Électrification des transports

Oui, c’est des taxes sur tous les véhicules produit en Chine.
Donc il faut s’attendre à ce que les Volvo et Tesla (et peut-être quelques autres constructeurs comme Polestar ou même des compagnies européennes) augmentent le prix de leur véhicule électrique (les Volvo 100% électriques sont produits en Chine)

(Au moins 80% des véhicules électriques de Tesla vendu au Canada l’an dernier était produit en Chine. Après que les US aient taxé les véhicules produit en Chine, le Canada s’était retrouvé avec les excédants de la production Nord-Américaine de l’usine de Shanghai.)

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Au Téléjournal 22h

Les voitures électriques ont la cote au Danemark : le Canada peut-il s’en inspirer ?

Ottawa compte interdire la vente de véhicules à essence au pays à partir de 2035. Ce défi en amène un autre : la disponibilité des bornes de recharge.

Le Canada, qui en compte actuellement moins de 30 000, sera-t-il en mesure de s’adapter à la demande ?

Notre correspondant Raphael Bouvier-Auclair s’est rendu au Danemark, où le réseau s’est grandement développé dans les dernières années et qui pourrait peut-être nous inspirer.

Bon, donc ça ne gênera pas BYD avec son usine au Mexique. On verra bien si la Seagull sera effectivement autour de 10k USD (probablement pas). Ultimement, ça prend un manufacturier voulant proposer une gamme bon marché, car les fabricants nord-américains n’ont que des yeux pour les gros véhicules profitables:

Volvo a déjà mentionné vouloir rappatrier la productio du petit EX30 en Belgique pour éviter les tarifs.
Tesla pensait ouvrir une usine au Mexique à Monterrey, opérationnelle en 2027, mais ça reste à voir.

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Un autobus normal coûte le même prix que la subvention d’achat d’autobus électrique :woman_shrugging:t2:

Électrification des autobus scolaires : une cible difficile à atteindre

Qui dit retour à l’école, dit retour du transport scolaire : Transport Auger recherche encore une vingtaine de chauffeurs en cette rentrée. Mais l’autre préoccupation du transporteur c’est l’obligation d’acquérir désormais des autobus électriques.

Le gouvernement québécois souhaite électrifier 65 % des autobus scolaires d’ici 2030, une cible difficile à atteindre pour les transporteurs, notamment en raison du coût élevé des véhicules.

« Je suis convaincu qu’on n’atteindra pas cet objectif-là! » Le président-directeur général de la Fédération des transporteurs par autobus, Luc Lafrance, est sans équivoque : Québec doit bonifier son aide auprès des transporteurs s’il souhaite électrifier les deux tiers du parc d’autobus jaunes d’ici six ans.

Un autobus scolaire électrique coûte environ 400 000 $. L’aide financière de base offerte aux transporteurs pour l’achat d’un tel véhicule atteint 150 000 $. Le Programme d’électrification du transport scolaire se termine le 31 mars 2025 et les transporteurs ne savent toujours pas s’il sera reconduit et quel montant sera offert.

« Il reste quand même 250 000 $ aux transporteurs à financer par autobus. […] Tout le monde est un peu en attente sur ce programme-là pour savoir si on continue à renouveler le parc », explique Luc Lafrance.

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Çà m’étonnerait qu’ils la fassent dans un horizon court à moyen terme. Pour eux ça va plutôt mal dernièrement.
Ils ont énormément de surplus qu’ils n’arrivent pas à vendre et ce malgré plusieurs usines qui tourne à 50% de leur capacité. Sans compter aussi que le marché chinois rétrécis (et qu’exporter la production de cet usine est de plus en plus difficile)

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I don’t know if it’s the STM or NovaBus, but an LFSE+ was being tested in the West Island following the 68 or 468 line.

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I like the tiny little tail pipe up top!:smile: [It’s the exhaust pipe for the diesel-fired cabin heater]

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Pas le choix, surtout sur un autobus. Car ces systèmes HVAC sont très gourmands en énergie.

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Yup. J’avais déjà publié des photos du tuyau d’échappement d’un Lion écolier.

:slightly_smiling_face:

J’arrive un peu tard pour réagir, mais je trouve que ce protectionnisme du marché nord-américain de l’auto contribue aussi à ce que certains appellent l’embonpoint du parc automobile. Le Canada et les États-Unis subventionnent une industrie qui ne propose presque plus de modèles compacts (qui ont longtemps été le format préféré des Québécois) et l’électrification se traduit ironiquement par des voitures de plus en plus grosses.

