Industrie des médias et de l'information

And after stopping publishing last August, Metro Media’s CEO announced that they will declare bankruptcy this week. Sad, but predictable.


Metro Media to declare bankruptcy as local journalism takes another hit

Person holds a phone displaying the home page of Metro Media Aug. 13, 2023. (CityNews)

Person holds a phone displaying the home page of Metro Media Aug. 13, 2023. (CityNews)

By The Canadian Press

Posted Sep 17, 2023, 4:35PM EDT.

Article

The head of Metro Media says the Quebec newspaper publisher will declare bankruptcy this week, permanently ending its coverage of local government in parts of the province’s two largest cities.

CEO Andrew Mule said in a Sunday post on X, formerly known as Twitter, that the decision was made after the company abruptly suspended operations at its more than 30 hyperlocal publications, including the Journal Metro and 16 print weeklies.

In a statement sent to employees on Aug. 11, Mule said he’d been informed the company no longer had the liquidity to continue despite what he described as a healthy balance sheet.

On Sunday, Mule said the impending bankruptcy marks a sad epilogue to his 28 months at the helm, and admitted he felt bitterness and a sense of unfinished business as local news struggles for survival across the country.

The company now has roughly 70 employees, including some 30 journalists whose temporary layoffs will become permanent, on top of earlier rounds of layoffs since last winter.

On Friday, Metroland Media Group – unrelated to Metro Media – also announced it will seek bankruptcy protection and shift to an online-only model as one of the country’s largest media conglomerates shuts down community news titles. The move means large swaths of Ontario are poised to lose their local papers and more than 600 employees are set to lose their jobs.

https://montreal.citynews.ca/2023/09/17/metro-media-bankruptcy/

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Métro Média sera mis en faillite

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

L’entreprise avait annoncé le 12 août la suspension immédiate de ses activités.

L’entreprise Métro Média, qui comprend le Journal Métro et 16 hebdomadaires locaux, sera mise en faillite la semaine prochaine.

Publié à 12h42

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Alice Girard-Bossé
Alice Girard-Bossé La Presse

La direction de Métro Média en a fait l’annonce par courriel dimanche matin aux employés. « La mise à pied temporaire sera donc maintenant une mise à pied définitive », peut-on y lire dans le message. Quelque 70 employés, dont une trentaine de journalistes, ont perdu leur emploi.

« C’est un moment assez triste, mais je fais face à la réalité. Je pense qu’en ce moment, c’est le temps d’appeler à la solidarité des gouvernements et d’étudier sérieusement le manque de médias locaux », a déclaré en entrevue avec La Presse, le président-directeur général, Andrew Mulé.

L’entreprise avait annoncé le 12 août la suspension immédiate de ses activités. Dans une note interne envoyée aux employés, M. Mulé avait critiqué l’absence de soutien gouvernemental et la décision de la mairesse Valérie Plante de compliquer la distribution du Publisac, ce qui a obligé l’entreprise à effectuer un virage numérique.

Voyant arriver la fin du Publisac sur l’île, l’entreprise avait amorcé un virage numérique. Or cette transition était impossible « sans aide financière externe », avait expliqué M. Mulé. La mairesse Valérie Plante a toutefois rejeté la responsabilité de la mort des journaux locaux Métro. Elle soutient que le problème vient du mode de financement plutôt que de la distribution.

Un dividende controversé

En août, le Parti libéral du Québec a réclamé une aide d’urgence du gouvernement pour sauver le groupe de presse, comme il l’avait fait en 2019 pour éviter la faillite des journaux de Groupe Capitales Médias. Le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal, Aref Salem, a de son côté appelé la mairesse Plante à convoquer une réunion d’urgence entre les mairies d’arrondissement et le gouvernement du Québec pour la sauvegarde de l’information locale.

Le 18 août, le Journal de Montréal a toutefois révélé que le propriétaire de Métro Média s’était versé un dividende de 2,57 millions de dollars en août 2021, quelques mois avant le début de ses difficultés financières. Une situation qu’avait dénoncée la mairesse de Montréal jugeant que le propriétaire s’était versé un dividende à même « l’argent des contribuables ».

Andrew Mulé estime que cette nouvelle a nui à leur recherche de financement. « C’était cheap. Ça a changé le narratif et le gouvernement a changé d’action. Pourtant, les personnes qui ont utilisé ça comme une excuse avaient déjà accès à l’information depuis au moins six mois. Pour moi, ça montre encore le fait qu’il manque de solidarité », déplore-t-il.

Tandis que le personnel journalistique est en attente d’un nouvel emploi. Ne perdons pas de temps, car il faudra absolument que les autorités s’impliquent pour sauver les journaux régionaux et leur employés.e. Surtout que ces publications sont d’indispensables outils pour la démocratie locale et un excellent contrepoids aux sites de désinformation. Soyons solidaires!

Google pourrait suspendre les liens vers des contenus journalistiques en décembre

Le logo de Google.
L’entreprise américaine dit vouloir éviter de fermer définitivement le robinet des nouvelles.
PHOTO : REUTERS / ANDRE KELLY

Radio-Canada
Publié hier à 15 h 48 HAE
Mis à jour hier à 19 h 12 HAE

Après Meta, c’est au tour de Google de menacer de bloquer les médias canadiens de sa plateforme à compter de l’entrée en vigueur de la loi C-18, en décembre prochain. Le géant du web exhorte Ottawa à modifier sa réglementation, sans quoi il pourrait mettre sa menace à exécution.

La ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge, s’était montrée optimiste plus tôt cette semaine au sujet des négociations autour de la Loi sur les nouvelles en ligne, mais le bras de fer entre Google et Ottawa semble plutôt s’intensifier.

L’écart entre leurs positions est apparu clairement vendredi lors d’une séance d’information technique destinée aux journalistes, où ces derniers ont pu prendre connaissance d’un document que Google a soumis au gouvernement fédéral au cours des récentes consultations.

Dans ce document, Google rejette le projet de réglementation d’Ottawa qui précise la portée de la loi C-18 et demande à ce qu’elle soit modifiée, à défaut de quoi l’entreprise pourrait suspendre tous les liens vers les contenus journalistiques canadiens à partir du 19 décembre prochain.

Deux raisons justifient la position de Google. D’abord, l’entreprise refuse de se faire imposer un modèle de négociation et d’arbitrage obligatoire avec les organismes de presse canadiens.

De plus, le géant du web estime que les redevances annuelles aux médias canadiens qui ont été fixées par Ottawa sont trop élevées. Le gouvernement fédéral demande 172 millions de dollars, tandis que Google est prêt à donner 100 millions de dollars.

