Électrification des transports

Filière des batteries Britishvolt enterre son projet québécois

PHOTO FOURNIE PAR LA SOCIÉTÉ DU PARC INDUSTRIEL ET PORTUAIRE DE BÉCANCOUR

Britishvolt convoitait un terrain dans le parc industriel et portuaire de Bécancour, l’endroit privilégié pour la filière des batteries.

Il reste toujours un acteur à trouver dans la filière québécoise des batteries et ce n’est pas Britishvolt qui jouera ce rôle. L’entreprise britannique enterre son projet québécois et son antenne canadienne n’est plus dirigée par l’ex-premier ministre Philippe Couillard. Celui-ci estime que le Québec reste intéressant pour les celluliers – responsables de la dernière étape avant l’assemblage des batteries pour véhicules électriques.

Mis à jour hier à 15h07

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Julien Arsenault

Julien Arsenault La Presse

M. Couillard a confirmé, mardi, ce qui semblait inévitable : l’entreprise, qui lutte pour sa survie, met de côté ses ambitions québécoises. Sans préciser la date de son départ, ce dernier affirme qu’il est survenu il y a « quelques jours ».

« Ma motivation était de participer à un projet au Québec, a dit l’ancien premier ministre libéral, en entrevue téléphonique avec La Presse. À partir du moment où il n’y a plus de projet au Québec, ma motivation n’est plus là. Les facteurs d’attractivité du Québec sont toujours là. »

Britishvolt, qui n’a toujours pas généré de revenus, dit avoir décidé d’élargir ses horizons à l’échelle de l’Amérique du Nord depuis l’adoption de l’Inflation Reduction Act (IRA) aux États-Unis. Cette loi prévoit notamment des milliards en subventions et crédits d’impôt pour les acteurs de la filière des batteries, comme les celluliers.

Il est toutefois difficile de savoir comment la jeune pousse s’y prendra pour s’implanter de ce côté-ci de l’Atlantique au moment où son avenir semble très nébuleux. Selon la BBC, l’entreprise fondée il y a trois ans aurait évité l’effondrement de justesse en obtenant du financement supplémentaire.

Il n’était toutefois pas possible de connaître l’identité des prêteurs, selon le radiodiffuseur public britannique. Son projet d’usine de cellules au Royaume-Uni est aux prises avec des retards et une explosion des coûts. Sa faisabilité paraît incertaine.

Britishvolt sollicitait l’appui de Québec et d’Ottawa afin de financer son usine québécoise, un projet estimé à des centaines de millions de dollars et qui avait été évoqué à l’automne 2021. Personne n’a été étonné de la tournure des évènements au sein du gouvernement Legault ainsi que chez Hydro-Québec puisqu’il n’y avait pas eu d’avancée ces derniers mois.

Consultez l’article « Deux projets d’usines de cellules au point mort »

Une bonne stratégie

M. Couillard insiste : l’échec québécois de Britishvolt n’est pas imputable à la stratégie mise sur pied par le gouvernement Legault. Celle-ci a été « très bien montée, de façon méthodique et bien déployée », affirme l’ex-premier ministre. Les représentants du ministère de l’Économie et de l’Innovation ainsi qu’Investissement Québec (IQ) – le bras financier de l’État québécois — « ont été à l’écoute » et ils ont « bien géré les risques pour les contribuables », a-t-il ajouté.

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

L’ex-premier ministre Philippe Couillard dirigeait l’antenne canadienne de Britishvolt.

C’est certain que le maillon manquant est le constructeur de cellules. Je suis assez convaincu qu’un autre candidat va se manifester, si ce n’est pas déjà fait. Je pense qu’il faut miser sur la stratégie actuelle pour attirer des entreprises.

Philippe Couillard

On semble déjà s’être tourné vers d’autres options à Québec.

« Nous sommes en discussion avec des celluliers pour desservir le marché québécois et même nord-américain », a indiqué Mathieu St-Amand, l’attaché de presse du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon.

Ce dernier n’est toutefois pas allé plus loin.

Malgré ses démarches québécoises, Britishvolt n’était toujours pas propriétaire du terrain qu’elle convoitait dans le parc industriel et portuaire de Bécancour, l’endroit privilégié par le gouvernement Legault pour développer la filière batterie.

La stratégie gouvernementale table sur des projets à toutes les étapes de la chaîne, soit l’extraction des ressources comme le graphite et le spodumène de lithium, la transformation de matière en composants de qualité batterie, la fabrication d’anodes et de cathodes (principal élément d’une batterie), l’assemblage de cellules et la fabrication des modules de batteries.

