Gastronomie MontrĂ©al 😋

Ce sont les panettone de Viva, situé à Saint-Léonard

Montrealers headed to “Panettone World Cup”

“If we win, champagne!” cheered Éric Goeury of Montreal’s Viva Panettone whose team qualified for Italy’s “Panettone World Cup.” The competition against other country’s traditional Italian sweet bread is happening in 2024. Pamela Pagano reports.

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Au Téléjournal

Je m’ennuie encore du restaurant SoupeSoup de Caroline Dumas

Encore une année difficile pour les restaurateurs canadiens

L’annĂ©e a encore Ă©tĂ© difficile pour les restaurateurs canadiens. L’inflation fait augmenter les dĂ©penses et les clients se font rares. Le dĂ©but d’annĂ©e sera crucial alors que les restaurateurs ont moins de trois semaines pour rembourser les prĂȘts accordĂ©s par le fĂ©dĂ©ral durant la pandĂ©mie.

Le reportage de François Joly

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Reportage Ă  Global sur les sandwichs italiens qui poussent partout!

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I remember when BOSSA first started, I knew it would become big :slight_smile: thanks for sharing Scarlet

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Fermeture de la Brasserie T!
Le Toqué restera ouvert

La Brasserie T! annonce sa fermeture immédiate, entraßnant 130 mises à pied

Il regarde devant lui, assis derriĂšre un micro.
Le chef Normand Laprise, auteur et propriétaire du célÚbre restaurant Toqué! à Montréal
PHOTO : RADIO-CANADA / ÉTIENNE CÔTÉ-PALUCK

La Presse canadienne
Publié à 17 h 31 HNE

Les cinq adresses de la Brasserie T! ferment, entraĂźnant la mise Ă  pied de 130 personnes. Les copropriĂ©taires, le chef Normand Laprise et Christine Lamarche, en ont fait l’annonce mercredi, Ă©voquant les frais d’exploitation, l’effet nĂ©gatif de l’inflation et le roulement de personnel.

La Brasserie T! comptait plusieurs adresses, dans le quartier montrĂ©alais Mile-End, Ă  Sainte-ThĂ©rĂšse et Ă  Brossard, mais Ă©galement au Comptoir-Épicerie de l’avenue Beaumont Ă  MontrĂ©al et au Burger T! du Time Out Market dans le centre-ville de la mĂ©tropole.

Les actionnaires recherchent dĂ©jĂ  des professionnels dans ce domaine dĂ©sireux d’acquĂ©rir les Ă©tablissements concernĂ©s et d’engager les employĂ©s actuels, peut-on lire dans un communiquĂ©. Les travailleurs ont Ă©tĂ© avisĂ©s de la nouvelle en matinĂ©e mercredi, indique-t-on, et le groupe dit vouloir les aider dans la recherche de postes en restauration.

Le restaurant ToquĂ©!, le vaisseau amiral du groupe menĂ© par Normand Laprise, demeure en fonction et ouvrira le 10 janvier aprĂšs la pause des FĂȘtes.

Selon M. Laprise, chef et cofondateur du groupe, la Brasserie T! fonctionnait bien et son achalandage Ă©tait bon, mais la pandĂ©mie s’est produite au pire moment du dĂ©veloppement du rĂ©seau. Le plan d’expansion lancĂ© en 2019 comprenait une cuisine de production et l’ouverture de cinq restos Brasserie T!, souligne-t-il dans le communiquĂ©, disant prendre la dĂ©cision de fermer Ă  regret et en tout dernier recours.

Les frais d’exploitation de notre cuisine de production, situĂ©e sur Beaumont, Ă©taient trop Ă©levĂ©s pour fournir seulement trois succursales. Donc, nos opĂ©rations Ă©taient dĂ©ficitaires. Sans pandĂ©mie, le dĂ©veloppement serait dĂ©jĂ  terminĂ©, soutient-il.

Concernant l’inflation, il cite l’augmentation du coĂ»t des matiĂšres premiĂšres, de la construction et des salaires.

