Espace Montmorency - 10, 16, 20 étages (2024)

En juillet, le conseil municipal a confirmé la volonté de la Ville pour conclure une entente avec Québec pour terminer le réaménagement de la bretelle d’accès à l’autoroute, comme prévu au PPU. L’accès à l’A15 Nord se ferait via le boulevard De la Concorde et les bretelles menant devant la Place Bell seront détruites. Elles seraient remplacées par un prolongement de la rue Claude-Gagné, selon ce même PPU.

Ça devrait permettre d’ouvrir le plein potentiel du terrain du B&M et du lot résiduel qui sera libéré par le réaménagement. Pas d’échéancier exact pour la bretelle, mais ça devrait être assez rapide. Dépendamment du phasage du futur projet, j’imagine que ça pourrait lever de terre dès que la bretelle sera finie, ou même en parallèle.

Il y a effectivement un projet immobilier majeur en élaboration pour le terrain (ce fait est connu depuis la fermeture du B&M), mais rien n’a été dévoilé pour le moment. En 2021, on parlait de “plusieurs tours résidentielles locatives” dans La Presse.

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Merci! Javais pas vu dans le PPU ce réaménagement, hâte de voir ça :slight_smile:

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18 août 2023

La cour intérieure avance lentement, mais sûrement. Prises de vue des quatre coins ce soir :

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26 août 2023

Depuis le site des Zones musicales!

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Photo tirée de la page instagram de EM

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C’est dommage d’avoir construit si gros et si dense, sans aucune qualité.
Dans un projet de cette envergure, il me semble qu’on a un devoir de faire bien.
Marquer le paysage à cette échelle est un privilège.

Ce bâtiment aurait pu servir d’exemple pour la suite du développement de Laval;
une autre opportunité de manquée.

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Ce projet est déjà pas mal mieux que la norme de ce qui se fait à Montréal…

Gros et dense… c’est collé au métro! Que voulez-vous, des unifamiliales?

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Je crois que la perspective est celle de la qualité par rapport à cette densité, et non un problème de densité. Si on marque autant le paysage par un projet gros et dense, on peut exiger que son impact soit plus recherché.

Tant qu’à moi, vu que les projets mal faits (je ne dis pas que c’est le cas ici, je parle en général) sont souvent utilisés comme armes par les gens opposés à la densité, c’est important de faire attention. Justement pour avoir plus de densité sans opposition.

Je ne pense pas qu’il existe une “norme” spécifiquement pour Montréal, vu la diversité des projets pour ce genre de gros ensembles, côté qualité. On a un peu de tout.

Si on regarde des site comme Esplanade Cartier, Écoquartier Angus (autour du parc central), Canoë, Nouvel Outremont, je crois que l’architecture est quand même plus intéressante.

Mais on a d’autres gros ensembles comme le Triangle, Cité Midtown, Quartier des Lumières qui sont un peu plus génériques. Ou avec des exemples simplement laids.

Et on verra bien pour le Site Louvain, Cité de l’ile, Molson, et d’autres…

(Mine de rien, on a quand même pas mal de gros ensembles en construction à Montréal)

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Malheureusement, la norme est plutôt basse.

Les meilleures projets à Montréal atteignent à peine le minimum du standard de ce qui se fait ailleurs en terme de qualité architecturale. S’y comparer c’est abandonner.

Je peux comprendre que la différence entre un bâtiment de qualité et un bâtiment de mauvaise qualité est difficile à percevoir, mais c’est exactement ce qui fait que certains bâtiments vont durer dans le temps et d’autres non.

Comme @vincemtl l’a bien dit, ce genre de projet donne beaucoup de munitions aux groupes qui ont sont réticents à la densité.

Avec exactement le même budget et les mêmes contraintes, il y aurait eu moyen d’en faire un projet exemplaire, un bâtiment qui aurait pu servir d’exemple pour la suite du développement de Laval. C’est une autre opportunité de manquée.

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Quand on a du Devimco tapisser des quartiers complets, c’est dur d’espérer mieux. Pour moi c’est aux instances gouvernementales de régler cela. Les constructeurs vont construire ce qu’ils peuvent rentablement.

Qui sème le vent récolte la tempête. Garbage in, garbage out.

