Environnement et transition écologique

La Presse: AMBITIEUX… MAIS INSUFFISANT

Bon texte de Philippe Mercure, je suis 100% d’accord avec ça:

La CAQ entretient en fait l’illusion qu’on peut continuer comme avant, sans changer en profondeur nos modes de vie. Qu’il suffit de brancher nos voitures, nos usines et nos bâtiments commerciaux dans les prises d’Hydro-Québec pour sauver la planète.

L’aménagement du territoire, notamment, apparaît de plus en plus comme une grande faiblesse du gouvernement Legault. C’est pourtant une pièce essentielle du puzzle contre les changements climatiques.

Et j’ajouterais que l’aménagement urbain concerne des problèmes bien plus larges que l’environnement.

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Il est louable de prôner l’électrification des transports dans une province comme la nôtre. Cependant, c’est loin d’être assez.

Ce gouvernement continue de développer le réseau autoroutier (A-19, élargissements, troisième lien) au détriment de projets de transports en commun (tramway de Québec, court-circuit de l’ARTM pour la priorisation des projets, retrait du financement de la station aéroport du REM). Sans compter un amour même pas caché pour le non-respect de la réglementation d’aménagement en vigueur et une claire incompréhension des enjeux liés à l’urbanisation.

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@ Xa1992 C’est le côté conservateur de la CAQ qui fait surface et qui n’est jamais vraiment disparu depuis son rapprochement avec les conservateurs fédéraux il y a quelques années. Donc ces valeurs se traduisent par plusieurs incohérences dans leurs discours actuel et leur façon de souffler le chaud et le froid en matière d’environnement. Ce qui me fait dire que la CAQ risque d’être à la remorque des prochaines politiques fédérales qui se veulent plus ambitieuses que celles de la province. De ce fait je crains que nous y perdions un peu trop au change :thinking:

Plan vert: la CAQ blâmée de ne pas taxer les plus pollueurs

Plan vert: la CAQ blâmée de ne pas taxer les plus pollueurs

Photo: Captures d’écranLaure Waridel n’a pas mâché ses mots face au ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette.

Le gouvernement Legault a dévoilé cette semaine son plan pour une économie verte. Pour Laure Waridel, professeure associée à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM, l’erreur principale du plan vert de la CAQ est de ne pas suffisamment taxer ceux qui polluent le plus.

Québec a annoncé cette semaine un investissement de 6.7 milliards de dollars pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Le gouvernement provincial vise une réduction de 37% par rapport au seuil de 1990.

https://journalmetro.com/actualites/national/2582231/plan-vert-la-caq-accusee-de-ne-pas-taxer-les-plus-pollueurs/

«Il faut que quand on nuise à l’environnement, on ne fasse pas le même profit. Et que quand on achète un gros véhicule, ça nous coûte plus cher que d’acheter un véhicule électrique», a-t-elle lâché sur le plateau de TLMEP dimanche.

Selon elle, sans mesure contraignante, Québec ne fera pas mieux que le gouvernement fédéral.

«On est dans une économie qui carbure à l’exploitation environnementale. En ce moment, on peut faire beaucoup d’argent en détruisant les bases de la vie sur Terre.»

-Laure Waridel, professeure à l’UQAM

Répondre à l’urgence climatique

Arborant des boucles d’oreilles où l’on pouvait lire STOP GNL, Laure Waridel n’a pas mâché ses mots face au ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette.

«Ce plan ne répond pas du tout à l’urgence climatique, a-t-elle déclaré. Ce sont des pas dans la bonne direction, mais il faut aller encore plus loin, et beaucoup plus vite que ça. Les courbes des émissions continuent à monter malgré les mesures.»

Elle a rappelé que les experts du climat estiment qu’il fallait observer une réduction des émissions de l’ordre de 45% (minimum) d’ici 2030 si l’on voulait éviter de gagner 1.5 voire 2 degrés à l’échelle planétaire. Et pas 37% comme l’ambitionne présentement le plan de la CAQ.

«Je ne pense pas que les gens mesurent ce que ça veut dire un tel réchauffement. Ou ce qu’est un effet d’emballement. (…) À ce moment-là, on aura beau avoir une voiture électrique, ça ne changera plus rien. C’est maintenant qu’il faut agir.»