M. Laprise et Mme Lamarche disent vouloir assurer la pérennité de Toqué!, lequel a célébré en 2023 ses 30 ans.

MĂȘme si la situation de la Brasserie T! a fragilisĂ© financiĂšrement le groupe, le duo a espoir de vite en stabiliser l’état au cours des prochains mois, peut-on lire dans le communiquĂ©.

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Il n’y en a pas? J’ai l’impression qu’on parle de la succursale sur Beaumont, disons trùs “Mile-End adjacent”?

Sinon, c’est dommage pour le timing de cette entreprise, j’espùre qu’ils trouveront preneur pour les restaurants.

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Il n’y a que 3 succursales sur le site Web :

  • Beaumont
  • Dix30
  • Saint-ThĂ©rĂšse

Et le Burger T! au Time Out

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Celui sur Beaumont a remplacĂ© le Beau-Mont du mĂȘme groupe pendant la Covid. C’est techniquement Ă  Parc-Extension, car c’est au nord du Mile-Ex, qui lui-mĂȘme est au nord du Mile-End.

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VoilĂ  le genre de reportage que j’aime voir dans les nouvelles. À bien y penser, c’est ce que je recherche lorsque j’ouvre un journal ou un site de mĂ©dias. On y parle de bouffe, de gastronomie, de quartier, de resto, de tradition, de montrĂ©alais, un peu d’histoires, bref, tout ce qui m’intĂ©resse et tout ce qui touche Ă  notre ville.

Entrevue avec le propriétaire du défunt Beaufort dans Urbania. Il a déclaré faillite.

CRI DU CƒUR D’UN EX-RESTAURATEUR

AprÚs dix ans à la barre du Beaufort, son propriétaire rend les armes.

PAR JEAN BOURBEAU
04 JANVIER 2024
4 MIN

La mĂ©lodie des drills m’accueille Ă  mon entrĂ©e dans le local. Il y a tout juste quelques jours, le Beaufort, un bistro Ă©tabli sur la Plaza Saint-Hubert, clĂŽturait son ultime service, marquant ainsi la fin d’une aventure s’étant Ă©talĂ©e sur plus de 10 ans.

Son propriĂ©taire Jean-François Girard m’annonce sans dĂ©tour : « J’fais faillite. Le dire est un mĂ©lange de soulagement et de rĂ©alisation qu’il n’y a tout simplement pas d’autre issue. »

En toile de fond, deux hommes achĂšvent le dĂ©montage de la ventilation, rĂ©cupĂ©rant ce qu’ils avaient installĂ© quelques annĂ©es plus tĂŽt. Avant de partir, l’un d’eux serre la main du propriĂ©taire avec empathie : « Je sais que t’as fait ton possible. La vie ne fait pas de cadeaux. DĂ©courage-toi pas. »

L’annĂ©e 2023 a Ă©tĂ© dĂ©sastreuse pour l’industrie de la restauration Ă  MontrĂ©al. RĂ©cemment, La Presse rapportait que, selon l’Association Restauration QuĂ©bec (ARQ), le nombre de faillites dans le secteur de la restauration au QuĂ©bec a augmentĂ© de 81,2 % entre octobre 2022 et octobre 2023.

JF n’est donc pas le seul, loin de là.

Auparavant situĂ© sur la rue Saint-Zotique, dans un petit local nĂ©gligĂ© par sa propriĂ©taire, le Beaufort dĂ©mĂ©nage en mai 2021 au cƓur de la Plaza Saint-Hubert, s’inscrivant ainsi dans le renouveau de cette cĂ©lĂšbre avenue commerciale. Un emplacement idĂ©al. « This is the place! », lance Jean-François en tapant sur le bar.

Un espace Ă  la mesure de ses ambitions.

Fort d’un investissement de 600 000 $, couvrant autant la plomberie que l’électricitĂ©, les frais de loyer ont toutefois quadruplĂ©. S’ensuivent des augmentations des taxes municipales, des primes d’assurance et des frais d’avocats. La relation dĂ©jĂ  fragile avec le propriĂ©taire s’érode dans une dynamique purement mercantile.

