Économie et commerce - Actualités

Il y a un supermarché Métro à deux coins de rues de là! Il est là depuis longtemps en plus.
Quand j’étais encore au cégep, j’arrêtais là pour acheter collations et boissons avant d’aller voir les feux d’artifices sur le pont :slight_smile:

Un petit peu de compétition pourrait être sain, une alternative plus abordable, en fait. ce métro est très cher!

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Je viens de réaliser que ce sera au RDC du Champlain Sainte-Catherine

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Je crois que l’épicerie se trouve dans une phase distincte du projet, alors j’imagine qu’il serait possible d’ouvrir en 2024 même si l’immeuble résidentiel est toujours en construction.

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Métro en général c’est TRÈS cher!

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La rumeur veut que le métro va déménager dans l’Esplanade Cartier à moment donné.

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« Oubliez les baisses de taux avant très longtemps », dit Jean Boivin

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Jean Boivin est aujourd’hui directeur général du BlackRock Investment Institute.

Oubliez les baisses de taux avant encore « très longtemps » car les taux continueront d’augmenter, prévient Jean Boivin, ex-sous-gouverneur de la Banque du Canada.

Publié à 16h25

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Richard Dufour
Richard Dufour La Presse

Aujourd’hui directeur général du BlackRock Investment Institute, Jean Boivin a lancé plusieurs avertissements jeudi en prononçant une allocution durant un évènement organisé jeudi par l’organisme CFA Montréal au centre-ville.

Devant plus de 500 gens d’affaires rassemblés pour l’occasion, Jean Boivin a affirmé que « la récession est la cure à cette maladie d’inflation ».

« On voit un tournant dans l’inflation. C’est positif », a-t-il dit. Mais il faut apprendre à composer avec l’inflation, prévient celui qui a déjà représenté le Canada au G7 et au G20. « Passer de 9 % à 6 % et de 6 % à 4 % sera relativement facile. »

Passer de 4 % à 2 % sera toutefois une autre paire de manches, selon lui.

Il n’y aura pas une ligne directe vers 2 %, dit-il. « Il y aura beaucoup plus à faire. Et ce n’est pas en ligne avec ce que l’on voit dans le marché. »

Du point de vue d’un banquier central, ce qu’il était dans un emploi précédent, « entre générer une récession pour ramener le taux d’inflation à 2 % ou risquer de perdre le contrôle de l’inflation et ma crédibilité, c’est un no-brainer. Les banquiers centraux vont choisir la récession ».

Le taux directeur de la Fed n’atteindra pas un sommet prochainement, pense Jean Boivin. Il ne croit donc pas à un début d’assouplissement monétaire cette année. Croire à une telle éventualité lui apparaît « incohérent ».

Il juge que les marchés sous-estiment probablement à nouveau la persistance de l’inflation. « Elle s’atténuera progressivement, mais elle restera supérieure aux attentes des marchés et aux cibles des banques centrales. »

Et ce n’est pas parce qu’il y aura une récession que les banques centrales seront en mesure d’y répondre, ajoute-t-il.

Ce n’est pas parce qu’on augmente les taux que les prix décident de baisser d’eux-mêmes. La raison pour laquelle les taux font baisser l’inflation, c’est à travers un ralentissement de l’activité économique.

Jean Boivin, directeur général du BlackRock Investment Institute

La Fed continuera donc à augmenter les taux, affirme-t-il. « Ce n’est pas terminé », dit Jean Boivin en parlant des hausses.

Il s’attend à une pause éventuellement plus tard cette année. Mais il insiste sur le fait qu’il s’agira d’une pause et non pas le début d’un cycle d’assouplissement. « Les banquiers centraux ne seront pas en mesure de procéder à un assouplissement avant encore très longtemps. Oubliez les baisses de taux avant très longtemps. »

Jean Boivin estime qu’il faut s’attendre à traverser une récession où l’inflation sera au-dessus de la cible des banquiers centraux, « une situation qu’on n’a pas vue depuis les 40 dernières années », souligne-t-il.

Également panéliste à l’évènement organisé jeudi midi, le vice-président, économiste en chef et stratège au Mouvement Desjardins, Jimmy Jean, se montre de son côté un peu plus encourageant. La Banque du Canada sera prête en fin d’année à amorcer « avec modération » un processus de normalisation monétaire, selon son scénario de base.

