Îlot Voyageur Sud - ? étages

Donc l’appel d’offre est juste la mise en vente ? Donc le 18M que la ville a payé aura servis à quoi ?

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Est-ce que les soumissionnaires pourront se soustraire à l’obligation des logements abordables ou sociaux en payant la pénalité comme le prévoit l’abandon de l’obligation du RMM telle qu’elle a été annoncée le 15 mars.
Prémonitoire? Revoir ma crainte exprimée au no.121 où vous trouverez mon courriel envoyé aux édiles municipaux à l’annonce par la ville de sursoir au RMM pour, je crois, deux ans.

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Permettre de choisir le projet qu’ils voulaient pour le terrain, vu que c’est un appel d’offre avec des exigences.

C’est une exigence mentionnée:

Le projet mixte qui verra le jour, devra inclure la construction de logements sociaux, abordables et familiaux, en accord avec les exigences détaillées dans le cahier d’appel public de soumissions.

Ce n’est pas un projet privé, c’est un projet en appel d’offre par la ville, le règlement d’inclusion a peu d’incidence sur les exigences que la ville peut demander, ainsi que sur les critères pour choisir le projet.

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Vincent,
D’accord, il faut être optimiste. Mais je me dis toujours qu’il est nécessaire d’avoir un doute raisonnable. J’espère que Mme Massé, notre élue, fera partie de ceux qui analyseront les soumissions et s’assureront que ceux qui ont été consultés pendant plusieurs années pour définir les besoins pour ce secteur ne seront pas oubliés.

Entre autres, mentionnons :
la MDGL, InterLoge Centre-Sud, la Table de concertation du faubourg Saint-Laurent (TCFSL), la Maison du développement durable (MDD), le Comité logement Ville-Marie ainsi que La Maison des Gens de Lettres.

Voici les résultats:
pour les étages inférieurs:
A- Espaces de bureaux pour la ville de Montréal;
B- Espaces de bureaux pour des entreprises et des organismes culturels ainsi que pour des maisons d’édition
C- Espace de bureaux et d’entreposage pour la coopérative les Valoristes qui permet le recyclage de contenants consignés, notamment à l’attention des personnes marginalisées
D- Un jardincommunautaire
E- Une école primaire publique pour le quartier pouvant inclure une vocation particulière (ex: classes d’accueil)
F- Une épicerie coopérative incluant un espace de cuisine collective
G- Des locaux communautaires pouvant inclure une clinique de soutien 24/7 aux demandeurs d’asile

Pour les étages supérieurs, les usages résidentiels suivants:
A- Unités de logement permanent pour écrivain·es portés par la MDGL (pour personnes seules et pour familles);
B- Unités de logement permanent portés par InterLoge Centre-Sud (pour familles, grands logements - 3 chambres et plus)
C- Coopérative d’habitation pour familles et personnes seules portée par le Comité logement Ville- Marie
D- Unités de logement pour artistes en résidence : Financement du Conseil des arts et lettres du Québec
E- Unités de logement de transition à long terme pour personnes seules et pour familles en demande d’asile. Projet chapeauté par le programme PRAIDA (Programme régional d’accompagnement et d’intégration des demandeurs d’asile) du CIUSSS-COMTL).

J’ajouterais des espaces pour BAnQ pour des espaces d’entreposage dans les sous sols.

Je comprend qu’en achetant la ville a eu maintenant l’opportunité de le vendre sous conditions, mais reste que pour 18M$, on a toujours aucun projet concret, aucune date, aucun échéancier. Est-ce que la ville aurait eu un autre moyen de forcer la création de logements sociaux sur ce terrain ?

C’est que l’annonce qu’on nous disait pour un projet, c’est plus : Okay on attendu 6ans, on a rien construit, on a eu aucune proposition. Maintenant on va le vendre (aucune garantie qu’on va trouver preneur) on va attendre après les propositions de projets… Je sais que je sonne pessimiste, mais après l’échec du Blue Bonnet… j’ai peur qu’on attendent encore plusieurs années avant de voir de véritables logements qui sont cruellement nécessaires.

