Éducation - Discussion générale

Lorsqu’il est question de pénurie de personnel dans les écoles, le ministre de l’Éducation Bernard Drainville « présente les chiffres qui font bien son affaire », accusent des syndicats affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Résumé

Pénurie de personnel dans les écoles Québec accusé de « garder secrets » des chiffres

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, procède à une annonce concernant la rentrée scolaire lors d’une conférence de presse à Montréal.

Lorsqu’il est question de pénurie de personnel dans les écoles, le ministre de l’Éducation Bernard Drainville « présente les chiffres qui font bien son affaire », accusent des syndicats affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Publié à 12h36 Mis à jour à 12h46

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Marie-Eve Morasse
Marie-Eve Morasse La Presse

À environ une semaine de la rentrée scolaire, on ne sait toujours pas combien d’éducatrices en service de garde ou de techniciennes en éducation spécialisée doivent encore être embauchées, tout comme des psychologues ou des orthophonistes, par exemple.

En conférence de presse à Montréal, lundi matin, le président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), Jacques Landry s’est dit « assez convaincu » que le ministre ne veut pas dévoiler ces chiffres « parce qu’ils vont inquiéter la population ».

Vendredi dernier, le ministre Drainville a dévoilé qu’il reste 5700 enseignants à trouver dans les écoles du Québec, mais n’a pas fait de bilan des autres corps d’emploi du secteur de l’éducation.

En l’absence de chiffres de Québec, la FPPE a fait son propre bilan : on estime qu’il manque encore 3400 éducatrices en milieu scolaire et un peu moins de 1200 techniciennes en éducation spécialisée à la veille de cette rentrée.

« Pourquoi le tableau de bord n’a pas de mise à jour ? », demande en conférence de presse Éric Pronovost, président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ). « On veut garder ça secret parce qu’auprès de la population, ça peut créer une inquiétude », a ajouté M. Pronovost.

Dévoilé en mars dernier et présenté comme un « bel exercice de transparence » par le ministre, le tableau de bord de Québec comporte notamment des données sur les postes à pourvoir. Ce tableau sera mis à jour prochainement, assure le cabinet du ministre Drainville.

« On est présentement dans une année de transition et avant de communiquer l’ensemble des données, on veut être certain de leur fiabilité. Le ministère est à terminer l’analyse en ce moment », a indiqué lundi Antoine de la Durantaye, attaché de presse du ministre de l’Éducation.

Si le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, affirme qu’il doit « fermer » des classes de maternelles 4 ans en raison des besoins grandissants en francisation, les centres de services scolaires (CSS), eux, assurent qu’il n’en est rien.

À Montréal, à Laval, à Québec, dans Lanaudière, dans le Centre-du-Québec, dans les Laurentides et en Montérégie : partout, les CSS ont déclaré au Devoir qu’ils n’avaient pas fermé de groupes de maternelles 4 ans pour faire place à des classes de francisation.

Depuis quelques mois, le ministre Drainville montre du doigt l’arrivée d’immigrants temporaires pour expliquer les retards dans l’ouverture des classes de maternelle 4 ans. « Quand tu es obligé de fermer des maternelles 4 ans pour ouvrir des classes de francisation, ce n’est pas normal », a-t-il encore déclaré le 16 août, quand il faisait le point sur la pénurie de personnel dans le réseau scolaire.

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le projet de Lab-école va se limiter aux 6 écoles déjà promises

En septembre, une nouvelle école primaire construite sur le modèle de Lab-École sera inaugurée à Rimouski. Une autre, celle-là à Gatineau, ouvrira ses portes aux élèves à la rentrée scolaire de 2025. Mais ce seront les deux dernières à voir le jour.

Québec n’a pas l’intention de financer d’autres projets du genre. Pour la première fois en entrevue à Radio-Canada, les fondateurs de ce projet-phare en éducation ne cachent pas leur déception.

Ricardo était en entrevue ce matin à l’émission radio Tout en matin pour parler de la fin du projet

Entrevue de Bernard Drainville avec Patrice Roy

Fin du projet Lab-École : entrevue avec le ministre de l’Éducation

Ricardo Larrivée, Pierre Thibault et Pierre Lavoie s’expliquent mal pourquoi Québec ne poursuit pas le financement d’autres Lab-Écoles, a appris Radio-Canada.

Québec n’a pas l’intention de financer d’autres projets du genre. Pour la première fois, les fondateurs de ce projet-phare en éducation ne cachent pas leur déception.

