Densité et étalement urbain

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Article dans Le Soleil ce week-end au sujet de la faune sauvage et de l’étalement urbain

Est-ce la nature qui envahit la ville ou la ville qui envahit la nature? Cela dépend du point de vue. De 2002 à 2021, l’agglomération urbaine de Québec a grandi de 80 km². Celle de Montréal a augmenté de 299 km². Une superficie cumulée atteignant deux fois l’île d’Orléans. Ou à 32,9 millions d’espaces de stationnement, si vous préférez. (source : On a utilisé une intelligence artificielle pour mesurer l’étalement urbain au Canada | Radio-Canada.ca)

Les animaux en ville: c’est à vous, la moufette dans le placard?

JEAN-SIMON GAGNÉ
Le Soleil
11 février 2023 3h00 Mis à jour à 13h03

Vous apercevez une moufette dans votre bac à recyclage? Un raton laveur dans votre grenier? Un dindon sur votre balcon? Vous n’êtes pas seul. Les villes du Québec abritent désormais une faune étonnante. Faut-il préciser qu’entre les citadins et les animaux, les accommodements ne sont pas toujours très raisonnables? Portrait d’un phénomène durable. Dernier de deux.

Connaissez-vous celle du raton laveur qui réussit à déboucher une bouteille de Baileys [crème de whisky], après s’être faufilé dans un appartement? On l’a retrouvé endormi, sur le dos, au milieu de la cuisine. Le scélérat baignait dans son vomi.

Ainsi va la vie. Au Québec, chaque rue, chaque quartier, chaque village possèdent une bonne histoire sur les mésaventures d’un animal. Les meilleures sont souvent invérifiables. Avez-vous entendu parler de la moufette qui se faufile dans la maison par la trappe réservée au chat? Ou de l’ours qui sonne involontairement aux portes?

À Chapais, il y a plusieurs années, une meute de loups avaient traversé le village, un peu avant l’aube. Sur leur passage, on avait signalé une victime : un minuscule chihuahua qui venait de sortir, pour faire son pipi. On n’avait retrouvé qu’un bout de laisse, sur le banc de neige. RIP.

L’ours fait du lèche-vitrine


L’ours en visite aux Galerie de la Capitale. Le Soleil a rapporté la nouvelle dans son édition du 31 mai 1998
BANQ

À Québec, on se souvient encore d’une nuit mouvementée aux Galeries de la Capitale, le 30 mai 1998. Profitant d’une livraison, un jeune ours se faufile dans le centre commercial! L’animal semble ébloui par les vitrines illuminées. Il gambade dans les couloirs déserts. Il prend un bain dans une fontaine.

Les policiers appellent les agents de la faune en renfort. On tente d’attirer l’intrus dans une cage où l’on a placé une pâtisserie dégoulinant de confiture. Ça ne marche pas. On essaye ensuite de l’amadouer avec du bacon. Rien à faire. Notre ours n’a pas d’appétit.

Le temps passe. Les agents décident de recourir à des fléchettes anesthésiantes. Ils approchent l’ours en utilisant un monte-charge. Une première fléchette est tirée. Sans trop d’effet. Il en faut une deuxième pour le neutraliser. (1)

L’animal s’endort finalement vers 8h30. À la blague, un policier dit que le pauvre a raté de peu l’ouverture des commerces.

Un orignal sur la Grande Allée


En juin dernier, un orignal s’est aventuré sur la Grande Allée, à la hauteur du Bois-de-Coulonge.
SPVQ

Est-ce la nature qui envahit la ville ou la ville qui envahit la nature? Cela dépend du point de vue. De 2002 à 2021, l’agglomération urbaine de Québec a grandi de 80 km². Celle de Montréal a augmenté de 299 km². Une superficie cumulée atteignant deux fois l’île d’Orléans. Ou à 32,9 millions d’espaces de stationnement, si vous préférez. (2)

Avant, la ville était perçue comme un endroit peu propice à la vie sauvage. Un lieu tout juste bon pour les rats, les pigeons et les écureuils. Aujourd’hui, c’est tout le contraire. «Plusieurs espèces ont adopté les villes. Elles y trouvent tout ce dont elles ont besoin, confirme Martin-Hugues Saint-Laurent, professeur en écologie animale à l’Université du Québec à Rimouski.

«On ne parle pas seulement de petits mammifères, continue M. Saint-Laurent. […] Par exemple, on remarque désormais une population de coyotes bien établie sur la Rive-Sud de Montréal.» Sur place, tout semble avantager le coyote. Les terres défrichées. L’abondance des proies. La disparition du loup. La présence de voies ferrées qui lui permettent de se déplacer discrètement. La liste pourrait s’allonger encore et encore.