Moi je vais être réellement optimiste quand on va avoir un vrai plan, des rendus des pépines et une date d’ouverture. Oui l’appel d’offre et un pas dans la bonne direction, mais rien d’encore concret. J’aurais cru que la ville, qu’avec tout le temps qu’elle nous disait qu’elle ‘‘travaillait sur le dossier prioritaire’’ qu’on aurait un réel projet et qu’on aurait au des soumissions pour construire un projet déjà bien entamé et réalisable.

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Comme le règlement d’inclusion fortement critiqué en ce moment? :wink:

La façon de forcer un projet orienté vers le logement social, c’est de vendre un terrain à quelqu’un qui veut en construire. Sauf si on décide finalement d’imposer plus de conditions aux promoteurs privés.

C’est vrai que les délais sont longs pour développer le terrain. Mais le problème n’est pas le moyen: on doit faire un appel d’offres pour avoir des projets réalisables. Ceux-ci doivent venir d’en quelque part. Ce ne sera pas la ville. Le problème est que ça prend beaucoup de temps pour passer les étapes. Ce n’est pas que ce terrain, ici au moins ça avance maintenant. Des tonnes de terrains publics, autant à la ville qu’au provincial et fédéral sont en train de dormir, certains depuis des décennies. Tous ces terrains devraient être en appel d’offres pour des projets dans des délais raisonnables.

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Sauf qu’ici, pourquoi la ville a littéralement attendu 6ans avant de faire cette appel d’offre ? L’urgence était autant importante à l’époque. Si au moins, dans ce 6ans, la ville, via l’office municipal d’habitation, aurait conçue un projet (nombre d’unité, volumétrie, plans et devis, études d’ensoleillement, études de ventes, etc).

L’appel d’offre aurait pu être une vente/construction ou entente de vente de terrain en échange de financement pour construire et entretenir le projet. Je veux bien croire que la réglementation à ces limites, mais ici la ville nous a répétée plusieurs fois qu’elle travaillait sur le dossier. Travailler sur quoi, si on même pas un rendu 3D ou un nombre d’étages proposé…

Si la ville achète des terrains pour du logement social, elle devrait avoir les pouvoirs de les réalisés et de les construire. On a des offices d’habitations, elles devraient avoir plus de budget et de pouvoir, alors on pourrait réellement sortir de la crise du logement. Elles devraient pouvoir construire et opérées des projets.

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Ça demande des changements systématiques fondamentaux au logement social et abordable pour aller dans le sens de ce que tu dis. Je ne suis pas en désaccord sur plusieurs aspects, on voit une grosse latence entre l’acquisition de terrains par la ville et la réalisation de projets. Mais il ne faut pas oublier que le financement du logement, c’est une affaire de milliards de dollars. Si on veut changer les responsabilités, c’est un chantier immense, plus large que l’Ilot Voyageur. Et je doute que Québec délègue ce pouvoir, avec les sommes qui vont avec.

La nature actuelle de la chose: la ville trouve des terrains, qu’elle cède ensuite à rabais à des partenaires (ce rabais étant une subvention), qui vont ensuite construire leurs projets avec les programmes disponibles. C’est un processus avec de nombreuses variables, de nombreux délais et de la bureaucratie avec plusieurs paliers du gouvernement, et c’est facile pour une OBLN de ne tout simplement pas avoir l’argent pour construire sur un terrain cédé même après des années de démarche.

Ça rend aussi la création de projets clef-en-main beaucoup moins intéressant pour les développeurs immobiliers dans le cadre d’un règlement d’inclusion. Ils doivent passer ces mêmes étapes pour réaliser un projet. Ils ne vont pas payer un édifice de logement social de leur poche, cela se fait avec les programmes en place.

