Espaces piétonniers

Voici les rues piétonnes de Montréal cet été

L’avenue Mont-Royal piétonnière. Photo: Archives, Josie Desmarais/Métro Média

Clément Bolano

29 avril 2023 à 5h00 4 minutes de lecture

Cet été encore, les Montréalais et les visiteurs auront la chance de profiter de plusieurs rues piétonnes aménagées pour la saison estivale. Ces rues uniques se veulent une façon de dynamiser l’économie des artères commerciales, en plus d’offrir des espaces de rencontre et de détente dans un environnement de marche sécuritaire au cœur des quartiers.

Voici de quelles rues il s’agit.

Avenue du Mont-Royal

Du boulevard Saint-Laurent à la rue Fullum. De 20 mai au 4 septembre.

L’Avenue du Mont-Royal est une destination de choix pour le magasinage, la restauration et la culture. Il s’agit aussi de la plus longue rue piétonnière de Montréal. Elle offre une atmosphère détendue et conviviale, avec des boutiques éclectiques et des restaurants gastronomiques.

Rue Wellington

De la 6e avenue à la rue Régina. À partir du 5 juin.

La rue Wellington est l’une des rues les plus animées de Montréal. Située dans l’arrondissement de Verdun, elle est bordée de cafés, de restaurants et de boutiques. La promenade offre d’ailleurs le service Well-O. Deux tuk-tuks seront ainsi disponibles pour s’y déplacer.

Josie Desmarais/Métro

Rue Sainte-Catherine Est

De la rue Saint-Hubert à la rue Papineau. Le début de la piétonnisation sera annoncée le 1er mai.

On parle ici du lieu parfait pour naviguer dans la mer de gratte-ciels du centre-ville montréalais. La rue Sainte-Catherine Est est située dans l’un des quartiers les plus vibrants de Montréal. Centrale, elle offre une variété de boutiques, de restaurants et de bars.

Rue Ontario Est

Du boulevard Pie-IX à la rue Darling. Du 19 juin au 5 septembre.

La rue Ontario Est est une rue historique de Montréal qui a récemment été réaménagée pour les piétons. Elle est bordée de nombreux restaurants et boutiques, ainsi que d’un marché public animé.

Avenue Duluth Est

Du boulevard Saint-Laurent à la rue Saint-Hubert. Du 19 juin au 5 septembre.

Si vous cherchiez l’endroit idéal pour flâner et découvrir des endroits cachés, c’est chose trouvée. La charmante avenue Duluth Est compte une variété de restaurants, de boutiques et de galeries d’art. Théâtre du festival MURAL, on peut d’ailleurs y voir de bien belles fresques.

Rue Saint-Denis

De la rue Sherbrooke au boulevard de Maisonneuve. À partir du 1er juin.

Tout comme la rue Emery, la rue Saint-Denis sera piétonnière pendant l’été. Elle est également connue pour ses nombreuses galeries d’art et ses théâtres. D’ailleurs, elle accueille Montréal Complètement Cirque depuis plusieurs années maintenant.

Rue Sainte-Catherine Ouest

Du boulevard Saint-Laurent à la rue de Bleury. En permanence depuis mai 2020, prolongé jusqu’au moins l’automne 2023.

La rue Sainte-Catherine Ouest est la rue commerçante la plus connue de Montréal. Cette rue piétonne offre une expérience de magasinage unique, avec des boutiques pour tous les goûts et tous les budgets. La rue Clark, de la rue de Montigny au quai de chargement de la Maison du développement durable, sera également fermée à la circulation.

Marché Jean-Talon

De l’avenue Casgrain à l’avenue Henri-Julien. Du 1re juin au 15 octobre.

Impossible de ne pas profiter de l’été pour visiter l’un des marchés publics les plus populaires de Montréal: le marché Jean-Talon. Les rues tout autour du marché du Nord sont piétonnes et offrent une expérience culinaire unique, avec des kiosques proposant des produits frais et locaux.

Des passants se promènent dans le marché Jean-Talon. / Josie Desmarais/Métro

Avenue Bernard

De l’avenue Wiseman à l’avenue Bloomfield. [Du 18 mai au 9 octobre.](http://L’avenue Bernard piétonne plus tôt cet été, mais pas piétonne à l’année)

L’Avenue Bernard est une rue charmante qui offre une variété de boutiques, de restaurants et de cafés. Elle est l’endroit idéal pour flâner et découvrir les petits commerces locaux du quartier d’Outremont. Ce dernier est parsemé d’oeuvres de rue.