On parle de la Chine, mais il y a aussi plein de modèles de VE européens qui pourraient se trouver chez nous si le Canada avait moins de barrières non tarifaires (processus d’homologation strict et coûteux notamment).

Article intéressant sur cet embonpoint :

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Locomotion Plateau va offrir des vélos-cargo à assistance électrique!

Une nouvelle offre de vélos-cargos à assistance électrique arrive sur Le Plateau

Un projet réalisé dans le cadre du budget participatif du Plateau-Mont-Royal sur la transition écologique et sociale avec ‪@locomotion-qc‬. Pour l’occasion, on vous a préparé une vidéo qui n’a rien à envier à l’esthétique des publicités bien connues de voitures!

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Ambulance Demers-Lion

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Radio-Canada a un dossier sur l’électrification des transports avec cartes interactives

ben oui c’est clair lol, les voitures électriques sont des voitures et non des fantômes :joy:

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Un nombre record de Québécois ont acheté une voiture électrique après l’annonce de la fin du programme Roulez vert, selon de nouvelles données publiées par Statistique Canada. Les experts craignent toutefois que le déclin progressif – puis l’abandon dans deux ans – de ces incitatifs financiers gouvernementaux n’arrive trop tôt et ne plombe ensuite les efforts d’électrification du parc automobile de la province.

Le gouvernement du Québec a annoncé qu’il mettrait fin au programme Roulez vert en mars. Et c’est d’avril à juin que les données de Statistique Canada font état de ventes records dans la province, bien que celles-ci progressent déjà depuis quelques années.

Plus de 33 911 véhicules électriques et hybrides rechargeables neufs ont été immatriculés en trois mois, soit davantage que dans tout autre trimestre au Québec depuis 2017. C’est aussi une augmentation de 68,5 % par rapport à un an auparavant. Plus de la moitié (51,6 %) des voitures électriques du Canada ont été immatriculées au Québec.

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Résumé

Deux bâtons dans les roues de la mobilité électrique

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

« Il est impératif de mettre en place un cadre permettant à ceux qui ont acheté des motocyclettes et des cyclomoteurs électriques de les utiliser », écrit Philippe Mercure.


Philippe Mercure
Philippe Mercure La Presse

Cling, clang. Nos élus viennent de planter coup sur coup deux bâtons dans les roues de ceux qui aspirent à se déplacer de manière économique et écologique. Et tant pis pour ceux qui culbutent par-dessus leur guidon.

Publié à 1h25 Mis à jour à 6h00

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Le premier bâton a été tendu par la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, avec son arrêté ministériel venant interdire plusieurs types de motocyclettes et cyclomoteurs électriques sur les routes du Québec.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable

Le deuxième est venu du gouvernement Trudeau sous la forme d’une surtaxe de 100 % sur les importations de véhicules électriques faits en Chine.

Dans les deux cas, on peut trouver des raisons pour justifier ces politiques. Mais dans les deux cas, il y a également d’immenses effets pervers.

Ces mesures retarderont considérablement le virage vers la mobilité durable. Elles s’attaquent aussi directement au portefeuille des Québécois en les privant d’options économiques en transport, leur deuxième poste de dépenses en importance (après le logement, mais avant l’alimentation)⁠1.

À vous lire, chers lecteurs, je constate que je ne suis pas le seul à trouver que ça n’a pas de sens.

L’arrêté ministériel de la ministre Geneviève Guilbault, en particulier, a suscité un volume de commentaires comme on en reçoit rarement à La Presse. Ça ne dérougit pas depuis des semaines.

« Je suis furieux contre ce gouvernement dépassé qui prend sa décision a posteriori, après que des milliers de jeunes ont dépensé 2500 $ dans ce type de véhicule pour ne pas engorger les routes et être en phase avec les enjeux environnementaux et leur petit budget de déplacement », nous écrit Dave.

« J’ai acheté honnêtement et légalement en 2022 un scooter Gio Royal 2300 $, taxes incluses, afin de pouvoir me déplacer à l’énergie verte sur de courtes distances. Et deux ans plus tard, on veut me le faire jeter ? Vraiment ? », s’indigne Josée.

« Si c’est illégal d’en importer, comment cela se fait-il qu’il était si facile d’en acheter ? Le gouvernement et la SAAQ frappent le dernier maillon de la chaîne, l’utilisateur. Mon scooter me permettait de faire mes courses dans le quartier, de me déplacer. Donnez-moi la chance de l’immatriculer et de l’utiliser jusqu’à sa fin de vie utile ! », implore Claire.

