En effet je ne comprends pas cette alliance avec deux candidats aux antipodes idéologiquement. Je trouve ça décevant personnellement. On dirait que les deux se disent qu’ils se préparent plutôt pour la prochaine élection municipale dans quatre ans, quand soi Coderre ou Plante ne sera plus là.
Est-ce que Projet Montréal a déjà dévoilé sa plateforme 2021?
J’éprouve un certain malaise, lorsque Denis Coderre dit vouloir réinstaller la statue de John A. Macdonald s’il est (ré)élu en novembre… surtout lorsqu’il en fait l’annonce lors de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
Pour plusieurs membres des Premières nations, M. Macdonald a été le grand responsable des pensionnats autochtones et de plusieurs autres actions racistes envers ces peuples. Quelques exemples: il a utilisé la famine envers les premières nations des Prairies et de l’Ouest comme outil politique pour faciliter la construction du chemin de fer; il a souhaité (et obtenu) l’exécution du Métis Louis Riel; il a instauré la Loi sur les Indiens.
Ce soir (jeudi), à l’émission La Semaine des 4 Julie sur Noovo, l’éminent chirurgien Innu Dr Stanley Vollant a affirmé que réinstaller la statue de John A Macdonald était comparable pour les Premières nations a réhabiliter (Adolf) Hitler. Et je comprends, avec empathie, ce que lui et plusieurs membres des peuples autochtones ressentent vis à vis ce personnage.
Denis Coderre a mentionné qu’on ne peut pas déboulonner le passé. Pourtant de nombreuses statues de M. Macdonald l’ont été à travers le pays, son nom fut dissocié de plusieurs institutions… et d’appellation de route. Enfin, n’oublions pas que la Banque du Canada l’a également effacé du billet de 10$.
En toute honnêteté c’est carrément dégueulasse de faire ce genre d’annonce aujourd’hui.
Humblement, je trouve que c’est du mépris (ou du déni) de notre mémoire.
Je ne veux pas m’éloigner du contexte municipal de ce fil de discussion…, mais plusieurs villes et capitales du Sud des États-Unis ont déjà retiré de nombreuses statues rendant “hommage” à des personnages confédérés et esclavagistes. L’État du Mississippi a également instauré un nouveau drapeau en janvier dernier, car l’ancien incorporait le symbole confédéré.
Alors, oui, on peut nous aussi déboulonner le passé et ne pas vouloir rendre hommage à des personnages ou des symboles qui ne devraient pas en avoir le mérite.
Donc dans l’alliance de Balarama et Desjardins, Balarama serait chef de parti?
Yes et MAD va dans la course pour être maire d’Outremont puis serait le président du comité exécutif.
Son entrevue ce matin de MAD à Tout un matin a très mal commencé (hésitant, peu de d’aplomb), mais il s’est ressaisi au fil de l’entrevue. Par contre, on sent beaucoup qu’il patine sur les enjeux clivants entre les deux. Il vient de dire qu’il est de la gauche efficace (on répète ce que Legault dit).
À voir comment ça va évoluer.
Entrevue : Union des candidarts Balarama Holness et Marc-Antoine Desjardins https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/tout-un-matin/episodes/574074/rattrapage-du-vendredi-1-octobre-2021/24
Ok, je comprend beaucoup mieux le rapprochement maintenant. En faisant de MAD son bras droit Balarama cherche à rectifier les perceptions que certain électeurs peuvent avoir de lui. Des résultats respectables aux élections et une bonne performance dans l’opposition pourront être très payant pour 2025.
Il est trop bête. S’il perd ce sera à cause de lui même et lui tout seul. Faut vraiment faire exprès de faire autant d’erreurs stupides. QUI CONSEILLE CE TYPE ?
Pourtant il a fait avancer la cause autochtone en ville. En parlant par exemple de territoire non cédé (qu’on soit d’accord ou non). Ou en modifiant le drapeau de la Ville pour y intégrer un symbole des premières nations en plein milieu. Il n’y a vraiment pas à se mettre en danger bêtement comme il l’a fait hier.
