Ce n’est pas un concours de WWF qu’on fait là ou encore une Rome glorieuse qu’on doit rechercher, sinon on tombe facilement dans le superficiel et le bling bling pour une poignées de gens. Il faut faire le pari où l’on améliore la ville pour tout le monde, quelques soit leurs revenus et leurs origines. Si Amsterdam avait cherché la gloire, elle ne serait qu’une vulgaire version d’une ville aléatoire du Texas…
Je comprends un peu l’argument de Ousmane, mais je pense aussi que la définition de ce qui rend Montréal grand et ce qui apporte de la fierté d’être montréalais dépend des personnes.
Fut un temps où j’accordais quand même pas mal d’importance au statut de Montréal au niveau global par différentes mesures. Aujourd’hui, je considère que de rendre la ville attractive pour ses habitants aura pour effet de “mettre Montréal sur la map”. Je suis persuadé qu’une ville attractive pour ses habitants le sera encore plus pour les touristes.
Cependant, là où on a beaucoup de croutes à manger, c’est au centre-ville. Le centre-ville est et restera la principale vitrine de la ville, ça devrait être au minimum au même standard que les quartiers centraux, mais idéalement, même au dessus. Autant au niveau des édifices, que dans l’aménagement urbain, que dans les rues, que dans les parcs, le centre-ville devrait se distinguer, être intéressant même pour les touristes. Bien des touristes qui visitent le Plateau sont émerveillés par sa qualité de vie, son unicité. Notre centre-ville n’a pas cette unicité.
Donner du prestige au centre-ville, ça passe par la piétonisation complète du Vieux-Montréal, une diminution massive de la place de l’auto au centre-ville, la piétonisation totale de Sainte-Catherine, le réaménagement de René-Lévesque, le réaménagement de Sherbrooke, le rétrécissement de toutes les rues lors d’un réaménagement (contrairement à ce qui a été fait sur Mayor), le verdissement, l’utilisation de matériaux de qualité, etc.
Au final, ce qu’on aura fait, ce sera d’améliorer la qualité de vie de tous les résidents du centre-ville et de toutes les personnes qui le fréquente régulièrement, mais en même temps, on se sera assumer en tant que grande ville.
Je ne suivais pas la politique municipale à l’époque, mais quelle histoire à propos de la candidate « anti-chicane »!!
Vu passer dans mon fil Facebook
Soraya Martinez, la candidate « anti-chicane » ?
C’est quand même incroyable, ça fait maintenant 15 ans que je suis actif en politique municipale à Montréal. J’ai donc gagné le droit de radoter. J’ai aussi une bonne mémoire et que je garde les reçus.
Cette semaine, Soraya Martinez s’est lancée à la mairie de Montréal en se présentant comme la candidate « anti-chicane ». C’est le discours classique des candidats du statu quo. La politique est précisément l’art d’argumenter, de convaincre et de confronter des idées. Mais bon, quand on n’a pas d’idées, on ne peut pas les confronter.
Soraya Martinez est-elle une candidate anti-chicane? J’ai la mémoire trop longue pour me faire servir cette bullshit.
Soraya Martinez s’est fait élire avec Gérald Tremblay (UCIM) en 2005 dans le district St-Michel. Son parti a fait élire 3 conseillers dans l’arrondissement Villeray-St-Michel-Parc-Extension alors que Vision Montréal, a fait élire la mairesse, Anie Samson et Mary Deros.
Un mois après son élection lors de l’adoption du budget 2006 de l’arrondissement, son groupe dépose une pléthore d’amendements sans avertissement. Anie Samson doit alors appliquer son véto.
Dans un article du 11 février 2006, Éric Clément de La Presse rapporte les propos de Léo Bricault, fondateur du Journal de Saint-Michel, « écœuré » par une séance « très pénible et improductive » du conseil d’arrondissement : « Si ça continue comme ça, je vais demander au député qu’on mette l’arrondissement en tutelle ».
Mais qu’est-ce qui est au cœur de cette chicane initiée par le trio de madame Martinez? Il est reproché à la mairesse d’avoir fait charger la neige en janvier à partir de 13 cm au lieu de 11 cm ainsi que d’envisager des séances itinérantes du conseil d’arrondissement. Mme Martinez reproche aussi à la mairesse d’avoir une nouvelle attachée politique, ce qui est permis par la loi.
