Électrification des transports

Virage électrique Nova Bus reçoit un prêt-subvention de 19 millions de Québec

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Selon un décret gouvernemental, ce soutien vise à « améliorer la productivité » des usines de Nova Bus situées à Saint-Eustache, dans les Laurentides, et Saint-François-du-Lac, dans le Centre-du-Québec.

Le gouvernement Legault offre un prêt-subvention de 19 millions à Nova Bus, qui a raflé l’an dernier un contrat multimilliardaire pour fournir des autobus urbains électriques aux sociétés de transports du Québec.

Publié à 10h43

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Au moment d’écrire ces lignes, mercredi, il n’avait pas été possible de connaître la portion du prêt qui se transformerait en subvention. Selon un décret gouvernemental, ce soutien vise à « améliorer la productivité » des usines de Nova Bus situées à Saint-Eustache, dans les Laurentides, et Saint-François-du-Lac, dans le Centre-du-Québec.

Cette filiale du Groupe Volvo est au cœur d’un recentrage de ses activités. D’ici 2025, elle doit mettre la clé sous la porte de son usine américaine d’assemblage de Plattsburgh, une décision annoncée l’an dernier. Quelque 125 employés à Saint-Eustache perdront leur gagne-pain en raison de cette fermeture au sud de la frontière.

Nova Bus compte quelque 1350 salariés au Québec.

Ce n’est pas la première fois que le constructeur d’autobus urbains obtient un coup de pouce financier gouvernemental dans le cadre de son virage électrique. En 2021, le gouvernement Trudeau lui avait offert 15 millions.

Nova Bus doit livrer jusqu’à 1230 autobus urbains électriques LFSe+ à neuf sociétés québécoises de transport, dont Montréal, Laval, Longueuil et Québec. Il s’agit d’un contrat de 2,2 milliards.

Cette commande est financée à hauteur de 1,1 milliard par Québec, tandis que 780 millions proviennent d’Ottawa.

En savoir plus

  • 1997
    Anneé où Nova Bus est devenue une filiale du Groupe Volvo.

nova bus

Concernant l’article de LaPresse à propos de la recharge des véhicules électriques, j’ai l’impression que malheureusement la dame de un n’a pas de borne à la maison (ce qui est une aberration pour un propriétaire de véhicule électrique à l’heure actuelle dans un climat hivernal). Deuxièmement, elle semble mal connaître sa propre voiture ( on ne fait pas le saut juste parce que c’est tendance d’avoir une « Tesla » à l’heure actuelle, mais bien il faut être conscient des différences par rapport à un véhicule à essence. Troisièmement, (plutôt propre à Tesla), j’ai l’impression que la dame laisse en permanence la sentinelle activée (sentry mode) ce qui fait que la voiture n’est jamais « en dormance » et perd beaucoup plus d’énergie. Cette semaine, j’ai fait le test avec une Model 3 2024 Long range à Québec à -21 degrés Celsius. Je l’ai laissé à 14% de batterie à minuit et à 9 heures du matin le lendemain (la sentinelle désactivée) il restait 11% de batterie. C’est donc totalement faux que la batterie perd le tiers de sa batterie ( avec sentinelle, oui car ça peut être jusqu’à 2-3 % par heure).

Le sentry mode est désactivé lorsque la batterie est à moins de 20 % puisque la consommation de ce mode est d’environ 1 %/heure. Donc l’observation vient probablement due au fait que la batterie, c’est refroidi pendant la nuit et il y a eu une perte de 3 %. Ceci dit probablement que lorsque la pile serait réchauffée elle a retrouvé ce 3 % mais il y a un coût énergétique a réchauffé une telle batterie.

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Bof ma batterie ne perd pas de charge parké pendant 10 heures à -15° au boulot.

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On ne parle pas assez du vélo à assistance électrique dans l’électrification des transports

Reportage de l’équipe Carbone de Radio-Canada

Petits vélos électriques, grands alliés du climat | Carbone

Les scooters et bicyclettes électriques connaissent une telle popularité qu’on estime que l’ensemble de cette « micro-mobilité » dans le monde réduit la demande en pétrole, et ce, près de quatre fois plus que les voitures électriques actuellement sur les routes.


Aussi à l’émission la Facture, ce qui arrive quand le constructeur automobile arrête de produit le véhicule électrique qu’on possède.