Il y a malheureusement des limites à ce qu’elles peuvent faire.
On peut difficilement mettre le doigt sur la source de la faible qualité architecturale à moins d’avoir été impliqué dans un projet de A à Z.

Concrètement, le manque de qualité au Québec est la faute des clients, des architectes, des ingénieurs, des membres des CCU, des services d’urbanisme, des politiciens, des entrepreneurs et des acheteurs. Tout le monde a sa part de responsabilité. Chacun a des outils pour améliorer la qualité, mais tout le monde doit y travailler.

Le problème c’est qu’il suffit d’un ou deux maillons faibles pour que la chaîne de la qualité échoue.

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Mon dieu, pouvez vous arrêter de critiquer tous les bâtiments qui se construisent au Québec avec vos attitudes d’armchair architects. On est en pleine crise du logement et on a besoin que des condos se fassent contruire de même rapidement proches des lignes du métro et vous voulez ajouter des contraintes aux développeurs qui vont ralentir et faire augmenter le prix des logements qui construisent? On parle de Laval pas de Paris ici come on.

Non, ce genre de critiques est parfaitement en ligne avec la vocation d’un forum sur le développement urbain. Absolument aucun projet au Québec est avorté parce qu’on en discute ici.

Cependant, libre à tout le monde d’être en désaccord avec les propos tenus et de l’exprimer. L’urgence de construire des logements est certainement un argument qu’on peut apporter. Ce projet réussi en termes de densité, on ne peut pas le nier. Le coût potentiel est un autre élément.

Mais le fait de parler de vitesse et de rentabilité plutôt que de la qualité n’invalide pas le fond de l’argument apporté, incidemment. Sur ce point, quelqu’un pourrait argumenter que le projet est réussi en termes de qualité. Ça aurait encore plus de poids pour argumenter sur le sujet que “c’est un mal nécessaire”, à mon avis.

Les gens qui ont visité le projet terminé (ou presque) peuvent nous donner leurs impressions aussi, qui sait peut-être positives, et ce sera très bienvenu.

Je me demande si la densité à Paris connaît autant d’opposition qu’ici.

Je suis complètement d’accord qu’il faut construire plus de logements. Cependant, il faut réaliser qu’un gros élément qui bloque la densité nécessaire est l’acceptation sociale de cette densité. On y échappe pas, parce que c’est dans la loi: changer l’échelle d’un quartier peut être bloqué par une petite mobilisation citoyenne.

Mon opinion est qu’on se tire dans le pied en polarisant le débat dans deux extrêmes pro et anti développement, plutôt que d’avoir une réflexion sur la qualité du développement qui mènerait à des gains vers des projets plus gros, plus intéressants, qui ne sont pas bloqués par un référendum, parce que la loi favorise l’opposition.

Pour ma part, en regard à Espace Montmorency, il me semble faire du bon et du moins bon. Je trouve sa volumétrie assez intrigante dans le contexte de Laval. Il y a des commerces pour habiller le niveau de la rue et la place publique, qui est très encadrée. Mais bon les gens qui sont plus proches du projets ont une vision plus pertinente que la mienne.

D’ailleurs, je crois qu’on s’améliore ces dernières années au niveau de plusieurs gros ensembles à Montréal. Il y a des projets intéressants. Si on peut faire un projet comme Canoë qui a quand même un gros volet social, communautaire et abordable, un projet formé en fonction des critiques, et qui a la pépine dans le sol en ce moment, c’est signe que c’est peut-être sain d’avoir une discussion publique sur la qualité des grands ensembles.

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Non. La qualité n’est pas une «contrainte».

Et la crise du logement n’est pas une excuse pour gonfler les profits des promoteurs.
(parce que oui, construire cheap ne fait rien d’autre que de gonfler les profits des promoteurs. On ne gagne pas plus de logement, on ne gagne pas d’abordabilité, on ne gagne pas de temps. On fait juste perdre. Perdre en qualité de nos paysages, perdre en qualité de vie des citoyens, perdre énormément d’argent quand ces bâtiments vont être à refaire dans 20 ans).
urant le même 8 ans il s’est construit des quartiers complets de HLM exemplaires ailleurs dans le monde, alors je ne vois pas pourquoi on devrait applaudir ce projet bas de gamme qui ne fait qu’empirer le problème de la crise du logement avec ses 2 1/2 à 1500$ par mois.

