Hauteur des édifices à Montréal - Discussion générale

J’aimerais rappeler aux gens anti-hauteur qui disent que ça changerais rien à la crise du logement, que la hauteur amène plus de densité, plus de logements pour la superficie. Vous pouvez être contre les hauteurs, mais venez pas raconter cette bêtise que la hauteur n’est pas une solution. Ça fait dur comme argument.

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Les gens disent cela dans le contexte d’une tour de, admettons, 250 mètres VS 200 mètres. Dans ce cas, c’est vrai que ça n’a pas d’importance. C’est un produit extrêmement niche, inabordable, aucunement en manque d’offre à cause des limites de hauteurs. Même avec le règlement 20-20-20, je ne crois pas que ce soit réaliste de penser que ce marché pourrait être assez gros pour amener des logements abordables. Ou baisser le prix des logements par une suroffre, à moins de lancer des projets particulièrement non-rentables. Ce n’est pas un argument contre ces hauteurs cependant, ce n’est juste pas un gros argument-clef pour.

En général sur le territoire, oui bien sûr que la hauteur est une composante de la densité! Avec plusieurs autres variables. Je ne crois pas que personne ne remette cela en question, c’est le gros bon sens. Mais bon, la hauteur qu’on peut passer dans un secteur donné est une chose complexe, Des secteurs vont se prêter pas mal mieux à disons 20 étages que d’autres, où la trame urbaine plus dense favorise des constructions plus basses mais plus tricotés serrés, par exemple. Tout est une question d’aller chercher la hauteur maximale partout, grâce à une analyse solide.

Le territoire bâti sous-exploité dans la RMR est tellement immense que des hausses de hauteurs minimes feraient toute une différence, avec une politique de densitication universelle.

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A ce point, il y a exactement 0 personnes qui associent Montréal avec une ville de gratte ciel. C’est just pas un atout de la ville, il y a mille ville dans le monde qui le font mieux, et plus grandiose, même plus en pays développant. :man_shrugging:

Mais pourquoi? Autre que d’avoir le titre de ville avec tour de 300m (pas impressionant). Le empire State building construit en 1930 est de 443m (380m au dernier étage). Il n’y a plus de compétition de hauteur a faire. C’est déjà perdu. Maintenant pour les arguments économique/touristique/urbanistique, c’est difficile a croire que Montréal est limité dans ces catégories par cette règle. C’est pas une limite de 50m, c’est 200…veut dire que 99% des projets dans la ville frôlera jamais ce limite. Ça empêche certainement pas la densification, il y a certainement pas une manque d’espace pour des projets, c’est pas exactement HK ici. Donc…Je n’ai jamais eu l’impression que ce qui manquait à Montréal, ce sont des immeubles plus hauts

Construire en hauteur extrême là où il n’y a pas de contraintes foncières géographiques, c’est un signal que quelque chose ne va pas systématiquement imo. Pourquoi une ville comme Toronto doit recourir à la construction de supertalls entourés quartier de maisons unifamiliales, alors que la crise du logement s’aggrave de façon exponentielle…il y a quelque chose qui ne vas pas. Le présenter comme une solution à ce problème est tout simplement trompeur. Car le vrai problème est la construction de nouveaux logements, facteur qui n’est pas contraint de façon significative par la limite de hauteur de 200m ici à Montréal. Si c’était Hong Kong, d’accord. Si les supertalls à Montréal était un argument d’esthétique, c’est un argument que je trouve plus solide.

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Il y a deux choses.

1- Permettre de construire globalement plus haut dans les quartiers centraux, rehausser certains secteurs du centre-ville, discuter de hauteur dans les aires TOD et augmenter la densité de ces espaces.

2- Permettre la construction de tours de plus de 200m au centre-ville.

Ce sont deux sujets complètements différents.

Le 1er point peut être débattu et argumenté avec beaucoup de contenu, beaucoup de réflexion, et appuyé par des données. Il y a une foule d’enjeux reliés.

Le 2e est un caprice esthétique d’un fanclub des grandes hauteurs qui n’a aucun lien avec les enjeux que vit Montréal, aucun argument autre qu’une sempiternelle et infantilisante objection, voire un trouble d’opposition à la règle de la Montagne, qui elle, a été longuement discutée, réfléchie et appuyée dans l’histoire.

Je pense qu’il faut créer deux discussions. Puisque ce second point vient constamment polluer des discussions autrement pertinentes à avoir sur le premier point.

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Et Montréal n’a pas ces contraintes? Je regarde une carte et tout semble indiquer que nous avons ces contraintes.

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il y a beaucoup de terrains sous-développés dans la ville, en particulier des centres commerciaux et d’anciens terrains industriels qui seraient parfaits pour le développement. Et il y a tout l’étalement qui peut être légèrement upzoned pour du futur infill . Surtout autour des stations de métro comme Radisson/place Versailles. Et il y a bien sûr de vastes régions comme Panama qui sont mûres pour le développement. Il y a beaucoup d’espace jusqu’à 200 m qui peut être rempli avant que ce nombre ne soit un véritable problème économique (pas seulement de préférence).

