Hydro-Québec - Actualités

Résumé

Feu vert à un parc éolien de 250 millions en Gaspésie

Par Gilles Gagné, Collaboration spéciale

7 février 2025 à 04h00

La phase 2 du parc éolien Mesgig Ugju’s’n sera construite à côté du premier complexe. (Joan Sullivan/Innergex)

Le gouvernement du Québec approuve la construction du parc éolien Mesgig Ugju’s’n 2, dans l’arrière-pays d’Escuminac, du côté sud de la Gaspésie. Le décret confirmant l’acceptation du projet de 102,24 mégawatts, nécessitant un investissement de 250 millions, est publié dans La Gazette officielle du Québec.


Les promoteurs du projet, la Migmawei Mawiomi Business Corporation et Innergex Énergies renouvelables, ont défendu leur initiative en décembre 2023 et en mars 2024 devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, le BAPE, qui a déposé son rapport à l’État québécois à la fin de juin. Il aura fallu compter 220 jours avant l’approbation.

Innergex et la MMBC ont consulté le public, comme ici à Gesgapegiag en 2022, avant de participer à des rencontres supervisées par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement en 2023 et 2024. (Gilles Gagné, collaboration spéciale)

Le parc éolien sera construit à côté du premier complexe du même nom, inauguré en décembre 2019 et d’une capacité de 150 mégawatts (MW). La Migmawei Mawiomi Business Corporation (MMBC) est détenue par les trois communautés mi’gmaq de la Gaspésie, à savoir Gespeg, Gesgapegiag et Listuguj.



«Nous allons commencer le déboisement d’ici mars et la construction en juin. Le déboisement sera réalisé par le département de foresterie de Listuguj. Notre entrepreneur général sera Boréal [le constructeur du premier parc d’Escuminac]. Nous avons un horaire de construction très serré, parce que nous devons livrer notre électricité en décembre 2026», explique Luc Leblanc, porte-parole d’Innergex.

Les composantes viendront d’Asie

Innergex et la MMBC n’avaient pas dévoilé le nom de leur fournisseur de turbines jusqu’à maintenant. C’est maintenant le cas.

«Nordex sera notre turbinier. C’est une compagnie allemande avec une division pour l’Amérique du Nord, Nordex America, basée aux États-Unis. Les composantes viendront d’Asie, les turbines, les pales et les tours. Ce parc vient d’un appel d’offres de 480 MW, et il n’y avait pas de clause de contenu québécois dans cet appel d’offres. Les composantes coûtent moins cher en Asie», précise Luc Leblanc.

Le nouveau parc comptera 19 turbines d’une capacité de 5,7 MW. Leur capacité totale de 108,3 MW sera plafonnée à la quantité d’énergie au contrat liant les promoteurs à Hydro-Québec, soit 102,24 MW.

Les tours mesureront 120 mètres de hauteur et les pales auront une longueur de 80 mètres. Il faudra cinq sections pour ériger une tour. Le parcours de navigation entre l’Asie et le port où arriveront les composantes reste à déterminer et il dépend en partie des routes à emprunter, note Luc Leblanc.

Les promoteurs devront respecter plusieurs conditions imposées par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Des contraintes s’appliquent notamment en matière de restauration de milieux humides et d’écosystèmes aquatiques, de bruit lors de la construction et du démantèlement éventuel du parc éolien, de même qu’en ce qui a trait à la protection des oiseaux et des chauves-souris.

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Je ne sais pas si c’est ici qu’on dois mettre ça, mais voilà un article sortie aujourd’hui qui parle du “Triangle des Bermudes d’Hydro” le premier paragraphe est mon commentaires!

Pannes de courant : des citoyens exaspérés du «triangle des Bermudes d’Hochelaga » https://www.journaldemontreal.com/2025/02/13/pannes-de-courant--des-citoyens-exasperes-du-triangle-des-bermudes-dhochelaga

Cela dure depuis de nombreuses années sans que le problème soit régler!

