Économie et commerce - Actualités

C’est surtout que Archambault ne semble plus proposer d’exclusivités. Cette adresse aurait dû être traitée différemment en tant que flagship, donc proposer des services exclusifs ou du moins un ‘‘concept’’ qui diffère des autres succursales.
C’est pourquoi le parallèle avec la BANQ ne me paraît pas si éloigné. On aurait pu voir un espace café-lecture, une section de livres d’occasion ou d’échange, des ateliers, un programme de conférences-discussions voire des enregistrements de musique live.
Reste plus qu’à espérer qu’un beau concept prenne le relais, l’enseigne iconique et la position centrale facilitant la reconnaissance du lieu, je pense que le local reste très enviable pour de nouveaux locataires.

5 « J'aime »

Je ne suis pas du tout en désaccord qu’on pourrait essayer de faire plus (la ville a d’ailleurs doublé son budget pour la lutte à l’itinérance l’an passé, et Québec a fait une annonce en ce sens aussi), s’inspirer de bonnes pratiques, mais je mentionne juste que la ville ne peut pas vraiment “prendre les devants”, elle peut juste “ramasser en arrière”, dans son champ de compétence.

Créer des logements pour sortir cette population de la rue dépend de programmes provinciaux et fédéraux. Les interventions sur le terrain se font en collaboration avec la santé publique. Tout l’aspect “santé mentale” est complètement inaccessible aux pouvoirs de la ville. Montréal ne peut pas empêcher en amont toutes les populations vulnérables qui débarquent ici. Bref, il ne reste plus grand chose, en dehors d’essayer de gérer la population itinérante dans la rue.

On peut lire plusieurs de ces problématiques dans le rapport de l’Ombudsman sur l’itinérance.

La SDC du Village propose cela:

« Après, nous, ce qu’on aimerait, c’est que les nouveaux organismes qui cherchent une adresse ne soient pas systématiquement dans Ville-Marie, dans le Village, dans Centre-Sud […], parce que ça met une pression sur les résidants qui sont là, sur les entreprises. »

On parle juste de déménager la misère de place. Et c’est assez lucide sur l’état des ressources. Mais ça ne règle pas le problème. D’ailleurs, simplement changer des ressources de place ne fonctionne pas nécessairement. Si une ressource n’est pas dans un secteur où il y a les besoins, les gens en situation d’itinérance ne vont pas nécessairement migrer ailleurs; ils n’auront pas les services et en souffrent. Sans compter l’opposition assez universelle d’ouvrir ces ressources dans un nouveau quartier.


Au sujet du texte Une zone sinistrée au cœur de la ville

J’ai de la misère avec l’expression « laboratoire de mixité urbaine » utilisé par la direction du Groupe Archambault. Comme si l’existence de ces gens en détresse était une création volontaire pour expérimenter je ne sais quoi. Ce n’est pas une expérience. Ce n’est pas un une machination de politiciens “trop inclusifs” en soif de vivre-ensemble.

Les photos de l’article ne montrent pas des magasins qui ont fermé à cause du contexte, ils montrent des magasins qui ont été poussés pour faire place à d’éventuels projets immobiliers.

C’est un autre aspect de la problématique. Et c’est un problème qui dépasse ce tronçon de rue. Un peu partout à Montréal on voit 1, 2 ou 3 édifices de suite condamnés, et quand on cherche qui est proprio sur le registre foncier, c’est lié à un développeur immobilier. Des terrains qui peuvent dormir pendant des années. C’est un peu l’ironie de cette pratique, l’attrait d’un secteur est affecté par les édifices vacants, et ils sont vacants parce qu’on veut y vendre des condos dans quelques années…

5 « J'aime »

This news just further proves that we have a weak administration who really does not care about the city. This area of downtown (and even the Western end of downtown) are reminding me of San Francisco now. I get COVID happened (still is) which made our homeless problem worse, but between the lack of care/support from the province, to the snail pace responses" from the admin, it’s clear no-one cares. Downtown looks rough now, it really lost oomph and charm… And this is someone who is here every day and lives downtown.

We need to prioritize lowering business taxes or asking the province to give full on tax holidays so we can increase vacancy. We also need a serious plan in place to remove the homeless from the streets and shelter/rehab them properly.

As for the condo projects, they would’ve gone ahead but of course, a loud, but small militant left group blocked these projects. I understood their concerns about gentrification, but at the same time, we need to bring in more people and clean the area up. I’d rather bring in more middle/upper middle class people, businesses, tourists and of course, more safety than to leave it in the current state it is today.

I will refuse to see my city and downtown look like a SF/NYC/Portland and unfortunately, we are heading down that route if all leaders at all levels don’t get it together. Again, this is coming from a downtowner who has visited the listed cities above and the parallels are too similar.