Des flammèches entre les propriétaires de Spark et GM | La facture

La Spark EV, une sous-compacte électrique de GM, a été évincée des chaînes de montage quelques années seulement après sa mise en marché. Des propriétaires accusent le constructeur américain de les avoir abandonnés. Plusieurs pièces n’étant plus disponibles, ou alors, vendues au compte-goutte, est-ce un cas d’obsolescence ? Si oui, GM ne s’en tirerait pas si bien si les nouvelles dispositions de la Loi protégeant les consommateurs contre l’obsolescence s’appliquaient dès aujourd’hui.

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La citation dans le titre de l’article, c’est le président d’Investissement Québec qui le dit

Texte complet : Le cadre réglementaire québécois est «contraignant» dans la course aux batteries

Le cadre réglementaire québécois est «contraignant» dans la course aux batteries


Photo: Christinne Musch,i La Presse canadienne
Malgré la controverse entourant le projet de Northvolt, l’intérêt de la filière batterie pour le Québec ne s’est pas amenuisé, selon Hubert Bolduc.

François Carabin
à Québec
Correspondant parlementaire
24 février 2024
Politique

Le cadre réglementaire québécois représente une « contrainte » de premier plan pour les investisseurs dans la « course contre la montre » de la filière batterie, estime le président d’Investissement Québec (IQ) International, Hubert Bolduc.

Il fait ainsi écho au ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, qui, en référence au projet de méga-usine de Northvolt prévu en Montérégie, avait affirmé que « réaliser de grands projets est plus long, plus complexe et plus coûteux au Québec que presque partout ailleurs dans le monde ».

« Le ministre est tout à fait juste, il a raison dans ses propos. C’est un cadre [réglementaire] qui est strict, qui est rigoureux », a convenu M. Bolduc en entrevue avec Le Devoir, plus tôt cette semaine. Lundi, M. Fitzgibbon signait une lettre dans La Presse où il rappelait que Northvolt devait faire face à des règles environnementales « très fastidieuses ».

Comme tête dirigeante d’IQ International, Hubert Bolduc a pour tâche d’attirer au Québec des investisseurs étrangers de tous les horizons. Et dans la « chasse » aux promoteurs, comme il l’appelle, c’est sans doute dans la filière batterie que la compétition est la plus « féroce », observe-t-il.

« Notre plus grand adversaire, c’est les États-Unis. Je viens de ressortir les derniers chiffres : depuis l’arrivée de l’IRA [Inflation Reduction Act], en 2022, il s’est fait aux États-Unis 77 projets reliés à la filière batterie, pour 50 000 jobs, puis 80 milliards d’investissement, a-t-il soulevé. Il faut être rapide. » M. Bolduc cite en exemple l’installation d’usines de cathodes de General Motors et de Ford à Bécancour dans les dernières années.

Projet contesté

Québec pourrait verser 2,9 milliards de dollars à Northvolt pour que l’entreprise suédoise installe son usine de fabrication d’anodes et de cathodes en Montérégie, sur un terrain situé à cheval entre McMasterville et Saint-Basile-le-Grand. Même si des zones boisées et de milieux humides, ainsi qu’au moins huit espèces menacées, ont été recensées dans le secteur, la compagnie a commencé la construction de son complexe sans être soumise à une étude du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.

Cette rare exemption pour un projet de cette envergure a généré une vive mobilisation des organismes environnementaux et de certains groupes citoyens. Le Centre québécois du droit de l’environnement avait d’ailleurs demandé une injonction à la Cour supérieure pour mettre temporairement fin aux travaux, sans succès.

Dans sa lettre ouverte, le ministre Fitzgibbon a affirmé que « les dimensions juridiques et médiatiques […] sont […] difficiles à comprendre et à naviguer, particulièrement pour les étrangers ». « Certains militants et certains journalistes tout aussi militants sont beaucoup plus bruyants que la majorité silencieuse qui appuie ces projets », a écrit l’élu.

Interrogé sur ces sorties, Hubert Bolduc n’a pas voulu formuler de commentaires. « Chaque pays, chaque destination, chaque nation a des règles qu’on doit suivre pour pouvoir opérer, faire des affaires. Nous, notre métier, c’est de les connaître, c’est de les expliquer », s’est-il contenté de dire.

