Densité et étalement urbain

À mon avis, je trouve que t’utilises des généralisations pour faire valoir un point. Les gens qui décident de déménager en banlieue le font pour diverses raisons, et ils seraient également susceptibles de revenir pour diverses raisons.

Ton prétexte est faux, en principe tu dis qu’un quartier avec quelques immeubles de 25 étages ≠ un quartier et des logements de qualité. La hauteur n’est pas le seul facteur déterminant de si un quartier est de qualité ou non.

Il est difficile de “choisir” un quartier de qualité quand il y a un taux d’inoccupation de 1.5%, mais bon continuons à construire des triplex. Je vais laisser ca là, car cette conversation s’est assez éloignée de l’Esplanade Cartier.

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De plus ceux des régions que Mtl peut garder sont les etudiants et ils sont nombreux.

Eux doivent pratiquement par obligation s’installer sur l’île afin d’être près de leur université en métro ou autre.

Ces jeunes par la suite si on veut les garder sur l’île et leur faire oublier leur terrain de campagne et leur piscine…Mtl doit offrir bien plus que des pistes cyclable…ces jeunes veulent de l’action…: des bars, terrasse , du bruit du gros fun.

C’est ce qui démarque Mtl de bien des villes d’Amérique du Nord. J’espère qu’ après la pandemie Mtl gardera son nightlife etc…

Plusieurs bars ferment en raison des tx etc…cela.nous prend plus de bars spectacles donnant sur la rue avec chansonniers

A ce titre j’ai toujours été pour la fermeture des bars plus tard que 3h au centre-ville les week-end.

Je pense sincèrement qu’un quartier avec beaucoup de tours (appelons ça de la densité élevée) constitue un milieu de moins bonne qualité qu’un milieu de densité moyenne. Moins d’ensoleillement, moins de vie de quartier, moins de proximité… C’est mon avis d’urbaniste, mais quand on regarde un quartier comme Pointe-Nord ou ce qu’on retrouve autour de la station Vaughan à Toronto, c’est même pas proche de se comparer avec ce qu’il y a dans Rosemont près d’Angus, par exemple.

Je ne dis pas qu’il faut juste construire des triplex, je dis juste que c’est pas parce qu’on peut construire haut qu’il faut construire le plus haut possible. Il faut de la mixité et il faut s’assurer qu’avant tout, on offre des milieux de vie où l’emphase est placée sur la qualité et non la quantité.

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Tu es certain? Car il y a de plus en plus de tours de 15 étages et plus qui poussent à Laval, Brossard, Terrebonne, Repentigny, Mirabel…

Mais je te rejoins sur le reste: qu’on limite les hauteurs car on veut garder un quartier à l’échelle humaine, soit; mais que ce ne soit pas de l’esthétisme pur et simple du style la hauteur cache les paysages. J’aimerais vraiment avoir plus de variabilité dans les formes et hauteurs dans nos quartiers en développement proches du CV; avec une base de 5-8 étages et quelques exceptions de maisons de villes derrière lesquelles on a des tours longilignes de 15-30 étages. Surtout j’aimerais avoir des vrais zones mixtes avec des commerces et des services presque partout; et une attention toute portée aux îlots de chaleur.

Mais on a arrêté de construire des triplex, il y a longtemps. Et le plex est disparu au profit d’habitations beaucoup moins denses. Si cette affirmation était la norme en ce moment, l’étalement urbain n’existerait pas.

Je pense que ce débat perdrait beaucoup de son intérêt si les promoteurs offraient des habitations plus denses et plus hautes qui sont tout autant capable de plaire aux familles, tout en faisant une place aux ménages locataires moins fortunés. Sinon, nous ne faisons que déplacer des ménages, alors que le plex montre une fantastique mixité et un attrait quasi-universel.

Certains projets récents semblent vouloir faire mieux comme « milieu de vie », et peut-être que le 20-20-20 forcera un peu cette mixité. Mais sinon, quand on pense « gratte-ciel », on pense aux tours des Canadiens: 1000 studios sans balcon pour l’investissement, avec environ 300 en vente ou en location en ce moment, où jamais un enfant ne mettra les pieds. C’est un peu normal que l’échelle rebute, alors que ça pourrait être autrement. Une tour n’est pas mauvaise en soi.

Bref, faut être capable de vendre l’échelle comme un atout concret au-delà de la densité. Pour moi, le plex le fait par rapport à l’unifamiliale. Les gens ne sont pas fous, s’ils voient un avantage, ils vont le vouloir.

