Gestion des matières résiduelles - Discussion générale

Le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) s’inquiète du risque d’incendie au centre de tri dont Québec vient de révoquer le permis. Les pompiers assurent avoir préparé un plan d’intervention au cas où un brasier surviendrait dans ce secteur situé près des raffineries.

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Centre de tri délinquant Le SIM « préoccupé par les risques » d’incendie

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le centre de Service 3R Valorisation

Le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) s’inquiète du risque d’incendie au centre de tri dont Québec vient de révoquer le permis. Les pompiers assurent avoir préparé un plan d’intervention au cas où un brasier surviendrait dans ce secteur situé près des raffineries.

Publié à 1h37 Mis à jour à 6h00

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

« Nous sommes préoccupés par les risques associés à la situation actuelle », convient le chef de la division des communications au SIM, Guy Lapointe.

Plus tôt vendredi, La Presse avait rapporté que le ministère de l’Environnement a révoqué l’autorisation qui a permis à Service 3R Valorisation d’exploiter pendant des années un centre de tri, à Montréal-Est. Québec a ainsi interdit officiellement à l’entreprise d’exploiter dans la province un centre de tri de débris de construction ou de démolition à cause de manquements environnementaux répétés au fil des ans.

Or, le terrain a toujours des allures de dépotoir. Des montagnes de résidus – dont la hauteur frôle par endroits 10 mètres – couvrent aujourd’hui la totalité de ce site de 10 000 m⁠2, situé à un jet de pierre d’une raffinerie de Suncor.

Sans s’avancer avec précision sur ses actions, que le SIM garde secrètes pour des raisons de sécurité, M. Lapointe affirme qu’en « attendant le retour à la conformité de l’entreposage, des mesures ont été prises pour atténuer les risques, par l’élaboration d’un plan d’intervention visant à contenir un éventuel incendie ».

Ces dernières années, des incendies étaient déjà survenus dans les amas de rebuts du centre de tri et avaient forcé l’intervention des équipes d’Urgence-Environnement. Le 30 août 2020, par exemple, un feu avait pris naissance dans les déchets de construction. Les pompiers avaient alors maîtrisé les flammes, mais l’intervention avait entraîné un écoulement polluant.

À l’Association industrielle de l’Est de Montréal (AIEM), le PDG Dimitri Tsingakis affirme aussi que « la présence de matière combustible représente un risque additionnel pour les entreprises voisines ».

« Nous avons déjà fait part de cette préoccupation aux autorités », soutient-il, en assurant que tous les membres de l’association « ont un plan de mesures d’urgence afin de pouvoir réagir aux situations potentielles qui pourraient survenir sur leur site respectif ».

Au ministère de la Sécurité publique, on note que « la gestion du risque incendie appartient en premier lieu à l’entreprise », celle-ci devant « s’assurer de respecter les normes en vigueur associées au risque incendie ». « Les risques d’incendie majeurs sont connus des autorités et des mesures sont mises en place pour les prévenir ou en réduire les conséquences », assure toutefois le gouvernement.

Des mesures simples

Selon la spécialiste des questions de responsabilité environnementale et des affaires municipales à l’UQAM Danielle Pilette, plusieurs mesures simples existent pour protéger les secteurs industriels d’incendies. Et il faut les multiplier autant que possible.

« J’espère que c’est déjà dans leur plan de contingence, mais les risques, on peut les atténuer en exigeant des mesures séparatrices pour l’entreposage extérieur. Ça peut être par exemple la construction d’un fossé ou l’arrosage des débris avec certains produits qui les rendent ignifuges », explique-t-elle.

À ses yeux, encore trop d’entreprises et même de municipalités ne prennent pas leurs responsabilités en cette matière au Québec. « Le réflexe sécurité n’est pas encore acquis partout, ça, c’est clair. On n’est pas suffisamment prudent », estime Mme Pilette.

Elle s’explique notamment la situation par le fait que « le traitement des matières résiduelles vient avec un défi important, c’est-à-dire qu’on n’a pas beaucoup de marché au Québec ». « Disons que ça n’incite pas les entreprises qui traitent ces matières à bien se comporter, puisqu’elles-mêmes, au bout du compte, elles ne sont pas tout à fait certaines d’avoir des débouchés », conclut l’experte.

