Hydro-Québec - Actualités

Au Téléjournal et à 24 / 60

Hydro-Québec : le réseau dans un état « préoccupant »

Le réseau montréalais d’Hydro-Québec est vieillissant, à un tel point que la majorité des équipements stratégiques sont vétustes. Il faudra investir au moins 3 milliards de dollars d’ici 2035, mais, malgré l’ampleur des travaux à réaliser, la société d’État tente de se faire rassurante.

Le reportage d’Olivier Bourque

Le réseau d’Hydro-Québec vétuste à Montréal | 24•60

Le réseau d’Hydro-Québec à Montréal est dans un état « préoccupant ». C’est ce qu’on peut lire dans un document interne de la société d’État que Radio-Canada a pu consulter.

Anne-Marie Dussault en discute avec Normand Mousseau.

2 « J'aime »
3 « J'aime »
1 « J'aime »

À Zone économie

Éolien : Hydro-Québec, maître d’œuvre | Zone économie

Hydro-Québec a des idées de grandeur et prévoit développer de gros projets éoliens pour combler les besoins en énergie du Québec. Une annonce surprise, mais nécessaire, croit Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire en gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal, en entrevue à Zone économie.

1 « J'aime »

Hydro-Québec considère Hilo comme une centrale virtuelle qui lui permettra un jour de compter sur une puissance de pointe de 625 mégawatts, soit l’équivalent de la production de la Romaine-2.

Mauvaise utilisation du terme centrale virtuelle. Hilo ne fait que moduler la consommation, elle n’a aucune capacité de générer/fournir de l’énergie. Béquille marketing broche-à-fouin.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_électrique_virtuelle:
Une centrale électrique virtuelle est une combinaison de petites sources d’énergie (ou de systèmes disponibles de [u]stockage d’énergie[/u]), qui sont activées et optimisées par un système informatique au service d’un opérateur distributeur d’électricité1 ou des options d’achats auprès d’un producteur externe à l’entreprise de production.

1 « J'aime »

Projet de loi sur l’énergie : des tarifs modulés dès 2026

Le gouvernement Legault a déposé jeudi matin un volumineux projet de loi pour atteindre ses objectifs en matière de production et de transition énergétique. Il a toutefois réitéré que la hausse des tarifs résidentiels d’électricité demeurera plafonnée à 3 % jusqu’en 2026, voire après.

La pièce législative de 56 pages a été présentée à l’Assemblée nationale juste avant la période des questions, à l’avant-dernier jour de la session parlementaire, par le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon.

Le projet de loi, qui portera le numéro 69, vise notamment à simplifier le processus d’appel d’offres pour Hydro-Québec afin que la société d’État puisse réaliser ses grands projets, comme des « autoroutes » d’électricité, de gigaprojets éoliens et de nouvelles centrales hydroélectriques.

Le reportage de Véronique Prince

Projet de Loi 69 — Loi assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives

NOTES EXPLICATIVES

Ce projet de loi confie de nouvelles fonctions au ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, dont celle d’établir et de mettre en oeuvre un plan de gestion intégrée des ressources énergétiques. Il clarifie également la mission du ministre.

Le projet de loi modifie la mission de la Régie de l’énergie et prévoit certaines modalités propres à sa composition, à son fonctionnement ainsi qu’à l’exercice de ses fonctions et pouvoirs. Il prévoit le processus et les modalités suivant lesquels la Régie fixe des tarifs et des conditions de service de même que la manière dont ces tarifs et ces conditions sont rendus publics. Il permet entre autres, selon certaines conditions, qu’un distributeur de gaz naturel distribue de l’énergie par un moyen autre que son réseau de distribution de gaz naturel et que la Régie puisse tenir compte des coûts qui en résultent lorsqu’elle fixe des tarifs. Il octroie à la Régie le pouvoir de fixer les tarifs et les conditions de service d’un réseau public de recharge rapide pour véhicules électriques établi par Hydro-Québec. Il prévoit des modalités propres à la planification des approvisionnements et à la reddition de comptes du transporteur d’électricité et des titulaires d’un droit exclusif de distribution d’électricité ou de gaz naturel.

À l’égard des contrats d’approvisionnement en électricité d’Hydro-Québec, le projet de loi retire l’obligation de cette dernière de procéder par appel d’offres, à moins que le gouvernement n’en décide autrement, et prévoit que ces contrats peuvent être conclus avec l’autorisation de la Régie de l’énergie, tout en établissant les cas où une telle autorisation n’est pas requise. Il précise les modalités applicables lorsque le ministre délivre des autorisations de distribuer l’électricité à un titulaire qui n’a pas l’obligation d’effectuer une telle distribution.