« UN TUEUR DE RÊVES », CONFIE LE RESTAURATEUR QUI JURE CONTRE CE QUI EST DEVENU UN VÉRITABLE FAR WEST DES BAUX COMMERCIAUX.

Il m’explique que mĂȘme si son chiffre d’affaires Ă©tait loin d’ĂȘtre gĂȘnant, les frais d’exploitation, eux, atteignaient des niveaux tels qu’il Ă©tait impossible de s’en sortir.

Le restaurant luttait dĂ©jĂ  depuis un certain temps pour survivre, confrontĂ© en plus aux dĂ©fis des salaires, Ă  la rĂ©tention des employĂ©s, Ă  la diminution du pouvoir d’achat et Ă  la pression d’offrir des menus toujours plus abordables. La nĂ©cessitĂ© incessante de rĂ©duire les coĂ»ts au maximum lui est devenue insoutenable.

« L’INFLATION NOUS CANNIBALISE », LANCE-T-IL AVANT D’AJOUTER : « QUAND ON A RÉALISÉ QU’ON POUVAIT TIRER DAVANTAGE DE PROFITS DES IMMEUBLES, TOUS LES SECTEURS S’Y SONT ENGAGÉS ET TOUT A AUGMENTÉ, POUR AU FINAL, APPAUVRIR LES CITOYENS. »

Un dĂ©sĂ©quilibre insurmontable contraignant Jean-François Ă  faire le deuil de son Ă©tablissement d’une centaine de places, dĂ©sormais les vestiges de l’ambiance qu’il avait lui-mĂȘme imaginĂ©e.

Le propriĂ©taire d’un autre restaurant du quartier nous accoste. « 120 piastres, c’est tout ce que j’ai dans les poches », dit-il, en repartant les bras pleins de ferrailles de cuisine. « Bonne chance », lance-t-il avant de franchir la porte.

Jusqu’au Nouvel An dernier, employant une vingtaine de personnes, Jean-François a toujours honorĂ© les salaires et le loyer, mais n’a pas pu se verser de salaire Ă  lui-mĂȘme pendant toute l’annĂ©e Ă©coulĂ©e. « En ce moment, j’suis Ă  terre », lance-t-il alors que son cellulaire ne cesse de sonner.

Si l’ancien du milieu de la pub compte en profiter pour rĂ©flĂ©chir Ă  son futur, il ne veut dĂ©sormais plus rien savoir de la restauration. PlutĂŽt, il envisage les prochains mois comme une pause bien mĂ©ritĂ©e pour se retrouver.

« J’AI BESOIN DE REPOS. JE SUIS AU BOUT DE MES RESSOURCES MENTALES ET PHYSIQUES. J’AI VÉCU BEAUCOUP D’ISOLEMENT, PARCE QUE TU NE PEUX PLUS PARTAGER TA VIE, C’EST TROP GROS. TU VEUX PAS IMPOSER ÇA À PERSONNE, ALORS TU DEALES AVEC ÇA TOUT SEUL. »

« Les gens me disaient, tu n’as plus la mĂȘme Ă©tincelle. Toute cette pression, au fil du temps, ça finit par t’éteindre », mentionne-t-il.

Jean-François fait Ă©tat d’une morositĂ© ambiante dans la sociĂ©tĂ©.

« L’ÉTAT DU MONDE N’INVITE PLUS À CÉLÉBRER. LES GENS CONSOMMENT BEAUCOUP MOINS QU’AVANT, EN PLUS DE SORTIR MOINS SOUVENT. ILS SEMBLENT DAVANTAGE REPLIÉS DANS L’INTIMITÉ DE LEUR FOYER, TROP ABSORBÉS À ESSAYER DE DIGÉRER NOTRE ÉPOQUE. »

Un constat sombre pour celui qui opĂ©rait un restaurant destinĂ© Ă  faire plaisir au monde. « Je ne sais pas comment les restaurateurs vont faire pour continuer, mais ça ne peut que pĂ©ricliter devant cette logique immobiliĂšre du profit optimal. À long terme, on s’en va oĂč? Qu’est-ce qu’il va rester? » questionne-t-il sans rĂ©ponse, alors que l’horizon 2024 s’annonce plein d’épreuves pour l’industrie.

