Gestion des matières résiduelles - Discussion générale

Déception au Conseil régional de l’Environnement de l’Estrie

Avant le 1er janvier, les citoyens étaient invités à déposer les barquettes de polystyrène dans les écocentres de Sherbrooke. La Municipalité acheminait ensuite la matière à l’entreprise Soprema pour qu’elle puisse être utilisée. Cette entente ne tient plus depuis l’arrivée d’Éco Entreprises Québec.

“ÉEQ demande à ce que les contenants et les emballages alimentaires en styromousse soient remassés avec les reste des matières recyclables. Ainsi, la Ville doit aussi suivre cette consigne dans ses écocentres. Les matières sont par la suite achminées vers Récup Estrie”, a expliqué le Service des communications de la Ville de Sherbrooke dans une déclaration écrite.

Maintenant, les personnes vont mettre leur styromousse dans le recyclage, qui va se rendre au centre de récupération, pour malheureusement terminer dans la poubelle.
Une citation de Jacinthe Caron, directrice générale du Conseil régional de l’Environnement de l’Estrie

Toujours selon Mme Caron, l’ancienne formule avait aussi l’avantage d’être un “circuit court qui permet d’éviter de longues distances de transport” pour recycler la matière.

Un article dans La Presse comparant les contenants de lait au niveau des gaz à effets de serre

Le meilleur reste le sac de plastique

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Un message a été fusionné à un sujet existant : Montreal Est CD Processing - ? étages

Le bras de fer entre la municipalité et Québec s’étire depuis plusieurs mois. En juin dernier, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, faisait parvenir une lettre à la mairesse dans laquelle il invitait Blainville à négocier la vente du terrain : « À défaut d’une entente avec Stablex, je n’exclus pas de devoir utiliser d’autres moyens à ma disposition. »

1. Lisez « Une loi spéciale pour forcer Blainville à vendre un terrain à Stablex »

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Tout simplement incroyable cette histoire. C’était difficile de trouver un pire milieu à détruire. Les tourbières sont devenus très rares dans la région de Montréal et celle là particulièrement est d’une très grande richesse. Le complexe humide duquel elle fait part a un important rôle à l’échelle régionale et c’est probablement le plus important complexe humide de toute la région de Montréal, ou alors l’un des plus importants, avec celui de Oka et de La Prairie.

J’essayais de trouver un comparatif sur l’ile de Montréal, mais je n’en trouve même pas. Il n’y a pas sur l’ile un milieu aussi important et pourtant, contrairement à ce qu’on pourrait penser, on a des milieux très riches. Même le mont Royal abritent des plantes très rares !

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Résumé

Groupe Désourdy lance un premier centre de tri unique au Québec

Par Jean-François Guillet, La Voix de l’Est

7 mars 2025 à 13h35|

Mis à jour le7 mars 2025 à 16h31

Louis Désourdy et son équipe mettent la touche finale au chantier du gigantesque centre de tri établi à Bromont. (Stéphane Champagne/La Voix de l’Est)

Louis Désourdy est fébrile. Avec raison, car le grand patron de Groupe Désourdy boucle quatre ans de travail acharné avec le lancement officiel des opérations d’un centre de tri unique, à Bromont en Estrie, qu’il souhaite implanter dans toutes les régions du Québec.


«C’est incroyable tout ce qu’on a accompli. On est vraiment fiers. Je ne suis pas du genre à me vanter, mais notre concept est révolutionnaire. Et je veux que ça fasse des petits partout», confie le dynamique homme d’affaires en arpentant le vaste centre de 52 000 pieds carrés, nommé Écotri Désourdy, où l’on prévoit détourner annuellement de l’enfouissement 40 000 tonnes de résidus de construction, rénovation et démolition (CRD).

Un des aspects qui rend le projet unique tient au fait que toutes les matières qui transitent par le centre de tri sont à l’intérieur. «Il n’y a pas d’odeurs, pas de contamination et très peu de bruit. Et ça rend nos opérations encore plus efficaces», résume Louis Désourdy.



On s’apprête à lancer les opérations d’Écotri Désourdy. (Stéphane Champagne, La Voix de l’Est)

«Ça n’a pas d’allure ce qu’on retrouve dans les sites d’enfouissement», dit-il pour justifier sa démarche.

Le PDG croit vraiment que «chaque geste peut faire une différence» pour réduire l’empreinte environnementale de son entreprise.

En ce sens, il a notamment ajouté dans sa flotte de machinerie des équipements lourds à motorisation électrique.

En ce qui concerne le budget du projet de centre de tri, estimé initialement à 7,5 millions de dollars, il a plus que doublé, s’élevant à près de 17,5 millions.

Louis Désourdy lors de l’inauguration officielle, vendredi après-midi (Catherine Trudeau/La Voix de l’Est)

Recyc-Québec contribue à la hauteur de 1,5 million. Le reste du financement manquant, soit 11,8 millions, provient à parts égales d’Investissement Québec et de Desjardins, a-t-on appris vendredi, lors du lancement officiel.

«C’est capital ce que tu fais Louis pour le recyclage de ces matières et pour l’environnement», a souligné à cette occasion Isabelle Charest, députée de Brome-Missisquoi et ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air.



À la source

Avant de se lancer dans le projet de centre de tri à grand déploiement, dévoilé par La Voix de l’Est il y a presque quatre ans jour pour jour, Louis Désourdy a décidé de travailler en amont.

Un des gros problèmes des rebuts CRD est leur contamination, car ils se retrouvent dans un même conteneur sur les chantiers, souligne-t-il.