Il préconise néanmoins toujours une posture défensive même si les marchés boursiers ne sont plus surévalués. « Ils ne sont pas une aubaine pour autant », dit-il en regardant les ratios cours-bénéfices.

Indiquant au passage que les économistes ont tendance à sous-estimer l’ampleur d’une récession, Jimmy Jean souligne que les attentes de profits des entreprises demeurent plutôt optimistes alors que l’économie pourrait déjà être en récession. Les investisseurs font ainsi preuve de complaisance, selon lui. À son avis, le portrait va se détériorer cette année avant de s’améliorer. « Ça ira mieux en 2024 », conclut-il.

Ils viennent de faire des rénovations, je ne miserais pas là-dessus. Et on nous a dit vouloir miser sur un petit marché plutôt. À suivre

Triste nouvelle… et fermeture.

Le magasin Archambault de la rue Berri fermera en juin


PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE | Le magasin Archambault situé aux coins des rues Berri et Sainte-Catherine fermera ses portes en juin.

Le magasin Archambault situé aux coins des rues Berri et Sainte-Catherine fermera ses portes en juin.

27 janvier 2023 | Publié à 11h05 | RICHARD DUFOUR | LA PRESSE

La nouvelle a été annoncée aux employés vendredi matin.

Le Groupe Archambault soutient ne plus pouvoir ignorer la « détérioration croissante » des perspectives commerciales aux alentours de la Place Émilie-Gamelin et la direction soutient que cela rend « impossible » le renouvellement du bail qui venait à échéance.

« L’évolution du tissu urbain dans le secteur, conjuguée à l’évolution des habitudes des consommateurs, ne permet plus de rentabiliser l’exploitation, en dépit d’investissements réalisés au cours des dernières années », explique la porte-parole, Floriane Claveau, dans une communication électronique.

La « transformation » du secteur de la Place Émilie-Gamelin est mentionnée comme principale source de détérioration du potentiel commercial du magasin de la rue Berri.

La direction précise que les chantiers de construction ont des impacts « majeurs » qui doivent être pris en compte pour évaluer l’avenir d’un commerce de détail ayant pignon sur rue.

Avec les années, est-il précisé, le secteur est devenu un « laboratoire de mixité urbaine », et n’est plus en mesure de générer un achalandage suffisant.

La réaffectation de l’hôtel à la Place Dupuis pendant la pandémie, l’ancien terminus d’autobus qui demeure vacant, le nouveau terminus d’autobus et la station Berri-UQAM qui constitue des pôles de migration urbaine, la désaffectation du Quartier latin, la déconstruction et reconstruction du CHUM, le redéveloppement immobilier du quadrilatère adjacent en gratte-ciels, la rue Sainte-Catherine Est devenue piétonnière l’été, les développements importants sur la Place des spectacles, le télétravail et les télé-études à l’UQAM et dans le centre-ville en général qui réduisent l’achalandage, la réduction des espaces de stationnement, ainsi que les travaux à venir dans le parc Émilie-Gamelin et les alentours sont tous des éléments pouvant être inclus dans la définition de « mixité urbaine ».

Consciente de la valeur patrimoniale de l’enseigne lumineuse géante du magasin, la direction ne demandera pas son retrait après la fermeture en juin. La décision appartiendra vraisemblablement à Québecor, propriétaire de l’édifice.

Le magasin de la rue Berri compte 34 employés. Ils pourront, nous dit-on, postuler dans des postes et lieux qui les intéressent.

Fondé en 1896, Groupe Archambault appartient à Renaud-Bray depuis 2015. Il restera 14 établissements Archambault en opération : Boucherville, Brossard, Gatineau, Laval (2), Anjou, Jean-Talon, Place des Arts, La Capitale, Sainte-Foy, Saint-Romuald, Sherbrooke, Trois-Rivières, Saguenay.

En incluant le rez-de-chaussée, le magasin de la rue Berri se décline sur trois étages. Outre des instruments de musique, des partitions, des haut-parleurs, des CD, DVD et des livres, on y retrouve aussi notamment de la papeterie, des articles de cuisine, et des jeux et des jouets.

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Beaucoup de blâme sur beaucoup de choses, mais je pense que les gens lisent un peu moins qu’auparavant et ceux qu’ils font ne se cassent plus la tête et commandent sur internet. CD et DVD clairement une grande majorité des gens ont abandonnés ces formats. Les instruments de musique ça reste une niche assez limité.

