Élections municipales 2021

Christine Black exprime bien ma pensé sur l’annonce, mais comme candidat j’essayerai vraiment de cacher mon désenchantement contre un projet majeur de TEC en pleine campagne.

Pour ma part, je suis confiant que ce projet se réalise éventuellement car la STM a déjà fait une étude pour ce projet à l’été 2020 ainsi qu’une consultation publique à l’été 2021. Les 2 représentants de la STM m’ont dit lors de cet événement que ce projet était sérieux et prévu pour les premières années suivant l’entrée en fonction du REM en 2023. Donc rien de neuf dans cette annonce aujourd’hui.

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En fait, la différence est que Projet Montréal annonce son intention de le faire dans un premier mandat et sous la forme d’un SRB comme Pie-IX, alors que du côté de la STM, la forme n’était pas encore arrêtée.

J’ajouterais qu’au moment de cette consultation, on a aussi évoqué sérieusement l’implantation d’une ligne de bus locale sur Henri-Bourassa débutant là où le SRB Henri-Bourassa se terminerait (c-à-d, à la rue Dutrisac, à la station Du Ruisseau) afin de couvrir le reste d’Henri-Bourassa vers l’ouest.

https://www.journaldemontreal.com/2021/10/28/elections-municipales-2021-fin-de-course-spectaculaire
C’est très serré, mais la répartition des votes est ce dont on s’attendrait.

Capture d’écran, le 2021-10-28 à 08.21.41

Holness divise l’électorat anglophone et allophone

Langue
Francophone Anglophone
Valérie Plante (Projet Montréal) 48 % 28 %
Denis Coderre (Ensemble Montréal) 36 % 38 %
Balarama Holness (Mouvement Montréal) 5 % 14 %

Capture d’écran, le 2021-10-28 à 08.24.48

Texte intégral

Élections municipales 2021: fin de course spectaculaire

Les candidats à la mairie de Montréal Valérie Plante et Denis Coderre sont toujours à égalité

OLIVIER FAUCHER

Jeudi, 28 octobre 2021 01:00MISE À JOUR Jeudi, 28 octobre 2021 01:00

Une course aussi spectaculaire que serrée se dessine à 10 jours de l’élection à Montréal avec la publication d’un sondage qui place à nouveau Valérie Plante et Denis Coderre au coude à coude.

Selon un sondage Léger-Le Journal-Montreal Gazette, les deux principaux prétendants à la mairie de Montréal sont encore à égalité avec chacun 36 % des intentions de vote, suivis de Balarama Holness qui en obtient 12 %.

« C’est assez spectaculaire, avoue Jean-Marc Léger, président de la firme Léger. On a beau sonder de tous bords, tous côtés, ça nous donne le même résultat [que le sondage précédent]. »

La dernière fois que le sondeur a obtenu des résultats aussi serrés, c’était à la veille du référendum de 1995, raconte-t-il, où l’appui au « oui » et l’appui au « non » étaient chacun à 50 %.

M. Léger estime que de tels résultats ont de quoi rendre les candidats et les électeurs « nerveux ». « Quand on dit que chaque vote compte, il y a des élections où c’est moins vrai. Ici, ça se joue là. »

Holness nuit à Coderre

Le chef de Mouvement Montréal, Balarama Holness, demeure un « facteur important » dans la campagne, si bien qu’il nuit à Denis Coderre, explique M. Léger.

« Sans Holness, Denis Coderre gagnerait parce qu’il irait chercher le vote des non-francophones », souligne-t-il.

Holness, qui propose de faire de Montréal une ville bilingue, tire son épingle du jeu chez une partie des anglophones (14 %) et des allophones (21 %), un électorat également convoité par M. Coderre.

Le sondage semble donner l’avantage à Denis Coderre si l’on regarde sa popularité auprès des clientèles plus âgées, qui vont voter plus massivement que les jeunes.

Le bilan des élections de 2017 de la Ville de Montréal avait montré que plus de 53 % des électeurs de 56 à 70 ans avaient voté, alors que ce fut le cas d’à peine un jeune de 18 à 25 ans sur quatre.

« Plus les jeunes votent, plus Valérie Plante a des chances de gagner », résume M. Léger, en soulignant que les 18-34 ans l’appuient à 42 % dans le sondage.