La bataille de tranchée va plus loin, les élus de l’UCIM font reporter d’un mois le versement d’une contribution de 500 $ à l’Association hellénique des femmes âgées du Québec car l’argent venait du « budget de soutien des élus », un budget précisément fait pour ce genre de contribution.
À ce stade, je sais que vous hésitez entre rire et pleurer. Mais l’histoire continue.
André Desroches, du Progrès Villeray, titre « Cohabitation difficile pour les élus » en février et rapporte que « les trois élus de l’UCÎM, Sylvain Lachance, Soraya Martinez et Frank Venneri, ont quitté les bureaux de la rue Jarry pour s’installer dans la Maison du citoyen, dans le quartier Saint-Michel » et ajoute « Il faut assister à une séance du conseil d’arrondissement pour constater à quel point la tension règne entre les trois conseillers de l’UCÎM et les deux élues de Vision Montréal ».
Devant le ridicule, une citoyenne de Villeray, Suzanne Manseau, fait circuler une pétition pour dénoncer la situation qui a été signée par près de 300 personnes.
Dans une chronique en octobre 2006, la cinglante Michèle Ouimet écrit sur l’ambiance à l’arrondissement et cite Anie Samson « Quand j’allais aux toilettes, je verrouillais la porte de mon bureau ».
Coup de théâtre. En 2007, Soraya Martinez quitte l’UCIM et se joint à Vision Montréal avec Benoit Labonté « un Montréalais dans l’âme et un gars d’action ». J’aurais ajouté qu’il était aussi très bon en financement politique.
Maintenant dans le même parti que la mairesse d’arrondissement, madame Martinez déclare au sujet de la nouvelle majorité de Vision Montréal au niveau local: « C’est bon pour l’arrondissement. Anie Samson et Mary Deros ont une vision intéressante du développement local ». Tout un changement de cap.
Deux semaines plus tard, Mary Deros quitte pour l’UCIM.
Ça, c’est l’histoire de la candidate « anti-chicane » lorsqu’elle siégeait comme conseillère municipale.
J’aimerais aborder rapidement son bilan comme conseillère municipale parce que j’ai noté quelques omissions dans son récit bien que je salue sa volonté de mettre de l’avant l’enfouissement des fils d’Hydro-Québec sur Jarry. Je regrette qu’elle n’ait pas eu un mérite Ovation municipale de l’UMQ pour ça.
Soyons francs, ce qui a marqué le mandat de conseillère municipale de Soraya Martinez est l’appel d’offres pour permettre l’implantation d’un Walmart par SmartCentres avec 3200 espaces de stationnement dans la carrière St-Michel « Ce sera un projet qui sera un important moteur de développement tant pour le quartier Saint-Michel que pour Montréal » avait déclaré avec enthousiasme la conseillère de St-Michel par voie de communiqué.
Heureusement, ce projet est mort-né.
Cette histoire s’arrête en 2009 pour aujourd’hui. Mais évidemment, ce n’est que le début.
Soraya Martinez Ferrada est la 2e à partir de la gauche
Damn
Pas fameux comme bilan
Pour de vrai, j’ai pas l’impression que ça lève beaucoup pour elle, je pense qu’on peut encore penser que PM va l’emporter.
Il reste 9 mois…
J’avais écrit ça dans le temps dans La Presse (2021):
While I think Rabouin would be a very competent mayor, he is also not at all charismatic. Unfortunately, competency really doesn’t win an election, especially these days, you need some charisma. He’s also never really had any real competition in an election (PMR is a pretty safe win for PM and he was replacing another guy with the same name). Im afraid that against a louder more boisterous opponent, he wouldn’t stand much of a chance. I think he has a good chance of winning this primary but I believe this ultimately hurts PMs chances of winning down the road.
LLL on the other hand has proven herself against some tough opposition, is good at doing outreach, and i think is more politically capable of winning an election with the backing of PM. I think shes an easier sell to actually get people on board, get them excited, and get them to actually go vote.
This is to say i think it’s naïve to simply pick the pick the best person “on paper” as there are some soft skills that simply don’t translate.
