Immeubles patrimoniaux (restauration, démolition, façadisme) - Discussion


Opération patrimoine Montréal: la Ville dévoile les lauréats de 2022


Photo: Ville de Montréal

Journal Métro | MONTRÉAL | Sliman Naciri | 3 février 2023 à 18h40

La Ville de Montréal a dévoilé les lauréats des Grands prix de l’Opération patrimoine Montréal 2022. Cet événement célèbre les citoyens activement engagés dans la préservation du patrimoine de la métropole.

Cinq Grands prix ainsi que quatre mentions ont été décernés mercredi soir, lors d’une cérémonie organisée par la Ville, en partenariat avec Héritage Montréal et le gouvernement du Québec.

«Les Grands prix de l’Opération patrimoine montrent la force de l’identité collective montréalaise et les façons de la faire vivre. Je félicite les lauréates et les lauréats pour leur volonté à garder bien vivante notre histoire commune», a déclaré la responsable de la culture et du patrimoine du comité exécutif de la Ville de Montréal, Ericka Alnéus.

5 Grands prix décernés

Ce sont Louis-Christophe Juteau et Mark Elsworthy, propriétaires du 456 rue Saint-Louis, qui ont obtenu le Grand prix dans la catégorie Prendre soin, pour leur travail de restauration complète de l’extérieur de la bâtisse située à cette adresse. Le jury a salué la qualité des efforts déployés pour «redonner à cette résidence ses caractéristiques d’origine».

Le Grand prix Redonner vie est revenu au 400, avenue Atlantic, réalisé par DMA Architectes et L2C Experts Conseils en structure. La transformation du bâtiment industriel, sa conservation et «la mise en valeur du caractère original du bâtiment» ont été soulignées.

Le Grand prix Savoir faire a été remis à M&B Métalliers, une entreprise de métallerie et ferronnerie d’art fondée en 2016 par Olivier Maranda et Louis Barrette.

Le jury a décerné le Grand prix Faire connaître aux Marcheurs de Montréal, une série de balados «inspirée de l’histoire des lieux et de la mémoire des citoyens».

Enfin, le Grand prix Agir ensemble a été remis aux AmiEs de la Craig, pour avoir fait renaître l’histoire de l’ancienne station de pompage et des grands égouts collecteurs construits à Montréal au cours du 19e siècle. Le jury a souligné «l’impressionnante mobilisation citoyenne déployée pour préserver la mémoire d’un bâtiment patrimonial insolite, abandonné et oublié».

«L’Opération Patrimoine est l’occasion de récompenser et de féliciter les propriétaires, les professionnels et les citoyens engagés à mettre en valeur leur propriété. Bravo aux lauréats de cette 30e Opération Patrimoine», a déclaré la présidente d’Héritage Montréal, Caroline Deniger.

Un total de 28 projets avaient été proposés au jury, à la suite d’un appel de candidatures lancé en avril 2021.

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La cloche originale de l’église de la Visitation retracée et «protégée»


Elle a été localisée à Rivière-du-Loup grâce aux travaux de recherche de la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville (SHAC). | Photo: Christian Lemire/ministère de la Culture et des Communications

Journal Métro | LOCAL | Jean Numa Goudou | 4 février 2023 à 18h51

La cloche de l’église de la Visitation, la plus vieille à Montréal, et qui a été portée disparue depuis 30 ans, est désormais « protégée » par un avis du ministère de la Culture. Elle a été localisée à Rivière-du-Loup grâce aux travaux de recherche de la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville (SHAC), où se trouve cette église qui date de 1751, et de l’architecte Jocelyn Duff.

«En personne, le ministre de la Culture Mathieu Lacombe m’a téléphoné pour m’annoncer qu’il allait signer un avis de classement à protéger, révèle M. Duff en entretien avec Métro, ça va avoir pour effet qu’il (l’actuel propriétaire) ne pourra plus la vendre à l’étranger au moins, il faut que cela reste au Québec.»

Face aux intempéries

La cloche faisait partie d’une exposition d’objets antiques principalement de plusieurs centaines de cloches de bateaux, d’écoles, de trains et d’églises. L’exposition a été fermée au public depuis 2010 et la cloche originale de la plus vieille église à Montréal croule sous la neige, l’hiver, et s’expose aux intempéries et au soleil, en pleine nature.