Combler le retard

Or, ce n’est pas gagné d’avance pour le chef d’Ensemble Montréal puisque la mairesse sortante et cheffe de Projet Montréal est revenue de l’arrière d’un retard de 12 points qu’elle accusait sur M. Coderre lors du premier sondage effectué en mai dernier.

Selon M. Léger, ces facteurs s’annulent mutuellement, ce qui rend extrêmement difficile de prédire un vainqueur à ce stade-ci.

Valérie Plante obtient un net avantage dans les arrondissements plus centraux, alors que Denis Coderre domine lorsqu’on s’éloigne dans les quartiers périphériques. Par exemple, le chef d’Ensemble Montréal obtient un fracassant 52 % des intentions de vote dans l’est de Montréal.

L’environnement vs l’économie

« Il y a vraiment deux mondes qui s’affrontent avec deux réalités différentes », pense M. Léger.

Les électeurs qui ont comme priorité le logement et l’environnement appuient davantage Valérie Plante à respectivement 58 % et 45 %, alors que Denis Coderre est plus soutenu par ceux qui ont à cœur la relance économique et les taxes municipales, respectivement à 38 % et 32 %.

Quant à M. Holness, il obtient un fort appui chez ceux qui souhaitent le statut bilingue (33 %) et qui priorisent la gestion de la diversité et du profilage racial (31 %).

INTENTIONS DE VOTE MUNICIPAL

Question : Si des élections municipales avaient lieu aujourd’hui à Montréal, pour qui auriez-vous l’intention de voter ?

Valérie Plante (Projet Montréal) : 36 %

PHOTO AGENCE QMI, JOËL LEMAY

Denis Coderre (Ensemble Montréal) : 36 %

PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD

Balarama Holness (Mouvement Montréal) : 12 %

PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD

Autre candidat : 6%

Abstention : 9%

Holness divise l’électorat anglophone et allophone

Langue
Francophone Anglophone
Valérie Plante (Projet Montréal) 48 % 28 %
Denis Coderre (Ensemble Montréal) 36 % 38 %
Balarama Holness (Mouvement Montréal) 5 % 14 %

Les jeunes avec Plante, les plus âgés avec Coderre

Âge
18-34 35-54 55+
Valérie Plante (Projet Montréal) 42 % 30 % 38 %
Denis Coderre (Ensemble Montréal) 28 % 41 % 39 %
Balarama Holness (Mouvement Montréal) 13 % 15 % 9 %

Méthodologie : Ce sondage web a été réalisé du 21 au 26 octobre auprès de 600 résident-e-s âgés-e-s de 18 ans ou plus et ayant le droit de vote à Montréal.

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Comme ce sont les secteurs les moins populeux que Coderre Domine, c’est facile de voir ou la majorité des votes à la mairie vont aller.

En phériphérie centre on est pas loin de l’égalité statistique entre Coderre et Plante. Plante ne domine nettement que dans un seul secteur sur les quatre. Dans le reste c’est soit nettement Coderre soit presque égal. Ça va être intéressant comme course. Du coté de Coderre il y a le fait que les plus agés votent plus et du coté de Plante une base solide et convaincue.

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Puisqu’on en parlait :

wow, je suis quand même surpris que malgré toutes les bourdes des dernières semaines, Holness continue d’être dans les ‘double digits’ presque partout. Avec cette course aussi serrée, il pourrait être décisif dans l’issue du vote.

Sa part de votes pourrait être suffisante pour enlever la mairie à Valérie, puisqu’il est considéré à gauche comme elle.

Sauf qu’il prend beaucoup de votes aux anglo/allophones, un électorat fidèle à Coderre habituellement.

C’est ça qui est bizarre. On penserait qu’il enlève des votes à Plante parce qu’il est à gauche, mais partout ou il sera fort ça va faire mal à Coderre, (dans les arrondissements anglophones par exemple, dans Montréal-Nord, dans Cartierville, etc.)

Ses votes proviennent des anglos qui ont voté pour Plante en 2017 et qui sont déçus et planifiaient voter pour Coderre en 2021.

Très bon texte qui présente les 2 femmes pressenties à diriger le comité exécutif si leur administration est élue.