L’idéal pour moi ce serait de remettre en place le principe du 200m+ et de l’étendre a plus d’endroits au centre-ville, notamment vers le sud.
Plante fait vraiment de la démagogie en disant qu’on privatise des vues en faveur des riches. Cet argument est totalement loufoque. Les corridors de vue restent les même au niveau de la rue que ce soit 50m de hauteur ou 200m. La vue sur la montagne ne sera jamais bouchée et NON on ne perdra pas notre statut de ville UNESCO de design. Faut arrêter de mentir. En passant des villes comme Pékin, Dubai, Mexico, Détroit font partie de cette liste. Et pourtant…
Holness qui dit moins de 100m de hauteur a 500m de la montagne comme si ce dont nous avions besoin c’est de resserrer encore plus des règles déjà ultra strictes. Of course.
Je souhaite avant tout un engagement à des augmentations aux alentours des stations de métro, particulièrement les futures stations de la ligne bleu et de la ligne A. Il y a une “vision tunnel” pour le centre-ville, même concernant la construction de nouvelles lignes de transport (ligne B ), mais le développement et la vie de la ville se passe ailleurs aussi. Autre chose, Coderre, Holness et Plante veulent tous le statuts de patrimoine mondial pour le Mont-Royal, mais ça pourrait possiblement encourager/rationaliser un resserrement des règlements.
Les noeuds de transport en commun devraient être identifiés pour la densification. Par contre, ça ne veut pas nécessairement dire des tours. Si on construit des 6-8 étages au lieu de 3-4 autour d’une station de métro, on vient quand même de doubler la population autour de la station.
Tours… terme si contentieux à Montréal… et encore faut-il l’atteindre le 3-4 étages… dans bien des cas on est dans le 2 étages, sinon 1.
Justement. Il n’y a rien de noir ou blanc. Densifier oui, de façon intelligente. Une tour de 200m ça ne fait aucun sens en face du métro Sauvé, qui est entouré de maisons. Mais des triplex, oui.
Un triplex devant la station Peel n’a pas plus sa place, une grande tour, oui.
Je reviens sur ce que j’ai dit, la pancarte que j’ai vue était une vieille pancarte des élections partielles du Plateau, au départ de Ferrandez. Bref, ça traînait depuis un bon bout!
La candidature d’un certain Shant Karabajak a été déposé pour la mairie du Plateau pour ensemble Montréal, il y a quelques instants. Il s’est déjà présenté pour Coalition Mtl dans Ahuntsic par le passé.
Personnellement je voterai pour le candidat qui ne commencera pas ses discours en disant qu’on est sur un territoire non-cédé. Que d’hypocrisie et de fausse vertu ostentatoire avec lesquelles nos politiciens se gargarisent et auxquelles certains s’abreuvent pensant s’élever au dessus des autres par une sorte de supériorité morale. C’est insupportable.
C’est une chose d’ajouter un symbole autochtone au drapeau de Montréal, c’en est une autre d’essayer de délégitimiser la présence de sa population chaque fois qu’on approche un podium.
“Plus de détails à venir” j’espère, parce que ça sonne pas mal mince comme plan de mobilité… Rien de nouveau non plus avec la ligne bleue, la ligne orange, et Cavendish… tous de projets/idées déjà connus… #FigéDansLeTemps
Denis Coderre présente son plan en matière de mobilité
Mis à jour à 11h06
Denis Coderre et Alan Desousa PHOTO PASCAL RATTHÉ, LE SOLEIL
Modernisation des services de la Société de transport de Montréal (STM), promotion du covoiturage et des voitures libre-service : ce sont des promesses présentées samedi matin par le chef du parti Ensemble Montréal, Denis Coderre, lors d’une sortie concernant le plan de son parti en matière de mobilité.
Publié le 2 octobre 2021 à 9h54
Coralie Laplante La Presse
« La métropole semble figée dans le temps en matière de mobilité », a déclaré le chef d’Ensemble Montréal. Denis Coderre souhaite achever les chantiers déjà en cours. Il a lancé des flèches à l’administration Plante, en disant qu’elle « n’a rien fait pendant quatre ans ».