Rue de Castelnau Est

De la rue Saint-Denis à l’avenue de Gaspé. Dès le 8 mai.

Voilà une autre belle rue piétonne à découvrir cet été à Montréal. Elle s’étend de la rue Saint-Denis à l’avenue de Gaspé et est située dans le quartier Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension. Elle offre une atmosphère calme et paisible, parfaite pour une petite pause relaxation dans une chaude après-midi d’été.

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Bravo!
https://www.tvanouvelles.ca/2023/05/01/un-premier-feu-de-ralentissement-au-quebec

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Déjà rapetisser la chaussée et mettre un trottoir du côté de l’école ne ferait pas de mal… La meilleure façon de faire ralentir, c’est de modifier l’aménagement.

Mais tant mieux si ceci peut être utilisé à quelques endroits en attendant des travaux, et une fois les travaux faits, déplacer ces feux à d’autres points chauds.

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Selon le journal Métro, ce projet pilote pourrait susciter l’intérêt de la Ville de Montréal.

Un feu de circulation qui oblige les automobilistes à ralentir


Le feu de signalisation éducatif Fred est intelligent, en plus de fonctionner à l’énergie solaire.
Photo: iStock

David Beauchamp
1 mai 2023 à 15h51 - Mis à jour 1 mai 2023 à 16h50 2 minutes de lecture

Un nouveau type de feu de circulation, soit le Feu de ralentissement éducatif Fred, sera installé mardi pour une période de 90 jours sur l’avenue Stravinski, près de l’Académie Marie-Laurier, à Brossard, dans le but d’apaiser la circulation automobile en zone scolaire et périurbaine. Cette initiative s’inscrit dans la volonté de plusieurs municipalités québécoises de réduire la vitesse dans les zones scolaires, notamment depuis le décès tragique de Maria en décembre dernier dans le quartier Centre-Sud, à Montréal.

Le feu de signalisation de l’entreprise Signalisation Kalitec fonctionne par la détection des ondes des voitures qui approchent. Il demeure rouge jusqu’à ce qu’il détecte, à distance, que la limite de vitesse de 30 km/h est respectée en temps réel. En plus de son aspect intelligent lui permettant d’enregistrer des statistiques, son coût est abordable puisqu’il fonctionne à l’énergie solaire et ne nécessite pas d’excavation.

«La venue de ce projet pilote fait partie d’une réflexion plus globale sur la vitesse et la sécurité en territoire urbain. L’intégration de ce genre de technologie dans le paysage brossardois s’avère une avenue intéressante à explorer afin de bonifier la sécurité de nos piétons, petits et grands», précise le conseiller municipal de Brossard et président du comité de mobilité durable, Patrick Langlois.


De gauche à droite: Charles-Emeric Lapointe, président, Signalisation Kalitec; M. Couillaud, adjoint à la direction, Académie Marie-Laurier; Doreen Assaad, mairesse de la Ville de Brossard; Patrick Langlois, conseiller municipal et président du comité de mobilité durable; Monique Bergeron, directrice, Académie Marie-Laurier; Anthony Lapointe, directeur des ventes, Signalisation Kalitec. Photo: Gracieuseté, Signalisation Kalitec

Si les résultats de ce projet sont positifs, la Ville de Brossard pourrait procéder à l’acquisition du Feu de ralentissement éducatif Fred. S’il advenait que ce feu offre un bilan intéressant, il est possible qu’il suscite un intérêt à Montréal à des fins de tests aux abords des écoles.

Il y a une vidéo du projet à Brossard

Fred - Feu de Ralentissement Éducatif

Kalitec présente Fred, le Feu de Ralentissement Éducatif visant à apaiser la circulation aux abords des écoles et aux entrées de secteurs résidentiels.

FredMC affiche le rouge en l’absence de véhicules. Lorsqu’un conducteur est détecté et roule à la bonne vitesse, FredMC passe au vert. En cas d’excès de vitesse, il reste rouge.

FredMC enregistre les données sur la vitesse et le nombre de véhicules. Il est donc possible de mesure son efficacité facilement à travers une application pour téléphone intelligent.

