Électrification des transports

Réseau d’Hydro-Québec | La recharge des voitures électriques va exercer « une pression énorme »


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
Il y a environ 170 000 véhicules électriques au Québec, selon des données de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ).

(Laval) Si le gouvernement Legault est prêt à refuser des projets industriels devant la forte hausse anticipée de la consommation d’électricité, il n’est pas question de toucher aux objectifs d’électrification des transports, assure le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon.

Publié à 14h04 Mis à jour à 14h04
STÉPHANE ROLLAND
LA PRESSE CANADIENNE

Le ministre a déjà dit que le gouvernement devrait « faire des choix » parmi les nombreuses demandes d’entreprises qui veulent un accès au réseau d’Hydro-Québec pour alimenter de nouveaux projets industriels. Il considère également l’efficacité énergétique comme un moyen de réduire la pression sur le réseau.

L’électrification des transports ne serait pas ralentie par ces mesures de mitigation, assure M. Fitzgibbon. Québec n’a pas l’intention d’alléger le pied sur l’accélérateur tandis que le secteur du transport représente 43 % des émissions de gaz à effet de serre. « Mon collègue Benoit Charette (ministre de l’Environnement) me pousse dans le dos pour dire : « j’ai besoin de l’énergie pour pouvoir décarboner » », raconte-t-il lors d’une annonce sur l’électrification des transports, vendredi à Laval.

Il y a environ 170 000 véhicules électriques au Québec, selon des données de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ). Le gouvernement veut augmenter ce nombre à 2 millions d’ici 2030. « Clairement, ça va mettre une pression énorme sur Hydro-Québec, pas en termes d’énergie, mais en gestion de puissance », concède le ministre.

Hydro-Québec envisage la fin des surplus énergétiques vers 2027. La société d’État estime qu’il faudrait plus de 100 térawattheures (TWh) additionnels d’électricité pour répondre à la demande et atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Cette capacité passerait par l’efficacité énergétique, de nouveaux projets d’énergie solaire et éolienne ainsi que de possibles nouveaux barrages hydro-électriques.

C’est pour trouver des moyens de réduire la pression que Québec accorde une aide de 2,7 millions à deux entreprises qui développeront un logiciel qui permettrait de gérer la consommation de bornes de recharge dans les habitations multilogements. L’idée est de déplacer la période de recharge des véhicules en dehors de la période de pointe.

Le projet de Recharge Véhicule électrique (RVE) et Dimonoff, en partenariat avec l’École de technologie supérieure (ÉTS), permettrait d’« effacer 4000 mégawatts (MW) de puissance et de déplacer la recharge des véhicules électriques en dehors des heures de pointe », affirme le président de Recharge Véhicule électrique, David Corbeil.

Demande industrielle

En marge de l’annonce, M. Fitzgibbon a réitéré qu’il reste seulement 1000 MW d’électricité pour réaliser de nouveaux grands projets industriels, un chiffre qu’il a dévoilé en commission parlementaire, jeudi.

Le Québec peut cependant accueillir plus de projets, nuance-t-il. Le gouvernement a reçu une liste de demandes équivalente à 23 000 MW et près de 10 000 MW sont sérieusement considérés. « Il faut faire attention. On n’a pas besoin de ça aujourd’hui », nuance-t-il en entrevue.

« Avec les éoliens qu’on va construire, avec les turbines qu’on va changer, avec l’efficacité énergétique qu’on va avoir. Nous, au ministère de l’Économie, on travaille pour que les 9000 MW qui manquent, on les séquence dans le temps où ils peuvent se faire. »

L’intérêt pour l’électricité québécoise est fort, ajoute le ministre. Il dit avoir eu des discussions avec des entreprises qui se disent prêtes à patienter un an ou deux, pour être en mesure de se connecter sur le réseau d’Hydro-Québec, car son électricité permet de réduire l’empreinte carbone des projets.

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Autobus électriques Un mégacontrat confirmé à Nova Bus

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Selon les deux gouvernements, il s’agit du « plus important projet d’acquisition d’autobus électriques en Amérique du Nord ». Québec investira environ 1,1 milliard, tandis qu’Ottawa versera quelque 780 millions.

(Saint-Eustache) Dix sociétés de transport recevront 1230 d’autobus électriques qui seront construits dans l’usine de Nova Bus, située à Saint-Eustache, au cours des prochaines années, dans le cadre de ce qui est présenté comme le plus important contrat du genre en Amérique du Nord – une facture d’environ 2 milliards.