Il y a eu des annonces à toutes les étapes. Britishvolt aurait pu être le chaînon manquant.

Cette dernière n’était pas la seule à éprouver des problèmes. StromVolt, une autre entreprise en démarrage, n’est plus en mesure de réaliser l’usine de cellules de 200 à 300 millions présentée à l’automne 2021. La jeune pousse avait vu son partenariat avec Delta Electronics, qui devait offrir les droits sur sa technologie et son expertise, prendre fin.

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    C’est le nombre d’étapes dans la chaîne des batteries entre l’exploration et le recyclage.

Source : gouvernement du Québec

Filière québécoise des batteries Un « projet sérieux » de Ford sur la table à Bécancour

PHOTO JEFF KOWALSKY, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Les matériaux de cathodes représentent un peu moins de la moitié du prix d’une batterie lithium-ion pour véhicule électrique.

Après General Motors (GM), Ford se rapproche de la filière québécoise des batteries. Un « projet sérieux » d’usine de matériaux de cathode – composante névralgique de la batterie au lithium-ion – à Bécancour est envisagé par le géant américain et deux partenaires, a pu confirmer La Presse.

Publié à 14h54

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Julien Arsenault

Julien Arsenault La Presse

Ce chantier serait estimé à 700 millions US, selon les informations recueillies par l’agence Bloomberg. Il n’a pas été possible de confirmer ce montant. L’usine serait le fruit d’une collaboration entre Ford, le fabricant sud-coréen de cellules SK On et EcoPro Global, spécialisée dans les composants de batteries.

Les discussions entre les trois partenaires et Québec sont « avancées », a indiqué à La Presse une source gouvernementale qui n’est pas autorisée à s’exprimer publiquement, avant d’ajouter qu’il y avait encore du pain sur la planche.

« Il y a encore plusieurs éléments à ficeler s’ils veulent venir ici, a-t-elle indiqué. C’est un projet sérieux et il y a encore des terrains disponibles à Bécancour. »

Les signaux sont similaires en provenance du gouvernement Trudeau, qui échange avec le trio d’entreprises. Ford, SK On et EcoPro n’avaient pas répondu aux questions de La Presse, vendredi après-midi.

Déjà des demandes

EcoPro avait déjà mis la table à ses demandes dans son inscription au Registre des lobbyistes du Québec. Elle sollicite l’appui financier du ministère de l’Économie et de l’Innovation ainsi que d’Investissement Québec (IQ), le bras financier de l’État québécois, dans ses démarches.

« Prêter assistance à EcoPro dans ses recherches de financement pour soutenir son projet d’usines de matériaux de cathodes destinées à la fabrication de batteries, incluant l’achat d’un terrain, les frais de construction et l’achat d’équipement », peut-on lire.

Les demandes financières de la compagnie ne sont pas chiffrées. Les mêmes demandes se trouvent dans la fiche d’EcoPro au registre fédéral des lobbyistes.

Si le projet se concrétise, il s’agirait de la troisième usine de fabrication de matériaux de cathodes à s’implanter dans le parc industriel et portuaire de Bécancour, l’endroit privilégié par la stratégie gouvernementale pour développer la filière des batteries.

La coentreprise formée par GM et Posco ainsi que le géant allemand BASF ont confirmé, plus tôt cette année, la construction de complexes. Les cathodes représentent environ 40 % du coût d’une cellule. La production devrait débuter vers 2025 dans ces deux usines.

Ford, SK On et EcoPro avaient déjà annoncé, en juillet dernier, une entente en vue de la construction d’une usine de matériaux de cathodes aux États-Unis. La production de ce site alimenterait une coentreprise formée par SK On et le constructeur américain dans l’État du Tennessee.

Une chaîne incomplète

Ford serait le deuxième grand américain de l’automobile, après GM, à se tourner vers le Québec dans l’écosystème des batteries. L’usine de matériaux de cathodes serait une bonne nouvelle, mais un créneau serait toujours vacant : la fabrication de cellules – la dernière étape avant l’assemblage des batteries.

La stratégie gouvernementale identifie neuf étapes dans la chaîne des batteries entre l’exploration et le recyclage. Des projets ont été annoncés à toutes les étapes, à l’exception des cellules.