Les villes contribuent même au retour de certaines espèces classées «vulnérables», comme le faucon pèlerin. Nicher sur une falaise, un gratte-ciel ou le clocher d’une église, quelle différence? À Montréal, on observe les faucons sur l’oratoire Saint-Joseph et sur les gratte-ciel. À Trois-Rivières, ils colonisent le pont Laviolette. (3) À Saguenay, ils choisissent la cathédrale de Chicoutimi. (4) À Québec, ils s’installent sur l’édifice de l’hôtel Delta. (5)

D’une manière générale, les plus gros animaux ne font que passer. En juin, un orignal s’est aventuré sur la Grande Allée, à la hauteur du Bois-de-Coulonge. (6) Quelques années plus tôt, un chevreuil s’était baladé dans le quartier Saint-Roch. Après avoir galopé sur le boulevard Charest, l’animal s’était blessé dans un abribus. (7)

Durant les années 2010, un castor s’était installé dans le Vieux-Port de Montréal. Le temps que la Ville vienne le cueillir, le bûcheron prodige avait abattu deux douzaines d’arbres…

Le commando des ratons laveurs

Les exploits des ratons laveurs couvriraient des pages. La biologiste Fanie Pelletier les a vus à l’œuvre dans un camping de l’Estrie. «Les ratons trouvaient des méthodes pour entrer dans les voitures. Dès qu’une fenêtre était entrouverte, ils s’y s’accrochaient pour essayer de la faire descendre. Ils avaient appris à ouvrir les portières de certains modèles de véhicules.» (8)

«Le raton laveur est une espèce innovatrice, poursuit Mme Pelletier. Quand il est confronté à un problème, il essaye de le résoudre. Reste qu’il peut être dévastateur. Je me souviens de trois ratons qui avaient réussi à entrer dans une voiture. Ils avaient renversé une glacière contenant des œufs. Ils en avaient mis partout.»

Il y a quelques années, un documentaire intitulé Raccoon Nation suivait des ratons dans leurs escapades nocturnes. (9) La maman enseignait à ses rejetons comment ouvrir le réfrigérateur dans une maison. Un peu plus tard, elle leur montrait comment renverser les bacs à ordures. «L’être humain est allé sur la Lune, disent les biologistes. Mais il n’est toujours pas capable de protéger ses poubelles contre les ratons laveurs.»

En ville, le raton prospère. Le parc du Mont-Royal, en plein cœur de la métropole, abriterait d’ailleurs la plus forte densité de tout le Québec. À un certain moment, on y dénombrait jusqu’à 80 ratons au km2. Docteur est-ce grave? En milieu naturel, la densité ne dépasse pas souvent un ou deux par km²! (10)

Pour le raton, le Mont-Royal constitue un «tout inclus» qui comprend la nourriture à volonté (poubelles), les abris, l’environnement boisé, les partenaires sexuels et le divertissement en continu. Les touristes fournissent même des frites en abondance, ce qui rend plusieurs ratons obèses… (11)

Le temps d’une dinde? Non, le temps du dindon!

Ces dernières années, un nouveau venu apparaît en périphérie des villes : le dindon sauvage. À Québec, on l’aperçoit parfois sur les plaines d’Abraham. Il est même devenu un habitué des terres cultivées aux environs de Saint-Augustin et de Saint-Nicolas.

En décembre, des dindons ont envahi la cour de récréation d’une garderie d’Ahuntsic, au cœur de la Métropole. Un brin alarmiste, le Journal de Montréal suggère que les animaux sèment la terreur. (12) Mais pas tant que ça. Une éducatrice raconte que lorsque les enfants s’amusent à faire du bruit avec des casseroles, les oiseaux leur répondent!

Parfois, un dindon mâle agressif fonce dans une grande fenêtre où il aperçoit son reflet. «C’est comme la perruche qui se bat avec son miroir, explique Guy Gosselin, du Service de capture faunique du Québec, une entreprise qui se spécialise dans la capture d’animaux. (13) Le dindon voit un animal aussi gros que lui. Il veut se battre. Surtout, n’allez pas ouvrir la fenêtre à ce moment-là! Essayez plutôt d’y placer quelque chose pour réduire le reflet.»

En mars 2016, les mésaventures d’une dame de Gatineau font le tour du Québec. Un dindon en furie a fracassé sa porte-fenêtre. Puis l’oiseau a uriné un peu partout dans son salon. Traumatisée, la dame répète en boucle que «la grosse dinde noire va revenir». (14)

L’affaire inspire une chanson humoristique. Plus tard, des gens se cotisent pour payer un nouveau couch [divan] à la dame. Aux dernières nouvelles, la «grosse dinde noire» court toujours… Le reportage de TVA Nouvelles qui a tout déclenché.

Touche pas à mon Longueuil!


À Longueuil, les chevreuils du parc Michel-Chartrand se trouvent même au centre d’un psychodrame aux rebondissements multiples.
ARCHIVES PC, GRAHAM HUGHES

Dans les villes, la cohabitation entre les humains et les animaux provoquent souvent des étincelles. À Longueuil, les chevreuils du parc Michel-Chartrand se trouvent même au centre d’un psychodrame aux rebondissements multiples.