Spécifiquement pour ce projet, je crois que c’est très légitime de demander pourquoi ça a pris 6 ans pour lancer l’appel d’offre. Il y a eu un changement dans les plans de la ville pour le terrain avec la pandémie. Les paramètres prépandémiques n’étaient plus adéquats. Mais est-ce que changer des paramètres pour un appel d’offre doit prendre des années? J’espère qu’on peut vraiment faire mieux. Mon point est que c’est malheureusement une norme. Ici c’est 6 ans, mais pour d’autres terrains, je regarde beaucoup du côté du gouvernement du Québec, c’est carrément des décennies à rien faire. Pourquoi? On mérite une réponse. je suis pas mal plus fâché de certains sites patrimoniaux encore à l’abandon, mais bon, ce n’est pas vraiment une compétition à savoir qui est le plus poche :stuck_out_tongue:

Je ne pense pas que planifier un projet de A à Z (et même le construire?) pour ensuite tenter de le vendre soit une bonne façon de procéder cependant. Je préfère avoir des paramètres clairs sur le type de projet voulu, et demander aux gens qui sont aptes à répondre à l’appel d’offre de planifier le projet. De toute manière, avec la structure actuelle, la ville ne peut pas financer ou promettre du financement de la sorte, de son propre ressort. Je pense que c’est la bonne façon de faire dans le contexte actuel. Mais je te rejoins que j’aimerais voir moins d’année s’écouler pour que ça débloque.

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Vincent,

J’ai bien vu les craintes exprimées dans les précédentes interventions relativement à l’insertion dans l’appel de propositions de critères d’élaboration des projets à présenter, craintes possiblement réelles qu’aucune proposition ne soit déposée. Je comprends parfaitement l’urgence.

Toutefois dans un premier temps, n’aurait-il pas été judicieux de donner des directives et critères clairs aux promoteurs et ensuite de les faire évoluer, le cas échéant. Il y a maintenant dans le domaine de la construction une leçon apprise et enseignée dans toutes les écoles d’architecture et de gestion soit : une planification serrée impliquant non seulement tous ceux qui réaliseront le projet mais ceux qui l’ont rêvé. Qui sont-ils? Ce sont ceux que l’on a consultés depuis des décennies et qui ont clairement exprimé les besoins. Ils n’ont pas exigé une œuvre-phare sur le plan architectural mais une œuvre qui répond à leur besoins et à l’échelle architecturale des composantes culturelles et sociales qui l’entourent.

Je les répète ici:
Pour les basilaires:
A- Espaces de bureaux pour la ville de Montréal;
B- Espaces de bureaux pour des entreprises et des organismes culturels ainsi que pour des maisons d’édition;
C- Espace de bureaux et d’entreposage pour la coopérative les Valoristes qui permet le recyclage de contenants consignés, notamment à l’attention des personnes marginalisées;
D- Un jardin communautaire;
E- Une école primaire publique pour le quartier pouvant inclure une vocation particulière (ex: classes d’accueil);
F- Une épicerie coopérative incluant un espace de cuisine collective;
G- Des locaux communautaires pouvant inclure une clinique de soutien 24/7 aux demandeurs d’asile;

Pour les étages supérieurs, les usages résidentiels suivants:
A- Unités de logement permanent pour écrivain·es portés par la MDGL (pour personnes seules et pour familles);
B- Unités de logement permanent portés par InterLoge Centre-Sud (pour familles, grands logements - 3 chambres et plus);
C- Coopérative d’habitation pour familles et personnes seules portée par le Comité logement Ville- Marie;
D- Unités de logement pour artistes en résidence : Financement du Conseil des arts et lettres du Québec;
E- Unités de logement de transition à long terme pour personnes seules et pour familles en demande d’asile. Projet chapeauté par le programme PRAIDA (Programme régional d’accompagnement et d’intégration des demandeurs d’asile) du CIUSSS-COMTL);

J’ajouterais des espaces pour BAnQ pour des espaces d’entreposage dans les sous sols.