Mardi dernier, Britishvolt, qui lutte pour sa survie après avoir vu sa situation financière se détériorer rapidement au cours des derniers mois, a confirmé que son projet d’usine de cellules ne verrait pas le jour au Québec, un scénario qui semblait de plus en plus évident. L’ex-premier ministre québécois Philippe Couillard, qui dirigeait l’antenne canadienne de l’entreprise britannique, avait également quitté ses fonctions.

Un autre projet dans ce segment a avorté. StromVolt, qui faisait miroiter un complexe de 300 millions, a vu son partenariat avec Delta Electronics, qui devait offrir les droits sur sa technologie et son expertise, prendre fin. Depuis, les ambitions de StromVolt sont en veilleuse.

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  • 500 millions
    L’usine de GM et Posco à Bécancour devrait coûter au moins un demi-milliard de dollars.

Gouvernement du Québec

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Record de livraisons pour Lion pour les mois de juillet, août et septembre

Nouvelle reprise par Mathieu Dion aussi qui travaille maintenant pour Bloomberg

https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-11-10/ev-maker-lion-electric-soars-after-posting-record-deliveries

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Entente avec General Motors Le géant Vale s’apprête à débarquer au Québec

PHOTO SAMEER AL-DOUMY, AGENCE FRANCE-PRESSE

Vale souhaite produire du sulfate de nickel – un élément clé des batteries des véhicules électriques – à Bécancour.

Il y a toujours un chaînon manquant dans la filière québécoise des batteries, mais cela n’empêche pas l’écosystème de se solidifier ailleurs. Vale franchit une étape importante vers la construction d’une usine de sulfate de nickel – un élément clé des batteries que l’on retrouve dans les véhicules électriques – à Bécancour grâce à une entente avec General Motors (GM).

Publié à 14h00

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Les modalités de l’entente annoncée jeudi n’ont pas été dévoilées, mais le géant brésilien approvisionnera le constructeur américain pour lui permettre d’alimenter annuellement 350 000 véhicules électriques comme des Chevrolet Silverado EV, Blazer EV et Equinox EV.

« Ce n’est pas tant le projet en soi dans sa finalité qui est intéressant, mais son intégration, souligne le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, en entrevue téléphonique. Nous sommes dans le graphite et le lithium […] il manquait le sulfate de nickel. »

Si tout se déroule comme prévu, les livraisons devraient débuter dans la deuxième moitié de 2026. À l’entreprise établie à Rio de Janeiro, jeudi, personne n’était disponible pour accorder des entrevues. Vale n’a pas encore confirmé la construction de son usine – un projet qui pourrait atteindre 200 millions selon nos informations – en bonne et due forme. L’engagement de GM vient confirmer la solidité du projet.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon

Québec et Ottawa discutent de la contribution financière potentielle des deux ordres de gouvernement avec la multinationale brésilienne, confirme M. Fitzgibbon. En novembre 2021, La Presse avait révélé l’intérêt de Vale, qui sollicitait un appui financier gouvernemental dans ses démarches.

« On travaille étroitement avec eux, affirme le ministre Fitzgibbon. Je ne peux pas encore dire que c’est le niveau de confort absolu, mais ils savent ce que nous sommes prêts à faire. »

Un morceau important

Le sulfate de nickel entre dans la composition des cathodes, le principal élément d’une batterie lithium-ion. Bécancour doit accueillir deux usines de fabrication : celle de BASF et l’autre émanant de l’alliance entre POSCO et GM. Selon nos informations, Ford évalue un « projet sérieux », selon nos informations. Cela explique l’intérêt de Vale.

Le géant minier piloterait le premier projet nord-américain de production de sulfate de nickel.

« Il s’agit d’une extension naturelle de nos activités », estime Deshnee Naidoo, vice-présidente chez Vale Métaux de base.

L’entente entre Vale et GM survient au moment où les nouvelles ont été moins bonnes pour la filière québécoise des batteries. Pour des raisons différentes, Britishvolt et StromVolt, qui faisaient miroiter depuis l’an dernier des projets d’usine de cellules – la dernière étape avant l’assemblage des batteries –, ont mis leurs ambitions sur la glace.

Invité à commenter la tournure des évènements, M. Fitzgibbon répond qu’il est toujours possible, à son avis, d’attirer un cellulier.

« On a bâti la chaîne d’approvisionnement de la bonne façon, dit-il. J’aime mieux avoir une fondation solide dans les cathodes et les anodes plutôt que d’avoir un seul morceau de la chaîne. Ultimement, un cellulier, c’est faisable. »

Le minerai transformé dans l’usine envisagée par Vale à Bécancour pourrait provenir de sa mine de Voisey’s Bay, à Terre-Neuve-et-Labrador. L’entreprise ne veut toutefois pas s’avancer sur cette possibilité. Au Canada, elle est également présente en Ontario ainsi qu’au Manitoba.