Avec l’avis du ministère, l’actuel propriétaire qui est le petit-fils d’un antiquaire qui l’avait achetée voilà une trentaine d’années, va devoir la mettre à l’abri selon la SHAC. La cloche était exposée, dans la cour du lieu d’exposition sous l’appellation de « cloche Chapelle de jésuite du Vieux-Montréal »

«Nous avons pu identifier que c’était la nôtre et ce sont les experts du ministère de la Culture qui ont confirmé qu’elle vient bel et bien de notre église», se réjouit M. Duff. «Il ( l’actuel propriétaire) conteste toujours alors qu’il y a des preuves accablantes que c’est notre cloche. On n’est pas au bout de nos peines, croit Jocelyn Duff, on a fait un bout de chemin, elle ne nous appartient pas légalement sauf qu’on a en main de bons arguments et l’authentification du ministère.»

On parle de millions

Il reste plusieurs étapes légales à franchir avant que la SHAC demande à racheter la cloche. Au cours des deux prochains mois, le ministère doit recueillir des commentaires ou contestations éventuelles de son avis de classement avant la suite des choses. Entre-temps, la Société d’histoire se prépare à racheter l’objet, mais redoute les prix qui pourraient être demandés. De plus, le propriétaire qui a mis en vente toute sa collection ne souhaite pas diviser son lot. Mais pour seulement la cloche qui représente le plus vieil objet de la collection, on parle de millions selon un des administrateurs de la SHAC.

Ils peuvent demander le prix qu’ils veulent. Ce qu’il va falloir faire c’est de trouver les sous du privé, du gouvernement. Moi j’ai entendu des montants au-dessus du million.

Rodrigue Martin, administrateur de la Société d’histoire d’Ahuntsic Cartierville

Ce dernier se réjouit déjà d’avoir pu retracer la pièce manquante de l’église. Mais le plus dur reste à faire, croit-il. «Tant mieux que ce soit fait cette protection. Après, la ramener ici ce sera un autre combat», estime M. Martin


La façade actuelle fut ajoutée en 1851.

La première messe sur l’île de Montréal a été célébrée sur le site actuel de l’église, en 1615, en présence de Samuel de Champlain. Puis, une chapelle a été érigée vers 1700, intégrée au Fort Lorette. Une nouvelle église de la Visitation fut construite en 1751.

Elle est la seule restante du régime français à Montréal. La façade actuelle fut ajoutée en 1851. Joyau de notre patrimoine, elle a traversé trois siècles et demeure un riche témoin du passé collectif : de nombreuses femmes et beaucoup d’hommes ont nourri leur foi, leur espérance et leur charité en se rassemblant en ce lieu.

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Ville-Marie

La Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours: témoin de l’histoire de Montréal

David Beauchamp

12 février 2023 à 13h39 - Mis à jour 13 février 2023 à 6h52

La Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, lieu historique et spirituel important pour l’histoire de Montréal, célèbre son 250e anniversaire d’existence cette année. Dotée d’une architecture unique, cette église du Vieux-Montréal est l’un des vestiges les mieux préservés de l’époque de sa fondation, au 17e siècle, et demeure un lieu de cohésion sociale, culturelle et religieuse à Montréal.

«Pour nous, la chapelle représente un exemple de courage, de détermination et de conviction de la part de la femme que fut Marguerite Bourgeoys, explique, enthousiaste, le directeur du site historique Marguerite-Bourgeoys, Jean-François Royal. C’est comme un phare dans un quartier animé comme le Vieux-Port et un témoin de l’évolution de Montréal. Si on pouvait lui donner le don de la parole, la chapelle nous raconterait ce qu’elle a vécu entre ses murs et ce qu’elle a vu depuis la création de Montréal.»

L’église comme repère historique

La première chapelle de Marguerite-Bourgeoys a été fondée en 1655 et sa construction a eu lieu entre 1675 et 1678. Après un incendie qui a ravagé l’église en 1754, cette dernière a été reconstruite entre 1771 et 1773. Même si Montréal était alors sous contrôle de l’Empire britannique, la chapelle a été reconstruite par des maçons et charpentiers français, faisant en sorte qu’elle conserve une architecture française.

«Il y a un changement de régime, et il y a une période de latence de 17 ans où le terrain de la première église demeure vacant, explique l’historien et responsable de la recherche du site historique, Stéphan Martel. Le gouvernement britannique s’intéresse donc au terrain par son emplacement stratégique pour y construire des casernes pour les soldats. En apprenant cette nouvelle, la population civile de Montréal en plus des Sulpiciens se sont empressés de reconstruire la chapelle et ainsi damer le pion au gouverneur, qui n’était pas très content de perdre cette opportunité.»

