Industrie des médias et de l'information

Et cette même démocratisation n’a nullement retiré de la crédibilité à la majorité de cette profession qui effectue son travail avec rigueur, ou de n’importe quelles autres touchées par un meilleur accès à l’information qui démocratise un accès au savoir (comme toi, moi, n’importe qui d’autres, dans nos domaines professionnels respectifs).

Je peux chercher tous les symptômes que je veux sur Google ou sur un groupe Facebook, c’est mon médecin que je vais écouter. Même s’il y a de mauvais médecins. Même si certains ont des biais. Même si certains perdent leur droit de pratique. Un meilleur accès à l’information doit permettre d’augmenter la protection du public grâce à une meilleure transparence et une meilleure compréhension de certains domaines pointus. Ce n’est pas un prétexte pour éliminer la pertinence de l’éducation, des connaissances, du professionnalisme et de l’expérience.

Et je vais répéter ce que je considère comme la véritable problématique: la qualité de l’information partagée. Le moyen de le faire est d’ordre économique (Site web de Métro, journal papier, Facebook, peu importe). À la base, l’information doit être crédible, et les gens doivent être en moyen d’identifier les sources problématiques. C’est là que ça accroche. Les médias sont un moyen de payer des gens formés pour écrire cette information. Le constat est qu’au Québec, on peut bien pointer de nombreuses déficiences d’ordre éditoriale, de compétence ou j’en passe, globalement une personne qui va lire un journal sera correctement informée. Ce n’est absolument pas le cas de lire un fil X où on a retiré ces mêmes médias. D’ailleurs, tous les médias sociaux importants contrôlent la diffusion de l’information par leur algorithme, à des fins d’engagement publicitaire. L’information est encore plus obfusquée que dans les pages d’un journal. Si on veut éviter cela, ce que je suis complètement d’accord, c’est d’assurer une industrie compétente et vaste, avec un nombre sain d’acteurs. La disparition de Métro ne va définitivement pas dans le sens de la diversité des sources, que ce soit comme plateforme de diffusion ou une équipe de création d’actualité.

2 « J'aime »

Au contraire, les plateformes ultra biaisées prospèrent en cette nouvelle ère. Un média n’a pas besoin d’un large public sobrement intéressé. Il n’a besoin que d’une petite communauté dédiée, engagée et préférablement enragée. C’est beaucoup plus performant comme stratégie commerciale. C’est facile lorsqu’on est obnubilé par quelconques guerres culturelles de voir d’un bonne œil la disparition d’une voix qui ne fait pas écho à nos sensibilités, mais c’est une posture bien douteuse pour ceux d’entre nous s’insurgeant contre les monopoles et aux bias d’information. Toutes récriminations qu’on peut avoir envers Metro n’empêche en rien qu’il s’agit d’une perte net pour l’information locale, et je me méfie de ceux qui sont satisfaits de la chose.

4 « J'aime »

De croire que les médias traditionnels ne sont pas tous biaisés est d’une naïveté déconcertante. Tout le monde a des intérêts, tout le monde a des investisseurs qu’ils cherchent à satisfaire. Une certaine tranche idéologique aime toujours bien pointer du doigt les médias plus à droite, comme s’il n’y avait qu’eux qui manipulaient l’information et je trouve ça absolument hallucinant. Le manque d’introspection est probablement le défaut le plus flagrant de cette même tranche idéologique. Pourquoi se remettre en question quand on pense représenter le bien? C’est d’ailleurs ce qui mène de plus en plus à sa perte. Le parallèle religieux avec l’imprimerie prend tout son sens. Urbania sera le prochain sur la liste. Bourgeois, déconnecté, condescendant, maintenu en vie à coût d’argent public.

URBANIA est une tribune, un porte-voix pour des points de vue singuliers, des témoignages troublants qui déboulonnent les préjugés, des idées à tester, des coups de gueule qui provoquent des réactions et renversent les perceptions.

Urbania n’est pas une presse d’actualité, ce n’est pas un lieu de diffusion journalistique, c’est une tribune de chroniques dans un champ bien spécifique, en toute transparence.

Pour ma part, je suis plus intéressé par le travail journalistique: le fait, l’actualité et le travail d’enquête. C’est lui qui semble menacé, et visiblement parfois mal compris à travers les vitrines d’opinion bien distinctes. Les médias peuvent avoir un biais, la rédaction d’un article journalistique répond à une déontologie spécifique qui devrait assurer un minimum de rigueur.

1 « J'aime »

Ce qui est fascinant, c’est que par sa verve réactionnaire à un progressisme qui nous déplaît, on se réjouit de ce qui est, froidement, un affaiblissement collectif, et ont se met à transposer toutes nos doléances et rancoeur plus larges sur un enjeu bien plus prosaïque; les médias locaux sont-ils importants à notre santé démocratique? Au-delà des inclinations des salles de rédactions, la fermeture d’un média de l’ordre de Metro dans l’écosystème d’information est-il une bonne nouvelle pour notre vie civique?

