Industrie des médias et de l'information

Il n’y a aucune raison de générer des images de couverture pour les articles alors qu’il existe des photos CC0, CC-4.0-BY-SA, etc.

6 Likes

C’est embarrassant my god.

2 Likes

un sceau SAUT de qualité :wink:

7 Likes

ayoye…

2 Likes

J’espère qu’il n’y a pas de collaboration avec l’agent IA du journal Métro :wink:

Radio-Canada se donne comme mission d’établir au cours des cinq prochaines années des partenariats avec des médias privés et communautaires pour renforcer l’écosystème médiatique, d’atteindre les auditoires qui lui échappent au profit des plateformes numériques en investissant davantage dans celles-ci et d’accroître sa présence en région.

Ce sont là certains des axes forts de la stratégie 2025-2030 de CBC/Radio-Canada, qui sera dévoilée le 28 octobre prochain.

Partenariats avec les autres médias

La stratégie insiste sur le « rôle de pilier » que doit jouer CBC/Radio-Canada, affirmant qu’elle doit « en priorité démontrer un esprit de collaboration, nouer des partenariats avec des médias privés et communautaires, soutenir un écosystème fragile ».

« Une société publique comme la nôtre doit créer de la valeur publique, et donc, on prend acte de l’état dans lequel les médias se trouvent aujourd’hui, le rouleau compresseur des plateformes mondiales et des réseaux sociaux, l’impact de tout ça dans les habitudes de consommation », explique la présidente-directrice générale de la société d’État, Marie-Philippe Bouchard.

2 Likes

Je suis de son totalement de son avis. Je me fou qu’on aime Trump ou non, et je me fous de ce qui se passe aux USA en politique intérieur, moi je veux qu’on parle de Montréal, de nos dossiers, de notre réalité, de notre qualité de vie, de nos problèmes et de nos bons coups etc. À bon entendeur, je change de poste de radio si je sais qu’on va parler des USA et je ne lis pas le journal qui consacrera trop de pages aux USA.

Je ne connais pas du tout cet organisme mais je trouve le nom très intéressant. Je ne sais pas s’il joue un grand rôle dans notre société mais j’aimerais bien qu’il prenne de plus en plus de place car un institut de ce genre ne peut qu’être bénéfique pour le débat des enjeux de notre ville et de notre société.

2 Likes

Du côté de Projet Montréal, le parti de l’administration sortante, son chef Luc Rabouin promet de créer un nouvel organisme nommé Action Montréal.

Métro : “Ensemble Montréal promet moins de chantiers grâce à l’IA.”

Un article, écrit par Agent IA, qui explique comment Soraya va révolutionner les chantiers grâce à l’IA.

:grin:

(Pour vous éviter de chercher, c’est en fait Action Chantier.)

2 Likes

Le dernier épisode de Dans les médias parlent de l’usage de l’IA dans les principaux médias québécois. J’y apprends qu’en ce moment Journal Métro n’a qu’un seul journaliste :melting_face:

https://video.telequebec.tv/player/55760/stream?assetType=episodes

1 Like

Oui, il n’y a qu’un seul auteur pour les textes non générés par l’IA : Olivier Robichaud qui est le rédacteur en chef du journal Métro

Dans le calepin de l’éditeur adjoint Un assistant pour chaque journaliste

François Cardinal Vice-président Information et éditeur adjoint de La Presse

Publié à 5 h 00

Je reviens d’une conférence internationale sur l’avenir des médias, à Dublin. Cinq jours fascinants à écouter, discuter et débattre des rituels d’information en mutation, des formats journalistiques en évolution et du journal papier en perdition (eh oui).

Des dizaines de panels, des centaines de participants, une multitude de questions, mais au fond… un seul vrai sujet : l’intelligence artificielle (IA).

Comment profiter de cette révolution sans en perdre notre âme ?

Comment tirer profit de cet outil pour produire du « journalisme augmenté », tout en misant plus encore sur le jugement des journalistes ?

Et surtout, comment préserver la confiance des lecteurs quand le recours à cette technologie rend la distinction entre le vrai et le faux encore plus floue ?
Évidemment, nous n’avons pas attendu cette conférence pour réfléchir à la chose. Je vous ai déjà expliqué comment, dès 2023, nous nous étions donné à La Presse des lignes directrices visant à encadrer le recours à l’intelligence artificielle comme outil interne dans la salle de rédaction et dans le contenu livré aux lecteurs.

