Hydro-Québec - Actualités

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Hydro-Québec Investissements colossaux au menu

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Les investissements annuels d’Hydro-Québec, qui sont actuellement de 4 milliards, tripleront pour atteindre entre 12 et 16 milliards annuellement jusqu’en 2035.

Hydro-Québec s’engage dans un plan d’investissement colossal de plus de 100 milliards pour doubler sa capacité de production à 200 térawattheures et améliorer son réseau de transport.

Publié à 11h00

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Hélène Baril
Hélène Baril La Presse

Le plan de match tant attendu de Michael Sabia, qui a pris la place de Sophie Brochu à la tête de la société d’État, prévoit la construction de nouvelles centrales hydroélectriques, dont une centrale à réserve pompée, et l’ajout de 5000 kilomètres de lignes de transport.

Les investissements prévus totalisent 100 milliards de dollars d’ici 2035.

Selon le plan, 75% de l’énergie additionnelle servira à décarboner l’économie et le reste sera consacré à la création de richesse.

Les investissements annuels d’Hydro-Québec, qui sont actuellement de 4 milliards, tripleront pour atteindre entre 12 et 16 milliards annuellement jusqu’en 2035. C’est deux fois plus élevé que pendant la construction de la Baie James.

La société d’État prévoit avoir besoin de 35 000 travailleurs de la construction annuellement pour réaliser ses projets de croissance.

Les tarifs d’électricité vont demeurer abordables, assure Hydro-Québec. « Pour la clientèle résidentielle, les hausses tarifaires seront limitées à l’inflation, jusqu’à un plafond de 3% », affirme la société d’État.

Les tarifs commerciaux et industriels resteront compétitifs, assure-t- elle.

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Qu’est-ce qui garantie que le faire nous-mêmes mènera à moins cher?

Je ne dis pas que ce ne sera pas le cas, j’argumente simplement que ce n’est pas automatique que ce sera le cas. Il y a beaucoup d’expérience à grande échelle où la nationalisation n’a pas mené à un meilleur rendement.

Hydro-Québec n’est pas spécialisé en éolien, et rien ne prouve qu’elle pourra combattre à meilleur prix les grands joueurs internationaux.

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Au Téléjournal 18h

Hydro-Québec : nouvelles centrales et plus de puissance

Construire de nouvelles centrales, augmenter la puissance des installations existantes, tripler la production éolienne : c’est un plan pour le moins ambitieux dont s’est doté Hydro-Québec pour décarboner le Québec tout en stimulant la croissance économique de la province d’ici 2035. Les besoins en main-d’œuvre seront toutefois considérables.

Le reportage de Marie-Claude Morin

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Avez vous des exemples dans le domaine de l’électricité? Je suis curieux

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En électricité spécifiquement? Non, mais en énergie en général il y en a plusieurs, surtout dans le domaine pétrolière et gazière.

Mon argument principal est que l’éolien est pratiquement une commodité, tout comme le solaire. Est-ce qu’Hydro-Québec a une expertise dans ces domaines à un niveau équivalent à son expertise hydro-électrique? Je ne vois pas cela.

Personnellement, je préfère augmenter notre efficience électrique: augmenter les normes d’isolation, baisser les subventions (individuelles et corportative), et permettre un certain marché d’auto-génération (ex: être capable de revendre son électricité géré sur le réseau, comme dans certains états américains. Présentement on ne permet que du crédit, si je me rappelle bien).

Si des clients arrivent à revendre l’électricité en période de forte demande, alors je crois qu’on serait gagnant de leur permettre cela.

Ceci-dit, si on est prêt à tapisser la province d’éoliennes de tout genre, alors oui je serais en faveur qu’Hydro développe une expertise. Même argument pour le nucléaire. Je suis plus ou moins les nouvelles centrales modulables. À voir.