Est-ce que toutes ces démarches et le temps consenti par tous les participants auront été inutiles et que les consultations n’auront été en fait qu’un miroir aux alouettes de la démocratie urbaine.

Je n’aime pas beaucoup qu’il n’y ait personne du milieu d’une part dans la formulation de l’appel de propositions et d’autre part, par la suite, dans l’analyse de ces propositions. La Ville est juge et partie et je me garde une certaine méfiance après deux mandats.

Alors je vais suggérer deux personnes de grande valeur, deux géantes dans leur champs d’expertise respectif pour leur inclusion dans ce comité qui dès lors pourrait être considéré comme « sage ».

  • Mme Manon Massé, pour le volet social; dont la valeur, l’implication dans le Quartier et sa sensibilité indéniable envers les plus démunis mais aussi envers les personnes et familles de la classe moyenne ne se démentent jamais ;
  • Mme Lise Bissonnette, pour les volets culturels, architecturales, urbanistiques, ayant été l’initiatrice de BAnQ puis à sa tête près d’une décennie, membre du Conseil de l’UQÀM, rédactrice en chef du Devoir, etc, etc,.

Pour clore, et pour ceux qui auront eu le courage de suivre mes tergiversations jusqu’au bout, je vais « réexprimer » ici mes souhaits personnels :

  • 1 Limiter la construction de la tour en hauteur, quite à la hausser jusqu’à 24 étages, dans la moitié sud-est sur Maisonneuve.
  • 2 Limiter le reste sur Maisonneuve et Berri à dix étages selon l’intelligente proposition de Vicent, évitant ainsi d’écraser BAnQ et de masquer les perspectives visuelles sur ce symbole de la culture québécoise.
  • Enfin, n’ayez crainte, je n’ai pas encore dit mon dernier mot sur le projet de Poste 315kV de HQ dans les espaces de BAnQ non plus que sur l’aménagement d’un couloir vert Roy-Viger dans la moitié ouest de l’artère Berri bordant la piste cyclable.

Salutations à tous

Vincent tes simulations sont tellement réussies
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Moi ce que je n’arrive pas a comprendre c’est pourquoi un tour en hauteur (100+ mètres) serait mauvais autour de Berri, mais ça passe sans problème 600 mètre à l’ouest autour de la place des arts. Vous trouvez que Maestria ou le complexe Desjardins écrasent la place des arts? Moi je trouve qu’ils s’integre dans le quartier sans problème. Même chose pour la cathédrale Marie-Reine-du-Monde. Ca presence est aucunement réduit par la présence du 1000 de la Gauchetière ou le tour Sunlife. Plus à l’ouest, je trouve que le square Cabot est encore plus beau parce que c’est maintenant entourer de tours en hauteur, ca augmente le traffic piéton et ça crée un effet similaire au Central Park à New York. On notera aussi que ces derniers quartiers sont dans un état beaucoup plus agréable que le Village ou le quartier latin en ce moment, en partie a cause du development des derniers 2 décennies.

Je suis de l’avis que, la ville de Montréal qui possède en partie se lot, devrais maximiser sont profit possible sur ce lot très centrale et attractif d’un perspective immobilier. Ca n’arrive pas très souvent qu’une ville a la possibilité de non seulement construire des logements sociaux mais aussi faire un profit.

De plus, est ce que c’est possible que le raison pour la quelle il n’y a pas eu de projet à date c’est parce que les exigences architectural et sociaux sont tellement lourd que ce n’est plus rentable de construire?

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En fait ce serait carrément illégal. Ce n’est pas la ville qui va construire le projet, et encore moins l’exploiter.

Cependant, en appel d’offre un promoteur peut toujours présenter un projet dérogatoire en hauteur, sauf si c’est expréssement interdit dans le détail de l’appel. Ce serait lui qui ferait le profit dessus.

Il n’y a jamais eu d’appel d’offre pour ce terrain, c’est pourquoi il n’y a jamais eu de projet présenté. On va savoir s’il y a eu un intérêt dans plusieurs mois, pas avant.