Mon avis est que c’est effectivement une perte, mais la réponse peut absolument que c’est positif. Peut-être que les FNoMtl de ce monde et nos cercles d’amis peuvent adéquatement remplir cette fonction, ou peut-être l’information locale est complètement superflue. Autrement toute cette tangente sur le la ligne éditoriale — c’est évident que toute plateforme a ses bias — on est plus dans une remontrance de la go-gauche plutôt qu’un commentaire sur les questions précédentes.

5 « J'aime »

Donc les “progressistes” sont mécontents qu’un journal ferme ses portes à cause des conséquences du progrès technologique. Et moi je serais le méchant réactionnaire traditionnaliste qui veut nous faire retourner dans le passé, comme dans le bon vieux temps (tsé avec 4-5 journaux, pi 3 postes de télé) :joy:

Un affaiblissement collectif? C’est certainement un point de vue subjectif, comme je le disais la multiplication des canaux d’informations est rarement, selon moi, un affaiblissement collectif, bien au contraire, mais tu es libre d’avoir ton opinion

Ceci dit faudrait revoir qui sont vraiment les réactionnaires et les progressistes dans ce débat.

L’argument réactionnaire concerne la guerre culturelle que tu as exposé ici: tu te réjouis de la fermeture de Métro pour des raisons idéologiques: à tes yeux il s’agit d’un pamphlet de propagande biaisé.

L’argument opposé ne concerne pas de biais ou d’enlignement moral: il concerne la simple perte du journalisme local et de son rôle dans notre société. C’est un rejet de ces étiquettes, de l’idéologie, et un focus sur la mission.

Je partage aussi l’avis que cette guerre culturelle est une déformation du journalisme au Québec, et que cela alourdi et détourne le débat des enjeux de fond.

C’est comme si la raison d’être du journalisme n’existait plus, ni plus ni moins. C’est résumer un média à un biais qui occulte toute autre raison d’être.

Et cela suppose que cette “multiplication des canaux” pouvait remplacer ce rôle, alors que c’est un échec évident en regard de l’information partagée sur les grande plateformes, un que je trouve très dommage. Je vais faire un constat simple ici: personne sur nos réseaux sociaux, ce forum compris, ne va prendre la relève de la couverture municipale locale des journaux de quartier. Tu peux avoir les canaux de communication les plus larges et divers du monde, ils vont rester tristement vide de cette information.

Je remets en question aussi que nous sommes dans une phase d’expension de ces canaux. L’Internet en tant qu’idée? Absolument, et d’un regard théorique je suis d’accord avec toi que c’est une force fantastique. Concrètement? Le web ne s’est pas étendu; il s’est hyper concentré dans une poignée de plateformes immensément contrôlantes de la disponibilité de l’information dans ces dernières années. La vision du web décentralisé, d’une toile vaste interconnectée, est bien malade.

Et je trouve que se réjouir de la fermeture d’un canal de communication indépendant de ces grosses entités est assez nuisible à l’argument, une contradiction. Cela résume ma position: les nouvelles technologies ont le pouvoir de démocratiser l’accès et le partage de l’information. Cela devrait encourager une multiplication des plateformes pour créer ce contenu d’une façon professionnelle. Cette fermeture va dans la direction opposée.

5 « J'aime »

Suspension des activités de Métro Média Un lendemain « dans le flou »

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Métro Média a annoncé vendredi la suspension de ses activités.

Au lendemain de la suspension des activités des 17 publications de Métro Média, un certain nombre de questionnements persiste chez des employés de la salle de rédaction.

Publié à 17h09

Partager


Bruno Marcotte
Bruno Marcotte La Presse

« Les employés ont encore quelques questions », affirme Guillaume Ledoux, journaliste au Journal Métro depuis près d’un an. Il s’interroge notamment à savoir ce qui adviendra de la paie à venir et si elle sera versée conformément à l’habitude.

Pour l’heure, les informations qui circulent à l’interne ne sont guère plus fastes que celles connues du grand public. La fin de l’aventure « nous a été annoncée [sensiblement] dans les mêmes mots » que ceux employés par Andrew Mulé, PDG de Métro Média, dans l’annonce relayée en ligne, raconte M. Ledoux.

Lisez le texte « Métro suspend ses activités »

Caroline Bertrand, journaliste culturelle au Journal Métro, abonde elle aussi en ce sens. « On ne sait pas si on va avoir une prochaine paie », explique-t-elle. Jointe par La Presse alors qu’elle se trouvait en compagnie de collègues, elle estime que ce sentiment d’incertitude est partagé par beaucoup.

« Pour le moment, on est dans le flou. On est censés avoir plus d’informations pratico-pratiques lundi », dit-elle. Mais pour l’heure, les employés n’ont pas reçu de « communiqué ou de courriel interne ». Tant M. Ledoux que Mme Bertrand ont toutefois compris qu’ils ne rentreraient pas travailler lundi prochain, comme ils le faisaient d’ordinaire.