Denis Coderre promet de prolonger la ligne bleue jusqu’à Anjou, de prolonger la ligne orange jusqu’à la station Bois-Franc, et de prolonger le boulevard Cavendish. Ensemble Montréal garantit également la construction du Réseau express métropolitain (REM) jusqu’à Rivière-des-Prairies.
M. Coderre promet qu’un rapport afin d’évaluer la mobilité dans la métropole sera publié tous les deux ans, dans le but d’agir de façon « non-partisane ».
Ensemble Montréal n’a pas annoncé de mesures concernant les vélos dans la métropole samedi. Denis Coderre a cependant précisé qu’une sortie publique sera effectuée en ce sens dans les prochains jours.
« La voiture ce n’est pas l’ennemi, on va se donner une façon qu’il y en ait moins solo, pour qu’on puisse avoir une meilleure fluidité dans les mobilités », a-t-il déclaré.
Plus de détails à venir.
Ensemble Montréal présente son plan vélo
Le chef d’Ensemble Montréal, Denis Coderre, présente ses engagements en terme de culture à l’invitation de l’organisme Culture Montréal.Photo: Josie Desmarais/Métro
Rosanna Tiranti - Métro
5 octobre 2021 à 12h34 - Mis à jour 5 octobre 2021 à 16h39 5 minutes de lecture
Améliorer et sécuriser le réseau actuel, encourager et faciliter la pratique du vélo, développer le réseau selon les besoins des résidents, telles sont les priorités d’Ensemble Montréal en matière de mobilité active. Après avoir partagé son plan en mobilité, le chef d’Ensemble Montréal, Denis Coderre, accompagné de son équipe, a présenté aujourd’hui sa vision pour «un réseau de transport digne de l’époque dans laquelle on vit».
Selon Ensemble Montréal, la plateforme présentée aujourd’hui vise à mettre fin «au clivage» entre cyclistes et automobilistes.
«Comme usager, je constate chaque jour tout le chemin qu’il reste à parcourir pour rendre les transports actifs agréables et sécuritaires à Montréal […] Pour un Montréal inclusif, nous proposons un aménagement harmonieux. Les stratégies punitives de l’administration actuelle visant à exaspérer les automobilistes ne font que déplacer le problème et ne règlent rien», a déclaré Denis Coderre.
Pour réaliser sa vision, Ensemble Montréal compte notamment sécuriser les pistes cyclables existantes, notamment par la réfection du pavage et l’ajout de sas vélos.
Si M. Coderre avait laissé entendre en juin qu’il y aurait une consultation sur le REV Saint-Denis sous une future administration Coderre, le candidat est revenu sur ses dires le mois dernier. La populaire piste cyclable unidirectionnelle ne serait pas touchée. Le chef d’Ensemble Montréal a justifié ce changement de cap par le coût des travaux estimé à 12 M$. La piste serait plutôt sécurisée en augmentant la signalisation.
En revanche, l’axe du REV Bellechasse sera, lui, réaménagé pour ajouter des stationnements sur sa partie est et «répondre aux préoccupations» des commerçants et citoyens dans le secteur.
La proposition a été critiquée par l’administration Plante, pour qui les pistes unidirectionnelles, comme le REV Bellechasse, représentent la «solution». François Limoges, élu de Projet Montréal et candidat à la mairie de Rosemont–La Petite-Patrie, s’était cependant dit «ouvert à des améliorations sécuritaires» à l’est de la piste.
Plus de pistes cyclables
Dans le cas d’une future administration Coderre-Gelly, Ensemble Montréal s’engage à être «exemplaire» en consultant la population par l’entremise de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) pour le développement des futurs axes du REV.
De plus, Ensemble Montréal propose une nouvelle piste cyclable le long de la carrière Francon jusqu’à Rosemont ou encore un axe nord-sud à Saint-Léonard vers les futures stations de métro de la ligne bleue.
Ensemble Montréal a aussi pour ambition de bonifier les services de BIXI par l’ajout de vélos électriques ou de trottinettes électriques.
