Serait-ce insinuer que cette responsabilité ne lui incombe pas à elle qui n’est pas dans l’administration? Quelle réplique intéressante.
Pour ce qui est des «tactiques américaines», et pour une politicienne qui a choisi de placer sa personnalité au centre de la campagne de son parti et qui s’engage à auditer les pistes cyclables au lieu des aménagements accidentogènes, je trouve sa réplique assez grossière. Ce n’est pas sans rappeler les accusations de fake news par les plus mal informés, ou l’appel au changement coûte que coûte par les moins inspirés.
Quelle triste analogie pour cette candidate à la mairie de Montréal. On voudrait mieux.
J’ai trouvé projet Montréal très pragmatique dans Ahuntsic durant le dernier mandat. C’est peut-être quelque chose qui devrait être mis de l’avant car les gens au municipales veulent des solutions aux problèmes de proximité. Des fois projet Montréal va sonner comme un comité de l’ONU mais il faut toujours se rappeler la vocation municipale.
Enquête publiée ce matin par The Rover et reprise par Pivot:
La cheffe d’Ensemble Montréal, Soraya Martinez Ferrada, participe à des événements organisés par des propriétaires immobiliers et a déjà reçu des dons de certains d’entre eux. Mais elle n’a toujours pas rencontré les groupes de locataires qui l’ont contactée pour ce faire. La candidate à la mairie de la métropole, qui est aussi propriétaire d’un logement locatif, veut augmenter l’offre de logements, notamment abordables, mais sans trop serrer la vis aux promoteurs immobiliers ni aux petits propriétaires qui souhaitent recourir à Airbnb.
Je trouve ça rassurant, pour un aspirant maire, de cotoyer les promoteurs immobiliers. Ce sont eux qui vont construire des logements, qui connaissent le marché, qui injectent des capitaux. Aussi bien être “dans le coup” et proche d’eux. Selon moi, en diabolisant les promoteurs, on se tire dans le pied, et on empêche la pleine mesure des possibilités. Être proche des promoteurs ne veut pas, par ricochet facile, dire qu’on est loin des locataires, non plus. J’ai pleinement confiance qu’une balance idéalement recherchée entre les deux va se mettre en place
L’administration actuelle a travaillé avec les promoteurs immobiliers dans le cadre de GALOPH pour Namur-Hippodrome, Bridge-Bonaventure et le comité chargé de trouver des solutions pour accélérer la construction à Montréal et l’initiative Chantier Montréal abordable
Dans les entreprises immobilières privées, il y a Prével et Broccolini
Ceux qui chialent tout le temps (ex. Devimco, Mondev et MACH) n’y sont pas… J’imagine que la Ville les avait invités à participer.
Comité-conseil : concertation et expertise
La démarche du Chantier Montréal abordable est chapeautée par le comité-conseil suivant :
Le groupe de ressources techniques Bâtir son quartier
L’entreprise immobilière Broccolini
La Caisse d’économie solidaire Desjardins
Le Fonds immobilier de solidarité FTQ
L’Institut de développement urbain du Québec (IDU)
La société de gestion de fonds de placement New Market Funds
L’entreprise immobilière Prével
La Société de développement Angus
La Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM)
La Société locative d’investissement et de développement social (SOLIDES)
L’Unité de travail pour l’implantation de logements étudiants (UTILE)
Co-présidence
Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif et responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière et des affaires juridiques
Édith Cyr, directrice générale du groupe de ressources techniques Bâtir son quartier
Roger Plamondon, président sortant du groupe immobilier Broccolini
Ce serait plus rassurant si elle rencontrait aussi les organismes de la société civile. En lisant l’article on comprend les doléances sans «diabolisation». L’emploi de temps d’une candidate est le reflet de ses priorités et des ses intentions une fois au gouvernement.
Il y a “côtoyer” et il y a “être dans le camp de”. Pour SMF, tous les indicateurs, et le discours, pointent dans la direction du second. Pour PM, ils ont prouvé à maintes reprises qu’ils étaient capables de les côtoyer, sans être dans leur poche. D’ailleurs il y a eu un nombre impressionnant de projets de promoteurs approuvés dans les 8 dernières années.
PM a été capable de démontrer qu’il n’y a pas de naïveté, et ont prouvé être capable de ne pas être dupe et de ne pas tomber dans le piège du promoteur immobilier de mauvaise foi et de sa maximisation de profit. Ils ne sont pas tous comme ça, mais il y en a, et assez pour qu’on doive avoir des garde-fous et des contre-pouvoirs. La Ville tient ce rôle. Doit tenir ce rôle, à mi-chemin entre les organisations civiles et le capital. Je ne vois pas dans SMF et son groupe, dont plusieurs datent de l’époque Coderre et Tremblay, le sérieux requis pour ce rôle.
Une ville n’est pas un promoteur immobilier et ne doit, jamais, penser comme un promoteur immobilier, pour la simple et bonne raison que ce n’est pas le revenu qui compte, l’objectif ne doit pas être le profit : c’est le citoyen. Je crois que SMF confond la fin de les moyens.
Les records de construction de tous les temps à Montréal ont eu lieu en 2021-2022-2023 sans coup de main aux promoteurs. Et pourtant, ils n’avaient pas une autoroute d’accès privilégié à l’hôtel de ville comme du temps de Coderre…
Au niveau des mises en chantiers, l’année 2023 a été particulièrement lente pour Laval aussi. 2024 aussi d’ailleurs. Il y aurait possiblement des explications au-delà de la politique strictement montréalaise.
Je pense d’ailleurs qu’en 2021 on avait tous observé le rush où les promoteurs semblaient se depecher avant l’entrée en vigueur du 20-20-20. Je ne sais pas si c’est documenté mais je me rappelle avoir beaucoup entendu parler du phénomène. Coïncidence ?
Encore une fois, ce n’est pas le 20-20-20. Il n’y a AUCUN secteur de la ville où il y a une exigence de 20 % de logements sociaux, 20 % de logements aborables et 20 % de logements familiaux… Et ces 3 catégories ne sont pas mutuellement exclusives.
Parler de 20-20-20, c’est de la désinformation!
Dans Griffintown, ce n’est pas le RMM qui a empêché le développement de projets, mais les NIMBYs/BANANAs en bloquant les projets à coups de référendums ou menaces de référendum
Depuis que l’arrondissement a revu le processus d’approbation des projets dans Griffintown à la suite de la consultation à l’OCPM et la mise en place des nouvelles balises, les projets se multiplient depuis l’automne 2024 : 3 de Mondev, 2 d’Omnia, et quelques projets de plus petits promoteurs. Les projets de Mondev et Omnia avaient été bloqués par le voisinage dans le processus de PPCMOI. Je me souviens qu’il y avait même des commentaires de gens en France qui s’opposaient aux projets, car la phase de consultation publique pouvait se faire en ligne par écrit pendant la pandémie.