« J’avais une semaine remplie d’entrevue, mais je tiens pour acquis que tout cela est annulé », affirme-t-elle. Elle ajoute que bon nombre de textes déjà rédigés ne seront probablement jamais publiés dans le Journal Métro ou dans l’un des 16 hebdomadaires locaux de Métro Média. Du reste, la journaliste culturelle s’en remet à ses délégués syndicaux : « Notre syndicat va aller chercher réponse aux questions qu’on se pose. »

Confusion et surprise

À la source de cette confusion, affirment les journalistes sondés : les mots employés par la direction dans leurs communications. « La “suspension des activités”, on n’est pas trop sûrs de ce que ça implique », reconnaît Caroline Bertrand.

D’aucuns, toutefois, ne se bercent d’illusions : l’aventure du Journal Métro et de ses antennes locales semble bel et bien terminée, mais ce n’est pas parfaitement clair si « on est mis à pied ou bien carrément renvoyés », affirme Mme Bertrand.

« On n’a pas été plus affirmatif qu’en parlant de la “suspension des activités” », confirme M. Ledoux. Ce dernier est, pour l’heure et jusqu’à preuve du contraire, l’auteur du tout dernier texte paru en ligne.

Consultez le dernier article paru sur le site du Journal Métro

C’est La Presse qui lui a fait part de ce constat, et bien qu’il y voit une « belle poésie », il est surtout tourné vers l’avenir. « Je peux trouver ça fun d’être métaphysiquement lié à la fin du journal […], mais ça ne me touche pas plus qu’il le faut, je suis assez pragmatique et j’accueille encore la nouvelle », affirme-t-il.

Si les difficultés financières de l’entreprise alimentaient les discussions à l’interne depuis quelque temps déjà, l’annonce faite vendredi soir en a surpris plus d’un. « On savait que ça n’allait pas très bien, que les difficultés étaient assez poignantes, mais on ne savait pas que ça allait fermer du jour au lendemain », articule M. Ledoux. « Personne ne s’attendait à ça un vendredi en fin d’après-midi », ajoute Mme Bertrand.

« Mode de financement » à revoir

Montrée du doigt par Andrew Mulé en raison de sa décision de compliquer la distribution de Publisac, la mairesse Valérie Plante a réagi samedi par l’entremise de son attachée de presse. « Les médias locaux sont essentiels à notre démocratie, et si on veut les protéger et éviter des fermetures supplémentaires, la discussion nationale qui s’impose [porte non pas] sur le modèle de distribution, mais bien sur le mode de financement. »

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

La Ville se dit par ailleurs prête à contribuer aux réflexions qui s’imposent « avec les moyens qu’elle a » et en considérant l’« enjeu dans son ensemble ».

La Fédération nationale de la culture et des communications, affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (FNCC-CSN), a déploré samedi l’annonce de Métro Média. Elle a demandé une « concertation des pouvoirs politiques tant à Québec qu’à Montréal […] afin de sauver l’information locale » dans la métropole.

« On ne peut tout simplement pas laisser aller le seul média qui couvre les actualités politiques, culturelles et sportives dans tous les arrondissements de la métropole du Québec », a déclaré Annick Charette, présidente de la FNCC-CSN.

1 « J'aime »

Ouf, je lis des choses ici me rendent bien triste en tant que diplômé d’une école de journaliste (je ne pratique pas le métier en ce moment mais ait encore des amis dans le milieu). Tous les médias, grands ou petits, ont un biais. Un journaliste sera la première personne à l’admettre. Mais il faut faire une distinction entre le travail de journaliste et de chroniqueur/éditorialiste. Les chroniques du JdM sont très de droite identitaire, mais comme mentionné plus haut, leur travail d’enquêtes, de reportages, bref de rapporter l’actualité dans des faits le plus objectif possible est généralement bien effectué. Pareil pour les autres grands médias au Québec - le principal biais qu’on peut détecter dans ceux-ci est le choix de quelles nouvelles sont traitées et mises de l’avant. JdM et TVA font beaucoup dans le fait divers, ce qui peut plaire à certains mais pas à d’autres, mais souvent, ils vont être les seuls à couvrir des trucs super spécifiques (genre un incendie) parce qu’ils ont les moyens d’envoyer des journalistes sur le terrain. Je peine à comprendre quel biais on peut reprocher à Métro - qu’ils font dans l’hyper-local?

Après tout le travail d’un journaliste est de résumer et condenser l’information de la manière la plus claire et succincte possible avec, ironiquement, le moins de biais possible. Ça peut paraître simple et quelque chose que n’importe qui peut faire, mais c’est loin d’être le cas.

6 « J'aime »

Le PLQ réclame un million pour sauver Métro Média

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Métro Média a annoncé il y a une semaine « la suspension immédiate des activités de Métro, de tous [ses] journaux et de [ses] sites web communautaires ».

(Montréal) L’opposition officielle à Québec réclame une aide d’un million de dollars pour sauver le groupe Métro Média, qui compte plus d’une vingtaine de publications hyperlocales à Montréal et à Québec.

Publié à 10h38

Partager

La Presse Canadienne

Dans un communiqué publié vendredi matin, le Parti libéral du Québec (PLQ) affirme que ce montant permettrait à l’entreprise de presse de compléter sa transition numérique d’ici six mois.

