Hydro-Québec - Actualités

Comment électrifier cinq millions de voitures

C’est simple, il ne faut pas électrifier 5 millions de voitures. Il faut en électrifier la moitié, le reste ça s’appellera des vélos électriques, des bus et des trains.

J’ai hâte qu’on avance avec le Plan de gestion intégré des ressources énergétiques de Fitzgibbon. On pourra avoir un plan chiffré de l’impact énergétique de différentes politiques comme la relocalisation d’industries, la modification de procédés industriels pour la décarbonation ex. acier vert et l’électrification des transports. On pourra mieux discuter du bien fondé d’un projet énergétique X en sachant qu’il servira à électrifier Y.

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Hydro-Québec veut hausser ses tarifs de 3 % à compter du 1er avril 2025 pour les clients résidentiels. Mais dès 2027, elle veut faire payer plus cher les gros consommateurs d’électricité, et souhaite en contrepartie subventionner l’installation de panneaux solaires et récompenser les clients qui diminuent leur consommation.

« Ces hausses sont le résultat de la pression inflationniste des dernières années et sont les mêmes que celles de 2024 pour la clientèle résidentielle et les grands clients industriels », affirme Hydro-Québec dans un communiqué de presse.

Hydro-Québec souhaite augmenter les tarifs d’électricité de 3 % pour les résidents, de 3,9 % pour les entreprises et de 3,3 % pour les grandes industries le 1er avril 2025. Il s’agit de la demande tarifaire présentée jeudi par la Société d’État, qui devra être approuvée par la Régie de l’énergie avant d’entrer en vigueur.

Dans un communiqué, Hydro-Québec précise que cet ajustement tarifaire représente 2,40 $ de plus par mois pour un appartement, « 4,50 $ pour une petite maison, 6 $ pour une maison de taille moyenne et 7,40 $ pour une grande maison ».

Hydro-Québec limite ses ardeurs dans ses demandes de hausse de tarifs à partir du 1er avril 2025. La société d’État propose d’augmenter les clients commerciaux, comme les PME, de 3,9 %, soit moins que l’an dernier, et les clients industriels de 3,3 %, comme l’an dernier. Les clients résidentiels subiront une hausse de 3 %, soit le maximum permis par le gouvernement., mais certains gros consommateurs paieront plus cher.

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Grandement temps qu’Hydro subventionne les panneaux solaires, cela permettra à plusieurs entreprises et propriétaires de maisons d’économiser sur leur facture, tout le monde y gagnera. De toute façon l’Allemagne le fait depuis des années même si l’ensoleillement y est moindre qu’au Québec et cela en dépit de notre hiver.

Hydro n’a qu’à permettre aux résidents de pouvoir revendre l’électricité au réseau, genre coût de production+transfert Hydro - 0.02$ par exemple.

Au moins ça permet une certaine dynamique pour trouver des moyens plus efficace de générer de l’électricité, que ça se réalise ou pas.

Présentement on fait acte de foi que la société d’état est le meilleur dans le domaine. Laissons au marché de le confirmer.

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J’ai entendu dire que le réseau de distribution n’est pas adapté pour une potentielle masse de résidents auto producteurs.

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Reportage et entrevue sur les hausses de tarifs à Radio-Canada

Justement c’est à corriger. Pas obligé de le faire pan-réseau d’un seul coup, j’espère…, mais commencer par des noeuds (quartiers, etc.) par projets pilotes?

Bref, on doit ajuster le réseau pour les nouvelles réalités/avenues.

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J’ai écouté une vidéo d’une personne en Colombie-Britannique il n’y a pas longtemps, ça mentionnait que l’électricité produite personnellement était revendu sur le réseau au prix du marché, bref le même prix que tu l’achètes sur le réseau.

J’imagine que dans le cas de Hydro-Québec, le coût d’achat de l’énergie solaire serait plus élevé que la revente résidentielle avec une formule au coût de production…

Non justement, Hydro-Québec aurait le pouvoir de maintient de profit. Tant que le prix de revente (au moment de la revente) est plus bas que le prix qu’Hydro charge aux consommateurs, cet axe de l’économie (financière) d’énergie n’est pas menacé.

Ceci-dit, rien n’empêcherait un citoyen de faire de l’arbitrage temporel: générer de l’énergie solaire (ou la consommer en période hors-pointe) et le revendre à Hydro en période de pointe. Ceci forcerait à Hydro d’être plus efficace tout en l’aidant dans son mandat de fournir l’énergie demandé en tout temps.