L’emplacement de ce feu n’est clairement pas dans les normes du Tome V! Je crois que c’est pour cette raison que l’entreprise parle d’un feu éducatif (comme les afficheurs de vitesse qu’elle vend)
Le MTQ/MTMD a rappelé aux municipalités que les élus municipaux ne peuvent plus faire installer de signalisation sans la signature des plans par un ingénieur, et les ingénieurs ne dérogent plus du Tome V… Il semble que le MTQ planche sur une version en milieu urbain… l’histoire des gros cônes TRV-7 utilisés en ville comme à la campagne vient des normes du tome V.

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Plusieurs arrondissements montréalais ont baissé les limites vitesse… mais ça roule toujours aussi vite :expressionless:

Nouvelles limites de vitesse dès juin à Laval


Le chef de l’opposition à Laval, qui n’est pas contre la limitation de la vitesse, estime que les efforts devraient plutôt être concentrés sur l’aménagement des rues.
PHOTO : RADIO-CANADA / ROMAIN SCHUÉ

Radio-Canada
Publié à 10 h 07

Les Lavallois devront lever le pied sur l’accélérateur à partir du mois de juin. La limite de vitesse maximale sera réduite de 10 km/h partout à Laval. La Ville en a fait l’annonce la semaine dernière, expliquant sa décision par les « nombreuses préoccupations citoyennes soulevées dans les quartiers ».

Ainsi, sur les rues locales résidentielles, où il y a peu de circulation, on devra rouler à moins de 30 km/h. On peut aller jusqu’à 40 km/h sur les rues collectrices résidentielles, qui ont une vocation de milieu de vie, mais servent également à assurer le transit des résidents d’un quartier entre leur rue locale et les artères.

Quant aux artères, où il y a beaucoup de circulation et où la limite de vitesse est jusqu’à maintenant variable, on pourra y circuler à une vitesse maximale de 50 km/h.

Dans l’ensemble, la mesure est bien accueillie, mais les Lavallois s’interrogent sur les moyens de faire appliquer ces limitations de vitesse.

Nathalie Carrière, une brigadière scolaire de l’école L’Envolée sur le boulevard des Oiseaux où la vitesse est déjà limitée à 30 km/h, constate que la limite de vitesse n’est pas du tout respectée […] même quand nous [ brigadiers scolaires] sommes là.

Mme Carrière reconnaît qu’il y a une présence policière près des écoles, mais pas assez à son avis. Quelques habitants de Laval expriment le même doute quant au respect de cette mesure.

Le chef de l’opposition à l’hôtel de ville de Laval, Claude Larochelle, n’en pense pas moins. Il estime que les efforts devraient être concentrés sur l’aménagement des rues pour faire respecter les limitations de vitesse de façon efficace.

Ici, cela fait 27 ans que la limite de vitesse est à 30 km/h, mais personne ne la respectait. Et vous venez d’en avoir la preuve, dit-il, évoquant un conducteur qui passait en trombe avec son véhicule pendant l’entrevue.

« Pour respecter la limite de vitesse, ça prend des mesures comme les dos d’âne, des saillies de trottoir, des rétrécissements de rues, de la surveillance policière. Mais à Laval, on a trop peu de tout ça. »

— Une citation de Claude Larochelle, chef de l’opposition à l’hôtel de ville de Laval

En 2022, on a eu huit piétons heurtés mortellement sur les 36, soit 22 % à l’échelle du Québec, rappelle M. Larochelle.

Le chef de l’opposition n’est pas contre d’autres limitations de vitesse, mais il met en garde contre un faux sentiment de sécurité.

D’après le reportage de René Saint-Louis

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C’est drôle avoir Boyer plaider pour un métro dans les champs de la pointe extrême est de Laval pour développer ses écoquartiers sans voitures en détruisant des dizaines d’hectares de milieux humides et agricoles, mais n’est même pas capable d’appliquer les plus simples mesures pour piétons dans les quartiers existants.

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C’est la partie qui me choque le plus de leurs plans. J’ai pas de problème que ça passe par des champs si c’est le chemin le plus rapide du point A a B. Mais, caliboire, on peux-tu essayer de ne pas détruire pour rien nos terres agricoles/ terres humides/ nature.