Publié à 10h34 Mis à jour à 10h42

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Les détails de l’entente, qui avaient été éventés par La Presse en avril dernier, ont été confirmés, lundi, à l’usine de la filiale du Groupe Volvo. La commande est financée à hauteur de 1,1 milliard par Québec tandis que 780 millions proviennent d’Ottawa. Des représentants des gouvernements Trudeau et Legault ont effectué conjointement l’annonce.

À lire aussi : Mégacontrat pour Nova Bus

« À terme, c’est toute la population qui pourra bénéficier des bienfaits de ces autobus électriques », a souligné la ministre des Transports Geneviève Guilbault.

Il y a environ un an, le gouvernement Legault avait déployé le processus pour acquérir ce parc d’autobus électriques. Ils sont destinés aux neuf sociétés de transport – Montréal, Laval, Québec, Longueuil, Lévis, Outaouais, Sherbrooke, Trois-Rivières et Saguenay – et à exo, qui exploite des services d’autobus dans la région métropolitaine. La Société de transport de Montréal a été désignée comme responsable de cet achat groupé.

Québec a exigé un minimum de 25 % de contenu canadien et un assemblage final des autobus au Canada, conformément aux accords commerciaux internationaux. C’est Nova Bus qui a raflé le contrat.

Avec Tommy Chouinard

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Loin de moi la volonté de gâcher l’ambiance… mais 1.6 millions de dollars par bus? C’est pas fou ?

Il me semble que ce n’est pas si loin que ça du coût moyen d’un bus électrique. L’économie sur le carburant et la mécanique en vaut largement la chandelle.

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Pas nécessairement. Ajoutons à ça un montant supérieur à 1 milliard pour adapter les garages de la STM aux bus électriques (sans compter les autres OPTC)
Ceci dit, il est possible que le contrat de Nova puisse déjà inclure les systèmes de recharge (je pense que Nova offre ça en option) + des lots de pièces de rechange (batteries, transmission, etc.). Faudrait consulter l’appel d’offres, mais je ne le trouve pas sur SEAO

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Considérant l’impact sur les émissions (qui représente des externalités négatives énormes), je dirais que ça vaut la peine.

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C’est très cher payé, surtout que ça n’implique aucune amélioration du service pour les usagers. D’autant plus que l’électrification implique d’avoir un parc de véhicule plus grand (car l’autonomie est moins importante). En gros le mode le plus cher à opérer est devenu plus dispendieux encore. Et un bus diesel rejette déjà beaucoup moins de GES qu’une automobile (c’est le principe même du transport en commun).

Maintenant je ne crois pas une seconde que l’objectif de la politique d’électrification des transports est une politique verte. Pour moi elle remplit deux objectifs: réduire la dépendance aux sources d’énergies internationales et surtout elle sert la politique industrielle de la CAQ. La CAQ veut des belles jobs manufactières bien payés et orienté dans un secteur de pointe qui peut s’exporter. Nova is est un joueur important au niveau continental dans le domaine des bus, on vient clairement les soutenir dans leur expension dans le domaine des véhicules électriques.

Je suis mecanicien. Et je peut dire que question maintenance avec l’electrique on va économisé pas mal d’argent.

Plus cher au départ mais s’amortit avec le temps.

Plus de changement d’huile. Les freins dure beaucoup plus longtemps. Le prix du diesel a plus de 2$ le litre. Plus de transmission, plus de diferentiel, plus de silencieux et j’en passe.

Les systeme anti pollution des moteurs diesel est la pire calamitée c’est toujours brisé.

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L’électrification des transports en est encore à ces balbutiements, elle améliorera son bilan avec le temps et les nouvelles technologies. Il faut aussi analyser le tout globalement et sur le long terme. Sur le plan environnemental cela parait à prime abord plus couteux, mais à mesure que le coût des émissions carbones augmentera le rapport s’inversera. Moins d’émission de CO2 et aussi moins d’importations de pétrole venant de l’extérieur, qui améliorera la aussi notre balance commerciale, en plus d’un entretien plus économique comme tu le dis.

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C’est une politique verte dans le sens ou l’externalité positive est une réduction des émissions de GES dans le domaine des transports. Après, si les motivations à la base sont économiques, ça change quoi? C’est quand même intelligent de s’approvisionner en énergie chez nous, plutôt qu’ailleurs.