-Laure Waridel, professeure à l’UQAM

Charette défend le choix de la CAQ

Le ministre Charette a défendu le choix du gouvernement Legault de ne pas imposer de frais ou de tarifs supplémentaires aux plus pollueurs.

«Imposer plusieurs milliers de dollars supplémentaires sur le véhicule familial, comme certains groupes le proposaient, pour nous c’était contre-intuitif.»

M. Charette a cité les conséquences désastreuses que ce type de mesures a eu en France, avec le mouvement des Gilets jaunes.

«On a un vaste territoire au Québec. Imposer des restrictions sur le type de véhicules que l’on choisit de conduire, ce n’est pas respecter l’étendue du territoire qui est le nôtre.»

-Le ministre Benoit Charette

Pour la CAQ, pas question d’augmenter le coût de l’essence à la pompe ou de taxer les véhicules plus énergivores.

«Ce sont souvent des véhicules qui n’ont pas d’équivalent au niveau de l’électrification, s’est défendu M. Charette, dimanche soir. Quand on n’a pas d’alternative, se voir imposer des tarifs supplémentaires, ça peut devenir extrêmement frustrant.»


C’est bien plus frustrant de voir des gens qui circulent sans nécessité en ville avec ce genre de véhicules hautement pollueurs. Ils le font bien davantage par simple choix et par effet de mode.
Donc il serait plus que normal qu’on leur fasse payer leurs fantaisies anti-environnementales qui vont à l’encontre des efforts de la majorité des citoyens.

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La CAQ ne va jamais augmenter le fardeau de la population alors que même si le Québec tout entier fermait aujourd’hui cela ne représenterait qu’une goutte dans l’océan de la pollution atmosphérique. Et qui a par ailleurs le meilleur bilan environnemental d’Amérique.Taxes, taxes, taxes. Quand on est à la tête de la population la plus taxée du continent on fait attention à en rajouter. Il pourrait se voir montrer la porte de sortie très vite s’il jouait dans ça. Je déteste la CAQ. Je serais heureux de les voir débarquer n’importe quand. Mais d’un point de vue strictement politique ils ont raison ici. C’est pas « justifiable » comme mesure.

Détaxer les vélos serait une mesure cohérente avec l’approche carotte de la CAQ. Qui sait, peut-être que ça leur permettrait même d’obtenir plus de votes sur l’île.

Une bonne idée: diminuons le pourcentage de la taxe selon une norme de base préétablie pour tous les véhicules à essence. Ainsi ceux qui achètent un véhicule qui consomme sous cette moyenne, seront récompensés au prorata. Tandis que ceux qui font le contraire paieront davantage selon les mêmes calculs. De cette façon on n’augmente pas la taxe générale et on laisse les gens choisir sur la base de pollueur-payeur. Voici un autre article sur le sujet:

Comment se débarrasser de nos véhicules polluants gratuitement

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

En 2018, les véhicules utilitaires sport représentaient près des deux tiers des véhicules neufs vendus au Québec, une augmentation de 263 % depuis 1990 !

Vous excuserez le titre aux allures d’infopub, mais tous les moyens sont bons pour vous présenter une solution simple à un problème croissant et persistant qui nous afflige au Québec : notre dépendance collective aux véhicules énergivores et surdimensionnés.

Publié le 23 novembre 2020 à 9h00

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Andréanne Brazeau Andréanne Brazeau
Analyste en mobilité chez Équiterre

La question est fort sensible pour les Québécois, j’en conviens. Et on a bien perçu cette sensibilité dans le Plan pour une économie verte présenté lundi par le gouvernement de François Legault, un plan qui mise largement sur l’électrification des transports dans lequel il a annoncé se fier à la bonne volonté des gens pour faire les bons choix.

Or, comme nous avons systématiquement échoué à atteindre nos cibles climatiques, il est plus évident que jamais que cette bonne volonté sera insuffisante. On doit collectivement déployer des mesures contraignantes pour entamer le virage à 180 degrés qu’on doit faire. Rapidement.