Surtout, j’espère qu’on avance sur les centrales virtuelles. À mon avis il y a de quoi à explorer dans ce domaine. Je sais qu’Hydro tâtonne avec cela, mais on n’a pas eu de nouvelles depuis longtemps.

En lien avec mon argument sur l’efficience:

Est-ce qu’Hydro a une expertise dans la construction de transformateur ? Ben non, elle achète l’équipement à d’autres. Pas parce qu’une éolienne est construite par une autre entreprise qu’il est nécessaire de laisser quelqu’un d’autre l’exploiter… Ensuite pour l’entretien, considérant qu’on vise à en avoir des centaines, voire des milliers, pas mal sûr qu’on peut développer l’expertise ! Comme on l’a fait pour le nucléaire avec une seule centrale.

Pour l’autoproduction, la plupart des états semblent faire crédit plutôt que de racheter. La seule province, de mémoire, qui rachetait, c’était l’Ontario, et ils ont cessé à cause des prix exorbitants. Mais oui, favoriser les crédits pour l’installation de solaire et de batteries pourraient certainement favoriser à décharger les pointes.

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Convaincs-moi… que le Québec n’est pas un Dollarama de l’électricité

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Pour Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, « nous n’avons jamais été un Dollarama de l’électricité ».


Philippe Mercure
Philippe Mercure La Presse

Échange avec le porteur d’une idée qui bouscule. Notre chroniqueur se laissera-t-il convaincre ?

Publié à 2h07 Mis à jour à 6h00

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J’ignore quels sentiments animent un toréador après avoir piqué un taureau, mais j’ai l’impression que ça peut ressembler à ce qu’un chroniqueur peut ressentir lorsqu’il lance les mots « Dollarama de l’électricité » à Pierre Fitzgibbon.

« Je n’aime pas cette expression », me lance tout de go le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. Ne vous méprenez pas : au téléphone, le ton est calme et poli. Il sera même cordial plus tard dans l’entrevue.

Mais de toute évidence, ces mots lancés par l’ancienne PDG d’Hydro-Québec Sophie Brochu un peu avant sa démission sont restés en travers de la gorge du ministre.

Si je voulais revenir sur la question, c’est que le successeur de Mme Brochu, Michael Sabia, vient de déposer un nouveau plan d’action qui redéfinit pratiquement le mot « ambitieux ». Pour vous en convaincre, pensez à ceci : le chiffre de 185 milliards de dollars a été imprimé dans le communiqué de presse pour décrire les investissements qui pourraient être nécessaires pour réaliser ce « Plan d’action 2035 ».

Je peux me tromper, mais j’ai l’impression qu’on n’a jamais discuté de telles sommes au Québec.

PHOTO RYAN REMIORZ, LA PRESSE CANADIENNE

Le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, en conférence de presse, jeudi

Cet argent servira à produire des quantités phénoménales d’électricité. Les trois quarts seront consacrés à la décarbonation de l’économie – une excellente nouvelle. L’autre quart servira à la « croissance économique ». Et c’est ici que le spectre du Dollarama de l’électricité plane.

Malgré une journée chargée jeudi avec le dévoilement du plan d’Hydro-Québec, le ministre Pierre Fitzgibbon a accepté de se prêter à notre exercice et de tenter de me convaincre que cette crainte n’était pas fondée.

Nous n’avons jamais été un Dollarama de l’électricité. Il faut faire attention comment on approche l’enjeu. Beaucoup de monde veut démoniser le fait que les entreprises profitent de l’énergie verte à bas taux.

Pierre Fitzgibbon

Les entreprises, en tout cas, semblent nous voir comme un endroit où faire des aubaines. Elles se bousculent au portillon pour bénéficier de notre électricité. Les demandes atteignent 9000 mégawatts – un chiffre énorme, gigantesque, colossal. En comparaison, c’est 70 fois la puissance qu’exigeront tous les véhicules électriques de Montréal en 2030.