Reste que le ministre Fitzgibbon « a raison quand il évoque ces craintes ou ces contraintes qu’il a mentionnées », a réitéré le président d’IQ International. « Notre rôle, c’est de les expliquer, puis de les démystifier pour le compte de nos clients. »

M. Bolduc évoque des cas où des investisseurs étrangers ont posé des questions sur la langue française, par exemple. « On leur a dit : “Bien, regardez, on va vous mettre en lien avec les gens de l’OQLF [Office québécois de la langue française] ou avec le ministère de la Langue française. Posez vos questions et vous déciderez si, oui ou non, vous voulez venir” », relate-t-il.

« Pas peur »

D’un point de vue environnemental, « le cadre strict, sévère », du Québec « ne fait pas peur » aux grosses pointures de la filière batterie, selon le principal porte-parole d’IQ International. D’autant plus qu’il existe plusieurs arguments vendeurs pour le Québec, a-t-il dit : « les minéraux, les mégawatts, les mètres carrés, la main-d’oeuvre qualifiée et l’accès au marché ».

En marge de la présentation des résultats financiers de la Caisse de dépôt et placement du Québec, le président et chef de la direction du bas de laine des Québécois, Charles Emond, avait rappelé l’importance pour le Québec de retenir de grands projets dans ce secteur « prometteur ». « Ce qui peut se faire au niveau des processus d’évaluation est laissé aux autorités compétentes, mais c’est un secteur qui offre un taux de croissance de près de 30 % par année », avait-il dit jeudi.

Malgré la controverse entourant le projet de Northvolt, Hubert Bolduc assure que l’intérêt de la filière batterie pour le Québec ne s’est pas amenuisé. « Je ne dirai pas qui, mais on travaille encore avec d’autres grands donneurs d’ordres, lance-t-il. Il faut se féliciter que le Québec, en si peu de temps, ait été en mesure de tirer son épingle du jeu. »

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La CAQ n’a qu’à s’en prendre à elle-même, c’est elle qui a nui à sa propre crédibilité avec notamment le troisième lien où elle était prête à investir plus d’une dizaine de milliards sans aucune étude sérieuse. Elle continue encore à improviser dans une foule de dossiers, dont celui de Northvolt où un projet immobilier beaucoup moins envahissant avait été annulé quelques mois auparavant, pour ensuite faire place à l’usine de batteries en contournant les règles du BAPE.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le capital de confiance du gouvernement est à son plus bas et que la méfiance est maintenant installée durablement dans l’esprit de la population et des médias.

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Défaut de fabrication dans les autobus scolaires électriques de Lion

Texte complet : Lion Électrique | Des autobus donnent du fil à retordre au Maine

Lion Électrique | Des autobus donnent du fil à retordre au Maine


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
Des autobus scolaires électriques sur la chaîne d’assemblage de Lion Électrique à Saint-Jérôme

Des autobus scolaires électriques construits par Lion Électrique donnent des maux de tête au Maine à cause de défauts de fabrication, ce qui a incité le département de l’Éducation à demander à au moins quatre districts de les retirer temporairement de la circulation – une situation inhabituelle pour le constructeur québécois.

Publié à 1h32 Mis à jour à 7h00
JULIEN ARSENAULT
La Presse

Selon des inspections effectuées par le département de la Sécurité publique du Maine, ces irrégularités concernent des boulons de carrosserie mal fixés, une étanchéité déficiente du pare-brise, des systèmes de chauffage qui fonctionnent mal, un tuyau de servodirection mal installé et des dispositifs de porte de secours arrière qui ne fonctionnent pas correctement.

Ces constats se retrouvent dans des rapports d’inspection réalisés sur des modèles Lion C livrés par l’entreprise établie à Saint-Jérôme depuis environ deux ans, que La Presse a pu consulter.

« Par mesure de précaution, le département [de l’Éducation] a recommandé aux districts de ne pas utiliser leurs autobus Lion jusqu’à ce que d’autres inspections aient lieu, a indiqué son directeur des communications, Marcus Mrowka, dans un courriel envoyé à La Presse plus tôt cette semaine. Nous sommes déterminés à trouver une solution avec Lion sans coûts supplémentaires pour les contribuables. »

Dans ses explications transmises mardi, Lion dit être à pied d’œuvre pour corriger le tir.

Au Maine, le Kennebec Journal a aussi éventé le contenu de ces rapports d’inspection. Dans un reportage diffusé le 18 février dernier, le quotidien soulignait que certains autobus d’écoliers électriques livrés par Lion présentaient également des signes d’usure généralement observés sur des modèles qui ont roulé pendant plusieurs années.