Parce que quand vient le temps de choisir son prochain véhicule, d’excellentes raisons pratico-pratiques entrent en compte pour bien des gens. Pourtant, un constat s’impose : la préférence des Québécois pour des véhicules de plus en plus gros n’est pas viable à long terme.

Un grave problème de société

Vous vous en doutez, du point de vue écologique, les véhicules utilitaires sport (VUS) sont loin d’être la meilleure option. Ils nuisent à la qualité de l’air et leur empreinte carbone est cinq à six fois plus importante que celle d’une voiture électrique standard.

À cause de leur taille, de funestes conséquences en matière de sécurité s’ajoutent à leur bilan environnemental. Un piéton a deux fois plus de chances d’être tué en cas de collision avec un VUS qu’avec une petite voiture.

Ils nous coûtent aussi très cher collectivement – ils accroissent la pression sur les infrastructures routières et la congestion, en plus d’occuper plus d’espace une fois stationnés – et individuellement. Ils contribuent aussi au surendettement des familles avec un prix d’achat 40 % plus élevé que les voitures conventionnelles en moyenne.

Malgré tout cela, en 2018, ils représentaient près des deux tiers des véhicules neufs vendus au Québec, une augmentation de 263 % depuis 1990 !

La solution

Comment pouvons-nous donc nous inciter collectivement à faire des choix de véhicules plus responsables ? Il existe une solution tellement simple à l’efficacité effarante qui, en plus, ne nous coûterait pas un sou ! Ça s’appelle le système de redevance-remise… et c’est franchement merveilleux.

Comment ça marche, donc ? En gros, on finance l’achat de véhicules à faibles émissions de GES en ajoutant des frais à l’achat de véhicules polluants. Ces frais servent donc à récompenser les choix plus écoresponsables. Il s’agit d’une application concrète du principe pollueur-payeur et un récent rapport publié par Équiterre montre tous les gains que ce système nous permettrait de faire, et ce, à différents paliers de gouvernement.

On peut se mettre la tête dans le sable tant qu’on veut, mais tous les efforts que les Québécois feront pour lutter contre les changements climatiques seront fort probablement annihilés si la tendance que l’on constate sur nos routes se maintient.

Le secteur des transports représente 43 % des émissions de GES de la province. Il faut se le dire franchement, on a encore beaucoup de travail à faire dans ce domaine. Il est essentiel qu’on prenne nos responsabilités si on veut laisser à nos enfants un avenir qui ressemble à autre chose qu’une série de catastrophes et de deuils.

Malgré ce qui a été annoncé dans le plan du gouvernement Legault, nos élus n’avancent pas assez vite sur ce dossier. Un gentil coup de klaxon collectif les inciterait peut-être à accélérer sans avoir à « peser sur le gaz ».
https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-11-23/comment-se-debarrasser-de-nos-vehicules-polluants-gratuitement.php

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Foule sentimentale

À Longueuil, une quinzaine de chevreuils auront la vie sauve – et il n’y a pas de quoi se réjouir.

Publié le 26 novembre 2020 à 6h00

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Isabelle Hachey Isabelle Hachey
La Presse

Les chevreuils ne seront pas épargnés parce que c’était la bonne la chose à faire. Ni parce que, youpi, la mobilisation citoyenne fonctionne. Et surtout pas parce que le bien finit toujours par triompher du mal.

On n’est pas dans le monde merveilleux de Disney.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

« Au nom de la protection de la nature, ceux qui ont “sauvé” les chevreuils de Longueuil contribuent à son appauvrissement », écrit notre chroniqueuse.

En fait, ils seront épargnés pour la plus détestable des raisons : des menaces proférées à l’endroit de ceux qui devaient procéder à l’abattage.

La Ville de Longueuil a reculé devant « la menace que posent aujourd’hui certaines personnes afin de nuire, voire contrecarrer la mise en œuvre de l’opération », a écrit lundi soir la mairesse, Sylvie Parent.

N’écoutant que leur courage, de braves citoyens ont intimidé de vils gestionnaires pour sauver Bambi et sa bande. Et ils sont parvenus à leurs fins.

Parlez-moi d’une belle victoire.

Cette affaire est absurde, quand on sait qu’une quinzaine de chevreuils tout aussi mignons sont abattus chaque année dans un boisé situé à deux pas du parc Michel-Chartrand.