Métro Média a annoncé il y a une semaine « la suspension immédiate des activités de Métro, de tous [ses] journaux et de [ses] sites web communautaires ».

La nouvelle a été qualifiée de « bombe atomique » pour l’information locale par plusieurs observateurs de la scène médiatique québécoise.

Le PLQ affirme qu’une aide gouvernementale garantirait le maintien à long terme des emplois et de la couverture journalistique actuels, « au bénéfice des citoyennes et des citoyens ».

Michelle Setlakwe, porte-parole de l’opposition officielle en matière de culture et de communications, et Filomena Rotiroti, porte-parole pour la Métropole, soulignent que ces journaux « jouent un rôle essentiel à Montréal et à Québec, à une époque où l’information locale se fait malheureusement très rare ».

« [Le journal Métro] est un incontournable de l’information qui emploie des journalistes d’ici qui font un travail essentiel pour informer la communauté », affirme la députée de Mont-Royal–Outremont, Mme Setlakwe.

« Le gouvernement doit trouver des sommes pour donner la chance à l’entreprise de terminer sa transition numérique et de regarder vers l’avenir », ajoute-t-elle.

Les deux députés pressent les ministres caquistes Pierre Fitzgibbon et Mathieu Lacombe d’agir.

Elles craignent que les gens laissés sans emploi au Métro se relocalisent et que la relance du journal devienne encore plus difficile.

« C’est une bien mauvaise nouvelle pour les citoyens. L’accès à des sources d’information locales est important. Le ministère de la Culture et des Communications continuera de soutenir les journaux locaux, comme il le fait depuis plusieurs années », avait réagi vendredi dernier le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, lui-même un ancien journaliste.

Métro Média a été créé en avril 2018 au moment de l’acquisition du quotidien Métro ainsi que de 11 publications métropolitaines et de 5 publications de la Capitale-Nationale. Certaines de ces publications frôlaient le siècle d’existence.

L’entreprise comptait environ une centaine d’employés, dont plus de la moitié étaient syndiqués.

1 « J'aime »

Et Bell met fin à Vrak le 1er octobre. Ça fait plus de 15 ans que je ne l’ai pas écouté, mais c’est une page de ma vie qui se ferme.


Bell Média met fin aux activités de Vrak

  • Bell Média mettra fin aux activités de la chaîne le 1er octobre 2023 -

MONTRÉAL, le 18 août 2023 /CNW/ - Bell Média a annoncé aujourd’hui qu’elle mettra fin à l’exploitation de la chaîne Vrak à compter du 1er octobre 2023 après 23 ans sur les ondes.

L’industrie canadienne des médias est confrontée à d’importants défis dus à un environnement d’exploitation en constante évolution. Le cadre réglementaire auquel doivent se conformer les télédiffuseurs comme Bell Média est quant à lui obsolète et ne prend pas en compte les défis actuels.

En plus des défis reliés au cadre réglementaire, Vidéotron a annoncé sa décision de ne plus proposer la chaîne Vrak à ses abonnés. Bell Média doit donc réévaluer l’éventail de la programmation offerte à ses clients pour se conformer à son objectif d’harmoniser l’offre à ses potentiels de revenus.

« VRAK est une chaîne spécialisée rassembleuse, divertissante et actuelle qui a laissé sa marque sur plusieurs générations de téléspectateurs québécois. Mettre fin aux activités de Vrak n’est pas une décision que nous voulions prendre. Toutefois, compte tenu de la décision de Vidéotron et du contexte actuel dans lequel nous évoluons, une réévaluation de notre programmation est de mise et les téléspectateurs ne sont plus assez nombreux. »

  • Karine Moses, première vice-présidente, contenu et nouvelles, Bell Média

Vrak cessera ses activités à minuit, le 1eroctobre 2023. D’ici la fermeture de la chaîne, les téléspectateurs peuvent finaliser l’écoute des saisons actuelles des séries en ondes.

Pour connaitre les détails de la nouvelle grille, en vigueur jusqu’au 1er octobre, rendez-vous au : https://www.bellmedia.ca/fr/grille-interimaire-vrak/


1 « J'aime »

Ahh ben gadon!

https://www.journaldemontreal.com/2023/08/18/le-proprietaire-de-metro-media-avait-encaisse-un-important-dividende-avant-la-tempete

1 « J'aime »

Quand les journalistes des autres médias commencent à enquêter

Métro Média | Le propriétaire a empoché « l’argent des contribuables », déplore Valérie Plante


PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE
Vendredi, le Journal de Montréal a révélé que le propriétaire s’était versé un dividende de 2,57 millions de dollars en août 2021.

Le propriétaire des journaux locaux de Métro Média s’est versé un dividende à même « l’argent de contribuables » alors que l’entreprise était en difficulté, a déploré lundi la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Publié à 16h03
Philippe Teisceira-Lessard
LA PRESSE

La mairesse répondait au chef de l’opposition Aref Salem au conseil municipal. Ce dernier déplorait la « stratégie de l’autruche » de l’administration municipale face à la mort annoncée de plusieurs journaux locaux à Montréal. « Est-ce qu’elle peut exercer un leadership pour une fois dans sa vie » et convoquer une réunion avec les élus montréalais pour discuter d’une solution, a-t-il demandé.