Une chose me frappe est le ton des deux entrevues. Je ne sais pas si c’est un choix éditorial, mais clairement ça fitte avec les deux campagnes. Aussi, on voit vraiment les deux approches sont vraiment différentes.

  • Dominique Ollivier qui a une entrevue positive et centrée sur les Montréalais·e·s
  • Nadine Gelly qui est plutôt dans le négatif et très centrée sur le privé. Je trouve par contre très particulier qu’elle mette de l’avant sa préférence pour les commerçant·e·s plutôt que des citoyen·ne·s; comme si la volonté des citoyen·ne·s n’avait pas vraiment de valeurs…

Bref, j’ai peut-être une lecture biaisée, mais c’est ce qui ressort vraiment de la lecture de cet article.

Texte intégral

Il faudra patienter jusqu’au 7 novembre au soir pour savoir si c’est une femme qui dirigera la métropole pour les quatre prochaines années. Or, peu importe qui de Valérie Plante ou de Denis Coderre remporte les élections, c’est une femme qui présidera le comité exécutif. Portrait de Dominique Ollivier et de Nadine Gelly, que les deux candidats à la mairie ont déjà désignées comme leur bras droit.

Publié le 29 octobre 2021 à 5h00

Dominique Ollivier : l’engagement d’une vie

Lila Dussault

LILA DUSSAULTLA PRESSE

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Dominique Ollivier pourrait devenir la première femme noire à présider le comité exécutif de la Ville de Montréal.

D’Haïti au Québec, de l’Abitibi à Montréal, de l’écriture à la politique : les contrastes ont forgé Dominique Ollivier, qui est présentée comme la future numéro deux de la Ville de Montréal si Valérie Plante remporte les élections du 7 novembre.

« Après 12 ans à faire des recommandations basées sur l’intérêt public, c’était l’occasion ou jamais d’amener ces préoccupations dans un espace de décision », commence Dominique Ollivier, attablée devant un café au lait à La Cloche à Fromage, près des Shops Angus. Habillée avec sobriété, le regard clair derrière ses lunettes, celle qui a été présidente de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) pendant sept ans et commissaire pendant près de six ans en impose par son calme.

La femme de 57 ans est candidate comme conseillère municipale pour le district du Vieux-Rosemont. Si Projet Montréal remporte la course électorale, elle sera présidente du comité exécutif à l’hôtel de ville, devenant la quatrième femme à occuper ce poste, et la première femme noire.

Ses priorités : assurer une saine gestion du budget, des ressources et de la main-d’œuvre pour la transition écologique, favoriser la diversité et la lutte contre les inégalités et rétablir les ponts entre la métropole du Québec et les régions.

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Dominique Ollivier allant à la rencontre de résidants de Rosemont

« Irrémédiablement Québécoise »

C’est que le Québec, Dominique Ollivier le connaît sous ses différentes formes. Elle est arrivée en Abitibi à l’âge de deux ans et demi, et l’accueil chaleureux que sa famille a reçu a favorisé son intégration. « J’ai plein de beaux souvenirs, de jeux dans la neige, de fêtes locales », évoque-t-elle.

Elle est la fille de l’écrivain renommé Émile Ollivier, qui a fui Haïti et le régime Duvalier au milieu des années 1960.

Ses deux parents enseignent en Abitibi, au séminaire d’Amos et à l’école secondaire. Quelques années plus tard, la famille déménage à Montréal.

L’exil laisse une empreinte puissante. « Je viens d’une famille militante, qui était venue [au Québec] pour se “protéger de la pluie” et qui travaillait toujours à un retour improbable [en Haïti] », se souvient-elle. Or, Dominique Ollivier, au fur et à mesure qu’elle grandit, ne souhaite plus ce départ. « Je me sens irrémédiablement Québécoise, ancrée en sol québécois », tranche-t-elle.

Perdre le droit d’exister

Le sentiment d’appartenance ne l’empêche pas de faire face à des expériences difficiles. Alors qu’à l’âge de 6 ans, Dominique Ollivier lance à qui veut l’entendre qu’elle souhaite devenir « maire » de Montréal, à 16 ans, elle espère disparaître. « Je voulais être la personne la plus normale et ordinaire possible, parce que j’avais l’impression que je n’avais pas le droit d’exister », se souvient-elle.