Le mot d’ordre à l’époque (une époque qui semble aussi lointaine que la guerre froide, tant les choses évoluent vite) : méfiance ! On voyait alors l’IA comme une menace, essentiellement.
>

Mais deux ans plus tard, force est d’évoluer… car les usages potentiels sont plus nombreux, les outils sont plus puissants et leur efficacité s’est grandement accrue. Nous avons donc décidé de revoir de manière notable nos lignes directrices pour qu’elles évoluent au gré des percées.

Ces lignes, que je vous invite à consulter1, sont plus structurées, plus adaptées à la technologie actuelle et plus ouvertes à l’exploration… à condition de continuer à respecter des balises claires et des mécanismes de contrôle solides qui visent à maintenir la transparence et, surtout, la confiance des lecteurs.

En quelques mots : curiosité, esprit critique, prudence et rigueur.

Nos journalistes peuvent donc utiliser l’IA générative essentiellement pour accomplir certaines tâches.

Ils peuvent le faire pour transcrire des entrevues par exemple, pour traduire des textes, pour pousser la réflexion plus loin en se servant de sa formidable puissance de remue-méninges.

L’IA peut servir, par l’entremise de nos outils développés à l’interne (donc à circuit fermé), à proposer aux reporters des titres pour leurs textes : un pour La Presse+ et un différent pour le web, car le titre d’un texte prévu pour l’édition n’est pas toujours adéquat pour le mobile, et vice versa.

L’IA peut suggérer des résumés, des boîtes contextuelles (vous savez, les encadrés « Ce qu’il faut savoir » ?) et même des quiz, toujours à partir des textes produits par des journalistes de La Presse.

Une règle s’impose cependant, et c’est la plus importante, pour tous ces cas de figure : tout recours à l’IA, tout ce qui émane du robot, tout ce qui est suggéré par une machine doit impérativement être validé par un journaliste. Point à la ligne.

En revanche, les journalistes ne peuvent confier à la machine la rédaction, la modification ou la réécriture d’un reportage. Ils ne peuvent pas créer ou modifier une photo. Ils ne peuvent pas fabriquer une image de toutes pièces.

Jamais, autrement dit, l’IA ne produit d’information livrée comme telle aux lecteurs. Jamais.

Et dans le même sens, jamais les journalistes ne peuvent céder au robot le jugement journalistique. Pas question de lui demander de réduire la longueur d’un texte par exemple, d’écrire une phrase, de réécrire un paragraphe, de vérifier des faits, etc.

En somme : l’IA générative peut assister, elle peut accomplir des tâches chronophages et aider ainsi les journalistes à se concentrer sur le travail à valeur ajoutée… mais elle ne peut pas se substituer aux journalistes.

Nous ne sommes évidemment pas les seuls à nous doter d’une boussole pour naviguer dans ces eaux techno-tumultueuses. Du New York Times au Guardian, en passant par le Washington Post et Radio-Canada, plusieurs grands médias se sont dotés de règles à l’interne.

Comment se distinguent-elles de celles de La Presse ? Sur plusieurs points, il y a consensus : partout, on répète que le jugement humain reste essentiel. Partout, on interdit l’usage de l’IA pour manipuler des photos de presse.

Mais il y a aussi des différences. Le Wall Street Journal, par exemple, publie déjà des articles entièrement générés par l’IA sur les marchés financiers : ce qu’interdit La Presse.

Certains restent silencieux sur la protection des données, alors qu’à La Presse, nous prohibons le versement d’entrevues, de documents et de notes dans une machine externe (ChatGPT, Claude, etc.). Trop risqué.

Certains médias sont flous sur la transparence, sur l’étiquetage de l’IA : nous nous engageons à avertir le lecteur pour toute utilisation importante de l’IA dans un texte ou une image avec un gros bandeau noir clair et bien en vue.

Si nous écrivons un texte sur des images générées par l’IA qui circulent sur les réseaux sociaux, nous pourrions les publier, mais avec une mention incontournable. Même chose pour une vidéo mettant en vedette un pilote d’avion aux cheveux orange qui lâche des déjections humaines sur une foule… pour donner un exemple au hasard.

Utilisée de manière intelligente, justement, l’intelligence artificielle peut nous faire gagner un temps précieux en évitant des tâches techniques ou fastidieuses. Il s’agit ainsi d’un outil d’augmentation des capacités humaines, non pas de substitution.

Un journaliste qui passe moins de temps à retranscrire mot à mot une entrevue par exemple, c’est un journaliste qui peut passer plus de temps sur le terrain, à mener des entrevues et des vérifications plus approfondies.

L’IA est un assistant, autrement dit. Mais rien de plus.