Depuis l’annonce de la suspension des activités de l’entreprise, fin juillet, la direction de Métro Média accusait l’administration Plante et son règlement limitant la distribution du Publisac (dans lequel les journaux étaient insérés). Vendredi, le Journal de Montréal a toutefois révélé que le propriétaire s’était versé un dividende de 2,57 millions de dollars en août 2021.

Lundi, Mme Plante a assuré que la Ville de Montréal travaillait activement pour tenter de trouver une solution à la situation.

Elle a toutefois accusé M. Salem de prendre le parti du « propriétaire de Métro, à qui nous avons donné près de 2 millions, le Gouvernement du Québec a donné 1,3 million et ça a été versé en dividende par ledit propriétaire ». « L’argent qu’on a donné, c’est celle des contribuables. Et moi, quand je donne l’argent des contribuables, je fais attention », a-t-elle ajouté. Dans l’esprit de l’opposition, « ce propriétaire-là n’a rien à se reprocher » et « c’est la Ville la pas fine », a-t-elle dénoncé.

3 « J'aime »

Maxime Bergeron est de retour aux affaires municipales après avoir frôlé la mort :grimacing:

3 « J'aime »

Journal Métro La fermeture n’est pas liée à la crise des médias, croit Mathieu Lacombe

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Mathieu Lacombe

(Québec) La fermeture de Métro Média est attribuable à « une crise à l’intérieur » de l’entreprise plutôt qu’à « la crise des médias », estime le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, rappelant que le propriétaire s’est versé un généreux dividende.

Publié à 11h01

Partager


Fanny Lévesque
Fanny Lévesque La Presse

« C’est une crise à l’intérieur du média plutôt qu’une crise des médias dans ce contexte-là, dans ce cas précis, je pense que c’est important de faire la part des choses », a souligné M. Lacombe à son arrivée au Conseil des ministres, mercredi. Le ministre de la Culture et des Communications a rejeté du même souffle la demande des libéraux, qui réclament une aide d’urgence d’un million pour sauver le journal Métro.

« Dans la séquence, je pense que cette demande-là du Parti libéral [du Québec] est probablement venue avant la diffusion […] de la situation chez Métro, c’est-à-dire qu’il y a un actionnaire, vous savez qui a décidé de se payer un dividende… de beaucoup d’argent, deux millions de dollars si ma mémoire est bonne, puis ça fait en sorte qu’effectivement il y a des problèmes financiers aujourd’hui », a-t-il expliqué.

Quelques jours après la fermeture de l’entreprise – qui a provoqué une onde de choc dans le milieu médiatique –, Le Journal de Montréal a révélé que le propriétaire, Michael Raffoul, s’était versé un dividende de 2,57 millions de dollars en août 2021. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, avait également déploré que M. Raffoul se soit versé un dividende à même « l’argent des contribuables ».

Le ministre Lacombe a par ailleurs indiqué qu’il se penchait actuellement sur la crise qui affecte les médias d’information. « Je suis en train de regarder ça pour voir comment on peut mieux soutenir les médias, parce qu’ils sont importants », a signifié M. Lacombe. « Puis aussi, qu’est-ce qu’on peut faire pour […] combattre la dégringolade de confiance que les citoyens ont parce que ces chiffres-là sont inquiétants », a-t-il ajouté.

La Chambre de commerce de Montréal boycottera Facebook et Instagram

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

« Nous appelons l’ensemble des entreprises à participer afin d’envoyer un message fort lors de cette journée de mobilisation », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, dans un communiqué de presse.

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain ajoute son nom à la liste des organisations qui boycotteront Facebook et Instagram, le vendredi 15 septembre, pour dénoncer le blocage des nouvelles sur les réseaux sociaux du géant Meta.

Publié à 10h15

Partager


Émilie Bilodeau
Émilie Bilodeau La Presse

Cette journée sans Facebook et Instagram est organisée par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) et par la Société québécoise des professionnel(le)s en relations publiques.

Les maires de Longueuil, Laval et Québec ont déjà annoncé qu’ils participeraient à l’action de boycottage.

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain invite d’ailleurs les entreprises à se joindre en grand nombre au mouvement. « Alors que les discussions se poursuivent entre le gouvernement et Meta au sujet de la loi C-18, il est important de faire monter la pression pour soutenir nos médias canadiens. La Chambre a maintenu son boycottage tout au long de l’été et soutient pleinement les objectifs de la FPJQ pour le 15 septembre. Nous appelons l’ensemble des entreprises à participer afin d’envoyer un message fort lors de cette journée de mobilisation », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, dans un communiqué de presse.

Le 15 septembre est la Journée internationale de la démocratie. Le public est invité à s’abonner à un média québécois et à une infolettre d’un média local, lors de cette journée.