Avec Ulysse Bergeron, La Presse

Ce qui m’étonne c’est qu’on ait laissé ces déchets s’accumuler avec les années et que le ministère de l’environnement n’ait pas mis cette entreprise sous tutelle et corrigé le problème avant d’arriver à cet extrême aujourd’hui.

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Un million de kilogrammes : c’est le poids d’environ 160 éléphants et celui de la quantité de plastique vierge utilisée en 2023 par Plastiques GPR pour fabriquer des fioles de médicaments qui sont distribuées en pharmacie. Pour accroître leur circularité, l’entreprise a mis sur pied un projet-pilote qu’elle souhaite voir s’étendre à l’échelle du Québec.

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Planète bleue, idées vertes Petite fiole deviendra bac

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Si tous les clients rapportaient leurs contenants de médicaments, on estime qu’environ 1300 kg de plastique pourrait être recyclé annuellement… pour chaque pharmacie à moyen débit !

Un million de kilogrammes : c’est le poids d’environ 160 éléphants et celui de la quantité de plastique vierge utilisée en 2023 par Plastiques GPR pour fabriquer des fioles de médicaments qui sont distribuées en pharmacie. Pour accroître leur circularité, l’entreprise a mis sur pied un projet-pilote qu’elle souhaite voir s’étendre à l’échelle du Québec.

Publié à 1h34 Mis à jour à 6h00

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Valérie Simard
Valérie Simard La Presse

Les fioles de médicaments sont les seuls objets à usage unique que fabrique Plastiques GPR, qui se spécialise dans le moulage par injection. De son usine située à Saint-Félix-de-Valois, dans Lanaudière, sortent des pièces utilisées dans les trains, les réacteurs d’avion et les systèmes d’épuration des eaux, ainsi que des bacs de récupération et plusieurs millions de fioles de médicaments par année.

« Dès le premier jour, on a voulu fabriquer des pièces durables. On ne fait aucun emballage, aucune pièce à usage unique, c’est un filtre à l’entrée chez nous », affirme Gino Belleville, copropriétaire de Plastiques GPR. Mais il y a ces millions de fioles, des contenants en polypropylène robuste, qui ont le potentiel d’être réutilisées, mais qui, dans les faits, le sont rarement. Les pharmaciens évoquent des raisons de logistique, de sécurité et d’hygiène depuis la pandémie de COVID-19.

Consultez notre article sur la réutilisation des fioles de médicaments paru en mai

Ces pots peuvent certes être déposés dans le bac de récupération, mais en raison de leur petite taille, ils peuvent passer entre les mailles du filet au centre de tri, notamment les bouchons lorsqu’ils sont détachés des contenants. Récupérer ce plastique à la source, quand il est propre et non contaminé par d’autres matières, c’est la solution que voit Plastiques GPR.

Il y a quelques années, le fabricant a lancé un projet-pilote de récupération de fioles dans deux pharmacies de Saint-Félix-de-Valois. Interrompue par la pandémie, l’initiative a été relancée en novembre dernier à la pharmacie Maxime Martineau, affiliée à Familiprix, qui y a vu une façon de répondre à la demande de sa clientèle.

Avant la COVID, on réutilisait les fioles pour les médicaments d’un même patient. Maintenant, on doit manipuler le moins possible les choses qui viennent de l’extérieur.

Sarah Sigouin, technicienne en laboratoire et responsable du projet de récupération

Considéré comme une pharmacie à moyen débit, l’établissement sert entre 300 et 500 ordonnances par jour, ce qui représente presque autant de fioles. Depuis le lancement du projet, une quinzaine de fioles sont récoltées en moyenne quotidiennement dans un bac de récupération, fabriqué à partir de plastique recyclé provenant de fioles usagées.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Le projet-pilote de récupération de fioles de Plastiques GPR a été relancé en novembre dernier en collaboration avec la pharmacie Maxime Martineau, affiliée à Familiprix.

Cela représente une collecte de 47 kg de plastique annuellement. Si tous les clients rapportaient leurs contenants, on estime qu’environ 1300 kg de plastique pourrait être recyclé. C’est bien peu en comparaison du million de kilogrammes de plastique vierge utilisé par Plastiques GPR. Mais, pour le fabricant, c’est un premier pas.

