Hauteur des édifices à Montréal - Discussion générale

Oui. totalement d’accord avec toi! À Toronto, non seulement le canyon urbain le long de 401 que tu as mentionné, mais aussi il y a la jungle des gratte-ciel le long de Yonge street (Downtown core - Eglinton park- North York).
À Montréal, j’espère voir quelque chose de similaire le long de l’autoroute 10 (Downtown - secteur Bridge Wellington - lie des soeurs - Brossard) et le long de la 15 (Décarie - Royalmount - Cartierville - Centropolis laval). Cela peut prendre des décennies, ou peut-être que c’est juste dans mon rêve…

2 « J'aime »

Le plus haut gratte-ciel de Sao Paulo la megalopole bresilienne fait 170 metres de haut.

Le Rio Sul center fait 163 metres et c’est le plus haut édifice de Rio de Janeiro.

A Buenos Aires une seul tour de plus de 200 metres le Alvear Tower qui fait 239 metres.

3 villes disont assez reconnu et qui pourtant ne compte pas une plethore de gratte ciel tres élevé.

Je pourrai rajouter Barcelona avec les 2 plus haute tour a 154 metres la tour Mapfre et le Hotel Arts aussi a 154 metres et Milan qui ne compte que deux tours de plus de 200 metres. Unicredit a 217 metres et Allianz a 209 metres.

6 « J'aime »

Une différente perspective…La Chine a banni en 2020 la construction de toute structure de plus de 500 m - de plus, les villes de moins de 3 millions d’habitants ne peuvent pas construire plus haut que 150 m (avec dérogation jusqu’à max 250 m), et les villes de plus de 3 millions pas plus que 250 m (avec dérogation jusqu’à max 500 m). Comme quoi, c’est une toute autre réalité!

2 « J'aime »

Justement la réalité montréalaise avec ses limitations de hauteurs n’est pas nouvelle parce que les autorités et la population ont toujours voulu donner préséance à différentes perspectives propres à la ville, car ces dernières font partie intrinsèque de son identité. Le Mont-Royal, le Vieux-Montréal et le fleuve sont 3 éléments majeurs distinctifs de son paysage unique, qui dans bien des cas sont mis en valeurs par des perspectives visuelles déjà protégées.

Ici c’est d’abord le centre-ville qui est concerné afin de préserver l’équilibre des hauteurs dans la ligne d’horizon de la métropole. Cet état de fait est d’ailleurs inscrit dans le plan d’urbanisme de la ville centre. Néanmoins ce même plan permet une grande latitude dans la construction d’immeubles en hauteur avec des variations clairement mentionnées selon les zones choisies.

Il serait même souhaitable de permettre plus de hauteur près des grands axes de transport et particulièrement dans le voisinage des stations de métro et du futur REM, sans pour autant causer de nuisances potentielles graves. Je pense notamment aux différents grands sites de développement de l’est près du pont J-C, du secteur du bassin Peel et d’autres districts, comme GFT, les environs du centre Bell et certains quartiers périphériques.

Quant au grand Montréal, à ce que je sache il n’y a pas de limitation de hauteur dans la majorité des villes de banlieue, que ce soit à Laval, Brossard, Longueuil au autre. Donc rien n’empêche l’apparition d’un noyau important de tours dépassant même les 200 m si le marché y est favorable, comme cela se fait depuis des décennies à Toronto et aussi dans plusieurs villes européennes, comme on l’a démontré dans ce fil de discussion.

Conclusion: c’est seulement le pôle du centre-ville et certains quartiers centraux qui sont soumis aux limites de hauteurs, notamment à cause de leur proximité à la montagne, aire protégée pour des raisons connues et clairement élaborées. Pour le reste le grand-Montréal, à l’instar d’une foule d’autres villes dans le monde, a tout le loisir de créer de nouveaux pôles d’édifices plus élevées si le marché y est favorable et je ne verrais aucune raison de s’y opposer si tel est le souhait des villes et de leur population.

7 « J'aime »

Personnellement, je ne vois pas vraiment de besoin d’aller plus haut que 200m dans la plupart des situations. Au delà de ça, ca me semble vraiment plus une question de prestige que rien d’autre et réalistement, les désavantages commencent à être important au niveau de la rue: ombre, corridors de vent, problématiques de circulations aux entrées, etc.