Malheureusement, les règlements proposés ne parviennent pas à résoudre suffisamment les problèmes structurels critiques du projet de loi C-18, a déclaré Shay Purdy, porte-parole de Google.

Nous continuons à craindre sérieusement que les problèmes fondamentaux ne puissent finalement pas être résolus par la réglementation et que des changements législatifs soient nécessaires, a-t-il ajouté.

En attendant le dépôt de la version finale du règlement, Google se dit prêt à chercher une issue pour éviter un éventuel blocage en décembre.

Ouverture du côté d’Ottawa

De son côté, la ministre St-Onge a réitéré vendredi le point de vue de son gouvernement, à savoir que les Canadiens s’attendent des géants du web à ce qu’ils payent leur juste part pour soutenir l’information.

Nous allons analyser toutes les soumissions que nous avons reçues. Nous continuerons de communiquer avec ceux qui ont des questions ou des préoccupations, y compris les géants du web, a-t-elle ajouté.

Nous gardons le cap afin de favoriser la création d’accords commerciaux équitables entre les géants du web et les médias d’information, a encore mentionné la ministre.

Une source gouvernementale a indiqué que le gouvernement fédéral était ouvert à l’idée de revoir certaines parties de la réglementation mais pas à réécrire la loi.

Le gouvernement aurait dû prendre les choses au sérieux

De l’avis du bloquiste Martin Champoux, porte-parole en matière de patrimoine aux Communes, le gouvernement Trudeau a tardé à comprendre que les menaces des géants du web étaient sérieuses.

Ce qui arrive cette semaine, c’est la concrétisation de ce qu’ils nous disent depuis le début, a-t-il déclaré lors d’une entrevue accordée à Radio-Canada.

Il faut qu’on commence à prendre en considération le fait que les médias souffrent énormément financièrement présentement et qu’il y a des mesures qui doivent être prises pour le temps que ça prendra de régler la situation avec Google et Meta.

— Une citation de Martin Champoux, député du Bloc québécois

L’élu a toutefois invité Ottawa à se tenir debout face aux géants du numérique : Je pense que de toute façon, Google va continuer de s’opposer à la loi.

Il y a une équité à rétablir dans ce milieu-là; les nouvelles, ce n’est pas gratuit à produire. Google s’enrichit avec les nouvelles, quoi qu’ils en disent, a poursuivi M. Champoux, qui a dit estimer que le processus pour parvenir à un accord prendrait plus de temps que prévu.

L’heure est venue pour que le gouvernement contre-attaque et mette fin aux incitatifs publics reliés à l’achat publicitaire sur les plateformes de Meta et de Google, a pour sa part déclaré Peter Julian, porte-parole en matière de patrimoine canadien au Nouveau Parti démocratique (NPD).

Les menaces de ces géants du web multimilliardaires et leur refus de respecter nos lois canadiennes issues de notre processus démocratique sont complètement inacceptables.

Le pire des deux mondes

Ce nouveau rebondissement dans les pourparlers entourant la loi C-18 arrive au terme d’une consultation de 30 jours portant sur le projet de réglementation qui n’a visiblement pas satisfait les représentants de Google. Dès lundi, dans une déclaration aux médias, l’entreprise a exprimé son insatisfaction. Celle-ci est apparue encore plus clairement vendredi lorsque les documents de la consultation ont été rendus publics.

Le résultat de cet exercice est un modèle hybride qui représente le pire des deux mondes, a-t-on écrit.

Selon le géant du web, la feuille de route d’Ottawa revient à impos[er] les obligations d’une taxe sans offrir de certitude et [à] demand[er] à Google d’absorber toutes les responsabilités et les coûts associés à la négociation des accords et au versement des fonds, sans que l’entreprise dispose d’une marge de manœuvre pour prendre de véritables arrangements qui visaient à répondre à ses préoccupations.

La loi C-18 vise à forcer les géants du numérique à conclure des ententes d’indemnisation avec les médias d’information pour le partage de leur contenu.

Le projet de réglementation, présenté en septembre, est venu préciser que toute plateforme ayant un chiffre d’affaires d’au moins un milliard de dollars canadiens par année et comptant minimalement 20 millions d’utilisateurs au Canada chaque mois sera soumise à la loi.

Ottawa s’attend à ce que la loi s’applique à Meta, la société mère de Facebook, et à Google, à la condition qu’elles permettent le partage de nouvelles.

Les plateformes qui ne permettront pas un tel partage échapperont aux dispositions de la loi.

Meta a déjà entamé un tel blocage depuis août pour les utilisateurs canadiens de ses plateformes. Google a menacé de faire de même mais n’est pas passée à l’action pour l’instant, sauf temporairement, au printemps dernier, pour mener des tests.

Selon Alain Saulnier, ancien directeur de l’information de Radio-Canada et auteur du livre Les barbares numériques, les impacts d’un blocage de Google pourraient être nettement plus dommageables pour les médias canadiens.

Cette menace-là est plus grave, plus imposante que celle de Meta et Facebook, parce que […] c’est 93 % des gens qui utilisent ce moteur de recherche-là [Google] plutôt que les autres [moteurs] qui existent. Par conséquent, ce serait vraiment dramatique si c’était une menace qui devait être mise à exécution, a-t-il expliqué en entrevue à l’émission 24/60.

Toutefois, dans cette sortie de Google, M. Saulnier voit davantage une posture de négociation. On veut simplement montrer le sérieux et on monte le ton d’un cran.

En effet, dans ses documents publiés vendredi, Google ne menace pas de couper le robinet définitivement, mais elle évoque une suspension potentielle.

L’entreprise fait cette mention dans un passage qui critique les échéanciers prévus dans la loi et dans la réglementation. Plus précisément, des délais sont prévus pour qu’une plateforme soit exemptée d’un cadre de négociation obligatoire qui, lui, comporte aussi ses propres échéanciers. Pour être exempté, un géant du web doit conclure des ententes volontairement avec un éventail de joueurs, y compris des médias locaux.

Google estime qu’elle pourrait se retrouver dans une situation où elle demanderait une exemption en même temps qu’elle est engagée dans un processus de négociation obligatoire.

Le problème d’échéancier demeure, ce qui pourrait mettre Google dans une position où elle devrait suspendre les liens vers les contenus de nouvelles pendant le processus d’obtention d’une exemption, fait-on valoir.