4 « J'aime »

Ça me fait penser à un autre commentaire il y a quelque jour comme quoi la gadoue en hiver n’existerait plus si on changeait d’administration. C’est une situation qui perdure depuis des décennies. À toujours ramener des enjeux complexes et durables à de la petite politique à la semaine, on avance à rien. Ça n’a jamais donné de résultats. Les efforts sont insuffisants avec une constance historique et durable. Il y a plus d’efforts qui se fait maintenant (juste voir les budgets et les programmes annoncés), on parle plus du problème, et il y a plus de ressources. Juste qu’on manque encore d’un plan avec un objectif réel d’enrayer l’itinérance à la source. On fait plus, et on doit aller plus loin. C’est ça qu’il faut pousser. Et ça va prendre du temps, parce que c’est une chose complexe.

Baisser les taxes des petits commerçants, on a fait ça combien de fois de suite maintenant sur le budget municipal? Genre 3 fois, en plus de la politique d’ajuster les taux pour les commerces à une fraction du résidentiel? C’est pas mal un des objectifs centraux des taux de taxes depuis un bout. Et je suis d’accord que c’est une très bonne chose. Faire plus qu’actuellement, ça demanderait une refonte du financement des villes au Québec.

Si un promoteur fait le pari (un risque connu et calculé) de proposer un projet dérogatoire, c’est son choix. Ça ne justifie pas de bousiller un tronçon complet de rue parce qu’il perd son pari. Je ne dis pas cela parce que je ne veux pas voir ces édifice monter, je parle juste de la responsabilité face à ces propriétés. Avec ou sans projet, ces édifices devraient avoir un entretien normal et, si rien ne monte pour quelques années, il devrait avoir un effort pour les occuper.

D’ailleurs, la présence ou non d’un projet sérieux n’empêche pas cette vacance en général. De nombreux terrains dorment par pure spéculation. Le développement immobilier est complètement écarté de l’équation.

Mais ça c’est aussi la responsabilité de la ville. On est supposé avoir des nouvelles là-dessus cette année.

11 « J'aime »

Certains d’entre vous semblent dire que c’est un coin qui se détériore, moi je trouve qu’au contraire c’est un quartier qui s’est vraiment amélioré et continue de le faire avec les nouveaux développements immobiliers, les rénovations de l’Uqam et les projets qui sont a venir aussi. Ce que j’aime aussi c’est que la ville a fait des efforts avec place Émilie-Gamelin comme par exemple en été avec les Jardins Gamelin qui font plein d’évènements pour des gens de tout âge, on est vraiment loin du laissé faire de Los Angeles croyez moi.

4 « J'aime »

More bad news

  1. SSENSE lays off 7% of workforce (138 people)
  2. Shakplay laid off 25% of workforce (approx. 21 people)

Montreal weathered tech layoffs well in 2022, but already has more in 2023 than last year combined.

1 « J'aime »

Quebecor blâme a peu près tout pour justifier sa décision sauf elle-même… Archambault avait pignon sur rue au coin de Berri et Sté-Catherine avec une vitrine qui était invitante. En prenant possession de ce local pour en faire des bureaux aux fenêtres bloquées et reléguant l’entrée de son magasin phare à l’arrière de ceux-ci, on a tout simplement fait disparaître le côté attrayant de ce magasin.

Naturellement, tout les autres arguments mentionnes existent bel et bien, mais Quebecor pourrait se regarder le nombril et admettre qu’au niveau marketing, ils ont raté complètement leur cible avec ce réaménagement qui ne faisait pas de sens.

On n’attire pas les mouches avec du vinaigre! Ça vaut autant pour Quebecor que pour la Ville elle-meme et ses concepts d’interventions qui visiblement ne donnent pas les résultats escomptés! :wink:

7 « J'aime »

Moi je suis plutôt d’accord avec l’idée de ne pas concentrer tous les services aux démunis dans le même secteur. Car cela en vient à créer une ‘‘zone’’ dédié peur eux au détriment du reste qui a aussi droit de bien profiter de l’espace urbain. En cela on a crée une communauté qui s’installe et s’incruste petit à petit au point ou il devient de plus en plus difficile de simplement intervenir. Car parmi ces personnes il n’y a pas que des gens avec problèmes mais aussi d’autres qui viennent profiter de cette problématique et on les laisse.

S’il est interdit de vendre des produits illicites sur la voie publique alors ca devrait être interdit pour tous.
Idem pour occuper l’espace publique, s’il est interdit d’occuper un espace et de s’y installer alors ca devrait l’être pour tous.

Tout à fait vrai. Plusieurs commerces du coin sont fermé car il y avait un projet de prévu et, come cela est trop souvent le cas, rien ne se passe et c’est la trame urbaine et le quartier qui en souffre. Là dessus par contre la ville pourrait être plus sévères et taxer davantage les immeubles non occupés.

Il est vrai que ce n’est pas une bonne décision de mettre des bureaux sur ce coin de rue. C’est très dommage d’avoir une belle vitrine aussi mal occupé que cela alors que la section CD d’Archambault est au troisième étage !!! Mais bon, je ne sais trop qui a pris la décision, soit Québecor ou Renaud-Bray, mais il est à espérer que le proprio de l’édifice puisse réajuster le tir afin de mettre les bureaux ailleurs (au troisième étage) et offrir le coin de rue à un commerce qui saura en profiter.