Bien entendu, le problème avec l’électrification des transports au Québec, c’est que la CAQ semble miser très très majoritairement la dessus, alors qu’on devrait en faire plus. Quand toutes les voitures et les bus seront électriques, on va quand même avoir un problème de congestion routière, même si elle est plus propre…

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Chronique techno Vous aimerez les algues marines, mais vous ne le savez pas encore…

PHOTO GETTY IMAGES

Des algues marines pourraient être utilisées dans la fabrication de nouvelles batteries au sodium.

Pas étonnant que de plus en plus de conducteurs optent pour les véhicules électriques. Les avantages sont nombreux quand on les compare aux voitures traditionnelles à essence. Ils sont plus efficaces, ils n’émettent pas de gaz carbonique, ils ont une accélération plus rapide et, surtout, ils exigent vraiment moins d’entretien pour conserver le véhicule en bon état.

Publié à 11h45

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Bertrand Godin

Bertrand Godin Collaboration spéciale

Bien sûr, il y a toujours deux côtés à une médaille, et les voitures électriques présentent aussi deux inconvénients de taille. D’abord, ils demeurent chers à l’achat, et ce, même si nos gouvernements proposent certains crédits pour tenter de faire mousser leur acquisition. Deuxièmement, ils ont une autonomie qui demeure résolument inférieure à celle des voitures à essence.

La bonne nouvelle, c’est qu’on a déniché une plante prometteuse, puisqu’elle pourrait à elle seule venir résoudre ces deux problèmes d’un seul coup. On l’appelle l’algue marine, et je l’aime déjà.

Des batteries plus solides

Si on parle actuellement de ces algues marines, c’est pour leur utilisation dans la fabrication de nouvelles batteries au sodium. Il s’agirait en fait de batteries au sodium et aux algues, qui pourraient devenir une solution de rechange intéressante aux batteries au lithium pour les voitures électriques. Elles seraient d’ailleurs aussi moins coûteuses, ce qui n’est pas choquant non plus.

PHOTO IVAN ALVARADO, ARCHIVES REUTERS

Des hommes travaillent à extraire du lithium dans une installation au Chili.

Il faut savoir que l’une des raisons qui font que les voitures électriques sont toujours aussi chères est le coût élevé de production des blocs-batteries. Non seulement ils sont lourds et volumineux, mais la plupart d’entre eux utilisent aussi du lithium. Or, l’offre de lithium est plutôt limitée par les temps qui courent.

D’ailleurs, au cours de la dernière année, son prix a quintuplé, rien de moins. Par conséquent, on est en droit de s’attendre à ce que le coût des voitures grimpe lui aussi prochainement.

Voilà autant de facteurs qui ont incité les ingénieurs à se mettre au boulot pour trouver des solutions de rechange aux batteries au lithium, et dans cet élan, nombreux sont ceux qui se tournent désormais vers les batteries au sodium. Celles-ci seraient, en plus d’être moins coûteuses, plus respectueuses de l’environnement, tout en offrant une densité d’énergie plus élevée que les batteries au lithium.

Le hic, c’est que les batteries au sodium présentent actuellement un problème dérangeant, qui a même déjà retardé leur sortie sur le marché. On parle ici de la croissance incontrôlée des dendrites.

Vous avez dit… dendrites ?

Il s’agit d’une arborisation formée par de fins cristaux qui peuvent pénétrer dans le séparateur de la batterie à sodium, qui y cause un court-circuit et, par conséquent, qui provoque sa défaillance. Comme le but du séparateur est de séparer les parties fonctionnelles d’une batterie et de permettre le transport fluide de la charge, il se doit d’être protégé de toute intrusion du genre.

C’est ici qu’entrent en scène nos algues marines. Récemment, des chercheurs de l’Université de Bristol se sont aperçus que ces algues pouvaient résoudre le problème. Ils ont découvert que les nanomatériaux fabriqués à partir d’algues peuvent être utilisés dans une batterie au sodium pour créer un séparateur pas mal plus solide que celui qui est utilisé actuellement, suffisamment en tout cas pour empêcher les dendrites d’y pénétrer et d’y causer des dégâts.

Voilà qui fait beaucoup d’avantages générés par une seule forme d’algues.

Des batteries vertes

L’autre élément qui pèse fort dans la balance, c’est le côté vert des batteries aux algues, que l’on annonce plus bénéfiques pour l’environnement que ne le sont les batteries au lithium, dont l’extraction nécessite de grandes quantités d’eau et entraîne une pollution accrue de l’eau, de l’air et du sol.

Selon les chercheurs qui étudient les batteries aux algues, le stockage d’énergie pourra y être fait de manière plus responsable, tout comme la fabrication même des batteries.