Pour plus de détails, consultez notre article web : Fin du projet Lab-École : les fondateurs s’inquiètent pour l’avenir | Radio-Canada

L’architecte Pierre Thibault était en entrevue plus tôt

Projet Lab-École : la fin pour les écoles de l’avenir? | D’abord l’info

C’est la fin pour le projet Lab-École. Québec ne financera plus de nouveaux établissements. Les fondateurs sont déçus et s’inquiètent pour l’avenir de nos écoles.

En septembre, une nouvelle école primaire construite sur le modèle de Lab-École sera inaugurée à Rimouski. Une autre, celle-là à Gatineau, ouvrira ses portes aux élèves à la rentrée scolaire de 2025. Mais ce seront les deux dernières à voir le jour.

Marc André en a discuté avec l’architecte et cofondateur du projet Pierre Thibault.

Il faudrait p-ê créer son propre fil si on a + d’info et des rendus

Parmi les sujets à l’ordre du jour de la séance du conseil d’administration (CA) du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSSMB) du 27 août, figurait l’octroi du contrat de construction de l’école Sainte-Geneviève Sud à LaSalle, tandis que les postes à pourvoir dans les écoles, les inscriptions estivales et le budget ont été discutés lors de la période d’informations du directeur général.

Le contrat de construction de 18 M$ pour une réfection majeure de l’école primaire Sainte-Geneviève de LaSalle a été officiellement octroyé durant la séance.

« On a eu les retours pour les soumissions et on a vu ce qui semble être un retour à un marché de la construction relativement favorable avec des soumissions qui étaient sous les budgets initialement prévus et les évaluations des professionnels », a souligné le président du CA, Jean-Philippe Blanchette.

Une enveloppe de 1,8 M$, soit 10% des coûts, est également prévue pour les dépassements de coûts, à même les fonds du CSSMB, puisqu’il s’agit techniquement d’une réfection et non d’une nouvelle construction.

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Pendant ce temps la CAQ continue de rêver à son troisième lien et cherche désespérément des moyens pour le réaliser contre toute logique…

Résumé

Éducation

Seuls les plus mal pris ont droit à de nouvelles écoles

Par Philippe Chabot, Le Soleil

8 septembre 2024 à 04h04

À peine inaugurée, l’école Stadacona déborde déjà. En vue de sa troisième année scolaire seulement, l’établissement primaire de Québec doit refuser des enfants et en déplacer d’autres.|800x533.3333333333334

À peine inaugurée, l’école Stadacona déborde déjà. En vue de sa troisième année scolaire seulement, l’établissement primaire de Québec doit refuser des enfants et en déplacer d’autres. (Frédéric Matte/Archives Le Soleil)

Les classes de la province débordent et, faute d’argent, l’État fait des choix difficiles: toi, tu as le droit à une autre école alors que toi, tu dois te contenter de locaux modulaires. Un flou persiste sur la manière dont ces décisions sont prises puisqu’une majorité des demandes pour de nouvelles infrastructures respectent tous les critères. Les plus mal pris seront privilégiés.


C’est dorénavant la règle plus que l’exception. Les écoles aux quatre coins de la province sont dépassées par le flux de nouveaux élèves.

Tous les centres de services scolaires de la grande région de Québec, sur la rive sud comme sur la rive nord, font des pieds et des mains afin de trouver une chaise et un bureau pour chaque élève.



Si les jeunes ne sont pas déplacés d’une école à l’autre, ils sont placés dans les locaux modulaires. Une situation temporaire en attendant de nouvelles infrastructures scolaires.

«Le Ministère est conscient que certains secteurs au Québec présentent un manque d’espace. […] Malheureusement, les demandes d’ajout d’espace soumises annuellement par le réseau scolaire sont supérieures à la capacité de financement», affirme le porte-parole du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), Bryan Saint-Louis.



La directrice générale du Centre de services scolaires des Navigateurs, Suzie Lucas, avance au Soleil que plus de 130 demandes pour de nouvelles écoles ont été envoyées au ministère de l’Éducation cette année, tous centres de services scolaires confondus. L’organisation publique a donné le feu vert à dix projets seulement, ajoute-t-elle.

Faute d’argent

La directrice générale des Navigateurs avait demandé cinq nouvelles écoles. Elle en a eu zéro.

«Le Ministère nous avertit lorsque les lettres d’acception du ministre pour nos demandes ont été acheminées. Durant cette semaine, on vit d’espoir et on attend impatiemment notre lettre puisque cela signifie qu’on pourra avoir de nouveaux projets. On ne reçoit aucune nouvelle quand nos demandes sont refusées, c’est ce qui est arrivé», raconte Mme Lucas.

Aucune explication détaillée n’a été donnée au centre de services scolaires, outre le fait que le budget ne le permet pas. Une réponse semblable a été communiquée au Soleil. Un phénomène prévisible, car les ressources budgétaires limitées constituent toujours la principale contrainte pour la construction d’une école, indique le MEES.

