Faune urbaine

Discussion et actualités sur les oiseaux et autres animaux sauvages de Montréal

Photo : Martin Ouellet-Diotte / ICI Explora

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Article : Des dindons sauvages se promènent en pleine ville

Des dindons sauvages se promènent en pleine ville

Un dindon sauvage voyageant avec un groupe de cinq oiseaux a été aperçu par un citoyen dans une zone industrielle de l’ouest de l’île, près du Technoparc Montréal, le 9 avril dernier. Photo: Clément Bolano, Métro Média

David Beauchamp

18 avril 2023 à 12h48 - Mis à jour 18 avril 2023 à 14h58 5 minutes de lecture

Les dindons sauvages sont de retour à Montréal. Plusieurs résidents ont fait part d’une rencontre avec ce gros oiseau, que ce soit à Dorval, Hochelaga-Maisonneuve ou même dans le centre-ville de la métropole. Alors que le nombre de signalements se multiplie, des questions réémergent: les dindons sauvages sont-ils dangereux? La présence de ces animaux en ville est-elle anormale?

«La pandémie a certainement pu faciliter l’accès à l’île de Montréal parce qu’il y avait moins de présence humaine dans les rues, affirme le biologiste et directeur général du Zoo Ecomuseum, David Rodrigue. Cependant, le dindon sauvage était déjà en pleine expansion depuis une vingtaine d’années, avec notamment l’adoucissement des températures, phénomène qui l’aide à avoir accès aux ressources plus longtemps en plus d’augmenter son rythme de reproduction.»

Un dindon sauvage a été aperçu dans Hochelaga-Maisonneuve sur le perron d’une résidence donnant sur la ruelle entre les avenues Aird et Bennett. Photo: Capture d’écran, Facebook

Pas de danger, mais…

David Rodrigue soutient que le dindon sauvage n’est pas dangereux pour l’être humain et qu’il est même assez inoffensif. Cependant, l’oiseau peut réagir agressivement en situation d’autodéfense, que ce soit lorsqu’un humain tente de la capturer ou lorsqu’un animal de compagnie s’approche trop près de lui. La Ville de Montréal suggère même de faire fuir le dindon avec du bruit ou encore en utilisant un objet, comme un parapluie ou un bâton, pour le tenir à distance et l’apeurer. Cette dernière méthode serait la meilleure manière de gérer une rencontre avec l’oiseau.

«Les seuls réels risques sont lorsque le mâle est en période de reproduction et qu’il va défendre le harem de femelles avec qui il se trouve. À ce moment, si on se rapproche trop de l’oiseau, il peut nous attaquer avec ses griffes et causer de sérieuses blessures. Même chose pour les animaux de compagnie; je déconseille d’approcher un groupe de dindons sauvages si on est avec un chien, par exemple», indique M. Rodrigue.

Mais pour le directeur général, le danger serait plutôt que les humains prennent l’habitude de nourrir les dindons sauvages. Cela les incite à rester dans des zones moins hospitalières, ce qui peut causer des problèmes pour la circulation automobile ou pour les cyclistes.

«Je le répète: la meilleure manière de tuer un animal sauvage, c’est de commencer à le nourrir avec notre nourriture. C’est une espèce qui s’adapte bien, et c’est certain qu’ils vont se regrouper et aller manger dans les poubelles, près des mangeoires et là où les humains les nourrissent. C’est un gros oiseau, et on peut donc dire que plus il y en a, plus il y a des risques de collisions avec des voitures, et aussi avec des cyclistes, qui ont moins de protection.»

Un dindon sur le cabanon

Quant à la présence de dindons en zones densément urbanisées, comme celui repéré lundi dans un stationnement du centre-ville de Montréal et qui a dû être évacué par le SPVM parce qu’il était incontrôlable, cela n’est pas inhabituel. Il n’est pas non plus anormal de voir des dindons perchés sur des endroits en hauteur dans certaines ruelles. Il s’agit d’un moyen d’autodéfense qu’utilise l’animal pour éviter d’être sur le sol pendant la nuit et pour limiter les cas d’attaques par des prédateurs.

Le même dindon repéré cette fois-ci sur un cabanon dans la ruelle entre les avenues Aird et Bennett. Ce dernier est décédé lundi, électrocuté sur les fils électriques après qu’il a tenté de prendre son envol. Photo: Capture d’écran, Facebook

«Les dindons sauvages se cachent en hauteur. Ils se donnent un élan et prennent leur envol pour monter dans les arbres pour se protéger des prédateurs, explique David Rodrigue. C’est une manière pour eux de se défendre, et il est tout à fait plausible que les dindons en zones urbaines montent sur un cabanon ou sur le balcon d’une propriété pour y passer la nuit.»

La faune en expansion à Montréal

En raison de la présence accrue de dindons au Québec, le gouvernement a permis de le chasser à nouveau, fixant une limite annuelle de trois dindons sauvages par citoyen. Mais il n’y a pas que les chasseurs qui bénéficient de l’augmentation de la population de dindons; c’est aussi le cas des coyotes, un prédateur naturel de plus en plus présent à Montréal, notamment dans l’est de la ville.

«Parallèlement à l’expansion de la population de dindons, les coyotes aussi se multiplient à Montréal, précise M. Rodrigue. Le coyote chasse naturellement le dindon sauvage, donc il risque d’y avoir de plus en plus de cas d’agressions entre espèces. Il faut aussi mentionner que le raton laveur va souvent voler les œufs des dindons sauvages dans leurs nids pour les manger.»