La demande est telle qu’il faudra refuser la majorité des projets.

Les entreprises qui ont la chance d’être choisies se font offrir un tarif (le fameux tarif L) qui tourne autour de 5 cents le kilowattheure, alors que la nouvelle électricité qu’on développe coûte plus cher que cela à produire. Et c’est sans compter les subventions et crédits d’impôt qui peuvent être ajoutés.

Est-on en train de brader notre précieuse électricité aux industriels ?

« Il ne faut jamais oublier que les tarifs industriels et commerciaux subventionnent les tarifs résidentiels. C’est un peu l’inverse qui se passe », répond le ministre.

Il est vrai qu’au Québec, les particuliers paient moins que le prix coûtant – on appelle ça l’interfinancement. Mais selon les experts Pierre-Olivier Pineau et Normand Mousseau, ce sont davantage les commerces que les grands industriels qui financent l’électricité de nos maisons.

Je repose la question. Est-il logique de développer de la nouvelle électricité, puis d’attirer des entreprises en leur offrant un prix moindre que ce qu’elle coûte ? Notre plus récent complexe hydroélectrique, la Romaine, produit par exemple à un coût situé entre 6 et 7 cents du kilowattheure. C’est supérieur au tarif L.

« Regardez les profits d’Hydro-Québec ! Ce sont des profits assez importants. Aujourd’hui, il est faux de dire que la tarification L cause des pertes à quelqu’un », réplique le ministre.

PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le complexe de la Romaine produit de l’électricité à un coût situé entre 6 et 7 cents du kilowattheure.

Ça aussi, c’est vrai. C’est parce que l’électricité de la Romaine est mélangée à celle produite par les bons vieux barrages érigés dans les années 1970 et qui produisent à un coût ridiculement bas, soit moins de 2 cents du kilowattheure. Le coût moyen reste donc bas.

Au fond, tout le débat est de savoir si, quand une entreprise débarque chez nous, on devrait lui facturer le coût moyen de l’électricité (qui inclut celle des vieux barrages) ou le coût de la nouvelle électricité qu’il faut développer pour l’accueillir.

Contrairement au ministre, l’expert Pierre-Olivier Pineau, de HEC Montréal, est convaincu qu’il faut choisir la deuxième option.

« Il ne faut pas que la consommation supplémentaire se fasse à un prix qui soit inférieur au coût de production de cette unité supplémentaire », résume-t-il.

Je suis parfaitement d’accord avec lui.

Pierre Fitzgibbon, lui, juge la vision « un peu simpliste ».

Il faut regarder l’ensemble de l’œuvre. C’est quoi, la contribution de Rio Tinto au Saguenay ? C’est quoi, la contribution de Minerai de fer Québec à Sept-Îles ? C’est énorme ! Les salaires qui sont payés, tous les bénéfices. Alors si on perd un dollar sur un tarif d’électricité, mais qu’on en gagne deux ailleurs…

Pierre Fitzgibbon

M. Fitzgibbon me rappelle aussi que ce n’est pas lui qui fixe les tarifs industriels, mais bien la Régie de l’énergie. C’est toutefois lui qui choisit les projets.

Une chose est claire, en tout cas : avec l’ampleur des investissements annoncés jeudi et le coût de la nouvelle électricité, quelqu’un, quelque part, devra payer la facture. Comme François Legault a promis que les consommateurs résidentiels n’essuieront « jamais » d’augmentation de plus de 3 %, Pierre Fitzgibbon a évoqué deux options.

Ou bien les bénéfices d’Hydro-Québec fondent, ou bien la facture des industriels grimpe.

Le choix est loin d’être anodin. Les bénéfices d’Hydro-Québec sont versés au gouvernement du Québec. Ils servent à financer nos écoles, nos hôpitaux, nos programmes sociaux. Si on choisit de les sabrer pour conserver des tarifs avantageux pour les entreprises, j’y vois un injustifiable transfert d’argent du public vers le privé.