Méthode de calcul décriée

La contribution exacte que Google pourrait devoir verser aux médias sera établie en fonction d’une formule qui pourrait encore être modifiée.

Selon la proposition fédérale actuelle, l’indemnisation sera établie en fonction du montant des recettes globales de la compagnie multiplié par la part canadienne du PIB mondial, puis multiplié par 4 %.

Google qualifie ce taux de chiffre arbitraire qui surestime la valeur commerciale des liens portant sur l’actualité.

Avec les informations de La Presse canadienne

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Mario Girard critique le fait qu’il devait absolument créer un compte Facebook pour assister à une conférence de presse pour les médias.

Encore une fois, je continue de trouver très problématique la dépendance de nos institutions envers les grandes plateformes de médias sociaux. Les mêmes qui n’hésitent pas à censurer ou manipuler les publications en fonction de certains intérêts. Et par le fait même, obliger les citoyens d’ici de donner plus d’informations sur eux-mêmes que doivent savoir leurs propres parents à des compagnies étrangères s’ils veulent avoir un accès complet à l’information.

Le gouvernement devrait avoir une plateforme ouverte et sous son contrôle pour distribuer son information. Pareil pour les services d’urgence ou tout autre organisme du genre. L’idée ici n’est pas d’arrêter d’utiliser de grands médias qui vont rejoindre beaucoup de gens, mais d’avoir une option universellement accessible et pérenne en supplément, et en faire la promotion pour diminuer une dépendance malsaine.

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Métro a un acheteur potentiel. L’offre d’achat sera soumise aux créanciers.

On nomme certains créanciers de la faillite dans l’article notamment la ville de Montréal qui réclame 1 275 000$ de subventions remboursables en 2023.

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J’allais publier cette importante nouvelle qui me réjouit, mais tu m’as devancé de peu. Quoi qu’il en soit, que ce soit dans le cadre du publisac ou à simple titre de journal, ce qui compte c’est que cette chaine de journaux reprenne le cours de ses affaires dans l’intérêt de tout le monde. Ainsi la démocratie locale sera mieux servie.

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Les donateurs du «Devoir» peuvent maintenant avoir droit à un crédit d’impôt


Photo: Guillaume Levasseur Le Devoir
Au Québec, Le Devoir est le sixième média à recevoir l’appellation d’OJE depuis la mise en place des mesures de soutien au journalisme canadien par le gouvernement fédéral en 2019-2020.

Florence Morin-Martel
12 h 56
Société

Le Devoir a annoncé jeudi avoir obtenu le statut d’organisation journalistique enregistrée (OJE), ce qui lui permet dorénavant de remettre des reçus officiels de dons à ses contributeurs.

« Nos donateurs et donatrices n’ont jamais attendu un avantage fiscal pour faire preuve de générosité à l’égard du Devoir tout au long de notre histoire. Maintenant, leur geste d’appui sera reconnu aux fins de l’impôt comme un don à part entière, avec tous les avantages fiscaux que cela comporte », a affirmé le directeur du Devoir, Brian Myles.

Jusqu’ici, l’organisme de soutien Les Amis du Devoir, créé en 1916, permettait au journal de compter sur des revenus de philanthropie grâce aux donateurs. Ces derniers ne pouvaient toutefois pas bénéficier de crédits d’impôt pour leurs contributions.

L’obtention du nouveau statut entraînera la dissolution de l’organisation à but non lucratif Les Amis du Devoir. « Nous [les] remercions sincèrement pour leur engagement à travers les époques », a souligné M. Myles.

Au Québec, Le Devoir est le sixième média à recevoir l’appellation d’OJE depuis la mise en place des mesures de soutien au journalisme canadien par le gouvernement fédéral en 2019-2020.

Ce statut confère au journal d’autres avantages fiscaux, comme l’exemption d’impôt sur ses revenus. Il pourra également recueillir des dons d’organismes de bienfaisance reconnus.

Ces nouvelles avenues de financement seront complémentaires au modèle d’abonnements payants « défendu farouchement » par le quotidien pour ses éditions imprimées et numériques, précise le communiqué.

D’autres détails suivront.

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Birmanie, pays anciennement connu sous le nom de Birmanie.

C’est quoi le nom maintenant alors :joy:

Myanmar :wink:

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Honestly, I haven’t watched TVA in over 5 years.

And even back then, it was for a single 30-minute show.

Their content has never really appealed to me. And, since 2021, I don’t even received their signal (or CTV’s for that matter).


Quebec media giant TVA lays off more than 500 employees, almost a third of its workforce

Company blames changing media landscape, unfair competition, government inaction

One of Quebec’s media giants announced Thursday that it is laying off roughly one-third of its workforce as of February.

TVA, owned by Quebecor, said it will slash 547 jobs, including 300 positions in in-house production, 98 operations positions and 149 positions in other departments.

By: Erika Morris · CBC News · Posted: Nov 02, 2023 4:08 PM EDT

Rest of article

Pierre Karl Péladeau, acting president and CEO of TVA Group and the president and CEO of Quebecor, said entertainment series like Le Tricheur, La Poule aux œufs d’or and VLOG, will still run on TVA’s airwaves but production will be outsourced.

Regional news will be broadcast out of Quebec City.

TVA said a complete reorganization of its resources is necessary because of the rapidly shifting media landscape, the popularity of streaming services and losses in web advertising revenue. The broadcaster says it lost $13 million this year, compared with $1.6 million last year.

“TVA will not disappear,” said Péladeau at a news conference Thursday.

“We want to continue to offer quality programming… that will bring in advertising revenue.”

The media giant said it will refocus its mission exclusively on broadcasting — effectively ending in-house production of entertainment content, centralizing its news division and reducing its real estate.

Péladeau suggested TVA’s building at 1600 De Maisonneuve Blvd. in Montreal could be turned into social housing.

“The traditional television business model has been disrupted on all sides: shrinking audiences, declining subscriptions, falling advertising revenues, fierce competition and aggressive bidding for entertainment content and sports rights,” said TVA in a news release.

It also said those problems are compounded by CBC/Radio-Canada unfairly competing with private broadcasters for advertising revenue.

TVA had already cut 140 professional and managerial positions in February 2023 and had cancelled some of its programing, but today said those measures weren’t enough to stay afloat.

“The deficit TVA Group is currently running is simply no longer sustainable,” said Péladeau.

“We have a responsibility to correct the situation. TVA has historically been an important vehicle for Quebec culture, language and news. We have a duty to preserve it and ensure its sustainability.”

TVA journalist Gilles Valiquette said he was not surprised by the announcement “given everything happening with news media.”

