Immeubles patrimoniaux (restauration, démolition, façadisme) - Discussion

UNEQ | Non aux cotisations, oui à la vente de la Maison


PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
La Maison des écrivains, avenue Laval, à Montréal

La date du 29 mars 2023 en sera une historique pour le milieu littéraire québécois, alors qu’une courte majorité de membres votants de l’Union des écrivaines et des écrivains du Québec (UNEQ) se sont prononcés contre le prélèvement de cotisations syndicales, mais en faveur de la vente de la Maison des écrivains.

Publié à 8h00
Charles-Éric Blais-Poulin
LA PRESSE

Grâce aux prélèvements controversés, l’association souhaitait remplir un rôle éminemment syndical, avec comme mandat premier de négocier des ententes collectives avec les éditeurs, comme le prévoit la nouvelle Loi sur le statut de l’artiste.

Vers 17 h 30, plus de 550 membres étaient réunis sur Zoom, « du jamais-vu » pour une assemblée de l’UNEQ. Les deux questions épineuses ont été soumises au vote tard mercredi. Problèmes techniques, cacophonie, impatience : les échanges, auxquels La Presse a pu assister en partie, ont été pour le moins agités, les mots « garderie » et « capharnaüm » ayant été prononcés à quelques reprises.

Les cotisations proposées par l’UNEQ, soit 2,5 % des revenus pour les membres et 5 % pour les non-membres, alimentent une controverse depuis le mois de décembre dernier. En début d’assemblée, le directeur général, Laurent Dubois, a longuement argué que cette nouvelle source de revenus était vitale pour mener à bien les négociations et pallier un « déficit structurel », financé par des réserves qui fondent d’année en année.

Les membres, dans une proportion de 56 % (248), ont rejeté la proposition de cotisations, alors que 40 % (178) y ont adhéré. Ce choix démocratique renverse le résultat d’une assemblée tenue en juin dernier, annulé en raison d’une « erreur de procédure ».

Maison des écrivains à vendre

Au terme d’une seconde proposition, le conseil d’administration a reçu le mandat de vendre la Maison des écrivains. La lutte a été féroce : 189 membres ont voté pour tandis que 175 s’y sont opposés. Selon un amendement, l’UNEQ devra toutefois observer un moratoire de 18 mois afin que « les personnes et groupes intéressés [aient] la possibilité de déposer des projets d’acquisition ayant pour mission de promouvoir la littérature ou le métier d’écrivaine et d’écrivain ».

Le vote sur la vente s’est tenu sans aucun débat en raison d’une « question préalable » rapide. L’UNEQ a fait du déménagement de son siège social, carré Saint-Louis, l’un des « points marquants » de son plan d’action 2023-2025, une décision qui a déclenché une levée de boucliers dans le milieu littéraire.

La patience à rude épreuve

Au cours de la soirée, des micros négligemment ouverts permettaient d’entendre de nombreux grognements et jurons parmi les centaines de membres inscrits.

Au gré des interventions, quelques participants ont contesté le choix du syndicaliste Jacques Létourneau, ancien président de la CSN, pour mener l’assemblée, alors que l’UNEQ n’exclut pas de s’affilier à la centrale syndicale. D’autres auraient souhaité que Suzanne Aubry soit davantage entendue au micro en sa qualité de présidente. C’est plutôt le directeur général Laurent Dubois qui répondait aux questions.

La firme de sondage mandatée par l’UNEQ, SimpleSondage, en a aussi pris pour son rhume. De nombreuses erreurs de connexion ont miné le rythme de l’assemblée, au grand désarroi d’un président dont la patience a été saluée à plusieurs reprises. C’est peut-être le message d’erreur « 504 gateway time-out » qui, au final, aura été le plus débattu.

Il reste à savoir comment l’UNEQ pourra remplir sa mission syndicale sans cotisations de ses membres. À 23 h 50 mercredi, la fin de l’assemblée ne signifiait en rien la fin des débats.