Vale figure également parmi les fournisseurs de Tesla.

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    En plus de son entente avec Vale, GM a noué des partenariats avec POSCO et Recyclage Lithion au Québec.

La presse

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Électrification des transports Un nouveau centre de formation pour les véhicules de demain

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

L’Institut du véhicule innovant aide les manufacturiers à développer des véhicules électriques, autonomes et connectés.

L’électrification des transports complexifie tout ce qui entoure le fonctionnement des véhicules et un nouveau centre de formation à Saint-Jérôme, dans les Laurentides, permettra de regrouper les connaissances nécessaires à la formation et la spécialisation entourant ce créneau.

Publié à 9h28

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Construit au coût de 14,3 millions, les nouvelles installations du cégep de Saint-Jérôme et de l’Institut du véhicule innovant (IVI) a été officiellement inauguré, vendredi.

D’une superficie de 2712 mètres carrés (environ 30 000 pieds carrés), l’endroit abrite des ateliers de fabrication et d’assemblage, des laboratoires à la fine pointe de la technologie, notamment.

« C’est ce que l’IVI avait besoin pour atteindre son objectif de devenir un centre de référence », a souligné le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, en conférence de presse – à laquelle participaient plusieurs élus et représentants de l’écosystème du transport électrique.

Le projet a obtenu une aide de 12,7 millions de la part de Québec. Le bâtiment a été érigé sur un terrain cédé par la Ville de Saint-Jérôme. Le site se spécialise à la fois sur les véhicules électriques, autonomes et connectés.

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Électrification des transports Un nouveau carrefour pour penser les véhicules de demain

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

L’Institut du véhicule innovant a inauguré son nouveau centre de recherche vendredi à Saint-Jérôme en présence du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon (au milieu), et du ministre de l’Environnement, Benoit Charette (à gauche).

(Saint-Jérôme) L’électrification des transports ne se limite pas à l’achat de véhicules. Le volet de la recherche et de l’innovation est essentiel pour effectuer de nouvelles avancées. À Saint-Jérôme, un carrefour où l’on imagine les véhicules de demain vient d’inaugurer ses nouvelles installations à la fine pointe de la technologie. Le temps d’une journée, le cégep de Saint-Jérôme et l’Institut du véhicule innovant (IVI) ont ouvert leurs portes.

Publié à 9h28

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Des essais privés

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Comment identifier les forces et les faiblesses de la batterie d’une voiture électrique sans qu’elle se déplace ? Avec les salles de prototypage des tests dynamomètre du complexe. L’endroit offre la possibilité d’effectuer des essais dans un environnement contrôlé grâce à un simulateur routier. L’outil permet de mesurer le rendement, la performance et la résistance du véhicule et de sa batterie avec une charge placée dans le coffre arrière. On peut répéter l’exercice avec des vitesses différentes. Le centre compte également une autre salle (sur l’écran) qui peut accueillir des véhicules lourds comme des autobus. On travaillera éventuellement sur l’avion du futur.

Tester les limites

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Le site abrite un laboratoire spécialement dédié aux batteries. Une chambre climatique fermée (à droite sur la photo) permet, par exemple, de recueillir une multitude de données sur le comportement d’une batterie soumise aux rigueurs de l’hiver québécois. La pièce permet de faire passer le mercure jusqu’à des températures avoisinant - 70 degrés Celsius. Ce laboratoire permet aussi de brancher une batterie à de l’équipement qui peut caractériser ses paramètres (capacité de recharge, intensité).

Accélérer les avancées

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

L’IVI offre ses services à plusieurs clients pour les épauler dans la recherche et le développement. L’un des nombreux outils permet de numériser un objet réel pour le reproduire en trois dimensions et sous tous ses angles afin d’y effectuer de l’analyse. C’est également dans cette salle que l’on peut effectuer des essais d’intelligence artificielle dans le créneau des véhicules autonomes.

Sous un même toit

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Le bâtiment a été érigé sur un terrain cédé par la Ville de Saint-Jérôme. D’une superficie de 2712 mètres carrés (environ 30 000 pieds carrés), le complexe regroupe, à un seul endroit, des activités qui étaient autrefois dispersées. « C’est ce que l’IVI avait besoin pour atteindre son objectif de devenir un centre de référence », a souligné le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, en conférence de presse – à laquelle participaient plusieurs élus et représentants de l’écosystème du transport électrique. Le projet a bénéficié d’une aide de 12,7 millions octroyée par le gouvernement québécois.