Le parti entend également augmenter le nombre d’ateliers de formation en vélo destinés aux enfants dans plusieurs secteurs tels que Saint-Michel et Montréal-Nord ainsi qu’à sécuriser des viaducs et près de 100 intersections parmi les plus dangereuses.
Fin septembre, un cycliste a perdu la vie, à l’intersection des avenues du Parc et du Mont-Royal, un secteur qui a connu plusieurs incidents mortels.
Engagement demandé pour la mobilité durable
En parallèle, Vélo Québec, Piétons Québec et Trajectoire Québec ont dévoilé la plateforme Aux élections municipales, je m’engage pour la mobilité durable. Les trois organismes appellent les candidats municipaux à mettre la mobilité active et collective au cœur du débat municipal.
En vue du scrutin municipal, les candidats sont invités à intégrer les priorités des citoyens dans leur plateforme via un formulaire. Un sondage auprès de 2000 répondants partout au Québec a permis aux trois organismes d’établir certaines priorités en matière de mobilité.
Ce sondage est «sans équivoque», selon Jean-François Rheault, président-directeur général de Vélo Québec.
L’acceptabilité sociale est au rendez-vous pour laisser plus de place aux modes de déplacement actifs et collectifs. Une majorité de citoyens, y compris ceux possédant une auto, sont prêts à restreindre l’espace alloué à l’auto solo. C’est maintenant aux élus et aux candidats de se montrer à la hauteur des attentes citoyennes, en prenant des engagements ambitieux pour changer la façon dont nous nous déplaçons.
Jean-François Rheault, président-directeur général de Vélo Québec
Alors que la pandémie a fortement touché les transports collectifs, plusieurs citoyennes et citoyens se sont tournés vers la marche pour se déplacer dans leurs milieux de vie. Mais un constat demeure et «est le même partout au Québec»: «Nos quartiers ne sont pas adaptés pour se déplacer à pied confortablement et de manière sécuritaire», indique Sandrine Cabana-Degani, directrice de Piétons Québec.
Les transports collectifs ne doivent pas non plus être en reste, et malgré une situation financière délicate qui fait «craindre des coupures de services», les citoyens demandent une bonification de l’offre.
Les candidats doivent s’engager «en faveur du transport collectif pour éviter une diminution de l’offre de service», conclut Sarah V. Doyon, directrice générale de Trajectoire Québec.
Les porte-parole en matière de mobilité des trois principaux partis, Projet Montréal, Ensemble Montréal et Mouvement Montréal, auront l’occasion d’échanger sur le thème de la mobilité active, ce soir, lors d’un débat organisé par la Coalition mobilité active Montréal.
Pas un bon signe…
Le retour du « naturel » de Denis Coderre inquiète ses proches
L’ancien maire de Montréal fait-il « les mêmes erreurs » qu’en 2017, lors de sa défaite face à Valérie Plante?
Après avoir dominé dans les sondages, Denis Coderre serait désormais au coude-à-coude avec Valérie Plante. PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS
Radio-Canada | Romain Schué | 6 octobre 2021, à 17 h 05
L’image était frappante. Lundi matin, se tenant en retrait, discret, derrière les journalistes, un homme bien connu du milieu politique regardait l’ex-maire de Montréal présenter l’une de ses promesses électorales.
Louis Aucoin, qui dirige la firme de relations publiques Tesla RP, conseille depuis un moment Denis Coderre, mais pour la première fois de la campagne, il a cru bon de venir voir comment l’ex-maire agit sur le terrain.
Je voulais voir l’ambiance, l’organisation, a-t-il indiqué, par la suite, à Radio-Canada.
Denis [Coderre] m’a sollicité. Je ne lui parle pas tous les jours, c’est souvent lui qui m’appelle.
Louis Aucoin, stratège en communication
Pour quelles raisons l’ex-directeur des communications du Bloc québécois de Gilles Duceppe, qui a aussi œuvré pour Gérald Tremblay à Montréal, a-t-il décidé de rejoindre, plus activement, Denis Coderre?
