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- à Montréal : le Biodôme
- autre site tout près : le mont Saint-Bruno
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Des secteurs inondés à Montréal | D’abord l’info
Les restes de la tempête tropicale Debby ont commencé à s’abattre sur le Québec et l’Ontario dans la nuit de jeudi à vendredi. À peine quelques heures après le début des précipitations, certains secteurs de Montréal étaient déjà sous l’eau.
Notre journaliste Raphaëlle Drouin a rencontré plusieurs automobilistes qui ont dû composer avec une intersection complètement inondée.
Animateur · « À certaines intersections, ça donne l’impression qu’on est au bord d’un lac. […] »
Journaliste · « Intersection chemin Côte-Vertu et de la rue Beaulac. »
Le conducteur de la camionnette qui pousse un véhicule !
Je ne sais pas ce que la Ville peut faire de plus quand il tombe l’équivalent d’un mois de pluie en moins de 24 heures… et le sous-investissement dans nos infrastructures souterraines dans les 40-50 dernières n’aide pas
Et j’ai entendu plus tôt qu’on a reçu l’équivalent annuel de pluie dans les 3 derniers mois…
Dans Saint-Laurent, il y a des cuvettes un peu partout
Les fortes pluies inondent le sud du Québec et font déborder les égouts
D’immenses quantités d’eau provenant des restes de la tempête tropicale Debby ont déferlé sur le sud du Québec et de l’Ontario aujourd’hui (9 août 2024), causant des refoulements d’égouts et inondant les routes, en plus de contraindre certains organisateurs à annuler leurs événements.
Plusieurs personnes se sont retrouvées prisonnières de leur véhicule dans des voies inondées, et ont dû être remorquées, alors que d’autres tentent de limiter les dégâts de ces précipitations soudaines qui infiltrent leurs sous-sols.
Voici les meilleures images de l’événement météorologique d’aujourd’hui, captées par les internautes.
Le reportage de Jean-Philippe Hughes
Heavy rain floods Montreal homes
“It’s getting worse,” says Haissam Halawi, whose home in Montreal’s Saint-Laurent borough was flooded as heavy rain from the remnants of tropical storm Debby moved into the region. Swidda Rassy reports.
La Ville est impuissante devant les éléments qui se déchainent de plus en plus souvent, tout cela en dépit de tous les travaux urgents pour augmenter les débits des égouts, les parcs éponges etc. Toutes les villes nord-américaines sur le passage de cette dépression tropicale auront d’ailleurs connu les mêmes types de dégâts. Alors bonne chance pour ceux qui essaient de poursuivre Montréal, car ces conditions exceptionnelles sont en train de devenir la norme avec les changements climatiques.
Pendant ce temps les bonnes vieilles habitudes se poursuivent après chaque déluge, puisque les gens ne comprennent pas que nous sommes tous responsables par nos comportements et nos énormes dépenses énergétiques, qui chaque année ajoutent des millions de tonnes de CO2 supplémentaire dans notre bilan carbone.
Pourtant la récurrence des catastrophes devraient nous réveiller, mais l’individualisme aveugle de notre société fait que l’on blâme facilement tous les autres, sans reconnaitre notre propre part de responsabilité dans l’énorme déséquilibre environnemental qui s’installe durablement devant nos yeux.
Le bilan provisoire de 20h montre 158mm de précipitations à Montréal. Le record de tous les temps pour la ville était quelque chose comme 96mm, on l’a complètement fracassé.
Bon ben, ça va coûter plus cher en réparation.
Radio-Canada n’a pas encore les chiffres de 20 h
Mais à 17 h :
Bilan des régions à 17 h
Québec : 19 mm
Montréal : 80-100 mm
Lanaudière : 60-115 mm
Gatineau : 60-90 mm
Trois-Rivières : 40-50 mm
Faits intéressants pour Québec :
- La normale mensuelle de pluie en août est de 104,2 mm.