Mais j’ai bien peur que ce commerce ne viendra pas avant longtemps car le secteur n’est pas invitant du tout donc cela a peut-être joué dans la réorganisation des locaux il y a quelques années.

Bref, si la ville ne peut pas grand chose, surtout au niveau des problèmes de santé mental et d’itinérance, elle peut au moins faire un plan pour améliorer le quartier et ainsi inciter les gouvernements et les proprios fonciers à agir.

2 « J'aime »

Place Émilie-Gamelin, un secteur du centre-ville aux 1000 défis


La fermeture annoncée du magasin Archambault ne laisse personne indifférent dans le secteur.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Radio-Canada
Publié hier à 23 h 29

Après le choc de l’annonce de la fermeture du Archambault de la rue Berri, c’est la consternation chez les habitués de l’emblématique magasin du quartier Centre-Sud.

Le Groupe Archambault a annoncé vendredi son intention de mettre la clé sous la porte du commerce situé au croisement des rues Berri et Sainte-Catherine Est, tout près de la Place Émilie-Gamelin, expliquant par communiqué que ce secteur était devenu un laboratoire de mixité urbaine.

Yvan, un habitué qui fréquente l’endroit depuis son adolescence, estime que le secteur a bien changé et que les itinérants y sont maintenant plus nombreux.

C’est difficile, ici, dans le quartier, dit-il. L’environnement n’aide pas non plus car l’itinérance est de plus en plus visible.

Une balade dans les rues de ce secteur du Centre-Sud permet de constater que les affaires sont difficiles. En effet, plusieurs commerces ont fermé boutique, laissant des vitrines placardées.

La Ville ne peut pas tout faire, croit Yvan. Il n’aimerait pas être celui qui devra trouver des solutions aux problèmes sociaux qui affligent cette partie de la ville, car les sans-abri vivent dans des secteurs où il y a des services pour eux, rappelle-t-il.

Trouver des solutions adaptées

Employé dans un des rares magasins encore ouverts, Rami Houheche estime qu’il faudrait d’abord régler les problèmes de consommation de drogue avant tout. Lui aussi confirme que les itinérants sont plus présents, entraînant des bagarres et des conflits.

Résident du quartier de longue date, Yvan Latulippe affirme que l’environnement n’aide pas aux affaires et que cela n’attire pas nécessairement les visiteurs. Il dit aimer que tout soit accessible à pied bien qu’il doive parfois aller ailleurs pour trouver un fleuriste, par exemple.

Lui non plus ne voudrait pas être dans les souliers des élus municipaux. À son avis, les solutions devraient mettre l’accent sur le soutien et l’accompagnement des personnes itinérantes plutôt que sur leur déplacement et leur déracinement.

Musicienne professionnelle à la retraite, Nadine Deleury se dit attristée de la fermeture du commerce, mais rassurée de savoir que la nouvelle ne concerne que cet établissement.

Montréal, de son côté, assure faire ce qu’il faut pour sécuriser le secteur et aider les sans-abri.

« Ça a été une surprise d’entendre les commentaires du propriétaire. On a embauché des intervenants sociaux, qui sont sur le terrain et qui interviennent. C’est plus de 10 000 interventions qu’on a faites dans la dernière année dans le centre-ville de Montréal. »

— Une citation de Robert Beaudry, conseiller de ville dans Ville-Marie

Pour Camilia Giguère, qui vend des produits pour fumeurs rue Sainte-Catherine, les itinérants ne constituent aucunement un problème dans le quartier. Elle affirme, au contraire, que ce sont ses clients préférés, qu’ils sont gentils. Les ventes sont meilleures grâce à eux, dit-elle.

Elle avoue tout de même qu’elle était un peu craintive lorsqu’elle a commencé à travailler dans le secteur, mais plus maintenant qu’elle les connaît mieux.

De son côté, Laurence, qui vit dans la rue, affirme ne pas vouloir quitter le quartier. La jeune femme trouve injuste qu’on attribue la dégradation du tissu social aux itinérants et qu’on dise que les affaires sont moins bonnes à cause de nous autres.

Et pour ceux qui s’inquiétaient du sort de l’enseigne, rassurez-vous : elle pourrait rester en raison de sa valeur patrimoniale. L’entreprise a affirmé qu’elle reconnaissait la valeur patrimoniale de l’enseigne, propriété de Québecor, et qu’elle n’a pas l’intention de demander qu’on l’enlève une fois le commerce fermé, en juin 2023.

D’après un reportage d’Alexis Gacon

2 « J'aime »

Montréal accueille la première « usine intelligente » canadienne de Deloitte


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial au comité exécutif de la Ville de Montréal (à gauche) et Pierre Fitzgibbon, ministre québécois de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ont eu droit à une visite guidée par Alan Taliaferro (à droite), associé chez Deloitte Canada et leader de ce projet d’usine intelligente.

Pour un entrepreneur qui rêve d’innovation, la toute première « usine intelligente » officiellement inaugurée ce jeudi à Montréal est l’équivalent d’un magasin de bonbons.

