Densité et étalement urbain

vincemtl a dit : En région, surtout l’hiver, ce n’est pas toujours comme être au cœur du village du Mont-Tremblant tout le temps lol.

Il y a vraiment du monde qui pense que déménager à Saint-Rémi, ce sera ça? Les rafales violentes et glaciales en raison de l’agriculture (trop) intensive l’hiver, les tempêtes de sable le printemps et l’odeur constante de bouse l’été, c’est ça la réalité de la campagne dans la vallée du Saint-Laurent.


https://www.ledevoir.com/photos/galeries-photos/la-caricature-de-pascal-et-godin/677817

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Dom723 said: Le concept de CMM devrait peut être revu, car si tout fonctionne dans ses frontières, au moment l’où on en sort, on dirait que c’est le far-west et chacun pour soi, pourtant plusieurs de ces localités sont adjacentes à la CMM et ne peuvent juste pas être ignorées et leur présence impact directement la CMM dans plusieurs sphères (transport, infrastructures, développement, etc) donc à moins qu’on n’établisse pas une zone tampon hybride de plusieurs kilomètres autour de la CMM, ces problèmes vont continuer et s’empirer.

Même chose avec l’ARTM, qui inclue n’inclue pas certaines municipalités et que ces dernières sont dans la grande région de Montréal et que les déplacements de leurs habitants ont un impact sur l’ensemble de la communauté. Un système de gouvernance supra-régional devrait être de plus en plus envisagé, car on deal avec 5 régions administratives, 2 agglomérations, 82 municipalités, 2 territoires autochtones, plusieurs MRC, et dans la CMM plusieurs municipalités ne sont pas inclues, et sont territoire diffère de la RMM (région métropolitaine de Montréal).

Donc si on veut plus de cohérence, il va falloir qu’on arrête de jouer au gérant d’estrade dans chaque village, et qu’on fusionne plusieurs entités, et ce dans plusieurs domaines. On a déjà commencé dans le transport en commun, mais on a encore beaucoup de travail à faire, car chaque petit village veut avoir sa part du gateau et va tous faire pour l’avoir, donc une certaine compétition s’installe et créer des non-sens, comme les articles précédents.

Les MRC limitrophes à la CMM sont sujettes à des règles spéciales concernant l’aménagement et le développement précisément pour éviter l’étalement.

Xa1992 said: Les MRC limitrophes à la CMM sont sujettes à des règles spéciales concernant l’aménagement et le développement précisément pour éviter l’étalement.

Justement, c’est quand on sort de la CMM que ces règles ne s’applique plus, et que les développements qui ne serait pas normalement permis dans la CMM se font. Si un promoteur veut faire des champs d’unifamiliale, il va aller hors limites de la CMM, et les villes, & MRC vont vouloir attirer ce genre de développement, donc on va se retrouver avec encore plus de gens hors CMM, travaillant dans la CMM. Donc, plus de service à construire et plus d’étalement urbain. Faut pas se demander après pourquoi la CAQ met comme priorité le prolongement de la 25 jusqu’à Ste-Julienne…

Malgré le télétravail, encore plusieurs personne vont transiter vers le centre, ou bien les noeuds importants hors centre (Laval, Longueuil, Brossard, St-Jérôme, Repentigny, etc), et t’en aucun incitatif n’est fait pour limiter ce genre d’étalement, les gens vont continuer de migrer loin du centre (hors CMM) et les problèmes récents (congestion, manque de service, manque d’infrastructures collectives (Cégep, hôpitaux, écoles, centres sportifs, connexion inter-banlieues) qu’on les banlieues actuelles, ne vont que se déplacer encore plus loin.

Le PMAD de la CMM prône pour les TOD et éviter l’étalement urbain dans les limites de la communauté métropolitaine de Montréal. Sauf que la petite municipalité, qui ne vit que de taxes foncières en périphérie, a tout a gagner en facilitant le développement sur son territoire et en jouant avec les lois sur la protection du territoire agricole.