- Le record de la journée la plus pluvieuse en août remonte au 11 août 1937 alors qu’on avait enregistré 131,1 mm de pluie.
Faits intéressants pour Montréal :
- La normale mensuelle de pluie en août est de 93,6 mm.
- Il s’agit d’un nouveau record de la journée la plus pluvieuse en août.
- L’ancien datait du 31 août 2005 alors qu’on avait enregistré 73,8 mm de pluie.
Je crois que le nord de l’île a reçu pas mal plus d’eau que le sud.
et on est juste à « D » dans les tempêtes tropicales/ouragans
Pas mal uniforme sur l’ile, mais effectivement, l’ouest / nord-ouest a reçu à la toute fin un peu plus de pluie. Pendant tout le reste de la journée, c’était davantage sur la rive-sud que la pluie a été plus importante. Voici les estimations radar, l’échelle est en pouces. La coloration jaune qu’on voit vers Pierrefonds - l’Ile Bizard - Laval, c’est pas loin du 6po de pluie, soit environ 150mm.
Via reddit/montreal (Holiday Inn near Carrefour);
Panne d’environ une heure et demi dans Griffintown qui a aussi affecté le REM !
L’enseigne Farine Five Roses était éteinte
Et les tours de Telus! Je n’avais pas de data!
Capture d’ecran d’un voisin
Sur Radio-Canada.ca (source Environnement Canada) :
2024 est vraiment une année spectaculaire au niveau des événements naturels : éclipse solaire totale, aurores boréales, tornades dans la région de Montréal, journée la plus pluvieuse enregistrée. Manquerait plus qu’un tremblement de terre de magnitude 4 ou 5 dans la région pour compléter le tout.
Il y a actuellement une coupure d’eau potable à Longueuil
Et le REM ne reprendra pas avant demain matin
Tsunami! Tsunami! Tsunami! /jk
Le Québec a connu un épisode de pluie sans précédent vendredi, quand les restes de la tempête Debby se sont abattus sur le sud de la province. Autoroutes fermées, maisons inondées, pannes d’électricité : le déluge a semé le chaos sur son passage.
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Le Québec a connu un épisode de pluie sans précédent vendredi, quand les restes de la tempête Debby se sont abattus sur le sud de la province. Autoroutes fermées, maisons inondées, pannes d’électricité : le déluge a semé le chaos sur son passage.
Mis à jour à 6h04
Le passage des vestiges de la tempête Debby a ébranlé le sud du Québec du matin au soir vendredi. Plus de 480 000 clients étaient privés d’électricité tôt la nuit dernière, selon Hydro-Québec. Ce total était passé à un peu moins de 170 000 vers 5 h 45 samedi matin. À Montréal, dans les Laurentides et en Montérégie, de nombreux foyers ont aussi été victimes d’inondations et de refoulements d’égouts.
Pas moins de 154 mm de pluie sont tombés sur le centre-ville de Montréal, au cours de la journée, une quantité « sans précédent », selon Julien Chartrand, météorologue d’Environnement Canada. Le record de précipitations remontait à 1996, avec 93,5 mm.
Pour la région de Montréal, c’est probablement le pire évènement de pluie qu’on n’a jamais connu.
Julien Chartrand, météorologue d’Environnement Canada
Les précipitations se sont calmées en début d’après-midi, mais ont repris de plus belle en début de soirée, paralysant la circulation sur plusieurs routes un peu partout dans la province. La circulation était « très difficile » sur le réseau routier dans la région métropolitaine de Montréal, a indiqué le ministère des Transports du Québec vers 21 h sur son site web.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
« À l’heure actuelle, nous avons déjà reçu de fortes pluies et quelques dessous de viaducs ont été inondés dans divers arrondissements. Nos équipes sont au travail sur le terrain », confirme la Ville de Montréal.