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En fait, j’ai l’impression que ça roule beaucoup moins vite que quand j’ai appris à conduire, fin années 80 / début 90. Autant en ville que sur les autoroutes, je crois que la vitesse moyenne a dû baisser de 10-15km/h. Toutes les mesures et campagnes de sensibilisation finissent par faire effet.

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Rachel and Parc La Fontaine is finally getting pedestrian islands, which will allow people to wait partway across the street:
IMG_4594


This looks like it’s similar to the ones seen in Europe!

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J’aurais pensé que la piste cyclable serait bonifiée (élargie ou mise unidirectionnelle de chaque côté) avant de faire des intervention du genre… :confused: ou du moins faire tout en même temps

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Personnellement, et de façon anecdotique, j’ai aussi remarqué une énorme différence, surtout sur St-Denis, depuis les nouveaux aménagements, et sur St-Hubert. Beaucoup plus agréable comme automobiliste de naviguer dans ces rues avec la nouvelle vitesse réduite. Il faudrait maintenant s’attaquer à la Métropolitaine qui est une vraie piste de course.

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Rosemont–La-Petite-Patrie | Une trentaine de ruelles partiellement fermées cet été


PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
Au total, 32 ruelles de Rosemont–La-Petite-Patrie seront partiellement fermées.

Après avoir réduit la vitesse à 10 km/h dans ses ruelles l’an dernier, l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie fermera partiellement une trentaine d’entre elles à la circulation cet été, pour « offrir un milieu de vie plus sécuritaire » aux résidants.

Publié à 11h39 Mis à jour à 11h39
Henri Ouellette-Vézina
LA PRESSE

« Nous avons tous été choqués par les accidents qui ont eu lieu ces dernières années dans les rues et ruelles de Montréal. Il est urgent d’agir pour éviter que de tels évènements se reproduisent », a martelé jeudi le maire de l’arrondissement, François Limoges, en affirmant que « les ruelles ne devraient pas être utilisées comme des voies de transit, ou encore des raccourcis ».

Au total, 32 ruelles seront partiellement fermées. La plupart d’entre elles sont « en H », autrement dit « elles présentent quatre points d’accès débouchant sur des rues résidentielles », rappelle l’arrondissement.

Ce dernier affirme les avoir sélectionnées « en fonction de la circulation de transit observée, des commentaires émis par la population », voire de la proximité́ d’une école, d’une garderie, d’un centre d’activités ou d’un parc. Une liste comprenant l’ensemble des ruelles concernées a d’ailleurs été publiée sur le site web de la Ville de Montréal jeudi.

Nous souhaitons ainsi que les Rosepatriens puissent profiter des ruelles, y développer des liens entre voisins et en faire des terrains de jeu, en toute sécurité.

François Limoges, maire de l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie

Par « partiellement fermées », l’arrondissement entend surtout que pour chacune de ces ruelles, « deux accès sur quatre seront fermés par des bacs fleuris en béton, rectangulaires ou circulaires », après quoi de la végétation y sera plantée. L’objectif avoué est d’empêcher les voitures « de traverser la ruelle en ligne droite et de l’utiliser comme un raccourci, sans entraver la circulation des piétons ni des cyclistes ».

Autrement dit, les automobilistes pourront continuer d’accéder auxdites ruelles par deux autres entrées. Le stationnement local demeurera notamment accessible. Pour faire une demande de fermeture partielle d’une ruelle en H, les citoyens sont invités à contacter le 311 ou remplir un formulaire en ligne.

En avril 2022, Rosemont–La Petite-Patrie était devenu le premier arrondissement montréalais à imposer une limite maximale de 10 km/h dans ses ruelles. L’annonce survenait alors une semaine après que le conducteur d’un camion de livraison qui sortait d’une ruelle eût happé et roulé sur un homme près de l’angle de la rue Beaubien et de la 9e Avenue.

Cet été, l’arrondissement prévoit également installer « de nouveaux panneaux d’arrêt » et procéder à « l’aménagement de dos d’ânes » dans différents secteurs.

Mardi, Rosemont–La-Petite-Patrie avait annoncé que la facture pour obtenir une vignette de stationnement dépendra désormais du poids de son véhicule. Les véhicules étant de plus en plus gros, le quartier dit vouloir mettre en place une tarification reflétant mieux l’espace qu’ils occupent.