Tout commence en 2020, lorsque la municipalité veut faire abattre une quinzaine d’animaux. Le parc, situé au cœur de Longueuil, abrite alors 32 chevreuils. Deux fois trop. Les animaux mangent tout. Les haies, les fleurs, les arbres. Pour sauver le parc, il faut diminuer le nombre de chevreuil. (15)

La nouvelle met le feu aux poudres. Une pétition pour dénoncer l’abattage des animaux recueille 30 000 signatures. Une manif se déroule devant l’hôtel de ville. Certains élus reçoivent des menaces de mort. En novembre 2020, une séance du conseil municipal se prolonge jusqu’à une heure du matin. Il est question de chevreuil, de chevreuil et aussi de… chevreuil. (16)

La Ville intimidée recule. Elle envisage de déplacer les chevreuils. Mais où? Les animaux sont déjà abondants dans toute la Montérégie. Et leur transfert pourrait diffuser des maladies. En attendant, le problème se multiplie! En février 2022, on dénombre 108 chevreuils dans le fameux parc.

Des citoyens bien intentionnés nourrissent les animaux. Ils leur donnent des noms! On peut abattre un animal anonyme. Mais qui veut tuer Marcel? Jérémie? Marie-Louise? Pour couronner le tout, la Fondation Brigitte Bardot se porte la défense des animaux! (17)

Aujourd’hui, l’affaire se retrouve devant la Cour d’appel. (18) Et la Ville de Longueuil ne répond plus aux questions concernant les chevreuils. Trop explosif.

La cage, ce n’est pas toujours du sport

«Souvent, la présence des animaux est reliée aux comportements des humains, explique Guy Gosselin, du Service de capture faunique du Québec. Sur une rue, un Monsieur nourrit les oiseaux. Plus loin, une dame laisse de la nourriture pour son chien sur la galerie. Il y a aussi une personne qui laisse du pain aux oiseaux. Tant que la nourriture sera aussi abondante, les animaux vont revenir. Même si vous capturez un animal, un autre prendra sa place.»

Dans la plupart des villes, la gestion des animaux «sauvages» reste une affaire assez confuse. Souvent, le citadin excédé prend lui-même les choses en main. Cas typique? Pour se débarrasser d’une moufette, il se bricole une cage. Ou il utilise le vieux «piège à patte» de son beau-frère. Autant dire que ça ne finit pas toujours bien. Ni pour l’animal ni pour le trappeur improvisé.

Dans la région de Québec, des centaines d’animaux blessés aboutissent au centre d’aide SOS Miss Dolittle, à Saint-Henri. La propriétaire, Jennifer Tremblay, se désole de l’indifférence de beaucoup de villes. «Avec l’étalement urbain, le problème des animaux en ville devient de plus en plus important, explique-t-elle. La solution, c’est de modifier nos comportements, de changer nos habitudes. Il faut apprendre à cohabiter avec les animaux.» (19)

Au passage, Mme Tremblay met en garde contre la tentation de «relocaliser» les animaux. Sans compter que ça ne fonctionne pas toujours. En 2006, le magazine L’actualité racontait l’histoire d’un raton laveur capturé par des employés de la SPA, à Westmount. Pour ne plus le revoir, ils étaient allés le libérer 25 kilomètres plus loin.

Deux jours plus tard, le raton était de retour! Impossible d’en douter, puisqu’on lui avait fait une marque de peinture blanche sur le dos! (20)

En guise de mot de la fin, nous vous offrons une autre histoire de nature et de bestioles, malheureusement invérifiable. Il était une fois un énorme nid de guêpes qui s’était formé dans le coffre d’une voiture entreposée depuis des mois. Un jour, le propriétaire remarque cette forme étrange, tout au fond du coffre. Dans la pénombre, il croit qu’il s’agissait d’un gros sac. Il l’empoigne à deux mains et il tire dessus.

Sachant que vous possédez une imagination débordante, nous vous laissons imaginer la suite…

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Redevances de développement Des frais de 5000 $ par porte ? Ce n’est pas assez !

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Terrebonne impose aux promoteurs immobiliers une redevance de 5000 $ par logement.


Maxime Pedneaud-Jobin
Maxime Pedneaud-Jobin Collaboration spéciale

Vous avez bien lu, ce n’est pas assez⁠1.

Publié à 6h00

Les « redevances de développement » sont de nouveaux frais imposés par les villes, frais qui font hurler les promoteurs, mais qui devraient enchanter les citoyens, les environnementalistes, les urbanistes et les contribuables. Une vingtaine de villes du Québec ont adopté ou sont en voie d’adopter un règlement à cet égard.

Avant de vous expliquer le concept plus précisément, voici quelques chiffres pour justifier le titre de cette chronique.

Comme nous l’apprenions cette semaine, à Terrebonne, les redevances imposées aux promoteurs immobiliers s’élèvent à 5000 $ par logement et à Brossard, à 3527 $.