D’autres espèces connaissent également un essor démographique dans la métropole. C’est le cas du renard, alors que six renardeaux ont été aperçus au parc Jean-Drapeau le 17 avril dernier. Heureusement pour le dindon sauvage, le renard n’est pas l’un de ses prédateurs naturels. David Rodrigue rappelle qu’il est important de ne pas nourrir les renardeaux non plus parce que leur survie peut en dépendre.

Des dindons sauvages se promènent en pleine ville

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Il y a ce magnifique oiseau aux alentours de Montréal


Le Balbuzard pêcheur.
Photo : NASA

Le territoire d’hivernage du Balbuzard pêcheur se situe le long des côtes du golfe du Mexique, en Floride, dans les Antilles et en Amérique centrale.

Dans la région de Montréal, on peut l’observer le long du Saint-Laurent ainsi que depuis ses branches et affluents, où sa nidification a été confirmée. Ce printemps, un couple nichait sur la structure du pont de chemin de fer reliant le quartier Pointe-aux-Trembles à Repentigny. Dans notre arrondissement, il a souvent été vu le long de la rivière des Prairies.


Entrée de blogue d’ICI Explora sur les animaux sauvages qu’on peut apercevoir à Montréal

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Par CityNews

What are wild turkeys doing in Montreal?

"Just have to coexist,” says Nathalie Jreidini, from Montreal’s Ecomuseum Zoo on the surge of wild turkeys in the city. But why is this feathered animal roaming our streets? There’s a wild story behind it. Pamela Pagano reports.

La saison de reproduction vient de débuter pour les faucons pèlerins devenus des vedettes du Web, du haut de leur nid installé au sommet de la tour du pavillon Roger-Gaudry de l’Université de Montréal. La femelle, nommée « Ève », vient de pondre un premier œuf.

Ce premier œuf pondu dimanche en fin de journée devrait être suivi d’autres pontes au cours des prochains jours, puisqu’on s’attend à une possibilité de quatre œufs, comme l’an dernier (entre le 6 et 13 avril), explique Ève Bélisle, associée de recherche à Polytechnique Montréal.

C’est elle qui a découvert par hasard, en 2007, la présence de faucons pèlerins au sommet de la tour. Elle a donc convaincu l’Université de Montréal d’installer un nichoir (une simple boîte de bois garnie de gravier), qui est maintenant utilisé depuis 2009.

Pour voir les faucons en direct :arrow_heading_down:

Il y a deux autres caméras : https://www.youtube.com/@FauconsUdeM/streams

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Chronique de Maxime Bergeron sur les bernaches et… opossums de Montréal

La Ville de Montréal n’a aucune idée du nombre précis de spécimens sur son territoire. Elle n’a pas l’intention de les abattre, comme ces 131 cerfs de Virginie tués par arme à feu dans l’est de l’île, l’automne dernier.

Pas question, non plus, de stériliser les œufs pour limiter la croissance de la population, comme le font déjà Longueuil, Terrebonne ou Salaberry-de-Valleyfield.

Montréal utilise plutôt des techniques d’« effarouchement », à l’aide de chiens ou d’appareils électroniques, pour tenter de faire fuir les bernaches vers des cieux plus hospitaliers.

Des mesures au succès mitigé.

La clé passera surtout par le réaménagement graduel des parcs situés près des cours d’eau, m’a expliqué M. Bussière. L’idée sera de réduire l’espace consacré au gazon, la nourriture des bernaches, et de végétaliser les berges pour bloquer leurs allers-retours entre terre et mer.

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Un immense aigle survolait le secteur du parc Bonaventure cet après-midi. Il est tout petit sur la photo mais était vraiment large et majestueux.

C’est probablement un faucon émerillon (merlin). Il y a en un que je vois dans le coin depuis plusieurs années… souvent avec un rat ou un écureuil entre les griffes :wink:

Ils sont un peu plus petit que les faucons pélerins

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Ah les bernaches…

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D’après ce qu’on peut constater l’espèce n’est sûrement pas en déclin, avec des petits cela veut dire que ces familles sont à demeure.

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Sans exagérer, j’ai dû facilement voir plus de 100 adultes dans ma promenade du jour. En comptant les petits, ça fait du monde.

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Le problème aussi c’est qu’en zone urbaine on ne peut pas permettre la chasse. Voici un article qui date de 2019 il y a 6 ans et le problème continue à prendre de l’expansion.



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Nouvelle insolite à Laval

Les bernaches du Canada sont dangereuses!

Pas pour rien que les anglos les appellent des « cobra chickens »

Une outarde a sectionné un fil de moyenne tension qui est tombé sur la toiture du spa Le Finlandais, à Rosemère, causant ainsi un incendie des plus inusités dans la matinée du mardi 3 juin.

Les pompiers du Service de sécurité incendie de Laval (SSIL) auront donc tout vu alors qu’ils ont répondu à cet appel en appui à leurs collègues de Blainville, à cette adresse bien connue du boulevard Labelle.

L’incident s’est produit vers 6h57, alors qu’une outarde a foncé dans le filage d’Hydro-Québec, arrivant à le trancher et le faire chuter en partie sur la toiture du spa.

En plus d’ouvriers des travaux publics ayant assisté à la scène, la mésaventure du volatile a été captée par une caméra ne laissant aucun doute sur l’origine de l’incident.