Un homme compact, au regard sĂ©vĂšre, entre et s’annonce : « Je viens chercher la machine Ă  glace et la machine Ă  cafĂ©. »

Je lui demande s’il se sent dĂ©pouillĂ©.

« Non, c’est plutĂŽt un poids qu’on me retire. »

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Fermeture du café boutique Les Malins aussi

Petite hémorragie en restauration à Montréal


Olivier Zuida, Le Devoir
Les restaurateurs sont aux prises avec des augmentations importantes du prix des aliments et des salaires, conjuguées à une baisse de fréquentation depuis cet été.

Roxane LĂ©ouzon
17 h 50
Économie

AprĂšs les trois restaurants de la Brasserie T !, dirigĂ©s par Normand Laprise, deux autres restaurants montrĂ©alais ont annoncĂ© leur fermeture en moins de 24 heures. Il s’agit du bistro Beaufort, sur la Plaza Saint-Hubert, et du cafĂ©-boutique Les Malins, sur l’avenue Mont-Royal.

Est-ce le dĂ©but d’une hĂ©catombe ? « Ce ne sera pas nĂ©cessairement une hĂ©catombe, mais oui, il va y avoir des fermetures », prĂ©dit Martin VĂ©zina, vice-prĂ©sident aux affaires publiques et gouvernementales pour l’Association Restauration QuĂ©bec (ARQ).

Ces annonces sont le reflet des difficultĂ©s vĂ©cues dans ce secteur Ă©conomique en ce dĂ©but d’annĂ©e. Les restaurateurs sont aux prises avec des augmentations importantes du prix des aliments et des salaires, conjuguĂ©es Ă  une baisse de frĂ©quentation depuis cet Ă©tĂ©. Plusieurs d’entre eux sont encore endettĂ©s en raison de leurs efforts pour survivre Ă  la pandĂ©mie. Selon l’ARQ, ils sont d’ailleurs nombreux Ă  devoir refinancer, auprĂšs de leur institution financiĂšre, le prĂȘt de 40 000 $ obtenu par le biais du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) du gouvernement fĂ©dĂ©ral, dont l’échĂ©ance est le 18 janvier.

« Est-ce que, dans les prochaines annĂ©es, avec le ralentissement Ă©conomique, les restaurants vont avoir un achalandage assez intĂ©ressant pour penser Ă  rembourser ce prĂȘt ? C’est une inquiĂ©tude dans l’industrie », indique M. VĂ©zina. « Avec l’automne un peu moribond et un temps des FĂȘtes qui n’a peut-ĂȘtre pas Ă©tĂ© Ă  leur faveur, certains restaurateurs vont faire le calcul en janvier et prendre une dĂ©cision de fermer, parce que ce n’est pas maintenant qu’ils vont se refaire. C’est une pĂ©riode historiquement peu achalandĂ©e. »

Dans le cas du bistro Beaufort, qui existait depuis une dizaine d’annĂ©es, une hausse significative de loyer s’est ajoutĂ©e Ă  ces dĂ©fis. « Je ne pouvais pas rencontrer mes obligations financiĂšres », s’est dĂ©solĂ© en entrevue le propriĂ©taire, Jean-François Girard, qui fait une faillite d’entreprise et une faillite personnelle.

Il perd ainsi les 600 000 $ qu’il dit avoir investis pour la rĂ©novation de l’ancienne boutique Reitmans oĂč son restaurant a dĂ©mĂ©nagĂ© en 2022. Jusqu’au mois de dĂ©cembre, il a espĂ©rĂ© trouver de nouveaux investisseurs pour rester Ă  flot. « Mais les perspectives ne sont pas trĂšs encourageantes en restauration. Tout le monde est frileux », a indiquĂ© M. Girard, quelques minutes aprĂšs avoir remis les clĂ©s de son local. Il s’attend Ă  ce que plusieurs autres restaurants ferment leurs portes en 2024.

