Densité et étalement urbain

Ouf! Même là, je ne suis pas sûr que ce soit un move legal de la ville. Me semble qu’il pourrait facilement poursuivre la ville pour expropriation déguisée et les irrégularités des multiples changements de zonage afin de réduire la valeur des terrains au moment d’exproprier.

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Ça me semble aussi un endroit où un droit de préemption serait la procédure appropriée. La ville achèterait au prix de vente.

Réponse du maire de St-Bruno

Reportage au Téléjournal 18h

L’heure de la maison unifamiliale avec terrain est révolue, clament bien des urbanistes à quelques semaines de connaître la nouvelle politique de Québec sur l’aménagement du territoire. La CAQ, selon eux, doit à tout prix miser sur la densification pour contrer l’étalement urbain et les enjeux environnementaux et économiques sont énormes. Pourtant, le ministre François Bonnardel en a inquiété plusieurs il y a quelques semaines en affirmant que la densification n’était qu’une mode. Le reportage de Jean-Sébastien Cloutier.

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Il était également au Tj 18h ce soir à Radio-Canada:

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=382777027213004&id=100064421300312&m_entstream_source=timeline

J’ai nettement préféré la position de la mairesse de Chamby, Alexandra Labbé, que celle du maire de Saint-Bruno, Ludovic Grisé Farand.

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Oui et d’ailleurs la vision de Chambly pour le développement de son centre-ville est assez exceptionnelle. Un très bel exemple d’urbanisme.

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Le mot de la mairesse en latin est une touche originale :joy:

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C’est un lorem ipsum. Donc évidemment une erreur des graphistes!

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Je trouve ça vraiment rafraîchissant qu’on entende ce qu’ont a dire les maires de plus petites villes dans le reportage de Radio-Canada, et surtout au sujet de la fiscalité municipale et de l’impact que ça a même sur des petits villages. C’est l’argument le plus convaincant pour la densité à mon avis.

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Saint-Jérôme « On veut densifier notre centre-ville »

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Élu en novembre 2021, le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, est en faveur de la densification de sa ville.

Pendant que certaines villes souhaitent que la densification se fasse loin du noyau urbain, comme Saint-Bruno-de-Montarville, qui veut préserver le caractère « villageois » de son centre-ville, d’autres municipalités prennent le taureau par les cornes pour encadrer le développement et contrer l’étalement.

Publié à 5h00

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Suzanne Colpron

Suzanne Colpron La Presse

C’est le cas de Saint-Jérôme, dans les Laurentides, où, lundi soir, le maire Marc Bourcier et le conseil municipal ont adopté à l’unanimité, lors d’une séance extraordinaire, une résolution musclée qui imposera une contribution financière aux promoteurs et qui encadrera le développement immobilier à venir.

« La gare intermodale est près du centre-ville, explique le maire en entrevue avec La Presse, dans les rues de la ville de 81 000 habitants. Avec la densification, on veut que les gens se déplacent à pied ou à bicyclette pour obtenir des services, aller au théâtre, au restaurant. »

Notre vision est à l’opposé de [celle de] Saint-Bruno. Nous, on veut densifier notre centre-ville, qui en a bien besoin. On veut qu’il prospère.

Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme

La résolution votée lundi soir marque, selon lui, « un tournant majeur pour Saint-Jérôme ».

« Le résultat mènera vers une meilleure équité fiscale entre les citoyens. Il est temps, pour notre ville, d’adhérer pleinement aux principes de densification de la trame urbaine existante pour contrer l’étalement urbain et diminuer la pression sur les milieux naturels », a-t-il expliqué lors de la séance extraordinaire.

Au cours des cinq prochaines années, Saint-Jérôme compte prioriser des projets immobiliers qui vont répondre aux objectifs suivants : revitaliser et développer son centre-ville, développer un « Quartier de la santé », des secteurs industriels et commerciaux, des projets permettant de boucler les rues existantes et ceux situés sur des terrains desservis par les infrastructures existantes. Ces mesures vont permettre à la Ville de « définir son carré de sable ».

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Immeubles résidentiels en construction à Saint-Jérôme

Un nouveau règlement prévoit par ailleurs une contribution de 2500 $ par nouveau logement qui sera payée par le promoteur. Pour le non-résidentiel, ce sera 10 $ par mètre carré de plancher habitable.