“My biggest wish is that we maintain the quality of the work we’ve always done, and that will come from a new generation of young people,” he said.

‘Dramatic wake-up call’

Quebec politicians quickly reacted to Quebecor’s announcement, saying the move will be a massive loss for the province.

“The restructuring at TVA is a dramatic wake-up call: more than 500 television craftspeople laid off, the industry weakened like never before, and our French-language culture weakened,” Bloc Québécois Leader Yves-François Blanchet on X, formerly known as Twitter.

He said internet giants must be prevented from taking large portions of media revenue.

Mathieu Lacombe, Quebec’s minister of culture and communications, said it is sad news, particularly for the employees affected by the layoffs. He himself was once a news anchor for TVA Nouvelles on TVA affiliate CHOT-DT in Gatineau, Que.

Those who lost their jobs are now feeling incertitude, he said, and “this is a difficult time for them, and their families.”

He said the news industry has been facing a growing crisis year after year, and it’s been challenging to adapt to the changing times. As it is, news business models aren’t functioning well in the digital age, the minister said.

His government has given millions in financial aid to the news industry, but clearly further discussions with the heads of the news industry are needed to see how the province can help.
Parti Québécois MNA Pascal Bérubé, whose partner is a TVA employee, said it was a “dark Thursday” for Quebec culture.

“I hope this won’t impact the coverage of important events,” he said.

“Democracy rests on information.”

He said he is worried about the coverage coming out of the National Assembly and that there will be a loss of control over regional news.

“Tomorrow it will be another media. No one wins … This doesn’t send out a good message for the news industry.”

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Québec et Ontario Le Publisac remplacé par un feuillet de circulaires publicitaires

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

L’imprimeur commercial TC Transcontinental étend la distribution de son feuillet de circulaires publicitaires « raddar » en remplacement du Publisac à la grandeur du Québec, ainsi que les régions de Toronto en Ontario et de Vancouver en Colombie-Britannique.

L’imprimeur commercial TC Transcontinental étend la distribution de son feuillet de circulaires publicitaires « Raddar » en remplacement du Publisac à la grandeur du Québec, ainsi que les régions de Toronto et Hamilton en Ontario, et la banlieue de Vancouver en Colombie-Britannique.

Publié à 11h18

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Martin Vallières
Martin Vallières La Presse

Selon la direction de l’imprimeur, entre février et mai 2024, « ce sont ainsi 2,8 millions de foyers qui s’ajouteront au million d’exemplaires de Raddar qui est déjà distribué (depuis mai dernier) dans la grande région de Montréal. »

Quant à l’impact sur les journaux locaux de cette disparition du Publisac distribué en porte-à-porte, alors que le Raddar est distribué par Postes Canada, la direction de Transcontinental dit « regretter les répercussions de la fin du Publisac sur plusieurs journaux hebdomadaires. »

Dans la région de Montréal, le remplacement du Publisac en porte-à-porte par le feuillet Raddar distribué par Postes Canada est considéré comme l’une des principales causes de l’atrophie et de la fermeture de nombreux journaux locaux et de quartier depuis un an.

Selon Patrick Brayley, vice-président principal chez TC Imprimeries Transcontinental, « le modèle du Publisac se devait d’évoluer compte tenu des changements réglementaires récents et prévus en matière de distribution et de leurs contrecoups sur les plans opérationnel et financier. »

Par ailleurs, se disant « partenaire de longue date des journaux locaux », la direction de TC Transcontinental prétend qu’elle « contribuera à promouvoir leur présence dans leurs communautés ainsi que leurs sites numériques, en leur offrant une page gratuite dans Raddar et une visibilité sur (son portail web) raddar.ca. »

De l’avis de l’analyste Adam Shine, chez la Financière Banque Nationale, la décision de Transcontinental de mettre fin au Publisac en porte-à-porte et d’accroître la distribution du Raddar par Postes Canada s’inscrit dans la volonté de l’imprimeur de raffermir la rentabilité de ses activités de circulaires publicitaires, tout en contournant les restrictions réglementaires sur la distribution d’imprimés publicitaires que se répandent dans plusieurs villes et localités.

« En élargissant la distribution de Raddar, Transcontinental devrait éviter d’autres problèmes réglementaires liés à ses activités de distribution de circulaires », indique Adam Shine dans une note à ses clients-investisseurs.

« De plus, parce que le dépliant Raddar est distribué par Postes Canada, il atteint en fait plus de foyers (de consommateurs) que ce que Transcontinental faisait auparavant avec son Publisac, tout en étant peu ou pas touché par les efforts municipaux visant à réduire la distribution de documents imprimés. »

Coupes de TVA en région « C’est une catastrophe pour la démocratie »

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Pierre Karl Péladeau a annoncé jeudi la mise à pied de 547 employés de Groupe TVA, soit près du tiers de ses effectifs.

Les coupes de Groupe TVA en région créent un choc chez certains élus, qui s’inquiètent de l’impact sur la démocratie locale. Un risque bien réel, confirme un chercheur de l’Université d’Ottawa.

Publié à 1h32 Mis à jour à 6h00

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Lila Dussault
Lila Dussault La Presse

« En région, le téléjournal de TVA était un classique. On savait que si la nouvelle passait à TVA, la majorité des gens du territoire allaient la regarder. On vient de perdre un lien important avec nos concitoyens », déplore Bruno Paradis, président de la Table régionale des élu-es municipaux du Bas-Saint-Laurent.

Les employés de Groupe TVA passeront de 29 à 6 – soit trois journalistes et trois caméramans – pour les régions de la Côte-Nord, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. « On ne peut imaginer qu’un aussi petit groupe pourra couvrir un aussi vaste territoire », tranche M. Paradis.

Or, les médias régionaux ont un rôle important dans la démocratie locale, selon plusieurs études menées aux États-Unis, explique Marc-François Bernier, professeur du département de communication de l’Université d’Ottawa.

Le premier impact touche la bonne gestion des dépenses publiques. Si les autorités locales ne font pas l’objet d’une surveillance médiatique, les fonds publics sont moins bien administrés.

Marc-François Bernier, de l’Université d’Ottawa

Deuxième conséquence : la perte de visibilité sur des enjeux régionaux. « Les médias se font souvent l’écho des besoins et revendications locales, donc ça fait des déserts [médiatiques], renchérit M. Bernier. Ces gens-là deviennent moins importants dans la gestion des affaires publiques nationales. »

Selon Bruno Paradis, l’annonce de TVA a été un véritable « choc » pour les élus locaux.