Le média rapporte également le témoignage livré le 7 février dernier par le responsable du transport scolaire du district de Winthrop, John Wheeler, devant un conseil scolaire. Selon le Kennebec Journal, ce dernier a raconté avoir évité de peu un accident alors qu’il conduisait un autobus transportant des écoliers en raison d’une panne de direction assistée.

Lion compte quelque 1600 véhicules sur les routes nord-américaines. Ce qui se passe au Maine semble être l’exception plutôt que la norme. CBC rapportait néanmoins, le 14 février dernier, que des responsables du transport scolaire de l’Île-du-Prince-Édouard avaient rencontré des responsables de l’entreprise concernant des enjeux de fiabilité qui touchent environ 15 % du parc d’autobus électriques.

Au Québec, un important acteur du transport scolaire qui a demandé à ne pas être nommé a expliqué avoir aussi été aux prises avec certains imprévus, mais que la proximité géographique avec les équipes de Lion a fait en sorte qu’il a été possible de corriger le tir rapidement.

Plusieurs mois

Cela fait plusieurs mois que certains districts du Maine ont du fil à retordre avec leurs modèles électriques. Un compte rendu de la réunion du conseil scolaire du district de Winthrop qui s’est tenue le 20 décembre dernier en témoigne.

« Nous avons toujours deux autobus qui ne sont pas utilisables principalement en raison des problèmes avec le pare-brise, peut-on lire. Nous avons dû louer trois véhicules. Lion nous a remboursé cette dépense, car les deux autobus électriques n’étaient pas utilisables. »

Sur trois des quatre véhicules construits par Lion et exploités par Winthrop, les défaillances du système de chauffage obligent le district à les laisser à l’atelier.

« Je crois que nous devons maintenant envisager d’autres plans pour remplacer ces véhicules à long terme, souligne le rapport, que La Presse a consulté. Nous tentons de les faire fonctionner, mais cela continue à être problématique. »

Sur une note plus positive, on y indique que les chauffeurs « apprécient » la conduite des autobus électriques de Lion lorsqu’ils fonctionnent.

Le vice-président camions et affaires publiques de Lion, Patrick Gervais, affirme que l’entreprise offrait notamment de la formation supplémentaire dans les districts concernés au Maine.


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
Le vice-président camions et affaires publiques de Lion, Patrick Gervais

« Lion a ramené les véhicules à l’usine afin de procéder à une inspection complète des véhicules et répondre aux préoccupations des districts, écrit-il, dans un courriel. Nous avons inspecté de manière proactive les autres véhicules Lion dans le Maine afin de s’assurer qu’ils fonctionnent correctement. »

C’est par l’entremise du programme fédéral Clean School Bus, qui vise à électrifier 75 % du parc d’autobus d’écoliers des États-Unis d’ici 2035, que des districts du Maine comme Winthrop, Bingham et Yarmouth ont pu entamer leur virage électrique.

Selon un communiqué du département de l’Éducation du Maine, l’État s’était vu attribuer 34 autobus scolaires 100 % électriques en 2022. Le département n’a pas voulu préciser à La Presse combien d’unités avaient été livrées depuis l’annonce.

Lion est au cœur d’une phase d’accélération de sa production dans ses usines au Québec et aux États-Unis. Elle tente aussi de réduire ses dépenses pour atteindre le seuil de rentabilité. La publication de ses résultats de fin d’exercice doit avoir lieu jeudi.

EN SAVOIR PLUS

150
Nombre de licenciements annoncés par Lion en novembre dernier

1500 personnes
Taille de l’effectif de l’entreprise au Canada et aux États-Unis

SOURCE : LION ÉLECTRIQUE

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Des autobus scolaires et urbains (NovaBus) avec de plus grande autonomie de batterie

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Des pêcheurs du Québec et des provinces de l’Atlantique souhaitent électrifier leur flotte de bateaux.

Résumé

Planète bleue, idées vertes Virage électrique en mer

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le bateau du homardier Stéphan LeBlanc, nommé Natalie L, avec lequel il prend le large pour une journée de pêche au large de Cap-Pelé.

Des pêcheurs du Québec et des provinces de l’Atlantique souhaitent électrifier leur flotte de bateaux.

Publié à 0h59 Mis à jour à 11h00

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Sara Champagne
Sara Champagne La Presse

« Le virage électrique est la seule issue. Notre planète se meurt. Notre pêche doit absolument devenir carboneutre, au moins pour la portion côtière », estime le directeur de la pêche commerciale de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, Guy-Pascal Weiner.