Pas de pancartes « LAISSONS-LES VIVRE ! » pour ceux-là.

Pas de pétition ni de manifs.

Pas d’avocate vedette pour crier à l’assassinat d’animaux.

Personne pour proférer des menaces contre la mairesse et ses collègues.


Cette indignation à géométrie variable, dépendant du boisé dans lequel broutent les cervidés, n’est pas le plus absurde de cette histoire absurde.

Non, le pire, c’est qu’au nom de la protection de la nature, ceux qui ont « sauvé » les chevreuils de Longueuil contribuent à son appauvrissement.

Il n’y a rien de naturel dans la surabondance de chevreuils au parc Michel-Chartrand, pas plus que dans le reste du Québec, où des chasseurs sont appelés en renfort pour en abattre 47 000 chaque automne.

Si on voulait vraiment défendre la nature, on écouterait les biologistes. On se rangerait au consensus scientifique clair et sans équivoque : il faut abattre ces animaux. Et ceux qui suivront, puisque le problème ne disparaîtra pas par enchantement.

Trente-deux chevreuils vivent dans moins de deux kilomètres carrés au parc Michel-Chartrand, en plein Longueuil. Deux fois trop pour permettre à la nature de se régénérer.

Ces animaux sont une nuisance. Pas seulement parce qu’ils ravagent les haies bien taillées des banlieusards. Ils broutent tout. Les fleurs, les plantes, les arbustes. Ils mettent en péril la biodiversité du parc.

Comme des rats, les chevreuils s’adaptent et se reproduisent à grande vitesse dans des conditions gagnantes – disons, un parc urbain où il n’y a aucun prédateur et où des humains les nourrissent, pour prendre un exemple au hasard.

Mais bon, ce ne sont pas des rats. Personne ne signera jamais de pétition pour sauver des rats. Ni des rainettes faux-grillon, pourtant menacées au Québec. Qui a envie de se battre pour un batracien visqueux et globuleux ?

On préfère se laisser attendrir par de grands yeux de biche. C’est humain. Parfaitement irrationnel.


En 1896, Henri Menier, riche chocolatier français propriétaire de l’île d’Anticosti, a introduit 200 chevreuils sur ce territoire sauvage de 7943 kilomètres carrés, soit 17 fois la superficie de l’île de Montréal.

Ils sont maintenant près de 160 000…

Le biologiste François Lebel, responsable de la gestion du cerf de Virginie – le vrai nom du chevreuil – au ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs, a vécu presque deux ans à Anticosti. Il a vu les ravages causés par la surpopulation de l’animal.

« Il y a une perte de régénération forestière flagrante, une perte de biodiversité, d’insectes, d’oiseaux chanteurs. Certaines espèces ont disparu », énumère-t-il.

Les chevreuils d’Anticosti broutent les semis de sapin, ce qui provoque la disparition graduelle des sapinières. Autrement dit, ils broutent peu à peu leur propre habitat.

À long terme, la situation est intenable.


Elle l’est tout autant au parc Michel-Chartrand.

Là-bas aussi, le chevreuil détruit peu à peu son habitat. Et celui de toutes les autres espèces du parc.

Mais les yeux de biche.

Ils sont juste… trop nombreux.

Pourquoi ne pas plutôt s’inquiéter du sort des caribous de Val-d’Or, dont la harde ne compte plus que six membres ? Bientôt, ils auront disparu. On s’en fout. Loin des yeux, loin du cœur, à ce qu’il paraît.

Si au moins on pouvait dire que les Longueuillois s’étaient mobilisés pour sauver des animaux qu’ils aiment à force de les côtoyer tous les jours. Même pas.

Les trois individus accusés d’avoir proféré des menaces contre la mairesse n’habitent pas Longueuil.

Les citoyens du secteur, eux, se plaignent depuis des années de la surabondance de chevreuils, qui saccagent leurs cours arrière et causent des accidents routiers.

On ne les écoute pas davantage que les scientifiques.

On préfère écouter notre cœur.


Sous la pression de la foule sentimentale, donc, la Ville de Longueuil a opté pour une fausse solution : déplacer les 15 chevreuils.