Je vois souvent beaucoup de commentaires sur «le manque de hauteur des tours» et je trouve que c’est très parlant de ce qui nous intéresse. On voudrait être comme New York, ou rattraper Toronto, avoir un «skyline distinctif». Je pense que quand on veut avoir l’air des autres, on oublie ce qui nous distingue. Montréal a depuis longtemps des rues animées (au sens propre comme au figuré :stuck_out_tongue:) et il me semble que l’interaction entre la rue et les bâtiments y est pour beaucoup.

Quand je vois des murs aveugles massifs, un bâtiment ayant juste une entrée sur la distance d’un bloc entier ou bien plusieurs entrées de garages d’affilé (comme dans le coin du centre Bell), je trouve que l’expérience urbaine laisse à désirer, pas qu’il manque 20 ou 30m à une tour.

10 « J'aime »

Pourquoi Paris veut-il abandonner les gratte-ciel

La capitale française veut stopper la « conquête des hauteurs », de plus en plus considérée comme un non-sens écologique.

Les tours Duo sont les dernières grandes tours à avoir été construites à Paris. Le groupe québécois Ivanhoé Cambridge en est propriétaire.

PHOTO : RADIO-CANADA / FRANCK PIERRON

Yasmine Mehdi (accéder à la page de l’auteur)

Yasmine Mehdi

Publié à 3 h 00

Paris est plus connue pour ses immeubles haussmanniens que pour ses gratte-ciel. Pourtant, la dernière décennie a vu les tours se multiplier dans certains quartiers. C’est à cette densification verticale que la capitale dit maintenant non, pour des raisons surtout écologiques.

Contrairement à plusieurs villes nord-américaines, Paris n’a jamais été une capitale de gratte-ciel. Or, au tournant des années 2010, la capitale française commence à se laisser tenter par la hauteur, perçue comme un symbole de modernité.

Elles sont obsolètes, constate aujourd’hui Corine Faugeron. Le but, c’est que ce soit la fin des tours à Paris. L’élue parisienne nous rencontre à quelques pas du chantier de la tour Triangle : un immeuble de 44 étages, le dernier de la sorte à être autorisés dans Paris même.

La conseillère écologiste fait partie de ceux qui ont milité pour limiter la hauteur des bâtiments parisiens à 37 mètres, soit environ une dizaine d’étages. La mesure est passée dans le prochain projet de loi d’urbanisme de Paris. Une vraie victoire politique, se félicite-t-elle.

« Une tour, c’est tout le contraire de la modération de notre consommation énergétique. »

— Une citation de Corine Faugeron, conseillère de Paris

Téléjournal Montréal

Densité et écologie : des tours toujours plus hautes à Montréal

Valérie Plante était à Paris aujourd’hui, elle a rencontré son homologue Anne Hidalgo. Les deux femmes ont parlé entre autres de densification. Le reportage de Yasmine Mehdi.

De l’opposition esthétique à l’opposition écologique

Si les écologistes s’opposent aux gratte-ciel, c’est d’abord pour des raisons environnementales. La construction, l’entretien et l’isolation de ces édifices – la plupart du temps en béton, en verre et en acier – nécessitent en effet une consommation complètement folle d’énergie, fait remarquer Corine Faugeron.

Les écologistes font partie de la majorité à l’hôtel de ville de Paris. Corine Faugeron est l’une de leurs élues.

PHOTO : RADIO-CANADA / YASMINE MEHDI

L’opposition de Patrice Maire aux tours ne date pas d’hier. Il milite au sein d’une association citoyenne qui veut préserver le caractère architectural de la Ville-Lumière. Le Parisien ne s’en cache pas, il n’a jamais aimé l’apparence des gratte-ciel. C’est une verrue dans le paysage, observe-t-il.

Son opposition aux tours a toutefois évolué dans les dernières années : de purement esthétique, elle est aussi devenue environnementale. On se rend de plus en plus compte que ce sont surtout des épaves thermiques. C’est complètement antiécologique, déplore-t-il.

Patrice Maire est le président de l’association Monts 17. Il se félicite de l’interdiction des gratte-ciel à Paris.

PHOTO : RADIO-CANADA / YASMINE MEHDI

Et à Montréal?

Le doyen de la Faculté d’aménagement de l’Université de Montréal, Raphaël Fischler, voudrait que Montréal s’inspire de Paris. L’expert constate aussi l’impact environnemental très lourd des tours et ne croit pas qu’elles offrent le meilleur modèle de densification.