Il me semble que LLL est trop à gauche pour remporter la course. Rabouin a choisi les bons enjeux pour la course selon moi: logement, lutte à l’itinérance et développement du réseau de bus. Ce sont des enjeux terre à terre dans lesquels toute la ville peut se reconnaître. En somme, je pense Rabouin est celui qui aurait le plus de chances.
I don’t disagree that he has the better platform but i think people tend to vote more based on vibes rather than on facts. In a municipal election, the winner is simply the person thats able to get people to actually go vote, regardless of the platform.
LLL se présente selon moi à gauche de Luc Rabouin pour plaire à la base du parti. C’est une stratégie similaire à la course à la chefferie précédente entre Plante et Lavoie. Des militants d’un parti sont en général beaucoup moins terre-à-terre, car c’est la meilleure chance d’influencer à long terme la vision du parti.
C’est vrai que le charisme est un facteur important pour les appuis et faire sortir le vote. Cependant c’est loin de garantir le choix du meilleur candidat. On peut certainement compenser ce défaut de personnalité par une campagne bien orchestrée et de bons conseillers qui sauront aider le candidat à améliorer son image. J’ajouterais que l’élu a aussi le pouvoir de s’entourer de portes-parole et d’un bon service de communications qui pourront l’assister efficacement auprès des médias et du public.
Or la compétence, le bon jugement et l’expérience sont indispensables pour la bonne gestion de toute forme de gouvernement. Et c’est là qu’il faut concentrer ses efforts. La politique partout dans le monde est remplie de personnes à la personnalité forte qui sont devenus une vraie catastrophe au pouvoir, Trump en est le meilleur exemple et il y en a malheureusement bien d’autres…
Vous avez raison en général dans un contexte normal. Mais je pense que dans les conditions et le contexte actuel, les gens cherchent une valeur sûre, un peu de sérénité et de calme et moins de charisme, après 8 ans de Plante qui est très charismatique. Je dirais même le slogan “Moins de charisme, plus de pragmatisme” serait même très vendeur. J’adore LLL et je me reconnais en elle, mais malheureusement ce n’est pas le caractère dont les Montréal veulent aujourd’hui, surtout que la campagne de EM commence par “Pas de chicanes”, ça donne le ton. Également, Rabouin est capable de rallier les entreprises d’économie sociale d’ou il provient. Même dans le milieu des PME et startup, il a tissé des liens qu’aucun-e candidat-e de PM dans le passé n’a réussi à avoir (et je vous le dis car je viens de ce milieu et j’entend/je vois ce qui se dit).
Note : Luc est un pince-sans-rire et peut faire des flèches osées dans un débat.
Comme quoi tu confirmes le sentiment que j’ai exprimé concernant le fait que le point faible de PM, jusqu’à présent, c’est définitivement ça.
Le problème avec les autres partis est qu’ils sont “vendus” de facto aux grandes corpos.
Pouvez-vous élaborer à ce sujet svp ?
L’historique d’Ensemble Montréal parle de lui-même. 4 ans de Coderre, d’Evenko et toute la saga de la Formule E…Pendant 4 ans, on ne savait pas qui le visitait…
Bof… Dès qu’on a un maire qui est proche du milieu des affaires on dit qu’il est vendu. C’est cette approche binaire qui fait que PM est ultra-repoussant pour moi. Sans vouloir insulter qui que ce soit. Est ce qu’on peut parler de business parfois dans une grande métropole sans que ce soit nécessairement en négatif ? Ou en se présentant comme les sauveurs du peuple contre les méchants riches véreux. Enlevons toutes ces grandes corpos du paysage Montréalais, il reste quoi ? PM ne parle jamais de business, jamais d’argent, jamais de grands projets hors TEC et pistes cyclables. Tous les projets de re-développement de grands terrains pilotés par la ville stagnent tellement ils veulent imposer 10000 conditions sans tenir compte de la réalité économique. À un moment donné on a compris qu’ils savent réaménager de belles rues but I need more now. Ça fait 8ans qu’ils sont là je n’ai pas vu un seul projet de grandeur de nature économique qu’ils ont poussé. Avec Coderre au moins il y avait toujours une nouvelle liée à l’économie qui sortait par ci par là. Même la Formule E, il a manqué de transparence c’est vrai mais je suis convaincu que ce genre de projets sont importants pour le rayonnement de nôtre ville. Enlève le Grand Prix, enlève les festivals d’Evenko et autres événements pilotés par de grands promoteurs et Montréal prend un véritable coup. Je pense que c’est normal qu’un maire cherche à avoir de très bons liens avec ces gens là. On est pas la seule ville à avoir des beaux parcs et de beaux quartiers ce n’est pas suffisant pour moi.