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Hydro-Québec s’apprête à lancer un important plan d’investissement dans le parc industriel de Bécancour afin d’alimenter les usines, actuellement en construction, de la filière batterie Northvolt. La société d’État fait valoir à la Régie de l’énergie que ces travaux, au coût de 120 M$, sont nécessaires pour faire face à la croissance générée par la filière batterie.

Résumé

Hydro-Québec investit 120 M$ dans le parc industriel de Bécancour

Le siège-social d'Hydro-Québec.

Hydro-Québec investira au total près d’un demi-milliard de dollars pour préparer le terrain de la filière batterie à Bécancour. (Photo d’archives)

Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson

Publié hier à 17 h 55 HAE

Hydro-Québec s’apprête à lancer un important plan d’investissement dans le parc industriel de Bécancour afin d’alimenter les usines, actuellement en construction, de la filière batterie Northvolt. La société d’État fait valoir à la Régie de l’énergie que ces travaux, au coût de 120 M$, sont nécessaires pour faire face à la croissance générée par la filière batterie.

Le réseau électrique actuel du parc industriel de Bécancour ne suffira pas à combler les besoins, actuellement en croissance. Beaucoup de clients importants devront être branchés en même temps. Le besoin additionnel en électricité sera de 400 MW.

Hydro-Québec compte donc renforcer son réseau pour faire face à la croissance. Au coût de 120 M$, des équipements seront ajoutés avec au moins un nouveau tronçon de pylônes, en plus d’un nouveau circuit qui amènera plus de puissance jusqu’à Bécancour, depuis le mégaposte électrique de Sainte-Eulalie à 40 kilomètres plus au sud.

Dans une déclaration écrite, la société d’État indique que pour répondre à l’augmentation de la demande d’électricité des entreprises du parc, Hydro-Québec travaille au renforcement de son réseau de transport électrique à 230 KV situé entre les postes de la Nicolet à Sainte-Eulalie et de Bécancour.

Nous sommes à l’étape des relevés techniques sur le terrain. Cette phase d’ingénierie se poursuivrait pour les prochains 6 à 8 mois. Des travaux de déboisement devraient avoir lieu à l’automne 2025, affirme Hydro-Québec dans la même déclaration.

À lire aussi :

Pour le député de Nicolet-Bécancour, ce plan d’investissement témoigne de la détermination qui existe à rendre possible l’éclosion de la filière batterie. C’est sûr que quand le gouvernement du Québec, quand Investissement Québec et là Hydro-Québec se mettent ensemble pour en faire un fleuron, c’est une excellente nouvelle pour la région, mais pour toute l’économie du Québec, avance Donald Martel, député de Nicolet-Bécancour.

Renforcer le réseau électrique pourrait cependant prendre du temps : Hydro-Québec y travaille depuis le printemps 2021. La société d’État est actuellement devant la Régie de l’énergie pour approbation.

Si les délais sont respectés, la mise en service est prévue pour décembre 2027.

Des travaux préliminaires seront lancés cet automne au poste électrique Bécancour. Ces 120 M$ pour le volet électrique ajoutés aux 350 M$ en voie d’être investis dans l’ensemble du parc industriel au titre d’infrastructures de service totalisent un investissement d’un demi-milliard de dollars, seulement pour préparer le terrain de la filière batterie.

Texte de La Presse canadienne dans Le Devoir au sujet des fouilles archéologiques dans le stationnement du siège social d’Hydro-Québec

C’est non sans un pincement au coeur que l’archéologue d’Hydro-Québec, Martin Perron, a vu le site historique d’une maison close du 19e siècle, découverte derrière le siège social d’Hydro-Québec en plein centre-ville de Montréal, être remblayé pour redevenir un stationnement.

Car oui, les recherches menées dans les archives et l’analyse de la chaîne de titres ont révélé que l’impressionnant site archéologique mis au jour l’été dernier dans le stationnement de la société d’État a servi à plusieurs fonctions dont celle, fort probablement, d’être une des premières maisons de débauche du secteur Red Light qui était à naître dans ce qui s’appelait alors le Faubourg Saint-Laurent.

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En annonçant le 1er août des mesures en faveur de l’autoproduction d’électricité, notamment avec des panneaux solaires⁠1, Hydro-Québec ouvre la porte à cette technologie en progression fulgurante dans le monde.