« On aime beaucoup moins le gratte-ciel qu’avant. »

— Une citation de Raphaël Fischler, doyen de la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal

Il faut pouvoir densifier et créer du logement, mais le bâtiment de grande hauteur n’est pas un bâtiment bon marché, explique-t-il. Ce n’est pas non plus un milieu qui est très propice à la vie de famille.

Pour Raphaël Fischler, Montréal devrait plutôt miser sur des bâtiments d’une dizaine d’étages et imposer un moratoire sur la construction de tours. Je pense que Montréal gagnerait plus à rester une ville à échelle humaine, ajoute-t-il.

Une vue en hauteur de Paris. Même sans beaucoup de tours à logement, la capitale française est l’une des villes les plus densément peuplées du monde.

PHOTO : RADIO-CANADA / FRANCK PIERRON

En visite officielle à Paris, la mairesse de Montréal Valérie Plante a répété qu’il était nécessaire de densifier la métropole québécoise. Elle souhaite toutefois opter pour une densité intelligente.

Il y a moyen de faire de la densité sans que ce soit des espèces de tours à Lego, a-t-elle dit de façon imagée.

4 « J'aime »

If you want to stop skyscrapers being built you need to increase the density of neighbourhoods around it. So to those complaining about developers from building 200m+ towers in downtown, yet also complain that a building on your street is 1 story or 2 above the other ones on your street, you are part of the problem.

12 « J'aime »

Le reportage TV

Petit malaise avec les propos de Fischler, même si son avis est probablement plus nuancé que ce qui est rapporté dans l’article. Il manque dans le reportage un résumé de la densité Montréalaise et Parisienne. Une telle politique est cohérente dans avec le bâti haussmannien de Paris (oui il y a des enjeux d’accessibilité universelle, abordabilité, etc.), mais beaucoup moins à Montréal qui a une forme urbaine plus typique de l’Amérique post-Guerre. Paris n’est pas dense en dépit d’absence de tours, mais plutôt à cause de la très petite proportion de bâti de faible densité. On est complètement ailleurs à Montréal; si je me souviens bien on est dans le 40% unifamiliale, en plus de certains urbanistes comme Beaudet qui plaide pour leur préservation…. On peut aussi prendre en considération l’incursion de l’auto, oui bien présente à Paris, mais moindrement qu’à Montréal.

Des acteurs de la société civile et politiciens parlent régulièrement de densification à échelle humaine en opposition aux hauteurs, mais avec ce genre de discours, il y aura rapidement (il y a déjà dans certains quartiers) une récupération des enjeux environnementaux par des groupes NYMBY; une distraction efficace, alors que des modes de densification alternative ne sont pas mises en place (ou le sont trop lentement). Où sont les règlements d’hauteur minimum, particulièrement à proximité des pôles civiques et commerciaux, et des lignes de transport? Â quand l’autorisation de plein droit et la facilitation des UHA sur tout le Grand Montréal?

12 « J'aime »

J’étais tellement en mode facepalm au téléjournal hier. Opposer la densité à l’écologie, il faut vraiment être de mauvaise foi.

Selon les études scientifiques, la hauteur optimale écologiquement d’un édifice est de 15 étages pour un climat comme celui de Montréal.

Et là on ne parle pas encore de la crise du logement…

2 « J'aime »

As-tu les études en question? Je serais bien curieux d’en prendre connaissance :slight_smile:

Pour le reste, je suis d’accord sur le fait qu’une ville comme Montréal ne peut pas se comparer à Paris en terme de densité et simplement arrêter de construire des gratte-ciels pour des raisons similaires à ce que veut faire Paris. Ce serait un raccourci trop facile à mon sens. Je ne dis pas non plus qu’il faut faire des tours partout et toujours plus haute, mais je n’adhère pas du tout à l’idée d’arrêter d’en construire dans une ville pour laquelle le ‘‘gratte-ciel’’ fait partie de son tissu urbain, particulièrement au centre-ville.

6 « J'aime »

C’est dommage parce que oui à certains égards il y un rendement décroissant plus la hauteur de bâtiment augmente, mais même les gens sensés promouvoir la densification ne mettent pas l’enjeu de hauteur en contexte ou carrément en font quelque chose à honnir. On ne doit pas être surpris après que des maires comme Thomas utilisent l’argument pour nier qu’il y a besoin de densifier, tromper le public sur les externalités de la densification, et quand ça ne marche pas retarder tout effort à densifier.