Publié le 26 janvier
Karim Benessaieh
LA PRESSE

Robots dotés de reconnaissance visuelle, modules qui rangent, déchargent ou transportent des boîtes guidés par l’intelligence artificielle, capteurs en tous genres, on retrouve au total une vingtaine de technologies avant-gardistes dans un espace de 836 mètres carrés caché dans un parc industriel de l’arrondissement de Saint-Laurent.

« Ce qu’on voit aujourd’hui me fait très chaud au cœur, a déclaré d’entrée de jeu Pierre Fitzgibbon, ministre québécois de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie en conférence de presse. Ça va clairement permettre aux entrepreneurs de voir comment fonctionnent les innovations technologiques qui vont contribuer à accélérer la transformation numérique […] On doit innover si on veut être encore plus productifs. »

Première combinaison

Ce projet qui a nécessité des investissements de quelque 8 millions de la part de la société de conseil Deloitte Canada, en collaboration avec quelques-unes des 20 entreprises qui y exposent leurs appareils, est le quatrième du genre dans le monde, après ceux construits en Allemagne, au Japon et aux États-Unis.

C’est la première fois, en outre, qu’on y combine les technologies de fabrication et d’entreposage.

L’objectif est de permettre à des centaines d’entrepreneurs essentiellement québécois et canadiens de venir prendre connaissance, dans le cadre de visites guidées conçues sur mesure, du nec plus ultra des innovations technologiques, parfois futuristes, parfois reposant sur des appareils utilisés depuis des décennies, mais améliorés. Bref, de mousser les possibilités des « usines intelligentes » qu’on souhaite voir se multiplier au pays.

« Jamais dans l’histoire de l’humanité avons-nous eu accès à des outils aussi sophistiqués », estime avec enthousiasme Geneviève Provost, associée directrice pour la région du Québec et de la Capitale nationale chez Deloitte Canada. « Les entrepreneurs n’auront pas à visiter des dizaines de sites pour les voir à l’œuvre. »

Des fabricants comme Cisco, Cosme, E2 Solution, NuMove Robotics & Vision et Siemens s’y sont installés. Deloitte y a ajouté une technologie maison, un système de caméra qui permet la réception intelligente des produits en entrepôt.

« Dans un contexte d’incertitude économique et de pénurie de main-d’œuvre, les usines intelligentes sont plus importantes que jamais », a commenté lors de son discours Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial au comité exécutif de la Ville de Montréal et maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

Selon une analyse publiée par Deloitte, en misant sur des solutions d’usine intelligente, une entreprise peut augmenter ses revenus de plus de 42 %. Les systèmes présentés à l’usine-pilote de Saint-Laurent, qui n’est pas un établissement réel de production avec des travailleurs, sont destinés à un large éventail d’entreprises. Les plus petites peuvent ainsi avoir accès à un simple chariot d’une valeur de 40 000 $ qui peut se déplacer d’une case à une autre en lisant les codes-barres et en évitant d’entrer en collision avec des humains.

Vers des tâches « plus valorisantes »

Un des modules les plus impressionnants présentés lors d’une visite guidée à La Presse est celui qui est destiné au stockage et à la cueillette des marchandises. Sur une structure d’aluminium, des robots se promènent d’une case à l’autre pour récupérer et placer sur un convoyeur les caisses, selon les ordres d’un opérateur humain. Ce système d’une valeur de 3 millions, destiné à des entreprises de taille moyenne, permet de se passer de près des deux tiers de la main-d’œuvre habituellement requise pour cette activité, dit Alan Taliaferro, associé chez Deloitte Canada et leader de ce projet d’usine intelligente. « L’expansion est peu coûteuse et le système permet un gain d’espace et d’efficacité », assure-t-il.


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Un des modules les plus impressionnants présentés lors d’une visite guidée à La Presse est celui qui est destiné au stockage et à la cueillette des marchandises.

Quelques mètres plus loin, au cœur de la salle d’exposition, on retrouve un de ces bons vieux bras robotisés qui s’agite à une vitesse folle. La nouveauté, ici, c’est qu’un système de reconnaissance visuelle lui permet de manipuler des boîtes de tailles différentes et disposées de façon irrégulière pour les déposer sur un convoyeur.

« Les équipements à la base ne sont pas toujours très très nouveaux, mais on leur ajoute les plus récentes innovations en intelligence artificielle, en infonuagique, en reconnaissance visuelle, précise M. Taliaferro. On remplace ainsi les gens qui déchargeaient les camions, qui font l’inventaire, et qu’on peut affecter à des tâches plus valorisantes. »

Plus précisément, l’usine intelligente de Montréal a été conçue autour de 8 catégories d’usages qu’on estime communs à toutes les usines. Notamment, on surveille et gère la fabrication, on analyse la qualité, on y synchronise les activités, on quantifie la consommation énergétique et on y démontre des solutions de transport intelligent.

3 « J'aime »

Très bien dit! On blâme parfois les itinérants, ou bien les commerçants pour leur manque de désir de “cohabiter”. Mais on manque le problème dans cette discussion! Il ne devrait pas y avoir autant de gens sans un toit sur la tête, point barre!