Un processus simple, mais non sans défi

Récupérées chaque mois par un de ses employés, les fioles sont transportées à l’usine pour y être transformées. Le procédé est simple et assez peu énergivore, explique Gino Belleville : « C’est purement mécanique. Des broyeurs vont concasser ces pièces en petites granules et après, on vient les transformer de nouveau. »

Ce plastique ne peut être utilisé dans la fabrication de nouvelles fioles, puisque celles-ci doivent provenir d’un matériau certifié. Néanmoins, les débouchés sont nombreux.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Karine Côté et Gino Belleville à l’usine de Plastiques GPR à Saint-Félix-de-Valois

On pourrait faire plein d’autres produits parce que c’est un matériel de très haute qualité, à condition qu’il ne soit pas contaminé avec un morceau de journal, de boîte de pizza, un peu de pepperoni.

Gino Belleville, copropriétaire de Plastiques GPR

Après un peu plus de six mois, le projet est toujours dans sa phase d’expérimentation. Plusieurs défis ont été notés en vue d’un déploiement à plus grande échelle, notamment l’espace restreint en pharmacie pour l’installation d’un bac de récupération, la logistique de transport, le coût du recyclage et l’obligation de confidentialité à laquelle sont tenus les pharmaciens en vertu de la loi 25.

Avant de déposer leurs fioles dans le bac, les clients doivent donc retirer toute étiquette contenant leurs informations personnelles. « On ne veut pas que le nom du patient se retrouve sur le pot qui a été mis dans le bac parce qu’il n’y a pas moyen de certifier que c’est confidentiel, précise Sarah Sigouin. On se retrouve avec 10 à 15 % des pots avec l’étiquette dessus. C’est quand même beaucoup, mais on essaie de conscientiser les gens. »

Conscient de l’effort demandé aux pharmaciens, M. Belleville estime que leur implication est nécessaire. Il a entamé des discussions avec de grandes enseignes pour voir de quelle façon le projet pourrait être déployé à plus grande échelle et comment le transport des fioles pourrait se faire par l’entremise du réseau de distribution existant.

« Ce n’est pas un projet qui est viable présentement, dit-il. On a lancé un galet dans l’eau pour voir ce que ça pouvait faire, mais ça nous prend la participation de plus de pharmacies pour qu’on puisse y arriver. » De même qu’un éventuel partage des coûts entre les différents acteurs et un plus grand intérêt pour le plastique recyclé.

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Dans le Devoir, un Q&R sur les bonnes pratiques de recyclage

et des trucs pour le compostage maison

Quand on voit tout ce qui ne passe pas au recyclage, on se questionne sur nous habitudes de consommation.

J’essaie de plus en plus d’y aller avec le vrac pour les snacks, avec mes propres contenants et sacs. C’est pas pour tout le monde, mais j’essaie de manger plus de popcorn au lieu des chips, dont je suis un grand fan. J’achète les grains en vrac, j’ai une vieille machine qu’on m’a donné, et j’utilise des assaisonnements pour varier le goût. C’est déjà ça…

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Montréal a fait tout ce qu’elle pouvait pour promouvoir le compost et doit espacer le ramassage des poubelles aux deux semaines, malgré les plaintes de résidents mécontents.

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Compost « On a atteint une limite dans la sensibilisation », dit un maire d’arrondissement

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Montréal a fait tout ce qu’elle pouvait pour promouvoir le compost et doit espacer le ramassage des poubelles aux deux semaines, malgré les plaintes de résidents mécontents.

Montréal a fait tout ce qu’elle pouvait pour promouvoir le compost et doit espacer le ramassage des poubelles aux deux semaines, malgré les plaintes de résidents mécontents.

Publié à 12h03

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard Équipe d’enquête, La Presse

C’est l’avis du maire de Mercier–Hochelaga–Maisonneuve, un arrondissement qui met actuellement en place le ramassage des ordures ménagères aux 14 jours plutôt qu’aux 7 jours.

« On est très conscients que l’espacement de la collecte impose un changement d’habitude pour les Montréalais », a affirmé Pierre Lessard-Blais, au conseil municipal de Montréal. « Mais on n’a pas le choix. C’est la position responsable. »

Ces poubelles ne devraient pas être malodorantes ou sales, puisque les résidus de table doivent normalement se retrouver au compost. Et « on a atteint, malheureusement, une limite dans la sensibilisation des Montréalais » en matière de compostage, a continué le maire d’arrondissement.