Elle ne décidera pas à notre place. Ni sur les faits ni sur les angles de traitement, et encore moins sur la vérité.

Le journalisme a toujours su s’adapter aux outils qui s’imposaient dans la société – la radio, la télévision, internet. L’IA n’est pas différente. À nous de l’explorer, de la comprendre, et d’en tirer le meilleur, sans toucher à l’essentiel : vous informer avec rigueur, honnêteté, exactitude.

Ça, aucune machine ne pourra le faire à notre place.

*Lisez les lignes directrices

Quelques règles

Le contrôle est toujours celui d’un être humain. Un article de La Presse demeure l’œuvre d’un journaliste, point.
L’IA peut suggérer des choses, mais jamais les imposer. Le titre ou le résumé est celui que choisit le journaliste.
Chaque fait doit être vérifié. Pas question de se fier aux réponses données par l’IA, qui peut halluciner.
Et une transparence totale, en tout temps. Si du contenu qui incorpore de l’intelligence artificielle est publié, un avertissement clair est ajouté.

https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2025-11-02/dans-le-calepin-de-l-editeur-adjoint/un-assistant-pour-chaque-journaliste.php

1 Like

Sherbrooke | Un nouveau « journal » plagie de vrais médias en mettant en scène de faux journalistes

Lancé depuis à peine deux semaines, Le Journal de Sherbrooke fait déjà des vagues. En s’appuyant sur l’intelligence artificielle, ce nouveau « média d’actualité gratuit proche des gens de Sherbrooke » met en scène de faux journalistes, invente des entrevues et plagie le contenu de médias traditionnels, dont La Presse.

Au premier abord, Le Journal de Sherbrooke ressemble en tout point à un média traditionnel classique, qui se targue d’« offrir une information gratuite, fiable, claire et vérifiée, au service du citoyen ». Son slogan ? « Parce qu’ici, l’actualité a un visage humain ».

« Le Journal de Sherbrooke adopte les nouvelles technologies pour mieux servir ses lecteurs », dont l’« intelligence artificielle assistée », est-il précisé dans la section « À propos de nous ». « Ces innovations sont utilisées pour accélérer la recherche, renforcer la précision et enrichir l’expérience de lecture – jamais pour remplacer le jugement humain », affirme-t-on.

Entrevues inventées et contenu plagié

Ce nouveau « journal » a inventé des entrevues, en plagiant au passage le contenu d’autres médias, a constaté La Presse.

Un article du Journal, intitulé « Mieux répondre aux étudiants », datant du 25 octobre, donne la parole à Lao Blais-Morin, un étudiant de 19 ans. L’article a été publié le lendemain d’un portrait du même étudiant dressé par La Presse.

1 Like

Il y a une enquête de Radio-Canada sur ce site et autres similaires

Des sites web propulsés par l’intelligence artificielle (IA) se présentant comme des médias locaux comblent l’absence d’actualité sur Facebook depuis le blocage des médias canadiens en 2023. Ils reprennent et déforment allègrement des informations publiées par de véritables médias sans les créditer, une pratique qui inquiète la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ).

Les Décrypteurs ont répertorié un réseau comprenant trois sites visant les Montréalais actifs sur Facebook depuis le mois d’avril : Montréal Minute, Le 514 au Quotidien et Québecoscope. Les trois semblent vraisemblablement gérés par la ou les mêmes personnes.

Ils produisent peu de contenu original, préférant reprendre des informations rapportées par d’autres médias, au point où certaines des images accompagnant les articles sont tirées directement des articles de référence.

Ces sites achètent des listes d’abonnés Facebook

Montréal Minute, Le 514 au Quotidien et Québecoscope semblent appartenir à la même personne puisqu’ils partagent tous le même identifiant de la régie publicitaire de Google, AdSense.

Leurs trois pages Facebook comptent sensiblement le même nombre d’abonnés, soit 30 000, mais l’engagement du public sur la vaste majorité des publications est limité. Celles-ci sont toutes gérées par une personne habitant au Canada. De plus, bon nombre des abonnés semblent habiter en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, alors qu’il s’agit de sites d’information visant Montréal.

2 Likes

Meta L’impunité d’un mégapollueur numérique

De manière générale, toute entreprise qui déverse des produits polluants dans la nature et se rend responsable d’une catastrophe écologique se voit tenue de nettoyer les dégâts qu’elle a causés, de dédommager les victimes qu’elle a empoisonnées, et de payer une amende salée pour son imprudence. Il n’en est pas de même dans l’univers numérique, où les géants du web peuvent déverser des quantités astronomiques de contenus toxiques sur les réseaux en toute impunité.
Publié hier à 22 h 15

Benoît Dupont Professeur de criminologie, Université de Montréal

La semaine dernière, on apprenait ainsi dans une enquête publiée par Reuters⁠1 que Meta, propriétaire de Facebook et d’Instagram, générait près de 10 % de ses revenus annuels de publicités pour des fraudes en ligne et des produits interdits à la vente, ce qui représentait en 2024 un montant de 16 milliards de dollars américains.

