Radio-Canada demande graduellement aux utilisateurs de ses applications de s’authentifier. Les informations personnelles collectées par le diffuseur public permettront entre autres aux annonceurs de mieux atteindre leur public cible. Est-ce que cette nouvelle pratique risque d’en dissuader certains d’utiliser les plateformes de Radio-Canada ? La société d’État ne le craint pas et tient à rassurer ceux qui pourraient s’inquiéter pour la protection de leur vie privée.
Je suis déçu que RSS est presque mort. Je ne veux même pas utiliser un app pour chaque source de nouvelles. Mais si un application me force de faire un compte juste pour regarder quelque-chose, je le désinstall.
RadioDroid suffira pour le radio.
The only thing I consume from Ici Radio-Canada are their podcasts. And that’s through my podcatcher. If they retire that, I won’t migrate over to Ohdio.
Don’t they dare touching CBC’s content with this slow enshitificafion. So far, their RSS feeds and podcasts have been untouched.
In reality, we should finance our public broadcaster accordingly and remove all adverts from it.
Edit: and yeah, also an RSS user here as well, with the open-source NetNewsWire, with over 100 feeds. I need to reduce those eventually.
J’utilise Feedly pour les RSS. Je préfère ça que de m’abonner aux infolettres (j’ai 14 k courriels non lus dans le inbox de Gmail la plupart des infolettres )
Et il y a des RSS de la Ville
Il me semble que Pivot est le premier média au Québec qui annonce officiellement son retrait de X
Nous avons décidé de ne plus contribuer à cette plateforme qui alimente la haine et la désinformation, et où le journalisme et la critique sont étouffés.
Notre coopérative cesse immédiatement ses activités sur X (anciennement Twitter), rejoignant un mouvement que plusieurs nomment « X-ode ». Depuis longtemps, nous débattons à l’interne de la pertinence de diffuser le travail de notre média sur ce réseau social : la récente vague de départs et le regain d’intérêt pour Bluesky nous ont amené·es à régler cette question de façon définitive.
Nous ne serons pas les premier·es à prendre cette décision : The Guardian, Ouest-France et La Vanguardia ne sont que quelques exemples de médias ayant récemment annoncé leur départ de X. C’est également le cas pour une quantité toujours croissante d’utilisateur·trices qui manifestent aujourd’hui un ras-le-bol envers la plateforme.
Explication plus courte sur Bluesky
La Fédération européenne des journalistes (EFJ), la plus grande organisation de journalistes au monde représentant plus de 295 000 professionnels dans 44 pays européens, a annoncé qu’elle cessera de publier du contenu sur le réseau social X à partir du 20 janvier 2025, date de l’investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis.
Dans un communiqué publié sur son site web — et partagé sur X — l’EFJ justifie ce choix en dénonçant une dérive éthique de la plateforme sous la direction de son propriétaire, Elon Musk, la qualifiant de «machine à désinformation et à propagande».
Qu’en est-il ici? Pour l’instant, les médias québécois semblent avoir peu pris position publiquement sur l’idée de quitter X, alors que certains grands médias européens et américains ont déjà annoncé leur retrait dans la foulée du changement de gestion. Des publications françaises comme Ouest-France et Sud-Ouest, et autres comme The Guardian (Angleterre), Dagens Nyheter (Suède), La Vanguardia (Espagne), ainsi que la radio publique américaine NPR qui avait déjà fermé son compte en avril 2023 après avoir été faussement qualifiée de «média affilié à l’État».
Il faudra effectivement combattre ce géant de la désinformation qu’est devenu X, car ce réseau représente un des plus grands dangers pour la démocratie dans le monde. Bien sûr on n’y arrivera pas du jour au lendemain, mais plus les gens et les organismes se joindront au mouvement, plus la suprématie de X s’étiolera. En perdant son monopole de la diffusion de nouvelles, qui menace la qualité et l’objectivité de l’information un peu partout sur la planète. Ce sont les valeurs du monde libre qui seront renforcées, surtout face à la vague de régimes de droite et des dictatures qui gagnent peu à peu du terrain partout à l’international.
