Électrification des transports

J’ai un bémol avec cette annonce. Comme pour toute technologie, être ‘early adopter’ veut dire qu’on va payer plus cher pour un produit moins mature.
l’impact n’est pas le même pour un IPhone ou 5 milliards de bus…

En terme de bus urbains et scolaires, on est encore au début de la courbe au niveau développement et industrialisation. Donc on va payer très cher pour rapidement convertir les ateliers et former les gens concernés, puis payer cher pour des bus… qui pourraient avoir une durée de vie moitié moindre et un coût bien plus élevé que les busa qui arriveront en masse dans 10 ans.

Le seul point positif à procéder si rapidement est que cela stimulera la grappe industrielle du Québec et apportera des bénéfices à long terme. Mais ce genre de stratégie ne fonctionne pas toujours, surtout que le gouvernement du Québec et toutes les autres sociétés publiques concernées (STM, etc.) sont tenus de respecter des règles d’approvisionnement conformes aux traités de libre-échange. si un fournisseur arrive avec des bus assemblés au Mexique un peu moins cher, on fait quoi? On continue d’en acheter vite vite vite, au double du prix vs attendre quelques années?

Si je sais compter…l’investissement massif dans les bus par la CAQ…représente…1.1 million $ par autobus.

Come on…sérieusement…

Un bus scolaire est à moins de 300 000$

Je suis très heureux de l’annonce…mais une commande de la sorte…je peux pas croire qu’on pourrait pas en avoir au prix du gros…

1.1 million…

Mettre à jour les ateliers, mettre en place les outils et systèmes TI, former le monde, stocker des pièces de rechange… Tout ça est plus cher que les autobus

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Il y en a pour plusieurs centaines de millions juste en adaptation des garages existants, surtout au niveau de la capacité électrique pour la recharge. Aussi, il y a certainement plusieurs bus articulés électriques dans le lot.

Concernant le prix des bus urbains, voici une liste des prix approximatifs que des différents types de véhicules, basé sur ce que j’ai vu dans le passé. Les prix sont des ordres de grandeur seulement et varient selon les options (motorisation, clim, systèmes perception, systèmes info voyageur, capacité batteries, etc), la taille de la commande, la compétition dans l’appel d’offres, etc.
Au Québec habituellement on paie plutôt vers (ou même au-delà de) la limite supérieure (pour diverses raisons).

Bus urbain diesel 400-600k
Bus urbain diesel articulé 600-800k
Bus urbain hybride 600-800k
Bus urbain articulé hybride 800k-1M
Bus urbain électrique 800k-1M (voire plus)
Bus urbain articulé électrique 1-1,2M (voire plus)

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En fait…mis à part les garages justement , on arrive à 1.1 million pièce pour les autobus

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Les bus diesel ont une durée de vie d’au moins 20 ans. Donc si on devait déployer rapidement des bus électriques, dont la durée de vie est encore inconnue, il faudrait faire un write-off sur des bus diésel encore bon, et leur stock de pièces. Donc davantage de coûts.

Je suis en faveur d’une certaine accélération du déploiement des bus électriques, mais je crois que ça serait très hasardeux et coûteux d’aller trop vite.

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Les Sociétés de Transport ont l’obligation de conserver leurs bus urbains pendant au moins 16 ans, à moins d’incident majeur avec un véhicule.
Je pense, ou plutôt j’espère, que les sociétés de transport profiteront de ce programme pour non seulement remplacer les vieux bus, mais aussi pour augmenter le nombre de bus dans la flotte et accélérer la construction et l’agrandissement de garages.

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La STM s’est déjà engagée à n’acheter que des bus électriques à partir de 2023 afin d’avoir une flotte entièrement électrique d’ici 2040, soit 17 ans plus tard.

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La BIC investira 400 millions $ dans les autobus scolaires à zéro émission au Québec

L’investissement permettra l’achat de 4 000 autobus scolaires réduisant les émissions de gaz à effet de serre. L’entente pourrait servir de modèle dans d’autres provinces canadiennes.

Le 19 novembre 2021

BEAUPRÉ – La Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) a signé une entente avec la Fédération des transporteurs par autobus (la Fédération) qui prévoit un investissement de la BIC allant jusqu’à 400 millions $ et qui permettra l’achat de 4 000 autobus scolaires à zéro émission (AZE). Cet investissement majeur dans les véhicules à zéro émission va réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et renforcera le leadership du Québec en matière de transport durable.

Détails de l’investissement

Le prêt à long terme de la BIC couvrira une partie des coûts d’investissement initiaux plus élevés des AZE par rapport aux autobus diesel. Cela permettra d’accélérer l’électrification du parc d’autobus scolaires. On estime que les économies seront considérables. En effet, les coûts d’exploitation au cours du cycle de vie des AZE pourraient être inférieurs de 35 pour cent à ceux des autobus à moteur diesel.

Le financement de la BIC viendra en complément des fonds du ministère des Transports du Québec. Tous les fonds seront mis à la disposition des exploitants d’autobus pour l’acquisition d’AZE.