Plongeon dans les finances de l’État pour analyser les sommes allouées à la bonification du parc pour le secteur de l’éducation. Un jargon bureaucratique qui signifie l‘ajout d’une nouvelle infrastructure scolaire, l’amélioration ou l’acquisition d’une infrastructure scolaire existante.

Le Plan québécois des infrastructures (PQI) 2024-2034 prévoit un budget totalisant 22 699,2 millions sur une période de dix ans. De ce montant, une contribution de 6 936,5 millions est destinée à la bonification du parc. Cette somme a été divisée par région administrative. Certaines ont droit à plus d’argent que d’autres, c’est notamment le cas de Montréal et de la Montérégie.

Le MEES peut dépenser 1866,9 millions en 2024-2025.Le gouvernement a également ajouté une somme de 130 millions pour la bonification du parc, ce qui permet de poursuivre la réalisation de trois projets.

Malgré une contribution étatique de près de 2000 millions cette année, moins de 10 % des demandes pour la construction de nouvelles infrastructures scolaires ont été acceptées. Une école primaire coûte 30 millions et une école secondaire coûte entre 150 et 170 millions, détaille Suzie Lucas.



Mais le budget pour la bonification du parc inclut également l’ajout de locaux modulaires. Et dans une situation où les demandes d’espaces sont supérieures au financement alloué, le MEES priorise cette solution.

«Quand tu demandes des classes modulaires, tu les as tout de suite. Donc, si tu as de l’espace pour mettre des locaux modulaires, tu n’auras probablement pas ton école de sitôt», croit Mme Lucas tout en rappelant que les classes-roulottes sont une solution temporaire.

Des locaux modulaires sont installés à l’arrière des écoles pour répondre à la forte demande d’espace. (Caroline Grégoire/Archives Le Soleil)

La situation ne sera pas plus rose dans les prochaines années. Le budget accordé à la bonification du parc de l’Éducation chute de 1866,9 millions en 2024-2025 à 619,4 millions en 2028-2029. Puis, sur une période de cinq ans, soit de 2029 à 2034, les investissements s’élèveront à 1631 millions. Ce qui représente seulement 326,2 millions par an, pour l’entièreté du Québec.

Rien, même en répondant à tous les critères

Le MEES accorde aujourd’hui différents niveaux de priorité aux projets pour lesquels il a reconnu des besoins. Cela devrait faciliter les choix au cas où les sommes disponibles ne pourraient combler toutes les demandes, comme dans ce cas-ci.

Effectivement, la plupart des centres de services scolaires ont su démontrer que la capacité d’accueil des bâtiments existants et des écoles en construction sur son territoire est ou sera insuffisante.

Le Ministère analyse alors chacune des demandes d’ajout d’espace qui lui sont soumises, selon des critères prioritaires. Ces critères sont basés, entre autres, sur l’évolution et la croissance du nombre d’élèves, sur le besoin d’espace et son importance par rapport à la taille du secteur, fait savoir le porte-parole du MEES.

Bref, il faut «s’assurer de répondre aux besoins les plus criants à travers le Québec». Les centres de services scolaires au bord du gouffre seront alors priorisés, avec les fonds publics disponibles.

Le maire de Saint-Apollinaire estimait que le besoin d’une nouvelle école primaire dans sa ville était justifié et que la demande des Navigateurs répondait à tous les critères. Toutes les infrastructures à proximité débordent et sa municipalité connaît le plus grand taux de croissance au Québec. Mais on a refusé d’y construire une école cette année.



«D’autres projets au Québec étaient plus prioritaires», affirme Bryan St-Louis du MEES. Mais impossible d’en savoir plus.

Ce dernier ajoute que le Centre de services scolaires des Navigateurs pourra soumettre sa demande à nouveau dans le cadre d’un prochain appel de projets au printemps 2025.

«Il est fréquent qu’un projet soit présenté plusieurs fois au MEES avant que son financement soit autorisé. […] Ça peut aller jusqu’à quatre demandes», selon le Rapport du Vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale de 2019-2020.

«Plus ça va, plus ça va être long avant d’avoir une nouvelle école», lâche la directrice générale des Navigateurs sur la Rive-Sud de Québec.

à Mirabel

(Mirabel) En ces chaudes journées de septembre, c’est encore l’été au Camping Donald, mais ça ne sent plus les vacances, ni même la fin de saison. Ça sent la fin d’une époque, ce que plusieurs campeurs dénoncent vivement.