1 « J'aime »

Et après on revient encore à ce qu’on dit depuis un bout. La Ville ne peut pas faire grand chose à se niveau là par elle même. Ça prend impérativement des changements de fond au niveau fédéral et provincial.

1 « J'aime »

La fin pour Médicago et le vaccin anti-covid québécois

Fin des activités chez Medicago


Des techniciennes dans les laboratoires Medicago de Durham, en Caroline du Nord
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / GABRIEL RANCOURT / GRACIEUSUTÉ MEDICAGO

Flavie Villeneuve
Publié hier à 20 h 30

L’entreprise biopharmaceutique Medicago, qui avait développé le vaccin Covifenz, rejeté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé jeudi qu’elle cessait ses activités après les nombreux obstacles auxquels s’est heurtée la commercialisation de son vaccin contre la COVID-19.

Dans un communiqué publié jeudi soir, l’entreprise indique qu’à la suite d’une analyse complète de la demande actuelle à l’échelle mondiale, du contexte économique en ce qui concerne les vaccins contre la COVID-19 et des défis auxquels Medicago est confrontée dans sa transition vers une production commerciale, le groupe a décidé de ne pas poursuivre la commercialisation de COVIFENZMD.

Le groupe chimique Mitsubishi Chemical Group, à la tête de l’entreprise basée à Québec, a jugé qu’il n’était pas viable de continuer à investir dans la commercialisation des produits de développement de Medicago et a donc choisi de mettre fin à toutes ses activités avec Medicago et de procéder à une dissolution ordonnée de ses affaires commerciales et de ses activités.

En tant qu’actionnaire unique, le groupe a souhaité ne pas poursuivre ses investissements dans l’entreprise. Il procède donc à la liquidation de la compagnie et de ses activités au Canada et aux États-Unis.

Mes collègues du gouvernement canadien et moi-même allons travailler avec le gouvernement du Québec et les leaders économiques de la région, en particulier ceux des sciences de la vie, pour protéger les intérêts du Canada et ceux des travailleurs et identifier les options pour la suite, peut-on lire dans une déclaration du bureau du ministre fédéral de la Santé et député de Québec, Jean-Yves Duclos, envoyée tard jeudi soir.

La technologie développée par Medicago est importante pour le secteur des sciences de la vie et nous allons travailler avec nos partenaires pour garder l’expertise et les travailleurs au Québec, a pour sa part indiqué le cabinet du ministre québécois de l’Économie, Pierre Fitzgibbon.

La pharmaceutique avait développé le seul vaccin à base de plantes contre la COVID-19 qui avait des protéines recombinantes. Fabriqué au Canada, le vaccin avait été autorisé par Santé Canada en février 2022, mais l’OMS n’a jamais accepté sa demande d’utilisation d’urgence.

La raison principale de ce refus était que la société de cigarettes Philip Morris détenait un cinquième de la compagnie Medicago. L’OMS avait en effet une politique très stricte en ce qui a trait aux accords conclus avec des entreprises ayant un lien fort avec l’industrie du tabac ou les armements. L’efficacité du vaccin n’était pas en cause.

L’été dernier, le gouvernement du Québec réfléchissait à la possibilité d’aider financièrement Medicago. Ottawa a aussi investi 173 millions de dollars dans le projet.

En 2018, la biopharmaceutique de Québec, Médicago, lancait aussi le début des travaux de construction de sa nouvelle usine à dans le secteur D’Estimauville au coût de 245 millions de dollars. Ce projet lancé, avant la pandémie, prévoyait une installation de 44 000 m².


L’usine située dans le secteur d’Estimauville est toujours en construction.
PHOTO : RADIO-CANADA / PASCAL POINLANE

Le maire de Québec, Bruno Marchand a d’ailleurs déclaré sur ses réseaux sociaux. Quel immense dommage. Un fleuron bien de chez nous qui s’envole. Mes pensées avec les nombreuses familles qui ont appris une bien triste nouvelle aujourd’hui.

Fermeture de Medicago Champagne « en mode solutions » afin de protéger les emplois

PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL

Medicago, dont le siège social est à Québec, avait conçu durant la pandémie un vaccin grâce à une technologie de particules à base de plantes.

(Ottawa) Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, affirme être « en mode solutions » afin de protéger les emplois de l’entreprise biopharmaceutique de Québec Medicago après l’annonce de la fin de toutes ses activités.

Publié à 12h14

Partager


Joël-Denis Bellavance
Joël-Denis Bellavance La Presse


Vincent Larin
Vincent Larin La Presse

La société mère de l’entreprise, Mitsubishi Chemical Group, a indiqué jeudi avoir pris cette décision « au vu des changements importants qui se sont produits sur la scène vaccinale contre la COVID-19 depuis l’autorisation du Covifenz [le vaccin contre la COVID-19 conçu par Medicago] ».

Interrogé à ce sujet vendredi durant la période de questions à la Chambre des communes, M. Champagne a indiqué qu’il compte déployer tous les efforts qui s’imposent pour protéger les emplois et la propriété intellectuelle liée à la production de ce vaccin.