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  • 45 personnes
    Il s’agit de l’effectif approximatif de l’IVI

institut du véhicule innovant

500
Nombre de projets sur lesquels l’Institut a déjà collaboré

institut du véhicule innovant

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Téo Taxi 2.0 En bonne santé… et en attente de nouveaux véhicules


PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE | Un taxi électrique Téo en recharge au marché Atwater

Les vagues répétitives de la pandémie, des véhicules électriques en rupture de stock et la refonte de l’industrie du taxi : la « tempête » était « parfaite » quand les taxis électriques de Téo ont redémarré, il y a deux ans. Le coup de frein n’a pas tardé, mais son directeur général, Frédéric Prégent, préfère voir le verre à moitié plein. Il ne referait pas les choses autrement.

5 décembre 2022 | Publié à 8h00 | JULIEN ARSENAULT | LA PRESSE

« Je ferais juste gérer mes attentes par rapport au lancement », raconte le patron de Taxelco, également propriétaire de Taxi Diamond et Taxi Hochelaga, en entrevue avec La Presse. « On a fait le pari qu’il n’allait pas y avoir de vagues et finalement, il y en a eu pendant deux ans. »

Un exemple des conséquences ? Les 55 Kia Soul de l’entreprise électriques étaient loués à des chauffeurs en octobre 2020. Puis, le confinement des Fêtes est venu jouer les trouble-fête. Dès janvier, les chauffeurs, qui sont désormais des travailleurs autonomes et non des salariés, remettaient des véhicules parce qu’ils ne pouvaient plus respecter leur contrat de location-acquisition, raconte M. Prégent.

Quand on lui demande si les taxis vert et blanc sont moins visibles au centre-ville, qui ne s’est pas encore relevé de la crise sanitaire, le gestionnaire ne se défile pas. « Clairement », répond-il, en reconnaissant qu’il y a eu un exode vers les banlieues nord et sud de Montréal. Traditionnellement, le centre-ville de la métropole était considéré comme payant pour les chauffeurs qui pouvaient accumuler les courses et chaque fois facturer le prix de base — désormais fixé à 3,45 $.

L’électrification ne va pas aussi vite que prévu chez Taxelco, qui appartient à l’homme d’affaires et actionnaire de contrôle de Québecor Pierre Karl Péladeau. Cela ralentit l’expansion de Téo.

Malgré les écueils, M. Prégent voit du positif. L’entreprise est en « super bonne situation financière » avec un propriétaire aux « reins solides ».

« L’application de Téo continue de fonctionner et elle se distingue bien, dit-il. Aujourd’hui, tout est intégré [avec Diamond et Hochelaga]. Comme client, on peut décider quel type de véhicule on commande. On a pu uniformiser et offrir un meilleur service. »

Un virage plus lent

M. Prégent et son équipe devront toutefois s’armer de patience. Ce n’est pas demain la veille que de nouveaux véhicules électriques viendront grossir les rangs du parc de Téo. À l’instar de bien des particuliers, l’entreprise peine à se procurer des voitures électriques.

« On a commandé 10 [Chevrolet] Bolt en janvier dernier, raconte le dirigeant de Taxelco. Elles devaient être livrées en août. Aujourd’hui, on ignore toujours quand elles vont arriver. Inévitablement, cela ralentit le projet de Téo. C’est sûr et certain. Si j’inscris 100 véhicules électriques dans mon plan d’affaires, je ne le réaliserai pas. »


PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE | Frédéric Prégent est directeur général de Taxelco, propriétaire de Téo Taxi, Taxi Diamond et Taxi Hochelaga.

Dans sa nouvelle mouture, Téo ambitionne de grossir son parc grâce à deux moyens : en épaulant le chauffeur dans son acquisition d’une voiture électrique ainsi qu’en étant propriétaire de véhicules cédés aux conducteurs par l’intermédiaire d’un contrat de location-acquisition.

La prochaine année s’annonce sous le signe de la sobriété en matière d’électrification. Taxelco accueille quand même des propriétaires de véhicules électriques. On en recense environ 40 chez Diamond et Hochelaga avec des voitures qui n’arborent pas les couleurs de Téo. Il faudra attendre « quelque part vers la fin de 2023 ou au début de 2024 » pour envisager d’acquérir des véhicules, dit M. Prégent.