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Pourtant indigo se porte bien il me semble. Archambault doit se miser plus dans les articles de maison. Et pour la musique je comprends pas pourquoi ils n’ajoute plus de vinyl?

Je pense qu’il y a un peu de sous texte dans leur explication qui me laisse un peu confus… La mixité urbaine dont qu’ils parlent, j’assume automatiquement qu’ils parlent de la situation d’itinérance particulier du coin, mais ils ne veulent pas le dire de haute voix. C’est une situation complexe mais c’est indéniable que ça affecte, au moins un peu, les commerçants autour de la place Émilie Gamelin…

Il y a aussi toujours une distorsion quand on regarde ces magasins iconiques. ma première réaction en lisant la nouvelle c’est bien entendu “oh non!”. Plus jeune, ce magasin était une part importante de mon quotidien.

Je n’y ai pas remis les pieds depuis 10 ans pourtant.

Je ne joue pas d’un instrument, la musique a viré 100% en ligne (ou l’occasionnel vinyl que je peux me procurer dans mon quartier). Il y a 20 librairies à distance de marche de chez nous. Je n’ai pas eu un lecteur de disque (CD, DVD, etc) chez nous depuis plus d’une décennie.

Mais il ne faut pas réduire l’importance des problèmes de cohabitation du secteur. Ils sont réels. Et c’est un échec de société de ne pas s’en occuper. La ville a des moyens extrêmement limité de gérer cette problématique. On ne peut peut pas faire disparaître les gens dans le besoin. Et pour régler ces besoins, c’est un projet de société bien plus large. C’est un enjeu de santé publique, économique, de soins et de services publics, ainsi que des choix d’investissement. Il faut s’y attaquer. L’inaction affecte la vitalité et le bien-être du quartier, mais c’est avant tout un drame humain.

il est vrai aussi que le quartier connaît pas mal de travaux, mais c’est souvent du progrès. On refait des rues, des hôpitaux, des projets immobiliers. Il va en avoir beaucoup d’autres. Sauf si on fige le quartier (ce qui ne l’améliorera pas), il va y avoir des travaux pour nuire à l’attrait, on y échappe pas.

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Assez d’accord avec ton commentaire. Mais sans minimiser les problèmes de cohabitation qui sont comme tu dit réel, je pense plus qu’on voit ici le même phénomène qui a tué le HMV (qui selon-moi avait un disquaire supérieur dans le temps :stuck_out_tongue:). L’industrie du livre/musique vie une grosse crise de son modèle d’affaire. En plus le quartier latin n’a jamais été aussi mort que maintenant (offre commercial désuète, baux commerciaux prohibitifs, etc). Les raisons d’aller dans le coin ne sont plus ce qu’elles ont déjà été.

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Je sais que ce que je vais dire peut paraître tiré par les cheveux. Mais pourquoi la Banq qui est dans le même secteur est toujours aussi achalandée? Je suis conscient du fait que c’est pas un magasin mais plutôt une bibliothèque où l’on peut s’assoir pour étudier par exemple. Mon point est que malgré la “mixité sociale” les gens ne fuissent pas le secteur. Je pourrais même encore aller plus loin avec les restaurants/bars sont bien remplis dans le secteur( surtout Saint-Denis). D’ailleurs je vais au Éconofitness à côté et c’est bien remplis aussi chaque fois. Je peux pas croire qu’on peut tout leur mettre sur le dos ces pauvres gens.

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J’aimerais tout de même que la ville prennent les devants, comme Bruno marchand l’a fait a Québec. Il a pris le leadership de ce dossier, et en a fait une de ses priorités. De plus, selon lui, c’est plus un enjeux de volonté que de moyens.

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Tout à fait d’accord. L’itinérance a le dos large. Je crois que c’est probablement plus des transformations sur les manières dont les gens consomment la culture. Aussi, il y a de plus en plus de petites librairies de quartier qui ont ouvertes les dernières années - ainsi, les gens n’ont plus nécessairement besoin de se rendre au centre-ville pour acheter des livres.

J’ajouterais que leur longues heures d’ouverture doivent avoir un impact, si la boutique est moins rentable, payer des employés plus longtemps, en plus de gardiens de sécurité du au voisinage, ça l’a dû aussi un impact dans la balance de la rentabilité.