Je croyais que c’était juste moi qui trouvait que c’était fréquent :sweat_smile: J’habite sur Bourbonnière/Hochelaga depuis 2022 et je crois que j’ai eu plus de pannes que dans tous mes autres logements avant ça hahaha
J’ai toujours cru que c’était lié avec le poste électrique Jeanne d’Arc

Les deux entreprises avaient prévu que 14 129 clients résidentiels d’Énergir opteraient pour un système de chauffage biénergie en 2023-2024. Seulement 3015 ont fait le changement, malgré l’aide financière offerte.

Le programme lancé en 2022 n’a pas eu plus de succès dans le secteur commercial et institutionnel, alors que seulement 12 clients d’Énergir ont choisi la biénergie sur les 2406 espérés.

Le fossé important entre le nombre de conversions prévu et le nombre réel de clients qui ont opté pour la biénergie a aussi pour effet de réduire considérablement les bénéfices environnementaux attendus de l’entente entre Hydro-Québec et Énergir.

Plutôt que d’obtenir une réduction de 50 000 tonnes de GES en 2023-2024, comme prévu, l’entente a permis une réduction de seulement 3000 tonnes, selon les chiffres fournis par Énergir à la Régie de l’énergie.

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Plusieurs centaines de syndiqués manifestent pour accélérer leur négo : Hydro-Québec | Plusieurs centaines de syndiqués manifestent pour accélérer leur négo | La Presse

(…) Qualifiée d’historique par les deux parties, l’entente de principe ne fait pas l’unanimité à Terre-Neuve-et-Labrador, où les partis de l’opposition au gouvernement d’Andrew Furey ont réclamé des explications.

Pour Hydro-Québec, le renouvellement de l’entente de Churchill Falls est un élément crucial de son plan d’expansion qui vise à doubler sa production d’électricité au cours des 10 prochaines années.

Hydro aura ses usines

Hydro-Québec prend tous les moyens pour atteindre cet objectif, y compris reprendre le contrôle du développement éolien avec des mégaprojets et former les employés dont elle aura besoin dans son propre institut de formation.

Michael Sabia a fait savoir jeudi que la société d’État avait l’intention d’innover en préfabriquant des équipements pour simplifier et accélérer ses projets de construction. C’est « un changement de stratégie assez important », a-t-il dit.

Nous allons construire les usines dont nous avons besoin pour ce processus de préfabrication. C’est un processus moins coûteux, plus rapide et mieux adapté aux contraintes de main-d’œuvre.

Michael Sabia, PDG d’Hydro-Québec

Pour l’année en cours, Hydro-Québec a aussi l’intention de tripler ses efforts pour encourager ses clients à réduire leur consommation d’électricité. Une somme de 500 millions sera destinée à la promotion de différents outils d’efficacité énergétique tels que les thermostats, les accumulateurs de chaleur et les thermopompes.

L’amélioration du service reste au menu de la société d’État, qui cible 2000 zones géographiques où se trouve 25 % de sa clientèle pour réduire en priorité le nombre et la durée des pannes.

En 2024, la durée des pannes a diminué de moitié, affirme Hydro-Québec, et les délais de branchement ont été réduits de 20 %.

Par ailleurs, le grand patron d’Hydro-Québec a confirmé que la société d’État avait vendu sa participation dans Innergex à la Caisse de dépôt pour ne pas être accusée de partialité dans l’attribution des contrats à venir.

« Pour nous, d’avoir une présence assez importante dans un de ses fournisseurs, ce n’était pas la meilleure chose », a reconnu M. Sabia.

Hydro-Québec avait investi dans le producteur privé d’énergie en 2020, pour en faire un véhicule d’expansion à l’étranger. La société d’État a vendu à 9,80 $ les actions qu’elle avait payées 19,08 $ l’unité.

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Nous sommes confiants dans notre capacité de livrer des projets à temps et sans dépassement de coûts », a affirmé le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, qui a donné l’exemple du projet de la Romaine terminé en 2022.

La guerre commerciale déclenchée par les États-Unis contre le Canada ne devrait pas faire grimper le coût des ouvrages prévus, a-t-il précisé. Les turbines, transformateurs et autres équipements qui seront requis ne viennent pas des États-Unis et une grande partie des investissements prévus consistent en des coûts de construction, a-t-il dit.