L’Association canadienne de journalisme, l’Union des artistes, les Amis de la radiodiffusion, la Fédération nationale des communications et de la culture, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, Hebdo Québec et le conseil de presse se joindront également au mouvement.

Meta bloque les nouvelles canadiennes et étrangères sur Facebook et Instagram depuis le 1er août, en réponse à la loi C-18. La Loi sur les nouvelles en ligne a été adoptée en juin dernier et sera en vigueur dès la mi-décembre. Elle oblige les géants du web à verser une redevance aux médias lorsqu’ils partagent leurs contenus.

Google et Meta pourraient devoir verser 230 millions aux médias canadiens, selon les règlements encadrant la Loi sur les nouvelles en ligne qui ont été révélés par le gouvernement le 1er février dernier.

Les États-Unis attaquent Google

PHOTO ALASTAIR GRANT, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

La cause qui oppose les États-Unis à Google est le premier procès pour monopole de l’ère moderne de l’internet, selon les grands médias américains.

C’est ce mardi que s’amorce le fameux procès des États-Unis contre le géant Google. Le gouvernement américain ne reproche rien de moins à l’entreprise que d’avoir étouffé ses concurrents en abusant de son pouvoir. Des milliards de dollars sont en jeu, et le paysage des recherches sur le web pourrait se transformer au terme de ce procès de 10 semaines. Deux experts nous décortiquent cette poursuite.

Publié à 1h27 Mis à jour à 5h00

Partager


Émilie Bilodeau
Émilie Bilodeau La Presse

Q. Comment Google aurait-il étouffé ses concurrents ?

R. Le gouvernement fédéral et 18 États américains affirment que Google a conclu des ententes d’exclusivité avec trois importants acteurs :

– l’entreprise Apple ;

– des fabricants de téléphones comme Samsung ;

– des fournisseurs de services internet comme AT&T.

« Google exige que son moteur de recherche soit offert par défaut sur les appareils de ces entreprises afin d’empêcher Bing, Yahoo! et DuckDuckGo de percer le marché. En échange, Google leur verse un pourcentage de ses revenus publicitaires », explique Me Daniel Martin Bellemare, avocat inscrit au Barreau du Québec et au Barreau du Vermont.

« Au paragraphe 118 de cette poursuite déposée il y a bientôt trois ans, le gouvernement prétend qu’Apple reçoit entre 8 et 12 milliards de dollars. Les fabricants de téléphones reçoivent 1 milliard, selon ce qui est avancé », poursuit-il.

« Le gouvernement américain prétend que ces ententes sont anticoncurrentielles alors que Google, dans sa défense de 42 pages, affirme qu’elles sont proconcurrentielles. C’est LE débat devant le tribunal et ça commence mardi », ajoute l’avocat, qui suit chaque étape judiciaire de cette cause.

Q. Que va-t-il arriver si Google perd le procès ?

R. Dans la poursuite de 58 pages, le gouvernement n’entre pas dans les détails de la peine qu’il entend demander.

La requête ouvre une porte. Les États-Unis se sont gardé la possibilité de demander au juge que Google soit obligé de se départir de certains actifs ou de restructurer le marché pour qu’il soit plus concurrentiel. Ça pourrait aller très loin.

Me Daniel Martin Bellemare

« Pour le contrat avec Apple, s’il est déclaré illégal, il tombera », ajoute pour sa part Pierre Larouche, vice-doyen de la faculté de droit de l’Université de Montréal. « Les ordonnances obligeraient Google à cesser de lier par défaut le moteur de recherche aux appareils Apple et autres marques », ajoute ce spécialiste du droit de la concurrence.

De nouveaux acteurs de la recherche en ligne (ou des acteurs moins connus) pourraient donc émerger et réussir à accaparer des parts de marché.

Q. Est-ce la première fois que les États-Unis s’attaquent à un géant comme Google ?

R. La cause qui oppose les États-Unis à Google est le premier procès pour monopole de l’ère moderne de l’internet, selon les grands médias américains.

Mais il y a eu le procès contre Microsoft à la fin des années 1990. « Vous vous souvenez de Netscape, le premier fureteur ? Netscape s’est fait tasser sans ménagement par Microsoft, qui a décidé que Windows, c’était avec Explorer et que ça finissait là », raconte M. Larouche.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Le vice-doyen de la faculté de droit de l’Université de Montréal, Pierre Larouche

À l’époque, le gouvernement fédéral a lancé des procédures antitrust contre Microsoft et a remporté sa cause. « Cette affaire a donné le signal que même si c’est dans le merveilleux monde de l’internet, avec toutes sortes de nouvelles innovations, les règles continuent de s’appliquer », explique M. Larouche, qui croit que les États-Unis tentent de lancer le même message à Google.

M. Larouche rappelle aussi le cas « remarquable » d’AT&T, qui a dû se scinder en sept entités à la suite d’une entente à l’amiable avec le gouvernement américain, dans les années 1980. Cette division a eu un impact important sur les prix dans le secteur des télécommunications, et ce, juste avant la montée des téléphones cellulaires.