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Grands ensembles immobiliers à redévelopper

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Le bâtiment n’est pas sur le marché, mais La Presse a pu confirmer que les Franciscaines missionnaires de Marie ont récemment quitté leur immense complexe de l’avenue Laurier.

Des églises, un ancien complexe hospitalier, un ancien hôtel de ville… Malgré le ralentissement du marché, des ensembles immobiliers importants sont susceptibles de changer de propriétaire dans les quartiers centraux de Montréal. Leur redéveloppement pourrait modifier le visage de certains secteurs de la métropole.

Publié à 7h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

Quatre églises-mystères en vente

Le Diocèse de Montréal a récemment mis en vente quatre églises du cœur de la métropole, mais refuse obstinément de dire lesquelles. Les bâtiments sont situés « dans les secteurs très en demande de Hochelaga-Maisonneuve, Rosemont–Petite-Patrie et Pointe-Saint-Charles », selon la fiche immobilière de Colliers Canada. Ils constituent une « opportunité unique de redéveloppement » ou d’utilisation en tant que lieux de culte, indique la courtière Chimène Constance. L’identité précise des bâtiments, elle, n’est toutefois rendue disponible qu’aux individus qui acceptent de signer une entente de confidentialité. La Presse a refusé. « Comme les projets sont encore en cours et que des communautés chrétiennes sont en cause, nous demeurons prudents dans le partage des détails », a fait valoir Erika Jacinto, attachée de presse du diocèse. L’organisation a refusé une demande d’entrevue.

L’hôpital de la Miséricorde sur le marché

PHOTO JEAN-FRANÇOIS SEGUIN, FOURNIE PAR HÉRITAGE MONTRÉAL, ARCHIVES LA PRESSE

Hôpital de la Miséricorde, boulevard René-Lévesque

Après une décennie de flottement, Québec vient finalement de mettre en vente le site de l’hôpital de la Miséricorde, situé sur le boulevard René-Lévesque, juste au sud de Berri-UQAM. Le complexe – construit à partir de la moitié du XIXe siècle – est promis au redéveloppement, mais devra conserver plusieurs éléments patrimoniaux. « Ce serait une tragédie que le bâtiment soit encore vacant dans dix ans », a affirmé le courtier immobilier Sylvain Bernèche, de Landerz. « Il y a quelque chose à faire là qui [aura] une importance à la fois pour le voisinage et pour Montréal au complet. » « La réceptivité est très bonne », a-t-il ajouté. En 2021, l’administration Plante avait rendu publique sa vision du redéveloppement des lieux : elle se disait prête à autoriser la construction d’une tour de 17 étages sur le site, en échange de l’inclusion de projets moins payants, nommément « 90 logements sociaux, 130 ateliers d’artistes, 60 studios pour la Maison du Père, 80 studios étudiants », ainsi qu’un espace culturel dans la chapelle. Cette vision ne lie toutefois pas le futur acheteur. « Nous sommes heureux d’avoir collaboré avec la SQI (Société québécoise des infrastructures) pour déterminer les besoins de redéveloppement de ce site important en phase avec les besoins du milieu et à la hauteur de la valeur historique et patrimoniale du site », a affirmé jeudi le responsable de l’habitation à la Ville, Benoit Dorais, dans une déclaration écrite.

Un pâté de maisons à l’abandon au cœur du Plateau

IMAGE FOURNIE PAR COLLIERS CANADA

L’ensemble immobilier en vente. Le boulevard Saint-Laurent est visible dans le coin supérieur gauche de l’image, alors que la rue Marie-Anne traverse la photo.