Je suis tellement content de ce qu’est devenu X, enfin une plateforme où je peux dire tout ce que je veux sans avoir l’impression de marcher sur des œufs. Ce qui est génial, c’est aussi les notes de la communauté, qui apportent du contexte aux publications problématiques ou erronées. Après des années où la balance penchait toujours du même côté, il fallait bien s’attendre à un retour en force.
Au moins, maintenant, tout le monde peut débattre, quelle que soit leur vision politique. Certes, les discussions sur Internet ne sont pas toujours évidentes, mais c’est ainsi que va la vie. Vive la liberté d’expression ! J’espère qu’à l’avenir, nous continuerons à combattre le dogmatisme, la pensée unique, la dénonciation morale et les chambres d’écho.
Réduire les gens au silence parce que leur opinion, leurs faits ou même leurs insultes ne vous plaisent pas, c’est un comportement digne des pires formes de fermeture d’esprit et de contrôle.
J’espère que c’est du sarcasme?
Je vais mettre un lien que @nephersir7 avait partagé aux modérateurs il y a quelques années:
La dynamique d’une communauté s’avère complexe. Ce n’est pas vrai qu’on atteint une liberté d’expression absolue et prolifique en laissant dire n’importe quoi. Une communauté qui grandit sans défendre la qualité des échanges est vouée, irrémédiablement, à voir ses qualités diminuer. Et cela entraine une spirale où les participants les plus intéressants sont poussés à abandonner les échanges. Qu’est-ce qui reste à la fin? Une chambre d’écho entre les participants les moins intéressants.
Les idées ne constituent presque jamais un problème, sauf si elles dérivent vers les propos hors sujet ou l’inacceptable. C’est souvent dans le ton et la forme des échanges.
La participation à une communauté constitue un loisir pour la plupart des gens ; ce n’est pas une mission ou une expérience sociale. Et les gens qui prennent du plaisir en se faisant simplement insulter constituent une minorité. Surtout que ces insultes, par expérience, ont tendance à se faire des participants les moins intéressants envers les plus informés.
Je pense que c’est légitime de former des groupes avec des attentes claires. L’important est de s’y tenir. Ici, nous avons opté pour la qualité des échanges. On modère en ce sens. Ça n’arrive pas souvent, parce que l’attente est claire. Est-ce que ça repousse certaines personnes? Probablement oui. Tout comme donner une liberté absolue qui tend vers les échanges de faible qualité le fait. En fin de compte, on cible sa clientèle.
Je ne participe pas sur X. Ma voix n’est pas entendue. Je n’ai aucun plaisir à repenser aux échanges finaux sur cette plateforme. Des menaces, des insultes, et des mensonges. Ces gens sont toujours là à répéter les mêmes choses, avec moins de gens pour y répondre. Tant mieux pour eux de pouvoir s’exprimer dans un endroit, mais ce n’est pas un havre d’échanges d’opinions.
Absolument pas sarcastique, on est vraiment pas obligé de penser de la même façon pour former une société en santé.
Je vais te donner un exemple. Je suis très critique envers les religions, en particulier une dont je faisais partie auparavant. Avant, on me taxait de tous les termes en “phobe” possibles, et je ne pouvais pas exprimer mon opinion, bien qu’elle soit partagée par une grande partie d’une population silencieuse. Aujourd’hui, je peux en parler librement, et c’est un véritable soulagement, car cela permet de progresser et de donner une voix à ceux qui sont muselés un peu partout dans le monde. Dans mon pays d’origine, je ne pouvais pas aborder ce sujet, ni sur Twitter, ni sur de nombreuses plateformes médiatiques, ni même dans les interactions quotidiennes. C’est donc essentiel d’avoir au moins un espace où l’on peut discuter de ces questions.