Le ministre plaide qu’on n’a pas à faire ce choix maintenant puisque l’impact des investissements ne se fera sentir que dans quelques années.

« On n’est pas là, il n’y a pas de décision de prise encore. D’ici 2025, rien ne va changer », dit-il lorsque je le questionne à ce sujet.

Il me semble au contraire qu’on devrait commencer à y réfléchir sérieusement.

Verdict

Le ministre Pierre Fitzgibbon ne m’a pas convaincu. Oui, la décision d’Hydro-Québec de consacrer la part du lion (75 %) de la nouvelle électricité à la décarbonation est rassurante. Mais en voyant la longue file d’industriels qui attendent pour bénéficier de notre électricité, je ne peux m’empêcher de penser qu’on brade nos électrons et qu’on négocie mal. Si vous avez 200 acheteurs à votre porte le jour où vous mettez votre maison en vente, n’allez-vous pas en conclure que votre prix est trop bas ?

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Attend minute… Tarif D : 6,509¢/kWh pour les premiers 40kWh puis 10,041¢/kWh.
Tarif G (moins de 65kW) : 10,959¢/kWh pour les premiers 15090kWh puis 8,435¢/kWh.
Tarif M (plus de 50kW) : 5,567¢/kWh pour les premiers 210MWh, puis 4,128¢/kWh.
Tarif L (plus de 5MW) : 3,503¢/kWh.

Et après il se justifie avec le tarif L en précisant l’électricité des vieux barrages produisent à moins de 2¢/kWh. Ce qui dément déjà l’affirmation que le résidentiel paye moins que le coutant… Et que Fitzgibbon oublie que le contrat avec Churchill Falls tire à sa fin.

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Je ne considère pas la gestion d’une éolienne comme celui d’un transformateur.

  • Il faut choisir le site, ce qui demande une connaissance des conditions sur les différents sites.
  • Il faut gérer le site, qui selon ce que je lis est souvent une location. Un même site peut avoir plusieurs propriétaires.
  • J’assume qu’il faut paramétrer l’éolienne (taille, orientation, condition où l’activer/inactiver, etc.)
  • Enfin il faut gérer sa maintenance, qui est sûrement assez sensible, notamment ses différents rotors.
  • Sans compter gérer les plaintes des gens, le bruit notamment, si c’est implémenté non-loin d’une population.

Edit: Justement ce matin pour le dernier point:

Bref, je peut facilement concevoir pourquoi on externaliserait cela.

Alors, la gestion d’une éolienne contre celle d’un barrage ? Hydro est capable de déterminer les conditions de différentes rivières, de gérer ces sites, de paramétrer le dit barrage en fonction du réservoir voulu, des turbines à y installer, d’en fait la maintenance, sur tous les rotors en place.

Comme si Hydro ne refusait pas déjà certains projets parce que trop loin de ses lignes, ou qu’elle ne devait pas déjà paramétrer l’équipement nécessaire pour connecter le tout.

Mais bon, le sujet demeure surtout que ce fameux projet (ces fameux projets) semblent autant coulés dans le béton que le 3e lien ! De grandes promesses, mais aucun plan ! Parce que j’ai d’énormes doutes qu’en 3 mois, Sabia ait réellement pu obtenir un devis des ingénieurs sur où devront se trouver ces 5000km de lignes électriques, où seront les futurs barrages (il ne reste pas beaucoup de rivières à harnacher). Pour les sites avec potentiels éoliens, Hydro-Québec les connait déjà. Des études ont été faites depuis longtemps !

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Moi aussi j’ai associé mentalement l’éolienne au barrage. La seule différence sera qu’il y aura probablement moins de sites de barrages, qui sont grands, singuliers et éloignés de la population en général, sur des terrains détenus.

Ils n’auraient pas une liste d’emplacements et d’études potentielles pour les sites de barrages?

