Environnement et transition écologique

La rainette faux-grillon est en situation très précaire, cette nouvelle est vraiment inquiétante. Un développement de basse densité à Laprairie, sur un boisé, avait déjà suscité de vives réactions il y a quelques années.

Au Québec, elle est rare et ne vit qu’à quelques endroit isolés, en Outaouais, su l’Ile Perrot et sur la Rive Sud, entre Beauharnois et Boucherville. Le problème c’est la discontinuité des milieux naturels. Il y en a une quantité notable entre Longueuil et Laprairie, mais après, dans le Roussillon, c’est désert.

En raison de l’étalement urbain, les populations ont énormément diminués depuis quelques décénnies, avec 90% de la population qui a disparue.

Les boisés situés à proximité de l’autoroute 30 sont les derniers endroits où la rainette possède un habitat encore bon, mais cette destruction d’étang signifie qu’on en verra plus à cet endroit d’ici deux ou trois ans.

Des organismes de protection de l’environnement font tout pour protéger son habitat, ils ont d’ailleurs introduit la rainette dans un petit lac à Saint-Constant et je suis en discussion avec un pour la réintroduire dans un boisé humide qui ne risque pas d’être détruit.

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Toutes les espèces sont importantes dans l’écosystème, parce que chacune a sa spécialité et fait un travail que d’autres espèces ne font pas. Chacune par son instinct est aussi le fruit d’une longue évolution dont dépendent d’autres espèces pour survivre, puisque dans la nature tout est inter-relié et inter-dépendant. Du plus petit au plus grand et vice-versa.

Pour moi les animaux sont les cols bleus de la nature, ils entretiennent les écosystèmes autant animal que végétal dans tous les milieux terrestres et aquatiques, en favorisant leur résilience et en perpétuant la vie à tous les échelons.

Ils font donc un travail indispensable pour la survie de la planète toute entière, en participant directement à l’équilibre de l’ensemble. Vu globalement la Terre est un véritable jardin suspendu dans le désert sidéral. Un miracle en comparaison de la vastitude de l’univers minéral, qu’il faut à tout prix protéger, car il n’y en a aucune autre de rechange, du moins à notre portée.

Finalement reconnaissons que nous sommes les enfants de cette nature extraordinaire, qui nous a fait évoluer au point de devenir des témoins pleinement conscients de nous-mêmes, comme de l’univers infini qui nous entoure. Par cet autre miracle, la nature a réussi un autre exploit avec l’humanité, se regarder elle-même par la conscience éveillée de notre mental, en faisant un incroyable retour sur elle-même.

Car sans l’Homme, qui peut témoigner ici de tout ce qui existe dans ce monde? Ainsi pour compléter ce cercle évolutif, la conscience est dans la nature au même titre que la nature est dans la conscience, l’une étant le prolongement de l’autre, Une et indissociable.

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Revitalisation de l’ancien site de l’Hôpital Royal Victoria

L’Université McGill propose un pôle d’innovation en développement durable

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

« En aménageant de nouvelles installations […] sur une portion du site de l’ancien Hôpital Royal Victoria, McGill regroupera des experts du développement durable et des politiques publiques et deviendra une véritable plaque tournante de l’innovation », écrit l’auteure de cette lettre.

Au cours des dernières semaines, des groupes et des citoyens ont exprimé publiquement des opinions sur différents aspects du projet de revitalisation du site de l’ancien Hôpital Royal Victoria, dont le projet de l’Université McGill qui vise une partie du site. Dans le but de permettre au public une compréhension plus complète de ce projet porteur et de pouvoir en apprécier les multiples bénéfices attendus pour Montréal et le Québec, je souhaite partager ici notre vision pour le Nouveau Vic.

Publié le 5 décembre 2020 à 15h00

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Suzanne Fortier Suzanne Fortier
Principale et vice-chancelière, Université McGill

Les Dialogues sur le climat, organisés sous l’égide des Nations Unies, viennent de se terminer. La pandémie de COVID-19 nous a donné un aperçu de l’ampleur des bouleversements que causent les défis d’ordre planétaire. La lutte contre les changements climatiques s’inscrit au même niveau. Les problèmes en matière de développement durable nous concernent tous. De plus, ils sont d’une telle complexité qu’aucune institution ni aucun pays ne parviendra à trouver des solutions efficaces sans collaborations.

Grâce à leur capacité unique de mettre en relation des experts et de stimuler la découverte et l’innovation pour le bien commun, nos universités sont bien placées pour trouver et déployer des solutions durables qui, comme le formule la Commission Brundtland de l’ONU, « répondront aux besoins actuels sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs besoins, à leur tour. »

L’Université McGill souhaite mettre à profit son expertise de pointe en créant, sur le site de l’ancien Hôpital Royal Victoria, un écosystème multidisciplinaire favorisant la recherche, l’enseignement et l’action sociale axés sur le développement durable.

À McGill, ce sont près de 200 professeurs appuyés par plus de 10 000 étudiants qui sont mobilisés et qui se penchent tant sur des aspects scientifiques du développement durable, que sur ses répercussions économiques, sociales, éthiques et autres. Ils collaborent également avec des collègues de nombreuses institutions universitaires québécoises, ici, à Montréal, et à travers la province.

« Un puissant pôle de recherche et d’enseignement »

Pour que ces avancées puissent avoir les effets escomptés, elles doivent se concrétiser et être mises en œuvre dans l’ensemble de la société. De là prend toute l’importance de l’École de politiques publiques Max-Bell de McGill et de son expertise, qui combine recherche interdisciplinaire, engagement actif et communication percutante. Le projet visionnaire et transformateur du Nouveau Vic vise à rassembler ces agents de changement au sein d’un puissant pôle de recherche et d’enseignement décloisonné.

En aménageant de nouvelles installations adjacentes à son campus du centre-ville, comme elle souhaite le faire sur une portion du site de l’ancien Hôpital Royal Victoria, McGill regroupera des experts du développement durable et des politiques publiques et deviendra une véritable plaque tournante de l’innovation, où chercheurs et étudiants, de différentes disciplines, s’attaqueront ensemble aux problèmes reliés au développement durable.