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Le plex n’est pas disparu. Il a seulement évolué.

Pour illustrer mon point:









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Encore là, j’ai un grand doute que beaucoup de familles occupent celles-ci. Plutôt de jeunes professionnels ou des retraités/adultes avec des enfants qui ont quitté le nid familial.

On se rejoint là-dessus. Je n’ai absolument rien contre les tours (je les prends en photo avec grande satisfaction)! L’important c’est d’offrir de la mixité et de s’assurer que le milieu de vie est de qualité. Si on maximisait tous les espaces disponibles avec des tours, on obtiendrait pas ça. Et si on ne profitait pas de l’espace disponible en y mettant de la densité, ce serait se tirer dans le pied. Comme dans beaucoup de choses dans la vie, l’équilibre est souhaitable :blush:

Une excellente vidéo, qui même si elle s’applique plus aux ÉUA, est très pertinente.

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Main basse sur la ville

https://ici.tou.tv/main-basse-sur-la-ville/S01E01

Un documentaire sur les acteurs du développement immobilier des années 70 à aujourd’hui à Montréal.

Le professeur David B. Hanna n’y va pas de main mort sur le leg de Gérald Tremblay ex-maire de Montréal et des compagnies pétrolières sur le développement des banlieues.

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Il existe de nombreuses façons de densifier une ville. Un quartier peut être construit sur 8 étages de manière à maximiser la densité.


Ou, comme à Toronto, Calgary, et dans de nombreuses autres villes nord-américaines (et ailleurs), des tours avec des parkings peuvent être ajoutées aux mers de bungalows.

Personnellement, ayant grandi dans une banlieue tentaculaire, je pense que la première option est plus saine, plus durable et donne une meilleure qualité de vie urbaine.

Imaginez aller au travail ou dans un magasin à pied… Quel endroit offre un cadre et une expérience urbaine plus agréables? Quelle option encouragera de meilleurs résultats civiques?

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On ne parles pas de construire un quartier entier, donc ton comparaison ne fonctionne pas. Si on parlait de démolir tout Sainte-Marie puis de reconstruire des bâtiments de 8 étages, ce serait comparable à ton illustration.

En réalité, on a un quartier qui est déjà construit avec quelques gros lots à aménager. Comment ajouter de la densité alors sans démolir le quartier? On n’a pas d’autre choix que de construire verticalement, surtout sur de grands terrains isolés comme à proximité du Centre Bell et le pont Jacques-Cartier.

La certains commenteront “Ah bon, 8 étages pour l’Esplanade Cartier devraient être assez denses!” La réalité est qu’on a besoin de la densité la plus élevée possible à proximité des hub de transports en commun. Un mélange de medium et high rise. Pourquoi autoriser des immeubles de 30 étages près de la gare Panama à Brossard, mais max 14 étages à côté du métro Papineau et le future REM de l’est?

Je ne comprends vraiment pas votre analogie d’être de la banlieue. La réalité de la banlieue ne s’applique pas au centre-ville de Montréal.

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Ce que vous dites a du sens, mais il reste que densifier la ville ne veut pas seulement dire de construire des tours sur des gros lots vacants. Bien sur que c’est une bonne idée d’aller avec des tours à l’Esplanade Cartier ou sur le site de Radio-Canada, c’est l’emplacement idéal au centre de la ville pour y construire en hauteur.

La densification ne s’arrête pas là par contre. Autoriser 8 étages sur Sainte-Catherine contre les 4 permises actuellement, ça ne changera pas la face de la rue du jour au lendemain, mais au fur et à mesure qu’on y construira de nouveaux édifices, la hauteur augmentera.

Suite aux dernières discussions, je propose qu’on change le titre de ce fil pour «Densité et étalement urbain». Il me semble que ça serait plus représentatif de la discussion et je ne crois pas qu’il y ait de fil dédié à la densité.

Qu’en pensez-vous?

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Ou encore
Densification VS étalement urbain.

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C’est fait :slight_smile:

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100% d’accord avec toi. Je ne propose pas d’éliminer les limites de hauteur, et je n’ai pas dit non plus que les gratte-ciel sont la seule solution. Je préfère une approche plus logique pour gérer ces réglementations. En ce moment, on a des réglementations basées sur une idéologie, des idéologies définies par un petit groupe d’élite.

Je me questionne sur cette phrase.
Les règlementations ne sont-elles pas toutes, d’une certaines manière, basées sur une «idéologie»?
Un règlementation qui permettrait davantage de tours, et des tours plus hautes au centre-ville, ne serait-elle pas également basée sur une idéologie? Un idéologie simplement basée sur d’autres valeurs, d’autres principes?