Oui, il y a une liste. Faut pas penser que les meilleurs sites ne sont pas déjà exploités !! Mais étrangement, le gouvernement ne semble pas en mesure de dire quel pourrait être les sites restants…

Pour les éoliennes, à part en Montérégie, la majorité des autres sites se trouvent loin de la population. Et encore, celles qui sont proches sont à au moins 500 mètres de toute résidence.

Par contre, là où je doute, c’est l’urgence du gouvernement… Vu le délai entre le moment qu’on avait tant de surplus et celui où on a tout perdu, ça sent encore ce besoin de tout faire rapidement en sautant des étapes. C’est quand même le même gouvernement qui avait annulé Apuiat en 2018 à cause des surplus avant de le réautoriser 2 ans plus tard… Il y a trop de politique là dedans…

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The fact is that we realistically do not have all that many rivers left that we haven’t dammed. I’m really curious on where the government would build new dams. Small scale hydro definitely won’t be anywhere near enough to cover future needs and just isn’t anywhere near efficient enough. Assuming that we can strike an agreement with Newfoundland, the only project that I can think of which might be worth it would be a phase 2 on the lower Churchill in Labrador.

Wind has its own set of issues. Namely, there are entire graveyards of blades in Texas that absolutely no one knows what to do with. They are extremely hard to recycle.

There might be an alternative. Traditionally, geothermal has only been exploited in a few very restricted locations around the world, but more recent advances widen the areas where it could be viable. Any well that is deep enough will eventually find rock that is hot enough, meaning that it could be exploited just about anywhere on earth.

I’m curious what you think about geothermal. It seems like it might be a better alternative than what is being proposed by Hydro-Québec. We would be able to preserve the rivers that we still have and would not have to worry about the intermittence of wind.

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Ce que le gouvernement et hydro-quebec ne mentionne pas trop c’est la distamce énorme des lieus ou est produit l"èlectricité et l’endroit ou est consommer cette électricitè.

Le solaire et l’éolien et le nucléaire ont l’avantage d’etre plus pres des zones a desservir et eviter ainsi de devoir construire de tres longues lignes de transport.

Dans le cas de l’éolien, cette affirmation est fausse. Au États-Unis, la majorité du potentiel éolien se trouve au centre du continent, loin des grandes villes qui sont majoritairement localisé sur les côtes. Au Québec, les zone ayant le plus de potentiel sont dans le golf du St-Laurent, sur les montagnes de la Gaspésie et à proximité de la Baie James. La région de Montréal a un certain potentiel, mais j’ai tendance à croire que l’acceptabilité sociale ne sera pas au rendez-vous. La Baie James serait vraiment idéal vu la proximité de lignes électriques existantes et l’absence de population si ce n’était du fait que transporter des éolienne sur ce genre de distance serait un défi logistique énorme.

En ce qui concerne le solaire, c’est une forme d’énergie qui ne réponds pas vraiment à nos besoins au Québec. On consomme beaucoup d’énergie pendant l’hiver pour chauffer nos maisons, c’est à dire, pendant la période où les journées sont courte.

Quand au nucléaire, on peut en effet localiser une centrale nucléaire à proximité d’une ville, mais avec la publicité négative qu’a reçu ce type d’énergie, je me permet d’émettre de sérieux doutes sur la question de l’acceptabilité sociale. À cela, il faut également ajouter que le gouvernement fédéral ne semble toujours pas avoir de plan pour mettre les déchets nucléaires Canadien dans un dépôt de stockage long terme. Personnellement, tant que cette question n’est pas réglé une bonne fois pour toute, je répond non au nucléaire.

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Si le pontentiel eolien a la baie james est bon on pourrait toujours utiliser les lignes de transporr déja existante

Le solaire demeure une option intéressante à développer dans le mix énergétique du Québec.