Le projet de loi prévoit que le gouvernement peut indiquer à la Régie, à l’égard de toute matière, ses préoccupations économiques, sociales et environnementales dont cette dernière doit tenir compte dans ses décisions. De plus, il assujettit un titulaire d’une licence de stockage au sens de la Loi sur le stockage de gaz naturel et sur les conduites de gaz naturel et de pétrole à certaines dispositions de la Loi sur la Régie de l’énergie.

Le projet de loi édicte la Loi concernant un programme d’aide financière visant à limiter l’impact de la hausse des tarifs de distribution d’électricité d’Hydro-Québec pour la clientèle domestique et instituant le Fonds d’aide à la clientèle domestique d’Hydro-Québec. Cette loi édictée prévoit notamment que le gouvernement établit les modalités d’un programme d’aide financière, que ce programme est administré par Hydro-Québec et qu’un fonds est créé et affecté au versement des sommes nécessaires à Hydro-Québec pour l’administration du programme.

Le projet de loi hausse à 100 mégawatts, dans la Loi sur le régime des eaux, le seuil de puissance d’une centrale hydroélectrique attribuable à la force hydraulique du domaine de l’État en deçà duquel le gouvernement peut louer cette force hydraulique. Il prévoit aussi, dans cette loi, que le gouvernement peut déterminer, par règlement, les loyers et autres frais exigibles pour cette location.
Le projet de loi prévoit, dans le Règlement concernant la quantité de gaz de source renouvelable devant être livrée par un distributeur, les définitions de gaz naturel renouvelable et de gaz de source renouvelable. Il précise également, dans ce règlement, les modalités suivant lesquelles le gaz est considéré comme distribué.

Le projet de loi modifie la mission d’Hydro-Québec et prévoit qu’elle est tenue d’approvisionner en électricité d’autres titulaires d’un droit exclusif de distribution d’électricité. Il abaisse le nombre de membres de son conseil d’administration et en modifie la composition. Il abroge l’obligation pour Hydro-Québec de maintenir ses tarifs d’énergie à un niveau suffisant pour assumer certains frais. Il prévoit les cas et les conditions suivant lesquels Hydro-Québec peut effectuer des opérations ou des travaux. Il précise que tout préposé d’Hydro-Québec peut pénétrer sur tout immeuble à certaines fins, telles que celles de réaliser des travaux préparatoires ou de dégager de toute végétation les poteaux et les fils du réseau de transport ou de distribution d’électricité. Il retire l’obligation d’obtenir l’autorisation du gouvernement pour que le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, le ministre des Ressources naturelles et des Forêts ou le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, chacun suivant sa compétence, puisse mettre à la disposition d’Hydro-Québec des immeubles ou des forces hydrauliques du domaine de l’État. Il prévoit les cas et les conditions suivant lesquels Hydro-Québec ou l’une de ses filiales peut notamment acquérir ou détenir des actions d’une personne morale ou des parts d’une société.

Le projet de loi permet au gouvernement d’autoriser la fermeture d’un puits à certaines conditions et malgré certaines dispositions déterminées en vertu des lois applicables.

Enfin, le projet de loi apporte des modifications de concordance et comporte des dispositions diverses, transitoires et finales.

https://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi/projet-loi-69-43-1.html

2 « J'aime »

Dans l’ombre du dépôt du projet de loi du ministre Pierre Fitzgibbon, le PDG d’Hydro-Québec Michael Sabia a annoncé à ses 23 000 employés, jeudi, une grande réorganisation de la haute direction de la société d’État. Le conseil d’administration sera aussi chamboulé.

Les notes internes obtenues par Radio-Canada montrent que les changements visent à concentrer [les] efforts sur le développement éolien et à réaliser au plus vite les grands projets d’infrastructure nécessaires pour augmenter la production de 9000 mégawatts d’électricité d’ici 11 ans.

Les parcs au Saguenay–Lac-Saint-Jean, sur la Côte-Nord et à la Baie-James seront parmi les plus gros au monde.

Résumé

Voici où les « mégas parcs » éoliens d’Hydro-Québec sont attendus

Les parcs au Saguenay–Lac-Saint-Jean, sur la Côte-Nord et à la Baie-James seront parmi les plus gros au monde.