Résumé

Subventions pour l’autoproduction d’électricité Le solaire à petite échelle, un incontournable

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Dans l’État de New York, où l’énergie solaire représente 4 % de la production d’électricité, plus des deux tiers des installations sont à petite échelle, écrit l’auteur.

En annonçant le 1er août des mesures en faveur de l’autoproduction d’électricité, notamment avec des panneaux solaires⁠1, Hydro-Québec ouvre la porte à cette technologie en progression fulgurante dans le monde.

Mis à jour hier à 13h00

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Yvan Cliche

Yvan Cliche Fellow, Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CERIUM)

Il est judicieux qu’on reconnaisse d’emblée la contribution de l’autoproduction à partir de l’énergie solaire. Le vaste chantier de la transition énergétique débute à peine, avec des investissements prévus par Hydro-Québec de quelque 180 milliards de dollars d’ici 2035 pour les besoins énergétiques liés à la décarbonation.

Dans ce contexte, toutes les contributions sont bienvenues, même celles à plus petite échelle. Les subventions prévues à partir de 2026 pourraient toutefois s’accompagner d’un appui semblable à une autre technologie en pleine ascension : les batteries.

En Californie, plus de 50 % des installations solaires photovoltaïques résidentielles sont maintenant associées à un système de stockage par batterie⁠2.

Au début de 2023, la Californie a même révisé son cadre tarifaire auprès des clients résidentiels, pour que l’électricité emmagasinée dans leurs batteries puisse aider le réseau lors des périodes de forte demande. En favorisant le stockage avec des batteries, le solaire pourrait donner un pareil coup de main au réseau québécois.

Les batteries peuvent aussi servir à maintenir une alimentation électrique en cas de panne, un précieux avantage en cette ère de dérèglement climatique où le réseau devrait être mis à mal par la météo. Ce stockage pourrait être couplé à d’autres mesures, comme celles envisagées pour déplacer la demande : vers la nuit pour la recharge de véhicules électriques ou encore pour le chauffage de l’eau.

Le chauffage de l’eau accapare 20 % de la consommation d’électricité : les chauffe-eaux, installés dans presque tous les bâtiments et résidences, représentent donc un gisement important de gestion de la charge, encore inexploité.

Les panneaux solaires, un marché dominé par la Chine

L’annonce d’Hydro-Québec soulève un autre enjeu : la domination chinoise dans la production des panneaux solaires. Ce pays a l’emprise sur environ 80 % de la chaîne d’approvisionnement de cette industrie.

Or, ces dernières années, avec la COVID et l’invasion russe de l’Ukraine, les gouvernements se sont éveillés aux dangers de leur dépendance en matière d’approvisionnement en biens stratégiques, notamment par rapport à des pays comme la Chine et la Russie.

Les États-Unis y ont répondu avec l’Inflation Reduction Act (IRA), adopté il y a deux ans, l’Europe avec son REPowerEU (2022), le Canada avec le budget adopté au printemps 2023.

Toutes ces mesures législatives et budgétaires prévoient des appuis de dizaines de milliards de dollars pour la mise en place de chaînes d’approvisionnement locales en matière d’énergie décarbonée, y compris la production de panneaux solaires.

Il serait intéressant d’en savoir plus sur la stratégie d’approvisionnement envisagée au Québec : voudrons-nous acheter les panneaux les moins chers, provenant de Chine, ou favoriser des producteurs nord-américains ?

La question se pose dans ce climat de guerre commerciale entre les pays occidentaux et le géant qu’est devenue la Chine en matière d’énergie renouvelable.

Mais cela n’empêche pas le solaire de faire sa place dans le mix énergétique des pays riches. En Europe, par exemple, 2023 a été une année record pour le solaire photovoltaïque, avec une croissance annuelle de 40 % ces dernières années⁠3.

Les panneaux solaires sont aussi en forte progression près de chez nous. Dans l’État de New York, réputé pour ses ambitieux objectifs de décarbonation, l’énergie solaire représente déjà 4 % de la production d’électricité. Plus des deux tiers des installations sont à petite échelle (panneaux sur le toit d’immeubles, de résidences)⁠4.

Une fois installés, les panneaux solaires présentent un autre avantage, soit une énergie produite localement : pas de souci à se faire à propos d’un approvisionnement énergétique soumis aux aléas de la politique mondiale, comme c’est le cas pour la ressource pétrolière ou gazière.

C’est pourquoi l’énergie solaire va continuer de s’imposer comme un incontournable dans nos États, devenus bien plus soucieux qu’autrefois de leur sécurité énergétique.