Déjà reconnu comme l’un des principaux centres névralgiques du monde en recherche sur la biodiversité et le développement durable, Montréal pourra ainsi attirer encore davantage de talents, de partenaires et d’entreprises de pointe du monde entier, notamment du secteur des technologies propres. Nous sommes donc bien positionnés pour créer un écosystème unique d’où émergeront des partenariats marqués au coin de l’innovation et des solutions déterminantes pour l’avenir de la planète. Ne ratons pas cette occasion unique de jouer un rôle de premier plan dans la quête de réponses à l’échelle mondiale.
[https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-12-05/revitalisation-de-l-ancien-site-de-l-hopital-royal-victoria/l-universite-mcgill-propose-un-pole-d-innovation-en-developpement-durable.php](https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-12-05/revitalisation-de-l-ancien-site-de-l-hopital-royal-victoria/l-universite-mcgill-propose-un-pole-d-innovation-en-developpement-durable.php)

La rainette faux-grillon se porte mal au Québec. Très mal même. Depuis des décennies, ses populations chutent drastiquement, laissant présager le pire.

La rainette faux-grillon souffre à cause des bouleversements climatiques, certes, mais aussi et surtout à cause de l’agriculture industrielle qui répand ses poisons à qui mieux-mieux et de l’étalement urbain qui détruit les milieux humides, eux qui constituent son habitat exclusif.

Dans la région de Montréal, c’est environ 85% des milieux humides qui ont déjà été détruits. Un tel contexte ne laisse survivre que quelques dernières populations de rainettes faux-grillon, isolées les unes des autres, ce qui les affaiblit d’autant.

Bien sûr, des militants font des pieds et des mains pour sauver l’espèce. Avec force, courage et détermination. Le combat consiste d’abord et avant tout à rétablir des étangs où la rainette pourra se reproduire le printemps suivant. Et en stoppant – la logique la plus élémentaire le voulant- la destruction des derniers habitats où elle survit.

Et c’est là une mission compliquée, difficile. Les dernières populations de cet amphibien se trouvent bien souvent sur des terres privées autour de l’île de Montréal. Les propriétaires envisagent d’y construire des condos, des bungalows et toutes sortes de bâtiments permettant d’accumuler les deniers au détriment des grenouilles. Et quand il est question de gros sous, une rainette, aussi magnifique soit-elle, pèse bien peu dans la balance. Qui plus est, la mafia est bien souvent impliquée dans cette spéculation, ce qui rend le combat encore plus périlleux pour ceux qui espèrent sauver cet animal emblématique.

La situation de la rainette faux-grillon est donc extrêmement précaire. Et c’est pour ça que nous avons été catastrophés de constater qu’en fin de semaine, un individu peu scrupuleux avait utilisé une pelle-mécanique pour drainer des milieux humides de Longueuil. Le site ciblé était l’un des derniers où la rainette se porte bien. Cela se trouve à Longueuil, sur la rive-sud de Montréal.

Les dommages causés, en quelques heures seulement, sont énormes. Voici des photos qui ont été prises sur le site en question. On peut observer que la végétation a été arrachée, que les étangs ont été drainés et que les sols ont été compactés par le passage de la machinerie. Et ce, sur une superficie qui fait plus d’un kilomètre de long. On se doit de bien comprendre que toutes les rainettes qui se trouvaient là, en dormance en prévision de l’hiver, ont été complètement écrabouillées par le passage dudit tracteur.

Les photos ont été prises par Tommy Montpetit, un gars qui protège la rainette faux-grillon depuis des décennies. C’est lui aussi qui est intervenu afin de faire stopper ce massacre et qui a porté plainte contre les auteurs du méfait. Comme on peut le constater sur ses photos, l’individu (il pilotait un véhicule appartenant à la compagnie Brodeur Excavations) a construit de nombreux canaux de drainage en plein coeur d’un site sensible pour la reproduction de la rainette faux-grillon. Les étangs où pouvait s’y reproduire l’ampibien menacé n’existent aujourd’hui plus à cet endroit. C’est hautement déplorable. Choquant au plus haut point!

Mais dans quel but tout cela a-t-il été commis? Et était-ce légal de le faire, considérant que la rainette faux-grillon jouit du statut peu enviable d’espèce menacée?

Au moment d’écrire ces lignes, l’enquête est en cours. Tommy Montpetit veille au grain et s’assure que ce méfait ne restera pas impuni. Ce que je peux toutefois écrire à ce moment-ci, c’est qu’il y avait un vieux certificat d’autorisation qui permettait des travaux à cet endroit et qui datait de 2013. À cette époque, les certificats n’avaient pas de date d’échéance. Alors qu’aujourd’hui, ils ne sont plus valides que pour un an seulement, une réévaluation devant être effectuée après son expiration si quelqu’un souhaite le renouveler. Et cela se comprend bien. En 2013, la rainette faux-grillon n’avait pas vraiment encore colonisé ce secteur; elle était plutôt présente au coeur du boisé du Tremblay et non pas en ce lieu qui se trouve à sa périphérie. On pouvait donc envisager des travaux à cet endroit. Aujourd’hui, tel n’est plus le cas puisque la rainette s’y trouve en grand nombre. La personne qui a décidé de détruire ce milieu espérait-elle profiter de la situation et aménager ce site avant que le Plan de conservation des milieux humides de la Ville de Longueuil ne soit prochainement adopté, ce qui lui aurait drôlement compliqué la tâche? C’est une hypothèse qui mérite au moins d’être réfléchie. On y reviendra dans les prochains temps, j’imagine.

Quelques éléments demeurent toutefois très officiellement problématiques par rapport à la légalité du geste. D’une part, des terrains appartenant à la Ville de Longueuil ont été utilisés afin d’avoir accès au site en question, et ce, sans autorisation aucune. Les terrains privés appartenaient jusqu’à tout récemment à Catania, héros de la commission Charbonneau qui s’est penchée sur la corruption dans le monde de la construction au Québec il y a quelques années de cela. Mais nous ne savons pas, au moment d’écrire ces lignes, si lesdits terrains appartiennent toujours à Catania (Précision: Le lot 891 appartient à Shathony. Le lot 892, le second qui a été affecté par les travaux, le propriétaire était jusqu’en 2019 Terrains Catania). Il s’agira de le vérifier dans les prochains jours. On sait par contre que des infractions ont été notées au dossier. Soit celle d’avoir remblayé, déblayé et affecté durablement un milieu sensible pour le poisson (et la rainette faux-grillon évidemment). En soi, cela est illégal.