Benoit Dorais donne son appui à Luc Rabouin dans la course à la chefferie de Projet Montréal
Sur sa page Facebook
Vous le savez, je suis un gars du Sud-Ouest, de Saint-Henri plus particulièrement. J’y suis né, j’y ai grandi, j’y ai travaillé. Mon implication bénévole et politique a commencé ici, avec un seul objectif : que notre monde ait un milieu de vie plus vert, plus beau, plus solidaire. Beaucoup a été fait, mais il reste encore du chemin à faire.
En pleine crise du logement, on a construit des centaines d’unités chaque année, mis en place Loger+ pour aider plus de ménages, soutenu des initiatives pour nos quartiers d’Émard–Saint-Paul, la Bourgogne, Griffintown, la Pointe et Saint-Henri. Mais on doit aller plus loin. Il faut innover, collaborer avec le milieu associatif, avec ceux qui construisent, financent et gèrent des logements. Des institutions comme le YMCA de Pointe-Saint-Charles, qui tiennent nos communautés à bout de bras, ne peuvent pas fermer. La Ville a un rôle à jouer dans le maintien et la déqualification de cet équipement collectif. On a besoin d’un maire qui comprend ça. Un leader progressiste comme on l’est dans le Sud-Ouest qui sait rassembler, qui est droit, compétent et ancré dans nos réalités. Pour moi, cette personne, c’est Luc Rabouin. Il a un parcours qui parle au monde de chez nous : Centre d’écologie urbaine, Caisse d’économie solidaire Desjardins… Il a l’expérience, les idées et, surtout, une vision réaliste et ambitieuse pour Montréal.
Avec Luc, je suis confiant que le Sud-Ouest sera bien servi. On va relever ensemble les défis qui s’en viennent : logement, développement du secteur Bridge-Bonaventure, résilience climatique, infrastructures vieillissantes… Je vous invite à lire ses propositions, à lui parler, à constater combien il est à la fois rassurant et une espèce de force tranquille qui sait passer à l’action. Je suis certain que, comme moi, vous verrez en lui le meilleur choix pour Projet Montréal. Pour la mairie de Montréal. Pour que s’ouvre un nouveau chapitre pour Montréal.
Les grandes corpos n’ont pas besoin de l’argent des contribuables pour vivre e prospérer, et encore moins de l’argent des villes, alors que celles-ci ont mille et unes autres obligations.
Les grands projets de re-développements comme Hippodrome-Namur ou encore Bridge-Bonaventure ne stagnent pas à cause de Projet Montréal, voire même c’est le contraire. D’ailleurs pour ces 2 projets, on en parle depuis Gérald Tremblay! Ni ce dernier, ni Coderre n’ont réussi à les lancer, malgré leur promiscuité avec les grandes corpos. Ces 2 projets n’ont réellement bougés (quoique pas assez vite, je le concède) qu’avec Projet Montréal. D’ailleurs la création de GALOPH est une idée de Projet Montréal. À ce sujet:
Ça, c’est les faits.
Maintenant qu’est-ce qui freine ces 2 grands développement urbains : principalement les coûts de la mise en place des infrastructures urbaines que, ni la ville, ni les promoteurs privés (à travers une entente pour travaux public) ne peuvent assumer chacun seul. L’autre problème est la gestion des différents investissements privés (promoteurs) et publics (municipal, provincial et fédéral) et leur coordination.
La solution passera par la création d’une OBNL (à l’image de ce qui a été fait pour le Quartier International de Montréal en 2000), qui jouerait un rôle de supervision de la conception et des travaux et s’assurera de répondre de façon équitables aux attentes des différents partenaires. Stay tuned…