Un constat qui va l’amener à poursuivre ses études supérieures en ingénierie à l’École polytechnique de Montréal, plutôt qu’en communication.

« Il n’y avait personne qui me ressemblait dans le milieu des médias, déplore-t-elle. J’ai eu quelques expériences assez malheureuses qui ont un peu tué en moi le désir d’émerger. »

La jeune femme finit par devenir une spécialiste de la diversité culturelle en fondant un magazine interculturel appelé Images, qu’elle dirige de 1990 à 1995. Elle entame ensuite une carrière au sein du gouvernement du Québec, occupant divers postes au ministère des Relations avec les citoyens et de l’Immigration. En 2003, elle complète une maîtrise en administration publique à Montréal.

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Dominique Ollivier

Au tournant des années 2000, elle devient conseillère politique pour Gilles Duceppe, chapeautant un chantier de réflexion sur l’identité québécoise pour le Bloc québécois. En 2004, elle est aussi candidate à l’investiture pour le Parti québécois dans Gouin.

J’ai passé une décennie au gouvernement du Québec, au Bloc québécois et au Parti québécois pour faciliter le fait que tout le monde ait une voix, et qu’on finisse par avoir des institutions publiques qui ressemblent au tissu social de la société.

Dominique Ollivier

Pionnière et modèle

Dominique Ollivier en est venue à être un modèle sur lequel peuvent s’appuyer d’autres jeunes femmes.

« J’étais dans ma cuisine et j’ai crié très, très fort [quand j’ai su que Mme Ollivier se présentait pour Projet Montréal] », raconte en riant Ericka Alneus, candidate dans le district Étienne-Desmarteau, dans Rosemont–La Petite-Patrie.

PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Ericka Alneus (au premier plan), candidate au poste de conseillère municipale dans le district Étienne-Desmarteau

Dominique Ollivier affirme que le leadership de Valérie Plante l’a encouragée à faire le saut en politique municipale. « Pour moi, c’est la personne qui fait tout ce qui est impossible », souligne-t-elle. Parmi ces impossibilités, représenter la diversité de Montréal.

L’autre jour, dans un parc, on était neuf femmes noires en train de discuter de l’avenir de Montréal. J’ai attendu toute ma vie pour ça !

Dominique Ollivier

Dominique Ollivier a l’envergure intellectuelle et la capacité de mener des débats sur des sujets délicats en désamorçant les tensions, estime Pierre Guillot-Hurtubise, ancien collègue du Bloc québécois. « Elle a un très grand respect du point de vue des uns et des autres et, à cause de son passage à l’OCPM, elle a une grande connaissance des principaux enjeux municipaux », ajoute-t-il.

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Dominique Ollivier faisant du porte-à-porte, le 12 octobre dernier

Tandis qu’elle se promène dans la rue William-Tremblay pour parler de sa candidature aux résidants, sous le soleil d’octobre, Dominique Ollivier sourit avec simplicité.

« Il y a des gens, comme ça, qui sont comme un bon vin, croit Ericka Alneus. Quand ils vieillissent, ils acquièrent souplesse et délicatesse. »

Nadine Gelly : « Une vraie fille de ville »

Philippe Teisceira-Lessard

PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARDLA PRESSE

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Après deux décennies dans le secteur privé, Nadine Gelly aspire à diriger le comité exécutif aux côtés de Denis Coderre.

Il y a quelques années, Nadine Gelly – « une vraie fille de ville » – a cru pouvoir quitter Montréal pour les Laurentides. L’expérience a été de courte durée.

« Quand je suis revenue à Montréal, au coin Papineau et Ontario, c’était la journée des poubelles. Et je trouvais ça beau ! Il fallait que je m’ennuie de Montréal… »

L’aspirante numéro 2 d’une administration Coderre a annoncé son arrivée en politique municipale en août dernier après deux décennies dans le secteur privé. Elle a joué pendant longtemps les intermédiaires entre le secteur culturel et les pouvoirs publics, mais veut maintenant passer de l’autre côté du miroir.