Sa communauté située à Cacouna, près de Rivière-du-Loup, est la première au Québec à avoir fait l’acquisition d’un bateau de pêche hybride. Tout juste de retour de la chasse au phoque dans le secteur des Îles-de-la-Madeleine, M. Weiner explique que la mécanique du bateau construit en aluminium est impressionnante, avec ses trois moteurs, deux au diesel, un entièrement électrique.

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Le bateau a été baptisé CikTek, ou « celui qui est silencieux ». Il porte bien son nom puisque sa propulsion électrique produit moins de décibels qu’un lave-vaisselle.

C’est tellement silencieux qu’on touche le moteur pour s’assurer qu’il fonctionne. Pour l’instant, sa force n’est pas assez puissante pour se rendre au large à cause de la puissance des eaux de l’estuaire. Il y a des limites à la technologie. Mais il est parfait pour zigzaguer entre les cordages de nos zones de pêche.

Guy-Pascal Weiner, directeur de la pêche commerciale de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk

Au Canada, un virage électrique est amorcé en mer, particulièrement pour les grands navires. En raison des coûts, le défi est plus grand pour les pêcheurs aux homards, aux oursins ou pour les crevettiers.

Parlez-en à Stéphan LeBlanc, un homardier et ancien biologiste pour le ministère des Pêches du village côtier de Cap-Pelé, au Nouveau-Brunswick. Dans les dernières années, il a fait des pieds et des mains pour effectuer un virage électrique. Il estime que ça lui permettrait de réduire de près de la moitié sa consommation de diesel. Sauf qu’il a frappé un mur devant les coûts astronomiques.

« L’idée était d’ajouter un moteur électrique puisque le moteur diesel est déjà sur mon bateau, explique M. LeBlanc. Tout le monde était emballé par mon projet. On avait même découvert qu’il y avait de l’argent disponible du Fonds des pêches de l’Atlantique. On a demandé un estimé du coût à des fabricants. Au départ, on parlait de 150 000 $, mais à la fin, il était question de 350 000 $. »

Pierre Dupuis est ingénieur et directeur général chez Homarus, organisme à but non lucratif dont la mission est de veiller à la viabilité socio-économique de la pêche, et appuie le pêcheur dans ses démarches. Il fait remarquer que pour des raisons évidentes, il n’y a pas de bornes de recharge électrique au milieu de l’océan. Le virage est complexe. Idéalement, dit-il, les ports vont investir pour installer des bornes sur les quais. En attendant, il y a la technologie hybride, mais avec ses risques d’investissements.

100 000 $

Coût moyen d’un homardier au diesel de taille moyenne (de 25 à 34 pieds)

Sur papier, ça paraît très beau. Mais, dans la réalité, ce n’est pas tout à fait vrai. Ce qu’on entend dire, c’est qu’il y a des problèmes mécaniques et de fiabilité. La rentabilité est le principal obstacle pour nos pêcheurs. Ce n’est pas abordable. Il faudrait que les fabricants puissent démontrer que c’est viable financièrement.

Pierre Dupuis, ingénieur et directeur général chez Homarus

Moins de carburant, moins d’entretien

Au Nouveau-Brunswick, l’entreprise Aka Energy Systems a pour sa part décidé de confier l’essai de son bateau nommé Hybrid 1 à la communauté autochtone Passamaquoddy. On parle d’un bateau avoisinant le million de dollars.

PHOTO FOURNIE PAR AKA ENERGY SYSTEMS

Le bateau Hybrid 1 de la communauté autochtone Passamaquoddy, au Nouveau-Brunswick. Il a été développé par le fabricant AKA, dont les usines sont situées à l’Île-du-Prince-Édouard.

Lors de la mise à l’eau, la pêcheuse Dana Lavers, qui a testé le navire Hybrid 1 en 2023, a déclaré localement que « le mode électrique permet un amarrage fluide, entraînant des économies considérables en termes de coûts de carburant et une réduction de l’entretien moteur ».

La direction d’AKA Energy Systems, établie à l’Île-du-Prince-Édouard, n’a pas donné suite à plusieurs demandes d’entrevue de La Presse pour faire le point sur l’expérience pilote avec Hybrid 1. Et sur les avancées pour les petits pêcheurs.

En septembre, l’entreprise a annoncé « une étape historique dans l’industrie maritime chinoise » grâce à la fin des essais de son premier gros navire hybride diesel-électrique, le Fu Rui 688, qui est en mer à Zhoushan, dans la province du Zhejiang, dans l’est de la Chine.