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Je crois que c’est Not Just Bikes qui avait publié une vidéo que les panneaux de signalisation ne font rien pour changer les comportements…

Intersection meurtrière: 44 automobilistes en 1 h font une manœuvre interdite à Montréal


PHOTO Nicolas Marcotte | Twitter

Jean-Michel Clermont-Goulet
5 mai 2023 11H37 MISE À JOUR 5 mai 2023 11H37

Même si c’est interdit, près de 45 automobilistes ont tourné à gauche, en 1 h à peine, à l’intersection des rues Rouen et Parthenais, dans le Centre-Sud. C’est à cet endroit précis qu’une jeune Ukrainienne de 7 ans a été happée mortellement en décembre dernier.

C’est du moins ce qu’avance Nicolas Marcotte, qui a partagé une vidéo sur Twitter dans laquelle on peut voir les 44 chauffards qui ont tourné à gauche jeudi soir entre 16 h 44 et 17 h 42.

«On s’imaginerait que la mort d’une enfant sensibiliserait les conducteurs… L’intersection de Rouen et Parthenais est toujours aussi dangereuse», déplore le Montréalais.

https://twitter.com/Taintin/status/1654442042666229762

«Les gens n’ont pas de temps à perdre avec la mort d’une enfant. Mais quelle société de cons», a commenté l’un des 21 000 internautes qui ont vu la vidéo.

Dans la vidéo partagée par Nicolas Marcotte, on peut aussi voir des dizaines de piétons – dont des enfants – traverser la rue, à leurs risques et périls.

Sous la publication, certaines personnes remarquent également que la majorité des conducteurs ne font pas leur arrêt en bonne et due forme avant d’effectuer un virage à gauche.

Contactée par 24 heures, la Ville de Montréal assure que «la sécurité de tous les usagers […] est une priorité», tout en rappelant que l’arrondissement Ville-Marie a annoncé une série de nouvelles mesures d’apaisement de la circulation le mois dernier.

Parmi ces mesures, on compte l’ajout de dos d’ânes, de même que l’inversion de sens et la mise à sens unique de plusieurs rues dans le secteur, y compris la rue Fullum, la rue Parthenais et la rue de Rouen. La rue Larivière sera également complètement fermée au transit automobile entre l’avenue De Lorimier et la rue Parthenais.

Tragique accident

En décembre dernier, Mariia Legenkovska, 7 ans, a été victime d’un délit de fuite mortel à l’intersection des rues Parthenais et de Rouen, alors qu’elle se rendait à pied à l’école.


Photo d’archives

L’administration Plante avait annoncé quelques jours plus tard trois nouvelles mesures, dont une présence policière rehaussée et l’ajout de panneaux d’arrêt surdimensionnés à l’une des intersections.


Joël Lemay / Agence QMI

Aucun policier ne semblait présent lorsque la vidéo de Nicolas Marcotte a été filmée.

Le 24 avril dernier, le Montréalais avait tourné une vidéo semblable, mais au coin des rues Sherbrooke et Wurtele, tout juste en face du Collège Ville-Marie. Les virages à gauche y sont également interdits pendant certaines heures de la journée.

Entre 16 h et 17 h, 51 automobilistes avaient fait fi de la signalisation.

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Malheureusement la meilleure conscientisation sera toujours le porte-feuille, parce que les gens sont tellement individualistes dans notre société, qu’ils ne se sentent pas toujours concernés par la sécurité d’autrui.

Ceci me rappelle une anecdote vécue personnellement il y a une trentaine d’années. Je descendais la rue au coin de la Montagne et St-Jacques au volant de ma voiture, j’ai tourné à gauche en dépit du panneau qui l’autorisait seulement aux autobus. Vite fait j’ai reçu une contravention car un policier surveillait l’intersection.

Trente ans plus tard j’y pense encore et respecte depuis toutes ces années la signalisation en me disant que les interdictions ont nécessairement leurs raisons d’être même si ce n’est pas toujours évident, surtout si on n’est pas familier avec le secteur.

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Le problème c’est la période de l’interdiction… juste 4heures, ça crée pas une habitude dans la tête des gens qui utilisent/utilisaient cette rue… Juste sur St-Denis certains virages à gauche son juste après 22h, si on ne conduit rarement de soir, ça feel presque illégal de pouvoir tourner à gauche à 23h.