« On encadre les développements à venir pour les générations futures, souligne le maire. On définit le carré de sable où les joueurs vont pouvoir jouer. En fait, on délimite l’endroit où doit se faire la densification. Après ça, on délimite l’endroit où doit se développer le Quartier de la santé de Saint-Jérôme. On délimite aussi l’endroit où il doit y avoir des industries et des commerces. »

Fini, le Far West

M. Bourcier est conscient que cela ne plaira pas à tout le monde.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme

Il y a des promoteurs qui ne seront pas contents. Mais on vivra avec ça parce qu’il est temps que le Far West se termine à Saint-Jérôme et qu’on pense aux générations futures. On s’en allait nulle part et ça créait des problèmes de circulation. On a 63 000 voitures pour 81 000 personnes. C’est de l’auto, ça !

Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme

Enseignant à la retraite, Marc Bourcier s’était fait élire sous la bannière péquiste lors de l’élection partielle tenue à la suite de la démission de Pierre Karl Péladeau dans la circonscription de Saint-Jérôme, en 2016. Battu par la Coalition avenir Québec en 2018, il s’est retourné vers la politique municipale à un moment où la ville était secouée par des scandales. Après une victoire nette, en novembre 2021, où il a fait élire 10 conseillers, il a dissous le parti qu’il avait fondé et siège maintenant comme maire indépendant.

« On a 12 conseillers, note-t-il. Ils sont libres de penser, de voter comme ils veulent, il n’y a pas de ligne de parti. Mais tous les conseillers sont d’accord avec cette orientation-là. C’est unanime. »

Il faut dire que Saint-Jérôme dispose d’atouts urbains qui peuvent faciliter une densification réussie, avec son cégep, son hôpital, une antenne de l’Université du Québec en Outaouais, un théâtre, une cathédrale et plusieurs restaurants et bars. La ville est, de surcroît, traversée par une rivière et est le point de départ de la longue piste cyclable du P’tit train du Nord, qui voit passer 250 000 cyclistes chaque été.

Dans Une ville bien ordinaire, Robert Charlebois chantait : « Puis le monde de Saint-Jérôme, surtout le monde ; Parce qu’y a du monde à Saint-Jérôme ; Une chance ; Du bon monde quand ils trouvent ; Parce que l’ouvrage est rare à Saint-Jérôme ; Faut qu’ils travaillent ».

« Ça a changé, rappelle le maire Bourcier, qui a passé toute sa vie dans cette ville. Il y a un engouement pour nos terrains industriels. On est capables de prioriser les industries du côté technologique et en électrification des transports parce que c’est là qu’on s’en va. On veut que les Laurentides soient une zone d’innovation. »

En savoir plus

  • 19 %

Croissance de la population de Saint-Jérôme depuis 2001, soit un taux supérieur à la moyenne québécoise de 12 %.

Source : Ville de Saint-Jérôme

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Bonne nouvelle que de plus en plus de villes emboîtent finalement le pas. C’est rafraîchissant et encourageant!

Je trouve ça par contre un peu injuste qu’on s’acharne sur le cas de Saint-Bruno. Il est vrai selon moi que l’on peut pas aborder la densification dans une banlieue qui est un village à la base, que lorsque c’est historiquement une ville. La morphologie d’un centre villageois est très différente que celle d’un centre-ville.

Ce qu’on peut imaginer et espérer comme densification dans le centre-ville de Saint-Jean, Saint-Jerome ou Saint-Hyacinthe n’est pas comparable à ce qui se prête à Saint-Bruno ou Marieville, par exemple.

En plus, je vois d’un bon œil que les Promenades Saint-Bruno est ses abords soient destinés à une sérieuse densification. C’est présentement une grande mer d’asphalte mal organisée où on s’y perd même en voiture.

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Saint-Bruno serait très capable de faire de la densification douce dans son noyau villageois. Le problème, c’est que son maire ferme la porte à tout ce qui a plus de deux étages et qu’il utilise de la désinformation pour se justifier (personne ne veut vivre dans des tours, surtout pas des tours de 4 étages…)

C’est ça la beauté de la densification, elle peut s’adapter au contexte. Saint-Jérôme a de belles opportunités parce que son centre-ville est plus concentré, plus fort et bien desservi par les transports en commun. Personne ne s’attendrait à la même politique à Saint-Bruno, mais ce serait bien qu’on ait droit à quelque chose.