Mais encore, la récolte des algues se fait elle-même de manière durable et responsable, ce qui va aussi dans le sens de la réduction de l’empreinte environnementale.

Enfin, comme les algues marines sont des végétaux qui se renouvellent constamment, les fabricants pourront utiliser cette ressource naturelle sans compromettre l’approvisionnement en nourriture, comme on l’observe dans certains pays qui se font exploiter au profit des mieux nantis. C’est le cas pour l’éthanol, par exemple, puisque celui-ci est fabriqué avec du maïs qui, autrement, pourrait nourrir les populations qui en ont besoin. Et c’est sans compter que l’extraction du lithium se fait aussi dans des régions pauvres, où les mineurs travaillent dans des conditions exécrables.

Vous en conviendrez, la piste des algues marines a beau en être à ses prémices, elle semble prometteuse sur bien des plans. Cela dit, la technologie n’est pas encore au point. Avant de la voir arriver sur le marché, il restera à prouver que son effet barrière contre les dendrites demeurera efficace à long terme et que la batterie présentera une bonne durabilité. Ce sera à suivre.

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Lol ask me how many clogged and useless EGR valves I’ve removed from smart/Mercedes OM6xx diesels. They end up running much better and more efficiently, virtually nullifying any perceived benefit of the ill-conceived EGR systems.

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La filière des batteries se rapproche de Montréal

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

L’entreprise Northvolt, qui fabrique des cellules pour batteries de véhicules électriques, s’intéresse à un site situé à McMasterville. Le terrain convoité, sur le bord de la rivière Richelieu, est celui de l’ancienne usine Canadian Industries Limited (CIL).

Les terrains sur lesquels se trouvait autrefois l’usine d’explosifs de la Canadian Industries Limited (CIL), en banlieue sud de Montréal, intéressent Northvolt, qui envisage de construire une usine de cellules de batteries en Amérique du Nord, a appris La Presse. L’entreprise européenne s’intéresse aussi à la Côte-Nord et à Montréal dans ses démarches.

Publié à 1h32 Mis à jour à 5h00

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse


André Dubuc
André Dubuc La Presse

Dans la filière des batteries, la fabrication de cellules constitue la dernière étape avant l’assemblage d’une batterie lithium-ion que l’on retrouve dans les véhicules électriques. Il s’agit du chaînon manquant dans l’écosystème que souhaite mettre en place le gouvernement Legault.

L’intérêt de l’entreprise suédoise – qui compte BMW, Volvo et Volkswagen parmi ses clients – pour McMasterville et Saint-Basile-le-Grand figure dans sa récente inscription au Registre des lobbyistes. Les noms de Baie-Comeau et de Montréal se sont ajoutés dans des mises à jour subséquentes.

« Northvolt étudie la possibilité de construire et d’exploiter une production de batteries en Amérique du Nord et est donc en communication avec le Québec afin d’identifier des sites potentiels dans la région », peut-on lire.

Sans surprise, les activités de lobbyisme visent notamment à identifier les aides publiques potentielles pour boucler le financement de l’usine et s’assurer d’obtenir l’approvisionnement énergétique nécessaire. En plus d’Investissement Québec – le bras financier de l’État québécois –, Northvolt veut aussi frapper à la porte de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Vendredi, la jeune pousse suédoise a réitéré qu’elle envisageait toujours un complexe nord-américain après avoir annoncé la construction d’une usine en Allemagne, un projet qui recevra de généreuses subventions en provenance des autorités allemandes. Une décision serait prise dans les prochains mois.

Le Québec en ligne de mire

La Presse avait déjà révélé l’intérêt de Northvolt pour le Québec, mais ses recherches se précisent. L’entreprise n’effectue cependant pas de lobbyisme en Ontario – qui a attiré chez lui l’usine de batteries de Volkswagen – pour l’instant.

Des trois emplacements québécois envisagés (McMasterville, Baie-Comeau et Montréal), celui de la Rive-Sud semble avoir une longueur d’avance.

Selon le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, il serait surprenant de voir un fabricant de cellules venir s’établir dans la métropole.

L’est de Montréal, il n’y aura pas de celluliers ici, selon moi*. Il peut y avoir d’autres entreprises reliées à la filière des batteries, ça pourrait arriver.*

Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie

Chose certaine, ce genre de projet ne verrait pas le jour dans le parc industriel et portuaire de Bécancour, l’endroit privilégié jusqu’à présent par Québec pour jeter les bases de la filière des batteries. Non seulement l’espace commence à manquer, mais le bassin de main-d’œuvre est vraisemblablement insuffisant.