La ville devrait juste interdire le virage à gauche de 7h à 22h, car c’est l’a qu’il y a la majorité de la circulation routière et piétonnière

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Au lieu de seulement indiquer les heures d’interdiction, pourquoi ne pas mettre un panneau lumineux d’interdiction qui clignoterait justement aux heures mentionnées.

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Des arguments en faveur des « rues-écoles » sans voitures

L’Europe les a mises en place et elles sauvent des vies d’enfants. Il est temps de les introduire en Amérique du Nord, affirme notre collaborateur spécialisé en urbanisme et en transport urbain, Taras Grescoe.

Société
Taras Grescoe
6 mai 2023

Auteur de plusieurs livres, Taras Grescoe est un journaliste spécialisé en urbanisme et en transport urbain qui donne depuis une vingtaine d’années des conférences sur la mobilité durable. Sur son blogue Straphanger, il raconte ce qu’il observe de mieux et de pire en matière de transport urbain lors de ses voyages autour du monde.


Martine Doucet / Getty Images

Chaque jour de semaine pendant l’année scolaire, mes deux garçons, âgés de 7 et 11 ans, affrontent une menace qui met leur vie en danger et qui, pour les parents, est terrifiante. Nous n’avons pas de voiture et nous habitons à environ cinq rues de leur école (ces deux faits ne sont pas sans lien : nous avons beaucoup réfléchi à la géométrie de notre vie quotidienne, un sujet que j’aborderai dans une future chronique). Cela signifie qu’ils se déplacent à pied ou à vélo tout au long de l’année, comme je le faisais lorsque j’étais enfant. Malgré le fait que notre quartier soit l’un des plus propices à la marche à Montréal, et peut-être même dans tout le Canada, un grand nombre de parents conduisent leurs enfants à l’école en voiture, en camionnette, en VUS ou en fourgonnette.

C’est particulièrement intense à 8 h 25 le matin, lorsque les parents pressés déposent leurs enfants. Mes garçons sont encore assez jeunes pour que ma femme ou moi marchions avec eux ou les accompagnions à vélo tous les jours. Et au cours des dernières années, nous avons vu des choses inquiétantes.

Les parents se garent sur le trottoir. Laissent le moteur tourner alors qu’ils se trouvent sur le passage piétons. Ouvrent les portières trop rapidement. Et lorsqu’ils reprennent la route, parfois ils manquent d’écraser les enfants à vélo, qui empruntent à l’occasion la rue à sens unique dans la direction opposée à celle favorisant le « flot » automobile. De nombreux conducteurs semblent vouloir se garer en rock stars et se bousculent pour trouver une place aussi près que possible de l’entrée de la cour d’école. J’ai appris à nos enfants à descendre de leur vélo à l’approche de l’école, à emprunter les passages piétons et à obéir au brigadier (débordé). Il y a eu des accidents évités de justesse — j’en ai personnellement vu au moins une douzaine. À la fin de l’année dernière, Mariia Legenkovska, une fillette de 7 ans, a été tuée par un chauffard dans un autre arrondissement de Montréal, alors qu’elle se rendait à l’école à pied. Réfugiée, elle était arrivée au Canada en provenance d’Ukraine deux mois plus tôt.

Au cours des dernières années, mon espoir le plus cher a été que Montréal adhère à un mouvement qui se répand en Europe : celui des « school streets », comme on les appelle en Angleterre, ou « rues aux écoles » en France (au Québec, on emploie plutôt le terme « rues-écoles »). Paris en compte maintenant 180 ; les voitures y sont soit complètement interdites, soit empêchées d’approcher, grâce à des barrières mobiles, pendant les heures où les enfants arrivent à l’école ou la quittent. Rien qu’à Londres, il existe aujourd’hui 300 school streets. Une étude réalisée dans cette ville a montré que 81 % des parents et des enseignants sont satisfaits de ces mesures, qu’il y a eu une diminution de 23 % des émissions de dioxyde d’azote (un gaz causant des problèmes respiratoires), et — c’est crucial — un parent sur cinq a déclaré qu’il reconduisait moins souvent ses enfants à l’école en voiture à cause de ce changement.