D’ailleurs, si on pense au Printemps arabe, c’est grâce à la liberté qu’offre Internet que les mentalités ont pu évoluer. Par exemple, des femmes en Iran ont pris conscience qu’elles n’étaient pas minoritaires à refuser le port obligatoire du voile. Et je peux vous dire que ça insultait les religieux a tour de bras!
le problème est que les sites comme X n’offrent pas des règles du jeu égales. Ils sont pilotés par des algorithmes et ce qui est promu sur le site peut (et soit activement) contrôlé par les lignes idéologiques de la haute direction. Elon Musk est de droite et il a appuyé et fait maintenant partie du gouvernement Trump. Cela seul est neutre comme information. Jusqu’à ce qu’on se rende compte que l’algorithme de Twitter renforçait et promouvait massivement cette idéologie, au détriment des autres.
Création d’un nouveau compte pour voir ce que l’algorithme recommande sans aucun biais influencé par l’utilisateur le montre clairement. Et bien que les résultats des élections américaines soient plus proches de 55-45 en termes de pourcentage de vote, à en juger par la promotion des tweets et des comptes, on pourrait penser qu’il s’agit plutôt de 80-20.
Les sites de médias sociaux ne sont pas une bonne représentation de la liberté d’expression ou de la démocratie lmao. Ils ne sont pas le « domaine public », c’est le salon privé de quelqu’un.
À propos du printemps arabe, l’Internet est très différent d’il y a 10 ans. Aujourd’hui, les médias sociaux algorithmiques sont très efficaces pour faire respecter « l’idéologie dominante », bien plus que de promouvoir la liberté d’expression ou une révolution meme. Twitter s’inscrit dans ce cadre moderne, pas dans le cadre d’il y a 15 ans où cétait un Wild West.
Je dis ça comme ça sans connaître tes pensées, mais c’est peut-être pas parce que les gens ne te le disent plus que tes pensées sont moins -phobe?
Un exemple pas lié du tout: Une personne est avec sa gang d’ami pi il fait une joke très raciste (pas juste un peu). Ses amis vont peut-être lui dire “Ouin ta joke est pas ben drôle”, mais quand il va dans sa famille où ce genre de joke sont fréquentes, ils vont rire pis y’a personne qui va lui dire que sa joke était raciste.
Genre oui, la liberté d’expression c’est correcte pis avoir des opinions différentes aussi, mais dans certains cas c’est correcte de se faire dire qu’on a des opinions de mauvais goût aussi (je ne dis pas que ça s’applique dans ton cas, je ne sais pas le genre de commentaires que tu fais sur X).
Résumé
Le réseau social Bluesky découvre que la croissance s’accompagne aussi de maux de tête
L’application Bluesky avait été lancée en version bêta dans l’App Store et le Google Play Store entre février et mars 2023, sur invitation seulement, puis a été offerte au grand public en février 2024. (Photo d’archives)
Photo : afp via getty images / IAN LANGSDON
Radio-Canada
Publié à 14 h 46 HNE
Écouter l’article | 5 minutes
La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.
Bluesky a vu son bassin d’utilisateurs grimper en flèche depuis l’élection présidentielle américaine. Les gens cherchent en effet un remplaçant au réseau social X, qu’ils considèrent comme penchant de plus en plus à droite depuis qu’Elon Musk soutient le président désigné Donald Trump.
Ils ont franchi le seuil où cela vaut désormais la peine pour les gens d’inonder la plateforme de pollupostage, affirme Laura Edelson, professeure adjointe de science informatique à l’Université Northeastern de Toronto.
Mais ils n’ont ni les liquidités nécessaires ni l’équipe établie qu’aurait normalement une plateforme plus importante et doivent donc tout faire très, très rapidement.
Une citation de Laura Edelson, professeure adjointe à l’Université Northeastern de Toronto
Pour ne pas voir sa petite équipe débordée, Bluesky a commencé comme un espace sur invitation seulement, jusqu’à son ouverture au public en février. Cette période a donné au site le temps de développer des outils de modération et d’autres fonctionnalités distinctives pour attirer de nouveaux utilisateurs.