Q. Le Canada est justement en négociations avec Google en lien avec la Loi sur les nouvelles en ligne qui s’appliquera en décembre. Le procès chez nos voisins du Sud pourrait-il avoir un impact chez nous, au Canada ?

R. Le gouvernement canadien a en effet adopté, en juin, la loi C-18 qui obligera les géants du web à verser une redevance aux médias du pays en échange de leur contenu. Meta a cessé de publier des nouvelles sur ses réseaux sociaux Facebook et Instagram depuis le 1er août. Google a également brandi cette menace, mais ne l’a pas mise à exécution.

Le Bureau de la concurrence « examine » le blocage des nouvelles par Facebook et Instagram.

« Cette plainte [au Bureau de la concurrence], c’est de bonne guerre, c’est la bonne chose à faire, mais ça me surprendrait que ça mène à quelque chose », nuance le professeur Pierre Larouche. « Nos lois ne sont pas tout à fait à jour », soutient-il. Elles ne sont pas toujours bien écrites, elles ont plusieurs exceptions et elles sont difficiles à faire appliquer, ajoute-t-il.

La loi canadienne précise que les agissements anticoncurrentiels doivent être dirigés contre des concurrents. Dans une poursuite, Meta pourrait donc se défendre en disant que les médias ne sont pas des concurrents et que Facebook a même besoin du contenu canadien, donc ne cherche surtout pas à l’éliminer, explique M. Larouche.

« Il faudrait que le droit de la concurrence ne soit pas qu’une question d’éliminer un concurrent, mais aussi une question d’utiliser sa position dominante pour exploiter les parties avec lesquelles l’entreprise fait affaire. Cette idée d’exploitation, elle n’est pas bien solide dans la loi canadienne, alors qu’elle est plus solide en Europe », souligne M. Larouche.

Transition numérique de Metroland « Un coup de poing envers les médias locaux »

PHOTO MEGAN LEACH, LA PRESSE CANADIENNE

Plus de 70 journaux communautaires ontariens appartenant à Metroland Media Group mettent un terme à leur publication papier.

Nouvelle tuile dans le paysage médiatique canadien. Plus de 70 journaux communautaires ontariens appartenant à Metroland Media Group mettent un terme à leur publication papier, a annoncé l’entreprise vendredi. Au passage, 605 personnes perdent leur emploi.

Publié à 1h14 Mis à jour à 5h00

Partager


Lila Dussault
Lila Dussault La Presse

« C’est certainement un coup de poing envers l’industrie médiatique canadienne, et encore plus envers les médias locaux », remarque en entrevue Brent Jolly, président de l’Association canadienne des journalistes.

L’annonce a été faite en pleine Journée internationale de la démocratie, souligne-t-il.

Ça résonne encore plus, car ça remet en question le droit du public à l’information. Et c’est un rappel des défis financiers auxquels notre industrie fait désormais face.

Brent Jolly, président de l’Association canadienne des journalistes

Filiale de Torstar, un holding médiatique qui appartient à Nordstar Capital LP et qui est également propriétaire du Toronto Star, Metroland Media Group a annoncé vendredi qu’elle se retirait en même temps du secteur des cahiers publicitaires et demande une protection en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. Son objectif est de mettre en œuvre un plan de restructuration.

La décision entraîne la perte de 605 emplois, soit environ 60 % de la main-d’œuvre de l’entreprise. Parmi ces malchanceux : 68 journalistes, dont plusieurs ont dénoncé la décision sur le réseau social X.

« Le journalisme communautaire est une forme d’art en voie de disparition, a déploré Hunter Crowther, un membre de l’équipe éditoriale de Metroland, qui fait partie de ceux qui ont perdu leur emploi. C’est un jour accablant pour les médias canadiens. »

« J’ai découvert aujourd’hui que c’est ma dernière journée après presque 40 ans avec Torstar, a aussi écrit Kim Zarzour, autrice et journaliste de la région de York. J’ai le cœur brisé. »

Un risque pour la démocratie

Depuis 2008, 474 entreprises médiatiques canadiennes ont fermé leurs portes, selon le gouvernement fédéral. Cette récente annonce de Metroland s’ajoute à la longue liste de mauvaises nouvelles.

« Il n’y aura presque plus de nouvelles locales dans un grand nombre de communautés ontariennes », observe le professeur de journalisme à l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) Patrick White.

Les gens recevaient ces hebdomadaires à leur domicile. Ce n’est pas vrai que CTV ou Global News vont compenser pour ces nouvelles hyper locales. À ce niveau, c’est un désastre, un grand recul.

Patrick White, professeur de journalisme à l’École des médias de l’UQAM

Metroland a expliqué que cette décision était le résultat de pertes financières insoutenables résultant de l’évolution des préférences des consommateurs et des annonceurs.

« L’industrie des médias continue de faire face à des défis existentiels, en grande partie parce que les géants de la technologie numérique ont utilisé leur position dominante pour s’emparer de la grande majorité des revenus publicitaires au Canada », a affirmé l’entreprise dans une déclaration.

