Hauteur des édifices à Montréal - Discussion générale

Puisqu’on en parle une fois de plus et que la hauteur des bâtiments peut jouer un rôle positif contre l’étalement urbain. On se doit cependant de mettre les choses en perspective, car la hauteur pour la hauteur n’est certainement pas la panacée qui règle tous les problèmes.

En effet construire en hauteur tout azimut est loin d’être idéal pour une ville qui doit répondre aux besoins personnels des différentes clientèles résidentielles. Effectivement ce n’est pas tout le monde qui souhaite vivre dans des tours élevées dans un quartier écrasé par des immeubles oppressants, où la lumière naturelle atteint rarement le sol et qui souffre de vents quasi permanents.

On n’a qu’à prendre exemple du secteur du Centre Bell où la densité est maximum à l’instar du centre-ville torontois. Bien beau à voir de loin ces noyaux d’édifices, mais pas très convivial de circuler au pied de ces forêts de grattes-ciel plutôt anonymes, qui nuisent systématiquement à l’animation de la rue et au sentiment de bien-être général dans l’espace urbain immédiat.

À remarquer que je ne suis pas contre ces grandes densités basée sur la hauteur, puisque des gens y trouvent leur avantage. Mais je ne souhaite certainement pas qu’elles se multiplient sans nécessité et sans égard à la volonté des populations concernées.

D’ailleurs les limites de hauteurs sont dans l’ADN de Montréal depuis au moins plus d’un siècle sinon davantage. Donc rien de nouveau sous le soleil car cela fait partie de la culture de la ville et plonge profondément dans son Histoire. Par ailleurs la limite de 200m fait consensus pour la majorité et vise en premier lieux à donner préséance au Mont-Royal dans la ligne d’horizon de la métropole.

Donc oui à une densification intelligente et durable qui s’inspire bien plus de l’horizontalité et de l’esthétisme des villes européennes, que de la verticalité primaire à la nord-américaine.

En résumé j’approuve une hausse des hauteurs moyennes par quartier parmi les moyens de densification, notamment sur les grandes artères, dans le voisinage des axes de transports principaux et sur les sites stratégiques qui font consensus avec une majorité de citoyens et des autorités concernées.

D’ailleurs sur le plan urbanistique la concentration extrême doit être l’exception plutôt que la règle. Voici des documents pertinents sur le sujet: https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/17935/Belanger_Mathieu_2006_memoire.pdf

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C’est intense cette histoire! Plus ou moins 16 pouces!

Est-ce que la différence sera perceptible par le voisinage? La déconstruction et la reconstruction va être bien plus dérangeante…

Un avis de dérogation mineur ferait l’affaire. Quel bande de fou zélé dans cette ville!

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Honnêtement, je crois que la fraude sur les documents est plus incriminante que la hauteur!

On voit cela de temps en temps à Montréal, pour régulariser des travaux, parfois des années plus tard. Ça me semble traité comme les autres demandes de dérogation, construites ou non (ce qui fait du sens, une dérogation inacceptable ne devient pas plus “correct” parce qu’elle a été fait dans l’illégalité). On en a un exemple récent ici:

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Je suis pas certains de comprendre. Les acheteurs serait accusé d’avoir modifié un documents ? Les propriétaire précédents qui ont fait la construction ont modifié le document ?

La ville n’a pas inspecté la construction à l’époque ? Ne serait t’elle pas un peu en défaut aussi ?

Je trouve que c’est beaucoup d’énergie pour un problème pas si dramatique.

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Je pense que c’est plutôt le fait que le bâtiment n’est pas conforme au règlement municipal, ce qui entraine des conséquences légales, surtout dans le cas d’une transaction future, avoir une situation non-conforme lors d’une transaction peut vraiment devenir problématique.

Il faudrait déjà voir si la ville possède des règlements discrétionnaires, il est possible qu’il soit impossible d’y faire une demande de dérogation mineure.

Mais surtout, la dérogation mineure ne devrait pas être une manière de contourner le zonage. Les dérogations mineures sont données lorsqu’il serait impossible, trop coûteux de faire autrement. Probablement que si les propriétaires avaient essayé de travailler avec la ville pour leur faire valoir leur besoin, ils auraient pu obtenir une dérogation mineure, mais ils ont à la place été de mauvaise foi en fraudant des plans (ce qui est un critère dans l’analyse de la demande de dérogation par le CCU).

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Si la hauteur est permise dans le plan d’urbanisme, la Ville peut très bien octoyer une dérogation par projet particulier (PPCMOI) de façon rétroactive pour rendre un immeuble conforme. Je vois quelques dossiers comme cela à l’arrondissement.

Il y a peut-être aussi moyen de passer par une dérogation mineure qui est un processus moins lourd que le PPCMOI. Je ne me souviens pas si la hauteur en fait partie.

Le tout est encadré par les lois et réglements du Québec.
Les fonctionnaires municipaux devraient être en mesure d’accompagner les citoyens pour trouver la bonne démarche pour régulariser le dossier.

https://www.mamh.gouv.qc.ca/amenagement-du-territoire/guide-la-prise-de-decision-en-urbanisme/reglementation/reglement-sur-les-derogations-mineures/

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Je vois mal un particulier faire toutes les démarches pour fournir le nécéssaire pour un PPCMOI pour un projet si petit. De toute façon, après vérification, il n’est pas possible de faire des demandes de PPCMOI à Baie d’Urfée, pour le moment, ce n’est pas implanté.