Toujours située dans le Vieux-Port, la chapelle demeure un lieu fort pour les fidèles d’ici et d’ailleurs, qui viennent la visiter ou participer aux rites religieux. Photo: David Beauchamp, Métro

Un ciment communautaire

Au-delà des fidèles francophones de l’époque, la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours a servi de lieu de culte et de rassemblement pour diverses communautés qui ne disposaient toujours pas de leurs propres églises et congrégations. C’est le cas pour la communauté irlandaise de Montréal, qui a trouvé refuge dans la chapelle.

«L’histoire de la chapelle est aussi particulière puisqu’elle touche à plusieurs communautés. Par exemple, c’est le berceau spirituel de la communauté catholique anglophone ici, à Montréal, notamment pour les Irlandais, avant la construction de la Basilique Saint-Patrick. La communauté irlandaise venait ici pour les messes et il y avait même un chapelain anglophone attitré pour offrir le culte dans leur langue, permettant de maintenir cette cohésion communautaire même si on vient d’Irlande.»

Une célébration en détails

Les célébrations du 250e commenceront officiellement en mai 2023 avec un oratorio, une œuvre lyrique dramatique représentée sans mise en scène, costumes ou décors, et ce, après quelques années sans événement du genre en raison de la pandémie. L’oratorio pour l’anniversaire a été écrit par des étudiants de l’Université Concordia et se concentrera sur l’histoire et la vie de Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la première chapelle.

En plus de la messe donnée par Mgr Lépine en mai, l’événement le plus important des célébrations est le scan en trois dimensions (3D) de la chapelle, des bâtiments adjacents et du site archéologique. Déjà entamé, il permettra de visiter la chapelle virtuellement, en plus de découvrir les détails qui se cachent autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du bâtiment patrimonial, bonifiant sa protection et sa compréhension.

Site archéologique de la première chapelle de Notre-Dame-de-Bon-Secours, fondée par Marguerite Bourgeoys entre 1675 et 1678. Le site sera également l’objet de numérisation pour mieux comprendre l’histoire de la chapelle et de ce quartier de Montréal fondé au 17e siècle. Photo: David Beauchamp, Métro

«Ce projet est mené par une compagnie spécialisée, qui a déjà effectué des scans dans les bâtiments du quartier, révèle Jean-François Royal. On va pouvoir mettre en relation les résultats obtenus dans la chapelle et ceux des bâtiments autour pour voir l’évolution du Vieux-Montréal. Il y a beaucoup de projets possible grâce à cette numérisation.»

M. Martel ajoute que cette numérisation répond à trois axes importants en muséologie: la conservation, la recherche et la mise en valeur. Ce projet permettra de poser des gestes plus ciblés en conservation et en restauration, pour pérenniser la chapelle pour les générations futures. Il est évident également que des découvertes historiques sont à prévoir, ce qui rend le scan plus stimulant et intéressant.

La chapelle accueille environ 275 000 visiteurs par année, et les membres du site historique Marguerite-Bourgeoys espère qu’il y aura beaucoup de visiteurs cette année à l’occasion de son 250e anniversaire.

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Première pelletée de terre pour l’hôtel de ville de Baie-D’Urfé

Portail Constructo | 20 février 2023

Première pelletée de terre pour l'hôtel de ville de Baie-D'Urfé. Crédit : Ville de Baie-d’Urfé

La Ville de Baie-d’Urfé a procédé à la première pelletée de terre, soulignant le début des travaux d’agrandissement et de restauration de l’hôtel de ville.

Le projet vise notamment la reconfiguration de l’espace, la restauration d’ouvrages historiques, l’installation d’un ascenseur, le renforcement des fondations, le remplacement et la restauration des fenêtres en plus de l’isolation du bâtiment.

La section ancestrale retrouvera sa vocation initiale, en étant accessible au public pour les séances du conseil, alors que les fonctions administratives qui avaient cours dans cette section seront déplacées vers d’autres parties du bâtiment annexé.

Les travaux devraient être terminés d’ici la fin de l’année 2024. L’investissement de 6,7 M$ est rendu possible grâce à une subvention de 4,485 M$ du Gouvernement du Québec, le solde étant financé par le surplus affecté de la Ville.

Source : Ville de Baie-D’Urfé

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Cette histoire n’est pas terminée!

Québec ira vérifier l’état de la plus vieille cloche d’église de Montréal


L’église de la Visitation dispose de près d’une demi douzaine de cloches actuellement.
Photo: coutoisie église de la Visitation

Jean Numa Goudou
25 février 2023 à 16h11 4 minutes de lecture

La cloche de l’église de la Visitation, la plus vieille à Montréal, croule-t-elle toujours sous la neige à Rivière-du-Loup? Contacté par Métro, l’actuel propriétaire, Pierre-Luc Bastille, s’est refusé à tout commentaire sur le sujet.