Dans une publication Facebook, les responsables du cafĂ©-boutique Les Malins ont Ă©voquĂ© les grands dĂ©fis actuels du secteur de la restauration, affirmant que « ceux-ci ne [les] ont pas Ă©pargnĂ©s ». « Par contre, l’achalandage a dĂ©montrĂ© que nous rĂ©pondions Ă  un besoin dans le quartier : nous ne perdons pas espoir qu’un-e entrepreneur-e reprenne le flambeau pour continuer Ă  faire vivre ce lieu unique », mentionne la publication. Ce cafĂ© oĂč la lecture et les sandwichs gourmets sont en vedette est gĂ©rĂ© par les Éditions Les Malins ; il fermera le 8 fĂ©vrier.

Les deux fermetures ont été accueillies avec beaucoup de tristesse par des dizaines de clients sur les réseaux sociaux.

Reportage au Téléjournal + article sur le site de Radio-Can
Le loyer du Beaufort a passé de 2000$/mois à 8000$/mois en un an!!

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Une business est une business, que ce soit un restaurant ou autre chose. Il est plus que sain que les restaurants qui ne font pas d’argent ferment. Le marchĂ© actuel a Ă©tĂ© dopĂ© par l’aide gouvernementale pendant la Covid et il est plus que temps que le libre marchĂ© reprenne ses droits. À terme, il y aura un rĂ©Ă©quilibrage qui bĂ©nĂ©ficiera Ă  tous: les consommateurs, les travailleurs du milieu et les restaurateurs eux mĂȘmes.

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Il y a aussi des propriĂ©taires de locaux commerciaux qui ne se gĂȘnent pas pour augmenter les loyers quand la rue/quartier devient populaire

Dans le reportage de Radio-Canada

En 2014, M. Girard est devenu propriĂ©taire du Beaufort Bistro, alors installĂ© rue Saint-Zotique. Le restaurant est ensuite dĂ©mĂ©nagĂ© dans le local actuel, rue Saint-Hubert. Le restaurateur a investi prĂšs de 600 000 $ pour le rĂ©nover. Au deuxiĂšme Ă©tage, il avait pour projet d’ouvrir un bar secret.

Mais la derniĂšre annĂ©e a Ă©tĂ© insoutenable, explique-t-il. Les pertes s’accumulaient d’un mois Ă  l’autre, entraĂźnant des retards de paiement. Sa clientĂšle Ă©tait au rendez-vous, mais les frais fixes n’ont cessĂ© d’augmenter. Son loyer est passĂ© de 2000 $ Ă  8000 $ par mois en une annĂ©e.

C’est 72 000$ de plus par annĂ©e en frais fixes!

C’est l’offre et la demande et gĂ©nĂ©ralement un comportement Ă©conomique normal. La mĂȘme chose arrive sur Wellington Ă  Verdun non?

Les taux hypothĂ©caires ont augmentĂ©s, et les valeurs et taxes fonciĂšres ont augmentĂ©s. Ce n’est pas le propriĂ©taire qui va absorber cela gratuitement, et expliquerait une portion de l’augmentation.

À quelle proportion de l’augmentation totale? Aucune idĂ©e. Est-ce que le propriĂ©taire en profite? Absolument.

C’est comme l’arrivĂ© magique d’une station de MĂ©tro/REM qui s’implĂ©mente Ă  proximitĂ©: de la valeur est crĂ©Ă©, et tous les parties prenantes (municipalitĂ©, propriĂ©taire, commerce) veulent leur part du gĂąteau.

IdĂ©alement l’opĂ©rateur du TeC lourd aussi devrait pouvoir en profiter, comme c’est fait ailleurs. Et aprĂšs on se plaint d’un problĂšme de financement des TeCs


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Pour Ă©viter ce genre de scĂ©nario catastrophique, la solution idĂ©al est d’ĂȘtre propriĂ©taire de l’immeuble. Bien sur, ce n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde de pouvoir acheter un immeuble et y installer son restaurant, malheureusement, mais il faudra trouver une formule pour permettre au plus grand nombre de restaurateurs de possĂ©der leur immeuble et de faire partie d’un consortium de restaurateurs/propriĂ©taires d’immeubles.