« J’ai beaucoup de peine, car j’ai un scooter électrique et je le conduis selon les lois. Je promène mes petites-filles qui adorent ces promenades, sans bruit. Je serais prête à l’immatriculer. Sinon, que vais-je faire de celui-ci ? Le mettre au dépotoir ? », nous écrit une grand-maman.

Ces gens ont raison d’être en colère. Ils ont fait un choix de transport en fonction de leur budget, de leurs valeurs environnementales ou d’une combinaison des deux. Ce faisant, ils rament exactement dans la direction où nous voulons aller collectivement.

Leur choix contribue à diminuer la congestion routière, les émissions de gaz à effet de serre, le bruit, le besoin en espaces de stationnement, la pollution de l’air. Ça commence à faire plusieurs bénéfices. Nos gouvernements devraient les encourager, pas le contraire !

On s’entend : les bolides filant à 50 km/h n’ont rien à faire sur les pistes cyclables, encore moins sur les trottoirs. Il est aussi clair que le Code de la route n’est pas une suggestion qu’on peut ignorer en la balayant vers la gauche comme sur Tinder.

Mais s’il y a un ménage à faire, il est dans les comportements, pas dans les types de véhicules.

« L’immatriculation permettrait de recenser tous les véhicules et leurs propriétaires et pourrait tempérer favorablement la façon dont certains conducteurs utilisent cavalièrement leur monture », souligne avec justesse une autre lectrice, Agnès Bonnin.

La SAAQ nous dit que l’immatriculation est impossible parce que plusieurs de ces véhicules n’ont pas la « certification de conformité aux normes de Transports Canada ».

Désolé de le dire comme ça, mais voilà une réponse de fonctionnaire. Si certains de ces véhicules sont réellement dangereux, qu’on nous explique pourquoi, qu’on les bannisse et qu’on laisse rouler les autres.

En attendant, il est hautement ironique de constater qu’on ne se demande jamais si un VUS de deux tonnes capable d’atteindre 210 km/h est dangereux, alors qu’on s’inquiète pour un vélo électrique qui peut péniblement se hisser à 45 km/h quand le vent souffle du bon bord.

Il est impératif de mettre en place un cadre permettant à ceux qui ont acheté des motocyclettes et des cyclomoteurs électriques de les utiliser. La SAAQ affirme par ailleurs avoir reçu 470 commentaires à la suite de l’arrêté ministériel et assure qu’ils seront « pris en compte ».

L’autre décision qui fera mal à la mobilité durable, c’est l’imposition par le gouvernement Trudeau d’une surtaxe de 100 % sur les voitures électriques construites en Chine (ce qui inclut des marques comme Tesla et Polestar). Ce dossier est beaucoup plus complexe, mais le premier ministre Justin Trudeau n’a pas caché que l’un des objectifs est de protéger la filière batterie qu’on tente de créer au Canada.

On savait que l’aventure de Northvolt et compagnie allait nous coûter cher, mais on n’avait pas réalisé à quel point. Cette décision retardera en effet la baisse de prix des voitures électriques, qui restent inabordables pour un grand nombre de Canadiens.

« Une bien mauvaise décision du gouvernement canadien qui, au lieu de penser aux bénéfices de ses concitoyens et à l’environnement, a préféré se coller à nos voisins du Sud pour des raisons strictement politiques », nous écrit Alain.

Plusieurs experts ont souligné que le Canada aurait pu faire ce qu’on appelle des « ajustements carbone à la frontière » afin de taxer la pollution générée par la construction des véhicules chinois et ne pas désavantager les constructeurs plus verts.

La lutte contre les changements climatiques représente le plus gros défi de notre époque. Au Québec, le secteur des transports est notre principal contributeur de gaz à effet de serre. Que nos élus n’aient pas réussi à faire diminuer les émissions du secteur (+21 % depuis 1990) est déjà déplorable. Mais qu’ils bloquent délibérément certaines solutions sans sembler se préoccuper des conséquences sur les citoyens et sur l’environnement dépasse l’entendement.

1. Consultez un rapport de l’Institut de la statistique du Québec

Résumé

Suspension d’Écocamionnage Un virage électrique stoppé net

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

La suspension surprise du programme gouvernemental Écocamionnage surprend l’industrie du camionnage, qui anticipe un coup de frein dans son virage électrique.