« Je n’ai pas de commentaires à faire là-dessus », aurait dit M. Bastille à sa secrétaire qui nous a transmis le message après plusieurs tentatives de prise de contact.

Toutefois, le ministère de la Culture entend vérifier que l’actuel propriétaire de la cloche ait pris les mesures de protection spécifiées dans l’avis ministériel du 26 janvier dernier. M. Bastille a 60 jours pour faire connaître son point de vue quant au bien auprès du Conseil du patrimoine culturel du Québec.

«Dans le délai qui sépare la diffusion de l’avis d’intention de classement [NDLR : comme objet patrimonial] et l’avis du Conseil du patrimoine culturel, le ministère poursuivra l’étude du dossier notamment en se déplaçant sur le terrain afin de voir la cloche», nous indique dans un courriel la Direction des communications et des affaires publiques du ministère de la Culture.

L’attitude de Pierre-Luc Bastille inquiète la communauté religieuse de la Bienheureuse-vierge-Marie. L’architecte Jocelyn Duff, membre de la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville (SHAC) doute que l’actuel propriétaire veuille collaborer dans le dossier. Il y a deux ans, les tentatives de la communauté d’échanger avec M. Bastille se sont mal passées.

On lui a fait une offre de rachat sans prix et on lui a dit qu’on voulait l’acquérir et en discuter. Il nous a fait une crise au téléphone. Il n’avait pas une bonne attitude. Il m’a rappelé pour s’excuser en disant que peut-être qu’il avait une ouverture. On verra par la suite. C’est un début.

— Jocelyn Duff, architecte et membre de la Société d’histoire de Ahuntsic-Cartierville

«Je pense qu’il ne pourra pas indéfiniment avoir cette attitude. Le fait que la cloche soit [potentiellement] classée objet patrimonial, cela le fera sortir de sa torpeur.», renchérit le coordonnateur au service de la paroisse, Patrick Goulet.

Fête communautaire en préparation

L’église attend pourtant la cloche comme le désert du Sahara attend la pluie. Dans une salle en arrière de la chaire à prêcher, les paroissiens ont déjà déterminé un emplacement pour l’entreposer.


Patrick Goulet, le curé de la paroisse Philippe Barrucand et l’architecte Jocelyn Duff à côté de l’enplacement qui devra accueillir la cloche originale de l’église

La salle dispose de gicleurs ainsi que de détecteurs de mouvement pour sécuriser la cloche. On y retrouve déjà beaucoup d’objets historiques de valeur comme une croix de la tempérance des années 1700, un cadran solaire de 1751, des tableaux de Sainte-Catherine d’Alexandrie de 1834, une reconstitution en image de la première messe en présence de Samuel de Champlain au bord de la rivière et des statuts d’antan en réparation. «Ici, c’est un chantier perpétuel depuis 300 ans», note Patrick Goulet.

Les préparatifs d’accueil de la cloche impliquera également toute la communauté, selon Patrick Goulet. «À terme, on fera une grande fête communautaire et après on devrait la sécuriser et la mettre en valeur ici, car il y a beaucoup de visites guidées», indique M. Goulet. Ce dernier déplore que la cloche fasse l’objet d’une saga alors qu’elle devrait servir à réunir les gens.

Une cloche, cela rassemble. Et c’est dommage que la cloche semble diviser. Avant, on utilisait la cloche pour rassembler les gens devant l’église, les gens étaient convoqués devant l’église grâce à la cloche.

— Patrick Goulet, coordonateur au service de la paroisse

La cloche de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette aurait été fabriquée en France en 1732. Elle a été importée en Nouvelle-France pour être placée dans le clocher de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette, qui a été construite vers 1700 dans la mission autochtone du Sault-au-Récollet.

Durant les années 1990, on perd la trace de la cloche. Elle réapparait finalement au début des années 2000 chez un antiquaire de Québec, où elle a été acquise afin d’intégrer une collection privée. L’Église de la Visitation est classée monument historique depuis 1974.

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J’y suis allée ce matin (comme tous les dimanches) les cloches semblent correcte et pas d’alarmisme dans l’église en question.