Les bâtiments – à l’abandon depuis des années et couverts de graffitis des fondations jusqu’au toit – sautent aux yeux de toute personne qui circule sur le boulevard Saint-Laurent, près de l’intersection de la rue Marie-Anne et du parc du Portugal. Ils sont maintenant offerts au plus offrant. Le courtier immobilier Anthony Kyriakou évoque une « opportunité de développement d’un hôtel » sur le site, qui inclut six immeubles distincts. « Sa localisation de choix dans l’un des quartiers les plus prisés de Montréal fait de ce site un candidat exceptionnel pour un développement à usages mixtes », ajoute la fiche. Sans changement de zonage, le futur bâtiment pourrait atteindre quatre étages par endroits, précise le courtier, qui n’a pas rappelé La Presse. L’ensemble appartient à Anna Kiorpelidis, la veuve d’un garagiste du quartier.

Un ancien hôtel de ville à 1 $

PHOTO FOURNIE PAR LE MINISTÈRE DE LA CULTURE

Le Centre Saint-Paul

La Ville de Montréal a confirmé mercredi sa volonté de céder le Centre Saint-Paul, ancien hôtel de ville de Côte-Saint-Paul, situé sur l’avenue de l’Église dans l’arrondissement du Sud-Ouest. La Ville cherchera ce printemps « une entreprise ou un organisme sans but lucratif qui s’engagera à restaurer, préserver et à mettre en valeur » l’immeuble centenaire, qui abritait aussi une caserne de pompiers. Cet édifice est le premier à être visé par la Stratégie immobilière pour les bâtiments vacants et excédentaires de la Ville de Montréal, qui vise à alléger le dispendieux parc immobilier municipal. « Le projet de requalification du Centre Saint-Paul pourrait débuter en 2024 », a indiqué l’administration Plante par communiqué.

Un immense couvent devenu vacant

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Couvent des Franciscaines missionnaires de Marie

Le bâtiment n’est pas sur le marché, mais La Presse a pu confirmer que les sœurs Franciscaines missionnaires de Marie ont récemment quitté leur immense complexe de la rue Laurier, entre le boulevard Saint-Laurent et la rue de Bullion, dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. L’information avait déjà circulé sur des plateformes d’information locales. « À notre âge, nous sommes encore envoyées pour continuer cette mission vers une nouvelle Terre promise », lit-on dans une infolettre mise en ligne sur le site de la congrégation. « L’exode des 24 sœurs de l’infirmerie, des 7 sœurs semi-autonomes et des 6 autres sœurs autonomes s’est déroulé dans la paix et la sérénité malgré quelques larmes manifestant un abandon dans la confiance. Tout s’est très bien passé. » L’organisation a refusé la demande d’entrevue de La Presse.

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Sans les échafaudages.

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Merci pour les belles photos.Ce vieil immeuble est de toute beauté.

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J’ose espère qu’on va remplacer les portes en aluminium par quelque chose qui fit déjà plus avec les portes d’origines…

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Un petit bijou patrimonial avec son allure de temple antique qui trône fièrement à une intersection stratégique du centre-ville. Ce sont des édifices de cette nature qui embellissent le paysage urbain et donnent du caractère à une ville. En effet quel heureux contraste avec la modernité du campus de Condordia qui met en valeur un édifice d’une autre époque dont voici quelques renseignements supplémentaires: TD Toronto Dominion - Montréal

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J’y aurais préféré des meneaux cuivrés. Après quelques années, le vert-de-gris aurait été du plus bel effet.

Cure de jeunesse pour le chalet du parc Morgan

Portail Constructo | 21 avril 2023

Cure de jeunesse pour le chalet du parc Morgan. Crédit : Mélanie Dusseault

L’Arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve amorcera des travaux de restauration du chalet du parc Morgan au mois de mai prochain.