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Intéressant, je me demande alors pourquoi la ville a décidé de s’asseoir sur ses mains pendant si longtemps sans rien faire.

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Une tour en hauteur significativement plus importante que son voisinage doit être considérée dans le cas ou l’ensemble du secteur est appelé à être développé dans le même ordre. Sinon, comme c’est plutôt le cas dans ce coin, la tour sera condamnée à rester seule, comme un pic au milieu de rien. C’est le cas de la Tour Montparnasse à Paris. À mois qu’on fasse une oeuvre d’art pour les siècles des siècles (hallelujah!), comme la tout Eiffel, ce n’est pas très intéressant, je trouve. Mais là je parle de tours bcp bcp plus haute que le reste, pas juste un peu…

Sadie
Tu n’as probablement pas lu avec attention mon texte. Les besoins qui ont été exprimés ne couvrent pas uniquement les logements. Comme démocratiquement, différents intervenants et résidents du quartier et des environs ont énuméré assez clairement leur désir pour ce site, on doit en tenir compte. Je trouve la solution de Vincent extrêmement intéressante qui peut être bonifiée bien évidemment. Vincent s’est d’ailleurs inspiré du projet de Big City présenté à la biennale de Venise en mai dernier.

Certains de ces besoins doivent être mis à jour cependant. La ville de Montréal n’est probablement pas intéressée pour de nouveaux bureaux de nos jours. C’est une raison pourquoi l’appel d’offre avait été reporté, pour réévaluer les besoins. Pour des bureaux communautaires, ce serait intéressant de savoir si cela est dans les exigences de l’appel d’offre. Plusieurs organismes ont des besoins, et plusieurs ont perdu des locaux abordables… Je pense que le logement sera de loin l’usage principale, mais c’est un site vaste.

Dommage d’avoir à payer pour voir le détail d’un appel d’offre.

Montréal met officiellement en vente l’îlot Voyageur Sud et demande au minimum 20 millions de dollars. Ce vaste projet de transformation, qui s’installera dans un quartier aux besoins criants, devra comme prévu faire une place importante au logement social et abordable.

Résumé

Coût minimal de 20 millions Montréal met en vente l’îlot Voyageur avec plusieurs conditions

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Montréal met officiellement en vente l’îlot Voyageur Sud et demande au minimum 20 millions de dollars. Ce vaste projet de transformation, qui s’installera dans un quartier aux besoins criants, devra comme prévu faire une place importante au logement social et abordable.

Publié à 17h03

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

Dans un document publié sur le Système électronique d’appel d’offres du gouvernement du Québec (SEAO), l’administration Plante réitère d’emblée que le projet devra être entièrement locatif et prévoir un « ratio minimal » de 20 % de logements sociaux et de 20 % de logements abordables. Montréal révèle que le montant de la vente ne pourra « en aucun cas être inférieur » à 20 millions, sous peine de refus automatique.

Sur X, lundi, la mairesse Valérie Plante a parlé d’un dossier « gagnant-gagnant » pour le privé et la Ville, jugeant que « dans un contexte de crise du logement et où les taux d’intérêt demeurent élevés, on offre un des terrains les plus stratégiques de Montréal à une fraction du prix, avec des modalités rentables ».

« On se donne les moyens pour que ça se construise de façon rapide et efficace », a-t-elle fait valoir, en certifiant que l’appel d’offres avait été monté pour « qu’il suscite un fort intérêt auprès du marché ».