Le dossier est présentement entre les mains du fédéral. Mais on sait que la situation est prise très au sérieux à la Ville de Longueuil. Tommy Montpetit tente de relayer l’histoire dans les médias, mais la mission s’avère toujours compliquée lorsqu’il s’agit de la rainette faux-grillon. Cet animal est éminemment politique et dérange bien des gens. Les autorités marchent sur des oeufs lorsque vient le temps de gérer sa situation, et les médias préfèrent souvent ne pas se mouiller dans un dossier aussi délicat. Mais heureusement, il y a encore des humains comme Tommy qui s’évertuent à ce que le pire ne survienne pas en faisant connaître la vérité, qui se battent avec l’énergie du désespoir pour que la rainette soit encore là dans les prochaines années.

Le monde dans lequel nous vivons est extrêmement violent envers les espèces animales. On s’émeut très souvent, nous du Québec ou d’ailleurs en Occident, du sort qui est réservé aux animaux d’Afrique ou d’Asie. Mais il est temps qu’on s’ouvre également les yeux sur le triste destin qui se joue à côté de nos maisons de plastique qui animent les banlieues de Montréal. La rainette faux-grillon est un animal tout aussi extraordinaire qu’un rhinocéros. Et elle a tout aussi le droit de vivre que l’extraordinaire mammifère africain. Si les autorités dorment au gaz et laissent des spéculateurs sans foi ni loi tout détruire, hé bien c’est à nous, les citoyens, qu’il incombera de retrousser nos manches pour empêcher les destructeurs de mondes d’agir à leur guise.

Je vous laisse sur une vidéo tournée par mon ami Tommy, au moment de découvrir la catastrophe en question:
Une nouvelle catastrophe pour la rainette faux-grillon - Patrick R. Bourgeois

La géothermie dans les écoles québécoises

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

L’école primaire de la Clé-des-Champs, à Mirabel. L’été prochain, on lancera la construction d’un projet de géothermie pour chauffer et climatiser l’école.

Et si on utilisait l’eau gisant 500 mètres sous terre pour chauffer et climatiser les écoles du Québec ? C’est le projet qu’une équipe de spécialistes québécois souhaite mettre sur pied afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments.

Publié le 7 décembre 2020 à 6h00

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Alice Girard-Bossé Alice Girard-Bossé
La Presse

« On va faire un forage qui peut atteindre 500 mètres de profondeur. L’idée, c’est d’échanger de la chaleur avec le sous-sol pour chauffer ou climatiser un bâtiment à faible coût », explique Philippe Pasquier, professeur à Polytechnique Montréal et titulaire de la Chaire de recherche en géothermie sur l’intégration des puits à colonnes permanentes dans les bâtiments institutionnels.

L’équipe, composée de spécialistes de Polytechnique Montréal, d’Hydro-Québec et des centres de services scolaires, réalisera des projets de démonstration dans trois écoles québécoises. La construction des premiers puits à colonne permanente à l’école primaire de la Clé-des-Champs, à Mirabel, devrait commencer à l’été 2021.

PHOTO FOURNIE PAR MASSOUH BIOMÉDIA

Système de géothermie composé de puits à colonne permanente qui sera aménagé aux abords de l’école primaire de la Clé-des-Champs

« La conception est presque terminée à l’école de la Clé-des-Champs. Les appels d’offres vont être lancés au début de l’hiver prochain et la construction du système va se faire l’été prochain », indique M. Pasquier. L’été dernier, l’équipe a construit des puits tests, afin de connaître les conditions du sous-sol autour de l’école. « Le concept de puits à colonne permanente est fait pour une profondeur assez profonde comme 500 mètres. À Mirabel, il y a beaucoup d’eau dans le sous-sol, donc on est descendu à 133 mètres et c’était suffisant », précise Guillaume Marchand, chargé de projets pour le Centre de services scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles.

Philippe Pasquier explique que six puits seront construits pour alimenter l’école en chaleur. « Après la construction, tout ce qu’on va voir, c’est six petites plaques d’acier en plein milieu de la cour d’école », explique-t-il.

PHOTO FOURNIE PAR PHILIPPE PASQUIER

Philippe Pasquier, professeur à Polytechnique Montréal et titulaire de la Chaire de recherche en géothermie sur l’intégration des puits à colonnes permanentes dans les bâtiments institutionnels

Un système d’énergie à basse température permet d’opérer et de générer des économies d’énergie substantielles, particulièrement dans les écoles qui ont de grosses factures énergétiques.

Philippe Pasquier

Ce type de système permettra de diminuer la facture énergétique de l’ordre de 35 % par rapport à un système mécanique conventionnel, ce qui permettra des économies d’environ 55 000 $ par année par école en coût de chauffage.

Décarboner les écoles

« On veut aider le Québec à faire la décarbonation du Québec, explique Marc-André Richard, chercheur à l’Institut de recherche d’Hydro-Québec. Une des choses que l’on peut faire, c’est modifier le chauffage des bâtiments. »

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) des bâtiments totalisent 17 % des émissions au Canada, principalement en raison de l’utilisation des énergies fossiles pour le chauffage.

PHOTO FOURNIE PAR GUILLAUME MARCHAND

Guillaume Marchand, chargé de projets pour le Centre de services scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles

À l’heure actuelle, quelques écoles sont encore chauffées au mazout, mais la plupart d’entre elles utilisent le gaz naturel, ce qui émet des gaz à effet de serre (GES), explique M. Pasquier. « La géothermie n’émet pas de GES, alors c’est un gros plus », renchérit Guillaume Marchand.

Les défis

« La géothermie est largement utilisée dans l’est des États-Unis, mais on en a peu au Québec », mentionne M. Pasquier. L’adoption de cette technologie est lente au Canada en raison de sa complexité, de l’absence de projets de démonstration et du manque de personnel qualifié dans l’industrie.