2 « J'aime »

Il y a celle-ci notamment : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1876610216307810

4 « J'aime »

L’auteur n’oppose pas la densité à l’écologie, il oppose les gratte-ciel à l’écologie.

Et le fait que Montréal ait (imprudemment) autorisé de nombreux bungalows sur son territoire ne signifie pas que nous devons construire de grands gratte-ciel simplement parce que nous sommes en Amérique du Nord.

La densification peut également signifier supprimer des structures de trois étages et les remplacer par des structures de 10 étages.

5 « J'aime »

Le problème c’est que tout le monde s’opposera à la destruction de ces édifices à 3 étages qui couvre Montréal (les plexes) et avec raison. Alors on fait quoi? On densifie au max là où on peut? On détruit certain bloc du Plateau pour y construire du 10 étages? Dans les deux cas il y aura une immense opposition, alors on règle rien.

2 « J'aime »

Dans les quartiers comme le Plateau où les plexes de 2-3 étages font partie du patrimoine, en quelque sorte, je m’opposerait à leur destruction sans discernement mais dans le cas où certains ne sont pas patrimoniaux ou pour ceux qui doivent être remplacés de toute façon, je verrais bien un assouplissement du règlement pour permettre une surhauteur de 1 ou 2 étages de plus par rapport aux voisins. Ça serait déjà bon. Et dans les coins qui sont redéveloppés, des édifices neufs de 8-10 étages (ou 15 même pourquoi pas) à la grandeur.

Aussi, permettre aux constructeurs de construire des plexes dans les quartiers d’unifamiliales. Il va y avoir des dents qui vont grincer à la grandeur de la ville, mais le statut quo n’est plus une option!

Un exemple auquel je pense, les constructions récentes directement en face du métro Beaubien, des plexes de 3 étages en série. Ils auraient clairement pu construire des bâtiments de 5 étages là.

2 « J'aime »

« Limiter la hauteur des nouveaux édifices à 10 étages » et « ne pas densifier » : on est pas mal dans un débat sémantique quand il est question d’une ville avec la densité de Paris.

Ca va plus loin que cela… Par exemple, ici:

Outre les hauteurs des tours, les communistes ont accepté l’abaissement, de 250 à 150 m², du seuil des parcelles à partir duquel s’appliquera une obligation progressive (de 30 à 65%) de pleine terre au sol.

Selon les Verts, qui veulent une capitale adaptée “à la crise climatique”, 1 300 parcelles privées bénéficieront de nouvelles protections face aux appétits des promoteurs, et 300 hectares d’espaces verts supplémentaires seront aménagés d’ici 2040.

“C’est un PLU où on ne pourra quasiment plus construire”, a résumé Émile Meunier, qui affirme aussi “qu’il n’y aura plus de nouvelle construction en béton”.

Du moins, précise Emmanuel Grégoire, “l’application dès 2025 de la RE (réglementation environnementale) 2028”, aux seuils carbone plus contraignants, amènera les promoteurs “à utiliser d’autres matériaux que le béton, ou à faire la démonstration qu’il n’y a pas d’alternative”.

Émile Meunier.

:roll_eyes:

1 « J'aime »

Je suis d’accord, mais l’un n’empêche pas l’autre. On peut construire très dense avec de hautes tours là où le tissue urbain le permet, et aussi densifier le plateau à coup de 5-10 étages là où on peut. Mais bon, dans les deux cas, une armée de nimby va empêcher ce genre de changement.

3 « J'aime »

Je change de sujet. Nous en avons déjà discuté dans le passé, mais je voulais avoir votre avis sur la hauteur réelle du 1000 de la Gauchetière.

Officiellement, le CTBUH indique 205 mètres. Toutefois, une simple vérification sur Google Earth permet de voir que le 1000 aurait plutôt 214 ou 215 mètres de hauteur, de son point le plus haut (230 ou 231) à son point le plus bas (16 mètres - intersection Mansfield et Saint-Antoine).

Quel est votre avis? C’est curieux quand même.


Dans le même sujet, le 1250 et sa pointe atteindrait une altitude 267 mètres, soit 235 mètres au dessus de l’avenue des Canadiens. C’est un 5m de plus le chiffre du CTBUH.