Par contre, dans le cas du Beaufort, cela veut dire qu’il n’avait signĂ© que deux annĂ©es de bail ? Si c’est le cas, ce n’est pas une bonne affaire, surtout en investissant $600 000.

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Probablement qu’un regroupement sous forme de coopĂ©rative serait la formule la plus rĂ©aliste pour contrĂŽler les loyers un peu en dehors de la spĂ©culation. Le prix des Ă©difices est trop Ă©levĂ© pour la plupart des gens se lançant en affaire (un tout petit duplex commercial est gĂ©nĂ©ralement 1.5 millions, pour des Ă©difices plus gros ça monte Ă  3, 4, 5 millions sur nos rues commerciales), et je doute qu’un restaurateur aurait vraiment le goĂ»t de s’occuper d’un Ă©difice et de locataires en plus d’un resto!

C’est une consĂ©quence de la spĂ©culation aussi, des groupes immobiliers ont les moyens de pousser les prix vers le haut. Ça prendrait donc une organisation similaire pour payer le mĂȘme prix.

C’est dĂ©finitivement une chose Ă  approfondir Ă  mon avis. On le fait bien pour le rĂ©sidentiel.

Une bonne nouvelle

MaBrasserie rouvrira ses portes en 2024 sous une nouvelle administration


Photo: Adil Boukind, Le Devoir
La nouvelle administration de MaBrasserie dans Rosemont espùre rouvrir l’endroit le 1er mars.

Jean-Louis Bordeleau
10 h 44
Économie

Une nouvelle brasserie ouvrira ses portes en 2024 dans les locaux de MaBrasserie, situĂ© sur la rue Holt, dans Rosemont. Un duo italo-irlandais a rachetĂ© le fonds de commerce de l’institution en faillite et compte relancer l’affaire « en laissant tout pareil ».

« RĂ©-ouverture en 2024 ». L’affiche est apparue en dĂ©but d’annĂ©e sur la devanture de MaBrasserie, bien que la coopĂ©rative brassicole ait dĂ©clarĂ© faillite en novembre dernier.

Un duo de brasseurs, Frank Fanelli et Paul Quinn, a rachetĂ© l’entreprise en liquidation. Les deux hommes d’affaires dĂ©jĂ  versĂ©s dans le houblon et la restauration brassent des biĂšres italiennes depuis quelques annĂ©es sous la banniĂšre Birra Fanelli dans les locaux de l’ancienne microbrasserie du Loup Rouge, Ă  Sorel-Tracy. Ils avaient rachetĂ© en 2019 l’entreprise soreloise, elle aussi en faillite.

Les deux partenaires tenteront de garder l’esprit du lieu, son statut de coopĂ©rative, et de relancer la communautĂ© de brasseurs gravitant autour de l’institution montrĂ©alaise. Pas moins de 7 « brasseurs partenaires » partageaient jadis les locaux de cette ancienne tannerie.

« On va laisser ça tout pareil », assure Frank Fanelli au Devoir. « On va nettoyer le tout, repeinturer un peu. [
] On veut ravoir l’ancien chef. »

Les maĂźtres brasseurs Guillaume LĂ©vesque et Paul Wilson s’occuperont de repartir les brassins qui ont fait la renommĂ©e du lieu.

La nouvelle administration espÚre pouvoir réouvrir leurs portes au mieux le 1er mars.

Les anciens propriĂ©taires de MaBrasserie attribuaient leur faillite Ă  « la hausse du coĂ»t du loyer, qui est passĂ©e du simple au double, l’augmentation des frais fixes, la flambĂ©e des prix des matiĂšres premiĂšres, la conjoncture du marchĂ© et le remplacement nĂ©cessaire de certains Ă©quipements ». Toute l’industrie de la biĂšre traverse prĂ©sentement une pĂ©riode trouble, rapportait d’ailleurs Ă  ce moment Le Devoir. Pas moins de cinq restaurants, cafĂ©s ou brasseries ont annoncĂ© leur fermeture pas plus tard que cette semaine.