Sa vis-à-vis de Newfoundland and Labrador Hydro, Jennifer Williams, a assuré de son côté que la nouvelle entente conclue avec Hydro-Québec n’aurait pas d’impact sur les tarifs résidentiels à Terre-Neuve-et-Labrador.

Investissement de 25 milliards

L’entente annoncée en décembre dernier entre les deux provinces prévoit entre autres des investissements de 25 milliards pour augmenter la capacité des installations de Churchill Falls et la construction de deux nouveaux ouvrages, à Churchill Falls et à Gull Island, des projets qui seront sous l’entière responsabilité financière d’Hydro-Québec.

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il y a encore une panne dans le secteur ce soir :melting_face:

Résumé

Hydro-Québec veut encourager 125 000 clients à installer des panneaux solaires

La société d’État lancera un programme de subventions pour favoriser l’installation de panneaux solaires.

Photo : Getty Images

Publié hier à 19 h 01 HAE

Alors qu’elle désire faire grimper sa production d’électricité, Hydro-Québec veut encourager 125 000 clients à installer des panneaux solaires.

Des appels d’offres seront aussi lancés au cours des prochaines semaines pour la construction de centrales solaires qui fourniront 300 mégawatts d’énergie.

À l’heure actuelle, à peine quelque 800 clients de la société d’État participent au programme qui permet de réinjecter leur électricité dans le réseau d’Hydro-Québec avec leurs panneaux solaires.

L’objectif d’en convaincre 125 000 autres d’aller de l’avant, que ce soit des propriétaires de maisons, de commerces ou d’industries, semble donc ambitieux.

Chaque kilowattheure gagné aidera Hydro-Québec à doubler sa production d’électricité d’ici 2050.

Si on encourage quelqu’un à mieux isoler sa maison pour réduire sa consommation, c’est un peu comme l’encourager à mettre un panneau solaire sur son toit pour réduire sa consommation. C’est le même genre de valeur qu’on voit pour le Québec à terme, explique Dave Rhéaume, le vice-président directeur de la société d’État responsable du dossier.

À l’heure actuelle, à peine quelque 800 clients ont ajouté des panneaux à leur domicile.

Photo : Ashley Reid

Subventions et incitatifs financiers

Hydro-Québec compte offrir des subventions pour l’installation de panneaux solaires dès l’an prochain. Elle va aussi bonifier son programme destiné aux producteurs d’énergie solaire pour le rendre plus généreux.

En ce moment, lorsque ceux-ci envoient leur électricité excédentaire dans le réseau, la société d’État leur offre des crédits applicables sur leurs prochaines factures. Or, ils s’effacent au bout de deux ans.

Elle souhaite dorénavant les rembourser. Le changement devrait entrer en vigueur cet été.

Ce qu’on anticipe au cours des prochaines années, c’est un programme de quelques centaines de dollars par kilowatt (kW), donc quelque chose qui pourrait se traduire par quelques milliers de dollars en économies pour une installation solaire privée, indique Dave Rhéaume.

Avec l’évolution des tarifs, la baisse du coût des panneaux, on pense que vers la fin de la décennie, ça va devenir vraiment intéressant puisqu’avec des subventions, on va être capables de faciliter la décision des clients.

Une citation de Dave Rhéaume, vice-président directeur et chef des relations clientèle, Hydro-Québec

Le vice-président directeur, activités commerciales et chef des relations clientèle chez Hydro-Québec, Dave Rhéaume

Photo : Radio-Canada

Énergie solaire Québec, une association qui fait la promotion de cette forme d’énergie, estime que la société d’État pourra atteindre sa cible si ses incitatifs sont assez convaincants.

Peu importe le type de subventions, il faudrait que le rendement de l’investissement soit à l’intérieur de 10 ans. Si on a ça, c’est winner. Là, les gens vont embarquer, avise son président, Patrick Goulet.

Hydro-Québec va aussi rehausser la puissance électrique maximale que les particuliers et les entreprises pourront générer avec leurs panneaux solaires dans le cadre de son programme.