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La ministre Laforest a publié une réplique dans Lapresse:

Such a cringeworthy take. Who are we kidding when the development is dense and “respects development standards”, if it is built on a greenfield in the middle of nowhere with no transit or commerce. This government wholeheartedly supports urban sprawl (and so do almost all political parties on this continent) but the population doesn’t seem to care either so… I guess the joke really is on urbanists :neutral:

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La réponse du doyen de la faculté de l’aménagement est bien meilleure:
https://plus.lapresse.ca/screens/270811de-c591-4b3e-bd42-b8d3011fed31__7C___0.html

Le message de la ministre est clair : il faut que les bien-pensants montréalais arrêtent de dire aux habitants des régions ce qu’ils doivent faire en matière de développement du territoire. La vision qui anime les zélés et les professionnels de l’urbanisme n’est pas celle qui anime la majorité des gens dans les villes et les villages où la CAQ a son assise électorale principale. Une nouvelle vision doit être « adaptée aux réalités » et doit permettre aux régions et au monde rural d’agir en fonction de leurs « ambitions légitimes ».

« Le Far West vit ses derniers moments à Longueuil », a martelé la mairesse Sylvie Parent dans une déclaration écrite. Elle dit avoir mandaté la Direction générale de « lui proposer une stratégie claire et rapide » en octobre dernier.

Son cabinet précise que l’arrivée d’une politique formelle viendra répondre à des préoccupations grandissantes au sein de la population. « On constate sur tout le territoire une accentuation et une accélération des démolitions de maisons unifamiliales pour en faire du multilogement », indique l’attachée de presse, Alexandra Lapierre.

« Préserver l’âme » des quartiers

Ce phénomène s’observerait particulièrement dans le Vieux-Longueuil, où plusieurs citoyens ont manifesté leur mécontentement à ce sujet dans les derniers mois. « Je partage entièrement leur préoccupation de préserver l’âme de nos quartiers et de mieux protéger notre patrimoine bâti », note la mairesse Parent.

Elle promet par ailleurs que le nouveau règlement ratissera large, en posant des balises claires sur l’octroi d’un certificat de démolition. « Que ce soit pour les marges, la largeur des bâtiments, l’emplacement des portes d’entrée, les stationnements, la définition d’un triplex, la subdivision des lots […], rien n’a été laissé au hasard pour encadrer adéquatement la densification », dit l’élue, sans donner plus de détails.

Cette politique devra toutefois être entérinée par une majorité de conseillers dans chaque arrondissement. Un vote aura lieu le 2 décembre dans le Vieux-Longueuil, puis le 7 décembre dans Greenfield Park et Saint-Hubert. Un autre scrutin aura lieu « dans les prochains mois » en vue de la création d’un « comité de démolition ».

Sur les réseaux sociaux, le groupe Résidents et Résidentes de Longueuil pour un urbanisme cohérent, qui milite depuis plusieurs mois pour une réglementation plus serrée, a applaudi la nouvelle. « On ne lâche rien et on doit demeurer attentif à la suite des choses. Maintenant, il faut que les bottines suivent les babines », a toutefois prévenu une internaute.

L’opposition propose un moratoire

Il semble que la Ville recevra le soutien de l’opposition dans sa quête, du moins sur la forme. Dans un avis de proposition qui sera soumis au conseil municipal mardi soir, la conseillère du district LeMoyne-de Jacques-Cartier, Colette Éthier, reconnaît elle aussi que « certains projets de redéveloppement immobilier dénaturent la vie des quartiers, et ce, dans les trois arrondissements de Longueuil ».

L’ampleur et la croissance du phénomène observé et les plaintes des citoyens qui se multiplient confirment l’urgence d’agir.

Colette Éthier, conseillère de l’opposition

L’élue propose toutefois aux instances d’étudier plusieurs autres scénarios alternatifs, dont la possibilité « de la mise en place d’un moratoire sur certains projets résidentiels demandant un permis de démolition ». Elle suggère aussi de confier aux Comités consultatifs d’urbanisme (CCU) la responsabilité d’émettre les permis de démolition.

De plus, Mme Ethier presse le comité exécutif d’étudier la création d’un poste d’inspecteur « dédié à la surveillance des chantiers de construction et la gestion des plaintes ». Cette nouvelle ressource « dédiée », soutient la conseillère, pourrait faire appliquer la loi et les règlements avec plus de vigueur sur le terrain.

Mieux planifier et développer, d’accord! En espérant que ce soit pas un cas de NIMBYisme parce qu’ils veulent à tout prix éviter toute densification. Le Vieux-Longueuil (le secteur, pas l’arrondissement) est très propice à devenir un petit centre-ville secondaire dans la CMM, notamment avec la rue St-Charles.

Reportage sur ce sujet, présenté au TJ 18h ce soir à Radio-Canada:

https://www.youtube.com/watch?v=mNZ7rshUqTs

Entrevue avec Richard Bergeron, hier à l’émission Le 15-18 de Radio-Canada Première, sur les conséquences d’implanter des stationnements incitatifs dans les banlieues nord et sud de Montréal.