« Il faut être réaliste, dit M. Fitzgibbon. On ne va pas bâtir une usine de cellule de 3000, 4000 personnes à Bécancour. Ça n’arrivera pas. Il faut pouvoir dire aux entreprises étrangères : “On peut vous accommoder et vous allez pouvoir recruter ici.” »

En s’implantant en banlieue sud de la métropole, Northvolt se rapprocherait du principal bassin de main-d’œuvre de la province.

Ancienne usine d’explosifs

Les terrains et bâtiments de l’ancienne usine Canadian Industries Limited (CIL) se trouvaient à la limite de McMasterville et Saint-Basile-le-Grand. Situé au bord du Richelieu, le site, qui fabriquait entre autres des explosifs, a mis la clé sous la porte en 1999. Les travaux de démolition avaient débuté l’année suivante.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

L’usine de McMasterville de l’entreprise Canadian Industries Limited (CIL) a mis la clé sous la porte en 1999, et les bâtiments ont été démolis l’année suivante.

Interrogées par La Presse, les deux municipalités n’ont pas voulu commenter l’intérêt de Northvolt. Le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard, n’a même pas voulu dire s’il savait que le nom de Saint-Basile-le-Grand apparaissait dans l’inscription du fabricant de cellules.

« La Ville n’est pas propriétaire du terrain, a-t-il répondu, dans un courriel. Elle n’est donc pas nécessairement au fait de l’ensemble des discussions. »

Sur son site web, le promoteur immobilier Luc Poirier dit envisager un « projet multi-usage principalement résidentiel au cœur d’un site de 182 hectares (1,8 million de mètres carrés) » à l’endroit autrefois occupé par la CIL. L’ancien participant à l’émission de téléréalité Occupation double a dirigé les questions de La Presse vers Habitations Jasmont Deschênes, ses « partenaires » qui s’occupent du projet. Au moment d’écrire ces lignes, il n’avait pas été possible de s’entretenir avec l’entreprise.

Du côté de Baie-Comeau, le maire Michel Desbiens, élu en février dernier, ignorait l’intérêt de Northvolt.

« Nous n’avons pas eu de discussions avec cette entreprise, a-t-il dit, en entrevue téléphonique. Si elle nous contacte, on va être heureux de discuter. Il y a plusieurs entreprises qui lorgnent notre parc industriel. »

Northvolt en bref

  • Année de fondation : 2015
  • Siège social : Suède
  • Produits : Matériaux de batteries, systèmes de stockage d’énergie et infrastructures de chargement
  • Effectif : Plus de 4000 personnes
  • Investisseurs connus : Goldman Sachs, Volkswagen, Régime de retraite des employés de l’Ontario

En savoir plus

  • 40
    Il y a une quarantaine de projets qui font l’objet de discussions dans la filière des batteries, selon le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon.

Gouvernement du Québec

2015
Année de fondation de Northvolt

Northvolt

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Véhicules électriques : où sont passées les petites voitures?

Il est de plus en plus difficile de trouver de petites voitures et les voitures électriques n’échappent pas à cette tendance.

General Motors a récemment annoncé la mise au rancart de la Chevrolet Bolt, qui était pourtant très populaire au Québec.

Le reportage d’Olivier Bachand

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I drive a MINI Cooper SE. It’s electric, and small. :wink:

I checked in the Guide de l’auto 2023… there was only one small car in the electric section, the MINI Countrymen which is hybrid! not even fully electric :roll_eyes:

I drive a Honda Fit (discountinued in North America :sob:) and would like to find something similar, a hatchback in an electric version

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They’re mistaken.:wink: I get around 220 km autonomy in the summer, and though most of the winter it remained close to the NRCan rating of 183 km (but certainly less than that during deep cold). I’m lucky to be able to charge at home, at ~6.6¢/kWh after fees and taxes, or less than 2$ to go those 220 km!

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Québec-Kalamazoo Un premier « corridor électrique » entre le Canada et les États-Unis

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Le corridor électrique passe entre autres par l’autoroute 40 entre Québec et Montréal.

(Ottawa) Le Canada et les États-Unis annoncent l’instauration d’un premier corridor routier où l’on assure aux propriétaires de véhicules électriques un accès à des bornes de recharge tous les 80 kilomètres.