1. Lisez l’article « Subvention des panneaux solaires : écologiques, mais peu économiques » 2. Lisez l’analyse « California residents are increasingly pairing battery storage with solar installations » (en anglais) 3. Lisez l’article « EU Market Outlook for Solar Power 2023-2027 » (en anglais) 4. Consultez l’analyse « Energy Information Administration, New York State Profile and Energy Estimates » (en anglais)

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Un bris d’équipement a occasionné lundi une inondation partielle à l’intérieur de la centrale Outardes-3, à Rivière-aux-Outardes, sur la Côte-Nord.

« Lors des manœuvres de l’exploitant, l’eau de la conduite est entrée à l’intérieur de la centrale, ce qui a occasionné l’inondation de deux planchers », explique la conseillère en communications Cathy Hamel.

Afin de limiter l’entrée d’eau dans la centrale, les travailleurs sur place ont d’abord bloqué l’eau en aval grâce à l’installation de vannes.

Mardi soir, une équipe s’affairait toujours à drainer l’eau huileuse qui a inondé deux étages et à empêcher qu’elle ne soit accidentellement rejetée dans la rivière, ce qui serait la principale menace environnementale de l’incident.

Au Vidéojournal de la Côte-Nord

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Hydro-Québec Des « hausses importantes » de tarifs d’ici cinq à dix ans, reconnaît Fitzgibbon

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Le gouvernement Legault a décidé de plafonner les tarifs résidentiels à 3 % par année jusqu’en 2026.

(Québec) Il y aura des « hausses importantes » des tarifs d’Hydro-Québec d’ici cinq à dix ans, reconnaît le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon.

Publié à 12h31

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Tommy Chouinard
Tommy Chouinard La Presse

La société d’État prévoit des investissements de 155 à 185 milliards de dollars d’ici 2035 afin de doubler sa production et décarboner le Québec.

Comme les dépenses se feront progressivement, « il n’y aura pas de choc tarifaire » d’ici cinq ans, a précisé M. Fitzgibbon en marge d’une réunion du conseil des ministres mercredi.

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Pierre Fitzgibbon

Le gouvernement Legault a décidé de plafonner les tarifs résidentiels à 3 % par année jusqu’en 2026. « Tant que je serai premier ministre, les tarifs des Québécois n’augmenteront pas de plus que 3 % par année », a signalé François Legault sur les réseaux sociaux.

Or, « dans cinq ans ou dix ans, oui, il va y avoir des hausses importantes, a dit Pierre Fitzgibbon. La question va être à ce moment-là comment on alloue les frais d’investissement entre l’industriel, le commercial et le résidentiel. C’est un gros débat comme vous savez. »

Il a précisé qu’« on veut tout faire pour que les chocs tarifaires soient les plus lisses possibles ».

Les tarifs d’électricité pourraient augmenter de 5,6 % à 9 % par année dès 2028, selon les projections de l’Union des consommateurs publiées dans Le Journal de Montréal mercredi.

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Panne de courant majeure en cours à Hochelaga.

Je crois qu’il y a une fuite de gaz coin Pie-IX & Hochelaga

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Pie-IX semble être complètement fermé.

Ça va vite pour EVLO, dont le premier projet aux États-Unis, une installation de 3 MWh à Troy, au Vermont, a été annoncé en août dernier seulement. « Ces systèmes, y compris ceux au Québec et en Colombie-Britannique, donnent une belle crédibilité à notre technologie », explique à La Presse la PDG d’EVLO, Sonia St-Arnaud. « Notre système au Vermont est déjà en service et ceux en Virginie démarreront en 2025, mais d’autres annonces devraient suivre. »

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Les batteries québécoises qui rivalisent avec Tesla et la Chine

PHOTO FOURNIE PAR HYDRO-QUÉBEC

L’installation d’EVLO au Vermont

Elon Musk a de la concurrence québécoise. Les systèmes de stockage d’énergie par batteries d’EVLO s’installent en Virginie. La filiale d’Hydro-Québec a signé un partenariat qui la rapproche un peu plus de son objectif d’être un des principaux acteurs dans ce marché à forte croissance.