Un travailleur regarde des éoliennes.

Le développement d’Hydro-Québec va désormais se concentrer sur le vent, comme source d’énergie, et non plus seulement sur l’hydroélectricité.

Photo : Getty Images

Publié à 4 h 00 HAE

Hydro-Québec n’a à peu près aucune expertise dans la production éolienne. Jusqu’à récemment, elle ne faisait qu’acheter cette électricité au privé. Mais le vent a tourné. Aujourd’hui, la société d’État se prépare à bâtir d’immenses parcs éoliens terrestres, parmi les plus grands de la planète.

Pour s’éviter la contestation des zones habitées, dans le sud du Québec, le développement des projets d’éoliennes « à grande échelle », annoncé le mois dernier, se fera dans le nord, autant que possible.

Radio-Canada a appris que trois secteurs sont dans le viseur d’Hydro-Québec :

  • Le nord-ouest du Lac Saint-Jean
  • La Haute-Côte-Nord
  • La région des grandes centrales de la Baie-James

Selon nos informations, la société d’État doit annoncer une entente, dans les jours à venir, avec la Première Nation de Mashteuiatsh, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, pour le développement d’un potentiel éolien de 2500 mégawatts (MW), dans le secteur du poste Chamouchouane.

Le parc éolien Alta Wind Energy Center, dans le désert, en Californie, compte 600 petites éoliennes, d'une capacité moyenne de 2 MW.

Le parc éolien Alta Wind Energy Center, dans le désert, en Californie, d’une capacité de 1548 MW, compte 600 petites éoliennes.

Photo : Getty Images / P_Wei

Seule la Chine a des parcs éoliens qui dépassent les 2 000 mégawatts. À titre de comparaison, le principal parc éolien en activité au Québec est de 350 MW, dans Charlevoix.

Les plus gros parcs éoliens terrestres sont tous dans le désert

  • Jiuquan (Chine) : 7960 mégawatts de puissance
  • Mojave, Californie (États-Unis) : 1548 mégawatts
  • Jaisalmer (Inde) : 1064 mégawatts

Avec les éoliennes modernes de six ou sept mégawatts, hautes comme la Place Ville-Marie à Montréal, on peut estimer que leur nombre dépasserait les 350 dans le parc au nord-ouest du Lac-Saint-Jean, réparties dans un ou plusieurs regroupements connectés.

Une éolienne de la même taille que la place Ville-Marie.

Aperçu de la taille d’une éolienne de 6 MW pour un projet planifié, puis avorté, à Salaberry-de-Valleyfield, en 2023.

Photo : Courtoisie

Avec la forte augmentation de la demande d’électricité, l’objectif d’Hydro-Québec est d’ajouter 10 000 mégawatts, à partir d’éoliennes, d’ici 10 ans. Si on peut faire plus, on va faire plus, ambitionne Mathieu Johnson, récemment nommé vice-président en charge du développement éolien, lors d’une entrevue accordée à Radio-Canada.

Ce qu’il appelle des « mégas parcs » couvriront une superficie d’au moins 10 fois l’île de Montréal. « On change la game », avait prévenu son patron, Michael Sabia, le 30 mai, en annonçant que l’éolien était dorénavant « la locomotive » du développement d’Hydro-Québec.

Au Québec, nous avons beaucoup d’espace et souvent pas beaucoup de personnes, donc ça rend faisable le développement de ces parcs, d’un niveau industriel.

Une citation de Michael Sabia, PDG d’Hydro-Québec, le 30 mai 2024

Le vice-président chez Hydro-Québec, Mathieu Johnson.

Mathieu Johnson a été nommé, plus tôt ce mois-ci, vice-président d’Hydro-Québec, en charge, notamment, du développement éolien.

Photo : Radio-Canada / Myriam Gauthier

La société d’État a refusé de confirmer un quelconque projet, mais Mathieu Johnson valide nos informations selon lesquelles trois critères sont pris en compte :

  • Un bon potentiel de vent
  • Un réseau de transport en mesure d’acheminer cette électricité
  • Des communautés autochtones et des municipalités intéressées

Hydro-Québec s’est justement entendue avec la Première Nation de Pessamit, sur la Haute-Côte-Nord, en février. Le texte de l’entente évoque un potentiel éolien d’au moins 1000 MW qui pourrait être exploité dès 2029.