Autant dire déplacer le problème.

Tous les biologistes s’entendent : c’est une mauvaise idée. Les cervidés risquent de transmettre des maladies et des parasites à d’autres populations. La moitié d’entre eux risquent de ne pas survivre à l’opération.

Mais le droit sacré à la vie.

Le plan, c’était que les bêtes soient endormies, puis euthanasiées. Elles seraient mortes doucement, sans même s’en rendre compte. La viande aurait été distribuée à des banques alimentaires, à la veille de Noël.

Grâce à de valeureux secouristes du dimanche, les chevreuils vont plutôt souffrir du stress d’un déplacement, avec de forts risques d’en mourir.

Mais Bambi.
https://www.lapresse.ca/actualites/2020-11-26/foule-sentimentale.php

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Même moi je les trouvent magnifiques parce qu’hyper décoratifs dans la nature. On les assimile d’ailleurs à un certain phénomène qui nous laisse croire que tout va pour le mieux dans notre environnement. Rien n’est pourtant plus faux.

Ces magnifiques cervidés se sont multipliés un peu partout sur le territoire grâce à des conditions favorisées par l’homme, qui font qu’on a totalement déstabilisé l’équilibre naturel dont dépend la santé de nos écosystèmes.

Or, puisque la forêt ne peut plus suffire à leur subsistance, ils doivent maintenant chercher leur nourriture en dehors de leur habitat naturel, pesant de tout leur poids sur un environnement qui n’est pas adapté pour les soutenir durablement. Causant au passage des dommages importants à l’agriculture, aux espaces verts dédiés à d’autres fonctions et bien sûr par leurs nombreux déplacements, causent de plus en plus de conflits et d’accidents en zones urbaines, comme en région.

Puisque c’est le comportement général de notre société qui a créé ce déséquilibre, c’est à nous de le corriger par des moyens adéquats et efficaces, en évitant de glisser dans un sentimentalisme puéril.

Qui s’émeut des veaux, des poulets ou des porcelets qu’on abat tous les jours pour notre consommation? Ne pas le faire deviendrait vite un problème de viabilité dans nos campagnes par manque d’espace. Pareil quand une espèce est obligée de déborder de son environnement naturel pour envahir d’autres écosystèmes.

Les animaux sont les cols bleus de la nature, chacun a un rôle à jouer dans la chaine alimentaire et a des prédateurs pour en contrôler le nombre fin de préserver l’équilibre naturel du territoire. Si par nos actions nous brisons cet équilibre, nous n’avons d’autre choix que de réparer nos erreurs, en en reconnaissant la nécessité élémentaire.

Je suis le premier à admirer la faune en nature et vouloir la protéger, puisque je suis un gars de plein air et de grands espaces. Cependant je suis bien conscient que l’action humaine à profondément dérangé l’harmonie du territoire, au point d’en menacer la survie à long terme. Il y a donc urgence de retourner à des principes de gestion durable, pas seulement en forêt, mais dans tous les habitats, qu’ils soient terrestres ou aquatiques. Et cela commence dans notre propre cour.

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On peut également rajouter l’Ile aux Hérons. C’est une île totalement isolée par les rapides qui abritent une flore diversifiée, comservée et menacée. Sur l’ile aux Chèvres, juste au nord, il y a la seule occurence connue d’une plante au Québec.

Toutefois, au début des années 2000, un cerf s’est rendu sur l’ile. On ne sait pas trop comment, probablement qu’il a marché du RécréoParc (j’en vois quelques fois) jusqu’à l’ile sur un pont de glace lors d’une journée particulièrement froide.

Maintenant, à chaque année, des chasseurs expérimentés ont l’autorisation d’en abattre parce qu’ils y en a beaucoup trop. Le nombre de cerfs / km2 est plus élevé que sur l’ile d’Anticosti. Ils font des ravages à la végétation de l’ile, qui doit être préservé.

Pourtant, je n’ai jamais vu personne s’y opposer, en fait je suis presque sur que les même personnes s’étant opposés ne savent pas où se trouve l’Ile aux Hurons.