À Ottawa et à Toronto, elles s’élèvent respectivement à 21 878 $ et 55 012 $ par unité pour des immeubles d’appartements de plus de deux chambres à coucher. Vous avez bien lu : 55 012 $ par porte.

Mais ce n’est pas tout. Pour favoriser la densité, les redevances exigées pour la construction d’une maison unifamiliale vont jusqu’à 46 993 $ par porte à Ottawa et 93 978 $ à Toronto ! Plus le logement est loin du centre-ville d’Ottawa, plus la redevance coûte cher : c’est ce qui se fait de mieux en écofiscalité. Ces redevances sont payées une seule fois, au moment de la délivrance du permis de construction. Comme à Terrebonne et à Brossard, les projets de logement social et de logement abordable en sont exemptés. Certaines villes (comme Terrebonne) appliquent le même type de redevances aux projets institutionnels, industriels et commerciaux.

Expliquons le concept

La construction de nouveaux logements dans une ville génère des revenus de taxes foncières, mais elle génère également de nécessaires dépenses. En effet, avec la croissance, l’agrandissement des usines de traitement des eaux devient éventuellement incontournable, comme la construction de nouveaux postes d’incendie, de nouveaux centres communautaires, de nouveaux postes de police, de nouvelles bibliothèques, etc., tous des services de base auxquels les citoyens ont droit.

Ces dépenses sont présentement assumées grâce à la taxe foncière générale ou encore au service de la dette. C’est ce que les redevances corrigent, elles font payer les vrais coûts de la croissance urbaine par les promoteurs qui construisent les nouveaux quartiers et par ceux qui choisissent d’y habiter (parce que les promoteurs leur refilent une partie de la facture dans le prix des maisons). Grâce aux redevances, c’est dorénavant la croissance qui paie pour la croissance.

Ces frais peuvent réduire considérablement la pression sur la taxe foncière, donc permettre de consacrer une plus grande part de celle-ci à l’entretien des infrastructures existantes. À Vancouver, 75 % des investissements de la Ville sont faits grâce aux redevances. Mais ce n’est pas le plus important.

Les redevances permettent aussi d’orienter le développement quand elles augmentent en fonction de l’éloignement du centre-ville ou encore en fonction du type de logement (unifamilial ou multiple).

Grâce à elles, les promoteurs sont fortement incités à bâtir de la densité, aux bons endroits. La Ville de Mascouche réduit même les redevances si les édifices sont certifiés LEED (bâtiment vert) ! Dans un contexte d’urgence climatique, aucune ville ne devrait se passer d’un tel outil.

Les redevances permettent également de mieux planifier le développement urbain. Présentement, les villes construisent les nouveaux quartiers et, ensuite seulement, en fonction des fonds disponibles, elles construisent les infrastructures nécessaires aux nouveaux citoyens. Bibliothèques, pistes cyclables, parcs, postes de pompiers, postes de police supplémentaires arrivent des années après la construction des premières maisons.

Les redevances de développement permettent de construire les infrastructures nécessaires dès la construction du quartier, car les villes ont l’argent pour le faire et même l’obligation de le faire puisque les redevances ne doivent, légalement, servir qu’à ça.

L’équité envers l’État

Ce dernier argument en faveur des redevances est très important. Ce sont, en grande partie, les investissements publics qui déterminent la valeur d’une maison : la maison située à côté d’un parc, d’une bibliothèque ou d’un tramway vaudra plus cher à l’achat. Les redevances obligent, en quelque sorte, le promoteur à remettre à la collectivité la part des profits qu’il fait grâce aux investissements publics.

Et la crise du logement ?

Les redevances influenceront le prix des maisons, mais elles n’auront pas d’impact sur les vraies sources de la crise du logement : la lourdeur administrative à Québec et dans les villes, la croissance démographique, la spéculation sur les terrains laissés vacants, les réno-évictions, et, surtout, surtout, surtout, la faiblesse des investissements dans le logement social et abordable. Le logement abordable n’est pas juste une solution pour les plus démunis, c’est une solution pour tout le monde⁠2.

Pour terminer, je vous dirais que faire payer la croissance par la croissance, accepter de payer les vrais coûts du développement urbain, c’est ce que nous aurions dû faire depuis longtemps. Bravo aux villes qui ont le courage d’agir.

  1. Le titre fait référence aux permis de construction à Terrebonne.

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Concept intéressant, surtout avec des comparables de ce qui se fait ailleur. Il faut noter cependant si les autres municipalités sont aussi découpés que le notre, administrativement.

Ce qui m’inquiète, dans ce cas et bien d’autres, c’est qu’on utilise les résidences à toutes les sauces:

  • Logement, investissement, outil de spéculation pour les résidents
  • Tirelire, source de revenu, manipuliation territoriale pour les municipalités

Tout semble commencer et terminer avec le logement. C’est la poule aux oeufs d’or des villes. À terme on aura des dérapages. On en a déjà.