Le terrain est exproprié par la Ville de Mirabel pour y construire une école primaire, et tous devront être partis le 15 novembre, ont annoncé les propriétaires du camping à la fin de juin. Pour les quelque 340 saisonniers, ces campeurs installés pour l’été qui laissent leur roulotte sur place l’hiver, la nouvelle a eu l’effet d’une bombe.

Parmi les sujets à l’ordre du jour de la séance du conseil d’administration (CA) du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSSMB) du 24 septembre, figurait le dépôt des demandes du CSSMB pour le Plan québécois des infrastructures (PQI) 2025-2035, dont la réactivation des projets d’écoles secondaire à l’Île-des-Sœurs et primaire à Lachine-Est, et l’adoption du budget 2024-2025 de l’organisation.

Le CSSMB veut une école secondaire à l’IDS et une école primaire à Lachine-Est

Après avoir mis sur pause 8 projets d’agrandissements ou de construction d’école sur son territoire, le CSSMB a la ferme intention de réanimer les projets d’une école secondaire à l’IDS et d’une école primaire à Lachine-Est. Le CA du CSSMB a ainsi adopté le dépôt de ces demandes destinées au PQI 2025-2035.

Dans un contexte où le gouvernement Legault tente de limiter les hausses de dépenses et demande aux ministères de ne pas dépasser les budgets alloués, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, admet qu’il faudra peut-être revoir les échéances pour certains projets de construction d’écoles.

En entrevue à l’émission Les coulisses du pouvoir, Bernard Drainville indique que la pression budgétaire aura des répercussions. Il faut continuer à investir dans les écoles, mais est-ce qu’on va devoir […] étaler sur une plus longue période de temps la construction de certaines écoles? C’est possible.

Selon le ministre, les budgets pour rénover des écoles ou pour en construire de nouvelles ont été en constante augmentation depuis six ans. Ces investissements étaient nécessaires, mais ils doivent être mieux contrôlés.

9 octobre 2024

Aux prises avec un nombre grandissant d’enseignants non légalement qualifiés dans le réseau scolaire, Québec dévoilera mercredi un nouveau guichet unique où seront concentrés les services visant à les accompagner dans l’obtention de leur brevet.

Le personnel du guichet « J’obtiens mon brevet » aura comme mandat de contacter individuellement tous les enseignants non légalement qualifiés œuvrant dans le réseau pour les accompagner vers une formation supplémentaire.

En date du 20 mai 2024, le ministère de l’Éducation calculait que 8871 enseignants non qualifiés œuvraient dans le réseau scolaire, c’est-à-dire sans brevet d’enseignement, un nombre qui n’a cessé de grandir dans les dernières années.

Avec la création de ce nouveau guichet, dont les détails seront annoncés ce mercredi, Québec rapatrie ainsi la tâche de convaincre les enseignants non légalement qualifiés d’obtenir leur brevet et de les guider dans le processus.

Cette mission revenait jusqu’ici aux équipes de ressources humaines des centres de services scolaires qui la jugeaient parfois lourde et complexe. Qui plus est, ce mandat pouvait être effectué à géométrie variable selon les établissements.

Une autre histoire d’une municipalité qui doit céder gratuitement un terrain pour la construction d’une école

Le village de Val-David appelle Québec à l’aide parce qu’il craint de devoir payer des dizaines de millions pour une expropriation qui a tourné au vinaigre.

La municipalité comptait amputer une petite partie de l’immense domaine de La Sapinière afin de permettre la construction par Québec d’une école primaire. La justice a confirmé l’été dernier qu’elle avait l’obligation d’acheter l’ensemble de la propriété, ainsi que l’ancien hôtel de luxe qui s’y trouve.

Résultat : une facture totale qui pourrait avoisiner les 30 millions, voire davantage, pour un village avec un budget annuel deux fois moindre.

Depuis 2020, la loi prévoit que c’est aux municipalités de fournir les emplacements pour la construction d’écoles.

« À ce que je sache, l’éducation, ce n’est pas une compétence municipale », a ajouté Mme Forget, qui refuse de voir sa municipalité payer pour le dérapage d’un dossier qui n’est pas directement lié à ses responsabilités. « On n’est pas les premiers à en parler, on n’est pas les seuls, mais on est définitivement les pires. »

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La Presse en France Un quartier pensé pour les familles

PHOTO RAFAEL MIRÓ, COLLABORATION SPÉCIALE

La classe de petite section de Mme Sarah, qui donne sur le parc Martin-Luther-King. Inspirées de l’architecture nordique, selon le concepteur de l’école, les fenêtres ont été conçues pour laisser passer un maximum de lumière.

(Paris) En regardant les très larges fenêtres en bois qui donnent sur la cime des arbres, on pourrait s’imaginer dans un luxueux chalet des Laurentides. Mais non, on est bien dans la classe de Mme Sarah, enseignante à l’école primaire publique Rostropovitch, en plein Paris.