Est-ce que l’enseigne est protégée?
Je me souviens de la saga quand elle a été enlevée il y a quelques années par Québécor

Elle est dans la liste des enseignes d’intérêt patrimonial de l’arrondissement :

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Cela me rend très triste. C’est l’un de mes magasins favoris. Je suis un collectionneur de musique (CD) et je vais souvent là-bas pour trouver mes CD de nouveautés. J’y étais samedi passé, j’y étais aussi il y a 2 semaines. et j’y étais aussi dans le temps de fêtes etc. Il n’y a effectivement pas grand monde dans le magasin comparé à il y a 10 ans. C’est triste.

Ce n’est pas agréable de se balader dans le secteur autour du parc Émilie-Gamelin. À la sortie du métro ou de chez Archambault il y a toujours quelqu’un pour quêter quelque chose ou pour essayer de te vendre je ne sais trop quoi. C’est triste.

Il y a 10 ans, j’allais acheter mes magazines chez La Presse Internationale, j’allais chercher mes CD chez Archambault et ensuite je me prenais 2 pointes de pizza chez Da Giovanni. Je trouve la situation de ce quartier assez triste.

Il y a un monde de différence entre la rue Saint-Denis et autour du parc Émilie-Gamelin quoique à la sortie du métro coin St-Denis et de Maisonneuve, ce n’est pas très beau non plus. On dirait que la problématique s’étend un peu plus chaque année. Et ce qui me frustre le plus c’est de constater qu’il n’y a rien qui se passe. Comme s’il n’y avait rien à faire. Comme si les autorités fermaient les yeux sur ce secteur.

Je veux bien croire que ce n’est peut-être pas le problème numéro un de la fermeture du Archambault, mais c’est bel et bien le problème numéro un du quartier par contre et quiconque n’admet pas cela se met tout simplement la tête dans le sable.

Allons nous laisser se détériorer davantage le secteur ou allons nous intervenir et proposer quelque chose comme un grand plan afin de prendre en charge les plus démunis et de serrer la vis aux petits revendeurs agressifs ?

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Place Émilie-Gamelin Une zone sinistrée au cœur de la ville

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Des magasins fermés à l’angle des rues Sainte-Catherine et Saint-Hubert, près du magasin Archambault qui fermera ses portes en juin prochain

La fermeture annoncée de l’emblématique magasin Archambault de la rue Berri⁠1, installé dans le quartier depuis le XIXe siècle, est le plus récent d’une longue série de coups durs pour ce secteur sinistré du centre-ville de Montréal.

Publié hier à 18h45

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

Vendredi, le Groupe Archambault a notamment montré du doigt « l’évolution du tissu urbain dans le secteur », devenu à ses yeux « un laboratoire de mixité urbaine » aux dépens de l’achalandage. Un diagnostic contesté par l’administration municipale, qui reconnaît toutefois l’existence d’un problème important.

« Le quartier, c’est sûr qu’il a changé. Pauvre Archambault. Je les comprends, tout le monde dans le coin a des problèmes », a rapporté Catherine Lapointe, qui travaille dans le secteur et fréquente le magasin depuis 30 ans. « Je travaille en droit criminel et je le sais que tous mes clients sont là. »

Sur place, la zone porte les cicatrices des nombreuses fermetures de commerces survenues pendant la pandémie, conjuguées à une augmentation très visible du nombre de sans-abri. L’hôtel Place Dupuis servait de refuge pendant la pandémie.

Du côté de la rue Sainte-Catherine, où se trouve le magasin Archambault, les établissements toujours en activité font figure d’exceptions entre Berri et Saint-Timothée.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Des magasins fermés à l’angle des rues Sainte-Catherine et Labelle

Des sacs de couchage et des vêtements abandonnés ont remplacé les clients dans les entrées de plusieurs immeubles. Lors du passage de La Presse vendredi après-midi, une vingtaine de personnes se réchauffaient dans une entrée de métro empestant l’urine. De l’autre côté de la place, un grand chantier jouxtait l’ancienne gare d’autocars toujours à la recherche d’une vocation permanente.

Chantal Archambault partage son nom avec la chaîne de magasins. « Je trouve ça vraiment triste, a-t-elle dit en sortant du commerce. Beaucoup de musiciens, beaucoup de gens de l’industrie ont travaillé ici. » Elle-même est auteure-compositrice-interprète et constitue la moitié du groupe musical Saratoga.