À première vue, moduler la redevance devrait être plus exploité, mais devrait être géré à plus haut niveau que le municipal, parce à la base les municipalités se compétitionnent entre eux. Les fonds devraient par contre retourner aux municipalités.

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Bien d’accord avec tout ce que tu dis. Je me questionne aussi sur le lien entre le manque d’abordabilité, qui est manifeste dans les villes citées (Vancouver et Toronto), et cette redevance. Certes il faut financer nos villes adéquatement, mais en pleine crise d’abordabilité du logement je craint les mesures susceptibles de diminuer le nombre d’unités qui pourraient autrement être construites.

Un reportage de CBC sur les immeubles de moyenne hauteur ou les plexes comme à Montréal, entre la maison unifamiliale et les tours.

Drive through most of Canada’s city cores and you’ll see lots of condo towers and even more single detached homes. Urban planners say it’s an inefficient use of land. Andrew Chang hears from architects about a possible solution: ‘the missing middle.’

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Full series is up.

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À qui profite la densification de L’Île-des-Sœurs?


La population de L’IDS pourrait augmenter de 25% à moyen terme, selon l’Association des propriétaires et résidents de L’Île-des-Sœurs (APRIDS).
Photo: Denis Germain/Métro

Nicolas Monet
25 février 2023 à 12h15 5 minutes de lecture

Nombreux sont les résidents de L’Île-des-Sœurs qui s’inquiètent d’une croissance démographique incontrôlée sur leur île. Or, les experts consultés par Métro sont catégoriques: la densification de L’IDS est nécessaire et souhaitable. Mais se ferait-elle toutefois au détriment de la population locale?

Cité de l’Île, vaste projet immobilier qui sera adjacent à la future gare du REM, fait couler beaucoup d’encre depuis son dévoilement. Le nouveau complexe devrait notamment comprendre 1121 logements, des commerces, des espaces de bureaux et un hôtel.

Réduction des îlots de chaleur, inclusion de logements sociaux, priorité au transport actif et collectif: Cité de l’Île «coche plusieurs cases de principes de développement durable lorsqu’on le regarde à l’échelle de la région de Montréal», précise le professeur en études urbaines à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Juste Rajaonson.

De plus, avec l’arrivée de la gare du REM, il est pertinent de densifier la zone qui l’entoure pour optimiser le réseau de transport collectif, affirme-t-il.

Cela dit, le projet devient plus problématique lorsqu’on s’attarde aux effets secondaires pour les citoyens avoisinants, précise l’urbaniste. «[Cité de l’Île] risque d’exacerber les problèmes vécus par les résidents locaux, ajoute-t-il. Il faut régler les problèmes qui sont déjà existants avant de développer.»

Lors d’une consultation publique tenue sur Cité de l’Île le 24 janvier, plusieurs de ces résidents locaux ont soulevé des inquiétudes quant à la circulation, le manque de place dans les écoles, et des infrastructures déficientes. Les principales préoccupations des citoyens ne concernent donc pas le projet en soi, mais plutôt un déséquilibre avec le niveau de service à l’IDS, note l’expert.

Tout compte fait, on va voir le même nombre d’équipements, les mêmes services, mais avec une plus grande population.

Juste Rajaonson, professeur en études urbaines à du Québec à Montréal (UQAM)

«Pas dans ma cour»

Pour l’urbaniste Shin Koseki, les doléances des résidents de L’IDS découlent plutôt du phénomène du «pas dans ma cour». «On aime bien les projets, mais pas quand ils sont proches de chez nous», précise-t-il.

Le professeur à l’école d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal ne fait pas grand cas du peu d’approbation suscitée par Cité de l’Île. «L’acceptabilité sociale, elle est toujours très faible. La population n’aime jamais quand l’environnement change, ou très rarement.»

Il y a un partage de l’espace à faire. C’est le propre de vivre en ville. On ne peut pas vivre en ville et espérer avoir son pied carré tout seul dans son coin.

Shin Koseki, professeur à l’école d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal

Les résidents de L’IDS – «extrêmement privilégiés» – ne sont pas des gens à plaindre, argumente-t-il. «Dans les faits, ils ont accès à des activités de loisirs. Ce ne sont pas des gens qui sont très limités et qui sont condamnés à rester dans leur quartier.»

Aujourd’hui, dans notre façon de concevoir la ville, on densifie d’abord, ajoute-t-il. Les services et les infrastructures, «ça vient en deuxième temps».

Pourquoi densifier?

«Pour [lutter contre les changements climatiques], limiter la pression sur les espaces naturels et les espaces agricoles, [la densification] c’est pas mal ce qu’on peut faire de mieux, explique Juste Rajaonson. On a beaucoup de marge [pour densifier à Montréal], ce n’est pas vrai qu’on va s’entasser.»