Publié à 6h50

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Rafael Miró Collaboration spéciale

« Toute la journée, on a une belle lumière naturelle qui entre dans la classe. Je dirais que ça calme les enfants », explique Sarah, qui enseigne en petite section (prématernelle) à une vingtaine d’enfants de 3 et 4 ans. « Le matin, il y en a tellement qu’on est obligés de fermer partiellement les volets, sinon il fait trop chaud. »

La classe de Mme Sarah n’est pas la seule à avoir une si belle vue. Dans cette petite école de six classes, construite toute en bois dans le 17e arrondissement de Paris, toutes les salles ont au moins un mur couvert de fenêtres, sinon deux. « À plusieurs endroits, on peut même voir la butte Montmartre », explique la directrice, Florence Davy, qui raconte avoir été éblouie par l’architecture du bâtiment lors de son arrivée il y a cinq ans.

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Florence Davy, directrice de l’école Rostropovitch, dans une des salles de classe

De la classe de Mme Sarah, on peut surtout voir les étangs du parc Martin-Luther-King, un espace vert de 10 hectares dans lequel l’école est encastrée. « Au fil des saisons, on voit passer des canards et des hérons pendant les cours », explique l’institutrice.

Pour les sorties scolaires, pas de casse-tête : les enseignants n’ont même pas de rue à traverser pour se retrouver dans le parc.

L’école comporte plusieurs curiosités architecturales, à l’extérieur comme à l’intérieur. Dans les classes, du mobilier intégré a été prévu pour faciliter le travail des enseignants. « Les professeurs aiment beaucoup les armoires coulissantes imbriquées dans le mur, qui sont inclinées pour que les enfants puissent les utiliser comme chevalet de peinture », explique Mme Davy, la directrice.

Une école, une crèche, 127 logements

L’école maternelle Rostropovitch a été inaugurée en 2019 pour accueillir des enfants de 3 à 5 ans. Le bâtiment abrite aussi une crèche publique (l’équivalent d’un CPE) au rez-de-jardin, avec sa propre cour de récréation.

Pierre Thibault, l’architecte québécois qui a porté le projet du Lab’École ces sept dernières années aux côtés de Ricardo Larrivée et de Pierre Lavoie, a eu l’occasion de voir l’école et la cite comme un modèle de réussite. « C’est un bâtiment d’une qualité extraordinaire, surtout qu’elle a été construite sur une toute petite parcelle », vante-t-il. La conception de l’école s’est faite au terme d’un concours d’architecture, comme c’est toujours le cas pour les bâtiments publics en France.

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L’école Rostropovitch a été construite en forme de « X ».

Ce qui épate surtout Pierre Thibault, c’est que l’école Rostropovitch a été construite en même temps que deux tours résidentielles de 6 et 15 étages. « On pourrait penser que ce serait un problème, mais on ressent à peine la présence des immeubles », illustre-t-il.

« Pour que la lumière arrive partout, on a construit l’école en forme de “X”, avec les pattes qui enroulent le bas des immeubles », détaille au téléphone Boris Schneider, l’architecte qui a dessiné les plans. « Et dans les deux espaces vides qui sont formés, il y a une cour pour l’école et une autre pour la crèche. » Dans les deux cours, des arbres, des jeux, des petits bancs en bois et un sol coloré adapté pour que les enfants puissent jouer sans se faire mal.

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La cour de récréation de l’école, vue depuis le deuxième étage. Derrière, le parc Martin-Luther-King, un espace vert de 10 hectares construit en même temps que le nouveau quartier parisien des Batignolles.

Pas de problèmes de bruit

L’immeuble de 6 étages sert de résidence temporaire à des travailleurs étrangers, tandis que celui de 15 étages est constitué en grande majorité de logements sociaux, destinés à plusieurs niveaux de revenus. « Et pour l’avoir visité, c’est un logement social de très grande qualité, sans différence visible avec du logement privé », s’étonne Pierre Thibault.

Il faut dire que le logement social est très répandu en France et n’est pas destiné uniquement aux populations les plus défavorisées : 16 % des résidences principales dans le pays sont des logements sociaux, contre 3,5 % au Québec.

« À Paris, on ne fait quasiment plus d’écoles sans superposer avec des bâtiments publics ou du logement, souvent à vocation sociale », explique Boris Schneider. Cette manière de faire comporte tout de même quelques défis. « Il faut prévoir beaucoup d’entrées différentes, et surtout, il faut respecter une distance entre les fenêtres et la cour pour que des objets ne puissent pas tomber sur les enfants », détaille l’architecte.