Elle passera de 20 à 40 kW pour les petites installations résidentielles et de 50 à 1000 kW pour les installations commerciales et industrielles. Les gros projets seront ainsi plus rentables.

Ça va ouvrir les portes aux municipalités, aux petites industries, aux fermes…

Une citation de Patrick Goulet, président d’Énergie solaire Québec

Des changements aussi applaudis par Alain Perreault, producteur de noix de Lanaudière. L’entrepreneur a installé des panneaux solaires sur le bâtiment qui abrite sa boutique et son atelier de transformation, lors de sa construction en 2018.

Le propriétaire de l’entreprise Au jardin des noix, Alain Perreault, a installé 120 panneaux solaires sur le bâtiment qui abrite sa boutique et son atelier de transformation.

Photo : Fournie / Alain Perreault

Ses panneaux, qui lui fournissent environ 80 % de l’énergie dont il a besoin au cours d’une année, lui ont coûté 90 000 $ et réduisent sa facture d’électricité d’environ 5000 $ par an. Ils seront rentabilisés en une quinzaine d’années.

Honnêtement, c’est un excellent investissement, pour l’instant, en ce qui concerne la quantité d’énergie produite puis le rendement, estime-t-il.

Alain Perreault espère que d’autres lui emboîteront le pas. D’un point de vue environnemental, d’un point de vue économique, c’est vraiment intéressant de le faire. Puis, à mon avis, les changements vont encourager encore plus, affirme-t-il.

Quelque 1700 panneaux solaires sont installés sur le toit du centre sportif de Lac-Mégantic, le coeur du microréseau qui a été installé dans la ville.

Photo : Radio-Canada / Vianney Leudière

Des centrales solaires vont s’ajouter au paysage

Même si le Québec a un bon potentiel d’ensoleillement, la production d’énergie solaire demeure très faible.

La province compte deux centrales, situées à Varennes et à La Prairie, en Montérégie, en plus d’un microréseau à Lac-Mégantic, qui fournissent au total moins de 0,1 % de l’électricité québécoise.

Est-ce que le Québec va devenir éventuellement un territoire où le solaire va être dominant? Non. Mais ça fait partie des moyens qu’on a pour répondre à l’augmentation de la demande électrique au cours des prochaines décennies, opine Dave Rhéaume.

Au cours des prochaines semaines, la société d’État doit lancer des appels d’offres pour la construction de centrales solaires qui produiront un total de 300 mégawatts d’électricité.

La centrale solaire Gabrielle-Bodis d’Hydro-Québec, à La Prairie, au Québec

Photo : Hydro-Québec

Chaque mégawatt entraînera l’installation de panneaux sur une superficie d’un et demi à deux terrains de football. Ces parcs solaires verront le jour près des centres de consommation, pas sur des terres agricoles, insiste Hydro-Québec.

C’est vraiment de privilégier des terres qui ne sont pas agricoles, ce qu’on appelle des terres à double usage. Donc, ça pourrait être d’anciens sites d’enfouissement, des espaces de stationnement, des toits, des terrains qui ne peuvent pas être valorisés pour l’agriculture.

Une citation de Dave Rhéaume, vice-président directeur et chef des relations clientèle, Hydro-Québec

Comme l’éolien, les parcs solaires seront développés et exploités par le secteur privé, qui revendra ensuite l’énergie à la société d’État.

L’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable, qui représente les entreprises du secteur comme Innergex et EDF, estime que des projets d’au minimum cinq mégawatts seront viables.

Afin de générer des économies d’échelle pour avoir des prix compétitifs, cinq mégawatts et plus sont recommandés par notre association, dit son PDG, Luis Calzado.

Hydro-Québec n’a pas encore décidé quelle sera la taille maximale des parcs, mais leur puissance ne pourra dépasser 25 mégawatts puisqu’ils devront alimenter directement les réseaux locaux, sans passer par les lignes à haute tension.

On comprend qu’il faut trouver un équilibre entre des parcs qui sont assez petits pour pouvoir s’installer près des zones de consommation, mais assez gros pour pouvoir bénéficier des économies d’échelle, dit Dave Rhéaume.

À écouter :

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