Par ailleurs, la densification attire plus d’individus, de commerces et de services, ce qui engendre des activités économiques, souligne Shin Koseki. Le développement immobilier se transpose aussi en revenus de taxe pour la Ville. D’autant plus dans un secteur en demande comme L’Île-des-Sœurs, où la valeur foncière est très élevée, précise-t-il

Les deux urbanistes s’attendent tous deux à ce que les développements immobiliers comme Cité de L’Île soient de plus en plus populaires. «Si on veut que ces projets soient socialement acceptables, il faut penser non pas aux nouveaux résidents qu’on va attirer, mais plutôt à ce que le projet rapporte à la population qui est déjà présente», explique Juste Rajonson.

De son côté, Shin Koseki plaide pour une meilleure consultation de la population locale «du jour un jusqu’à la dernière brique du projet». «Plus le processus est transparent, mieux ça se passe, plus tout le monde est content», remarque-t-il.

Une augmentation de 25% de la population

Le programme particulier d’urbanisme (PPU) de la Ville de Montréal pour la partie nord de L’IDS prévoit l’ajout d’environ 2900 logements dans le secteur.

Le développement immobilier du nord de L’IDS attirerait 4500 résidents, «à court et moyen terme», aux dires de l’Association des propriétaires et résidents de L’Île-des-Sœurs (APRIDS). En considérant les projets résidentiels au sud de l’île, dont une tour de 42 étages, ce sont plus de 5500 individus qui emménageraient à l’IDS, selon son estimation.

Selon le dernier recensement canadien, en 2021, L’IDS comptait 21 568 résidents. Ainsi, l’ajout de 5500 résidents représenterait une hausse de plus de 25% de la population locale.

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Je ne comprends pas ce point? Avoir accès à des activités de loisirs fait de nous des gens extrêmement privilégiés?

Je ne suis pas sur de comprendre la portion loisir non plus, mais je crois que le point qu’on veut véhiculer c’est que ce n’est pas une communauté qui a beaucoup de problèmes.

Probablement un manque de familiarité avec le contexte de l’Île-des-Soeur. La façon que j’interprète le point de Koseki, c’est qu’il considère surement le revenu moyen élevé, une nouvelle station de métro, et un bon nombre d’équipements et de services comme des éléments atténuant les effets de l’enclavement du quartier. L’offre n’est pas nécessairement optimale, mais ont est à des années lumières de secteurs défavorisés comme Darlington, Saint-Pierre ou Hodge. Une façon bien maladroite de dire que l’IDS n’est pas le désert de services décrit par l’APRIDS.

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Ça concerne les États-Unis, mais la question se pose pour ici aussi. Peut-être que quelqu’un d’informé, sur le forum, sur la taxation des terrains à Montréal pourrait l’expliquer.

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Je viens de tomber sur ces statistiques absolument hallucinantes…L’idéal de la maison détachée en banlieue est vraiment imprégné profondément chez nos voisins du Sud…

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Je suis vraiment surpris que les statistiques chez les citadins soient si similaires à celles des banlieusards. J’aimerais voir comment ils ont identifiés les citadins vis-à-vis les banlieusards dans l’étude (où est la limite géographique). Il faut dire qu’aux États-Unis, mis-à-part certaines villes majeures de l’avant-guerre (DC, NYC, Boston, Chicago, San Francisco) où le tissu urbain est très dense, la majorité des villes américaines ne sont que des petits centres-villes entourés d’autoroutes. Je pense à des villes comme Memphis ou Albany. À l’extérieur de ces autoroutes, on retrouve majoritairement des maisons unifamiliales et des “stroads”, même si on est toujours sur le territoire de la ville. Même si ces gens sont techniquement dans la ville, ce sont des banlieusards.

Womp Womp.

J’imagine que le monde qui ne prennent pas en compte que les conséquences d’avoir des maisons plus éloignées sont plus de déplacements en char, plus d’infrastructures, moins d’efficacité énergétique, etc…

Ils voient les banlieues où on voit plus du couleur vert à cause du gazon, et donc, pensent que les banlieues sont plus écologiques.

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Il ne faut pas oublier la perennité du rêve américain: bungalow avec gazon vert devant et white picket fences.

À ce point-ci c’est pratiquement aussi instinctif que le 2e amendement…

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Pour favoriser la densification, Québec veut limiter le recours aux référendums


La réforme de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme doit être déposée mardi à l’Assemblée nationale. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / MARTIN THIBAULT

Alexandre Duval
Publié à 4 h 01

Les municipalités désireuses de densifier leur territoire, au Québec, pourraient empêcher la tenue d’un référendum susceptible de contrer leurs visées, a appris Radio-Canada. Il s’agit d’une des mesures contenues dans la réforme de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme qui doit être déposée mardi par la ministre des Affaires municipales.

Pour éviter de potentielles dérives, le projet de loi de la ministre Andrée Laforest viendra néanmoins encadrer le recours à cet éventuel pouvoir de manière assez stricte, selon nos informations.

Par exemple, une municipalité pourrait empêcher la tenue d’un référendum si elle veut modifier un règlement de zonage qui s’applique à tout un pan de son territoire, mais pas pour favoriser le projet d’un promoteur immobilier sur un lot précis.