« C’est primordial que les journalistes couvrent les régions, parce que sinon, on a des zones d’ombre, et il y a des gens qui vont en profiter, alerte-t-il. Les journalistes mettent au défi nos décisions [en tant qu’élus], et font valoir nos réalités quotidiennes, souvent éclipsées par les réalités des grands centres. »

Trou noir médiatique

Privée de présence médiatique nationale avant même les coupes chez TVA, la région des Laurentides connaît déjà ces problèmes, affirme Scott Pearce, président du Conseil des préfets et des élus des Laurentides.

« On a des enjeux comme les mines, la santé, mais on est quasiment ignorés, dénonce-t-il. On a déjà dû descendre à Montréal faire notre conférence de presse pour réussir à être entendus ! »

Or, les compressions de Québecor éteignent l’espoir d’une présence médiatique accrue dans la région. « Ça veut dire qu’il n’y aura jamais de TVA chez nous », déplore M. Pearce.

Pour Jacques Demers, président de la Fédération québécoise des municipalités, l’annonce de TVA est un coup dur, qui s’ajoute à la perte de nombreux journaux et hebdos locaux dans les dernières années.

« On ne peut plus appeler ça des craintes, parce qu’on la vit déjà, la perte des médias régionaux », lance-t-il.

Cet élu estrien se souvient de l’époque où un journaliste de La Tribune était affecté spécifiquement à sa MRC. « Il écrivait tous les jours sur des sujets qui nous touchent », note-t-il.

Maintenant, les gens vont avoir une opinion sur le transport en commun de Montréal, ou le tramway de Québec. Mais les problèmes locaux, des difficultés qu’on a dans des routes chez nous, dans nos banques alimentaires, on n’en parle pas.

Jacques Demers, président de la Fédération québécoise des municipalités

La perte de l’information locale – en quantité et en qualité – contribue aussi au clivage des discours, selon M. Demers

En effet, sur certains sujets locaux, les citoyens ne peuvent plus se fier à de l’information journalistique vérifiée. Ils doivent se contenter des opinions des uns et des autres. Et ça se traduit parfois par du harcèlement ou de la pression envers les élus, qui démissionnent en nombre record dans les dernières années, rappelle-t-il.

« [Les citoyens] ne sont pas des journalistes, ils n’ont pas de neutralité, souligne M. Demers. Le journaliste, lui, il va mettre les deux côtés de la médaille : celui qu’on veut entendre, et celui avec lequel on est moins d’accord. »

Une catastrophe

Il n’y a qu’un mot pour décrire la décision de TVA : « catastrophe », lance Gérald Savard, préfet de la MRC du Fjord-du-Saguenay.

Dans cette région, seuls quatre journalistes et deux caméramans de Groupe TVA resteront en poste, sur une équipe de 22. « Les journalistes, quand on les entend, ils nous font penser à des choses, à des idées. Ce sont des gens qui connaissent plein d’affaires. [Leur disparition], c’est une catastrophe pour la démocratie, pour la culture », estime M. Savard.

Une solution, selon le professeur Marc-François Bernier, serait la création d’un organe de presse québécois indépendant, mais public, qui aurait un mandat régional, par exemple par l’entremise de Télé-Québec. « Ça existe dans d’autres pays, comme la France, affirme-t-il. Et ce serait une façon pour l’État québécois de compenser pour un modèle économique [des médias privés] qui ne marche plus. »

L’histoire jusqu’ici

Février 2023 : Québecor annonce 240 licenciements, dont 140 chez Groupe TVA.

2 novembre 2023 : Pierre Karl Péladeau annonce le licenciement de 547 employés de Groupe TVA, soit près du tiers de ses effectifs.

De ce nombre, 300 personnes travaillaient à la production interne, 98 étaient liées majoritairement aux activités des stations régionales et 149 travaillaient dans d’autres secteurs.

Je retiens cet extrait de l’article plus haut, qui m’apparait dans les circonstances comme l’ultime chance de garantir au minimum la présence des médias régionaux, essentiels à la démocratie dans les régions.

Une solution, selon le professeur Marc-François Bernier, serait la création d’un organe de presse québécois indépendant, mais public, qui aurait un mandat régional, par exemple par l’entremise de Télé-Québec. « Ça existe dans d’autres pays, comme la France, affirme-t-il. Et ce serait une façon pour l’État québécois de compenser pour un modèle économique [des médias privés] qui ne marche plus. »

Un peu comme Radio-Canada finalement ? N’ont-ils pas encore des journalistes en région, même si les nouvelles régionales ne sont disponibles que sur le site web et non dans un bulletin télévisé différent ?

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Le Bloc réclame 50 millions pour aider les médias

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le député Martin Champoux propose que le gouvernement verse une somme de 50 millions dans un fonds d’urgence pour les médias. Cette somme équivaudrait à trois mois des revenus estimés que les médias auraient tirés après l’application de C-18 sans le blocage de Meta.

(Ottawa) Le Bloc québécois réclame un fonds d’urgence de 50 millions pour venir en aide aux médias d’information et la tenue d’états généraux dans la foulée des compressions à TVA. Le gouvernement ne mesure pas pleinement la gravité de la situation, déplore le député Martin Champoux, pour qui la crise des médias met la culture québécoise en péril.

Publié hier à 18h57

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Mylène Crête
Mylène Crête La Presse

« C’est un appel à la prise de conscience, affirme-t-il en entrevue. L’heure est à ce point grave qu’on doit agir vraiment sans plus de délai. »

Il estime que le gouvernement doit donner « un peu d’air à respirer » aux médias en attendant que les lois C-11 et C-18 entrent en vigueur. Elles ont reçu la sanction royale, mais des règlements pour leur application sont toujours en cours d’élaboration.

« Ce sont des outils indispensables, ce sont des outils qui sont utiles et qui vont vraiment changer la donne pour rééquilibrer les forces dans le marché, mais ça ne peut pas être suffisant dans le modèle actuel », fait-il valoir.

C–11 a modifié la Loi sur la radiodiffusion pour y ajouter une obligation pour les plateformes numériques d’investir dans du contenu canadien et québécois. Les consultations pour moderniser la réglementation du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes commencent cette semaine.

C–18 sur les nouvelles en ligne force les géants du web à conclure des ententes de rémunération avec les médias d’information en échange de leur contenu. Depuis son adoption, Meta bloque les articles d’actualité sur ses plateformes pour se soustraire à la législation et Google menace de faire la même chose. La loi doit entrer en vigueur le 19 décembre.