« Nous travaillons maintenant à préserver les emplois, à préserver la technologie et la propriété intellectuelle. La priorité, c’est cela aujourd’hui. Nous sommes en mode solutions. Hier, j’ai été en contact avec le maire de Québec, nos collègues du gouvernement du Québec. J’ai même été en contact avec le président de Mitsubishi au Japon. […] La priorité aujourd’hui, ce sont les gens de Québec. On va être en mode solutions pour les prochaines semaines », a affirmé le ministre Champagne.

En février dernier, Santé Canada avait approuvé le vaccin Covifenz, le premier au monde à être produit à partir de plantes. Un mois plus tard, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait toutefois rejeté le vaccin en raison des liens de Medicago avec l’industrie du tabac.

Le cigarettier Philip Morris, qui était un actionnaire minoritaire de Medicago avec une participation de 21 %, s’était par la suite départi de ses titres.

Or, le gouvernement fédéral avait signé un contrat pour acheter jusqu’à 76 millions de doses avec des projets de don de vaccins aux pays à faible revenu, mais ceux-ci n’étaient pas autorisés sans l’approbation de l’OMS.

« À la suite d’une analyse complète de la demande actuelle à l’échelle mondiale, du contexte économique en ce qui concerne les vaccins contre la COVID-19 et des défis auxquels Medicago est confrontée dans sa transition vers une production commerciale, le groupe a décidé de ne pas poursuivre la commercialisation du Covifenz », a indiqué Mitsubishi Chemical Group dans un communiqué jeudi.

Le député conservateur de la région Québec, Gérard Deltell, a soutenu que le gouvernement Trudeau a fait preuve de « négligence » dans ce dossier en injectant des fonds publics dans une entreprise dont un des actionnaires était le cigarettier Philip Morris.

« Il aurait peut-être fallu être en mode vérifications plutôt qu’aujourd’hui être en mode solutions. En 2003, l’OMS a défini qu’on ne donnait pas de reconnaissance aux entreprises qui étaient détenues par des actionnaires qui sont des cigarettiers. C’est exactement le cas de Medicago. Ça n’a pas de bons sens. C’était déjà connu depuis 2003 que cela ne pouvait pas passer », a argué M. Deltell.

Jeudi, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, et le ministre Champagne se sont dits déçus de la décision de Mitsubishi Chemicals.

L’attachée de presse de M. Champagne, Laurie Bouchard, a souligné la contribution de Medicago dans le secteur des sciences de la vie grâce à son vaccin fabriqué à partir de plantes.

« Nous nous attendons à la collaboration de toutes les parties impliquées afin de veiller à ce que les intérêts canadiens soient protégés conformément aux obligations légales et contractuelles [de Medicago] envers le gouvernement du Canada », a-t-elle indiqué.

« Et nous continuerons de nous assurer que nous disposons d’une capacité nationale de production de vaccins suffisante pour nous protéger contre les menaces de maladies infectieuses et les pandémies futures. »

Le ministre Jean-Yves Duclos, dont la circonscription est située à Québec, a déclaré qu’il allait « travailler avec le gouvernement du Québec et les leaders économiques de la région, en particulier ceux des sciences de la vie », pour également « protéger les travailleurs et identifier les options pour la suite ».

Le cabinet du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec, Pierre Fitzgibbon, a indiqué pour sa part qu’il travaillerait de concert avec Ottawa et Mitsubishi Chemical Group afin de trouver un repreneur pour les installations de Medicago.

Le prêt de 74,5 millions accordé à l’entreprise en 2015 par Québec pour la construction d’un complexe de 245 millions sur l’avenue D’Estimauville, un projet annoncé en 2018 dont l’inauguration se faisait toujours attendre, sera remboursé, a précisé l’attaché de presse de M. Fitzgibbon, Mathieu St-Amand.

« La technologie développée par Medicago est importante pour le secteur des sciences de la vie et nous allons travailler avec nos partenaires pour garder l’expertise et les travailleurs au Québec », a-t-il ajouté.

Fondée en 1999, Medicago employait plus de 600 personnes dans ses installations de Québec, Durham (en Caroline du Nord) et Toronto, pouvait-on lire sur son site internet jeudi soir.

Avec Mylène Crête, La Presse

Le gouvernement Legault veut garder l’expertise Medicago au Québec


L’entreprise Medicago cesse ses activités.
PHOTO : RADIO-CANADA / BRUNO BOUTIN

Marie-Pier Mercier
Publié à 11 h 28

Ottawa et Québec sont à la recherche d’une entreprise pour reprendre les activités de Medicago. La cessation des activités de la pharmaceutique ne doit pas rimer avec la perte de son expertise et de ses travailleurs au Québec, insistent des ministres québécois.

Medicago annonçait jeudi qu’elle cessait ses activités après les nombreux obstacles auxquels elle s’est heurtée pour commercialiser son vaccin à base de plantes contre la COVID-19. Mitsubishi Chemical Group, à la tête de l’entreprise basée à Québec, a jugé qu’il n’était pas viable de continuer à investir dans la commercialisation des produits de développement de l’entreprise.