De plus, une municipalité pourrait utiliser ce pouvoir seulement si son projet de densification est raisonnable.

Vouloir faire passer de trois à quatre le nombre maximal d’étages pour les immeubles d’un quartier pourrait ainsi justifier de bloquer un référendum, par exemple, mais pas de vouloir en autoriser jusqu’à six ou sept.

Encadrer, simplifier, accélérer

Ce n’est pas la première fois que Québec s’attaque à ces référendums qui permettent parfois à un petit nombre d’individus mobilisés d’avoir droit de vie ou de mort sur des projets jugés importants pour une municipalité.

En 2017, le gouvernement libéral de Philippe Couillard avait fait adopter le projet de loi 122 qui permettait carrément aux municipalités d’abolir ces référendums, à condition que de nouveaux mécanismes de participation publique soient adoptés.

Des années plus tard, seule une poignée de municipalités a emprunté cette voie dans la province, de telle sorte que les promesses du projet de loi 122 ne se sont jamais vraiment matérialisées.

Même l’ex-maire de Québec Régis Labeaume, qui était l’un des plus ardents défenseurs de l’abolition des référendums municipaux, a finalement fait volte-face sur la question.

De manière générale, avec sa réforme qui doit être déposée mardi à l’Assemblée nationale, la ministre des Affaires municipales Andrée Laforest souhaite mieux encadrer l’aménagement du territoire, simplifier les cadres réglementaires et accélérer les processus décisionnels.


La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JACQUES BOISSINOT

Une minimaison dans la cour arrière?

Selon nos informations, une autre mesure du projet de loi visera d’ailleurs à encadrer et favoriser le développement d’unités d’habitation accessoires partout au Québec.

Cela peut signifier, par exemple, de construire une minimaison dans sa cour arrière ou encore de subdiviser une maison unifamiliale pour en faire une demeure bigénérationnelle.

Certaines municipalités de la province se sont déjà dotées de règlements à ce sujet, mais Québec veut maintenant mettre en place des balises et encourager ces pratiques jugées compatibles avec une densification douce.

Une loi à dépoussiérer

Les attentes sont élevées par rapport à cette réforme de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, car ce texte législatif n’a pas subi de révision majeure depuis son adoption à la fin des années 1970.

De nombreux acteurs sociopolitiques s’attendent donc à des mesures musclées pour répondre aux défis causés par l’étalement urbain et les changements climatiques, notamment.

Cette réforme est une étape cruciale pour que le gouvernement donne vie à sa politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire, dévoilée l’année dernière et dont le plan de mise en œuvre devrait être rendu public à la mi-avril, selon nos informations.

Les orientations gouvernementales en matière d’aménagement du territoire (OGAT), qui datent pour la plupart des années 1990 et qui guident les MRC dans la création de leurs schémas d’aménagement, devront aussi être révisées.

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Le projet de loi no 16 modifiant la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme est en ligne

https://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi/projet-loi-16-43-1.html

Sommaire/Notes explicatives

Ce projet de loi apporte diverses modifications à la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme afin, principalement :

  • 1° d’énoncer les principes qui sous-tendent le régime d’aménagement et d’urbanisme et de définir les finalités de la planification territoriale;
  • 2° de modifier le contenu des schémas d’aménagement et de développement ainsi que des plans d’urbanisme afin d’en élargir la portée;
  • 3° de prévoir des mécanismes de suivi de la mise en oeuvre de l’aménagement du territoire, dont l’ajout de cibles au plan métropolitain d’aménagement et de développement et au schéma d’aménagement et de développement et la production périodique de bilans par les communautés métropolitaines et les municipalités régionales de comté ainsi que d’un bilan national par le ministre des Affaires municipales;
  • 4° de modifier certaines règles applicables à la révision des documents de planification territoriale et aux demandes de modification ou de révision de ces documents par le ministre;
  • 5° de réviser les procédures de consultation publique applicables à l’égard des documents de planification et des règlements d’urbanisme;
  • 6° d’élargir la portée des programmes de revitalisation et d’acquisition d’immeubles quant aux parties de territoire pouvant être visées par ces programmes;
  • 7° d’abroger les dispositions concernant les politiques de participation publique et de prévoir de nouvelles exceptions à l’approbation référendaire, notamment lorsqu’un règlement vise à permettre l’implantation d’équipements collectifs ou de logements accessoires ou à augmenter la densité d’occupation du sol;
  • 8° de permettre aux municipalités locales de se doter d’un règlement relatif au zonage incitatif;
  • 9° d’élargir les circonstances dans lesquelles une municipalité locale peut assujettir la délivrance d’une autorisation à la production d’une expertise;
  • 10° de permettre aux municipalités locales d’utiliser le fonds de stationnement pour financer des projets de mobilité durable, d’utiliser la contribution à des fins de parcs, de terrains de jeux et d’espaces verts pour financer des initiatives régionales et d’exiger une servitude à titre de contribution en cette matière;
  • 11° de modifier plusieurs règles procédurales prévues par cette loi, notamment en matière de conformité, de concordance, de contrôle intérimaire, d’interventions gouvernementales et de remplacement de certains règlements d’urbanisme.