Vous ne voyez plus nos contenus sur vos médias sociaux ? Voici comment vous assurer de ne rien manquer.

Martin Champoux croit toujours que C-18 sera utile. « J’ai encore espoir qu’il sortira quelque chose de positif des discussions que la ministre a avec Google présentement », dit-il.

La ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, a confirmé la semaine dernière que les discussions se poursuivent avec Google. Le géant du Web préférerait financer un fonds indépendant pour le journalisme au lieu de conclure des ententes à la pièce avec chaque média comme le préconise C-18.

Entre-temps, Martin Champoux propose que le gouvernement verse une somme de 50 millions dans un fonds d’urgence. Cette somme équivaudrait à trois mois des revenus estimés de 200 millions que les médias auraient tirés après l’application de C-18 sans le blocage de Meta.

Le Bloc québécois relance également une idée tirée de sa plateforme électorale de 2019, celle de tenir des états généraux sur l’avenir des médias. Cet exercice réunirait tous les acteurs touchés par la crise, les deux ordres de gouvernement et des experts pour tenter de trouver des solutions qui permettraient d’assurer la survie de l’ensemble des médias traditionnels.

Le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique, Alexandre Boulerice, s’était dit d’accord avec une aide d’urgence pour les médias lors d’une entrevue avec La Presse au lendemain des coupes à TVA. La ministre St-Onge ne s’était pas avancée. Le député conservateur Gérard Deltell avait pour sa part affirmé qu’une telle aide ne s’improvise pas.

L’information régionale souffre de la crise des médias. Le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, a annoncé jeudi le licenciement de 547 employés de TVA pour sauver le réseau de télévision. Les coupes touchent à la fois la production interne de ses émissions et les stations de nouvelles régionales.

Les six quotidiens régionaux des Coops de l’information s’apprêtent à abolir une centaine de postes, soit environ le tiers de leurs effectifs d’ici la fin du mois de décembre. Ils mettront fin à leurs éditions papier et seront désormais entièrement numériques.

La fin du Publisac au Québec aura également des répercussions négatives sur les hebdomadaires régionaux qui utilisaient ce mode de distribution.

Pour une presse forte

Prix Judith-Jasmin et Antoine-Desilets Deux doublés pour La Presse

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

La salle de rédaction de La Presse

Nos collègues Isabelle Hachey et Martin Tremblay ont tous deux réussi un doublé, samedi soir, lors de la remise des plus prestigieux prix de journalisme au Québec.

Publié hier à 23h25

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

La première a été récompensée par les prix Judith-Jasmin pour le meilleur texte de faits divers et le meilleur texte d’opinion de l’année. Le second a été couronné – notamment du Grand Prix Antoine-Desilets – pour des clichés rapportés du front ukrainien.

« De la chronique et de la photo, voilà des éléments forts et distinctifs de La Presse, s’est réjoui François Cardinal, éditeur adjoint et vice-président Information du journal.

C’est une excellente nouvelle que ce travail journalistique d’impact, capable de changer le cours des choses, soit récompensé par le milieu journalistique.

François Cardinal, éditeur adjoint et vice-président Information de La Presse

Remis dans le cadre du congrès annuel de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), les prix Judith-Jasmin et Antoine-Desilets récompensent chaque année la crème du journalisme québécois. En raison d’un changement de calendrier, ce sont les prix pour la période allant du 1er janvier 2022 au 31 mars 2023 qui ont été remis samedi.

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Le Grand Prix Judith-Jasmin a été remis à Sarah Champagne, du Devoir, pour son reportage multiplateforme sur l’immigration temporaire comme voie d’entrée au Québec. Les journalistes de Radio-Canada ont remporté quatre prix, Le Devoir en a remporté deux, alors qu’une récompense est allée à Noovo.

La cheffe d’antenne sportive Marie-José Turcotte a reçu le prix Hommage Judith-Jasmin pour l’ensemble de sa carrière à Radio-Canada.

Impact

Isabelle Hachey a été couronnée pour un reportage sur la mère d’un enfant du viol qui se bat pour éviter que son agresseur donne son nom de famille à l’enfant et qu’il exerce son autorité paternelle, ainsi que pour un texte d’opinion tiré d’une entrevue avec le veuf de Joyce Echaquan. Ces textes ont eu un impact direct à l’Assemblée nationale : le Code civil a été amendé dans le premier cas, alors que le premier ministre a dû faire son mea-culpa à la suite du second.

Lisez la chronique « L’enfant du viol, la vérité et la justice »

Lisez la chronique « “Il a profité de mon silence” »

« Cet article a contribué à faire évoluer l’état du droit au Québec et à corriger une aberration », a souligné le jury quant à l’article sur l’enfant du viol.

Au total, 175 journalistes avaient soumis 365 textes au concours.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Le photographe Martin Tremblay et la chroniqueuse Isabelle Hachey

Martin Tremblay, pour sa part, a été récompensé pour les images qu’il a rapportées d’Ukraine, où il s’est rendu en janvier dernier (avec Isabelle Hachey, d’ailleurs).

Son photoreportage « La bataille de Bakhmout » a frappé le jury.

Consultez le photoreportage « Rescapés du front », qui inclut certaines des photos primées

Consultez le photoreportage « Un dimanche à Bakhmout », qui inclut certaines des photos primées

« Comment deviner l’horreur et la réalité d’une guerre en quelques secondes. Le reportage est à lui seul très beau, techniquement et humainement », ont écrit les jurés.

Les cadrages, la lumière, les sujets, tout est maîtrisé. La lumière apporte beaucoup à l’ambiance lourde du sujet. Il y a parfois à la limite quelque chose de mystique.

Le jury du prix Antoine-Desilets, au sujet du photoreportage de Martin Tremblay

L’une de ces photos, qui capte des civières ensanglantées posées contre le mur d’un hôpital de fortune, a été désignée meilleure photo de l’année. « L’image est très forte, difficilement regardable, et pourtant on est incapable d’en détourner le regard, a indiqué le jury. Elle décrit à elle seule, sans aucun mot, tous les maux de cette guerre et ce que l’on oserait à peine imaginer. »

Les photographes à l’honneur

Quatre autres photographes ont aussi été récompensés pour des photos publiées par La Presse.

Josie Desmarais a reçu le prix de la meilleure photographie liée à un enjeu de société pour « STOP ! », l’image d’une agente fédérale qui signale à un enfant de s’arrêter, sur le chemin Roxham.