Medicago embauchait plus de 300 employés qui ont développé une expertise en laboratoire. Avec la pénurie de main-d’œuvre, nul doute qu’ils retrouveront un emploi, mais la province veut s’assurer que leurs acquis soient maintenus ici.

Fermeture de Medicago : entrevue avec Pierre Fitzgibbon

Clairement, c’est ce qui nous préoccupe. On doit maintenir ça. Si les gens vont travailler ailleurs, cette expertise-là va disparaître, a déclaré le ministre de l’Économie, de l’Innovation et du Développement économique régional, Pierre Fitzgibbon en entrevue à l’émission Première heure.

« On va tout faire pour que le milieu pharmaceutique voie en Medicago et en ces employés-là quelque chose d’intéressant pour le futur. »

— Une citation de Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et du Développement économique régional

Les gouvernements fédéral et provincial sont déjà à la recherche de repreneurs depuis quelques mois. Pierre Fitzgibbon sait depuis décembre que Mitsubishi ne veut pas rester actionnaire de Medicago.

« J’ai contacté deux entreprises stratégiques et sur les deux, il y en a une qui est intéressée à regarder ça. […] Nous comme gouvernement, on va en identifier d’autres. »

— Une citation de Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et du Développement économique régional

Le ministre des Finances, Éric Girard, abonde dans le même sens que son collègue. Il faut trouver un repreneur, qui va garder la propriété intellectuelle des laboratoires, des espaces. […] Ce n’est pas positif, mais je suis optimiste qu’on va trouver des solutions.

Trouver un repreneur est important sans quoi, Mitsubishi pourrait partir avec les brevets de Medicago.

Si l’entreprise est dissoute et personne reprend l’entreprise, techniquement le propriétaire a les brevets parce qu’il ne reste plus rien au Québec. Mais, on n’est pas rendus là, explique le ministre Fitzgibbon qui affirme que le gouvernement pourrait, dans ce cas, payer pour les garder et les protéger.

Des problèmes depuis des mois

Marc Dionne, médecin spécialiste en santé publique et chercheur clinicien au CHU de Québec, a participé à la mise au point du vaccin de Medicago contre la COVID-19.

Il n’est pas surpris de la tournure des événements. On sentait depuis des mois que Medicago avait des problèmes. Je ne comprenais pas que l’on continuait de construire le bâtiment parce que je savais que l’entreprise était en difficulté, dit-il.

Fermeture de Medicago : quel fleuron perd-on?

En 2018, la biopharmaceutique lançait le début des travaux de construction de sa nouvelle usine dans le secteur D’Estimauville au coût de 245 millions de dollars. Ce projet lancé avant la pandémie prévoyait une installation de 44 000 m². La construction de l’usine sera suspendue.

Selon Marc Dionne, il était impossible depuis plusieurs mois de poursuivre les essais cliniques sur le vaccin de Medicago contre la COVID-19 autorisé par Santé Canada en février 2022.

« On avait besoin de quelques milliers de doses pour les essais cliniques, mais l’entreprise était dans l’impossibilité de nous les fournir alors qu’elle aurait dû fournir 100 millions de doses au Canada. »

— Une citation de Marc Dionne, médecin spécialiste en santé publique et chercheur clinicien au CHU de Québec

Ottawa avait signé un accord pour acheter jusqu’à 76 millions du vaccin Medicago, en plus d’injecter 173 M$ à l’entreprise pour la fabrication de vaccins contre la COVID-19 et la mise en place d’installations de production à Québec.

Selon le cabinet du ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, Mitsubishi est en rupture de contrat avec le gouvernement fédéral. L’énergie du ministre est toutefois centrée, à ce point-ci, sur la recherche de solutions.

Je suis en contact avec des PDG à travers le monde pour voir qui pourrait reprendre éventuellement les activités de Medicago. On veut conserver les emplois et la propriété intellectuelle. […] C’est une situation relativement complexe, mais tout le monde est en train de voir qui pourrait être le partenaire industriel, affirme le ministre.

Sa priorité est de garder les emplois au Québec et d’éviter de perdre ces travailleurs spécialisés au profit d’autres pays.

1 « J'aime »

Perte de temps et mauvaise utilisation des ressources pour maintenir les fantômes du passé à mon avis. Move on and look for the future.

Oh c’est dommage …Lemay-Thivierge s’est -il fait vacciner? :laughing:

Investissement Québec renfloue les coffres de Goodfood


Le contenant d’une boîte de mets prêts à préparer Goodfood.
PHOTO : RADIO-CANADA / CORALIE MENSA

La Presse canadienne
Publié à 10 h 36

Investissement Québec va renflouer les coffres de Marché Goodfood en investissant 10 millions de dollars dans le spécialiste des mets prêts à préparer.

L’intervention du bras financier du gouvernement du Québec survient à un moment où les finances de la société montréalaise sont sous pression avant l’atteinte de la rentabilité que la direction anticipe imminente.

Les titres de dettes acquis par Investissement Québec auront un taux d’intérêt annuel de 12,5 %, ont annoncé l’entreprise et l’institution, lundi.