L’Arrondissement a décidé de procéder à des interventions sur la maçonnerie extérieure. On prévoit aussi le remplacement des parements de bois, des corniches et des frontons; la restauration des portes et des fenêtres; l’imperméabilisation des fondations; le renforcement de la structure de la toiture et le remplacement de la couverture. Les bardeaux de la toiture d’origine étaient faits en amiante. Ceux-ci ont été remplacés par des bardeaux en asphalte qui ont une durée de vie maximale d’une vingtaine d’années. Lors des travaux, les bardeaux seront remplacés par des bardeaux en ardoise afin de redonner au bâtiment son lustre d’antan.

Les garde-corps en métal installés à l’intérieur de la partie supérieure du chalet seront retirés pour laisser place à des moulures identiques à celles vues à l’extérieur du petit bâtiment, arborant la Croix de saint André.

L’Arrondissement a retenu les services de la firme d’architectes Labonté Marcil pour la préparation des plans et devis. La firme, qui s’est adjoint les firmes d’ingénierie HF Experts-Conseils en électromécanique, COSEB en structure et Gravitaire en génie civil, a aussi comme mandat la surveillance des travaux. Axe Construction sera l’entrepreneur général des travaux de restauration.

Localisé dans le site patrimonial de l’Ancienne-Cité-de-Maisonneuve, le chalet Morgan a été construit en 1931. Aucune rénovation majeure n’a été faite depuis sa construction, à l’exception d’une réfection en 1999.

La fin de ces travaux est prévue au début de 2024.

Source : Ville de Montréal - Arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve

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Rénovation de la pierre sur cette maison d’Outremont:

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Le nouveau tunnel Dollard

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Protection du patrimoine : un nouveau règlement « plus robuste » adopté à Montréal


La Maison de la chanson et de la musique du Québec s’installera en 2026 dans l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice, à Montréal. L’immeuble, classé bâtiment patrimonial, est inoccupé depuis 2005. (Photo d’archives)
PHOTO : GOOGLE MAPS

Radio-Canada
Publié à 13 h 54

La Ville de Montréal a adopté un nouveau règlement « plus robuste » pour mieux encadrer l’occupation et l’entretien de ses bâtiments. Il prévoit des amendes salées et une bonification du coffre à outils des inspecteurs.

La Ville souhaite ainsi responsabiliser les propriétaires, a précisé le responsable de l’urbanisme, de la participation citoyenne et de la démocratie au comité exécutif de la Ville de Montréal, Robert Beaudry.

« Trop souvent, nous avons vu des bâtiments mal entretenus devoir être démolis. Nous voulons éviter que de telles situations se reproduisent et nous nous donnons les moyens pour y parvenir. »

— Une citation de Ericka Alneus, responsable de la culture et du patrimoine au comité exécutif


Ericka Alneus, responsable de la culture et du patrimoine au comité exécutif de la Ville de Montréal. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Le Règlement sur l’occupation et l’entretien des bâtiments prévoit une majoration des amendes en cas de non-conformité, qui pourront atteindre 250 000 $ dans le cas d’un bâtiment patrimonial.

Bâtiments vacants

Le règlement bonifie également le cadre de l’entretien et de la surveillance des bâtiments vacants. Il définit la période de barricadage, le matériau et la technique d’installation qui seront utilisés.

Il exige aussi que l’extérieur des accès soit éclairé et que la température intérieure soit maintenue au moins à 10 °C, pour prévenir le dépérissement et prolonger la vie des bâtiments.

Les bâtiments vacants devront aussi obligatoirement être enregistrés au registre de la Ville.


L’édifice Jaeger, sur la rue Sainte-Catherine Ouest, serait en danger d’effondrement, selon Héritage Montréal. (Photo d’archives)
PHOTO : TWITTER : HÉRITAGE MONTRÉAL @HERITAGEMTL

Règlement complémentaire

Ce nouveau règlement se veut un complément à d’autres mesures qui permettent à la Ville de Montréal de prévenir la détérioration et la démolition de certains bâtiments, a précisé l’attachée de presse du comité exécutif, Marikym Gaudreault.