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Je croyais que toutes les municipalités devaient avoir les processus établis puisqu’il s’agit d’un règlement provincial

Tous les règlements discrétionnaires sont facultatifs, puisque ça peut être compliquer à implanter dans de plus petites municipalités. (Il me semble, il se peut que je me trompe)

Si une municipalité souhaite utiliser un règlement discrétionnaire, elle doit constituer un CCU, ce qui peut être difficile à faire dans de petites municipalités. De plus, ce ne sont pas toutes les municipalités qui sentent le besoin, par exemple, d’avoir de PIIA (en milieu rural, par exemple).

Ici à Sainte-Catherine, la ville vient tout juste d’instaurer les PPCMOI, bien qu’il s’agisse d’une ville de 17 000 habitants. Elle ne ressentait tout simplement pas le besoin d’y avoir recours jusqu’à présent en raison de la quantité limité des projets et de leur faible ampleur (jusqu’à tout récemment). Je ne suis même pas sur si on a un règlement sur les usages conditionnels.

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Pourtant c’est là où il y a blocage, le consensus, ou l’insaisissable “acceptabilité sociale”. L’hyperdensfication dans certains secteurs est une conséquence de l’importance démesurée donnée aux voix hyperlocales face à des enjeux qui dépasse les préférence des résidents d’un quartier ou d’une municipalité. Il y a une masse critique de citoyens, d’acteurs politiques et de la société civile, qui s’oppose à ce qui permettrait une densification plus “horizontale” ou “diffuse”. Ce genre de changement ce fait à l’échelle suprarégionale.

Madrid en hauteur vraiment???

A part les 4 hautes tours sur le paseo de la Castellana. C’est pas fort sur la hauteur.

La plus haute tour de madrid est la torre de cristal a 249 metres.

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Je rajouterais qu’à Paris, à part l’horrible Tour Montparnasse, il n’y a pas vraiment d’édifices modernes d’une telle hauteur. Les tours en hauteur sont toutes concentrées dans le quartier de la Défense qui n’est plus dans Paris mais se trouve en périphérie ouest de Paris à Courbevoie. Le quartier de la Défense est à mon avis une réussite et le centre de Paris reste pour le moment protégé de telles constructions en hauteur.

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Pourquoi est-ce que les tours doivent être au centre-ville? A Paris, Londres, Frankfurt, Madrid les tours sont dehors du centre historique, et a Paris/Madrid ils sont encore plus loin. A Toronto les tours les plus impressionnants se sont les tours de condo le long du 401 qui crée un genre de canyon 30km de long, loin dans la banlieue. Si, par exemple, le 10 entre le fleuve et la 30 été un canyon de gratte-ciels, l’entre de ville serait incroyable. Même chose pour la 40 entre peut être royalmount et Anjou, se sont des corridors a densifier.

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Tous les endroits du Grand Montréal que vous avez mentionné ont des tours… Regardez Solar, regardez Anjou… Ça se densifie partout dans la région métropolitaine.

Pour ce qui est des entrées de ville… La vue depuis le pont Samuel-de-Champlain est assez incroyable déjà :smiley:

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Ils on des tours oui, mais, si tu compare à North York, Don Mills, Scarborough Town Centre, Sherway Gardens ou Mississauga, les tours de la banlieue montréalais sont vraiment des “small fish”. Solar est bon, la vue depuis la 30 sud est vraiment impressionnant, mais c’est un peux comme Toronto il y a 20 ans.
Je suis d’accord que la vue du centre-ville depuis Samuel de Champlain est incroyable. (Personellement je préfère la vue depuis Longueuil sur la 116 ou 132)

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Ca c’est horrible

C’est quoi des tours en hauteur? Du 200M et + ? Car du 15, 20, 30 étages et plus il y en a plein à Paris, même intra-muros; mais pas dans l’hyper centre historique en effet.

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C’est vrai, j’oubliais les édifices du Front de Seine dans le 15è arrondissement pas très loin de la Tour Eiffel. C’est un quartier moins récent et avec des édifices moins hauts que les édifices de la Défense et ils ne sont pas dans un quartier central historique non plus.

Comme on discutait de travaux sans permis ce matin…

Dans le procès verbal du CCU de Ville-Marie disponible aujourd’hui, il y a justement un édifice qui a été rénové sans autorisation et qui tente de faire approuver les travaux:

L’avis est défavorable (disparition de composantes d’origine, matériaux de faibles qualités, utilisation de PVC, planches de bois en façade, altérations significatives et perte des alignements verticaux). Dans ce cas-ci, il y avait donc la possibilité de régulariser la situation avant de passer à des interventions plus drastiques, mais je suis curieux de savoir ce qui va arriver si les changements ne sont pas approuvés.

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Le cas de Toronto et ses banlieues (et Vancouver) est différents de celui de Montréal. Même dans ses banlieues, Montréal reste relativement plus dense (Beaucoup de ces banlieues sont plus vieilles et permettaient la construction de plusieurs unités sur le même terrain, pensez à nos belles boites à deux étages avec un escalier extérieure).

Ce n’est pas vraiment le cas à Toronto où on a des maisons unifamiliales et tout d’un coup BAM des immenses clusters de tours. C’est plus un phénomène de zonage défaillant et de terribles politiques d’habitations que de développement intelligent. Quoique j’aime les tours, si on est pour en avoir en banlieue, Solar Uniquartier est une première étape où des tours plus hautes pourraient se construire dans le futur si la demande le permet.

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