En coulisses, plusieurs de ses proches, élus ou candidats d’Ensemble Montréal, ne cachent pas leur malaise devant le ton et l’attitude adoptés en campagne depuis quelque temps par celui qui a dirigé Montréal entre 2013 et 2017.
Ancienne mairesse de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Anie Samson estime que Denis Coderre répète des erreurs commises en 2017. | PHOTO : RADIO-CANADA
Un faux pas et pas de consultation
Le naturel revient au galop.
Cette phrase, plusieurs personnes liées à Denis Coderre la répètent allègrement en ce moment, alors que la course à la mairie de Montréal bat son plein.
L’ancien Denis Coderre revient, on le voit dans ses répliques. Il fait les mêmes erreurs, juge Anie Samson, ex-bras droit de l’ancien maire de Montréal et vice-présidente de son comité exécutif, qui a elle aussi été défaite en 2017.
Observatrice de la scène politique, l’ancienne mairesse de l’arrondissement Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension trouve Denis Coderre bougon depuis plusieurs semaines.
On dirait qu’il y a quelque chose de cassé, il n’a pas l’air d’avoir du plaisir. La première partie de sa campagne ne s’est pas très bien passée.
Anie Samson, ex-mairesse de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension
Des membres de l’entourage de Denis Coderre ont confié à Radio-Canada avoir une vision similaire, tout en mettant l’accent sur l’écoute de l’ex-maire. Une position, a-t-on insisté, qui contrasterait avec la fermeté et le contrôle dont il faisait preuve par le passé.
Lundi, Denis Coderre a d’ailleurs avoué avoir fait un faux pas après avoir suggéré, quelques jours plus tôt, de réinstaller la statue de John A. MacDonald, renversée par des manifestations en août 2020.
La même journée, en proposant de rebaptiser place de la Réconciliation la place du Canada, au centre-ville, il a avoué n’avoir consulté personne.
Parfois, il doit arrêter de parler et d’agir comme un maire, glisse à Radio-Canada un élu de son équipe, en évoquant les prises de position fermes de son chef. Un autre tient le même discours.
Denis [Coderre] ajoute au livre du texte qui n’est pas prévu. Mais avant, il ne s’excusait pas et il ne revenait pas en arrière.
Un élu d’Ensemble Montréal
D’autres proches fustigent des idées émises sans concertation, comme lorsqu’il avait promis d’interdire l’alcool dans les parcs après 20 h, avant de rapidement faire marche arrière.
L’écoute est beaucoup plus présente qu’en 2013 et 2017, nuance un candidat. Un autre parle d’un caucus, au sein d’Ensemble Montréal, plus prompt à faire entendre sa voix. Cette année, je peux prendre le téléphone, discuter avec lui et trouver un compromis, souligne-t-on également.
C’est bien de faire des erreurs et de s’excuser, c’est le nouveau Denis, mais il devrait arrêter d’en faire et de s’excuser, estime quant à elle Anie Samson.
La place du Canada devrait changer de nom, estime Denis Coderre. | PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS
Une lutte qui s’est resserrée
Ces dernières semaines, plusieurs sondages ont montré un net resserrement dans la course entre Valérie Plante et Denis Coderre, qui semblait jusqu’alors avoir une longueur d’avance. On est dans la dernière ligne droite avec une égalité statistique, affirme Steve Flanagan, spécialiste en communication publique.Ce n’est pas le temps d’improviser ni d’être extravagants. Je pense qu’ils [Valérie Plante et Denis Coderre] vont être prudents. Ils se sont déjà mis les pieds dans le plat, ils sont polarisants. Les erreurs peuvent être payées chèrement et une bonne communication doit leur permettre d’éviter de se tirer dans le pied.
Un ex-directeur de campagne de Philippe Couillard présent
Ce n’est pas la première fois que Denis Coderre fait appel, depuis son retour en début d’année, à des stratèges, une pratique courante dans le monde politique, que ce soit pour organiser une campagne ou gérer des crises.