Il existe des précédents historiques. Au XXe siècle, le Royaume-Uni comptait 700 « rues ludiques » (« play streets »), fermées à tous les « véhicules à propulsion mécanique », ce qui permettait aux enfants d’aller dehors et d’être des enfants, sans craindre d’être écrasés.

Ces rues ne se limitaient pas à l’Europe. New York avait ses propres rues ludiques, supervisées par la police, qui permettaient aux enfants de s’échapper des taudis, de sortir et de jouer à « botte la canette » ou au stickball, ce baseball de rue où n’importe quel bout de bois peut faire office de bâton. Sur une photo prise à Manhattan en 1916, on voit six ou sept gamins, le sourire aux lèvres, dont l’un prêt à frapper la balle avec un balai, dans une rue exempte de tout véhicule.

C’est tout à fait logique quand on y réfléchit. Dans les villes surpeuplées, le précieux espace public, soit les rues à l’extérieur de nos maisons et de nos appartements, ne devrait pas nécessairement être utilisé pour entreposer des automobiles privées ou pour que leurs conducteurs y roulent à toute vitesse. « Les rues et les trottoirs, lieux d’une myriade d’activités publiques jusqu’en 1920 », écrit l’historien des transports Peter D. Norton, « ont été redéfinis comme des voies de transport exclusives, soumises à une réglementation au nom de l’efficacité. » Et nous avons tous fini par accepter l’idée que les routes ont été construites pour les voitures (alors que ce n’est absolument pas le cas : comme l’a montré le journaliste britannique Carlton Reid dans son livre Roads Were Not Built for Cars, la plupart des routes urbaines ont été pavées pour la première fois à la fin du XIXe siècle, à la suite d’un intense lobbying de la part des cyclistes).

Ce qui me laisse perplexe, c’est que l’on considère comme une proposition radicale le projet que les rues situées devant les écoles de nos enfants soient fermées à la circulation, au moins pendant une partie de la journée. Comment cela peut-il être controversé ? Les voitures devant les écoles sont une source majeure de particules fines (PM2,5), qui ont des conséquences graves sur la santé respiratoire des enfants. Les voitures, en particulier les camionnettes surdimensionnées avec d’énormes angles morts, représentent un danger manifeste pour la vie des enfants. Et le fait de compter sur les voitures pour aller à l’école est un exemple terrible. Nous devrions encourager la marche, le vélo et d’autres formes de transport actif, plutôt que de visser le derrière de nos enfants à la banquette d’un VUS.

S’il y a une ville en Amérique du Nord qui devrait être la première à adopter l’idée des rues-écoles, c’est bien Montréal. Les gens d’ici utilisent les transports en commun — plus, selon certaines mesures, que dans toute autre grande ville nord-américaine. Nous disposons d’une infrastructure cyclable assez fantastique, même si une trop grande partie de celle-ci se résume encore à de la peinture sur la chaussée. Le centre-ville est parfaitement praticable à pied. Et nous avons une mairesse à l’hôtel de ville, Valérie Plante, dont le parti, Projet Montréal, s’est donné pour mission de rendre la ville plus verte et plus conviviale pour les cyclistes et les piétons. Pourtant, les quelques tentatives pour limiter l’utilisation des voitures autour des écoles se sont heurtées à une opposition farouche, et celles qui ont été mises en place sont loin d’être aussi bien pensées ou aussi sûres que celles qui existent en Europe.

C’est bizarre. Nous sommes une société obsédée par la sécurité de ses enfants, parfois jusqu’au ridicule. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’aller à l’école, l’automobile reste sacrée. À l’école de nos enfants, je fais partie d’un comité qui essaie de changer cela. Les obstacles que nous rencontrons sont frustrants, mais aussi éclairants. Surtout quand nous constatons le décalage sociétal qui consiste à parler d’environnement sans vraiment passer à l’action.

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2024…

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ENFIN.

Un Vieux-Port sans voitures, avec des bollards rétractables pour les véhicules d’urgence, les bus et les camions de livraison (à certaines heures limitées), ce serait INCROYABLE.

Je verrais même les hôtels se doter de voiturettes de golf pour transporter leurs clients avec baggages. Ce serait-tu pas génial!?

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Mon rêve:

Zone piétonne
Ligne de tram

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