Les prix deviennent extrêmement compétitifs, la rapidité d’implantation est imbattable (même par rapport à l’éolien qui est beaucoup plus rapide à déployer que l’hydro ou le nucléaire), et les avancées technologiques permettent de plus en plus de générer de l’électricité une bonne partie de l’année, et ce même l’hiver. Certains projets comptent même utiliser l’albédo sur la neige pour générer de l’électricité avec des cellules photovoltaïques placées sous les panneaux (c’est encore embryonnaire toutefois).

Un autre avantage indéniable du solaire est que le meilleur potentiel est dans le sud du Québec (déjà densément peuplé) et qu’il n’a pas besoin d’un réseau de distribution à grande échelle. La capacité du réseau n’est donc pas un facteur limitant comme on le voit avec l’éolien par exemple.

De plus, l’acceptabilité sociale est dure à battre; il n’y a aucun bruit et même aucune pollution visuelle si on place les panneaux sur les toits. Ça tombe bien, le Québec dispose de kilomètres carrés de toits plats qui se prêtent parfaitement à accueillir des panneaux solaires.

En installant les panneaux solaires sur les toits, on règle de nombreux problèmes au passage; on diminue le phénomène d’îlots de chaleur qui sont extrêmement problématiques au plan de la santé publique, on diminue les besoins de climatisation des bâtiments, on peut améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments (ce qui libère des kWh), et on génère de l’énergie directement où elle est consommée.

À titre d’exemple, Ville Saint-Laurent estimait le potentiel de puissance de son projet Solaris à 457 MW, ce qui correspondrait à lui seul à 5% des 9000 MW qu’Hydro-Québec projette ajouter au réseau. On parle ici d’utiliser les toits plats d’un seul arrondissement montréalais!

Évidemment, ce n’est pas la technologie qui va permettre à elle seule d’optimiser la puissance en pointe hivernale. Par contre, l’énergie solaire peut être utilisée une bonne partie de l’année et permettre de conserver davantage d’eau dans les réservoirs hydroélectriques, ce qui libère du potentiel hydroélectrique pour les pointes hivernales. Au final, nos réservoirs servent de batteries et le solaire permettrait de les économiser.

Je ne vois pas le solaire comme une solution unique, et il faut certainement des alternatives pour la puissance en pointe hivernale. Que ce soit des réservoirs pompés, des batteries (une belle opportunité pour recycler les batteries de voitures électriques usagées), la technologie V2G (vehicule-to-grid), la géothermie ou autre (je suis moins fan de l’hydrogène vert, mais à la rigueur ça pourrait être envisagé), les options ne se limitent pas à harnacher de nouvelles rivières.

J’accueille d’ailleurs très favorablement l’annonce d’un projet de réservoir pompé, et j’ai hâte d’avoir plus de détails. Pour la petite histoire, Hydro-Québec en 1972 envisageait de construire un ensemble hydroélectrique à réservoir pompé dans la vallée de la Jacques-Cartier qui aurait été d’une puissance inouïe (jusqu’à 10,000 MW), ce qu’ils avaient baptisé le projet Champigny. La bataille environnementale qui a suivi a mené à la création du parc national de la Jacques-Cartier et à l’abandon de toutes ambitions de réservoirs pompés par Hydro-Québec. Ce fut un tournant dans la prise de conscience environnementale et le début des enjeux d’acceptabilité sociale pour HQ. Ceci dit, la technologie de réservoirs pompés est toute indiquée pour équilibrer les sources d’énergie intermittentes comme le solaire ou l’éolien.

J’aimerais aussi qu’on envisage sérieusement le potentiel de l’éolien offshore, qui semble tranquillement vouloir décoller en Nouvelle-Écosse et sur la côte Est américaine. L’acceptabilité sociale est probablement plus facile et les vents plus constants, deux atouts de taille. De la même façon, la géothermie par fracking semble très prometteuse, mais c’est un concept qui doit encore faire ses preuves.

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