« Le déclin du secteur de la distribution de documents imprimés et de circulaires a été considérablement accéléré par la pandémie de COVID-19 et par la réduction de l’utilisation des dépliants par les lecteurs et les annonceurs comme véhicule de marketing », ajoute l’entreprise.

Ces changements font aussi suite à l’échec des négociations, plus tôt cette année, entre NordStar et Postmedia au sujet d’une éventuelle fusion.

Les deux sociétés étaient en pourparlers concernant un éventuel accord qui aurait vu Postmedia et Metroland Media Group unir leurs forces, tandis que le Toronto Star aurait été géré par une nouvelle société.

PHOTO SEAN VOKEY, LA PRESSE CANADIENNE

Copie du numéro de jeudi du Burlington Post, détenu par Metroland

Les hebdomadaires touchés en Ontario se comparent à des journaux locaux québécois comme le journal L’Éveil de Saint-Eustache, Le Canada français de Saint-Jean-sur-Richelieu ou encore le Courrier Laval, détaille Jean-Hugues Roy, professeur à l’École des médias de l’UQAM.

« La démocratie va mal se porter, elle va souffrir de ce qui arrive aujourd’hui dans plusieurs petites communautés en Ontario », estime M. Roy. « L’important, rappelle-t-il toutefois, c’est qu’il reste des journalistes sur le terrain. »

Bras de fer avec Meta

L’annonce survient aussi en pleine journée où les politiciens, entreprises et citoyens étaient incités à ne pas utiliser Facebook et Instagram, pour manifester leur appui aux médias traditionnels.

Lisez l’article « Appel au boycottage de Meta ce vendredi »

À l’Association canadienne des journalistes aussi, le boycottage était répandu, confirme Brent Jolly.

Les médias sont sous pression depuis des années alors que des géants en ligne comme Google et Meta, propriétaire de Facebook, se sont emparés du marché publicitaire.

Plus tôt cette année, Ottawa a adopté la Loi sur les nouvelles en ligne, qui obligera les géants du numérique à payer les médias pour le contenu qu’ils partagent ou réutilisent sur leurs plateformes.

Meta et Google ont répondu en annonçant qu’ils bloqueraient le contenu des éditeurs de nouvelles canadiens de leurs services avant l’entrée en vigueur de la loi. Une menace que Facebook a déjà mise à exécution depuis le mois d’août.

Brent Jolly craint qu’en attendant un règlement politique et l’arrivée de nouveaux fonds – qui pourraient mettre un à deux ans avant d’être distribués –, d’autres médias locaux perdent encore des plumes.

Avec La Presse Canadienne

La dégringolade des médias en 2023

Depuis le début de l’année 2023, coupures et mauvaises nouvelles s’accumulent dans l’univers médiatique canadien et québécois. Retour en quelques dates marquantes.

25 janvier

Une dizaine de postes sont abolis au Montreal Gazette, dernier quotidien anglophone de la métropole. Ailleurs au pays, son propriétaire, le géant Postmedia, annonce devoir mettre à pied 11 % du personnel de ses salles de rédaction. La semaine d’avant, la société avait aussi déclaré qu’une dizaine de ses journaux communautaires albertains allaient migrer vers des formats numériques.

16 février

Le couperet tombe dans le secteur des médias de Québecor, qui élimine 240 postes, dont 140 chez Groupe TVA, en raison de l’érosion de ses revenus publicitaires.

29 mars

Les six quotidiens régionaux des Coops de l’information (CN2i) annoncent qu’ils cesseront leur impression papier à partir de la fin de décembre 2023. Une centaine de postes, soit environ le tiers des effectifs de l’organisation, doivent par le fait même être supprimés.

16 mai

Au sud de la frontière, Vice Media se met à l’abri de ses créanciers et s’ajoute à la liste des entreprises dont le modèle d’affaires devenait insoutenable en raison de la mainmise des géants numériques sur le marché publicitaire.

22 juin

La Loi sur les nouvelles en ligne du gouvernement canadien reçoit la sanction royale. Selon le site du gouvernement, « cette nouvelle loi oblige les plateformes numériques qui diffusent de l’information et dominent le marché à négocier équitablement et de bonne foi avec les entreprises de presse canadiennes pour pouvoir publier leurs nouvelles ». La loi doit entrer en vigueur au plus tard 180 jours après son approbation.

1er août

Meta met ses menaces à exécution. Le géant des médias sociaux, propriétaire des plateformes Facebook et Instagram, dit avoir « commencé à mettre fin à l’accès aux nouvelles au Canada ». L’entreprise dit bloquer les informations au pays pour se « conformer » à la Loi sur les nouvelles en ligne d’Ottawa.

12 août

L’entreprise Métro Média, qui comprend le Journal Métro et 16 hebdomadaires locaux, annonce la suspension immédiate de ses activités, laissant ses employés sous le choc et le milieu des médias peiné.

15 septembre

Metroland Media Group annonce son intention de mettre fin aux éditions imprimées de ses journaux communautaires et de se retirer du secteur des circulaires, supprimant 605 postes au passage. Il demande une protection en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité pour mettre en œuvre un plan de restructuration.