Chaque jour, les utilisateurs de Facebook et d’Instagram sont bombardés de 15 milliards de publicités frauduleuses et de 22 milliards de messages frauduleux « organiques », c’est-à-dire expédiés directement par les fraudeurs à leurs victimes potentielles grâce à ces plateformes.

Aux États-Unis et au Royaume-Uni, Meta est ainsi impliquée dans la moitié des fraudes en ligne subies par la population.

Bien au fait de cette situation (ces statistiques émanent de l’entreprise elle-même), l’entreprise semble toutefois délibérément privilégier ses revenus plutôt que la protection du public (notamment en raison de ses besoins massifs en liquidités pour assurer son virage vers l’IA), et ignore près de 96 % des plaintes et des dénonciations qui lui sont transmises par ses utilisateurs.

Appauvrissement collectif

Au Canada, ce type de fraudes touche entre 6 et 8 % de la population adulte, soit entre 2,1 et 2,8 millions de personnes (dommage que les chiffres les plus récents de Statistique Canada datent de 2019). Les préjudices financiers qui en découlent sont considérables : pour 2024, les pertes déclarées au Centre antifraude du Canada s’élevaient à 638 millions de dollars, mais cet organisme estime que seulement 5 à 10 % des cas lui sont signalés.

Cela implique que les pertes réelles s’élèveraient plutôt à une fourchette comprise entre 6 et 12 milliards de dollars par an, un montant colossal qui échappe à l’économie légitime et ne contribue pas à notre prospérité collective. Meta assume une responsabilité disproportionnée pour cet appauvrissement collectif.

Mais les retombées négatives sur la population ne sont pas uniquement d’ordre financier, et affectent aussi le bien-être psychologique, physiologique et social des victimes, qui voient leur santé se détériorer à la suite de ces fraudes.

La Clinique de cybercriminologie de l’Université de Montréal⁠2, qui accompagne depuis février 2025 les victimes de fraude à l’investissement avec le soutien de l’Autorité des marchés financiers, a recueilli au cours des six derniers mois des statistiques détaillées sur l’expérience de 138 victimes ayant perdu en moyenne 74 000 $.

Au total, 46 % des victimes sont plongées dans un sentiment persistant d’anxiété à la suite de l’incident frauduleux qui les a frappées, et 29 % (près d’un tiers) disent éprouver un sentiment de dépression. À l’extrême du continuum des impacts psychologiques, 12 % des victimes qui nous ont contactés ont signifié avoir songé au suicide.

Les répercussions sur la santé ne s’arrêtent pas là, et provoquent également des effets de nature physique et somatique. De plus, 51 % des victimes nous rapportent l’apparition de troubles du sommeil, 24 % des maux de tête récurrents et près de 10 % voient apparaître de l’hypertension. Ces symptômes physiques découlant du stress psychologique fragilisent la santé de victimes, dont les plus âgées sont déjà susceptibles de souffrir de maladies chroniques.

Un troisième type de conséquences affectant négativement la santé des victimes est associé à la dégradation des relations sociales avec leur famille et leur entourage, ceux-ci les tenant parfois pour responsables de cette épreuve. Ces tensions viennent alors aggraver le sentiment d’isolement dans lequel sombrent 38 % des victimes. Ces effets délétères sur la cohésion sociale interfèrent avec l’accès aux services en ligne qui pourraient aider les victimes face à l’adversité.

Une telle accumulation d’impacts sur la santé de millions de personnes au Québec et dans le reste du monde souligne les conséquences désastreuses de l’impunité dont bénéficient Meta et ses filiales, Facebook et Instagram. Il est temps de mettre un terme à cette dernière et que ces entreprises soient responsabilisées pour stopper le déversement de milliards de messages et de publicités toxiques en ligne et prévenir les tragédies humaines qui en découlent.

1. Lisez « Meta is earning a fortune on a deluge of fraudulent ads, documents show » (en anglais)

2. Consultez la page de la Clinique de cybercriminologie de l’Université de Montréal

https://www.lapresse.ca/dialogue/opinions/2025-11-12/meta/l-impunite-d-un-megapollueur-numerique.php

1 Like