« Ça prend aussi de gros investissements au départ », affirme M. Marchand. Le projet bénéficiera de 2,7 millions de dollars, dont 1 million provenant d’Hydro-Québec et 1,7 million, du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Le ministère de l’Éducation du Québec se chargera des coûts associés à la construction des systèmes géothermiques et les autres partenaires fourniront une contribution équivalente à 1,1 million de dollars en temps de leur personnel.

Sur l’écran radar

Un futur parc urbain à Laval

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

La Ville de Laval achète des terrains en berge afin de créer des parcs et des espaces verts ou de conservation.

La Ville de Laval a annoncé mardi dernier l’acquisition d’un vaste terrain en bordure de la rivière des Prairies afin d’aménager un parc urbain. Cet espace vert de 2,77 hectares équivaut à 17 patinoires et a été acquis au coût de 6,84 millions de dollars. Cette acquisition vise à consolider l’aménagement des parcs, des sentiers urbains et des berges comme prévu dans la vision stratégique Laval 2035 : urbaine de nature. Il s’agit de la quatrième acquisition récente d’un terrain en berge afin de créer un parc et un espace vert ou de conservation après l’achat du terrain boisé adjacent à la berge des Baigneurs à Sainte-Rose, à celui des deux grandes îles, ainsi qu’à la marina Le Commodore.

Le projet « coup de pouce vélo » prolongé

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

La pratique du vélo comme mode de déplacement en France a explosé depuis la crise de la COVID-19.

Le « coup de pouce vélo », projet visant à encourager la pratique du vélo en France, devait prendre fin le 31 décembre. Il sera cependant prolongé jusqu’au 31 mars 2021, a fait savoir le 30 novembre le ministère de la Transition écologique. Ce projet offre une prise en charge jusqu’à 50 euros pour la remise en état d’un vélo. Jusqu’à présent, plus de 1 million de vélos ont été réparés. Une vingtaine de millions de plus sera investie dans le projet. La pratique du vélo comme mode de déplacement en France a explosé depuis la crise de la COVID-19, notamment avec la création de nouvelles pistes cyclables.https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2020-12-07/planete-bleue-idees-vertes/la-geothermie-dans-les-ecoles-quebecoises.php

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Nos centres-villes, un atout environnemental

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

« Pratiquer la transition écologique, c’est avant tout prendre acte de l’existant et s’assurer d’en tirer le meilleur parti », souligne l’auteur.

Face à l’actuelle désertion forcée des centres-villes, certains en pronostiquent déjà le déclin inéluctable. Cette menace se fonde en partie sur la découverte du télétravail, dont la persistance pourrait mettre à mal les pôles d’emploi. Pour d’autres, les difficultés actuelles du centre-ville sont l’occasion de se défaire d’un modèle décrié. Les tours du centre-ville de Montréal, la concentration de pouvoir et de richesse qui s’y trouve en ont fait le symbole d’un certain capitalisme parfois considéré comme l’ennemi à abattre.

Publié le 8 décembre 2020 à 10h00

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Christian Savard Christian Savard
Directeur général de Vivre en Ville

Mais soyons clairs : si un déclin des centres-villes devait se concrétiser, ce serait un désastre environnemental, économique et culturel.

Dans une perspective de transition écologique, la concentration des bureaux au cœur d’une agglomération est un atout à préserver.

Concentrer plutôt que disperser, c’est évidemment une clé pour optimiser l’utilisation du territoire. On connaît les dommages irréversibles de l’étalement urbain, qui grignote les terres agricoles, détruit les milieux naturels et aggrave les effets des changements climatiques, notamment les vagues de chaleur.

Concentrer les emplois dans un lieu central et plus facilement desservi en transport collectif a aussi permis d’alléger considérablement notre bilan carbone en transport.

Vivre en Ville a étudié en profondeur, en 2017, l’effet de l’emplacement des entreprises et des institutions sur le bilan carbone, à travers les déplacements. Il en ressort que dans toutes les régions étudiées, ce sont les centres-villes qui ont la plus faible empreinte carbone. Les pôles excentrés, moins bien desservis en transport collectif, parfois enclavés et surtout beaucoup plus éloignés de la majorité de leur aire d’influence, ont un bilan carbone en transport de 20 % à 150 % plus lourd.

Quelqu’un qui travaille au centre-ville de Montréal émet, dans ses déplacements vers le travail, moins de la moitié des émissions de gaz à effet de serre de quelqu’un qui travaille dans un pôle excentré de la région métropolitaine, comme le DIX30 ou le Technoparc Saint-Laurent. Cette différence d’impact entre le centre-ville et les pôles excentrés s’observe également à Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières.

Identité et cohésion sociale

Il est trop tôt pour dire si l’adoption du télétravail sera durable, et à quel point elle sera massive pour les emplois de bureau. Si le tiers des travailleurs alternent entre la maison et le bureau, et si leurs employeurs optent pour le partage de bureau, le besoin en pieds carrés de bureau pourrait diminuer de façon non négligeable, au détriment des milieux où ces emplois se concentrent.

La question à se poser, c’est où nous voulons conserver les bureaux qui demeureront nécessaires ?

Je l’affirme : s’il faut convertir une partie des espaces de bureau existants, le dernier endroit où il faudrait en fermer, ce sont les centres-villes.

Conserver dans les centres-villes les bureaux qui resteront nécessaires n’est pas seulement une façon de soutenir leur tissu commercial et de lutter contre les changements climatiques. C’est aussi une question d’identité et de cohésion sociale. Nos centres-villes abritent un patrimoine bâti, historique, humain essentiel.

Tant dans les métropoles que dans les petites villes, les centres-villes sont des lieux remarquables. Dans plusieurs cas, ils sont assurément perfectibles : il faut améliorer leur échelle humaine, prévoir un meilleur partage de l’espace public et mettre en valeur le patrimoine. Reste que la proximité y crée de la synergie, la densité y favorise l’optimisation des infrastructures et des services publics, la compacité y permet d’économiser les ressources et le territoire. Cette merveilleuse efficacité est un des ressorts de notre actuelle prospérité, et très certainement une clé de notre future résilience.