Juste pour remettre les choses en perspective, deux projets de logements sociaux, un en Inde et un à Amsterdam. On est à des années lumières en terme de qualité architecturale. Et pourtant ce sont des logements sociaux, pas des appartements «de luxe».

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Le deuxième projet ressemble drôlement au 230 Notre-Dame Ouest - 7 étages

Tellement d’accord! C’est normal et sain de critiquer un projet. Ce qui ne l’est pas ici, c’est d’affirmer que ce projet est sans qualité, sans arguments et tout en comparant aux faibles normes montréalaises. Ça frise le ridicule et ça dénigre tous les architectes et les professionnels qui travaillent dans le milieu à Montréal.

Tout à fait! L’enjeu toutefois ici est que ce secteur est destiné à être le futur centre-ville de Laval et pas seulement un quartier résidentiel. Un minimum (et plus) est souhaitable pour ce secteur. Je pense que l’Espace Montmorency répond amplement à ce minimum, surtout quand on le compare à d’autres projets du secteur un peu plus anciens qui sont aujourd’hui des horreurs et des contre-exemples. Or, la densité, la hauteur, le dialogue à la rue et au quartier et, surtout, la fonction du bâtiment (diversité d’usages qui plus est) sont des qualités qui auront un impact bien plus concret sur le quartier qu’un quelconque style architectural.

Je dirais que le projet est majeur sur le visage du secteur. Je n’oserais pas me prononcer sur sa finalité encore, car la partie la plus intrigante pour le public et pour moi reste la cour intérieure qui n’est pas complétée. Toutefois, au niveau architectural, bien que je sois biaisé étant urbaniste et que je m’attarde plutôt à l’interaction avec la rue, je dirais que c’est un édifice intéressant voire joli sur certaines façades, varié, aux volumes un peu excentriques, sobre mais avec des matériaux qui semblent de qualité et avec un mur-rideau vitré (est-ce le premier à Laval? En tout cas, ça apporte une touche très urbaine et contemporaine). Bien sûr que j’ai aussi des critiques négatives et c’est loin d’être mon édifice préféré, mais, en mon sens, c’est sommes toutes assez réussi.

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Je ne crois pas que critiquer un bâtiment «frise le ridicule».

Il est important de distinguer trois choses:

  1. L’appréciation d’un bâtiment. C’est la partie la plus subjective. Chacun a son opinion. On aime, on aime pas, c’est beau, c’est laid. C’est ce que vous faites quand vous dites que c’est «joli» et «excentrique» et «sobre» (!). L’appréciation d’un bâtiment est entièrement libre. Je crois que j’entrerais aussi ce que vous appelez «style architectural» dans cette catégorie. Certains aiment un style, et d’autres pas du tout. Pour ma part, ça n’a pas d’importance, je considère que tous les «styles» se valent, tant qu’ils sont bien faits. Et c’est d’ailleurs pourquoi l’appréciation d’un bâtiment m’importe peu, c’est trop vague et propre à chacun.

  2. Les bénéfices d’un bâtiment. C’est la partie quantitative d’un bâtiment. C’est la checklist. Et c’est la partie davantage liée à l’urbanisme. C’est ce dont vous parlez quand vous parlez de « la densité, la hauteur, le dialogue à la rue et au quartier et, surtout, la fonction du bâtiment (diversité d’usages qui plus est)» Ce sont des mesures. Et je suis plutôt de votre avis, le bâtiment répond bien à ces critères, il a un apport positif pour la ville de Laval d’un point de vue quantitatif.

  3. La qualité architecturale. C’est la partie qualitative d’un bâtiment. C’est l’appréciation sensible. C’est la partie davantage liée à l’architecture. Vous semblez vouloir opposer les bénéfices quantitatifs à la qualité architecturale — c’est quelque chose qu’on entend souvent en urbanisme au Québec, ce qui est un peu réducteur pour l’architecture. Comme si les architectes venaient peinturer du «beau» superflue sur un projet qui répond à des critères (ce n’est pas exactement ce que vous dites, mais pour avoir collaboré régulièrement avec des urbanismes, c’est ce que j’entends souvent). Je vois plutôt la ville comme un tout. Et oui, la qualité architecturale en fait partie. La texture des matériaux, l’échelle des matériaux, le rythme de la façade, même la dimension et la nature des portes, tout ça a un impact sur la ville, sur «l’interaction avec la ville» comme vous dites. D’ailleurs, en Europe ces notions sont étudiées en urbanisme. Mais pas ici (C’était le cas il y a quelques années mais plus maintenant).