Elle a notamment évoqué la certification Propriétaire responsable, les règlements sur la salubrité, l’entretien et la sécurité des logements et sur la construction et la transformation de bâtiments, ainsi que les programmes entourant la rénovation.

En outre, la Ville espère ainsi développer une meilleure connaissance de la situation sur le terrain et assurer un suivi plus serré.

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Belle restauration de façade et ajout à l’arrière sur la rue de la Visitation dans le village

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Un autre article sur le sujet:

Jusqu’à 250 000$ d’amende pour les propriétaires de bâtiments vacants négligents

Le cabinet de notaires Leduc & Farley de l’avenue Sainte-Croix barricadé Photo: Métro Média/Laurent Lavoie

Quentin Dufranne

11 mai 2023 à 16h09 - Mis à jour 11 mai 2023 à 16h10 4 minutes de lecture

La Ville de Montréal resserre la vis aux propriétaires de bâtiments vacants en modifiant son Règlement sur l’occupation et l’entretien des bâtiments. Si le nouveau règlement est adopté, les propriétaires auront l’obligation d’inscrire leur bâtiment vacant dans un registre. La refonte du règlement se veut aussi dissuasive par l’augmentation considérable des amendes en cas de non-conformité pouvant aller jusqu’à 250 000$.

L’enregistrement au registre concernera tout bâtiment vacant, qu’il soit patrimonial, résidentiel ou institutionnel et devra obligatoirement être effectué chaque année. Au moment de l’enregistrement, le propriétaire devra notamment déclarer l’état de la bâtisse et un placard d’enregistrement devra être apposé sur le bâtiment de façon à ce qu’il soit visible depuis la voie publique.

La liste des bâtiments enregistrés sera communiquée au Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) pour faciliter leur intervention.

«Avec ce règlement on resserre les normes parce qu’on est convaincu qu’il est urgent de prendre soin de ces bâtiments qui embellissent notre ville», a déclaré la responsable de la culture et du patrimoine au comité exécutif, Ericka Alneus.

Les frais d’enregistrement se voudront purement administratifs et non-dissuasifs. Les propriétaires récalcitrants pourront recevoir une contravention allant de 500$ à 2000$ pour une infraction à l’enregistrement.

D’autres obligations sont intégrées à cette nouvelle mouture comme celle de maintenir une température minimale de 10 degrés en tout temps dans le bâtiment. Le barricadage sera davantage encadré et les propriétaires devront respecter une période de barricadage «raisonnable» définie par les inspecteurs en fonction de la complexité de la bâtisse. Le règlement exigera également un éclairage extérieur des accès.

La réglementation vient doubler les amendes prévues en cas d’infraction du règlement actuel pour les bâtiments traditionnels avec des amendes allant de 1 000 à 10 000$. Les infractions concernant des bâtiments patrimoniaux iront quant à elles de 2000 à 250 000$.

«Généralement on a des propriétaires qui entretiennent leur bâtiment même si le parc est vieillissant, mais pour ceux qui veulent le laisser aller, on a des nouvelles pour eux autres, on a de nouveaux règlements, ils ont des dents et on va les appliquer», a déclaré le responsable de l’urbanisme au comité exécutif de la Ville de Montréal, Robert Beaudry.

Avec cette nouvelle réglementation, l’administration Plante vise à responsabiliser les propriétaires, mais aussi à empêcher le dépérissement contre les intempéries tout en pérennisant les bâtiments vulnérables de la métropole. Le règlement sera soumis prochainement au conseil municipal pour adoption et une consultation publique se tiendra par la suite.

Selon la Ville, 800 bâtiments seraient vacants dans la métropole et 150 bâtiments patrimoniaux le seraient également. Si aucune modification majeure n’est demandée, cette nouvelle réglementation pourrait entrer en vigueur d’ici le début de l’année 2024.