Dans bien des cas, à Montréal notamment, la cure d’embellissement du centre-ville est déjà bien entamée. Il serait salutaire que les pouvoirs publics appuient sur l’accélérateur en en faisant une priorité de la relance économique.

Les grandes tours de bureaux sont-elles la solution idéale sur le plan environnemental et social ? Ce n’est pas sûr, et si c’était à refaire, peut-être faudrait-il en revoir le modèle. Mais ces tours-là existent. Pratiquer la transition écologique, c’est avant tout prendre acte de l’existant et s’assurer d’en tirer le meilleur parti. Faire table rase du rôle structurant du centre-ville ne serait ni économiquement rentable ni écologiquement soutenable.

Les centres-villes jouent un rôle environnemental indéniable. Si le télétravail doit réduire à l’avenir le besoin d’espaces de bureau, c’est avant tout en périphérie qu’il faut cesser d’en construire, voire prévoir d’en convertir. La dernière chose à faire est d’affaiblir le centre-ville.https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-12-08/nos-centres-villes-un-atout-environnemental.php

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Longueuil veut créer un corridor de biodiversité

Le 5 décembre 2020 — Modifié à 17 h 02 min le 4 décembre 2020

Temps de lecture : 2 min

Photo de Ali Dostie

Par Ali Dostie

Le corridor de biodiversité débutera au boisé Du Tremblay (Photo : Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

Longueuil veut créer un corridor de biodiversité du boisé Du Tremblay jusqu’au boul. Roland-Therrien.

Le corridor de biodiversité commencera au boisé, traversera le boul. Béliveau, par le biais d’un passage faunique qui sera construit sous le boulevard, et se poursuivra le long du parc des Semis, jusqu’au boul. Roland-Therrien.

La Ville envisage aussi qu’ultérieurement, il traverse Roland-Therrien pour rejoindre le secteur Fonrouge.

Actuellement, le projet s’inscrit sur des terrains municipaux, pour la portion à l’extérieur des limites du boisé Du Tremblay.

L’aménagement d’un passage faunique sous le futur boul. Béliveau est une «grande contribution» à l’habitat de la rainette faux-grillon, qui est active dans le secteur.

La présence de cette espèce, identifiée comme menacée et vulnérable selon les lois fédérale et provinciale, impliquera d’appliquer des mesures de mitigation lors du chantier du prolongement du boulevard, prévu dans les prochains mois.

Par ailleurs, le boisé Du Tremblay est aussi «reconnu comme étant l’habitat d’une partie importante de la métapopulation de rainette faux-grillon présente à Longueuil», indique les documents de la Ville.

Le conseil municipal a approuvé le 17 novembre le contrat de services à intervenir entre la Ville et le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

L’appui financier d’un peu plus 280 000$ du Ministère servira à la réalisation d’études, d’inventaires et de protocoles de suivi. Le coût de l’ensemble du projet se chiffre à 1,6 M$.

L’organisme Ciel et Terre agira à titre de partenaire du projet.

Le boisé Du Tremblay s’agrandit

Longueuil a reçu le don d’un lot de 55 479 m2 du boisé Du Tremblay, d’une valeur marchande de plus de 1,1 M$.

Ce lot situé dans le périmètre du boisé ne pourra servir à du développement, ce pourquoi le propriétaire, 63718 Canada Inc., en a fait don.

«Ça s’inscrit dans les opérations de remembrement qui sont en cours depuis plusieurs années, pour en faire un espace protégé qui obtiendra éventuellement le statut de refuge faunique», a détaillé la conseillère municipale Nathalie Boisclair, à la séance du conseil municipal du 17 novembre.

En 2023, Longueuil planifie une deuxième phase d’aménagement de sentiers et certains travaux d’aménagement pourraient être effectués sur une partie de ce lot, indique les documents de la Ville.

Longueuil veut créer un corridor de biodiversité - Le Courrier du Sud

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9 décembre 2020 | mise à jour le: 9 décembre 2020 à 07:04 temps de lecture: 4 minutesPar: François CarabinMétro

BAPE: opposition historique à Énergie Saguenay

BAPE: opposition historique à Énergie Saguenay

Photo: 123RFLe projet Énergie Saguenay prévoit acheminer par bateau le gaz naturel liquéfié dans le fjord du Saguenay.

Plus de 9 mémoires sur 10 remis au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement dans le cadre de l’étude du projet d’Énergie Saguenay lui étaient défavorables. En fait, dans son histoire, jamais le BAPE n’a reçu autant de mémoires en opposition à un projet.

Ce sont les principales conclusions d’une compilation exhaustive de Métro sur les 2 533 mémoires fournis aux présidents de la commission publique sur le projet de GNL Québec. De ceux-ci, 2 315 posent un regard défavorable envers l’usine de liquéfaction du gaz. C’est un peu plus de 91 % du total.https://journalmetro.com/actualites/national/2586964/bape-une-opposition-historique-a-energie-saguenay/

L’étude par le BAPE du projet de l’entreprise GNL Québec est rapidement devenue la plus populaire de l’histoire de l’organisme d’évaluation indépendant. En 2007, quand il s’était penché sur le terminal méthanier Rabaska, qui devait s’installer à Lévis, il avait reçu un total de 700 mémoires, tant favorables que défavorables.

Sur les 2 533 mémoires reçus, 194 (8%) appuient le projet de GNL. Métro en a classés 24 comme «ambigus» ou «non-définitifs».

Mobilisation monstre

L’organisme Nature Québec avait invité les Québécois à la participation citoyenne en rendant disponible un modèle de mémoire pour les non-initiés du BAPE. Sa directrice générale, Alice-Anne Simard, s’attendait à une majorité des parties défavorables.

Elle a quand même poussé un «wow» bien senti en apprenant qu’elle s’élevait à plus de 91%, mardi.

«Ça traduit bien le sentiment qu’on avait. Il n’y a pas du tout d’acceptabilité sociale pour le projet», souligne-t-elle en entrevue.

Parmi les mémoires défavorables plusieurs dizaines proviennent d’associations étudiantes des quatre coins de la province. Dans le milieu étudiant, on évalue qu’au moins 300 000 étudiants ont exigé la fin d’Énergie Saguenay.