« Le jury a retenu cette photo pour son caractère informatif, bien ancré dans l’actualité, a indiqué le jury. En un regard, ce cliché raconte une histoire et met en lumière les enjeux humains qui l’entourent. »

Dominick Gravel a capté la meilleure image sportive de l’année lorsque le gardien Sebastian Breza, du CF Montréal, a laissé passer un ballon, pendant un match à Vancouver. Le jury a écrit : « On comprend tout de suite l’image que le photographe cherche à raconter. La composition et le travail technique sont excellents. »

Une photo en Irlande de David Boily a remporté le prix Antoine-Desilets de la meilleure image de vie quotidienne. Elle représente une mère et son enfant à travers la fenêtre d’une maison modeste de Dublin. Une image « somme toute assez simple, mais très bien exécutée ».

Le photographe indépendant Denis Germain a été couronné dans la catégorie « Art et culture » pour une photo du spectacle du 60e de la Place Ville Marie publiée dans La Presse.

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Dans le calepin de l’éditeur adjoint Derrière les médias, une crise culturelle…

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Les récentes compressions à TVA confirment que les journalistes ne sont plus les seuls à faire les frais d’une concurrence venue d’ailleurs à laquelle on a imposé jusqu’ici bien peu de contraintes, de règles et de taxes. Ce qui est à risque, ce n’est pas que l’industrie de l’information, c’est aussi notre culture, dit François Cardinal.


François Cardinal
François Cardinal Vice-président Information et éditeur adjoint de La Presse

Le métier, les médias, la salle de rédaction de La Presse, et vous

Publié à 2h18 Mis à jour à 5h00

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Dans 10 ans, dans 15 ans, dans 20 ans, où vont s’informer les Québécois ?

Où vont-ils vivre, consommer, diffuser la culture québécoise ?

Et qu’adviendra-t-il de la Culture québécoise, avec un grand C ?

Ce sont de lourdes et graves questions qui se posent ces temps-ci, dans la foulée de la saignée imposée au secteur de l’information et à celui du divertissement de TVA (547 postes abolis).

Une saignée qui suivait celle subie aux Coops de l’information (125 départs), qui suivait celle de Metro Média (70 mises à pied)… qui suivait celle pratiquée à TVA et Québecor en début d’année (240 postes supprimés).

Ce n’est plus une crise qui sévit dans les médias, c’est un effondrement. Et celui-ci risque d’emporter avec lui bien plus que des salles de nouvelles.

Voilà ce qui apparaît de plus en plus clair depuis quelques semaines : derrière la vague qui submerge les médias d’ici, on voit poindre un raz de marée qui risque d’engloutir l’un après l’autre les piliers sur lesquels s’appuie la culture québécoise.

Ceux qui restent de glace en apprenant le licenciement des « chiens de garde de la démocratie » doivent comprendre que les journalistes sont le canari dans la mine : ce qui est à risque, ce n’est pas que l’industrie de l’information, c’est aussi notre culture.

De grandes portions des médias sont en train d’y passer, on le voit bien.

Avec elles disparaîtra tranquillement l’info régionale, si rien n’est fait, avec tout ce que ça implique pour les communautés hors des grandes villes.

Et tranquillement s’ajoutent la télé généraliste, la radio musicale et, un à un, d’autres pans de l’édifice culturel québécois.

À une autre époque, la menace à la culture canadienne-française était plus claire : c’était le rouleau compresseur américain.

On a alors décidé d’ériger des « murs » autour du Canada, du Québec. On a créé des institutions, voté des lois, fixé des règles et des quotas pour s’assurer que le contenu d’ici prédomine sur le câble et les ondes hertziennes.

On avait en quelque sorte le contrôle des « tuyaux » : on avait la mainmise sur ce qui se rendait dans les chaumières, par l’intermédiaire des téléviseurs, des radios.

Mais aujourd’hui, la menace est à la fois bien plus grande, et bien plus insidieuse, comme l’écrit l’essayiste et collaborateur de La Presse Mathieu Bélisle dans L’empire invisible.

« Peu de personnes prennent encore la mesure de la révolution qui s’accomplit dans nos sociétés, d’une vitesse et d’une ampleur inouïes, parce qu’elle se produit aussi discrètement que possible, que les victimes qu’elle fait sont silencieuses, qu’elle procède par attrition, qu’elle épuise et fait tomber des artistes, des journalistes, des publicitaires, des commerçants et des entrepreneurs, que souvent les victimes peinent à reconnaître ce qui les opprime, ignorent par la main de qui elles tombent, n’ont pas même conscience de la lutte à mener, pour la bonne raison que l’ennemi est désormais sans visage. »

Or c’est justement parce qu’on savait qu’on avait une lutte à mener, à une autre époque, qu’on a su collectivement bâtir un star-système québécois, une industrie du showbiz, une grappe de production florissante, un écosystème médiatique riche et diversifié pour une petite population comme la nôtre.

C’est tout ça que menacent aujourd’hui les géants du web, pas juste les journaux et les téléjournaux. C’est Julie Snyder et Martin Matte qui risquent d’y passer, pas juste Sophie Thibault et Mario Dumont, autrement dit.

Et ce, parce que nous avons accepté, tous et toutes, de donner aux géants du web le contrôle de ce qui nous est aujourd’hui suggéré, poussé, livré sur nos cellulaires, tablettes et ordinateurs. Une chose toute naturelle pour les jeunes, d’ailleurs, qui n’ont rien connu d’autre.

Nous avons décidé de nous coller sur les géants du web, de publier nos contenus sur leurs plateformes, de réagir à leurs changements constants d’algorithmes. Et nous avons accepté quelques chèques et vagues promesses de diffusion de contenu d’ici, de multiplication de productions locales et d’une plus grande « découvrabilité » de la culture québécoise.

Autant d’engagements qui tiennent… tant que le souhaitent les géants du web. Nous sommes ainsi devenus dépendants des décisions qu’ils prennent à des milliers de kilomètres d’ici, sans l’ombre d’une pensée pour la survie de la culture d’ici.

Voilà pourquoi la disparition des nouvelles sur Facebook devrait nous alerter, une décision qui se tramait déjà chez Meta avant l’adoption de C-18 : on y voit le pouvoir infini de ces oligopoles capables de se retirer de quoi que ce soit, du jour au lendemain, sans égard aux dommages et conséquences provoqués.