Les stationnements incitatifs, mènent à l’étalement urbain, selon Richard Bergeron

Publié à 13 h 43 | Rattrapage du 26 nov. 2020

17 h 13 - Urbanisme avec Richard Bergeron : Stationnements incitatifs - Durée :8:33

Alors que CDPQ Infra annonce une nouvelle vague de retraits de stationnements incitatifs dans son projet de Réseau express métropolitain (REM), le chroniqueur urbain Richard Bergeron estime qu’il ne s’agit pas d’un drame, même si la décision déplaît à la population des banlieues nord et sud de Montréal. Il explique pourquoi, à son avis, les stationnements incitatifs ont comme effet pervers de favoriser l’étalement urbain.

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In other news, water is wet.

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Une bonne vidéo qui aborde l’aspect économique du développement de banlieues.

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Le plus fort déficit démographique à Montréal depuis 20 ans

Le taux d’accroissement de la population montréalaise s’établit à seulement 2 pour 1000, un des plus faibles de toutes les régions, en comparaison à 18 pour 1000 en 2018-2019, un des plus élevés cette année-là.

Des gens marchent sur un trottoir de la ville.
Toutes les régions du Québec ont connu des changements démographiques importants entre le 1er juillet 2019 et le 1er juillet 2020. La croissance démographique a notamment ralenti de façon importante à Montréal. | PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Radio-Canada | Publié à 13 h 21

La pandémie a eu un impact notable sur la croissance démographique de la métropole, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Entre juillet 2019 et juillet 2020, Montréal a vu sa population augmenter d’environ 5000 habitants, contre plus de 37 000 habitants l’année précédente.

L’ISQ a publié jeudi le portrait démographique des régions du Québec(Nouvelle fenêtre), qui laisse voir une tendance : la croissance de la population a ralenti de façon notable dans les grands centres urbains. Et c’est à Montréal que le bilan démographique de 2019-2020 contraste le plus avec celui des années précédentes.

Plusieurs facteurs expliquent ces changements qui peuvent être en partie attribués à la pandémie de COVID-19.

L’ISQ a notamment constaté une diminution du nombre d’immigrants et de résidents non permanents depuis la fermeture des frontières internationales en mars 2020, mais aussi des flux migratoires importants de résidents montréalais vers d’autres régions du Québec.

Montréal perd près de 35 900 résidents

Dans ses échanges migratoires avec les autres régions administratives du Québec, Montréal a connu des pertes de 35 900 personnes en 2019-2020. Il s’agit de son plus lourd déficit depuis que les données sont disponibles, en 2001.

Les grands centres, en général, et la métropole, en particulier, ont également accueilli moins de résidents en provenance d’autres régions du Québec à cette même période.

La croissance de la population a aussi ralenti dans les régions de la Capitale-Nationale, de l’Outaouais, de Laval et de la Montérégie, quoique de manière beaucoup moins prononcée.

Dans le cas de Montréal et de Laval, l’augmentation des décès lors de la première vague de COVID-19 est également à considérer, selon l’ISQ.

À l’inverse, plusieurs régions adjacentes à Montréal et d’autres plus éloignées ont vu leurs gains migratoires s’accroître de façon notable au cours de la dernière année. C’est notamment le cas des Laurentides, de Lanaudière, de l’Estrie, de la Mauricie, de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et du Bas-Saint-Laurent.

Ces régions ont attiré davantage de résidents provenant d’ailleurs au Québec et leur population a été plus encline à demeurer sur place, précise l’Institut, en mentionnant qu’elles ont aussi été moins touchées par la baisse des migrations internationales et par la hausse des décès que les grands centres.

Un regain d’intérêt pour les régions éloignées

Par ailleurs, l’ISQ a rapporté un bilan démographique à la hausse dans des régions éloignées des grands centres, habituées à des taux d’accroissement parfois négatifs au cours des dernières années, tels que les régions du Bas-Saint-Laurent, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

Ces dernières ont toutes vu leur population augmenter légèrement en 2019-2020 et moins d’individus ont quitté ces régions pour s’établir ailleurs au Québec.

La Côte-Nord demeure toutefois la seule région où le nombre d’habitants a diminué, mais la décroissance a toutefois ralenti.