«On a remarqué qu’il y avait beaucoup de personnes qui n’étaient pas au courant du projet. On a essayé de mobiliser le plus possible», soutient Ashley Torres, membre de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES).

Le débat se transporte en chambre

En réaction à une pétition de 110 000 signatures contre le projet publiée mardi par Nature Québec, la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, a demandé des comptes au gouvernement de François Legault, mardi.

«M. Legault se vante régulièrement de gouverner pour la majorité. Mais ce matin, j’espère qu’il a entendu la majorité», a-t-elle mentionné en chambre, à l’Assemblée nationale.

«Le premier ministre est le président du fan club de GNL Québec, mais aujourd’hui il est rendu pas mal tout seul de sa gang.» – Manon Massé, co-porte-parole de Québec solidaire

Pressé de promettre qu’il n’injecterait aucuns fonds publics dans Énergie Saguenay, M. Legault a acquiescé. «Le gouvernement du Québec a refusé qu’il y ait un financement public dans le projet», a-t-il signalé.

En audiences publiques à la fin septembre, le promoteur avait déjà indiqué qu’il ne demanderait pas d’argent public.

Comment ça fonctionne?

Le rapport final du BAPE doit arriver d’ici le 13 janvier sur le bureau du ministre de l’Environnement. C’est lui qui prendra la décision finale.

D’après la conseillère en communications du BAPE, «tous les mémoires ont la même importance» durant une commission, «qu’ils comportent un seul paragraphe ou plusieurs pages».

Les mémoires reçus ne manquent pas d’originalité. Certains prennent la forme de dessins, de photos, de films. Pour témoigner de son refus du projet, une participante a même téléversé… un numéro de danse.

Rejoint mardi pour commenter les données compilées par Métro, GNL Québec a maintenu qu’elle ouvrait la porte aux améliorations.

«Nous avons lu dans plusieurs mémoires et entendu dans plusieurs témoignages des éléments et des pistes d’action et de réflexion très pertinents provenant d’intervenants de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean», a souligné dans une réponse écrite la directrice principale des affaires publiques du promoteur, Stéphanie Fortin.

Une minuscule grenouille signe une victoire pour les espèces en péril

PHOTO ROBERT SKINNER, PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

La rainette faux-grillon photographiée dans son habitat à La Prairie, au printemps 2018.

Après une bataille qui aura duré sept ans, le parcours juridique d’une minuscule grenouille en voie de disparition a pris fin ce matin devant la Cour suprême du Canada. Le plus haut tribunal du pays a refusé d’entendre les arguments d’un promoteur qui contestait un décret d’urgence adopté en 2016 par Ottawa, afin de protéger la rainette faux-grillon à La Prairie.

Publié le 10 décembre 2020 à 10h28 Mis à jour à 12h19

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Éric-Pierre Champagne Éric-Pierre Champagne
La Presse

La nouvelle a été saluée par les groupes environnementaux comme une « immense victoire pour la protection de la biodiversité au Canada ».

La décision marque en effet un jalon important, non pas seulement pour la rainette, mais également pour toutes les espèces en péril au Canada, dont le bilan en matière de protection des espèces menacées est régulièrement critiqué.

La Cour suprême n’a pas jugé bon de revoir une décision de la Cour d’appel fédérale, qui a confirmé en mai dernier la validité du décret d’urgence, rejetant au passage tous les arguments du promoteur, Groupe Maison Candiac.

Joint par La Presse, le propriétaire de Groupe Maison Candiac, Maryo Lamothe, a refusé de commenter la décision.

Le décret d’urgence avait été adopté pour protéger l’habitat de la rainette faux-grillon à La Prairie, menacé par un important projet immobilier. La population de La Prairie était alors considérée comme l’une des plus importantes en Montérégie. La rainette a le statut d’espèce en péril au Canada depuis 2010.

Le promoteur, qui possède un terrain visé par le décret, alléguait notamment que la décision d’Ottawa constituait une expropriation déguisée. Un argument qui avait déjà été rejeté par la Cour fédérale en juin 2018.

Le droit de propriété n’est pas absolu

L’annonce d’Ottawa avait provoqué de vives réactions en juin 2016. Le fédéral avait déjà adopté par le passé des décrets pour protéger une espèce en péril, mais seulement sur des terres fédérales. Le décret destiné à protéger la rainette faux-grillon sur des terres privées à La Prairie constituait une première.

À La Prairie, un projet estimé à 600 millions de dollars était déjà réalisé en bonne partie au moment où le décret d’urgence a été adopté. Le projet connu au départ sous le nom de Domaine de la nature avait reçu l’aval du ministère québécois de l’Environnement malgré quatre avis scientifique prévenant Québec qu’une espèce en péril se trouvait dans le secteur. Le certificat d’autorisation délivré par le ministère prévoyait des mesures controversées pour protéger l’espèce.

La décision d’Ottawa a finalement permis de protéger un territoire de 1,85 km2 où l’on retrouve encore des habitats essentiels. Le terrain que Groupe Maison Candiac voulait lotir se trouve dans la zone protégée par le décret.

Dans sa décision rendue en 2018, le juge Leblanc de la Cour fédérale citait notamment la Cour suprême, qui a déjà signalé que « la protection de l’environnement est devenue l’un des principaux défis de notre époque ». Le magistrat concluait aussi que de porter atteinte à la biodiversité et aux espèces en péril constitue un « mal social » au sens de la loi et que le droit de propriété n’est pas absolu.

Les démarches légales avaient été lancées en 2013 par le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) et Nature Québec afin de forcer Ottawa à recommander l’adoption d’un décret d’urgence.

Geneviève Paul, directrice générale du Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), s’est réjoui de la décision dans un communiqué de presse. « Le refus d’entendre l’appel du promoteur par la Cour suprême est un soulagement et une grande victoire juridique. Reconnaître la validité du décret d’urgence, c’est aussi bien rappeler au gouvernement du Québec qu’il doit en faire davantage pour assurer la protection des espèces menacées ou vulnérables sur le territoire, et de rappeler aux différents acteurs la nécessité d’assurer la protection des espèces à statut précaire avant d’aller de l’avant avec quelconque projet de développement. »

Tommy Montpetit, directeur de l’organisme Ciel et terre à Longueuil, s’intéresse au sort de la rainette faux-grillon depuis 27 ans. Il a été le tout premier à sonner l’alarme face au déclin de l’espèce. « Une p’tite criss de grenouille de 3 cm vient de changer la donne pour la conservation au Canada. C’est comme la victoire ultime », a-t-il déclaré à La Presse.