On sait que seulement un Montréalais sur trois composte, lorsqu’il a accès au compost. Et que plus de la moitié de ce qu’on trouve dans nos déchets, c’est du compost.

Pierre Lessard-Blais, au conseil municipal de Montréal

L’arrondissement offre de l’aide, mais peu de citoyens s’en prévalent.

M. Lessard-Blais siège sous les couleurs de Projet Montréal, mais ne fait pas partie du comité exécutif de Valérie Plante. Il répondait aux critiques de l’opposition quant à la saleté de certaines rues de son arrondissement dans la foulée de l’espacement des collectes.

L’élue locale Alba Zuniga Ramos a décrit « des odeurs insoutenables, une montagne de déchets, une invasion de rats dans les cours de citoyens » en raison de l’accumulation de déchets sur la voie publique depuis le début de l’été, transformant des secteurs en « dépotoirs à ciel ouvert ».

« L’objectif est très louable », a-t-elle ajouté, mais la mise en place de la mesure est « désastreuse ». Sa formation politique demande un retour de la collecte hebdomadaire pour la période estivale.

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« Ici, on rescape les objets. On leur donne une deuxième chance au lieu de les envoyer au recyclage ou directement à l’enfouissement », explique Pierre Bruyère, directeur général de l’écocentre de Saint-Jérôme, le vaisseau amiral des quatre écocentres de la MRC de La Rivière-du-Nord.

En entraînant La Presse à travers les différentes sections, il explique que tout peut être revendu si c’est encore bon. Sur les tablettes, il y a une station pour tester les ampoules. Il y a une demande pour des bouteilles à peine entamées de graisse à moteur ou de lubrifiant à métal. Il y a des peluches parfaites pour les animaux de compagnie, des matelas, des causeuses en tissu, des chaises berçantes.

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Planète bleue, idées vertes La caverne d’Ali-Baba de Saint-Jérôme

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

La boutique de réemploi de l’écocentre de Saint-Jérôme

L’espace ressemble à s’y méprendre à une grande quincaillerie avec son rayon de matériaux de construction, celui pour la cuisine, la déco, le sport et les jouets. Mais, en réalité, il s’agit de la boutique de réemploi de l’écocentre de Saint-Jérôme. Ici, tout est vendu pour quelques dollars. Une véritable caverne d’Ali Baba pour dénicher des trésors de seconde main.

Publié à 1h01 Mis à jour à 6h00

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Sara Champagne
Sara Champagne La Presse

Il est 9 h 30. Le magasin vient à peine d’ouvrir que déjà, les 35 espaces de stationnement sont occupés. Dans la bretelle d’accès menant à la cour du bâtiment, un homme traverse la barrière en voiture pour se débarrasser d’une table et de ses chaises des années 1990.

Tout juste derrière, un surplus de comptoirs de quartz provenant d’un manufacturier est empilé au soleil. Il y a des dalles en béton, des briques, des fenêtres. Un barbecue. Deux chaloupes. Des pelles, des skis, des bâtons de hockey, le filet qui va avec, des articles de jardin. C’est sans fin. Il faut des yeux tout le tour de la tête pour ne rien manquer. Bientôt, il y aura l’encan mensuel des antiquités. La moitié des profits ira à de l’aide alimentaire.

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« Ici, on rescape les objets. On leur donne une deuxième chance au lieu de les envoyer au recyclage ou directement à l’enfouissement », explique Pierre Bruyère, directeur général de l’écocentre de Saint-Jérôme, le vaisseau amiral des quatre écocentres de la MRC de La Rivière-du-Nord.

En entraînant La Presse à travers les différentes sections, il explique que tout peut être revendu si c’est encore bon. Sur les tablettes, il y a une station pour tester les ampoules. Il y a une demande pour des bouteilles à peine entamées de graisse à moteur ou de lubrifiant à métal. Il y a des peluches parfaites pour les animaux de compagnie, des matelas, des causeuses en tissu, des chaises berçantes.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

À l’intérieur de la boutique de réemploi, les allées sont aménagées à la manière d’une quincaillerie.

Le Québec compte près de 400 écocentres chapeautés par les municipalités, dont certains avec kiosque de revente. Mais, du fait de son ampleur, celui de Saint-Jérôme est le plus imposant.