Des représentants du gouvernement et de la communauté innue de Pessamit signent un traité.

Des représentants du gouvernement du Québec et de la communauté innue de Pessamit ont signé un traité.

Photo : Capture d’écran

Selon nos informations, c’est là qu’un autre « méga parc » devrait voir le jour, près de Labrieville. Des tests de vent sont d’ailleurs en cours dans le secteur.

Une ligne de transport très haute tension toute neuve, la ligne Micoua-Saguenay, traverse ce coin de pays et Hydro-Québec prépare à cet endroit la construction d’un poste électrique qui permettra d’injecter davantage de puissance sur la ligne.

Fort potentiel de vent à la Baie-James

À l’intérieur d’Hydro-Québec, plusieurs militent pour que ce soit dans la région de la Baie-James et des grandes centrales hydroélectriques qu’on développe un ou des « mégas parcs ». Selon plusieurs cartographies du potentiel de vent que nous avons consultées, publiques et privées, la région est un bon « gisement ».

Carte des vitesses moyenne annuelle de vents au Québec, reproduite dans le livre «L'éolien, au coeur de l'incontournable révolution énergétique» (Saulnier, Reid, 2009).

Carte des vitesses moyenne annuelle de vents au Québec, reproduite dans le livre «L’éolien, au cœur de l’incontournable révolution énergétique» (Saulnier, Reid, 2009).

Photo : MultiMondes/Environnement Canada

Sur place, il y a une route et des lignes à très haute tension pour acheminer cette énergie. Par ailleurs, une nouvelle ligne doit s’ajouter pour relier la Baie-James et le sud de la province, selon des informations révélées en avril par Radio-Canada.

Carte du réseau actuel de lignes 735 kV, en mauve, et 315 kV, en vert.

Carte du réseau actuel de lignes 735 kV (très haute tension, les «autoroutes»), en mauve, et 315 kV, en vert.

Photo : Hydro-Québec

Le 30 mai, lors de sa conférence de presse, Michael Sabia avait laissé entendre qu’un des parcs d’éoliennes dont Hydro-Québec serait le maître d’œuvre pourrait aller jusqu’à 3000 mégawatts. À la Baie-James?

Il y a un bon potentiel dans le secteur de la centrale La Grande-3, selon l’analyste en énergie Bernard Saulnier, ancien membre du centre de recherche d’Hydro-Québec et auteur du livre L’éolien, au cœur de l’incontournable révolution énergétique, paru en 2009.

Le Québec a le meilleur gisement de vent en Amérique du Nord.

Une citation de Bernard Saulnier, analyste en énergie, spécialiste de l’éolien

Le vent est plus fort près de l’eau, rappelle Gaëtan Lafrance, professeur émérite à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).

Cet ancien prévisionniste pour Hydro-Québec, a mené des recherches sur le potentiel de vent en mer et le couplage hydro-éolien.

Selon lui, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie ont un bon potentiel de vent, mais il manque encore une ligne à très haute tension et il y a des risques de contestation de la population, notamment pour les paysages.

Des dizaines d'éoliennes au coucher du soleil dans les champs de Cap-Chat en été.

Selon l’Alliance de l’énergie de l’Est, le potentiel éolien du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie dépasse les 5000 mégawatts. Sur la photo : des éoliennes à Cap-Chat, en Haute-Gaspésie.

Photo : Radio-Canada

Les deux experts sont très satisfaits du virage éolien d’Hydro-Québec, d’autant plus que l’énergie éolienne est la moins coûteuse. C’est un couple parfait, dit Bernard Saulnier.

Même si l’énergie éolienne est intermittente, c’est-à-dire qu’il ne vente pas toujours, les réservoirs des grands barrages pourront combler le manque à gagner.

Ça va devenir un réseau hydro-éolien. […] Pendant qu’on utilise l’énergie éolienne, on ne fait pas marcher les turbines [des centrales hydroélectriques] et on conserve cette énergie pour plus tard.

Une citation de Gaëtan Lafrance, professeur émérite à l’INRS

À « 50-50 » avec les Premières Nations

Le PDG d’Hydro-Québec souhaite une « réconciliation » avec les communautés autochtones et bâtir « une nouvelle relation » de partenariat. Il a même évoqué un partage « 50-50 » des revenus avec des Premières Nations partenaires et actionnaires de ces grands parcs éoliens.

