ils ont plantés plusieurs arbres au fond des fosses drainantes. Je me demandais si c’était une pratique courante. Je ne m’y connais pas, mais ça me semble contre-intuitif de planter un arbre à cet endroit.
Je me posais la même question. On va voir.
Lentement mais sûrement, les infrastructures vertes gagnent en popularité au Québec.
Alléguant qu’il serait trop coûteux et irréaliste d’augmenter la capacité de leurs infrastructures souterraines pour contrer des événements extrêmes comme la tempête Debby, qui les a balayées l’été dernier, plusieurs municipalités mettent leurs espoirs dans des mesures moins onéreuses pour ralentir l’écoulement de l’eau comme les parcs éponges, destinés à soulager temporairement les réseaux pluviaux.
En octobre 2023, la mairesse Valérie Plante avait promis l’aménagement de 30 parcs et de 400 trottoirs éponges d’ici la fin de 2025. Ici, le terme « éponge » réfère à des surfaces absorbantes qui permettent à l’eau de pluie de s’écouler plus lentement, dans le sol, plutôt que d’être déversées directement dans le réseau d’égouts par des surfaces asphaltées.
Où en est-on dans la métropole avec cette promesse ? À l’heure actuelle, Montréal compte 13 parcs éponges, dont le parc Howard, dans Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, qui a une capacité de rétention de 676 000 litres d’eau. Dans Outremont, le parc Pierre-Dansereau est quant à lui en mesure de retenir temporairement 627 000 litres de pluie. Ailleurs dans la métropole, 14 autres projets sont en cours de réalisation, dont le parc Irma-LeVasseur, le parc Pierre-Bédard et celui de l’usine Atwater, tandis que 18 sont en phase de conception ou de planification, indique la Ville.
Les infrastructures éponges peuvent aussi prendre d’autres formes, comme les saillies de trottoir verdies sur le domaine public ou des tranchées drainantes, comme celles aménagées dans le stationnement du Marché Central.
Justement les infrastructures drainantes sont à mon avis la meilleure réponse pour contrer les précipitations intenses en ville, qui sont de plus en plus fréquentes. Non seulement par ce moyen on économise en matière de coûts et de réaménagement d’infrastructures souterraines.
Mais en plus on ajoute des espaces verts qui viennent avec tous les avantages environnementaux souhaités pour les villes. Ces infrastructures sont aussi un enrichissement au niveau du paysage urbain et une amélioration pour la biodiversité locale qui trouve une niche pour se déployer un peu plus sur le territoire urbain.
L’autre grand avantage, bien que nettement moins visible, est le réapprovisionnement des nappes phréatiques. Ces dernières pourront à leur tour jouer leur rôle essentiel dans l’équilibre du sol, tout autant que de réserves naturelles d’eau d’appoint le cas échéant.
Finalement on diminue la quantité de surverses dans les eaux du fleuve, responsables en grande partie d’une forme de pollution par le lessivage des surfaces et toutes les matières indésirables qu’elles charrient sur leur parcours. En dernier lieu on économise nos usines des eaux usées qui sont au bout de la chaine et qui coûtent cher en argent pour leur fonctionnement et leur entretien.
J’en conclus que ces infrastructures rendent un service bien plus grand qu’estimé au départ. Car c’est une façon de répondre à plusieurs problématiques en même temps, tout en permettant une forme de re-naturalisation du territoire urbain, bénéfiques à tous.