Le visionnaire homme d’affaires a eu l’idée d’amorcer le tri à la source, en fournissant des bacs métalliques spécifiques conçus par l’entreprise Durabac.


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Un projet pilote a donc eu lieu en Estrie, au cours duquel on a recueilli des données de juin 2022 à janvier 2023. Et on a obtenu de probants résultats.



Au total, 14 entreprises ont participé à l’initiative, déployée sur 29 chantiers, soit 24 résidentiels, deux commerciaux et trois industriels. Au cours de cette période, près de 75 % des résidus CRD, soit environ 387 tonnes, ont été revalorisés ou détournés de l’enfouissement.

Parmi les matières récupérées, notons le plastique, différents types de bois, le carton et le papier, les métaux, le gypse puis les agrégats.

«Quand les conteneurs arrivent au centre de tri, l’efficacité est maximale et les matériaux qu’on récupère sont de grande qualité. On a des débouchés pour presque tout. On envoie une très petite quantité de [résidus] vers les sites d’enfouissement», mentionne-t-il.

On estime que les équipements à la fine pointe de la ligne de triage permettront de traiter 25 tonnes de matières par heure. (Stéphane Champagne/La Voix de l’Est)

Une signalisation innovante dotée d’un code QR et présente sur les bacs aide les travailleurs à bien trier les matières.

Recyc-Québec élargira cette innovation de Désourdy à l’échelle de la province, a précisé vendredi Emmanuelle Géhin, présidente-directrice générale de l’organisme référence en gestion des matières résiduelles.

On estime que les 18 employés de la ligne de triage, sur un total de 22 dans l’ensemble du centre, pourront traiter 25 tonnes de matière par heure. On estime que près de 85 % des résidus CRD auront une seconde vie.

À titre d’exemple, à sa sortie de la ligne de triage, le bois est en grande partie broyé dans une immense déchiqueteuse sur place. La matière est ensuite réacheminée vers des entreprises qui la revalorisent.

Espace de réemploi

On parle beaucoup des chaînes d’économie circulaire depuis quelques années. Il s’agit d’un «système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service», peut-on lire sur le site de Recyc-Québec.



Louis Désourdy croit tellement à ce concept qu’il l’a intégré dans toutes les sphères du projet de centre de tri. En ce sens, un espace entièrement dédié au réemploi de matériaux y a été aménagé.

«Dès que les conteneurs arrivent, on sépare les matériaux qui peuvent être réutilisés des autres qui s’en vont vers la ligne de triage», explique Louis Désourdy.

On voit ici une partie de l’espace de réemploi au sein du centre de tri. (Stéphane Champagne/La Voix de l’Est)

On parle ici de planches de bois, de tuyaux de plastique, de portes. Bref, tout ce qui peut avoir une seconde vie. Cette portion du centre de tri sera ouverte au public, qui pourra venir s’y approvisionner à moindre coût.

Les citoyens qui voudraient venir porter des matériaux réutilisables doivent d’abord contacter le centre de tri, spécifie Louis Désourdy.

Autre valeur ajoutée au projet, le centre de tri embauchera une partie de ses effectifs via l’organisme d’inclusion sociale Pleins Rayons. Ceux-ci s’occuperont notamment de préparer les matériaux pour la revente.

Le modèle de centre de tri est si prometteur que Louis Désourdy dit être en pourparlers pour l’implanter, sous forme de franchises, dans deux autres régions au Québec. «Et c’est juste le début, dit-il. Il y a beaucoup d’intérêt pour notre concept.»

Avec Jérôme Savary

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Caricature de Chloé dans Le Devoir

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Tout le monde derrière la mairesse de Blainville dans le dossier de Stablex

Le Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPERL) demande au premier ministre François Legault de rencontrer la mairesse de Blainville, Liza Poulin, opposée à l’expansion du site d’enfouissement de déchets dangereux de l’entreprise américaine Stablex dans un milieu à haute valeur écologique sur le territoire de sa municipalité.

Le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi 93 pour placer ce terrain sous l’autorité du ministre des Ressources naturelles et de la Faune, qui pourrait en disposer.

Le CPERL y voit « un geste bafouant l’autonomie municipale en offrant un milieu humide pour l’expansion du site d’enfouissement de déchets dangereux ».

Un rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) de 2023 a recommandé de ne pas autoriser l’expansion du site d’enfouissement en évoquant des répercussions néfastes sur les milieux naturels environnants, rappelle le CPERL.

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Québec annule sa « rencontre d’urgence » prévue lundi avec la mairesse de Blainville pour discuter du projet d’agrandissement des installations d’enfouissement de résidus dangereux de l’entreprise Stablex, dénonçant un « changement de cap quant aux sujets qu’elle voulait aborder ».

Dans une lettre envoyée à la mairesse Liza Poulin et obtenue par Radio-Canada, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, l’invite à prendre part aux « consultations particulières du projet de loi avec tous les autres groupes ».

Mme Poulin a demandé lundi au premier ministre François Legault une rencontre d’urgence, après que son gouvernement ait déposé un projet de loi spécial forçant Blainville à vendre un terrain situé dans sa grande tourbière, un écosystème à haute valeur écologique.

Québec souhaite ainsi permettre à Stablex d’ouvrir une nouvelle cellule d’enfouissement de résidus dangereux inorganiques industriels qui lui permettra d’entreposer des matières jusqu’en 2067, ce qui va à l’encontre des recommandations du BAPE.