Publié à 0h00 Mis à jour à 0h00

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Joël-Denis Bellavance
Joël-Denis Bellavance La Presse

Ce qu’il faut savoir

  • Le Canada et les États-Unis ont convenu de créer des corridors routiers offrant un accès à des bornes de recharge tous les 80 km aux propriétaires de véhicules sans émission.
  • Un premier « corridor électrique » de 1400 km a été officialisé entre la ville de Québec et Kalamazoo, au Michigan.
  • Les véhicules zéro émission représentent actuellement environ 9 % des ventes dans l’ensemble du pays.

Ce « corridor électrique » de 1400 kilomètres part de la ville de Québec et se rend jusque dans la ville de Kalamazoo, au Michigan. De Québec, le corridor passe par les autoroutes 40 et 20 (Montréal), emprunte l’autoroute 401 (Toronto et Windsor) pour ensuite rejoindre l’autoroute I-94, au Michigan par le tunnel à Detroit, avant de se terminer à Kalamazoo.

L’idée d’instaurer de tels corridors entre le Canada et les États-Unis avait été annoncée lors de la visite officielle à Ottawa du président américain Joe Biden en mars. Ottawa et Washington souhaitent ainsi accélérer la transition énergétique en offrant notamment des installations comprenant des bornes de recharge qui encourageront plus d’automobilistes à opter pour un véhicule zéro émission. Ces installations comprennent au moins une borne de charge rapide.

D’autres corridors liant les deux pays seront d’ailleurs annoncés au cours des prochains mois, a indiqué le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra, dans une entrevue accordée à La Presse.

Le ministre s’est d’ailleurs rendu à Detroit, en fin de journée mardi, afin de confirmer le premier corridor en compagnie du secrétaire américain aux Transports, Peter Buttigieg.

« Ce premier corridor est déjà pleinement fonctionnel. Les bornes de recharge sont installées à une distance maximale de 80 kilomètres l’une de l’autre. Dans certains cas, c’est environ 50 kilomètres. On peut donc partir dès maintenant de la ville de Québec et se rendre jusqu’à Kalamazoo sans s’inquiéter à savoir s’il y a ou non des bornes de recharge », a précisé le ministre.

PHOTO SPENCER COLBY, LA PRESSE CANADIENNE

Le ministre des Transports Omar Alghabra

Kalamazoo n’est pas la destination. Ça va aller plus loin. Et je compte bien annoncer d’autres corridors au cours des prochains mois.

Omar Alghabra, ministre des Transports

L’automne dernier, le gouvernement Trudeau a annoncé qu’au moins 20 % de l’ensemble des voitures, véhicules utilitaires sport (VUS) et camions vendus au Canada en 2026 devront rouler électrique. D’ici 2030, l’obligation sera relevée à 60 % de tous les véhicules vendus. En 2035, tous les véhicules mis en vente devront être électriques.

Ces mesures sont l’un des éléments importants du plan du gouvernement Trudeau pour atteindre son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 45 % sous les niveaux de 2005 dans tous les secteurs d’ici 2030. Les véhicules de tourisme représentent la moitié de toutes les émissions du transport routier et environ un dixième des émissions totales du Canada dans tous les secteurs.

Au moins trois autres corridors sous peu

Selon le ministre Omar Alghabra, l’atteinte de ces objectifs sera facilitée en s’assurant que l’on retrouve des bornes de recharge dans les grands corridors routiers entre le Canada et les États-Unis.

« Le corridor Québec-Windsor est déjà le plus achalandé au pays. C’est déjà magnifique que l’on puisse offrir des garanties aux conducteurs de véhicules sans émission qu’ils n’auront pas à se stresser de trouver des bornes de recharge le long de leur trajet. Mais il faut aller plus loin en ayant des corridors avec les États-Unis. Il faut avoir cette connectivité avec nos voisins américains », a-t-il noté.

Le corridor Québec-Windsor est aussi « une plaque tournante » pour la construction de véhicules zéro émission. Ce corridor relie aussi les grandes villes de l’est du pays et intègre les ports, les aéroports, les chemins de fer et les autoroutes – des rouages essentiels du système de transport national au Canada.

Le ministre n’a pas voulu dire quel pourrait être le prochain corridor qui sera annoncé. « Je ne veux pas vendre la mèche maintenant. Car un corridor pourrait être prêt avant un autre. Au minimum, nous allons avoir trois corridors de ce genre. Cela doit inclure les diverses régions du pays », a-t-il dit.

Le ministre des Transports s’est dit encouragé par les dernières statistiques qui démontrent que les véhicules zéro émission représentent actuellement environ 9 % des ventes dans l’ensemble du pays.