Même si je les voulais, il n’y en a pas, ajoute-t-il. C’est un moment de consolidation dans l’industrie du taxi, mais avec un plan d’électrification plus sobre.

Frédéric Prégent, directeur général de Taxelco

De la patience

Téo doit donc tempérer ses ambitions d’expansion. En plus de la région de Montréal, cinq taxis circulent en Outaouais. Son directeur général affirme discuter avec des « régions » intéressées au service, mais rien ne semble sur le point de se matérialiser. De plus, l’arrivée de Téo à Québec est toujours au stade de projet.

« Ce n’est certainement pas 2023 pour Québec, confirme M. Prégent. C’est plus quelque chose pour 2024. »

À plus court terme, d’ici l’été 2023, Taxelco croit pouvoir ajouter quelque 100 véhicules à son parc, mais cette croissance s’effectuera du côté des véhicules à essence. L’autre volet consiste à « solidifier » des partenariats avec des organismes comme la Société de transport de Montréal, la Société de transport de Laval ainsi qu’avec Exo.

« Mieux vaut se concentrer nos efforts à faire croître ce créneau, dit M. Prégent. Lorsque les voitures électriques seront disponibles, le chauffeur n’aura pas besoin de chercher du travail pour payer son véhicule. Le transfert vers l’électrification va se faire plus naturellement. »

EN SAVOIR PLUS

  • 1500 véhicules
    Taille du parc chez Taxelco avec ses marques Téo, Taxi Diamond et Taxi Hochelaga
    SOURCE : TAXELCO
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Nouvelle vidéo de la chaîne YouTube Oh The Urbanity! sur les vélos à assistance électrique

Donnée intéressante présentée dans la vidéo : pour la même quantité de ressources nécessaires pour fabriquer la batterie d’une Tesla Model 3, on peut fabriquer 130 batteries pour des vélos à assistance électrique de marque Devinci E-Griffin E6100 (le modèle le plus près du Bixi électrique)!!

Devinci E-Griffin E6100

Tesla Model 3
image

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Je suis aller visiter ça ya pas très longtemps, très beau bâtiment, ils étaient en train de convertir un camion à benne de mine à l’électrique!

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Rush to electric vehicles may be an expensive mistake, say climate strategists

An electric Canoo LV (Lifestyle Vehicle) at a factory in Livonia, Mich., last month. Quirky new designs can make EVs attractive items of conspicuous consumption for those who can afford them.
An electric Canoo LV (Lifestyle Vehicle) at a factory in Livonia, Mich., last month. Quirky new designs can make EVs attractive items of conspicuous consumption for those who can afford them.
PHOTO: REUTERS / REBECCA COOK

RCI
Posted: 4:54 PM

Move to replace fossil fuel fleet with EVs is essential, but there are things to do first

With their futuristic designs and new technology, electric vehicles are the seductive consumer-friendly face of the energy transition.

As first incarnated by Tesla, the EV is increasingly seen as sleeker, slicker, faster and more stylish than traditional internal combustion engine cars and trucks that burn those dirty fossil fuels blamed for disrupting weather patterns and killing off species.

For people with money and a conscience, EVs are doubly satisfying. They allow the affluent to indulge in the time-honoured pleasures of conspicuous consumption while at the same time saving the planet.

Not so fast

But for those who have looked more deeply at how the world can escape its dependence on oil and gas, the rush to replace existing gas guzzlers with a new fleet of clean, silent battery-powered personal transport leaves them uneasy.

Many, including John Lorinc, last month’s winner of the 2022 Balsillie Prize for Public Policy for his book Dream States (new window), worry that the dash to go electric has not been well thought out.

The potential result? Unsustainable costs and unnecessary damage to the environment.

It’s a really important evolution of technology to get away from internal combustion engines, so that part is necessary, said Lorinc in a recent phone interview. But he said the change comes with many caveats, including the fact that a lot of the world’s electricity is still made using fossil fuels.

Even though they are electric, larger trucks and SUVs like this Rivian R1T mean they are not environmentally friendly to manufacture, and their large batteries make them heavier and harder on roads, say urban planners. (Nathan Frandino/Reuters)
Even though they are electric, larger trucks and SUVs like this Rivian R1T mean they are not environmentally friendly to manufacture, and their large batteries make them heavier and harder on roads, say urban planners.
PHOTO: (NATHAN FRANDINO/REUTERS)

Electric vehicles are large engineered objects that require a lot of metal, they require a lot of components that are shipped all over the place, he said. There’s a lot of mining and processing of minerals required to make the components, so it’s not an environmental panacea by any stretch of the imagination.