Sébastien Duquette, chargé de projet en ingénierie électrique chez Innovation Maritime, travaille sur plusieurs projets technologiques avec le secteur maritime canadien. Selon lui, la différence de l’implantation hybride entre les petits et gros navires revient à comparer des pommes avec des oranges.

« C’est l’espace dans le bateau le défi avec les bateaux de pêche de style homardier. Il faut aussi tenir compte du poids, du profil de la coque et son efficacité. Mais il y a un intérêt. C’est en ligne directe avec le plan de décarbonation des voies maritimes Saint-Laurent/Grands Lacs. »

En attendant que le virage électrique soit abordable, Stéphan LeBlanc travaille à convertir une partie de la propulsion de son homardier au biocarburant. Grâce à l’essence végétale.

« Je tente de conclure des ententes avec des restaurateurs pour récupérer l’huile de cuisson. On pourrait se servir des résidus forestiers. Produire du méthanol. Sauf que j’aimerais ça quitter à quai au diesel pour ensuite sillonner mon territoire de pêche avec un moteur à propulsion électrique », ajoute le homardier.

En savoir plus

  • 30 %
    C’est le niveau d’augmentation de l’acidité des océans depuis le début de la révolution industrielle.

Gouvernement du Canada

À en croire les propos de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec, un ralentissement s’opère dans la vente de véhicules électriques et par le fait même augmente leur disponibilité. « Maintenant, on est capable dès le jour un de sortir avec son véhicule », soutient le PDG.

Le temps où acheter une voiture voulait dire attendre deux ou trois ans avant de la recevoir est révolu, d’après Ian Sam Yue Chi. “La dynamique a changé”, explique le président-directeur général lors de son passage au Salon international de l’auto de Québec.

“On sort d’une période où on avait de la difficulté à avoir de l’inventaire chez les concessionnaires, et là, ça a tourné”, estime le PDG.

Ouverture du Salon de l'auto de Québec.

Le Salon international de l’auto de Québec a lieu du 5 au 10 mars.

Photo : Radio-Canada

Résumé

« La dynamique a changé » : des voitures électriques moins populaires et plus disponibles

Une voiture électrique en train d'être chargée.

Selon des experts, certaines batteries conçues au Canada se retrouveront dans les voitures vendues au pays, mais ces composantes seront surtout vendues ailleurs dans le monde.

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Publié à 17 h 16 HNE

À en croire les propos de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec, un ralentissement s’opère dans la vente de véhicules électriques et par le fait même augmente leur disponibilité. « Maintenant, on est capable dès le jour un de sortir avec son véhicule », soutient le PDG.

Le temps où acheter une voiture voulait dire attendre deux ou trois ans avant de la recevoir est révolu, d’après Ian Sam Yue Chi. La dynamique a changé, explique le président-directeur général lors de son passage au Salon international de l’auto de Québec.

On sort d’une période où on avait de la difficulté à avoir de l’inventaire chez les concessionnaires, et là, ça a tourné, estime le PDG.

Ouverture du Salon de l'auto de Québec.

Le Salon international de l’auto de Québec a lieu du 5 au 10 mars.

Photo : Radio-Canada

Depuis six mois, le Québec est touché par un ralentissement de la croissance des ventes pour les voitures électriques. Une situation qui suit la tendance mondiale. On parle encore d’une croissance, mais d’une croissance qui est moins importante que ce qu’on avait anticipé, indique Ian Sam Yue Chi.

Des véhicules trop chers?

Résultat : au cours du dernier trimestre, les concessionnaires ont renfloué leur inventaire de voitures électriques dans la plupart des modèles, selon le PDG. Des promotions sont aussi en cours pour liquider les stocks.

Ian Sam Yue Chi au micro.

Ian Sam Yue Chi, PDG de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec

Photo : Radio-Canada / Xavier Gagnon

Présentement, pour plusieurs marques, plusieurs modèles, on est capable de sortir dès le jour un avec son véhicule ou de l’avoir rapidement.

Une citation de Ian Sam Yue Chi, PDG, Corporation des concessionnaires automobiles du Québec

Les constructeurs automobiles mondiaux réduisent maintenant leurs investissements dans les véhicules électriques, dont la demande a chuté de manière significative. Les taux d’intérêt élevés ont entraîné un ralentissement de la demande pour ces voitures, généralement plus coûteuses.

Un stationnement avec des voitures électriques branchées sur des bornes de recharge.