Et qui est cette élite dont vous parlez? Ceux qui ont rédigé de plan d’urbanisme de 1992? Les fonctionnaires? Les architectes et les urbanistes? Et ce fameux groupe, est-il vraiment petit, ou fait-il parti d’une tendance internationale? Quel est l’objectif de cette élite? Qu’est-ce qui se cache derrière ces règlements «idéologiques» selon vous?

Je suis intrigué!

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Ca dépend de la façon dont vous définissez ce qu’est une idéologie, tu sembles la porter à l’interprétation la plus large. Je vais clarifier ce que je veux dire cependant. Il y a des distinctions entre une idéologie, des opinions et des faits. En bref, je veux des réglementations basées sur des données scientifiques, des fait, pas des croyances. Ca ne veut pas dire qu’il n’y a pas de place pour des idéologies dans la politique.

Une interview récente de Phylis Lambert en est un excellent exemple. Pour réfuter la proposition d’augmenter la hauteur des bâtiments, les gens parlent d '«identité», ils parlent de la sainteté du Mont Royal, du désir de conserver une silhouette de notre skyline. C’est une idéologie, pas des faits.

Parle-moi des besoins de logement, de l’étalement urbain, des enjeux environnementaux, des effets de l’ombre et du vent, de la capacité des infrastructures, etc.

La première partie du groupe dont je parle, ce sont les personnes ou les institutions qui ont une influence disproportionnée sur la politique publique en matière d’urbanisme de notre centre-ville. Ils imposent leur influence en dominant la couverture médiatique sur le sujet et en faisant pression sur les politiciens. Exemple: Dinu Bumbaru, Phyllis Lambert, Héritage Montréal, Les Amis de la montage, etc.

La deuxième partie concerne les quelques membres des comités qui approuvent ou réfutent les projets, qui se sont montrés à maintes reprises comme étant extrêmement incohérents et biaisés.

Quel est l’objectif de cette élite? Que leur idéologie devienne loi!

Merci beaucoup pour votre réponse!
Je comprends effectivement mieux votre vision.

En fait, je dirais qu’il s’agit d’une vision selon laquelle la ville ne serait que chiffres et tableaux Excel.
C’est une vision qu’on endend souvent chez les ingénieurs et les urbanistes, qui sont généralement plus pragmatiques dans leur approche.

Malheureusement, cette vision évacuent entièrement et brutalement tout l’aspect sensible de la ville, qui est davantage le rôle des architectes. D’ailleurs, le rôle des architectes est de manière générale un aspect profodément incompris, qu’on résume à créer de «belles choses», ou qu’on confond avec le rôle des ingénieurs.

Effectivement, ce que Phylis Lambert dit, c’est très difficile à comprendre pour beaucoup de gens. Aucune case à cocher, aucun chiffre à donner, aucune mesure en pieds. Seulement une vision sensible des choses. À l’inverse des éléments très concrets que vous cités.

Le problème avec la sensibilité, c’est qu’elle ne s’enseigne pas. Il n’y a aucun cours de sensibilité. Les formations en design (architecture, design graphique, design de la mode…) visent à la développer, mais ce n’est pas si évident.

Je comprends donc que ce que vous appelez «idéologie», c’est l’ensemble des choses non quantifiables que vous avez du mal à saisir, et que par conséquent, ne voyez ni l’utilité ni la raison. Pourtant, elles sont profondément utile au développement sain de la ville.

Je suis d’avis que l’idéal se trouve quelque part entre les deux. Le développement de la ville doit considérer les enjeux concrets, de besoins, d’étalement, d’environnement, d’ombre et de vent… mais elle doit également considérer les enjeux sensibles, l’identité, la personnalité, le grain, l’ambiance.

Je ne dirais pas que les gens que vous cités ont une influence disproportionnée. Au contraire. À Montréal, ce sont les ingénieurs et les urbanistes qui sont maîtres. Mais si on les entends si souvent, c’est que les professionnels de l’aménagement et de l’architecture leur considèrent une grande sensibilité, qui vise à tenter autant que possible d’équilibrer le discours très mathématique qui domine. Si ce n’était pas d’eux, toutes les décisions seraient uniquement pris selon les colonnes de chiffre, et Montréal serait d’une grande banalité, d’un générique à faire pleurer.

Je reviens sur ma question. Vous dites que leur objectif est que leur idéologie devienne loi. Mais encore là, quel est le but ultime, qu’est-ce qu’ils gagnent au final?

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