People who study what they call the energy transition — the move away from releasing hundreds of millions of years worth of carbon trapped deep underground into the atmosphere and, instead, move toward renewable energy sources — insist it must be done strategically. Like Lorinc, they say that while getting all fossil fuel vehicles off the road is essential, it is far from the first step to saving the planet.

Lorinc’s new book, a study of the complexity of attempts to building green smart cities, is stuffed with information and written in an accessible, sometimes humorous style — What city wouldn’t want to be ‘smart’? — and delves into the thorny problem of urban transportation.

‘Horrendously inefficient’

Illustrated with real examples, the chapter The Quagmire of Mobility Tech, relates how cities have struggled with uncontrolled market forces competing for limited urban space and limited funding.

Lorinc describes how innovations such as early, inexpensive ride-hailing apps like Uber drove people away from public transit, helping to plug up downtown streets. In one case, he describes how Innisfil, Ont., a small town north of Toronto, experimented with switching away from costly bus services to ride-hailing apps — and how the idea became so popular it blew the municipal budget.

And there’s research on how electric self-driving cars could one day transform cities, Lorinc writes, but in a way that just might be flawed.

EVs are here to save the car industry, not the planet, that is crystal clear, said outspoken urban planning advocate Jason Slaughter in a recent email conversation. Electric cars use batteries instead of gasoline, but they are still a horrendously inefficient way to move people around, especially in crowded cities.

CANADA’S FIRST FULL ELECTRIC VEHICLE PLANT GOES INTO PRODUCTION

7 days agoDuration1:56Canada’s first full-scale auto plant for electric vehicles has gone into production, bringing promise of new jobs to an industry that’s slipped in dominance in recent years.

A strong advocate of public transportation on his YouTube channel Not Just Bikes, Slaughter insists that in order to make cities people-friendly instead of being dominated by cars, public transportation has to be both comfortable and easy to use.

Slaughter’s adopted home, the Netherlands, is one of the most advanced in making its cities walkable and bikeable, thus discouraging the domination of cars. Lorinc, too, describes Dutch urban centres as among those closest to becoming true smart cities.

And there are signs the trend toward fewer urban cars is growing. Last week San Jose, Calif., became the largest U.S. city to abandon parking minimums — the traditional requirement that urban development had to have a certain number of parking spaces. Also last week Paris announced it was paying car drivers to switch to electric bikes.

Outside of financial incentives, there are other ways to entice people to get out from behind the wheel — make the alternatives the easiest option.

One person and a yogurt

Using a vehicle to move a person and a quart of yogurt is energy inefficient, said Kate Daley, a climate and energy specialist who works in Waterloo region, referring to the drive many suburban Canadians must make just to pick up an essential ingredient from the nearest shop.

Her community’s climate strategy has been to make walking, biking and public transit convenient enough that residents don’t have to drive, whether in a fossil fuel burner or an EV. She notes that the move toward large SUVs has already been hard on road surfaces, and the additional load caused by batteries makes the damage worse.

But most important, said Daley, is that a successful energy transition must be done strategically. As those working on fuel switching for heating Canadian homes have noted in the past, one of the advantages of fossil fuels and why we remain addicted to them is that they remain an incredible bargain.

Switching from gas to electric for high-use vehicles including taxis, delivery trucks and car-share vehicles would have a bigger impact on the climate than trading in a car that is seldom used.
Switching from gas to electric for high-use vehicles including taxis, delivery trucks and car-share vehicles would have a bigger impact on the climate than trading in a car that is seldom used.
PHOTO: RADIO-CANADA / JEAN DELISLE

The reason we want to use less energy first is because if we don’t reduce our energy use, [fossil fuel energy is] really expensive to replace, said Daley.

As a Vancouver green building planner has told me in the past, insulating and sealing up homes can cut energy use by 90 per cent, meaning the cost of alternative energy sources becomes less important.

Daley said the three stages of energy transition, which applies equally to EVs is that we need to use less energy, we need to use clean energy and we need to generate local clean energy.

Who goes first?

Recently, Canada celebrated the opening of a General Motors factory in Ingersoll, Ont., to build electric delivery vehicles, and according to Colleen Kaiser, low carbon transportation expert with the Ottawa-based Smart Prosperity Institute, they may be on the right track.

We really want the oldest [fossil fuel] cars off the road … and we want the ones that drive the most, said Kaiser. So we can think about taxi kind of vehicles, whether it’s an Uber or a traditional taxi, any kind of fleet vehicles.