Les constructeurs automobiles aux États-Unis veulent plus de temps pour le passage aux véhicules électriques.

Photo : getty images/istockphoto / Marcus Lindstrom

Les concessionnaires doivent donc multiplier les stratégies pour vendre les véhicules électriques. Le consommateur moyen de véhicule électrique n’est plus celui d’antan, qui était déjà convaincu. C’est à nous de faire le job et de convaincre la personne que c’est une bonne idée, fait valoir le PDG.

La plupart des clients réfléchissent davantage avant d’acquérir une nouvelle voiture. On est un peu plus rationnel. C’est moins un choix de passion, un choix de cœur, on le voit en concession.

Bornes de recharge

La transition vers le véhicule électrique doit continuer grâce à des aides gouvernementales pour l’achat de tels véhicules, croit Ian Sam Yue Chi.

Le frein à l’autonomie doit aussi être surpassé, selon Ian Sam Yue Chi. Le réseau de bornes de recharge doit être amélioré pour augmenter le nombre d’acheteurs de véhicules.

On ne doit pas se poser la question ‘‘où je vais rechercher mon véhicule?’’ La prochaine étape, c’est d’investir massivement dans les réseaux de recherche. Ça va nous aider ensuite, nous, les concessionnaires, à vendre des véhicules électriques aux Québécois.

Pour en savoir plus :

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I’m riding a Volgren Optimus e-Bus right now in Gold Coast, Queensland, Australia. Of course the drivetrain is quiet, but so is the rest of the bus, from the road noise to the structure – very little creaking and rattling – to the powerful air conditioning – it’s 29°C and sunny right now. It’s a clean, comfortable, modern urban bus. Volgren is owned by Brazilian coachbuilder Marcopolo, and builds buses on a variety of chassis from multiple global manufacturers. If I’m not mistaken, the Optimus is based on a Volvo 12 metre chassis. What is holding NovaBus back from building something as modern and capable as this?

Probably cost optimization for a north american market where the buyers are generally budget starved lol

« Surréaliste », « scandaleux », « inacceptable » ; l’opposition et les groupes écologistes tirent à boulets rouges sur le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, qui a fait valoir en entrevue avec La Presse que le projet de méga-usine de Northvolt aurait déraillé s’il avait dû se soumettre à une évaluation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Résumé

Méga-usine de Northvolt L’opposition et les écologistes outrés par les propos de Benoit Charette

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Le vaste terrain de la future usine de Northvolt, avec le mont Saint-Bruno au loin.

« Surréaliste », « scandaleux », « inacceptable » ; l’opposition et les groupes écologistes tirent à boulets rouges sur le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, qui a fait valoir en entrevue avec La Presse que le projet de méga-usine de Northvolt aurait déraillé s’il avait dû se soumettre à une évaluation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Publié à 10h45

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

« Je suis indignée et les Québécois ont raison de l’être aussi. On savait le gouvernement de la CAQ insensible aux enjeux environnementaux et à la crise climatique, mais à ce point, c’est surréaliste », a réagi mercredi la critique libérale en matière d’environnement, Virginie Dufour.

La députée demande d’ailleurs une rencontre d’urgence avec le ministre « afin de faire la lumière sur le processus qui a été mis en place pour qu’on en arrive là, aujourd’hui. »

Elle réagissait ainsi à un article de La Presse dans lequel le ministre Charette avait fait valoir en entrevue que « si moi j’avais dit [aux dirigeants de] Northvolt à l’époque qu’un BAPE, ça nous amène dans 18 mois avant de pouvoir leur donner une idée de ce qui serait possible, on n’aurait pas eu de projet au Québec ».

« Jouer les cheerleaders »

Chez Québec solidaire, la députée Alejandra Zaga Mendez, aussi porte-parole des enjeux environnementaux, a évoqué une position gouvernementale « inacceptable ». « La CAQ est en train de saboter l’acceptabilité sociale du projet et nuire à l’image de la filière batterie, pourtant essentielle à notre transition énergétique », a ajouté son collègue Haroun Bouazzi, responsable solidaire du dossier de l’énergie.

« Le chat sort du sac. […] Le ministre prouve par ses déclarations qu’il renie ses responsabilités de protéger l’environnement, assurer la conservation et la mise en valeur de la biodiversité et jouer un rôle clé dans la transition climatique, dans une perspective durable, pour jouer les cheerleaders du développement manufacturier », a de son côté fait valoir le critique péquiste en environnement, Joël Arseneau.