C’est ce qui me choque à propos de Toronto. la ville est scandaleusement restrictive, au point où ce qui peut être construit doit être construit très haut. Mais les zones environnantes, comme le quartier autour des gratte-ciel de North York CityCenter, sont à faible densité. Mais c’est un choix que la ville a fait. Mais c’est certainement pas dû a une manque d’espace imo

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J’aime bien les profils Est-Ouest et Nord-Sud en tête du fil. Bien que dans le profil Nord Sud, on semble vouloir volontairement créer un vallon entre le CV et le Sud-Ouest. C’est peut-être un concept visuel sur papier qui ne s’est pas matérialisé par la création de Griffintown où les immeubles sont peu attrayants, pourvus d’une trop grande uniformité dans leur façade et d’une variation de hauteur peu intéressante.

A ce titre, je me demande si l’idée du vallon devrait être abandonnée pour créer plutôt une déclinaison graduelle entre le CV et le plateau de GFT muni de sa muraille le long de la rue Ottawa?

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Je suis pour la construction en hauteur, Si Montréal est une grande ville d’Amérique du Nord, l’aspect architectural est celui de New-York, Toronto, Chicago, Houston, Philadelphie. Sinon Montréal sera relégué aux niveaux inférieurs des villes importantes au même niveau que Tampa, Pittsburgh, San Diego

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Le status de Montréal sera certainement pas déterminé par la présence de tours plus haut que 200m. Il y a zéro précédent pour ça internationalement au 21ème siècle. Et entk on parle pas d’une ville sans gratte ciels du tout, 200m c’est quand même un immeuble en hauteur

**Par 21eme siècle je voulais dire que le guerre des gratte-ciel était terminée depuis près d’un siècle. Comme j’avais dit, il n’y a plus d’effet wow de voir une construction de 300m, quand il y a des villes de troisième ordre en Chine qui fait ça x50.

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OusmaneB ne dit pas le contraire mais qu’à un moment donné, les gratte-ciel ont bel et bien étés constitutifs de l’image de Montréal à l’international. Il n’y a qu’à voir le nombre d’affiches promotionnelles des années 60, sans même parler de l’Expo, qui vantent un montréal ‘‘moderne’’ à travers, entre autres, la construction des tours à bureaux. Donc affirmer que celles-ci font partie de l’ADN de la ville n’est pas faux. Est-ce que c’est sa spécificité, absolument pas, on est d’accord mais ça n’est pas ce que sous-tend le message d’OusmaneB.

Pour rejoindre ton propos et mon commentaire précédent, la promotion des gratte-ciel montréalais est caractéristique d’une époque porteuse d’une certaine vision de la modernité. Belle époque de construction autant que de destruction. Si aujourd’hui le gratte-ciel fascine toujours, il constitue difficilement une preuve de ‘‘modernité’’ ou ‘‘d’avenir’’. Mais ça ne veut pas dire qu’il est dénué de symboles, plus ou moins importants à l’échelle du continent.

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Alerte au sophisme

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Le symbolisme a certainement été dilué au cours des dernières deux décennies. il y a près de 100 bâtiments en chine qui mesurent plus de 300m. C’est plus exceptionnel à ce stade d’avoir une ville avec un skyline restreint, comme Washington ou Paris. Tall n’est tout simplement plus une démonstration de force économique. Je suis tout à fait d’accord que c’était le cas jadis, en particulier dans des pays comme la Chine dont le système de gouvernement a pris les supertalls comme une affirmation symbolique de leur succès. Mais, des villes comme Dubaï, qui ont poussé cela à l’extrême, ont tout simplement rendu la compétition sans objet.

Ce que je voulais dire à propos de l’ADN de la ville, c’est que malgré la Place Ville Marie et d’autres gratte-ciel historiques de la ville, nous ne devrions pas avoir l’impression que nous avons un chemin que nous devons suivre. Parce que cet aspect de l’attrait de la ville a été laissé dans le passé, dépassé même par d’autres villes au Canada. On passe a autre choses depuis longtemps

Si nous croyons vraiment que cette ville a quelque chose d’unique à offrir, nous n’avons pas à nous soucier de rivaliser avec Tampa Bay pour le bâtiment le plus haut. De la même manière, Paris n’est pas en concurrence avec Tampa Bay pour le plus haut bâtiment

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Parce qu’on était plus pauvres et que notre situation économique était morose. Ça n’a jamais été un choix! Si Montréal était restée la première puissance du Canada elle ressemblerait très certainement à ce qu’est Toronto aujourd’hui. La preuve dès que l’économie de la ville a commencé à enfin s’améliorer, des dizaines projets de tours sont sortis de terres en peu de temps. Le plan d’urbanisme tel que nous le connaissons date d’une période où quasiment rien ne se construisait.

Si je n’ai aucun ami parce que personne ne s’intéresse à moi et que je décide ensuite que je ne veux pas d’amis est ce que j’ai réellement choisi de ne pas avoir d’amis ?