Les récentes nombreuses visites de Michael Sabia dans différentes communautés autochtones « c’est assez exceptionnel », admet Ghislain Picard, le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, en entrevue avec Radio-Canada.

Ghislain Picard prononce un discours.

Ghislain Picard lors des assises de l’Union des municipalités du Québec, le 23 mai 2024.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Natif de Pessamit, M. Picard voit d’un bon œil l’entente signée par la Première Nation et le fait que les communautés puissent être « en partie dans le siège du conducteur ». Cependant, il apporte un bémol important : « Je doute de la capacité [financière] des communautés » à investir dans les projets.

Les communautés ne sont pas au niveau de l’industrie, il faudrait assurer une mise à niveau sur le plan du capital, dit-il, évoquant la possibilité de créer un fonds spécial qui pourrait être mis en œuvre par le gouvernement, où les communautés pourraient investir.

Des rennes broutent à proximité d'éoliennes.

Des rennes broutent à proximité d’éoliennes, en Norvège.

Photo : Getty Images / Heiko Junge / AFP

Si l’accès au capital sera « l’enjeu majeur », selon Ghislain Picard, il ne faut pas non plus perdre de vue l’acceptabilité sociale, même loin des habitations. L’enjeu de l’environnement, « ça demeure délicat », rappelle-il. Il y a par exemple la question du caribou forestier qui est en net déclin.

Plusieurs des « mégas parcs » éoliens à l’étude sont dans des secteurs avec des aires protégées.

Avec la collaboration d’Olivier Bachand

2 « J'aime »

Des tarifs plus élevés pour les « monster houses » !

Les propriétaires de résidences qui ont « une consommation excessive » d’électricité devraient payer plus cher, selon Hydro-Québec. La société d’État s’engage à facturer un tarif plus élevé aux propriétaires de « maisons imposantes » tout en promettant des baisses de tarifs aux clients qui feront des efforts en matière d’économies d’énergie.

C’est un des éléments qui ressortent du rapport de la consultation publique que la société d’État a menée au cours des six derniers mois partout au Québec. Publié jeudi, le document intitulé Bilan et engagements du dialogue sur le Plan d’action 2035 expose les principaux commentaires des Québécois ainsi que les réponses qu’Hydro-Québec compte y apporter.

2 « J'aime »

Un appartement mal isolé pourra éventuellement être considéré comme une maison imposante?

Vu la grosseur des appartements, même mal isolé, faudrait carrément laisser des fenêtres ouvertes pour attendre la consommation des maisons. Surtout que souvent, les appartements ne sont pas exposés de tous les cotés aux éléments.
Mais faudrait savoir ce qui sera considéré comme excessif. Il manque les détails dans l’article.

Ceux qui prônent une augmentation significative des tarifs argumentent justement (c’était quoi le nom du groupe, qui incluait Lucien Bouchard je crois?) que cela permettrait aux gros utilisateurs d’électricité de payer plus, en agrégat.

Le groupe des Lucides me semblent…
Bon, il y a le groupe des anti-voitures électriques aussi qui nous prédit d’importantes hausses de tarifs !

Le premier mégaparc éolien d’Hydro-Québec sera construit dans la région de Chamouchouane, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, avec trois actionnaires locaux qui en seront actionnaires à 50 %. Il aura 3000 mégawatts de capacité et nécessitera des investissements estimés à 9 milliards.

Résumé

Premier mégaparc éolien d’Hydro-Québec 3000 mégawatts, 9 milliards d’investissements

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Le premier mégaparc éolien d’Hydro-Québec sera construit dans la région de Chamouchouane, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Le premier mégaparc éolien d’Hydro-Québec sera construit dans la région de Chamouchouane, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, avec trois actionnaires locaux qui en seront actionnaires à 50 %. Il aura 3000 mégawatts de capacité et nécessitera des investissements estimés à 9 milliards.

Publié à 0h41 Mis à jour à 5h39

Partager


Hélène Baril
Hélène Baril La Presse

Un partenariat à quatre entre deux communautés des Premières Nations, la MRC Domaine-du-Roy et Hydro-Québec vient d’être officiellement conclu pour développer le riche potentiel éolien de cette immense région de 5000 kilomètres carrés.

La Première Nation des Pekuakamiuknuatsh, les Atikamekw de Wemotaci et la MRC du Domaine-du-Roy détiendront 50 % du projet et Hydro-Québec aura 50 % de ce qui sera le plus grand parc éolien en Amérique du Nord.