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Autres articles sur le sujet :

https://www.tvanouvelles.ca/2021/01/14/afflux-record-vers-les-regions-pres-de-montreal-et-toronto-1

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C’est surprenant que la pandémie n’ait pas eu un effet si grand par rapport à l’année précédente pour le départ des Montréalais. 60 600 en 2018-2019, 62 900 en 2019-2020. C’est 2300 personnes de plus. L’exode du télétravail et de l’attrait des régions ne s’est pas fait massivement dans les mois étudiés. Je parierais qu’avec les prix de l’immobilier en hausse et la hausse de la croissance démographique des années précédentes, sans la pandémie, ce chiffre serait extrêmement similaire.

Ce sont les entrants qui ont beaucoup baissés. C’est normal, les étudiants sont les plus nombreux à arriver à Montréal, et ceux-ci n’étaient pas sur place. C’est un gros frein aux principaux arrivants.

L’an prochain, il va avoir non seulement une hausse de l’immigration, mais un rattrapage pour cette année dans le quota du Québec. On verra probablement le retour des étudiants sur place, et la fin du télétravail massif (qui sera toujours là, mais beaucoup moins). Avec le marché immobilier serré dans les régions, je pense que nos chiffres vont revenir à ceux pré-pandémie assez vite.

Montréal a connu une hausse de population d’environ 5000 personnes pendant cette période. La pandémie n’aura pas réduit la population à Montréal. Pas si pire pour la pire crise de la ville depuis longtemps.

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C’est pour ça que je ne comprends pas qu’on parle d’exode dans ces articles. C’est purement sensationnaliste rendu-là puisque en vérité c’est plutôt “business as usual”.

À tous les ans la population de Montréal augmente, mais à tous les ans ont sort les mêmes articles qui semblent annoncer que la ville se vide. Et cette année on en rajoutait avec les articles et reportages sur les Montréalais qui quittaient la ville pour le télétravail alors qu’on voit bien que ce n’est pas tant le cas. C’est un peu démoralisant.

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Je me demande pourquoi les médias font toujours des articles sur le solde migratoire interrégional, mais pratiquement jamais sur la croissance démographique.

Les données sortent pas mal en même temps, comme aujourd’hui. L’un a toujours le spotlight, l’autre ? Presque jamais.

Je me demande si l’ISQ ne s’en rend pas compte aussi, dans le document sur le bilan migratoire interrégional il y a une note disant que ce bilan ne représente justement pas la croissance démographique, mais n’est qu’une composante… La seule dont on parle.

On a effectivement eu un barrage d’articles sur « les gens qui ont choisi la campagne en pandémie » dans les derniers mois, et finalement c’est 2300 personnes supplémentaire, sur 60 000 par rapport à une année sans pandémie.

L’étude se base sur les chiffres de Juillet à Juillet. L’exode vers la banlieue ou plus loin, il se déroule là, maintenant, ou depuis la fin de l’été; en tous cas majoritairement après le 1er Juillet; pour les changement d’adresse officielle. Je ne pense pas qu’on devrait en tirer de grandes conclusions quant à l’impact de la pandémie sur les migrations vers l’extérieur de la RMR juste à la lecture de cette étude. L’an prochain parlera bien plus selon moi.

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Si c’est le cas, ce n’est pas si apparent dans le marché immobilier. Les inscriptions en vigueur à Montréal sont retombées à la baisse durant ces derniers mois, et les ventes ont augmenté pour dépasser légèrement l’année précédente pour toute la période 2020. Elles avaient beaucoup plus de retard en juillet. On verrait l’offre disponible augmenter s’il y avait un gros exode, et les ventes ne suivraient pas non plus si le marché montréalais était laissé pour compte.

En juillet, on voyait une plus grosse différence entre Montréal et le reste de la province, le marché de Montréal était à la traîne, je n’ai pas l’impression que c’est pire maintenant face à ce constat.

La SCHL a aussi analysé où partait les ménages de Montréal, et l’étude va jusqu’en septembre, le seul secteur qui se démarquait vraiment pour des départs plus prononcés vers la banlieue, c’est Griffintown (116 ménages vs 45 pour la même période l’an passé). On a 1000 inscriptions en vigueur de moins à Montréal depuis.

Bref, on verra les chiffres pour le reste de l’année 2020 plus tard, mais je suis sceptique qu’on a un gros exode soutenu après juillet, on se baserait sur quel chiffre pour l’affirmer, à moins que les départs du marché locatif soit surreprésentés dans ce phénomène (pour l’achat d’une propriété?), et que ce ne soit pas lié au phénomène du manque de touristes et d’étudiants, temporaire en bonne part.