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1 décembre 2020 | mise à jour le: 1 décembre 2020 à 07:30 Par: François CarabinMétro

GNL et tramway: la crédibilité du BAPE remise en question

GNL et tramway: la crédibilité du BAPE remise en question

Photo: Archives/Métro media

Des organismes remettent en question la crédibilité du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) en raison de ses prises de position dans les dossiers de GNL Québec et du tramway dans la Capitale-Nationale.

«Le BAPE mérite mieux que la mauvaise comédie qui nous a été servie jusqu’à présent.»

La phrase conclut une lettre envoyée récemment à Philippe Bourke, président de l’organisme d’évaluation environnementale. Signée par cinq groupes, dont La Planète s’invite au Parlement et le Mouvement Québec indépendant (MQI), elle déplore l’attitude du BAPE dans l’étude du projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel de GNL Québec, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

«Nous avons le sentiment que le processus actuel est vicié à sa base même: refus d’étudier l’ensemble des GES qui sont cruciaux dans le débat sur la crise climatique, refus d’agir sur la division artificielle du projet en deux maillons qui ne sont pas viables l’un sans l’autre, restriction de la parole citoyenne», ajoute-t-on.

En octobre dernier, les cinq mêmes organismes avaient effectué une sortie fracassante pour exiger le départ immédiat du président de la commission du BAPE sur GNL, Denis Bergeron. À leurs yeux, les liens passés de M. Bergeron avec l’industrie pétrochimique le disqualifiaient de ce poste.

Le président du BAPE avait refusé d’accéder à leur demande.

Et le tramway?

La fondatrice du MQI, Martine Ouellet, qui a également été ministre des Ressources naturelles sous Pauline Marois, ne s’en voit pas découragée. Elle ajoute d’ailleurs à ses doléances la gestion du BAPE sur le réseau structurant de Québec.

Selon elle, l’organisme fait preuve d’«inconstance» et d’«incohérence». «Dans le dossier du Tramway, les commissaires refusent de prendre position car ils veulent encore plus d’études», s’insurge-t-elle.

«Où est la gouverne de cette institution qui fait même des envieux à travers le monde?» – Martine Ouellet

Au début du mois, le BAPE avait demandé aux promoteurs du tramway de retourner à la table à dessin. Ils arguaient notamment que toutes les options modales n’ont pas été étudiées et que le tracé actuel ne rejoint pas suffisamment les banlieues.

L’équipe des communications de l’organisme a refusé de commenter les propos de ces cinq groupes, lundi.

Le rapport du BAPE sur GNL Québec doit, lui, atterrir sur le bureau du ministre de l’Environnement en janvier prochain au plus tard.
https://journalmetro.com/actualites/national/2584268/gnl-et-tramway-la-credibilite-du-bape-remise-en-question/

Projet gazier au Saguenay et en Abitibi

Les Québécois ont peu d’appétit pour GNL Québec, selon un sondage

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Des militants de Greenpeace ont installé en octobre dernier une banderole qui affiche l’immense slogan « NON GNL » au sommet d’un bâtiment en construction sur le site du campus MIL de l’Université de Montréal.

Faible appui populaire. Refus d’y injecter des fonds publics. GNL Québec, le projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel au Saguenay et d’un gazoduc traversant l’Abitibi, le Lac-Saint-Jean et le Saguenay pour l’alimenter, n’obtient pas l’approbation de la population québécoise, démontre un sondage.

Publié le 2 décembre 2020 à 0h00

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Jean-Thomas Léveillé Jean-Thomas Léveillé
La Presse

Seule une minorité de Québécois se dit favorable au projet gazier GNL Québec et une majorité s’oppose à ce que le gouvernement y injecte de l’argent, révèle un sondage mené par la firme Léger pour le compte d’une coalition d’organisations environnementales.

Les Québécois sont 46 % à se dire défavorables à la construction d’une usine de liquéfaction de gaz naturel sur la rive du Saguenay et d’un gazoduc traversant l’Abitibi, le Lac-Saint-Jean et le Saguenay pour l’alimenter.

L’opposition est particulièrement marquée chez les étudiants, à 68 %, chez les jeunes de 18 à 24 ans (60 %) et chez les répondants qui avaient entendu parler du projet gazier (52 %).