Les quatre associés planifieront ensemble le développement de la zone, qui se fera par étapes et qui devrait accueillir plusieurs parcs d’éoliennes de grande capacité, hautes de 200 mètres. Un premier projet devrait être confirmé à court terme avec l’installation d’équipement de mesure de vent et le début de la consultation du milieu.

Hydro-Québec a annoncé récemment son intention de prendre le contrôle du développement éolien, laissé jusqu’à maintenant à l’entreprise privée par le truchement d’appels d’offres. Le PDG de la société d’État avait alors évoqué la construction de très gros parcs éoliens situés loin des zones habitées, mais à proximité des grandes lignes de transport d’électricité.

« Au Québec, nous avons beaucoup d’espace et pas beaucoup de personnes, ce qui rend faisable le développement de ces parcs d’un niveau industriel », avait dit Michael Sabia le 30 mai dernier.

D’autres partenariats à venir

Le partenariat annoncé ce mercredi est une première, mais il y en aura d’autres, dans le nord et dans l’est du Québec. Hydro-Québec veut développer rapidement 10 000 mégawatts supplémentaires d’énergie éolienne pour satisfaire la demande croissante d’électricité.

« Ce partenariat égalitaire incarne très bien la vision que nous avons présentée dans notre Stratégie de développement éolien », déclare maintenant le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, dans un communiqué qui doit accompagner l’annonce de ce mercredi.

La place des promoteurs éoliens privés comme Boralex ou Innergex dans ces projets reste une inconnue. Il reviendra aux partenaires d’élaborer « une stratégie optimale pour la suite, y compris la participation des promoteurs de l’industrie », dit le même communiqué.

Pour les deux communautés autochtones et la MRC, ce développement éolien à grande échelle signifie des revenus supplémentaires importants et récurrents. « Ce partenariat représente non seulement une opportunité de développement économique significative pour notre communauté, mais aussi une contribution importante à la transition énergétique du Québec », a commenté la cheffe du Conseil des Atikamekw de Wemotaci, Viviane Chilton.

2 « J'aime »

Uh?!

https://www.tvanouvelles.ca/2024/07/06/monteregie-un-autobus-rentre-dans-un-pylone-et-prive-90-000-clients-delectricite

2 « J'aime »

L’ironie c’est que c’est un bus du service d’incendie pour l’aide au sinistrés !

3 « J'aime »
1 « J'aime »

Dans le Devoir, un texte sur la rénovation du siège social d’HQ.

Je ne sais pas si ça vaut son propre fil, car les travaux semblent principalement toucher l’intérieur

Un chantier colossal est en préparation au siège social d’Hydro-Québec. La société d’État s’apprête à réaménager de fond en comble 23 étages de l’édifice emblématique du centre-ville de Montréal, inauguré en 1962. Tout l’intérieur de l’immeuble sera déconstruit, y compris les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation, ce qui générera 1600 tonnes de débris de démolition.

Selon ce que Le Devoir a appris, la société d’État compte faire de ce chantier un modèle de récupération et de réutilisation des résidus de rénovation. Les équipes d’Hydro ont calculé qu’au moins 70 % des matériaux de déconstruction éviteront le chemin du dépotoir — l’objectif est même d’atteindre 80 %, une rareté quand on sait qu’à peine 25 % des débris de rénovation sont recyclés ou réutilisés au Québec.

5 « J'aime »

Dans l’Actualité

Comment électrifier cinq millions de voitures et des milliers de bâtiments et d’usines d’ici 2050 ? Simple : on double la taille d’Hydro-Québec ! C’est ce qui ressort du Plan d’action 2035 de la société d’État, un document de 28 pages présenté en novembre 2023 qui frappe par son ambition et son ampleur. On n’avait rien vu de tel, pas même du temps de la Baie-James.

Hydro-Québec investira de 155 à 185 milliards de dollars qui fourniront de l’emploi à 35 000 personnes pendant au moins 12 ans. Chaque année, elle injectera de sept à neuf milliards pour construire des parcs éoliens géants et ajouter 5 000 km de lignes de transport à haute tension. Elle doublera ses budgets d’entretien (ils atteindront quatre milliards par an) pour redonner un coup de jeune au réseau de distribution. Et elle mobilisera ses 4,5 millions d’abonnés pour obtenir des économies d’énergie à un niveau encore jamais vu — ce qu’elle appelle sa « centrale virtuelle ».

2 « J'aime »