Le projet de loi apporte des modifications à la Loi sur les compétences municipales afin notamment de permettre aux municipalités locales de suspendre temporairement la délivrance d’autorisations à l’égard d’interventions susceptibles de créer des problèmes d’alimentation en eau ou de traitement des eaux usées. Il accorde aux municipalités locales des pouvoirs d’aide relatifs au logement accessoire, à la prévention de sinistres et à l’atténuation des conséquences économiques, dans le domaine agricole, de mesures visant la protection de milieux humides et hydriques.

Le projet de loi prévoit des mesures pour assurer la confidentialité de certains renseignements concernant des personnes qui ont besoin de protection. Il modifie notamment la Loi sur la fiscalité municipale pour permettre le retrait, sur demande, du nom et de l’adresse postale du propriétaire de l’affichage du rôle d’évaluation foncière pour des motifs liés à la sécurité du propriétaire de l’immeuble ou à celle d’une personne qui occupe ou utilise l’immeuble.

Le projet de loi prévoit diverses mesures spécifiques à certaines municipalités.

Finalement, le projet de loi apporte des modifications à d’autres dispositions en diverses matières et contient des dispositions transitoires et finales.

Le Règlement sur la participation publique en matière d’aménagement et d’urbanisme est carrément abrogé

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Brossard 8000 nouveaux logements malgré un moratoire


PHOTO PAUL CHIASSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE |Train du REM à Brossard

La Ville de Brossard, qui connaît un essor démographique spectaculaire, va imposer un gel temporaire des constructions autour des stations du Réseau express métropolitain (REM), tout en exemptant 8000 nouveaux logements de l’application de son règlement intérimaire de contrôle (RCI).

La Presse | 21 mars 2023 | Publié à 20h30

Le conseil municipal de Brossard a adopté un avis de motion en ce sens mardi. L’objet du règlement est d’interdire la construction d’habitations le long du boulevard Taschereau et dans les environs des stations du REM le temps que la Ville se dote d’un nouveau plan d’urbanisme.

« On n’a jamais défini de densités maximales, dit dans un entretien la mairesse Doreen Assaad. Sur la base de l’engouement actuel, il y a un potentiel de 57 000 nouveaux logements à Brossard, selon les règles actuelles. Pour nous, c’est élevé. Nous serions plus dans l’ordre de la moitié de ce chiffre. Avec le RCI, nous nous donnons un moment pour comprendre où l’on veut aller. »

Brossard, où résident 91 000 personnes, compte 40 000 logements approximativement. Entre les recensements de 2016 et de 2021, la population a crû de près de 7 %, gagnant 6000 résidants.

« On n’a pas l’intention d’arrêter le développement. Mais en même temps, tant qu’on n’a pas défini quel est le nombre maximal d’unités par zone que l’on souhaite accueillir, on ne veut pas que le développement se fasse tous azimuts », explique Doreen Assaad.

Fin du moratoire en juin 2024

Définir la vision du futur centre-ville de Brossard est une priorité pour la mairesse. « On a l’intention de lever complètement le RCI pour juin 2024 », assure Mme Assaad. De plus, rien n’empêche le retrait de certaines zones du RCI à une date antérieure.

Le moratoire s’applique sur un territoire incluant le Mail Champlain, le Quartier DIX30 et les terrains du stationnement incitatif Chevrier. Sont exclus du règlement : le quartier Solar Uniquartier, Brossard-sur-le-parc, Éco-quartier de la Gare, la mise en valeur du terrain de l’ancien Loblaw et le projet piloté par Prével/TGTA, ces deux derniers se trouvant avenue Panama. Le nombre de logements autorisés dans ces secteurs dépasse les 8000 unités.

Il s’agit de la seconde ville de banlieue à imposer un contrôle intérimaire autour de stations du REM après Pointe-Claire, dans l’ouest de l’île de Montréal.

Le moratoire est le plus récent d’une série de gestes faits par la ville de la Rive-Sud dans les derniers mois concernant l’aménagement urbain.

En février, Brossard a frappé les nouveaux logements d’une taxe de 3257 $, payable par le promoteur.

En novembre dernier, sa mairesse avait annoncé ses couleurs dans un discours devant la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud, lors duquel elle avait fait part de la volonté de la ville de reprendre en main le contrôle de son aménagement.

André Dubuc, La Presse

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Je suis moins irrité par ce moratoire sur la Rive-Sud, du moins temporairement.

C’est peut-être un bon moment pour aligner la densification avec la proposition du REM sur Taschereau et les autres secteurs impactés, si cette proposition finit par être annoncé.

J’imagine que si on n’en entend pas parler d’ici juin 2024, c’est parce qu’elle n’existerait pas.

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