Le dĂ©fi s’annonce de taille pour les nouveaux acheteurs puisqu’ils devront composer avec les mĂȘmes hausses de prix que les prĂ©cĂ©dents propriĂ©taires, incluant la mĂȘme hausse du prix du loyer commercial.

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Oui, dĂ©finitivement, une coopĂ©rative Ă  but non lucrative serait l’idĂ©al afin d’acquĂ©rir des immeubles et de les sortir du marchĂ© spĂ©culatif et ainsi permettre Ă  des petits commerçants de pouvoir vivre dignement de leur travail dans avoir Ă  faire redouter les fameuses hausses de loyer incroyable que certains ont pu avoir depuis quelques annĂ©es.

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Restauration « Il faut faire de la magie »

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Pour attirer des clients, le Groupe Restos DIX30 offre en janvier des menus Ă  petits prix.

Les restaurateurs doivent faire preuve de créativité pour offrir des menus abordables à leurs clients

Publié à 0h55 Mis à jour à 5h00

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Nathaëlle Morissette
Nathaëlle Morissette La Presse

Multiplication des promotions, tables d’hĂŽte Ă  prix plus doux et gestion serrĂ©e allant jusqu’à mettre le holĂ  sur une dĂ©coration excessive dans l’assiette. En ce dĂ©but d’annĂ©e dĂ©jĂ  marquĂ© par des fermetures, certains restaurateurs tentent de trouver des moyens pour garder leurs clients
 et leur gagne-pain.

Le menu frappe l’imaginaire : des bouteilles de vin affichĂ©es Ă  22 $, ce qui Ă©quivaut au prix d’un verre sur la carte de plusieurs Ă©tablissements, et une table d’hĂŽte Ă  partir de 25 $, soit le coĂ»t actuel de plusieurs entrĂ©es. En organisant son Ă©vĂšnement Janvier gourmand, le Groupe Restos DIX30 – propriĂ©taire de La Tomate Blanche, L’Aurochs Steakhouse-Salle Ă  manger, L’Aurochs Steakhouse-Espace festif et Le CafĂ© du ThĂ©Ăątre Brasserie Française – a trouvĂ© une façon de remplir ses salles Ă  manger en cette pĂ©riode de l’annĂ©e plutĂŽt creuse oĂč le budget des clients est plus que jamais serrĂ©.

Bien que le Groupe organise cet Ă©vĂšnement depuis 14 ans, il prend cette annĂ©e un sens un peu diffĂ©rent, reconnaĂźt AndrĂ©anne Caron-LabontĂ©, directrice du dĂ©veloppement organisationnel et des projets spĂ©ciaux. Et la hausse du prix des aliments les a forcĂ©s, les membres de son Ă©quipe et elle, Ă  ĂȘtre « imaginatifs ».

Selon elle, la tenue de l’évĂšnement impliquant les quatre restaurants de Brossard Ă©tait plus que nĂ©cessaire, si l’entreprise voulait remplir ses tables et faire travailler ses employĂ©s. « On n’a pas le choix. Si on veut que les gens viennent dans nos restaurants et qu’ils se gĂątent, il faut faire de la magie. »

Rappelons que la nouvelle année a commencé sur une note difficile pour plusieurs restaurateurs qui ont dû mettre fin à leurs activités, comme La Brasserie T !, le Beaufort bistro, Dinette nationale et Don Nopal, notamment.

La baisse de l’achalandage, la hausse du coĂ»t des aliments et l’incapacitĂ© de rembourser d’ici le 18 janvier l’aide d’urgence accordĂ©e par le gouvernement fĂ©dĂ©ral pendant la pandĂ©mie obligent certains restaurateurs Ă  faire des choix difficiles pouvant aller jusqu’à la fermeture dĂ©finitive de leur Ă©tablissement. Peut-on s’attendre Ă  une hĂ©catombe en 2024 ? Difficile de se prononcer pour le moment, estime Martin VĂ©zina, vice-prĂ©sident aux affaires publiques et gouvernementales de l’Association Restauration QuĂ©bec (ARQ). Il reconnaĂźt nĂ©anmoins que plusieurs fermetures sont Ă  prĂ©voir.