@Akajou a bien compris mon commentaire. Avant ses déboires économiques, Montréal se vantait comme les autres d’avoir des tours et à construit des projets énormes qui ne passeraient jamais aujourd’hui tellement on est facilement opposés aux « folies de grandeur ». Faire comme si c’était un choix Montréalais de les arrêter n’est pas représentatif de la réalité.

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En comparaison, ici est un bon collection de perspectives du politique d’hauteur des édifices à Vancouver.

TRES BIEN DIT

Okay, si. C’est le mot clé. C’est pa ça l’histoire par contre. Montréal n’est pas une ville aujourd’hui connue pour les gratte ciels, c’est aucunement un atout de la ville, ni quelque-chose qui attirent les touristes. Mon argument n’était pas que Montréal a choisi cette course, c’est que l’histoire c’est dans le passé, pas nécessaire de sentir du gène que notre ville n’a pas continué sur cette chemin. C’est fait accompli. Maintenant, nous avons un choix, on peut essayer de faire du keeping up with the Joneses et encourager des tours de 250m comme si ça va attirer du quoi a notre ville. Ou on peut garder la limite, pas si bas, pour garder la dominance du mont royal. Mais le débat centré sur des choses comme la nécessité de ces tours supertalls, soi du a une precendente dans l’histoire (tous les villes ont connus des périodes de construction de gratte ciels) soi pour attirer les touristes, soi pour quelque effort désespéré de faire compétition avec Tampa Bay ou Pittsburgh…je suis absolument pas d’accord que c’est le cas. Ça va être un choix esthétique au final

:joy:pas besoin de crier

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À part quelques exceptions comme Londres, la grande majorité des villes européennes se concentrent sur un aménagement urbain équilibré sans grandes disparités de hauteur. Un choix qui met l’accent sur une plus grande harmonie du territoire et une relation plus intime avec le niveau du sol, les places publiques, les avenues élégantes et un bâti moyen aux styles variés et fort esthétique.

Paris s’offre elle aussi un quartier en hauteur, mais il est confiné à l’extérieur du Paris intramuros et est très peu visité par les touristes, qui ont bien plus à s’offrir que des tours comme on en voit communément. Rappelons toutefois l’exception de la tour Montparnasse, qui a été une tentative malheureuse des années 70 que la capitale française s’est assuré de ne plus répéter.

C’est l’aspect culturel et historique qui fait courir les foules, les grands musées, les monuments et les lieux emblématiques comme certains parcs et cimetières notamment.

D’ailleurs la grande majorité des grandes villes européennes ont évité le piège de se laisser envahir par la démesure. Elles n’en sont pas moins modernes et intègrent harmonieusement de nouvelles constructions au moyen d’une architecture de grande qualité, sans pour autant dénaturer le caractère urbain authentique d’un voisinage riche de différentes époques.

Ici Montréal conjugue avec succès ses deux personnalités, nord-américaine et européenne, qui en fait un exemple unique en Amérique et qu’il faut absolument protéger. Nos quartiers centraux sont fort originaux et immédiatement identifiables au premier coup d’oeil. La montagne et ses arrondissements périphériques (Westmount, Outremont) sont eux aussi un ensemble remarquable, comme le sont le tandem Vieux-Port Vieux-Montréal dont l’attrait est irrésistible.

D’ailleurs la montagne, le V-M, le V-P et le centre-ville draine l’essentiel de nos visiteurs incluant le Parc Olympique, le Jardin Botanique et les Iles au milieu du St-Laurent. Tous des sites exceptionnels et fortement identitaires. Alors qu’avons-nous besoin d’une tour de 250 ou 300m pour tenter de leurrer davantage de monde quand les gens cherchent avant tout ce qu’il ne verront pas ailleurs.

Quant aux montréalais.es. à part quelques fan de grattes-ciel, personne n’a d’appétit pour la démesure et encore moins si elle risque de défigurer l’équilibre harmonieux d’une ligne d"horizon encore là tout à fait unique.

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Quand on constate l’impact impressionnant des tours Maestria qui se limitent à + ou - 200 mètres (et qui ne sont même pas encore terminées), on réalise jusqu’à quel point cette hauteur suffit pour imposer un gratte-ciel à partir de la rue. 30 ou 50 mètres de plus ne feraient en fin de compte pas une si grande différence, sauf dans le skyline, mais ça on peut vivre sans.

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Je me demandais quelle nouvelle ou nouveau projet avais déclencher tous ces échanges, mais je n’ai rien trouver. Il y a quelques jours, c’était un sujet mort depuis plusieurs mois :laughing:

Suffit de survoler le grand Paris pour voir qu’il y a beaucoup plus de tours que la majorité des villes d’Amérique et que la densité est tellement forte qu’on ne voit pas la cime des arbres. Intra-muros ou extra-muros ça ne veut pas dire grand chose quand une ville est figée à 105km carrés depuis des lustres malgré la croissance folle des banlieues. La Défense c’est Paris.

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