Louis Aucoin l’avait notamment conseillé lors de la sortie de son livre en mars dernier. Il avoue aussi, à Radio-Canada, avoir été actif en juin après une cascade d’erreurs de Denis Coderre, en citant l’exclusion d’Ali Nestor et la controverse concernant son cellulaire au volant.
Je me suis dit qu’il fallait un coup de barre.
Louis Aucoin, stratège en communication
Le stratège avait déjà été appelé à la rescousse à l’automne 2017, en vain, peu de temps avant le scrutin perdu par le maire sortant. Il jure désormais qu’il intervient bénévolement auprès de l’ancien ministre libéral et qu’il le fera, d’ici le scrutin, dans [ses moments] libres.
Le stratège en communication Louis Aucoin collabore avec Denis Coderre. | PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-SIMON FABIEN
Ce n’est pas le seul changement au sein de la garde rapprochée de Denis Coderre.
Le principal adversaire de Valérie Plante a aussi récemment fait venir Hugo Delorme, un ancien associé de la firme National, qui coordonne l’organisation, au quotidien, des annonces électorales.
Il était le directeur de la campagne électorale de Philippe Couillard en 2018.
Hugo Delorme a déjà été consultant pour Ensemble Montréal par le passé, a précisé Elizabeth Lemay, la porte-parole de Denis Coderre. Celui-ci est aussi un proche de longue date de Serge Paquette, associé directeur de National.
Ce dernier, contacté par Radio-Canada, ne nie pas fournir des conseils à Denis Coderre, mais jure ne pas avoir parlé à monsieur Coderre depuis au moins trois semaines.
C’est tout à fait possible qu’ils se parlent, admet Elizabeth Lemay.
Upperkut avec Projet Montréal
Selon nos informations, Projet Montréal a décidé, depuis cet été, de faire affaire une nouvelle fois avec l’agence de communication Upperkut, à l’origine du célèbre slogan L’homme de la situation qui a fait connaître Valérie Plante au grand public en 2017. Cette agence a réalisé les pancartes électorales de Projet Montréal. De nouvelles pancartes devraient prochainement voir le jour dans les rues de la métropole, pour évoquer différentes thématiques mises en avant par le parti.
Valérie Plante et Denis Coderre se livrent actuellement une “bataille de ruelles”, selon un proche de l’ex-maire de Montréal. | PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-CLAUDE TALIANA
Une campagne négative, selon une experte
Le constat fait par ces membres de l’entourage du maire rejoint l’avis de Danielle Pilette, experte en politique municipale. À ses yeux, Denis Coderre doit agir rapidement et revoir sa stratégie, car le temps presse.
Il est presque trop tard pour se repositionner. La campagne électorale semble souffrante pour lui, indique la professeure associée à l’UQAM.
Il est arrivé fort, au printemps, en mettant l’accent sur sa transformation physique. C’était le nouveau Denis Coderre. Puis il est retombé dans les mêmes affaires qu’en 2017.
Danielle Pilette, professeure associée à l’UQAM
Ces dernières semaines, nous a indiqué un proche, Denis Coderre a sorti les griffes trop rapidement en attaquant Projet Montréal.
Par exemple, fin septembre, après une collision mortelle sur le Plateau-Mont-Royal, il avait, à tort, affirmé qu’il y a encore plus de décès de cyclistes depuis l’arrivée au pouvoir de Valérie Plante.
Plus tôt, il avait clamé que Montréal était à la veille d’une décote financière, malgré des informations contraires émises par les principales agences de notation.
En 2013 [lors de son élection], Denis Coderre avait 10 coups d’avance. Il a perdu ce pif qui faisait de lui un excellent politicien.
Anie Samson, ex-mairesse de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension
Denis Coderre parle avec ses émotions et non avec raison, déplore Anie Samson. Il a testé une campagne de peur, une campagne négative. Il semble y avoir beaucoup d’éparpillement dans ses thèmes, on ne voit pas bien la cohérence, renchérit Danielle Pilette.
Interpellée par Radio-Canada, l’équipe de Denis Coderre n’a pas voulu émettre de commentaires.