Prévenir avant de guérir

Aucune hausse «substantielle» du nombre d’inspecteurs n’est prévue pour accompagner la nouvelle réglementation. Selon Robert Beaudry, cette dernière vient fournir davantage d’outils aux inspecteurs sans leur rajouter pour autant une quantité importante de travail. Son application sera sous la responsabilité de chaque arrondissement.

«Tout cela nous donne plus de poigne pour encadrer l’entretien des bâtiments sur notre territoire et une lecture plus fine de l’état de situation et de meilleurs outils pour faciliter le travail de nos inspecteurs, ce qui va permettre un meilleur suivi de la situation», a-t-il expliqué.

Les inspecteurs seront aussi responsables de l’inspection des bâtiments des différents paliers gouvernementaux. La Ville de Montréal a annoncé qu’elle entame dès maintenant le «grand chantier des inventaires patrimoniaux» sur l’ensemble de l’agglomération. Plus de 85 000 bâtiments sont visés par ce grand chantier.

Pour l’opposition officielle à l’hôtel de ville, ce règlement «n’amène rien de nouveau». Hormis la hausse des amendes, le chef de l’opposition, Aref Salem, déplore une réglementation qui ne vient pas répondre aux enjeux de transformation qui peuvent conduire à des tragédies comme l’incendie place d’Youville.

«La réglementation qui existait déjà on avait de la misère à appliquer, on vient la bonifier aujourd’hui sans donner les outils nécessaires, a expliqué Aref Salem. Il ne vient pas répondre aux questions de transformations et comment les permis sont donnés.»

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Un petit refresh coin McGill College

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Gatineau : un bâtiment patrimonial converti en complexe résidentiel

Portail Constructo | 18 avril 2023 | Par Mathieu Ste-Marie

Gatineau : un bâtiment patrimonial converti en complexe résidentiel. Crédit : Neuf architect(e)s

Convertir un bâtiment patrimonial en un complexe résidentiel comporte son lot de défis. Parlez-en à l’entreprise EMD-Batimo qui a transformé une ancienne école secondaire en un bâtiment moderne faisant partie du projet Lib Aylmer.

Situé en plein cœur du secteur Aylmer, à Gatineau, le complexe de six étages composé de 160 condos locatifs destinés aux gens actifs de 55 ans et plus a été inauguré officiellement au mois de mars. Il s’agit d’un second souffle pour ce bâtiment historique construit en 1861 qui logeait la première école secondaire anglophone d’Aylmer. Ces dernières années, cette ancienne école abritait les bureaux de la Commission scolaire protestante Western Quebec School Board.

« Pour nous, c’était important de conserver le bâtiment patrimonial pour lui donner une deuxième vie. Plusieurs de nos résidents ont fréquenté l’école qui a été convertie », explique Francis Charron, président de Batimo et vice-président d’EMD Construction.

Depuis le début du projet en 2019, les défis ont été importants pour son entreprise qui a agi à titre de développeur, constructeur et opérateur. Il a d’abord su convaincre la population du bien-fondé du projet et ensuite convertir un vieux bâtiment riche en histoire.

« Nous avons dû remettre le bâtiment aux normes d’aujourd’hui puisque le code du bâtiment n’était pas du tout le même à l’époque. Les méthodes de construction étaient également différentes. Nous avons ajouté un ascenseur, installé une toiture en taule, fait le jointage des pierres, assuré l’imperméabilisation. Ç’a été un défi de tous les instants », raconte Francis Charron.

À l’extérieur, le style architectural de l’époque a été conservé afin que le bâtiment soit reconnaissable. Dans l’immeuble, alliant histoire et design contemporain, plusieurs espaces communs et appartements ont conservé des murs avec la pierre d’origine.

Réduire l’empreinte écologique

Le dirigeant d’EMD-Batimo se réjouit d’avoir transformé le bâtiment patrimonial plutôt que de l’avoir démoli. « En démolissant, l’empreinte écologique aurait été beaucoup plus grande », note-t-il. Côté environnemental, l’entreprise a notamment mis en place un système de récupération de l’eau de pluie.