« Nous constatons qu’il y a un appétit croissant pour des véhicules électriques de la part des consommateurs », a-t-il dit, notant au passage que plus de 200 000 Canadiens ont pu obtenir la subvention de 5000 $ qu’offre Ottawa pour l’achat d’un véhicule zéro émission.

Le Québec offre également une incitation financière de 7000 $. À ce sujet, le ministre Omar Alghabra souhaiterait que l’Ontario réintroduise la subvention qui était offerte aux consommateurs pour l’achat de ces véhicules.

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Bécancour Ford va acheter de l’hydroxyde de lithium à Nemaska Lithium

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

L’usine de lithium de Nemaska Lithium à Shawinigan

(Montréal) Ford et Nemaska Lithium ont annoncé lundi la conclusion d’une entente qui verra le constructeur automobile américain acheter des produits de lithium, notamment de l’hydroxyde de lithium, pendant 11 ans à la future usine de l’entreprise québécoise à Bécancour, dans le Centre-du-Québec.

Publié à 8h45 Mis à jour à 12h46

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La Presse Canadienne

L’accord prévoit la livraison d’un maximum de 13 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, ont précisé les deux entreprises dans un communiqué conjoint. Le lithium produit à Bécancour servira à la production des batteries de véhicules électriques de Ford.

La construction d’une nouvelle usine à Bécancour est un projet majeur pour Nemaska Lithium. Les travaux, qui doivent s’amorcer cette année et durer jusqu’en 2025, mobiliseront environ 800 personnes à temps plein, selon l’entreprise.

Une fois opérationnelle, l’usine embauchera quelque 200 travailleurs. Alimentée à l’hydroélectricité, elle convertira le concentré de spodumène produit à la mine Whabouchi, dans le Nord-du-Québec, en hydroxyde de lithium. Il s’agira de la première usine de production de ce type au Canada.

Avec l’annonce de lundi, Ford devient le premier client de Nemaska Lithium.

« Ce partenariat à long terme avec un chef de file de l’industrie automobile et dans le développement de véhicules électriques témoigne de la solidité du projet de Nemaska Lithium et de la qualité du produit que nous allons livrer », a soutenu le président du conseil d’administration de Nemaska Lithium, Gervais Jacques, dans le communiqué.

En entrevue, le vice-président aux finances de Nemaska Lithium, Steve Gartner, a parlé d’un vote de confiance pour la solidité du projet et la qualité du produit et envers les équipes de Nemaska qui travaillent à la réussite du projet.

« On est fiers de faire partie d’une chaîne d’approvisionnement en Amérique du Nord qui est responsable socialement, et qui rencontre de hauts standards de développement durable », a affirmé M. Gartner.

Il a réitéré qu’il doit s’agir de l’une des exploitations de lithium à base de spodumène à plus faibles émissions de carbone par unité de production au monde et qu’elle doit utiliser « jusqu’à 12 fois moins d’eau que d’autres procédés à travers le monde ».

Cette nouvelle usine à Bécancour sert en quelque sorte de moteur à la relance de Nemaska Lithium, qui s’était retrouvée en situation d’insolvabilité en 2019.

L’été dernier, le gouvernement du Québec et son partenaire Livent ont annoncé qu’ils allaient investir chacun 80 millions au capital-actions de l’entreprise pour poursuivre les études et travaux préparatoires nécessaires à la reprise de la construction d’une mine dans le Nord-du-Québec et au lancement de la construction de l’usine de Bécancour.

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, avait alors soutenu que ce projet est important pour le développement de la filière de batteries pour les véhicules électriques au Québec.

Le gouvernement Legault s’est engagé à investir 300 millions dans la relance de Nemaska. De cette enveloppe, 175 millions ont déjà été annoncés.

Le projet de relance n’a rien à voir avec la première mouture du plan d’affaires qui avait fait perdre 71 millions à Investissement Québec, alors que la minière s’était placée à l’abri de ses créanciers en 2019, avait assuré le ministre Fitzgibbon. L’État québécois, sous le gouvernement libéral précédent, avait investi 130 millions dans l’entreprise.

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Hausse des incendies causés par des batteries lithium-ion

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Le nombre d’incendies provoqués par des batteries lithium-ion à Montréal a connu au cours de la dernière année une hausse marquée.

La Ville de Montréal a observé une hausse spectaculaire du nombre d’incendies provoqués par des batteries lithium-ion pendant la dernière année. Un phénomène qui pourrait être attribuable à la grande popularité des vélos et trottinettes électriques de plus en plus visibles dans les rues de la métropole.