La solution, ou plutôt les solutions, ne passera donc pas par des plateformes créées ailleurs sans véritable ancrage local. Il faudra qu’on s’y mette collectivement pour accoucher de projets, d’actions, de lois, d’aides publiques à la hauteur de l’enjeu. Il faudra des remises en question, des transformations et de nouveaux modèles d’affaires ancrés dans ce que nous sommes dans le but de continuer à l’être.

Bref, il faudra une révolution qui vient d’ici, pour répondre aux besoins des lecteurs, des auditeurs, des téléspectateurs d’ici. Il va falloir qu’on « soit audacieux », comme l’a affirmé avec verve l’expert de la production télé Denis Dubois dans nos pages mercredi*.

C’est ce que confirment d’ailleurs les compressions à TVA, et celles à venir à Radio-Canada : les journalistes ne sont plus les seuls à faire les frais d’une concurrence venue d’ailleurs à laquelle on a imposé jusqu’ici bien peu de contraintes, de règles et de taxes. Une concurrence qui gruge les revenus publicitaires, les parts de marché, les modèles d’affaires sur lesquels s’est bâti le milieu culturel québécois au cours des décennies.

Ce n’est plus qu’une crise des médias qui frappe, c’est une crise culturelle.

* Lisez la lettre ouverte de Denis Dubois

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Les lecteurs de Sports Illustrated lésés par l’intelligence artificielle ?

PHOTO MATT DUNHAM, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Sports Illustrated, fondé en 1954, est l’un des magazines sportifs américains les plus importants. Il a remporté des prix prestigieux à plusieurs reprises, dont le National Magazine Award for General Excellence.

La prestigieuse revue américaine Sports Illustrated aurait publié des articles générés par l’intelligence artificielle en créant de toutes pièces de faux journalistes, a révélé le média numérique Futurism lundi. « Ça s’est passé aux États-Unis, mais ça pourrait se passer au Québec », s’inquiète Éric-Pierre Champagne, président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.

Publié hier à 21h20

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Lila Dussault
Lila Dussault La Presse

Rien ne laisse croire que le journaliste Drew Ortiz de la revue Sports Illustrated n’existe pas, explique l’article de Futurism. La courte biographie en ligne de M. Ortiz le décrit comme un homme qui a « passé la majorité de sa vie dehors », et qui ne passe pas une fin de semaine sans partir « en randonnée, en camping ou dans la cour de la ferme de ses parents ».

Or, la photo de ce journaliste est aussi en vente sur un site d’images générées par l’intelligence artificielle, affirme la journaliste de Futurism Maggie Harrison. Il y est alors décrit comme un « jeune homme blanc, neutre, avec de courts cheveux bruns et des yeux bleus ».

En d’autres mots, ce journaliste a été inventé de toutes pièces, relève la journaliste, citant des sources anonymes au sein de Sports Illustrated. Et les articles qu’il a publiés ont tout l’air d’avoir été générés par l’intelligence artificielle.

Il ne serait pas le seul. Plusieurs autres profils de journalistes et articles générés par l’intelligence artificielle ont été débusqués par Futurism dans les publications de Sports Illustrated. D’autres publications éditées par The Arena Group, telles que le média financier TheStreet, auraient aussi publié des articles sous de faux profils journalistiques, affirme la reporter.

Sports Illustrated, fondé en 1954, est l’un des magazines sportifs américains les plus importants. Il a remporté des prix prestigieux à plusieurs reprises, dont le National Magazine Award for General Excellence.

Depuis 2019, The Arena Group (autrefois Maven Inc.) a obtenu un contrat de 10 ans en tant qu’éditeur du magazine. Questionnée par la journaliste de Futurism, l’entreprise n’a pas répondu. À la suite des questions, les faux profils de journalistes en ligne ont toutefois été retirés, affirme Maggie Harrison.

Rien dans ces articles ne prévenait le lecteur qu’il s’apprêtait à lire du contenu généré par l’intelligence artificielle, selon Futurism.

« Horrifiés »

Le syndicat de Sports Illustrated a réagi sur X lundi à la suite de la parution de l’article, se disant « horrifié » par le contenu. « Si ces pratiques sont vraies, elles violent tout ce en quoi on croit comme journalistes », écrit le syndicat, qui signe sa note « les humains du syndicat de Sports Illustrated ».

« Nous demandons des réponses et de la transparence de la part des gestionnaires de The Arena Group, pour connaître ce qui a été publié sous le nom de Sports Illustrated, poursuit le syndicat. Nous demandons à l’entreprise d’adhérer aux principes journalistiques standards, y compris de ne pas diffuser d’histoires écrites par des ordinateurs et publiées par de fausses personnes. »

Sur le réseau social X, un porte-parole de The Arena Group a réagi en affirmant que les articles décrits par Futurism venaient d’une entreprise externe, AdVon Commerce. « AdVon nous a assuré que les articles en question étaient écrits et édités par des humains, écrit The Arena Group. Selon AdVon, leurs écrivains, éditeurs et chercheurs créent et sélectionnent du contenu en suivant des procédures contre le plagiat et contre les générateurs d’intelligence artificielle. Cependant, AdVon utilise parfois des pseudos ou des noms de plume dans certains articles pour protéger l’identité des auteurs – des façons de faire que nous condamnons. »

The Arena Group a affirmé poursuivre son enquête interne concernant AdVon et avoir entre-temps mis fin au partenariat.

« Le public a été dupé »

Cet article de Futurism expose « les dérives qui peuvent se produire avec l’intelligence artificielle », estime le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Éric-Pierre Champagne.

Des dérives « inquiétantes », particulièrement dans un contexte où les fausses nouvelles sont déjà omniprésentes, rappelle-t-il. « ​​On va peut-être se retrouver dans un monde où il va être de plus en plus difficile de distinguer les vraies nouvelles des fausses nouvelles. »

Et si le phénomène apparaît aux États-Unis, il risque d’être importé au Québec, soutient le président.

Dans le cas de Sports Illustrated, le fait que les lecteurs n’aient pas été informés du type de contenu qu’ils lisaient équivaut à des mensonges, selon lui.

Le public a été dupé, et c’est inquiétant parce que, à l’échelle mondiale, il y a une crise de confiance envers les institutions, y compris les médias.

Éric-Pierre Champagne, président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec

Générer et publier du contenu grâce à l’intelligence artificielle peut certes être rentable, étant donné qu’il n’y a pas de journalistes à rémunérer. Cependant, se faire prendre vient avec un risque important : perdre sa crédibilité, estime-t-il.

« Quand, comme publication, tu n’as plus de crédibilité dans ton marché, ou auprès de tes lecteurs, c’est le début de la fin. »