Après avoir refusé l’invitation de Denis Coderre en mai dernier, elle a changé d’avis en juin. « Quand Denis Coderre te dit qu’il faut qu’il te parle, avec son air sérieux, tu sais à peu près ce qu’il va dire, a-t-elle raconté mi-octobre, en entrevue avec La Presse. On était sur McGill devant un petit café. C’est là qu’il m’a dit : « Nadine, j’ai besoin de toi. Viens. » Il m’a dit que j’allais être excellente pour faire le travail et que lui allait prendre les coups. »

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Nadine Gelly

C’est la promesse de la nommer au sommet de son administration qui l’a finalement convaincue : « J’ai besoin d’être là vraiment pour faire une différence. Une candidate, ça fait une différence, mais ça me prenait un peu plus. »

Mme Gelly et M. Coderre (« le deuxième homme de ma vie », dit-elle) se sont même entendus sur les clauses d’un contrat afin que leur collaboration soit harmonieuse.

J’ai un très bon caractère, lui aussi. On le sait tous les deux et on se respecte là-dedans. On se dit les vraies choses.

Nadine Gelly

« Faire rayonner Montréal »

Si Nadine Gelly réussit son pari le 7 novembre prochain, ce sera l’étape ultime de l’intégration montréalaise pour celle qui a grandi en banlieue de Québec, avant d’arriver dans la métropole le 1er janvier 2000. « Je n’avais aucune famille ici, se souvient-elle. Une entreprise m’a déménagée, littéralement. »

Après des études en gestion touristique, elle est appelée à travailler sur BonjourQuébec.com, une plateforme de réservation hôtelière lancée au moment où l’internet se démocratisait. « Le premier partenariat public-privé », souligne Nadine Gelly.

Suivront onze années à la tête de La Vitrine culturelle – qui regroupe les lieux de diffusion de Montréal – et trois ans à la Guilde du jeu vidéo – qui représente les intérêts de 245 studios partout au Québec.

Le fil conducteur de sa carrière ? « Faire rayonner Montréal et développer les écosystèmes », explique cette femme de réseau, qui siège à de multiples conseils d’administration.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Nadine Gelly

Je pense qu’être chef d’orchestre, c’est ça qui est très important. Et c’est ça ma force.

Nadine Gelly

Décomplexer le lien avec le privé

En tant que porte-parole de l’industrie culturelle puis du jeu vidéo, Nadine Gelly dit avoir été aux premières loges pour diagnostiquer le problème de l’administration Plante : une « déconnexion » avec le milieu des affaires. « Je l’ai vécu : ce n’est pas une perception, c’est un fait. »

La candidate croit que ses adversaires entretiennent une méfiance malsaine envers le secteur privé, qui doit absolument être mis à profit pour permettre à Montréal de se remettre sur pied après la pandémie.

Le milieu privé, ce sont des gens qui attendent seulement qu’on le leur demande pour régler les problèmes de la Ville. Il y en a plein : que ce soit l’itinérance, la relance de Montréal. Ils peuvent faire partie de la solution.

Nadine Gelly

Valérie Plante « n’est pas quelqu’un qui va vers le milieu privé. Denis Coderre a toujours fait des rencontres pour comprendre l’écosystème, pour comprendre les organismes ».

Elle-même n’a pas encore abandonné son vocabulaire du monde de l’entreprise. La plateforme du parti ? « C’est notre plan d’affaires. »

Mme Gelly va même plus loin : « une personne morale devrait avoir le droit de vote » au palier municipal, estime-t-elle. Son Plateau-Mont-Royal – dans lequel elle ne se « reconnaît plus » et qu’elle veut quitter « de façon imminente » – n’aurait peut-être pas élu une administration de Projet Montréal depuis 12 ans si les propriétaires de commerces avaient pu voter, a-t-elle dit.

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C’est le vote par anticipation en fin de semaine! Avec nos deux principaux candidats à égalité, chaque vote compte vraiment. Peu importe ses préférences, voter sera important!

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Personnellement, je pense que Nadine Gelly a vraiment fait un faux pas avec ses commentaires sur le Plateau. Si tu veux être numéro deux de la ville, tu te gardes une petite gêne à dire que tu détestes tout un quartier et ses habitants. Et que tu voudrais changer l’issu d’un vote gagné à 67% en donnant le droit aux corporations de voter. Tout le monde a qui j’en ai parlé ont trouvé les propos méprisants.