Publié à 1h31 Mis à jour à 5h00

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Éric-Pierre Champagne
Éric-Pierre Champagne La Presse

Dans son Rapport des activités 2022, le Service de sécurité incendie de Montréal indique que 24 incendies ont été causés par des batteries lithium-ion, sans donner plus de détails cependant. Le document souligne néanmoins que, « mal utilisées, les batteries rechargeables lithium-ion de plus en plus présentes dans les cellulaires, les tablettes, les ordinateurs portables, les trottinettes électriques, etc., peuvent prendre feu ».

C’est une hausse importante par rapport à 2021 alors que seulement 7 incendies attribuables à des batteries lithium-ion avaient été constatés. Entre 2018 et 2020, 17 incendies du genre avaient été répertoriés sur le territoire de la Ville de Montréal, soit une moyenne de 5,6 par année.

Un phénomène similaire s’observe dans plusieurs autres grandes villes nord-américaines. En mars dernier, la Ville de New York a annoncé un plan pour faire face à une hausse appréciable des incendies provoqués par des batteries lithium-ion utilisées dans des « appareils de micromobilité ». En 2020, les autorités new-yorkaises ont répertorié 44 incendies du genre ; il y en a eu 220 en 2022.

Entre 2021 et 2022, la métropole américaine a aussi enregistré 10 décès et 226 blessés lors d’incendies causés par des batteries lithium-ion.

Explosion d’une batterie lithium-ion à New York

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Les feux provoqués par des trottinettes ou des scooters électriques sont en effet spectaculaires et difficiles à combattre. « C’est un feu qui est très difficile à éteindre. Il faut une substance qui va refroidir la batterie, ça ne prend pas juste de l’eau », explique Jacques Bourdeau, ingénieur en sécurité, en entrevue avec La Presse.

Car malgré ses nombreux avantages, la batterie lithium-ion possède un inconvénient de taille : elle a tendance à chauffer, rappelle M. Bourdeau. « Plus la batterie est grosse, plus il y a de risques. »

Si ce type de batterie demeure néanmoins très populaire, c’est qu’elle possède aussi de nombreux atouts. « Elle est très légère, c’est une batterie qui ne pèse rien comparée à la batterie traditionnelle acide-plomb. Elle va aussi garder sa charge très longtemps, même quand elle est inutilisée », note Jacques Bourdeau.

Son domaine idéal [de la batterie lithium-ion], ce sont les petits appareils électroniques. Plus on pousse [pour de plus gros appareils] et plus il y a de risque.

Jacques Bourdeau, ingénieur en sécurité

Dans le cas des voitures électriques, M. Bourdeau fait remarquer que le risque peut être mieux géré, car les éléments de la batterie ne sont pas nécessairement concentrés au même endroit, contrairement à une trottinette par exemple, où tout est stocké dans un même espace restreint.

Selon Jacques Bourdeau, le risque est plus élevé si on laisse une batterie lithium-ion se décharger en deçà d’un certain seuil. « Il ne faut pas descendre trop bas », dit-il, sans vouloir préciser où se situe ce seuil. Mais la responsabilité devrait revenir aux fabricants, estime-t-il, ajoutant qu’il devrait y avoir un avertissement par exemple quand la batterie d’une trottinette franchit un seuil critique.

Bien qu’il soit en principe toujours interdit de circuler avec une trottinette électrique au Québec, ce genre de véhicule est de plus en plus populaire depuis quelques années.

Un bilan incendie stable

En 2022, le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) a enregistré 1303 incendies de bâtiment, dont 304 incendies majeurs. Un bilan légèrement supérieur à celui de 2021 (1245 incendies, dont 278 majeurs), mais inférieur à celui de 2020 (1385 incendies, dont 317 majeurs). Douze personnes ont perdu la vie dans un incendie à Montréal en 2022, soit une de moins qu’en 2021.

Fait à noter, plus de 20 % des incendies causés par de l’équipement de cuisine se sont produits dans les arrondissements de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

Le SIM a aussi répondu à plus de 118 appels d’urgence, notamment pour des urgences médicales, des systèmes d’alarme déclenchés et, bien sûr, des incendies de bâtiment. Dans la très grande majorité des cas (85 %), les incendies sont provoqués par une erreur humaine ou la mauvaise utilisation d’équipement. Près de 40 % des incendies commencent dans la cuisine, signale le rapport, et « un incendie sur quatre est causé par des articles de fumeur ou des objets à flammes nues ».

Consultez le Rapport des activités 2022 du Service de sécurité incendie de Montréal

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