Un groupe d’investisseurs comprenant des dirigeants, des administrateurs et des actionnaires fourniront un capital supplémentaire de 2,675 millions de dollars dans les mêmes titres de dette.

Renforcer le bilan

L’injection de capitaux vient renforcer le bilan de la société, estime le chef de la direction de Goodfood, Jonathan Ferrari. Avec les capitaux mobilisés, nous continuerons de franchir les dernières étapes de notre plan de croissance rentable, commente le dirigeant dans un communiqué.

En janvier, M. Ferrari avait réitéré son objectif de générer un bénéfice ajusté avant intérêts, impôt et amortissement (BAIIA) au cours du trimestre en cours. Il n’avait pas donné d’échéancier précis pour le moment où Goodfood pourrait générer des liquidités excédentaires, mais cela devrait survenir peu de temps après l’atteinte d’un BAIIA positif, selon lui.

Avant l’annonce, l’analyste Frédéric Tremblay, de Desjardins Marché des capitaux, croyait que Goodfood aurait besoin de nouveaux fonds avant de parvenir à se financer à même les liquidités générées par ses activités. Je crois qu’il serait prudent de considérer une injection d’argent en 2023 pour que l’entreprise soit en meilleure posture pour financer sa croissance dans l’industrie des repas prêts à préparer, un marché supérieur à un milliard de dollars.

Des échéanciers d’investissements qui raccourcissent

Avec la montée des taux d’intérêt, plusieurs entreprises technologiques ont été contraintes de réviser leur stratégie tandis que les créanciers et les actionnaires sont devenus moins patients avec les entreprises en croissance qui ne sont pas encore rentables.

Ça a changé la façon dont nous pensions aux échéanciers de nos investissements, confiait M. Ferrari en janvier. Plutôt que de faire des investissements qui allaient être rentables dans cinq ans, nous visons maintenant six ou douze mois, maximum.

Dans ce contexte, Goodfood a annoncé en octobre dernier qu’elle abandonnait ses intentions de percer le marché de l’épicerie en ligne pour se concentrer sur les plans de repas hebdomadaires où elle croit qu’elle peut atteindre une croissance rentable plus rapidement.

Vague de mises à pied chez Google Canada


Google Canada n’a pas divulgué combien de ses employés seront licenciés au Canada.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / RYAN REMIORZ

La Presse canadienne
Publié à 15 h 02

Le couperet est finalement tombé chez Google Canada, plus de deux semaines après que le géant du web eut annoncé qu’il abolirait 12 000 postes à travers le monde.

Des employés de l’entreprise ont annoncé sur les réseaux sociaux qu’ils avaient perdu leur emploi. D’autres ont pris la parole pour offrir leur soutien à des collègues mis à pied ou pour annoncer qu’ils conservaient leurs postes.

Des employés ont parlé d’un jour sombre pour Google Canada.

Google confirme que les employés touchés par les mises à pied ont reçu l’annonce lundi.

L’entreprise n’a pas voulu donner plus de détails sur le nombre d’employés touchés. Google assure que le Canada demeure un important marché prioritaire pour Google, a dit un porte-parole de l’entreprise.

En janvier, Google avait annoncé qu’elle abolirait 12 000 postes à travers le monde. L’annonce de la maison-mère en Californie avait créé de l’anxiété dans les bureaux de l’entreprise à Montréal, Toronto, Kitchener et Edmonton. Dans une note de service, la multinationale avait souligné que l’annonce des mises à pied prendrait plus de temps dans les bureaux internationaux de l’entreprise.

L’attente a représenté un énorme deuil et une source de tristesse pour Franco Amalfi, directeur stratégique du développement durable pour le secteur public mondial de Google Cloud, à Montréal.

Je fais partie d’une équipe exceptionnelle dirigée par l’une des meilleures gestionnaires, maintenant je ne sais plus si j’ai un rôle chez Google à l’avenir, a-t-il écrit sur LinkedIn.

Avant l’annonce de lundi, les employés ont appris qu’Alphabet, la maison mère de Google, fermait son centre de recherche sur l’intelligence artificielle de DeepMind Technologies à Edmonton. Alphabet avait acheté l’entreprise britannique DeepMind en 2014.

L’annonce survient dans un contexte de refroidissement du marché de l’emploi dans le secteur des technologies.

D’autres géants du web comme Amazon et Facebook ont annoncé récemment une vague de mises à pied. Des entreprises canadiennes comme Lightspeed et Shopify ont aussi aboli des postes dans les derniers mois.

En novembre, Google Canada avait dévoilé en grande pompe ses nouveaux bureaux à Montréal. Les bureaux avaient été conçus de manière à accueillir un plus grand nombre d’employés, soit jusqu’à 1000 personnes, tandis que la société californienne employait plus de 300 personnes dans la métropole, avant l’annonce de lundi. Il n’a pas été possible de connaître le nombre de personnes qui ont perdu leur emploi à Montréal.

L’expertise de l’équipe montréalaise de Google se situe principalement du côté de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle et de l’infonuagique. Une importante partie des mesures de cybersécurité entourant le navigateur Chrome est faite à Montréal.