Encore à ses balbutiements, le virage électrique se retrouve au point mort dans l’industrie du camionnage. La suspension sans préavis d’un programme du gouvernement Legault a aussitôt provoqué des annulations de commandes, prenant au dépourvu l’industrie et les concessionnaires – qui craignent une facture salée imprévue.

Publié à 3h20 Mis à jour à 5h00

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Ce qu’il faut savoir

  • Sans préavis, Québec a suspendu le programme Écocamionnage.
  • Cette enveloppe sert à atténuer les coûts du virage électrique dans l’industrie du camionnage.
  • Le secteur a été pris de court par cette mesure et des concessionnaires craignent des annulations de commandes.
  • Un poids lourd électrique peut coûter jusqu’à 600 000 $, soit trois fois plus cher que sa version alimentée au diesel.

« Quand l’annonce est sortie, nous avions dix camions en commande et en stock à livrer à des clients, explique Guillaume Chénard, vice-président des ventes du réseau de concessionnaires Globocam. Là, il y a un gros point d’interrogation. Tous ces camions-là ont été vendus avec la subvention. »

Le changement en question concerne le programme Écocamionnage, dont la mouture actuelle devait venir à échéance le 31 mars prochain. En invoquant un « engouement exceptionnel », le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) a récemment annoncé, sur son site web, qu’il cessait d’accepter les nouvelles demandes d’aide financière en date du 6 septembre. Cette « suspension temporaire » est en vigueur jusqu’à « nouvel ordre ».

Écocamionnage consiste à stimuler l’électrification et l’utilisation de technologies visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le transport de marchandises.

À titre d’exemple, pour la version électrique d’un poids lourd (classe 8), il était possible d’obtenir jusqu’à 175 000 $ en vertu d’Écocamionnage. L’acheteur d’un poids lourd électrique pouvait absorber plus de la moitié du coût d’acquisition en combinant l’aide avec le soutien fédéral – un maximum de 150 000 $.

PHOTO FOURNIE PAR GLOBOCAM

Globocam craint des annulations de commandes pour le poids lourd électrique eCascadia du constructeur Freighliner.

Le hic ? Le client doit solliciter la subvention du programme provincial après la réception de son achat, tandis que l’aide fédérale prend la forme d’un rabais à l’achat. Dans l’industrie du camionnage, on craint de voir la clientèle refuser des livraisons de véhicules déjà commandés puisqu’elle n’a plus la garantie que l’argent de Québec sera au rendez-vous.

« Il y a une très grande part de risque pour le client de commander un camion électrique ne sachant pas s’il va être subventionné », dit M. Chénard.

Poids financier

Le message du MTMD a provoqué une vive secousse dans l’industrie, le magazine spécialisé Transport routier l’a récemment évoqué. Propriétaire des marques Peterbilt et Kenworth, Paccar, qui exploite également une usine d’assemblage à Sainte-Thérèse, dans les Laurentides, a même senti le besoin d’y aller d’une tentative de rappel à l’ordre auprès du gouvernement Legault.

Dans une lettre adressée au premier ministre François Legault et à trois de ses ministres, que La Presse a pu consulter, la multinationale américaine souligne qu’il est « difficile de comprendre pourquoi cette situation n’a pas été signalée à l’avance ».

« L’achat, la construction et la livraison d’un camion électrique peuvent prendre plusieurs mois, souligne le directeur des ventes nationales, énergies alternatives de Peterbilt du Canada, Martin Blanchet. Il est donc raisonnable de conclure que si la situation n’est pas résolue, les commandes clients confirmées que nous pensions livrer cette année et en 2025 seront tout simplement annulées et deviendront un inventaire coûteux. »

Dans une lettre envoyée également au gouvernement Legault, l’Association du camionnage du Québec (ACQ) estime qu’un coup de barre est nécessaire pour « limiter les dommages ».

« Nous recommandons très fortement d’utiliser toutes les sommes d’argent disponibles, notamment celles émanant du Fonds d’électrification et de changements climatiques et de réinstaurer, rétroactif au 6 septembre, le programme », écrit son président-directeur général, Marc Cadieux.

Écocamionnage, c’est quoi ?