« C’est extrêmement préoccupant », a quant à lui réagi Me Merlin Voghel, avocat au Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE). « C’est symptomatique de ce qu’on déplore depuis le départ : des échanges non déclarés derrière des portes closes sur des enjeux d’intérêt public. Le manque de transparence qui perdure est d’autant plus inacceptable que c’est un investissement public », a-t-il martelé.

Patrick Bonin, l’un des porte-parole de Greenpeace, a quant à lui jugé les propos du ministre « scandaleux ». « Le gouvernement change ses lignes de communication et confirme qu’un fabricant de batteries de chars lui dicte ses règles aux dépens de la démocratie et de l’environnement », a-t-il dit.

Charette se défend

Dans des entrevues à Radio-Canada et au 98,5 FM mercredi matin, le ministre Charette a de son côté réitéré que « si on n’avait pas pu donner de réponse plus tôt à la compagnie, elle aurait très certainement retenu un autre emplacement ».

Il a toutefois plaidé n’avoir « jamais dit que nous avons aidé l’entreprise à éviter un BAPE ». « Le Québec ne disposait pas d’une réglementation pour favoriser l’implantation d’une filière batterie. C’est ce que nous avons développé dans la dernière année, mais nullement dans l’optique de favoriser une entreprise au détriment d’une autre et jamais non plus dans l’optique de contourner les règlements pour éviter un BAPE », a plaidé le ministre sur les ondes de Radio-Canada.

Le ministre a néanmoins promis de « se pencher sur la façon de faire nos BAPE ». « C’est une instance importante et reconnue, mais la période de 18 mois peut être problématique. Nous allons revoir comment améliorer le BAPE », a-t-il expliqué.

M. Charette a par ailleurs fait valoir qu’à peine quatre organismes avaient déposé un mémoire l’an dernier, lors des consultations sur les changements réglementaires liés à l’industrie de la filière batterie. D’après nos informations, outre Northvolt, l’Ordre des chimistes du Québec, l’organisme Eau Secours et l’entreprise Énergie Valero avaient alors fait des représentations.

C’est dans le cadre de cette modification réglementaire, en avril 2023, que Northvolt a demandé à Québec de relever un autre seuil qui détermine si un projet est assujetti ou non au BAPE. Il s’agit d’un indicateur de capacité annuelle de production de batteries.

Le gouvernement Legault prévoyait le fixer à 30 gigawattheures (GWh), alors que l’entreprise suggérait 40 GWh, mais au lieu de rehausser le seuil, Québec a finalement écarté ce seuil de réglementation, se disant incapable d’évaluer son risque réel.

Tout cela survient alors qu’un peu plus tôt, à la mi-février, La Presse a révélé que Northvolt avait eu des discussions avec le gouvernement Legault sans s’inscrire au registre des lobbyistes. Contrairement à ce que l’entreprise affirmait, ces échanges ont eu lieu bien avant que le gouvernement modifie les règles pour lui éviter une évaluation environnementale.

Avec Jean-Thomas Léveillé, La Presse

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Les propos de Haroun Bouazzi de QS me résonne particulièrement :

En agissant de la sorte, la CAQ est en train de saboter l’acceptabilité sociale du projet et nuire à l’image de la filière batterie, pourtant essentielle à notre transition énergétique.

Le projet, probablement, sera bénéfique sur plusieurs plans, autant environnementaux qu’économiques. Northvolt n’est pas obligatoirement un mauvais projet, mais la maladresse du gouvernement aura au final créé davantage de résistance qu’une meilleure transparence. On dirait un enfant qui veut absolument faire quelque chose, le cachant à ses parents par peur qu’ils disent non, alors que ces derniers auraient acceptés.

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Ce n’est pas tant de se faire dire non que de perdre du temps. Le BAPE a un sérieux besoin de se reformer. On ne peut pas perdre 18 mois pour analyser un projet à écouter chaque personne qui veut chialer et analyser un projet selon des critères qui dépassent l’environnement.

Le même BAPE qui a refusé le REM de l’ouest.

Le gouvernement aurait dû mieux s’expliquer mais il reste que c’est un projet aidant la transition énergétique sur un terrain lourdement impacté par un passé industriel. Ce n’est pas comme construire une raffinerie dans le parc Forillon.

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Un expert à l’émission Le 15-18 dit que le processus du BAPE c’est 4 mois
le 18 mois mentionné par le ministre, c’est l’étude environnementale du promoteur

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