Le nombre de faillites en restauration au QuĂ©bec a augmentĂ© de 81,2 % entre octobre 2022 et octobre 2023, pour un total de 337 depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, selon les donnĂ©es fournies par l’ARQ.

Consciente de la fragilitĂ© actuelle de son industrie, Mme Caron-LabontĂ© affirme que la tenue de Janvier gourmand Ă©tait attendue par les clients. « On ne pouvait pas ne pas le faire. Les gens recherchent des petits prix. C’était primordial pour nous de leur offrir ça cette annĂ©e. »

Élaborer un menu trois services Ă  25 $, puis un autre comptant quatre services Ă  45 $ et 55 $ sans lĂ©siner sur le foie gras, le tout accompagnĂ© d’une sĂ©lection de vins Ă  moitiĂ© prix, leur a nĂ©anmoins donnĂ© plus de fil Ă  retordre que d’habitude, confie-t-elle.

« On a dĂ» travailler fort avec notre chef et nos fournisseurs pour trouver les aliments les plus rentables pour nous. On gruge sur notre marge. C’est certain qu’elle est moins grande. »

Plus de promos et moins de décos

D’autres entreprises comme le Groupe St-Hubert et Les enfants terribles ont Ă©galement l’intention de mettre les consommateurs en appĂ©tit avec des promotions. DĂ©jĂ , l’automne dernier, la cĂ©lĂšbre rĂŽtisserie multipliait les offres et remettait au premier plan ses plats composĂ©s de cuisses, de poitrines et de frites, souvent moins onĂ©reux.

« L’enjeu est de faire Ă©voluer le menu pour rĂ©pondre Ă  une clientĂšle plus large sans couper sur la qualitĂ© ou les portions », dĂ©clarait Ă  la fin de dĂ©cembre Richard Scofield, prĂ©sident et chef de la direction de Groupe St-Hubert, dans une entrevue accordĂ©e au magazine en ligne HRImag. « C’est pour ça que j’essaie d’élargir l’offre pour qu’il y ait plus de choix, pour combler les besoins ; par exemple, mettre en Ă©vidence des assiettes moins chĂšres sans tromper le client. Il faut s’assurer que nos assiettes soient bien formulĂ©es, qu’on soit capables d’expliquer ce qu’on offre Ă  nos clients sans perdre nos classiques et notre identitĂ© culinaire. »

Dans les six Ă©tablissements des Enfants terribles, la propriĂ©taire Francine BrĂ»lĂ© a Ă©galement l’intention de faire certaines promotions. « On va offrir des 5 Ă  7, des prix moins Ă©levĂ©s aprĂšs 21 h, on va travailler fort sur nos tables d’hĂŽte du midi pour qu’elles soient plus accessibles. » La grande difficultĂ© avec l’élaboration de ces menus spĂ©ciaux ? « Il n’y en a plus, de petits prix, lance-t-elle sans dĂ©tour. Tout nous coĂ»te plus cher. »

En dĂ©pit de la crise qui secoue la restauration depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie, la femme d’affaires voit plutĂŽt l’avenir d’un bon Ɠil
 Ă  condition d’ĂȘtre un bon gestionnaire, quitte Ă  couper dans les fioritures.

« C’est de la gestion dans le moindre dĂ©tail. Je mange dans mes restaurants et des fois, je prends des photos. À un moment donnĂ©, ils vont mettre un paquet de pousses juste pour faire de la dĂ©coration, illustre-t-elle. Il n’y a pas de place pour ça. On est serrĂ©, serrĂ©. On ne peut pas mettre un gramme de plus. Si je mets dix pousses, mon plat va-t-il ĂȘtre vraiment plus beau que si j’en mets quatre ? » La principale intĂ©ressĂ©e en doute. « Ce sont de petits dĂ©tails. »

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Je me demande si le gouvernement ne pourrait pas aussi participer Ă  une sorte de ‘‘bas prix’’ en janvier en rĂ©duisant la taxe de moitiĂ© pour la restauration, par exemple ?