En janvier, la Ville de Montréal avait évoqué qu’elle souhaitait un complexe de 700 appartements pour remplacer l’ancienne gare d’autocars située coin Berri et De Maisonneuve, dans un quartier où les besoins en matière de logement sont criants. Ce chiffre ne se retrouve toutefois pas dans l’appel d’offres. La mairesse Plante avait affirmé vouloir un début de chantier à l’été 2025.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Vue aérienne de l’îlot Voyageur, au coin de la rue Berri et du boulevard De Maisonneuve, en 2017

L’îlot Voyageur, qui accueille ce bâtiment en décrépitude, appartient depuis 2018 à la Ville, celle-ci l’ayant racheté du gouvernement pour 18 millions. La municipalité devait initialement lancer un appel d’offres avant la crise sanitaire, mais le processus a été retardé. « Après la pandémie, on a vu que les scénarios sur la table contenaient trop de bureaux pour la réalité actuelle », affirme le responsable de l’habitation, Benoit Dorais.

Des critères

Plusieurs conditions sont mises de l’avant, dont un rez-de-chaussée aménagé pour « renforcer le dynamisme socio-économique du secteur ». Plus clairement, Montréal privilégie la présence de cafés et de terrasses, et prévient que les aménagements devront « éviter les recoins et alcôves propices aux incivilités ».

Les promoteurs sont aussi invités à « accorder une attention particulière à la façade du boulevard Maisonneuve, laquelle revêt une importance cruciale en raison de son interface avec le parc Émilie-Gamelin ». « On veut un projet qui va contribuer au milieu. C’est ça qui est important », résume Benoit Dorais.

Enfin, il serait mieux de préconiser des volumes de grande hauteur, dit la Ville, qui y voit une façon de « fermer la perspective et d’encadrer l’espace public », d’autant plus que le futur bâtiment pourra être vu depuis le belvédère du mont Royal.

Côté mobilité, on soutient que l’idéal serait de connecter l’édifice au métro, mais surtout de concentrer les accès en voiture sur la rue Saint-Hubert, « de sorte à limiter les accès directs par les rues Berri et De Maisonneuve ».

La présence d’un chantier en cours de la Société de transport de Montréal (STM), qui remplace depuis 2022 le système d’étanchéité du toit souterrain de la station Berri-UQAM, devra aussi être prise en compte. Le chantier de l’îlot Voyageur Sud « pourrait être impacté » par ces travaux, selon l’administration.

De l’autre côté de la rue Berri, Hydro-Québec souhaite également ériger un poste électrique en plein cœur du quartier, ce qui soulève d’importantes critiques, rapportait La Presse en janvier. On trouve actuellement un espace gazonné à cet endroit.

Les délais décriés

Dans l’opposition, on déplore surtout les délais autour du projet. « Après avoir erré six ans avec le site de l’îlot Voyageur, Projet Montréal s’est accordé le luxe de lancer l’appel d’offres visant à le développer trois mois après en avoir fait l’annonce en grande pompe. L’administration Plante a une perception du temps qui n’a pas lieu d’être en pleine crise du logement », affirme le conseiller Julien Hénault-Ratelle.

La mairesse Plante avait initialement annoncé le 12 janvier dernier la publication imminente d’un appel d’offres. Le tout aura donc pris près de deux mois et demi de retard.

« Les délais, couplés aux contraintes préalables imposées aux développeurs ainsi qu’aux impacts occasionnés par les nombreux chantiers aux alentours du site, nous rendent pessimistes quant au futur de ce projet si essentiel », estime M. Hénault-Ratelle.

L’histoire jusqu’ici

  • 2010 : Québec rachète l’îlot Voyageur.
  • 2013 : Le gouvernement du Parti québécois y annonce la construction d’un complexe gouvernemental.
  • 2017 : La Société québécoise des infrastructures (SQI) abandonne le projet.
  • 2018 : Montréal achète l’îlot Voyageur à Québec pour 18 millions.
  • Mars 2024 : L’administration Plante publie un appel d’offres pour redévelopper le site, et demande au moins 20 millions.
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Quel niaisage cette saga.