Nature Québec et la Société pour la nature et les parcs au Québec (SNAP Québec) ont aussi salué la nouvelle comme « une victoire immense pour la protection de la biodiversité au Canada ».

Le sort de la rainette faux-grillon est intimement lié à celui des milieux humides. L’espèce se reproduit au printemps dans des milieux humides temporaires ou permanents. Or, au cours des 60 dernières années, la rainette a perdu 90 % de son habitat en Montérégie.

Les milieux humides dans le Grand Montréal ont subi un sort similaire depuis les 50 dernières années.

Les experts estiment aussi que l’ensemble des habitats de la rainette pourraient disparaître d’ici 10 à 25 ans.https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2020-12-10/une-minuscule-grenouille-signe-une-victoire-pour-les-especes-en-peril.php

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C’est une excellente nouvelle. Le promoteur était sans-coeur, le nom de son projet, Domaine de la Nature était comme une insulte face aux environnementalistes.

Réduction des GES
Montréal dévoile son Plan climat

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Valérie Plante, mairesse de Montréal

Plantation de 500 000 arbres, bâtiments sobres en carbone, portion du centre-ville réservé aux véhicules zéro émission ; le « Plan climat » de la Ville de Montréal prévoit 46 actions pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. La métropole donnera l’exemple et les grands émetteurs mettront l’épaule à la roue.

Publié le 10 décembre 2020 à 13h00

Jean-Thomas LéveilléJEAN-THOMAS LÉVEILLÉ
LA PRESSE

La Ville de Montréal cible les grands bâtiments et le secteur des transports, principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la métropole, pour atteindre sa cible de réduction de 55 % d’ici 2030.

Le Plan climat de l’administration Plante, dévoilé jeudi, prévoit que les nouveaux bâtiments devront impérativement tendre vers le zéro carbone, tandis que les bâtiments existants devront graduellement retirer leurs systèmes de chauffage au gaz naturel et au mazout.

Le tout s’accompagnera de normes d’efficacité énergétique pour atténuer la hausse de la demande en électricité et les propriétaires devront divulguer leur consommation énergétique, calculer leurs émissions de GES et améliorer leur bilan.

La Ville mettra l’emphase sur les grands bâtiments, dont la superficie excède 25 000 pieds carrés, si bien que les propriétaires de résidences unifamiliales ou de plex n’auront pas à se départir de leur système de chauffage aux énergies fossiles, outre que dans le cadre de programmes d’incitatifs financiers.

Montréal veut aussi réduire de 25 % les déplacements en auto solo, un secteur qui est en augmentation depuis un demi-siècle.

Pour y parvenir, elle entend notamment inciter les propriétaires de stationnement commerciaux situés près de stations de métro à y faire du développement ou du verdissement pour favoriser l’utilisation du transport en commun.

Montréal envisage par ailleurs de réserver une portion du centre-ville aux véhicules zéro émission, à l’image de ce que fait Paris.

Adaptation

Fruit de deux ans de travail, le Plan climat s’attaque non seulement à la réduction des GES, mais aussi à l’adaptation aux changements climatiques.

De 10 à 15 % du budget d’investissements de la Ville sera ainsi consacré à des mesures d’adaptation dans la prochaine décennie, ce qui représente entre 1 et 1,5 milliard de dollars.

La métropole plantera ainsi 500 000 arbres — en plus de remplacer ceux qui meurent ou qu’elle coupe —, en particulier dans les secteurs où se trouvent des îlots de chaleur.

Elle ambitionne aussi de faire passer de 6 % à 10 % la superficie d’aires protégées.

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Reportage en lien avec cette nouvelle, présenté ce soir au TJ 18h à Radio-Canada :

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De biens beaux objectifs, mais est-ce qu’on a un plan pour remplacer la flotte de véhicules de la ville par de l’électrique?

Est-ce qu’on va revoir la manière de faire les aménagements, AKA ne pas faire des aménagements temporaires, car couler des bordures en bétons et de l’asphalte pour le démolir ensuite, c’est pas super écologique.

Est-ce que la ville a un plan pour améliorer la propreté, car les déchets ont pas juste un impact visuel sur l’environnement.

L’idée de la zone réservée au véhicule zéro émission, c’est juste stupide, ça ne règle rien du tout. Actuellement les véhicules zéro émission circulent partout, comme ceux qui émettent des GES. Avec une zone réservée, la même quantité de GES va être émise, mais juste hors de la zone, et ici on parle de gaz. Petit cours de chimie 101, les gaz dans l’air se mélangent… donc on va rien réduire et ça va pas encourager les gens à s’acheter des Tesla, si juste eux peuvent circuler sur la rue X…

Les actions climatiques ça doit pas juste être des mesures pour encourager un comportement ou forcer une habitude, elles doivent être concrètes, afin de changer le problème. Faut arrêter de faire des mesures pour empêcher la potentielle pollution, mais prendre des mesures pour arrêter l’actuelle pollution.
On va interdire les fournées à mazout, ok fine, mais toutes les autres encore en fonction à polluer ?

De ce que j’ai lu ici et là sur les expériences européennes, ce serait souvent le contraire, pour un mélange de zones sans émissions et à faibles émissions. Il y a des effets régionaux (pas juste locaux) tendant à une réduction des émissions, par du transfert modal, une tendance à acheter des véhicules permis dans la zone, et une meilleure efficacité des livraisons menant à une réduction des déplacements requis. Je ne sais pas si une implémentation à Montréal aurait le même effet, mais je ne crois pas que ce soit d’emblée stupide par expérience quand on a des exemples ayant eu un effet mesurable.

Sans compter que j’aimerais à 100% vivre dans une telle zone niveau qualité de vie… On pourrait atténuer un des défauts majeurs que voit les gens á vivre au centre-ville, au moment où sa revitalisation passe par une augmentation de sa population résidente.