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Dans l’ordre du jour du prochain CA de Ville-Marie, on apprend que les fenêtres du Sternthal Building seront changées. C’est 277 fenêtres. L’édifice (images de Google Maps):

Description de la demande:

La demande concerne le bâtiment nommé “Sternthal building” qui fut construit de 1947 à 1948 selon les plans préparés par le consortium C. Davis Goodman et Mayerovitch & Bernstein associés architectes, par l’entrepreneur Louis Donolo incorporated. Les deux derniers étages du bâtiment furent ajoutés en 1959. La demande vise le remplacement des 277 fenêtres en bandeau du bâtiment. Les fenêtres en place correspondent à celles illustrées aux plans de la demande de permis de 1947, et seraient celles d’origine. Une photo tirée du magazine RAIC de 1950 illustre des fenêtres pâles, qui permet de formuler l’hypothèse que la couleur verte actuelle est celle d’origine.

Le demandeur propose des fenêtres différentes de celles d’origine, omettant un des deux meneaux horizontaux, et de couleur noire. Le demandeur propose des portes métalliques de couleur anthracite, et une imposte comportant deux meneaux verticaux. Ces travaux ont déjà été complétés sur le site, les portes d’accès en acier inoxydable, l’imposte vitrée sans meneau les surmontant et le cadre courbé en acier inox ayant déjà été retiré.

L’avis est favorable, mais demande de reprendre l’apparence des fenêtres d’origine:

Par conséquent, à l’unanimité, le comité consultatif d’urbanisme émet un AVIS FAVORABLE à l’égard de cette demande aux conditions suivantes :

● Prévoir de nouvelles fenêtres reprenant exactement l’apparence des fenêtres existantes d’origine. Reproduire notamment les dimensions et la forme des pieds-droits, des meneaux horizontaux, ainsi que la couleur verte des fenêtres déjà en place, qui semblent être celles d’origine.
● Restaurer les portes de l’accès principal selon leur apparence d’origine incluant la matérialité en acier inoxydable, l’imposte vitrée sans meneau, et le cadre en acier inoxydable courbe au pourtour.
● Déposer à l’arrondissement, dans un délai de 60 jours suivant la date de transmission du procès-verbal de la séance du comité, des documents révisés conformément à ces conditions; à l’expiration de ce délai, la demande sera refusée par décision déléguée de la Direction de l’aménagement urbain et de la mobilité.

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Merci au CCU d’exiger le respect des fenêtres et de la porte d’origine. Cet immeuble est un des chefs-d’œuvre montréalais du mouvement streamline modern et son état de conservation est absolument remarquable. De grâce, on ne change rien.

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J’y travaille, et c’est déjà un peu trop tard, tout le hall a été “révoné” en masquant complètement les matériaux d’origine…

Quoi?!? Ils ont caché le marbre d’origine?

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Si c’est le cas, c’est un sacrilège. Incroyable !

Il y a sans doute confusion, je parlais du Sternthal!

Je vais essayer de prendre une photo du Hall ce soir en quittant!

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Je travaille aussi dans le Sternhall, je suis vraiment décu de la rénovation intérieur, ils ont recouvert effectivement les murs d’origine. Hate de voir tout de meme le changement de fenêtres.

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Je crois qu’il est très difficile de protéger les intérieurs au Québec. Il faut un status patrimonial spécifique pour cela (plusieurs édifices classés par Québec n’ont aucune protection pour l’intérieur, même des trucs comme des églises). Le reste du temps, c’est pas mal un free-for-all.

Le lobby est tout simplement magnifique, beaucoup mieux réussi que l’enveloppe extérieure ce cet édifice.

Pour revenir au Sternthal :

Avant


Après

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“Euh, boss, qu’est-ce qu’on fait avec les murs de pierres et le plancher de terrazzo en parfait état après des décennies d’usage?

  • On les recouvre avec des finis de moindre qualité, pardis! Je vais t’apprendre, moi, c’est quoi le progrès!”

Non mais, ils ont engagé une firme d’architectes, et tout le monde s’est dit que c’était une bonne idée?!

Le look est certes plus moderne, comme dans les années 60-70 quand ils recouvraient de magnifiques planchers de bois d’horribles linoléums… pourquoi pas changer vos armoires de cuisine en acajou massif par de la mélamine blanche un coup parti? Et on est supposé être à l’ère du développement “durable”! Je vous mets au défi de trouver un revêtement de plancher plus durable que le terrazzo qu’ils ont remplacé par un vulgaire tapis qui aura l’air défraîchi d’ici quelques années…

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Le très grand tableau du peintre Jacques Hurtubise est absolument superbe et convient parfaitement à cet endroit.

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