Et oui, les Promenades c’est bien et le développement autour aussi, mais on est pas obligé de se limiter là.

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J’avais aussi vu que le développement à Saint-Bruno était sur des terrains libres et non une transformation du centre commercial, mais je peux me tromper.

Ce qui est dommage avec l’emplacement cest de couper le développement du centre-ville.

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Le problème du développement dense aux Promenades St-Bruno et non au centre de la ville, c’est que l’ensemble des services municipaux se trouvent au centre-ville (piscine, aréna, école secondaire, centre communautaire, etc.), de l’autre côté de 2 autoroutes, et que la ville ne démontre pas d’intérêt à dédoubler ces services ou à les déménager dans le quartier dense.

Comme tout le monde qui va déménager dans le quartier des Promenades aura certainement une auto, ils vont la prendre pour faire les 8km de trajet qui les séparent du centre-ville au lieu de se taper 30 minutes d’autobus. Et donc le “noyau villageois” devient donc rapidement congestionné et en manque de stationnement.

Il faut densifier autour des services, ça me semble évident et St-Jérôme l’a compris. Comme ça la nouvelle population des quartiers densifiés n’a pas autant de besoins en transport motorisé et la ville peut absorber cette augmentation de densité plus facilement.

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Tu as parfaitement raison. C’est ça faire du développement durable, mais ce ne sont pas tous les maires qui le comprennent. En agissant ainsi ils desservent leur propre population au profit d’une minorité de nymbies à courte vue.

C’est quand même spécial de critiquer la désinformation et de mentionner que la porte est fermée à tout ce qui a plus de 2 étages dans le même paragraphe. Allez lire sa lettre ouverte, la porte n’est pas fermée. Il préfère pouvoir accorder un étage supplémentaire en contrepartie de concession des promoteurs la où c’est souhaitable.

63 000 chars pour 81 000 habitants, ayoye…Tant mieux pour Saint-Jérôme, qui connaît une croissance quand même assez rapide. Je suis pas mal sûr que d’ici 10-20 ans elle aura aisément atteint 100 000 habitants.

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C’est vrai partout au Québec: on peut présenter un projet qui déroge au plan d’urbanisme. Rien n’empêche de présenter une tour de 200 mètres avec une porcherie comme couronnement sur Gilford dans le Plateau. Mais finalement, le plan d’urbanisme dicte la forme que prend le quartier, tout le reste n’est qu’une dérogation incertaine.

Pour passer un projet, ça veut dire plaire aux élus, et de potentiellement déclencher des consultations et des mesures référendaires par la population. C’est évident que cela va refroidir sérieusement les constructeurs. La seule densité garantie pour leur projet, c’est deux étages, et il y a des risques que ce soit la seule chose acceptée, par les élus ou la population.

Le plan d’urbanisme devrait refléter la forme urbaine désirée, le reste c’est du bonus. Atteindre cet idéal en forçant des projets dérogatoires systématiquement, je doute fort que ça fonctionne. On n’a jamais vu ça à Montréal; des secteurs où les hauteurs étaient très faibles au centre-ville, ça s’est développé quand les hauteurs ont été rehaussées, et pourtant il y avait probablement plus d’argent à aller chercher là qu’à Saint-Bruno.

Il ne faut pas oublier que le changement de zonage a revu les hauteurs permises à la baisse, donc ça donne le ton pour tout promoteur qui voudrait se mouiller avec un projet particulier.

En lien avec la vidéo de Not Just Bikes au sujet de l’analyse d’Urban3

Car-dependent suburbia is subsidized by productive urban places. That’s why American cities are broke. But how bad is it, and who is subsidizing who?

Urban3 is a consulting company that helps cities better understand the economic impact of development. They have worked with many American cities to better understand and visualize the costs of development, and uncover which properties are productive, and which are not. Some municipalities have been willing to share that information, and it has provided a fascinating glimpse into the financial problems caused by sprawling car-centric suburban development.

https://www.urbanthree.com/

On a maintenant l’analyse pour la région de Montréal

Le texte est trop long à recopier, donc à lire ici :

Revenus fonciers au km²

Revenus fonciers par m² par habitant

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