Bref, l’architecture et l’urbanisme vont ensemble, pas l’une contre l’autre.

Et d’un point de vue de la qualité architecturale, croyez-moi, ce projet a de profondes lacunes. Et non, je ne les ai pas argumenté de long en large, mais si vous voulez on fera une visite de Forum et on aura l’occasion d’en discuter. À commencer par les matériaux, trop lisses (problème de texture), trop grands (problème d’échelle), trop cheap (ce sont parmi les panneaux les plus faibles sur le marché). Et ce sont toutes des choses qui affectent «l’interaction avec la ville», qui ne se limite pas à la présence de commerces sur rue.

Une bonne critique devrait trouver l’équilibre entre les trois: les bénéfices, la qualité, et un peu d’appréciation.

C’est amusant d’ailleurs, le Québec est un des rares endroits sans tribune pour la critique architecturale dans les médias. C’est un sujet récurent dans le milieu, et à chaque fois la conclusion est la même: on a beaucoup peur de critiquer. Visiblement, c’est vrai. Tout il est beau et tout il est bon. Pourtant, ce n’est pas un secret, le niveau de l’architecture est faible au Québec, et je le dis en tant qu’architecte puisqu’on en parle ouvertement entre architectes (et il est important de lire le niveau de l’architecture et non le niveau des architectes). Ça ne dénigre aucun professionnels. On a d’énormes talents. Mais la plupart s’émancipent ailleurs au Canada et dans le monde. Comme dit précédemment, l’objectif n’est pas de pointer du doigt un coupable. C’est de reconnaitre le manque de qualité et de tenter d’y remédier. Tout le monde devrait essayer de faire partie de la solution.

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Je ne suis pas d’accord avec votre point de vue et les rapides recherches (gouv Qc, gouv France et ordre des architectes) semblent démontrer que la qualité architecturale dépend de plusieurs facteurs incluant (et non excluant) son intégration au milieu et sa réponse aux besoins du milieu, pour ne nommer que ces aspects. Or, ce projet y répond. Mon point, c’est que de dire qu’il n’a aucune qualité architecturale est alors basé sur un seul critère qui semble être sa matérialité, qui ne saute pas aux yeux à mon avis. Je comprends vos critiques sur ce projet, mais la façon de l’aborder ne me semble pas constructive et semble mettre de côté des aspects essentiels à la qualité architecturale dont l’accessibilité, la sécurité, le confort, etc. (Source : principes directeurs de la qualité architecturale du MCCQ).

Ce sont les qualités architecturales liées aux occupants, à l’usage du bâtiment. Et ce sont des qualités… plutôt quantifiables.

Il est question ici des qualités architecturales liées à ce que le bâtiment offre à la ville d’un point de vue sensible.

Et non, ce n’est pas du tout (surtout pas!) uniquement lié à la matérialité. Je parle de matérialité parce que c’est le plus facile à comprendre pour la plupart des gens. Je pourrais aussi parler de proportions, de génie du lieu, de détails de jonctions, de grain de la ville, mais on est sur un forum, pas dans une thèse de doctorat.

Malheureusement, aucune recherche internet ne vous guidera vers une liste exhaustive de ce qui définit la qualité sensible de l’architecture.

Et c’est précisément ce qui la rend si incomprise, si complexe, contrairement à tous les autres aspects, ce n’est pas une liste, ce ne sont pas des critères, on ne peut pas la mesurer avec des grilles Excel et des comptages et des analyses comparatives et des instruments de mesure et des sondages. Mais elle est tout aussi importante.

Encore une fois, vous considérez que certains aspects sont plus importants que d’autres.
Je suis convaincu que tout est important.
Ce n’est pas parce qu’un bâtiment est accessible universellement, sécuritaire et confortable que c’est automatiquement un bâtiment de qualité. Loin de là.

Ce n’est qu’une question de termes.
Effectivement, on pourrait plutôt dire Qualité architecturale sensible pour la distinguer de la qualité architecturale générales qui inclus effectivement les plus objectifs comme « intégration au milieu et sa réponse aux besoins du milieu». L’idée reste la même.

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