Il s’agit d’un programme qui s’adresse aux propriétaires et exploitants de véhicules lourds. Son objectif : réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’industrie en finançant des initiatives d’efficacité énergétique ou l’électrification. Écocamionnage est financé par le Fonds d’électrification et de changements climatiques – autrefois appelé le Fonds vert. En avril dernier, ce Fonds était assis sur un surplus accumulé de 1,7 milliard. Selon la commissaire au développement durable, cette enveloppe a financé pour 3 milliards de projets de lutte contre les changements climatiques sans avoir d’indicateurs pour connaître leur effet.

Coûteux inventaire à financer

Un poids lourd électrique peut coûter jusqu’à 600 000 $, soit trois fois plus cher que sa version alimentée au diesel. Jusqu’à la livraison du véhicule, c’est le concessionnaire qui assume les coûts de financement. Chez Peterbilt, la facture mensuelle peut frôler les 65 000 $ pour 18 modèles électriques en stock ou commandés chez deux concessionnaires, selon la missive consultée par La Presse.

La situation est similaire chez Globocam, qui exploite un réseau de neuf concessionnaires dans la province ainsi qu’un centre de préparation pour camions neufs.

PHOTO MATHIEU DESLANDES, FOURNIE PAR GLOBOCAM

Guillaume Chénard, vice-président des ventes du réseau de concessionnaires Globocam.

« On peut supporter cette situation pendant environ trois ou quatre mois, prévient M. Chénard. Après cela, ça commence à faire mal dans nos livres. C’est plusieurs millions de dollars en stocks que nous devons supporter. »

Encore au début

Contrairement aux véhicules de promenade électriques, les poids lourds alimentés à l’électricité circulent depuis moins longtemps sur les routes de la province. Ce n’est donc pas demain la veille que l’écart de prix avec les modèles à combustion se rétrécira de façon marquée.

« Une transition comme celle-là, si on veut qu’elle fonctionne, il ne faut pas ébranler la confiance des gens qui investissent dedans, estime M. Blanchet. C’est ça qu’Écocamionnage vient faire. »

Au moment d’écrire ces lignes, lundi, il n’avait pas été possible de savoir pourquoi le programme québécois s’était retrouvé sur la voie de garage. Le MTMD n’avait pas répondu aux questions de La Presse envoyées par courriel. On ignore si Québec table sur une solution de rechange.

Dans son plan de mise en œuvre 2023-2028 entourant sa stratégie pour une économie verte, le gouvernement Legault avait prévu une enveloppe de 31 millions en 2023-2024 pour le programme Écocamionnage. Elle devait atteindre 56 millions cette année et grimper progressivement jusqu’à 95 millions en 2027-2028.

À l’ACQ, M. Cadieux a de la difficulté à croire que le gouvernement Legault a été surpris par un « engouement exceptionnel » envers son programme.

« On sait ce qu’un camion de classe 8 coûte et ce que la subvention coûte, dit-il. Ça ne prend pas un classeur Excel. On devrait être capable de faire de la planification et d’offrir de la prévisibilité. Là, on a mis quelque chose en ligne sans aucun avertissement. »

De manière prudente, Lion Électrique a également plaidé pour un redémarrage rapide d’Écocamionnage en soulignant que le programme devait être « adapté ». Selon le vice-président camion et affaires publiques Patrick Gervais, les mesures doivent « cibler particulièrement le remplacement des véhicules plus polluants, comme ceux des classes 5 à 8 ».

En savoir plus

  • 61 %
    Croissance des émissions de gaz à effet de serre du transport par camion au Québec de 1990 à 2021

comité consultatif sur les changements climatiques

2014
Entrée en vigueur du programme Écocamionnage

gouvernement du québec

Est-ce moi ou Québec est complètement fauché? Entre les cours de francisation à temps partiel, le programme d’accessibilité de la STM et maintenant ce programme d’éco-camionage, il me semble que les nouvelles de retrait subit du provincial dans la subvention de ses nombreux programmes de multiplient.

Pour un gouvernement qui se dit responsable et connecté au milieu des affaires, c’est pas très fort.

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Ils ont un déficit de 11 milliards et coupent ce qu’ils jugent peu important/qui ne va pas les désavantager dans les sondages

L’accessibilité, l’égalité des chances, le juste, l’environnement, etc. C’est tous des trucs que leur base ne porte pas trop d’intérêt ou par rapport à autre chose est moins important (genre les baisses de taxes)

Après je pense aussi que c’est juste que Legault et ses conseillers sont déconnectés de la réalité, renfermer dans leur bulle ou ils se félicitent entre eux de bons coup qui n’en sont pas (Northvolt, etc)

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