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Si la zone est grande, ça va donner un effet. Mais si par exemple on ne prend le Quartier des Spectacles, l’impact sera nul. De plus, comment ce genre de secteur serait difficile à délimiter, car s’il y a des d’hôtels, on va avoir des voitures de touristes. Si on a des commerces, c’est des camions de livraisons en tout genre. De plus, il faudrait que la zone aie une grande superficie pour réellement donner un résultat. Quand on a du smog en ville au centre-ville, c’est clairement pas juste à cause des voitures du centre-ville et des cheminées qui s’y trouve.

Personnellement on devrait se concentrer sur d’autres types de mesures. L’idée n’est pas mauvaise, mais difficilement conciliable. Pour un nouveau secteur se serait beaucoup plus facile. Sauf qu’on va limiter le nombre de futurs résidents, car si on dit aux futurs résidents : achètent une tesla pour vivre là-bas, ça va décourager les plus faibles revenus, et on peut oubliés les logements sociaux, sauf si on dessert rapidement la zone par les TEC. De plus, si on a un hôpital on vient en partie de limiter son accès. De plus, si on détour nous fait rentrer dans la zone ? Les autres véhicules font comment, car les artères à Montréal sont collectrices, donc est-ce qui faudrait soustraire ces grosses artères à la zone? Ce qui viendrait ‘‘contaminé’’ quand même la zone avec des véhicules normaux.

Le mélange avec des faibles émissions d’accord, mais reste comment on vérifie, ça et comment on applique cela. Tout les voitures avec un mode éco peut se faire désactivé, et ne fonctionne pas toujours. De plus, comment on contrôle l’accès? Avec les voitures électriques les plaques sont vertes, mais ça requerrait un gros système de surveille et est-ce que de dépensé pour un Big Brother pour l’environnement servirait vraiment la cause ?

Faut aussi prendre en compte que c’est une mesure pour 2030. Le gouvernement du Québec veut interdire carrément la vente des voitures à essence en 2035.

En 2030, un tel périmètre devrait être facilement conciliable avec le niveau souhaité d’électrification des transports et le changement de nos habitudes, sinon la lutte aux changements climatique est un échec total pour éviter les pires conséquences, et la viabilité d’un tel périmètre sera un problème anecdotique devant la crise. Je ne vois pas cela comme une mesure contraignante pour pousser un changement à cette date, mais pour montrer la viabilité du changement.

Si ces périmètres sont déjà possibles avec un certain succès ailleurs, dans 10 ans à Montréal je ne pense pas que ce soit impossible d’avoir une vitrine qui est quelques années en avance sur le reste de la province, à moins d’un échec cuisant des politiques vertes pour toute une décennie.

Je suis d’accord avec toi que l’efficacité d’une telle mesure dépend du périmètre et surtout de l’attractivité de ce secteur. C’est à ne pas négliger, sinon la mesure est inutile.

Il y a un quartier où la ville souhaite implémenter une mesure similaire à partir de rien : le secteur de l’hippodrome. Mais là aussi, on critique souvent que c’est impossible, trop vite… Alors qu’on n’a pas trop le choix sur le plan environnemental d’essayer et de faire fonctionner de tels quartiers.

En matière environnement, je pense que collectivement on ne se rend pas compte à quel point on est proche de se faire sortir le gros, très gros bâton pour éviter la catastrophe, et cela parce qu’on repousse sans cesse les mesures et les incitatifs plus légers, parce que c’est compliqué, du changement dans nos vies, un peu contraignant, et « inorganique » dans un libre-marché qui a échoué à imposer un virage vert sur plusieurs décennies.

La ville de Montréal pousse peut-être parfois de manière maladroite ses objectifs, mais au moins l’effort est là, alors que les autres municipalités ont déjà plus d’efforts à fournir vu le bilan carbone de leurs citoyens, plusieurs fois plus élevés (pareil pour l’activité économique d’ailleurs) et ne font absolument rien. C’est à mon avis 1000 fois plus inquiétants et problématiques.

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Oublions pas aussi que beaucoup de villes ont des zones piétonnes ou sans voitures, et s’en sorte assez bien. Ici on ajoute l’incitatif d’avoir une voiture non polluante. Ce n’est pas une mauvaise chose.

Des incitatifs pour que les gens s’achète des véhicules sans émissions d’accord, mais juste d’avoir une quelques rues où la circulation des véhicules normaux serait interdit n’améliorera pas la situation. Un bon exemple serait la gratuité de certains stationnements, ou zones réservées, ou des vignettes à rabais, car qu’on le veuille ou non, la voiture sera toujours présente dans nos sociétés.

Oui on va interdir la vente de voiture à essence en 2035, mais il va encore se vendre des voitures à essences jusqu’en décembre 2034, et les gens ne les changeront pas toutes du jour au lendemain. Ces voitures vont restées, et si un propriétaire terrien de ce type de voiture est "pris’’ dans la zone, est-ce qu’il serait exempté, ou bien forcé de changer, et là cette situation serait un jamais vue, car on obligerait quelqu’un a remplacer un bien contre son gré, sans aucune raison juridique valable.

Sur papier ce genre de zone pourrait paraître de bonnes alternatives, mais quand viens d’appliquer la réalité et toutes les différentes sphères qu’elles toucheraient, on se trouve avec beaucoup plus de problèmes qu’on en solve.

En même temps, dix ans pour trouver des solutions aux problèmes que tu énumères, c’est un bon timeline.

Il y avait une pétition à moment donné pour rendre le Vieux-Montréal complètement piéton. Pourquoi ne pas modifier l’idée pour permettre aux véhicules zéro émissions de circuler là? Ça permet de maintenir l’accès au Vieux, tout en étant mieux pour l’environnement. Ça a quand même un effet réducteur sur la circulation, etc.

C’est sans compter aussi qu’à peu près tous les constructeurs sont en train de migrer vers les véhicules zéro émission. Il y a fort à parier qu’en 2030 une proportion beaucoup plus grande du parc automobile sera zéro émission.

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Sauf qu’on vend l’idée au hotel avec leur visiteur en voiture de luxe et en gros SUV