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Construite en même temps qu e l’école Rostropovitch, cette tour de 15 étages accueille 77 logements sociaux.

Les résidants des lieux rencontrés par La Presse ne se plaignent pas de la présence de l’école au bas de l’immeuble. « Ça fait beaucoup de bruit, c’est vrai, mais c’est un bruit agréable. Ce n’est que quelques fois par jour, et seulement la semaine », explique Abdel, qui habite pourtant au deuxième étage, tout près de la cour. « Je ne me plains pas, parce que j’aurais eu de la difficulté à trouver un logement aussi grand ailleurs », raconte-t-il. « Ça aide que les fenêtres aient été très bien isolées. »

Fatou Dabo, qui a choisi de s’installer ici il y a trois ans avec son conjoint et ses deux bambins, ne se plaint pas non plus du bruit, heureuse de se trouver aussi près de l’école. « Entre le boulot et la vie quotidienne, ça fait une chose en moins de déposer les petits à la crèche en sortant de chez soi », explique-t-elle.

Une école de proximitéFlorence Davy estime qu’une « douzaine de familles » qui fréquente son école habitent directement au-dessus. « Et la quasi-totalité des enfants viennent de la rue Rostropovitch, qui compte plusieurs immeubles », explique-t-elle.

Les parents viennent presque tous chercher leurs enfants à pied, et souvent ils font un pique-nique dans la poussette pour aller au parc après.

Florence Davy, directrice de l’école Rostropovitch

Au moment de la construction du quartier des Batignolles, dans les années 2010, tout a été pensé pour que des familles viennent s’installer. L’emplacement des écoles a été réfléchi en amont, par des architectes mandatés par l’État, et elles ont été construites en même temps que les habitations. En plus de l’école Rostropovitch, trois d’entre elles se trouvent en lisière du parc Martin-Luther-King, très fréquenté par les familles.L’État a même prévu des classes en trop. « On a une classe qui nous sert à entreposer du matériel, c’est dommage », explique Florence Davy. Même si elle est globalement très satisfaite de l’architecture de son école, la proviseure a quand même trouvé, en cinq ans, quelques défauts de fabrication. « Ils auraient pu penser à mettre une toilette dans la cour, c’est toute une logistique de faire rentrer des enfants de 3 à 5 ans à chaque envie… mais c’est peut-être un détail trop précis pour être pensé à l’avance ! »

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Comment bâtir de meilleures écoles au Québec ?

PHOTO RAFAEL MIRÓ, COLLABORATION SPÉCIALE

Cour de récréation de l’école Rostropovitch, dans le quartier des Batignolles, à Paris

Innover ici est possible, à en croire les réponses de Pierre Thibault, architecte et co-initiateur du projet Lab-École, d’Anne Cormier, professeure et ancienne directrice de l’École d’architecture de l’Université de Montréal, et de François Racine, urbaniste et architecte, professe ur au département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM.

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Rafael Miró Collaboration spéciale

Combiner des logements avec des écoles, est-ce que ça s’est déjà fait au Québec ?

Anne Cormier : Il y a eu des projets ailleurs au Canada, à Toronto et à Vancouver, mais jamais au Québec. Pourtant, c’est clair qu’en milieu très dense, on aurait avantage à le faire. D’abord pour s’attaquer à la crise du logement, ensuite parce que ça n’a pas vraiment de sens économiquement pour le gouvernement de construire seulement une école classique de deux étages quand la parcelle coûte aussi cher.

Je pense qu’on s’en va vers ça, mais il va d’abord falloir régler des problèmes de normes et de règlements. Pour le moment, construire une école en même temps que du logement, ce serait un exercice de haute voltige administrative, sans rapport avec l’architecture.

Les écoles publiques en France sont toutes construites après un concours d’architecture, c’est-à-dire que plusieurs architectes soumettent des plans à un jury, qui choisit le meilleur. Est-ce que ce système existe au Québec ?

Anne Cormier : À ma connaissance, avant le Lab-École, aucune école n’avait été construite après un concours d’architecture depuis les années 1960. Par contre, les bâtiments qui relèvent du ministère de la Culture comme les bibliothèques et les musées sont construits avec des concours, ce qui a toujours donné de bons résultats.

Il y a une réticence au Québec à faire des concours d’architecture, pour des raisons qui me semblent assez mauvaises. Certains vont dire que les coûts de réalisation sont plus difficiles à contrôler que dans le cas d’un appel d’offres, mais d’après ce qu’on peut observer, ce n’est pas nécessairement le cas. Parfois, les donneurs d’ouvrage peuvent avoir l’impression de perdre la maîtrise du projet parce que les architectes travaillent en vase clos au moment de faire leurs propositions.