L’accumulation d’eau a même forcé la fermeture de nombreux tronçons d’autoroutes, notamment la 15, la 20 et la 40. En soirée, le pont Louis-Hippolyte-La Fontaine a aussi été fermé dans les deux directions.
Le Service de sécurité incendie de Montréal s’est dit « débordé », vendredi soir, alors que 90 de ses camions étaient toujours déployés à travers la ville pour intervenir dans les zones inondées.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
D’importantes quantités d’eau se sont accumulées sur plusieurs tronçons de route à Montréal.
« On a tout perdu », s’est exclamé Khalid Farooq vendredi après-midi, alors qu’il constatait les dégâts causés par l’inondation du sous-sol de sa maison, boulevard Henri-Bourassa, à Saint-Laurent. L’eau souillée, qui atteignait deux pieds de haut quelques heures plus tôt, a tout abîmé sur son passage, des meubles à la sécheuse.
Vers midi, le Service de sécurité incendie est venu pomper l’eau qui s’était engouffrée dans le sous-sol de Khalid Farooq et celui de nombreux résidants du boulevard. « Mais l’odeur est encore là, on essaie de nettoyer la saleté comme on peut », a-t-il ajouté.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
Les enfants de Khalid Farooq aident à nettoyer le sous-sol souillé par l’eau d’égout.
Les pluies torrentielles du 10 juillet dernier avaient déjà provoqué une première inondation chez Khalid Farooq, qui appréhendait les précipitations de vendredi. « Au total, on a perdu au moins 50 000 $ de biens : des ordinateurs, des jeux vidéo, des vêtements… et l’assurance n’en couvre qu’une partie », a-t-il lancé.
Debout dans leur garage, Passy*, Georges* et leurs quatre enfants observaient pour leur part, impuissants, l’eau qui inondait leur maison pour la deuxième fois de la journée. « Comment je suis censée vivre avec ça ? », s’est exclamée la mère, exaspérée.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
« Ça nous arrive chaque année d’être inondés quand il y a de grandes pluies », a laissé tomber Georges.
L’égout devant leur garage, apparemment obstrué, échouait à retenir le courant. En une quinzaine de minutes, l’eau est montée à près de trois pieds. « Ça nous arrive chaque année d’être inondés quand il y a de grandes pluies », a laissé tomber Georges.
« On paie des taxes, on paie des impôts, il faut que la Ville fasse quelque chose pour nous aider », a lancé Passy.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
Passy traverse la rue pour déplacer sa voiture, qui risque d’être engouffrée par l’eau.
Selon Mary*, une voisine de Georges et Passy dont la maison a elle aussi été inondée, le réseau d’égouts du boulevard Henri-Bourassa est en cause. La mère de famille a perdu des biens dans l’inondation, dont des jouets pour enfants, de la nourriture et ses photos de mariage. « Ça met un poids sur la santé mentale, ajoute-t-elle. Maintenant, je vais être stressée chaque fois qu’il pleuvra un peu plus que d’habitude. »
De nombreuses régions du Québec ont également été frappées par le déluge : la région de Sainte-Anne-de-Bellevue a reçu 173 mm de pluie, et 130 mm se sont abattus sur L’Assomption, selon Environnement Canada.
Dans les Laurentides, des routes ont été lourdement endommagées par la pluie, dont la route 321 à Nominingue, selon des images publiées sur les réseaux sociaux par des résidants.
La Sûreté du Québec (SQ) n’a rapporté aucune collision majeure sur le réseau routier.
La Société de transport de Montréal (STM) a dit avoir composé avec « quelques retards » sur son réseau d’autobus en raison des accumulations d’eau, dans un courriel envoyé à La Presse. Des déroutages ont été mis en place pour les autobus circulant dans des zones les plus touchées par la pluie.