Effectively, she said, any car or truck that is on the road many hours a day, including buses, delivery vehicles, travelling sales reps, long-distance commuters, car shares such as Communauto or Zipcars, should be the ones to electrify first.

She agrees that changing the built urban form of our communities may be the most important way to reduce total car use, but she said that takes a long time. That is why we have to start now.

We definitely don’t want to replace all the gasoline cars one-for-one with electric vehicles, said Kaiser. We have an opportunity with the transition to not just repeat the same patterns of the past with a different energy source.

Kaiser said she thinks that may come with a generational change. Already, young people are more likely to live downtown, take transit more often and are less likely to drive a car. But for the many Canadians who live in rural or suburban areas that may not be possible.

We’re going to have to have electric vehicles because not everyone is going to use some alternative mode of transport, she said.

As Lorinc has noted, the consumer-friendly side of buying and driving a flashy electric car needs to be backed up by many more expensive steps. Those included developing green power sources, transforming our ability to get electricity to where it is needed with smart grids, building systems for storage and the business of finding, extracting and processing essential battery minerals. That’s a lot less sexy and a lot more complicated than picking out a new car.

But as Lorinc observes in Dream States, “Anyone who fails to acknowledge that everything is complicated, simply isn’t paying attention.”

Don Pittis · CBC News

Counterpoint:

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I think this article address some key climate concerns wrt electric cars vs combustion, but ultimately doesn’t address the second half of the radio Canada article which implies that people drive too much, all types included. The switch to electric cars is inevitable imo, even if just to avoid part of the pollution produced while driving (particulate matter from tires and brake pads are an issue too). But ideally not having to drive at all is better than both scenarios

Absolutely. I wish there were a better, faster, more convenient, and cheaper way for me to get to work than by hopping in my electric MINI Cooper, but there isn’t. Right now it takes me around 24 minutes from my front door to my desk, 13 km of driving and 400 metres of walking. My car can go about 7 km on one kWh (in summer; in winter it’s about 6 km/kWh), so roughly 12¢ to get to work in 24 minutes. By bus I’d need to walk 1500 metres, wait, take a first bus (376), wait, take a second bus (356), and then walk 300 metres (the stop nearest my office is a bit closer than my parking spot). If the stars align, I can get from my front door to my desk in about an hour and forty minutes, for $3.50 (or about $3 per trip with a monthly pass).

The article I linked wasn’t about EVs being a panacea, merely that all the submoronic EV haters one encounters every day are just regurgitating the same FUD nonsense their grampa shared with them on the FacePage.

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Funny how to you calculate only the 12c for the car. i use to estimate the same way but you didn’t include:

  • The money you spent for buying the car or rent

  • Insurance fees

  • Maintenance and tires

  • Parking fees

  • Car washing, time spent at the dealer, etc.

I did the same calculation for myself, I found myself paying 35$ per day for my car. Only ~3$ per day spent on gas.

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Apples to apples my friend, had I purchased the exact same car with a gasoline engine (MINI Cooper S) all those costs would be identical. I’d still only spend 12¢ to “fuel” the electric car compared to around $2 at today’s prices for gasoline.

But back to the pertinent discussion: if you have a way for me to get to work that’s better, faster, more convenient, or cheaper, I’d like to hear it.

It’s not a huge secret that — even though we love our Métro and we are excited about the REM — public transportation in the Montreal metropolitan area generally sucks.

It sucks, but by North American standard it’s actually pretty good.

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When comparing getting to work by car or by transit towards Downtown, you also have to factor in parking fees, few are lucky enough to work somewhere with a free parking lot.
If a had free parking, transit would be a hard pass.

But car to transit comparaison, as you mentionned, is even greater than just money. Time and comfort also play a big role in the choice made.

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Public transport cannot and should not cover everybody commute. If you live and/or work in remote area the car will remain the best way to commute to work. Now if we continue to improve the public transport in main origin/destination, and people convert to it, this will make easier for people that need a car to move around by the reduced traffic.

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To be fair, he mentioned having to take 376->356, which tells me he lives somewhere in the west island, likely Pierrefonds (which is officially a borough of the city)… hardly a remote area.

In general, off-peak transit is usually lacking and night transit is generally worse than the bare minimum (blowing right past 2hrs for a one-way trip to/from the west island isn’t uncommon/impossible). There is potentially a case to be made that we shouldn’t care about night transit and if people need to travel at night, let them drive, however.

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