Avantages environnementaux

Les autobus scolaires à zéro émission sont une alternative durable aux autobus diesel traditionnels et aideront les élèves à se rendre à l’école d’une manière plus écologique et plus sûre.

On s’attend à ce que les coûts d’entretien et de ravitaillement des AZE soient moins élevés que ceux des véhicules équivalents qui émettent des gaz à effet de serre (GES). Un autobus électrique à zéro émission permet de réduire d’environ 20 tonnes les émissions de GES annuelles par rapport à un autobus scolaire diesel et aide les propriétaires à réduire leur empreinte carbone. La transition de 4 000 autobus diesel vers les AZE devrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 81 000 tonnes par année.

L’électrification des autobus scolaires est une initiative clé pour aider la province de Québec à atteindre son objectif de réduire les GES de 65 pour cent d’ici 2030. Les exploitants d’autobus seront responsables de l’approvisionnement, des infrastructures de recharge et de l’entretien des véhicules.

L’investissement de la BIC est une autre étape importante vers la réalisation de l’objectif du gouvernement du Canada de se doter de 5 000 AZE.

Citations

Nous sommes fiers de nous associer à un partenaire novateur pour offrir un transport plus vert et plus durable aux élèves, aux parents et au personnel scolaire du Québec pour des générations à venir. Avec cet investissement, nous envoyons un signal clair à d’autres partenaires potentiels à travers le pays : nous voulons conclure des partenariats similaires avec vous pour faire une différence dans la qualité de vie des Canadiens et des Canadiennes.

Ehren Cory, président-directeur général, Banque de l’infrastructure du Canada

La Fédération des transporteurs par autobus (FTA) contribue activement au virage électrique des autobus scolaires. Nous sommes heureux de nous associer à la BIC, qui offrira un produit financier avantageux pour les membres transporteurs qui entreprendront ce virage important pour leur entreprise. Par cette entente, la FTA supportera ses membres en les accompagnant dans le processus de financement avec la BIC.

Stéphane Lefebvre, président du conseil d’administration, Fédération des transporteurs par autobus

Faits en bref

  • La BIC et la Fédération devraient atteindre la clôture financière d’ici mars 2022.
  • L’initiative des autobus à zéro émission de 1,5 milliard de dollars de la BIC aide les agences de transport et les exploitants d’autobus scolaires à moderniser leur parc de véhicules en leur fournissant du financement pour l’acquisition de véhicules écologiques.
  • La BIC cherche à investir jusqu’à 5 milliards de dollars dans des projets de transport en commun qui sont dans l’intérêt public et soutiennent la croissance économique durable du Canada.
  • Les investissements de la BIC sont assujettis à l’approbation de son conseil d’administration.

SOURCE Banque de l’infrastructure du Canada


Pendant ce temps-là, certains constructeurs d’autobus semblent se montrer jaloux du favoritisme qu’a Compagnie électrique Lion dans l’attribution des contrats pour la construction d’autobus électrique au Québec…

“Buy American Canadian Act !!” :canada:

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Je trouve, au mieux, ironique, au pire insultant, qu’une compagnie américaine qui bénéficie très probablement de subventions américaines avec des conditions de production locale fasse pression sur le Québec pour éliminer ses propres clauses.

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Raison de plus pour renforcer notre plan d’affaires. Les américains veulent s’accorder des parts de notre industrie, mais protègent farouchement la leur. Ainsi au lieu de se présenter en partenaires potentiels, ils se révèlent en sérieux concurrents. Donc à nous de resserrer les rangs et faire obstacle à leur intrusion.

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J’ai finalement pu faire mon tour de navette autonome sur la Plaza Saint-Hubert. C’était la dernière journée du projet pilote. Les 2 messieurs qui géraient le truc m’ont expliqué tous les tenants et aboutissants, très sympa de leur part car je les ai bombardé de question. En vrac:

  • Ils travaillent pour Keolis qui est l’opérateur. La navette elle-même est faite à Lyon, j’ai oubli le nom du concepteur

  • La navette serait mal adaptée à nos hivers. Les capteurs détectent la neige qui tombe comme un obstacle ce qui cause un freinage brusque. Pareil pour les pots d’échappements qui font un mix de boucane et de vapeur.

  • La navette est équipée de pneu neige, mais le petit diamètre des roues et la faible poids de la navette font que celle-ci ‘galère à mort dans la neige’

  • Le ministère des transports est très proactifs pour les aider dans les dédales de réglementations. Apparemment les autres juridictions au Canada ne sont pas du tout aidantes. Ainsi le Québec se positionnerait avantageusement pour accueillir la première grappe industrielle pour de tels engins.

  • Les capteurs sont hyper sensibles. Dès qu’un vélo s’approche pour dépasser à gauche ou à droite: freinage brusque. Un vélo qui se rabat devant à mois de 3 mètres: freinage. Un piéton sur le trottoir qui s’approche du bord (mais visiblement n’allait pas traverser…): freinage. (je parle bien de freinage brusque, pas un ralentissement ou freinage doux). Une feuille qui tombe des arbres: freinage. Bref beaucoup de faux positif mais le contraire ne serait pas bon.