À l’opposé, 34 % des répondants se disent favorables au projet, notamment chez les gens effectuant un travail manuel, où l’approbation grimpe à 48 %.

Les hommes sont presque deux fois plus nombreux que les femmes à approuver le projet, dans une proportion de 44 % contre 24 %.

« C’est un projet qui semble avoir le vent dans le visage », résume le vice-président exécutif de Léger, Christian Bourque.

Ceux qui ont déjà une opinion défavorable de GNL Québec sont peu susceptibles de changer d’avis, si bien que c’est uniquement dans les quelque 20 % d’indécis que le projet peut espérer gagner des appuis, explique le sondeur. « Une fois qu’on n’aime plus quelqu’un, c’est difficile de l’aimer à nouveau », souligne Christian Bourque.

Pas de fonds publics

De plus, 54 % des Québécois sont opposés à ce que le gouvernement investisse des deniers publics dans le projet GNL Québec, démontre aussi le coup de sonde, qui a été mené du 20 au 22 novembre pour les organisations Nature Québec, Équiterre, Greenpeace, Eau Secours, la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES) et le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ).

Seulement 28 % des Québécois sont au contraire favorables à ce que le gouvernement participe financièrement au projet ; là encore, les hommes davantage que les femmes.

Les 65 ans et plus sont particulièrement contre cette idée, à 62 %, au même titre que les étudiants et les 18-24 ans, à 66 %.

« Quand les jeunes générations ne vous appuient pas, ce sont d’autres indicateurs que la partie est loin d’être gagnée », commente Christian Bourque, évoquant la forte mobilisation de cette frange de la société.

Il souligne également que l’opposition à GNL Québec est plus forte chez les francophones, un électorat important pour le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), que chez les non-francophones.

Pas d’acceptabilité sociale

Le sondage est « un signal très clair » que « la population québécoise est contre le projet [GNL Québec] et particulièrement contre l’idée d’y investir de l’argent public », a déclaré à La Presse Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.

Elle rappelle que les audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) du Québec, plus tôt cet automne, ont généré une « participation historique » où « 80 % des présentations étaient contre le projet ».

Il n’y a aucune acceptabilité sociale au Québec pour ce projet-là.

Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec

Le gouvernement Legault répète qu’il attendra le rapport du BAPE avant de décider s’il permet au projet d’aller de l’avant, ce que salue Nature Québec.

En revanche, il devrait « dès aujourd’hui » fermer la porte à une aide financière publique, affirme Alice-Anne Simard, ajoutant que ça pourrait amener GNL Québec à abandonner le projet.

« C’est un projet qui a énormément de difficultés financières », dit-elle, rappelant que le principal investisseur, le fonds Berkshire Hathaway du milliardaire Warren Buffett, s’en est retiré plus tôt cette année.

« Ce genre de projets d’énergie fossile, ça ne passe pas au Québec, assène-t-elle. Et ça passe encore moins quand on utilise de l’argent public pour les maintenir artificiellement en vie, alors qu’il n’y a pas de rentabilité. »

Méthodologie

Le sondage a été réalisé par la firme Léger du 20 au 22 novembre 2020, sur le web, auprès de 1000 Québécoises et Québécois de 18 ans ou plus et pouvant s’exprimer en français ou en anglais. Les résultats ont été pondérés selon le sexe, l’âge, la langue maternelle, la région, le niveau d’éducation ainsi que la présence d’enfants dans le ménage à l’aide des données de Statistique Canada, afin de rendre l’échantillon représentatif de l’ensemble de la population, explique Léger. À titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1000 répondants est de ± 3,1 %, et ce, 19 fois sur 20.
https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2020-12-02/projet-gazier-au-saguenay-et-en-abitibi/les-quebecois-ont-peu-d-appetit-pour-gnl-quebec-selon-un-sondage.php

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895$ d’amendes pour avoir drainé des étangs servant à la reproduction de la rainette faux-grillon, c’est ridicule.


PHOTO COURTOISIE, TOMMY MONTPETIT


JULIEN GARON-CARRIER

Jeudi, 3 décembre 2020 20:20MISE À JOUR Jeudi, 3 décembre 2020 20:20

Un important habitat de la rainette faux-grillon, une espèce de grenouille rare et vulnérable au Canada, a été endommagé par des travaux de drainage non autorisés dans le secteur de Saint-Hubert, à Longueuil.