Publié à 0h59 Mis à jour à 7h00

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Alain McKenna La Presse

En vertu d’une loi appelée Virginia Clean Energy Act, l’État de la Virginie s’est fixé comme objectif de se doter d’un réseau électrique entièrement carboneutre au plus tard en 2050. Les systèmes de stockage par batteries comme ceux créés par EVLO permettront à l’État de la côte Est d’intégrer davantage d’énergies renouvelables et intermittentes à son cocktail énergétique.

L’arrivée d’EVLO en Virginie se fera en deux temps. L’entreprise de Varennes fournira en premier lieu un système de stockage d’une capacité de cinq mégawattheures (MWh) à une installation solaire. Un second projet de stockage autonome de 75 MWh sera déployé en parallèle. Les deux projets devraient entrer en service dès 2025.

Ça va vite pour EVLO, dont le premier projet aux États-Unis, une installation de 3 MWh à Troy, au Vermont, a été annoncé en août dernier seulement. « Ces systèmes, y compris ceux au Québec et en Colombie-Britannique, donnent une belle crédibilité à notre technologie », explique à La Presse la PDG d’EVLO, Sonia St-Arnaud. « Notre système au Vermont est déjà en service et ceux en Virginie démarreront en 2025, mais d’autres annonces devraient suivre. »

Un térawattheure en 2030

À terme, Mme St-Arnaud espère élever EVLO au rang des principaux fournisseurs nord-américains de solutions de stockage par batteries pour clients de taille industrielle avant la fin de la décennie. EVLO s’approvisionne en batteries au lithium-fer-phosphate auprès de fabricants chinois, une solution durable et relativement peu coûteuse, mais tout le reste, y compris les logiciels de gestion des composants, est créé ici. Les réseaux électriques sont considérés par les gouvernements partout dans le monde comme des infrastructures nationales critiques, à protéger d’éventuelles cyberattaques et autres menaces venues de l’étranger.

Pour les États américains, notamment, avoir un fournisseur canadien peu cher – la faible valeur de la devise canadienne face au dollar américain ne nuit pas – évite d’avoir à se frotter aux leaders du marché, qui sont pour la plupart chinois. « Cet élément de sécurité a été reconnu par la Virginie dans son choix du fournisseur. Pour eux, c’est rassurant et pour nous, c’est un atout », explique Sonia St-Arnaud.

Le marché du stockage de l’énergie par batteries est émergent et plutôt fractionné. Mais les obligations climatiques stimulent sa croissance, à un rythme annuel de 29 % d’ici 2030, selon la firme McKinsey. Celle-ci estime qu’à la fin de la décennie, le stockage par batteries aura une capacité supérieure à un térawattheure (soit 1 million de mégawattheures) et générera des revenus de 120 à 150 milliards US pour les équipementiers de la carrure d’EVLO.

Cela explique pourquoi, ces derniers mois, des géants chinois se sont imposés, surtout grâce à la demande de stockage en Chine. Ailleurs dans le monde, il y a quand même de la place pour de jeunes pousses ambitieuses comme EVLO… et comme Tesla.

La marque californienne est davantage reconnue pour ses voitures électriques et les frasques de son grand patron que pour ses systèmes de stockage, mais elle en vend. Et pas seulement son Powerwall, destiné au marché résidentiel, mais aussi son Megapack, un stockage à vocation industrielle de 3,9 MWh avec lequel EVLO devra rivaliser dans son propre marché.

« On compte effectivement Tesla parmi nos concurrents, on les voit dans nos appels d’offres, dit Sonia St-Arnaud. Notre approche est de miser sur notre connaissance plus profonde des réseaux électriques et sur notre innovation. »

EVLO est issu de l’IREQ, l’Institut de recherche d’Hydro-Québec, et peut compter sur une R-D incessante pour affiner sa technologie. Déjà, son système actuel double la capacité de son prédécesseur, sans occuper tellement plus d’espace au sol, un facteur déterminant pour les acheteurs.

Hydro-Québec a un historique bigarré en matière de création de nouvelles entreprises, mais tente depuis quelques années de profiter du virage électrique pour élargir ses horizons. Elle a récemment vendu sa filiale Cléo, spécialisée dans la gestion de recharge pour véhicules électriques. Avant cela, elle a réintégré à ses propres activités Hilo, qui devait donner vie à la maison connectée québécoise.

EVLO en bref

Présence : au Canada, aux États-Unis et en Europe

Nombre d’employés : 150

Création : par Hydro-Québec en 2020

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Donc le projet de EVLO rivalise, et reste en déçà de, 1 seul Megapack de Tesla?!?

Ce n’est même pas une compétition à ce stade-ci.