Il y a vraiment quelque chose de grand qui part avec ce magasin. J’espère que les propriétaires de l’immeuble vont faire attention au patrimoine.

La guitariste du groupe Saratoga, Chantal Archambault, à propos du magasin Archambault

Les commerçants toujours en activité constatent aussi les profondes difficultés du secteur. Abdou Kamara, qui gère un magasin d’électronique La Source, doit composer avec les intrus et les vols.

L’augmentation du nombre de sans-abri, « c’est sûr et certain que ça affecte négativement » le commerce, a-t-il dit. « On leur demande de sortir gentiment, mais parfois, ils volent », a-t-il ajouté, précisant qu’il n’avait toutefois pas vécu de problème de violence depuis son arrivée en poste l’automne dernier.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Un édicule de la station de métro Berri-UQAM, actuellement en rénovation, à l’angle des rues Berri et Sainte-Catherine

À l’hôtel Saint-André, tout près, Yannick Honvo doit parfois gérer la déception de touristes qui ne s’attendaient pas à arriver dans un tel décor. L’été dernier, « on avait beaucoup de clients ontariens, français et américains qui ont été surpris par le secteur, a-t-il dit. Ils ne se sentaient pas en sécurité. » M. Honvo décrit une augmentation de la consommation et des transactions de drogue à la vue des passants. « Il y a beaucoup plus d’itinérance qu’avant, même s’il y en avait beaucoup avant. »

« Une très grande surprise »

L’organisation qui regroupe les commerçants du secteur – et de tout le Village – appelle d’ailleurs la Ville et le réseau communautaire à mieux répartir les services aux sans-abri dans les quartiers centraux de Montréal, afin de réduire la pression place Émilie-Gamelin, autrefois connue sous le nom de square Berri.

« On comprend pourquoi il y a des organismes qui sont dans le quartier, parce qu’il y a une population qui est là », a affirmé Gabrielle Rondy, directrice générale de la société de développement commercial (SDC) Village Montréal. « Après, nous, ce qu’on aimerait, c’est que les nouveaux organismes qui cherchent une adresse ne soient pas systématiquement dans Ville-Marie, dans le Village, dans Centre-Sud […], parce que ça met une pression sur les résidants qui sont là, sur les entreprises. »

La fermeture du magasin Archambault, « c’est vraiment une très grande surprise » et « une très grande déception », a-t-elle dit, soulignant tout de même l’ouverture de 24 nouveaux commerces sur son territoire en 2022.

Il y a beaucoup de monde qui travaille très fort pour que ça redevienne un quartier qui est sécuritaire et attractif.

Ladirectrice générale de la société de développement commercial (SDC) Village Montréal, Gabrielle Rondy

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

La devanture du magasin Archambault

Robert Beaudry, qui représente le secteur au conseil municipal, s’est dit « extrêmement surpris » par l’annonce de vendredi, mais a souligné que l’époque est difficile pour l’ensemble des commerces de détail. « Avant de dire que c’est le tissu urbain qui est responsable de la fermeture d’un commerce comme ça, il y a une marge », a-t-il commenté.

« Il y a des enjeux dans le secteur, c’est clair », a-t-il reconnu, pointant d’abord et avant tout la pandémie de COVID-19. « On est en réflexion avec le Village pour voir comment on peut travailler sur les enjeux de sécurité, d’insécurité, de cohabitation sociale. Tous les acteurs sont mobilisés sur ces différents enjeux-là. […] On n’est pas défaitistes. »

Quant à la demande de la SDC de répartir les organismes d’aide aux sans-abri sur le territoire montréalais, M. Beaudry ne voit pas exactement les choses du même œil. « Oui, il faut une offre de service diversifiée sur le territoire, c’est fondamental. Mais il reste qu’au centre-ville de Montréal, il y a une forte représentation de population itinérante », a-t-il souligné.

« Il va falloir finir par entendre le cri du cœur des entreprises et commerçants, qui ne date pas d’hier, a commenté son vis-à-vis de l’opposition, Julien Hénault-Ratelle, sur les réseaux sociaux. Si un grand groupe comme Archambault a de la misère à affronter les défis du centre-ville, imaginez ce qu’il en est pour les petits commerces. »

1. Lisez l’article « Le magasin Archambault de la rue Berri fermera en juin »

Avec la collaboration de Richard Dufour, La Presse