De plus, ce projet s’inscrit dans le Plan de déplacements durables de la Ville de Gatineau. Le site est desservi par de nombreuses lignes de transport en commun et un aménagement piéton a été prévu sur la façade de la rue Principale afin d’assurer le prolongement du mouvement commercial de cette artère.

Le complexe Lib Aylmer a pu être réalisé grâce à la collaboration de Neuf architect(e)s, L2C Experts-Conseils (ingénieur structure), Équipe Laurence (ingénieur civil), Grenier Expert conseil (Ingénieur mécanique-électrique) et Groupe GMR Construction (Entrepreneur général).

Notons qu’EMD Batimo a veillé à engager principalement des entreprises de la région de Gatineau.

Des espaces communs

Selon Francis Charron, ce projet répond aux besoins des retraités et semi-retraités qui souhaitent vendre leur maison, mais qui ne sont pas prêts à aller habiter dans une résidence pour ainés.

La configuration du bâtiment a permis la création de plusieurs espaces communs, comme un salon, une salle de billard et d’entrainement, une cuisine communautaire et une piscine chauffée. Les résidents peuvent également se réunir sur la terrasse ou dans la cour intérieure aménagée avec plusieurs arbres et arbustes.

« Nous voulions favoriser les échanges et briser l’isolement », souligne Francis Charron.

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Nouvelle porte à la TD au coin Ste-Cath et Guy!

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Ville de Québec

Projet de restauration d’un petit ensemble immobilier ayant appartenu aux missionnaires du Sacré-Cœur au 69-71, rue Ste-Ursule à l’intérieur des murs. De ce que j’en comprend, la chapelle conservera sa vocation religieuse alors que les bâtiments ayant hébergés les prêtres ont été transformé en appartements haut de gamme.

Je n’étais pas au courant de ce chantier alors je suis allé voir la rétrospective sur google view!

Novembre 2016

Septembre 2017

Octobre 2018

Juillet 2019

Réalisation:

https://www.facebook.com/bmdarchitectes/photos

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LaSalle

Le moulin à vent Fleming de LaSalle sera restauré

Le moulin Fleming est classé immeuble patrimonial depuis 1983. Photo: Gracieuseté, Catherine Bergeron,

Isabelle Chénier

18 mai 2023 à 16h00 - Mis à jour 18 mai 2023 à 18h03 2 minutes de lecture

Le vieux moulin à vent Fleming qui se trouve dans le parc Stinson de l’arrondissement de LaSalle sera enfin réparé.

Depuis quatre ans, les passants qui s’arrêtent devant ce bâtiment patrimonial bordant le fleuve Saint-Laurent ont droit à un triste tableau. En 2019, de fortes rafales avaient emporté les ailes du moulin qui, dans leur chute, avaient endommagé la structure de l’édifice, déjà marquée par l’usure du temps.

Lors du conseil extraordinaire d’arrondissement du 17 mai, les élus de LaSalle ont annoncé que l’édifice serait finalement restauré.

«L’arrondissement de LaSalle désire entreprendre un projet de restauration et de mise en valeur du moulin afin de lui redonner son aspect d’origine, d’assurer sa pérennité ainsi que la sécurité à ses abords et enfin de permettre la poursuite des activités offertes au public», peut-on lire dans les documents officiels du conseil d’arrondissement.

Un contrat de 381 481 $ a été accordé à l’entreprise Nadeau Blondin Lortie Achitectes Inc. pour entreprendre certains travaux, dont la reconstruction des pales du moulin et de son arbre moteur, la restauration de la maçonnerie, des revêtements de bois, des portes et fenêtres ainsi que de la toiture.

Les coups de pioche devraient commencer à retentir dans le parc Stinson d’ici le mois d’avril 2024, selon les documents du conseil d’arrondissement.

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