« Normalement, pour des questions d’hygiène, tout ce qui est en tissu ou coussiné va directement à l’enfouissement. Nous, quand un matelas est propre ou qu’il arrive encore dans le sac d’achat, on se dit que c’est au client de décider. Ça coûte environ 25 $ le faire désinfecter. Il y a une demande de la part des organismes communautaires d’aide à l’hébergement », souligne M. Bruyère.

Dans le hangar, le jeune Mathis, issu d’un programme d’aide à l’emploi, trie des cartes de souhaits. Elles seront revendues pour quelques dizaines de cents à l’intérieur. Au total, l’écocentre assure du travail à 22 employés. Il y a aussi les bénévoles, des passionnés comme Ginette, qui s’occupe de la section bouquins. Ils seront relus au lieu d’être transformés en papier de toilette.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Ginette, une bénévole, s’occupe de la section bouquins. Pour quelques cents, le client peut repartir avec une pile de livres.

M. Bruyère raconte que l’écocentre enregistre une croissance de ses ventes depuis que Ginette vient faire son tour. « À 50 cents l’unité, une pile de livres est parfaite pour les vacances au chalet ou sur le bord de la mer. »

Chaque année, 125 000 personnes viennent à l’écocentre de la municipalité de Saint-Jérôme, dont la population est estimée à un peu plus de 80 000, selon le plus récent recensement fédéral.

Environ 25 000 personnes viennent pour jeter, 100 000 fréquentent la boutique de réemploi. Avec une facture moyenne de 11,25 $, l’écocentre estime à 225 000 le nombre annuel d’articles vendus.

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Il est question de 350 tonnes métriques, pour des revenus annuels de 750 000 $, indique l’écocentre dans son rapport annuel. De ce montant, 120 dons qui ont été remis l’an dernier à 23 organismes, pour une valeur de 17 000 $, l’équivalent de 5,7 tonnes métriques.

Au Québec, la filière du réemploi connaît un boom. Daphnée Champagne est conseillère en communication pour la société de récupération RECYC-QUÉBEC. Elle explique qu’en plus de la revente, « 10 % des écocentres font de la réparation de différents articles, principalement de matériel électronique, de vélos, de meubles ou d’électroménagers ». C’est en ligne directe avec la loi sur le droit à la réparation. La société a lancé un programme de 14,3 millions pour financer du réemploi et des ateliers de réparation et de démontage, ajoute-t-elle.

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À Saint-Jérôme, malgré le succès, l’un des obstacles à la croissance est le coût du transport et du traitement des produits dangereux non couverts par la responsabilité élargie des producteurs. La MRC de La Rivière-du-Nord appréhende une hausse de 200 000 $ des frais l’an prochain pour éliminer les produits de piscine, la colle, le ciment à joint, le calfeutrant, le scellant d’asphalte et les aérosols de nettoyage toxiques.

M. Bruyère pointe deux caissons remplis de sièges d’appoint pour enfants. Il y a ceux dont l’année de fabrication est encore valide, et les autres, voués à la transformation ou à l’enfouissement. M. Bruyère estime que ceux qui portent le sceau de sécurité du Canada pourraient être revendus après inspection1. Il croit qu’au même titre que les voitures usagées, il devrait y avoir un processus pour les inspecter et les remettre en circulation.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

L’écocentre estime à 225 000 le nombre annuel d’articles vendus par la boutique de réemploi de l’écocentre de Saint-Jérôme.

1. Voyez les recommandations de la SAAQ sur les sièges d’auto usagés Consultez le site du Programme de financement du réemploi des écocentres au Québec Consultez le site de l’écocentre de Saint-Jérôme

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Le principe de forcer la réduction de déchets arrive dans l’arrondissement MHM, qui sera le premier arrondissement montréalais à tester la collecte des ordures aux deux semaines. Nous verrons si le pari est payant ou si cela accentuera l’accumulation de déchets sur le domaine public. Tout un test. Par contre, je suis surpris que sur les deux pages d’information, il n’est aucunement mention de la réduction des coûts pour l’arrondissement. Certes, le pari écologique est indéniablement là, mais il ne faut quand même pas ignorer que c’est également un fort geste financier, afin de réduire les coûts du côté des instances municipales. Pourquoi ne pas en avoir glissé un mot? Cet argent économisé va sûrement aller à d’autres services, tels les loisirs ou l’aménagement urbain. Il aurait été intéressant de ne pas ignorer cet aspect dans la documentation :slightly_smiling_face:

Pour habiter le secteur en à l’est de Viau, là où c’est en vigueur depuis l’automne passé, c’est vraiment pas si pire. Les premières semaines ont été chaotiques, avec les voisins qui font semblant de pas être informés qui dompent leurs déchets sur le trottoir tout le temps de toute façon.
L’arrondissement est venu faire de la sensibilisation par deux fois par la suite (affiches, tracts). Maintenant c’est tout à fait correct, mis à part ces mêmes citoyens qui sont très moyens.

Côté positif je vois plus de bacs de compost êtres utilisés. Côté négatif le jour de la collecte des déchets, les odeurs peuvent êtres intenses.

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Je suis dans la partie avec le passage encore aux semaines et ça n’empêche pas le même voisin de toujours mettre toute sa scrap sur le bord de rue n’importe quand et n’importe comment. Je ne pense pas que ceux qui respectent aujourd’hui les horaires de collectes vont arrêter de le faire à l’automne, mais on verra bien !

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Luc Ferrandez a donné son avis sur le projet, selon lui, ce n’est pas réalisable dans le cadre bâti plus dense de MHM. Dans les villes où ça s’est fait et qui ne sont pas de type banlieue, il y aurait toujours un dépôt pour assurer que les gens qui ne peuvent attendre la collecte aient un plan b.

Il y aura toujours des récalcitrants, c’est indéniable. Je ne crois pas que cela représente la majorité des gens, donc pointer du doigt le voisin un peu “tata” n’amène selon moi rien de bon et n’est en aucun cas représentatif du problème at large. Le problème ici c’est d’amener tout le monde en même temps à changer drastiquement ses habitudes, dans un cadre bâti dense, comme mentionné par Luc Ferrandez. Le pari semble osé, le risque amène souvent des gains, mais là on parle de salubrité avant tout. Ce n’est pas juste un pari de diminution de déchets, mais de salubrité au sens large du terme. Les ruelles ou balcons remplis de sacs d’ordures en attendant le passage de la collecte, avec les écureuils et ratons laveurs qui vont les éventrer, ce pourrait ne pas être très jojo. Et ce n’est pas tout le monde qui voudra se doter d’une nouvelle poubelle extérieure en plastique pour entreposer ses sacs en attendant. Voyons voir l’état des lieux après quelques mois. J’espère me tromper.

Dans Mercier-Est ça fonctionne aussi très bien. Sauf, pour les multiplex (plus que triplex) et les HLM. Devant ces habitations ces carrément dégeulasse.

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La collecte du composte dans les grands édifices arrive.

Des petits bacs pour toutes les portes, de grands bacs pour l’immeuble et la collecte.

Personnellement, nous faisions déjà du compost (composteur volontaire de quartier), on va pouvoir mettre plus de choses dedans maintenant.

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J’ai croisé l’équipe qui distribuait les bacs pour le comptoir il y a deux semaines dans Griffintown

C’est le dernier des 6 quartiers du Sud-Ouest où la collecte est déployée. Elle devrait commencer le 11 septembre

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L’implémentation dans les édifices de grande taille est déjà en cours depuis un certain temps. Nous avons reçu le nôtre il y a près d’un an.

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Here’s a short documentary on why chip bags are so hard to recycle and some of the emerging solutions.

Dans notre bloc HLM sur Joliette, nous avons un avant-goût de la collecte au deux semaines depuis près de 2 ans à cause de voisins mal-propres…

L’Office de l’habitation à déjà donner des plaintes, mais c’est une famille nombreuse et ils ne peuvent pas les foutrent dehors…

Le concierge ramasse au 2 semaines, mais les voisins recommence de plus belle.

Vu qu’il ne mettent pas leurs sacs sur le bord de la rue, les éboueurs ne les ramasse pas ! Alors, des fois, ça s’accumule…

Ca serait au semaine et ce serait aussi dégueulasse. Il y a une tranche de la population ou il n y a juste rien à faire

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Dès que les sacs sont ramassés, le soir même, ils en remettent d’autres…

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