Pierre Thibault : Au Québec, on fonctionne avec un système d’appels d’offres, où les architectes sont choisis avant de faire les plans en fonction de leurs honoraires et de leurs réalisations passées. Cela fait que ce sont souvent les mêmes firmes qui construisent et qu’il n’y a pas beaucoup de variété !

Avant le Lab-École, on construisait à peu près les mêmes écoles au Québec depuis 50 ans : un bloc, deux étages, un corridor, des classes de chaque côté et une dalle d’asphalte dehors pour la cour et le stationnement. Le Lab-École a eu le mérite d’expérimenter pour la première fois avec le concours, ce qui a donné cinq écoles extrêmement novatrices.

Est-ce que de procéder par concours pourrait aider à intégrer la question du logement dans les écoles ?

Pierre Thibault : Ce n’est pas la seule solution possible, mais c’est clair que les concours d’architecture permettent de faire émerger des solutions plus originales à des problèmes.

Malheureusement, si on organise un appel d’offres pour faire une école avec du logement, j’ai peur que ce soit un projet un peu bancal, parce qu’on ne l’a jamais fait avant. Si on fait un concours et qu’on a 30 propositions qui intègrent du logement, il y a certainement deux ou trois propositions innovantes qui vont devenir des références pour ce qu’on va construire ensuite. Dans le quartier des Batignolles, où se trouve l’école Rostropovitch, l’État a prévu assez d’écoles pour accueillir tous les enfants du quartier, et certaines classes ont été prévues en surplus. À l’inverse, certains quartiers récemment construits au Québec, comme Griffintown, n’ont toujours pas d’école. Qu’est-ce qui est différent ?

François Racine : Au Québec, on a laissédans les dernières années des promoteurs privés construire des quartiers au complet. À Griffintown, par exemple, ça a donné un quartier complet sans écoles, sans espaces verts et sans espaces publics. C’est un vrai gaspillage d’espace, à deux pas du centre-ville !

En France, l’État s’implique beaucoup dans la conception des quartiers, en fixant dès le départ des contraintes sur la présence d’écoles et d’espaces verts. Ensuite, c’est un organisme parapublic qui s’occupe d’attribuer les parcelles, souvent après un concours d’architecture pour trouver le meilleur plan d’ensemble pour le quartier. On commence à s’inspirer de ça au Québec, notamment avec le projet à la Cité Angus. Il faut que l’on continue dans cette direction, pour ne plus faire d’erreurs comme à Griffintown !

Conclusion de l’auteur de l’article:

Si l’école était importante, le religieux n’aurait jamais les coudées franches pour s’y immiscer.

Le Québec a mis des années à sortir les curés, et leurs apôtres, de l’école…

Ce n’était certainement pas pour y laisser entrer les imams et leurs émissaires.

Le plus dégoûtant dans cette histoire, c’est que le syndicat et la commission scolaire défendent leurs enseignants qui imposent leurs valeurs religieuses aux élèves du primaire. Ils se soucient plus de protéger leurs membres que de l’éducation. La seule chose qui devrait être imposée aux enfants dans les écoles du Québec, c’est le programme scolaire décidé par le gouvernement. Quiconque refuse d’enseigner cela devrait être immédiatement congédié.

Pas étonnant que les gens quittent massivement le CSDM pour l’école privée. C’est un échec sociétal de permettre à l’école publique de se rabaisser à un niveau aussi pathétique.

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Une des raisons qu’on a décidé d’envoyer nos enfants au privé c’est le risque de se ramasser avec un enseignant qui non seulement n’a pas d’allure mais qui ne peut pas être congédié car il est protégé par le syndicat. D’ailleurs, c’est déjà arrivé qu’à mon école de quartier il y avait une enseignante conspirationniste qui disait constamment des niaiseries aux enfants. Il y a eu des plaintes des parents mais la direction ne pouvait rien faire car elle était protégée par le syndicat.

Le système syndical est disfonctionnel et sert principalement aux employés incompétents et les syndicats eux-mêmes. Nous avons besoin d’une réforme des lois du travail au PC.

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Mme Rizqy regrette aussi qu’Isabelle Gélinas, directrice du centre de services scolaire, ait trop longtemps minimisé les faits et mis beaucoup de temps à comprendre que les problèmes à l’école Bedford étaient toujours d’actualité.

Comment cette situation a-t-elle pu perdurer depuis 2016 avant qu’un rapport aboutisse ?