L’Agence QMI a appris qu’une compagnie à numéro recevra – par huissier – une amende de 896$ de la Ville de Longueuil pour avoir creusé plusieurs tranchées d’irrigation sans autorisation, près du boisé Du Tremblay.

PHOTO COURTOISIE, TOMMY MONTPETIT

Le boisé Du Tremblay est le plus grand parc de Longueuil, avec une superficie de 260 hectares. Il touche aussi au territoire de Boucherville et abrite une biodiversité unique.

Dans un échange de courriels, le porte-parole de la Ville de Longueuil, Carl Boisvert, a confirmé qu’un «rapport d’inspection a été produit et la Ville a constaté entre autres que l’entrepreneur privé a effectué des travaux sans certificat d’autorisation de remblai ou déblai et que les travaux en question empiétaient sur les terrains de la Ville», a-t-il mentionné mercredi.

M. Boisvert a précisé aussi que le contentieux de la Ville a été saisi du dossier.

La compagnie à numéro a comme actionnaire, entre autres, le groupe immobilier Shathony.

PHOTO COURTOISIE, TOMMY MONTPETIT

Tommy Montpetit, directeur de la conservation pour l’organisme de protection de l’environnement Ciel et Terre, a constaté la situation sur le terrain dimanche dernier. C’est lui qui a déposé une plainte lundi aux autorités longueuilloises. De son avis, «c’est totalement inacceptable».

«Le promoteur draine le boisé Du Tremblay par en dessous, alors que la rainette faux-grillon est une espèce vulnérable», a-t-il indiqué lors d’une entrevue téléphonique, ajoutant que c’était «hallucinant» qu’une telle situation se produise encore en 2020.

Joint pour obtenir ses commentaires, le directeur de projet et associé chez Shathony Sasha Côté a admis qu’il possède des terrains à Longueuil. «J’ai un terrain que je cultive», a-t-il soutenu, lors d’une conversation téléphonique mercredi soir.

Lorsque questionné sur les travaux et sur le constat d’infraction, il semblait étonné. «Vous me l’apprenez, je n’étais pas au courant», a-t-il dit.

Amené à réagir sur les propos de M. Côté, Tommy Montpetit, de Ciel et Terre, s’est indigné de la situation. «Le promoteur a fait des travaux illégaux un dimanche, il s’est fait prendre les culottes baissées. Qu’il en paye les conséquences», a-t-il affirmé, tout en mentionnant qu’il ne fallait pas «prendre la population pour des valises».

PHOTO COURTOISIE, TOMMY MONTPETIT

Du côté du ministère de l’Environnement, une inspection a été effectuée sur les lieux mardi, nous a-t-on indiqué. «Des irrégularités ont été constatées», a ajouté Daniel Messier, conseiller en communication, précisant que «le ministère procède actuellement à une vérification et une analyse des éléments constatés sur le site».

Si elle était reconnue coupable d’infractions en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement, la compagnie s’exposerait à d’autres amendes, qui s’ajouteraient à celles données par la Ville de Longueuil

https://www.journaldequebec.com/2020/12/03/habitat-de-la-rainette-faux-grillon-endommage-par-des-travaux-illegaux-a-longueuil-1

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Ridicule dans le sens que c’est pas assez? Parce que si oui je suis d’accord.

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Oui, 896$ c’est rien pour un promoteur. Ce n’est certainement pas ça qui va empêcher les promoteurs de perturber l’habitat de la rainette faux-grillon.

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Pire ces amendes ridicules envoient le message que pour moins de $1000. on peut s’acheter le droit de perturber l’environnement à son propre bénéfice. Une aberration à une époque où l’environnement est devenu un des grands enjeux de notre société. :-1:

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Le ministère de l’environnement risque fort de donner d’autres amendes.

http://www.environnement.gouv.qc.ca/infuseur/mois_condamnations.asp

Tant mieux parce qu’il faut cesser d’encourager la délinquance environnementale, parce que pour plusieurs promoteurs c’est moins cher de payer une amende (dérisoire) que de se conformer aux règlements.