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C’est un appel de soumission, d’accord.
J’ose espérer que la proposition qui l’emportera ne sera pas celle qui offrira à la ville le montant le plus élevé nécessairement mais celle qui répondra le mieux à l’ensemble des besoins exprimés par le milieu lors des consultations.
Sinon tout n’aura été qu’un semblant de démocratie et je suis d’accord avec ceux qui ont dit que si c’était uniquement pour vendre le terrain que le projet moisi depuis 6 ou 7 ans , ce sera d’un ridicule consommé.
Devant ma méfiance à l’égard des élus - élues municipaux, voilà pourquoi j’ai suggéré que deux personnes externes (reconnues pour leur compétence par toutes les élites de la province et les résidents et résidentes du quartier) soient partie prenante au choix du récipiendaire.
Mme Manon Massé
Mme Lise Bissonnette
Vincent je suis conscient que les besoins exprimés ont changés mais à quelques exceptions près, plusieurs sont encore d’actualité et n’ont toujours pas été comblés.
Le comité devra prioritairement construire une grille d’analyse qui dans un premier temps évaluera l’importance relative de chacun des besoins exprimés c.à.d. Priorité absolue, souhaitable fortement, souhaitable et accessoire.
En fonction de cette grille, le comité classera les soumissions. Le montant de l’offre ne sera considéré qu’après cette analyse.

Par ailleurs, quel intérêt à ajouter que l’édifice pourra être vu du belvédère du Mont-Royal. Ce n’est pas un critère, ni un besoin à combler. Ceux qui craignent qu’on fasse une tour pour une tour auront peut-être raison. BAnQ n’est pas visible du belvédère et est-ce que celà diminue sa valeur architecturale et son aptitude à satisfaire aux besoins de la clientèle.

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Donc le terrain uniquement 20M$, si on dit que chaque logement social coûte environ 438 000$, 20% de 700 c’est 140 logements, donc 61 320 000 $, donc un total de 82 M$ juste pour la partie sociale avec le terrain.

On rajoute le 20% ‘‘d’abordable’’ on va dire au même prix, un autre 61M$ et ça on a pas de composante commerciale, ni espace commun ou espace communautaire (environ 50M$, si pour référence le centre Sanaaq revient à 69M$)

Nous sommes à 193M$ et on a encore 420x logements à construire, donc si on fait du locatif (au même prix que le social) on revient avec 184M$ et on ajouterait le 193M$ pour un total de d’environ :

377M$
(terrain, 20% logements sociaux, 20% abordables, 60% logements, centre communautaire et composante commerciale.

Bon si on attend d’ici 3-4ans, on pourrait augmenter à 400M$.

J’ose espérer que je suis extrêmement généreux dans mes chiffres et que le projet n’aura pas cette facture finale, car si ça prend toute, pour faire financer 20logements de crise… j’imagine difficilement le financement ce cet énorme projet. J’ai l’impression que quiconque qui va acheter le terrain va essayer de le morceler en différents projets.

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Dom,
Ton idée de morceler le projet est fort intéressante, mais la ville n’y a pas pensé, pressée de se débarrasser de ce boulet et des critiques qui l’accompagnent. Je sens également un certain empressement à recevoir au plus vite les pharamineuses taxes foncières qu’elle recueillera avec ce projet.
À titre d’exemple, le secteur Berri aurait pu être principalement destiné aux diverses infrastructures sociales au RDC et les 8 étages supérieurs aux grandes habitations pour les familles et les personnes moins fortunées. Je crois que 10 étages pour des familles, c’est le maximum acceptable. Par ailleurs, le secteur Maisonneuve Centre et Est, avec sa tour, serait ou sera réservé à des activités plus commerciales dans le basilaire et à des habitations autres dans les étages supérieures.

P.S. De plus les familles qui résideront sur Berri recevront un ensoleillement maximal,(orientation vers l’ouest) avec une jolie vue sur la Grande Bibliothèque et sur un magnifique jardin puisque Hydro-Quebec aura consenti à construire son poste en souterrain et y aura aménagé un vaste parc en surface.

La ville aurait fort bien pu se réserver ce secteur ouest pour y faire en collaboration avec les divers organismes provinciaux et Fédéraux un projet véritablement à caractère social et culturel.