Isabelle Gélinas était en entrevue à l’émission radio Tout un matin

Patrick Masbourian semblait vraiment fâché des réponses qu’elle donnait

C’est effectivement intolérable que le syndicat protège des gens qui ne respectent pas à la lettre le programme du ministère de l’éducation, la direction devrait insister sur ce sujet dont la qualité de l’enseignement en dépend. Pire qu’on laisse des enseignants introduire des valeurs religieuses (quelles qu’elles soient) en total opposition à l’école laïque.

Au Téléjournal + Entrevue avec Marwah Rizky

Climat toxique à l’école Bedford : la directrice de la CSSDM critiquée

C’est aujourd’hui qu’arrivent les deux « accompagnateurs » à l’école primaire Bedford, dans l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. Dépêchés sur place par le ministère de l’Éducation, ils devront élaborer un plan d’action pour rétablir l’ordre dans l’établissement d’enseignement.

Les trois objectifs du plan sont de :
-rétablir un milieu d’apprentissage sain et sécuritaire;
-s’assurer de la compétence des enseignants;
-régler les problèmes d’ingérence du personnel enseignant dans la gestion de l’école.

Pour plus de détails, consultez notre article web : Climat toxique à l’école Bedford : Marwah Rizqy réclame le départ de la DG du CSSDM | Radio-Canada

Marwah Rizqy demande la démission de la directrice de la CSSDM

La député libérale et porte-parole du PLQ en éducation Marwah Rizqy demande la démission de la directrice générale du Centre de services scolaire de Montréal. Elle l’accuse d’aveuglement volontaire dans le dossier du climat toxique à l’école Bedford.

Patrice Roy l’a reçu à l’émission.

Pour plus de détails, consultez notre article web : Climat toxique à l’école Bedford : Marwah Rizqy réclame le départ de la DG du CSSDM | Radio-Canada

Sur les ondes du 98,5, mardi matin, lsabelle Gélinas, directrice générale du CSSDM, a dit saluer le rapport, qu’elle soutient avoir demandé. « On est très content parce que ça va nous permettre, une fois pour toutes, d’aller au bout de l’histoire de Bedford », a-t-elle dit au micro de Patrick Lagacé.

Sur X, Marwah Rizqy a écrit que « contrairement à ce qu’elle affirme », Isabelle Gélinas « n’a pas demandé d’enquête, c’est moi qui l’ai demandé et elle n’en voulait pas, car, selon elle, la situation rapportée par [la journaliste Valérie Lebeuf] n’était qu’un problème de perception ».

La directrice générale du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), Isabelle Gélinas, est sous le feu des critiques pour sa gestion des problèmes d’intimidation et des pratiques éducatives inadéquates survenus dans l’école primaire Bedford dans les dernières années. La principale intéressée promet d’agir pour que les situations rapportées dans cet établissement ne se reproduisent plus.

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Un autre cas d’école dans un boisé, cette fois-ci dans la ville sous les arbres, Candiac.

Pourtant ici, le problème n’est pas le manque de terrains à donner ou l’argent, simplement que c’est plus facile de détruire un boisé que de développer l’un des immense stationnement du centre commercial à côté.

Il s’agit de l’un des derniers boisé du quartier, qui s’est déjà vu être amputé de boisés humides pour le “tod” de la gare Candiac. Le boisé contient d’ailleurs d’importantes superficies de marécages, qui sont aujourd’hui probablement plus grandes encore en raison de l’impact du parachèvement de la 30 sur le drainage. Notez également l’important marécage au sud des rails qui a été complètement rasé il y a deux ans dans le cadre du projet du tod de la gare Candiac.

Un petit avant après du quartier 2008 vs 2023

Un organisme environnemental local s’oppose d’ailleur à l’emplacement de l’école sur le boisé et suggère le stationnement du centre-commercial.

  1. Cette aire boisée est jugée importante pour la restauration écologique selon une étude de la firme habitat publiée en 2021.
  2. Le couvert forestier de la Ville de Candiac ne doit pas diminuer davantage avec la perte de cette aire boisée, au contraire, il doit augmenter, car selon une étude de la firme Géomont, Candiac est dans le palmarès des quatre villes sur 179 en Montérégie ayant perdu le plus grand % de leur couvert forestier entre 2009 et 2017.
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Sur la chaîne YouTube de Radio-Canada.

Voici comment des cours d’école végétalisées profitent aux enfants

Une récente étude réalisée dans des cours d’école de Denver, au Colorado, montre que les bénéfices de la végétalisation de ces espaces sont beaucoup plus grands qu’on peut le penser.

Une vidéo de Chloé Sondervorst et Frédéricke Chong

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J’étais surpis de voir à quel point les cours d’école étaient pavées à Montréal lorsque je suis arrivé·e. J’ai pensé qu’ils devaient devenir intolérablement chauds en été. Je suis heureux·euse de voir cette initiative!