Des dizaines de vols nationaux et internationaux arrivant ou partant de l’aéroport Montréal-Trudeau ont été annulés ou retardés en raison des précipitations abondantes, selon l’administration aéroportuaire.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
Plusieurs évènements ont également été annulés en raison des pluies torrentielles. Le festival Fierté Montréal a notamment annulé ses activités extérieures, comme la soirée 100 % Drag. Le festival Cigale à Québec a également annulé son spectacle de vendredi soir.
Des averses sont encore à prévoir à Montréal ce samedi, avertit Julien Chartrand, affirmant toutefois que « le système s’est largement affaibli ». Les vestiges de Debby se dirigent maintenant vers l’est du Québec, où elles frapperont cependant moins fort qu’à Montréal, selon le météorologue.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Les restes de Debby devaient atteindre le Nouveau-Brunswick vendredi soir et déverser jusqu’à 40 millimètres de pluie jusqu’à samedi matin.
La tempête a touché terre pour la première fois lundi en Floride, avec la force d’un ouragan de catégorie 1, avant de poursuivre sa route vers le nord.
Au moins sept personnes ont perdu la vie aux États-Unis en lien avec le passage de Debby.
Ces dernières années ont été assez extrêmes. Verglas, orages, vents, pluies… J’ai eu plus de pannes de courant en 2 ans que la décennie précédente (mon UPS fait sa job, et il a travaillé fort cette nuit).
Ça met en relief l’importance de l’adaptation climatique. Le virage aux infrastructures drainantes n’arrive pas trop tôt.
Si on trace une courbe de ces événements extrêmes on constate une croissance qui s’accélère à peu près partout sur la planète et ici au Québec on n’y échappe pas non plus. Autres conséquences dramatiques de ces changements climatiques, les feux de forêts qui se multiplient et qui se rapprochent peu à peu des villes.
Donc l’atmosphère de la Terre est davantage en ébullition à mesure que se réchauffe l’air (et l’eau), et conduit à beaucoup plus de turbulences de façon exponentielle. C’est mathématique.
La ville de Québec a été moins touchée avec ses 81.9 mm de précipitation, cependant il fallait voir l’intensité de certaines averses comme on en voit normalement dans les pays tropicaux. J’imagine alors le scénario à Montréal qui n’est pas du tout préparée à ces extrêmes, en dépit de tous les efforts louables de l’administration actuelle.
Mais PM a besoin de l’argent du provincial et du fédéral pour augmenter la cadence de ces indispensables investissements en infrastructures adaptées. Surtout qu’il semble qu’on n’arrive pas à devancer le phénomène qui s’intensifie dangereusement.
Avec cet appel de réveil brutal des dernières 24h la CAQ n’aura plus le choix que de prendre sérieusement ses responsabilités et mettre les changements climatiques au-dessus de la pile de ses priorités. D’un côté augmenter les budgets des infrastructures publiques souterraines, en détournant ceux des autoroutes et du chimérique troisième lien.
Ensuite légiférer sur de nouvelles politiques carbones: d’abord imposer un important virage en transports collectifs pour limiter le plus possible les déplacements automobiles, puis taxer les véhicules personnels énergivores afin de trouver rapidement des sources de financement (taxes kilométriques, taxes sur véhicules en fonction du poids et de la consommation, payages sur autoroutes, etc).
Finalement réalisons que nous n’avons pas les moyens de perpétuer le statu quo actuel, puisque si nous poursuivons dans cette funeste direction, nous paierons doublement, car ces catastrophes de plus en plus rapprochées nous couterons encore plus chère à réparer, en perte personnelles et collectives.
Gouverner c’est prévoir. À date Legault a refusé d’admettre que les défis environnementaux devenaient une menace incontournable pour toutes les administrations publiques et cela tous niveaux confondus. Comme nous avons déjà beaucoup de retard sur notre bilan carbone, c’est un coup de barre vigoureux qu’il faudra hâter. Puisque notre avenir commun, notre sécurité collective et notre précieuse qualité de vie sont directement menacés sur le terrain comme dans notre porte-feuille.