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Comparé à des acteurs plus importants comme les plateformes Meta ou X, Bluesky a un système de valeurs assez différent, selon Claire Wardle, professeur à l’Université Cornell et experte en désinformation. Cela inclut le fait de donner aux utilisateurs un plus grand contrôle de leur expérience.
Notre expérience en ligne ne doit pas nécessairement dépendre de milliardaires qui prennent des décisions unilatérales sur ce que nous voyons. Sur un réseau social ouvert comme Bluesky, vous pouvez façonner votre expérience par vous-même, affirmait Bluesky en mars.
Le fondateur et ex-PDG de Twitter, Jack Dorsey (Photo d’archives)
Photo : AFP/Getty Images / Prakash Singh
Le fondateur et ex-PDG de Twitter, Jack Dorsey (Photo d’archives)
Photo : AFP/Getty Images / Prakash Singh
En raison de cet état d’esprit, Bluesky a atteint un statut d’« outsider » qui a attiré des utilisateurs fatigués des grands réseaux. Les gens avaient l’idée que ce serait un type différent de réseau social, a déclaré Mme Wardle.
La vérité est que quand il y a beaucoup de monde dans un endroit, cela signifie que c’est dans l’intérêt des autres d’utiliser des robots pour créer des informations qui correspondent à leurs points de vue.
Une citation de Claire Wardle, professeure à l’Université Cornell
On a peu de données pour quantifier l’augmentation des faux comptes, des réseaux alimentés par l’intelligence artificielle et autres contenus potentiellement problématiques.
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Mais ces dernières semaines, les utilisateurs ont commencé à signaler qu’un grand nombre de robots d’IA les suivaient, publiaient des articles plagiés ou publiaient des commentaires apparemment automatisés qui semaient la discorde dans la section des commentaires.
Lion Cassens, utilisateur de Bluesky et doctorant aux Pays-Bas, a découvert un tel réseau par hasard : un groupe de comptes en langue allemande avec des biographies similaires et des photos de profil générées par l’IA. J’ai remarqué des réponses étranges sous un article du journal allemand Die Ziet, a-t-il indiqué dans un courriel à l’Associated Press.
J’ai confiance dans le mécanisme de modération de Bluesky, surtout par rapport à Twitter, depuis les licenciements et en raison de la position plus radicale de Musk sur la liberté d’expression. Mais les robots d’IA sont un grand défi, car ils ne feront que s’améliorer. J’espère que les réseaux sociaux et les médias pourront suivre cela, dit-il.
Le défi des faux comptes
Les usurpations d’identité constituent un autre défi. Fin novembre, Alexios Mantzarlis, directeur de l’Initiative de sécurité, de confiance et de sûreté chez Cornell Tech, a découvert que parmi les 100 personnes les plus suivies sur Bluesky, 44 % avaient au moins un compte en double dont le titulaire se faisait passer pour elles.
Deux semaines plus tard, M. Mantzarlis a déclaré que Bluesky avait supprimé environ les deux tiers des comptes en double qu’il avait initialement détectés, signe que le site était conscient du problème et tentait de le résoudre.
Bluesky a annoncé plus tôt ce mois-ci qu’il avait quadruplé son équipe de modération pour suivre le rythme. Il a également annoncé avoir introduit un nouveau système pour détecter l’usurpation d’identité et travailler à l’amélioration de ses directives communautaires afin de fournir plus de détails sur ce qui est autorisé ou pas.
La société n’a toutefois pas répondu aux multiples demandes de commentaires d’Associated Press.
Même si ses défis ne sont pas encore à l’échelle de ceux des autres plateformes, Bluesky est à la croisée des chemins, conclut Edward Perez, membre du conseil d’administration de l’institut à but non lucratif OSET, qui travaillait avant chez Twitter.
Adaptation d’un texte d’Associated Press