Je ne comprends pas pourquoi Dominique Ollivie n’est pas mise de l’avant plus par Projet Montréal. J’aurais le goût de voter pour elle comme mairesse de la ville de la façon qu’elle est présentée dans l’article.

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Ce n’est pas ce qu’elle a dit, du moins pas explicitement. Après, le Plateau est un symbole fort, et casser du sucre sur le dos de l’arrondissement, même à demi-mot, une part des électeurs y est très réceptif. C’est le droit de vote aux corporations qui m’a sérieusement refroidi. Son entrevue était très bien, puis elle termine inutilement en décriant la volonté démocratique des citoyens et en suggérant d’accorder le droit de vote au corporations. Elle défend déjà avec succès sa sensibilité au milieu des affaires, c’était vraiment de trop comme commentaire.

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On dirait qu’il y a des journalistes qui essayent de peser dans le résultat de cette élection. La parti pris est souvent évident.

Romain Schué cherche ici à donner l’impression que Coderre n’est pas net. Tous les commentaires sous cette publication disent « voila la preuve que Coderre est un tout croche ». Ça a donc vraisemblablement marché. Le journaliste sort l’épouvantail du privé en rappelant toutes les entreprises pour lesquelles Coderre a travaillé. Je trouve ça franchement ordinaire. Et les autres candidats qui ont refusé ? Pas d’article kilométrique sur eux ? Ça compte pas ? Et admettons que Coderre devoilait ses revenus ça ne ferait que jouer contre lui. On le présenterait comme un sale corrompu. Comme si dans cette ville, seuls des gens issus du milieu social avaient la légitimité de diriger. Ça ressemble à ce qui se passait lors de la derniere election où des articles sortaient tous les jours sur lui allant même jusqu’à le blâmer Coderre parce qu’il possédait deux SUV. On travaille tous ici et je ne dirais pas mon salaire à mon pote, encore moins à la terre entière.

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Pas d’article kilométrique sur les autres candidats parce qu’ils n’ont aucune chance de gagner, ça me semble évident. C’est un enjeu de transparence et je crois pas que ce soit un acharnement. Pourquoi avoir révélé ses revenus en 2013 et 2017 mais pas cette année? Il y a lieu de se poser des questions.

La différence entre ton salaire et celui de Coderre est que c’est un possible futur élu et que ses concitoyens jugent légitime de connaître ses revenus. C’est de plus en plus une norme sociale de le faire, comme on l’a vu avec la débâcle de Trump qui ne voulait pas les révéler. Après on peut être d’accord ou non, mais comme les politologues l’ont soulevé, c’est une décision possiblement maladroite de ne pas le faire.

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Et à la fin le dernier paragraphe dit aussi que même en ayant dévoilé ses chiffres les gens lui seraient surement tombés dessus. Ça allait dire qu’il est dans le 1% au service des plus riches etc etc. La vérité c’est que quand t’es contre quelqu’un tu trouveras toujours un moyen de justifier ton opposition à lui. Ceux qui n’aiment pas Coderre ne l’auraient pas plus aimé s’il avait déclaré des revenus de 1 million durant les 4 dernières années.

Pour revenir au fait que tu mentionnes Trump, je trouve que c’est dommageable de faire ce rapprochement. Trump n’est pas le premier politicien à refuser de dévoiler ses revenus et ne sera pas le dernier. Pourquoi directement faire le rapprochement avec lui si ce n’est pour sortir un certain épouvantail ? J’ai vu beaucoup de tweets de gens qui ne sont pourtant pas des trolls traiter Coderre de « Trump Montréalais ». C’est grave. Mais on dirait que comme ça vient du « bon coté » de l’échiquier politique Montréalais c’est chill.

Enfin pour revenir au parti pris par certains médias je pense qu’il est clair. Quand un livre est sorti sur Plante où il y avait des critiques assez cinglantes dont certaines provenant de Guillaume Cloutier (actuel directeur adjoint du cabinet de Valérie), c’est presque passé sous le radar. Même sur ce fil personne ne l’a partagé. Par contre le moindre truc sur Coderre résonne tellement fort. On cherche la moindre chose pour dire « HA! regardez il n’a pas changé ». Ah lala. En tout cas le vote c’est bientôt et quel que soit le vainqueur j’ai vraiment hate de sortir de cette dynamique. C’est éreintant.

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