  • Le parcours est programmé sur un ‘rail virtuel’ et la navette ne peut pas s’écarter. Elle le suit ou s’arrête, that’s it. On a croisé un camion de livraison sur St-André qui empiétait sur le ‘rail’, la navette s’est arrêtée (doucement cette fois!)

  • À chaque freinage ‘d’urgence’ ou intrus sur son ‘rail’, la navette stop et l’opérateur doit reprendre le contrôle manuellement. Sur un circuit complet c’est arrivé au moins 15 fois.

  • En mode manuel, la navette indique lorsqu’elle est prête à repasser en automatique. L’opérateur cesse de la contrôler et la navette poursuit son chemin, avec un transition imperceptible.

  • Le projet pilote revient au printemps :slight_smile:

Petit sondage: comment l’opérateur pilote-t’il en manuel?

  • Commandes vocales comme avec Siri ou Google: Navette, tourne à gauche de 15 degrés et accélère à 20 km/h
  • Avec un volant et des pédales, comme sur une voiture
  • Avec une manette Xbox
  • Avec un clavier et les touches ‘WASD’ pour tourner, avancer, freiner.

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Navya or EasyMile

Alors la réponse au petit quiz: la conduite manuelle se fait principalement par manette XBOX, mais un petit clavier (azerty :)) peut également être utilisé

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Merci pour toutes ces explications fort intéressantes. Donc mal adaptées à l’hiver, ce qui suppose que ces navettes ne serviraient que durant 8 mois par année?

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M’est avis que c’est aussi un excellent en conditions hivernales test pour le fabricant. Ça donne une bonne idée du travail à faire pour s’ils veulent adapter leur véhicule au marché canadien/nord des États-Unis.

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Comme l’indique Rotax, c’est un projet pilote pour évaluer l’état de la technologie et déterminer ce qui doit être amélioré… On est encore loin d’avoir ces navettes autonomes dans nos rues, par tout temps, toute condition (travaux, accidents, fermeture pour raison X-Y), avec une mixité d’utilisateurs (livreurs stationné tout croche, banc de neigé, vélo, piétons, conducteurs malveillants, véhicules d’urgence, animaux…

Côté développement je dirais que ce n’est pas le début de la fin, mais la fin du début.

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Véhicules électriques: l’entreprise québécoise Exprolink fait l’acquisition d’Excelway

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Capture d’écran, Facebook

Agence QMI

13 décembre 2021 (Il y a 2 heures)

L’entreprise québécoise Exprolink a fait l’acquisition de la ligne de véhicules multifonctions espagnole Excelway, une initiative qui permettra de créer plus de 100 emplois directs dans la province.

«Nous sommes très heureux de pouvoir conclure aujourd’hui cette acquisition stratégique qui nous permet de proposer une gamme complète de véhicules électriques vocationnels à nos clients, en plus de nous ouvrir les portes de l’Europe, où la demande pour ce type de véhicules est également en forte croissance, dans le contexte de la lutte contre les changements climatiques», a indiqué lundi par voie de communiqué Jean Bourgeois, président d’Exprolink.

S’inscrivant dans un plan d’investissements de 30 millions $ sur trois ans, cette acquisition permettra notamment d’ouvrir un centre d’assemblage de l’entreprise de Longueuil aux États-Unis.

Exprolink devrait également annoncer au cours des prochains mois le choix du site de sa future usine au Québec, la compagnie de véhicules électriques souhaitant relocaliser sa production d’ici la fin 2023.

«Exprolink est un très bel exemple du savoir-faire québécois en matière d’innovation et d’électrification des transports. En développant des véhicules électriques vocationnels (VEV), l’entreprise vient combler un besoin des villes, des institutions et des entreprises», a souligné Sarah Houde, présidente-directrice générale de Propulsion Québec.

L’entreprise québécoise espère ainsi multiplier son chiffre d’affaires par cinq d’ici 2026 afin d’atteindre 80 millions $.

Trois bureaux de vente ont par ailleurs été ouverts aux États-Unis, alors que la capacité de production de l’usine de production de Longueuil a doublé grâce à de récents investissements.

https://www.qub.ca/article/exprolink-fait-lacquisition-dexcelway-1062098658

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Malgré la faible vitesse à laquelle ces navettes autonomes roulent, il demeure toujours une part de risque pour les passagers.

https://www.journaldemontreal.com/2021/12/17/ontario-un-bus-autonome-accidente-a-whitby

L’opérateur de 23 ans était “heureusement” seul à bord du véhicule. En espérant qu’il se rétablira de ses graves blessures. :pray:

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https://www.durhamregion.com/news-story/10541332-update-police-ministry-investigate-after-man-critically-injured-as-autonomous-bus-crashes-in-whitby/

https://toronto.ctvnews.ca/1-person-taken-to-hospital-after-collision-in-whitby-involving-self-driving-shuttle-bus-1.5711033

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À 20km, je me demande qu’est-ce qui a pu causer un choc aussi important pour le conducteur.

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