Croisières internationales

Croisières internationales « On va être prêts en 2022 »

PHOTO YVES TREMBLAY, ARCHIVES LES YEUX DU CIEL

Selon les réservations déjà faites par les armateurs pour les croisières internationales, le Port de Montréal espère recevoir en 2022 jusqu’à 48 000 touristes, soit plus de la moitié du total de 2019.

Montréal espère retrouver la moitié des visiteurs d’avant la pandémie dès la prochaine saison

Publié le 17 juillet 2021 à 7h00

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Karim Benessaieh

Karim Benessaieh La Presse

L’annonce jeudi de la levée de l’interdiction des croisières internationales dès le 1er novembre prochain a fait souffler un vent d’optimisme dans les neuf ports québécois, notamment à Québec et à Montréal, les deux plus importantes escales.

Le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra, a en fait devancé de trois mois cette levée d’interdiction, qui avait été initialement imposée en février dernier pour une durée d’un an. « Là, on lance le message qu’on va être prêts en 2022 », dit René Trépanier, directeur général de Croisières du Saint-Laurent, une association regroupant neuf escales sur le fleuve.

Alors que les croisières internationales ont repris sous haute surveillance dans de nombreux pays, notamment en Europe et aux États-Unis, « on était dans un no man’s land*,* le Canada est un peu en retard à confirmer qu’on est prêts à repartir », déplore M. Trépanier.

Jusqu’à 48 000 touristes

Selon les statistiques de cette association, les croisières internationales ont des retombées directes et indirectes de 711 millions associées à quelque 5000 emplois au Québec. À l’échelle du Canada, selon Ottawa, il s’agirait de 4 milliards et de 30 000 emplois directs et indirects.

À Montréal, on estime que les 80 311 passagers reçus en 2019 ont injecté 30 millions directement dans le secteur touristique, notamment en nuitées et en dépenses au restaurant, indique Yves Gilson, directeur marketing et croisières au Port de Montréal. Des 16 entreprises qui ont fait 60 escales, 13 ont annoncé leur retour en 2022 pour 36 escales.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Vue du centre-ville de Montréal depuis le pont du navire de croisière MV Viking Sea, lors de son passage en 2018

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’organisation de la saison 2022 est déjà bien avancée, si on se fie aux réservations des sociétés.

Selon nos prévisions, pour la saison prochaine, on recevra entre 37 500 et 48 000 passagers [selon le taux d’occupation établi par les sociétés]. On a bon espoir de reprendre notre essor, une cinquantaine de navires en construction pourraient venir à Montréal dans les cinq prochaines années.

Yves Gilson, directeur marketing et croisières au Port de Montréal

La métropole québécoise suscite toujours beaucoup d’intérêt pour ces croisières et bénéficie d’une excellente réputation sur le plan international, note M. Gilson. On s’y spécialise dans les paquebots de taille moyenne, accueillant environ 1400 passagers, ainsi que dans les plus petits, de 400 à 800 passagers, mais hyperluxueux. Trois paquebots peuvent être accueillis en même temps, deux dans le Vieux-Port et un dans un site nouvellement aménagé à l’est du pont Jacques-Cartier.

« Les très gros navires de 5000 ou 7000 passagers ne viendront jamais à Montréal parce qu’il y a des ponts depuis Québec, ce n’est pas notre marché, précise M. Gilson. On ne souffrira pas de surtourisme comme dans certaines villes européennes. »

Montrer patte blanche

À Québec, on ne dispose pas encore des statistiques préliminaires pour la saison 2022. Dans la capitale nationale, il y a presque trois fois plus de visiteurs qu’à Montréal. En 2019, 230 000 visiteurs y ont été accueillis pour 154 escales. « Nous, on est un port d’embarquement et de débarquement aussi, on reçoit les navires de Montréal deux fois et on a des gabarits de ponts différents, explique Nancy Houley, directrice développement des croisières à l’Administration portuaire de Québec. Jusqu’à Québec, il n’y a pas de limite de hauteur. »

Elle pense qu’il est « un peu tôt » pour estimer le nombre de visiteurs en 2022, avec la pandémie qui est loin d’être terminée.

Oui, on a des réservations, mais avec les nouvelles lois, on ne sait pas quel sera le taux de remplissage des navires. Ça prend également des lignes aériennes. On ne peut prédire, mais on fait tout pour avoir du succès… de façon sécuritaire.

Nancy Houley, directrice développement des croisières à l’Administration portuaire de Québec

Jeudi, le ministre Omar Alghabra n’avait guère donné de précisions concernant les mesures sanitaires, se contentant de demander aux sociétés de « se conformer entièrement aux exigences en matière de santé publique ». Les pratiques varient en fait d’un pays et d’un exploitant à l’autre, note Yves Gilson au Port de Montréal. « Il y a des compagnies qui n’acceptent que ceux qui ont eu deux vaccins, d’autres un minimum de 95 % de gens doublement vaccinés, mais avec le port du masque pour ceux qui ne le sont pas. »

Considérés au printemps 2020 comme le symbole de la pandémie, les croisiéristes ont dû montrer patte blanche pour reprendre leurs activités, précise René Trépanier. « On a établi des protocoles en 80 points, on a imposé des conditions sévères, mais au moins, c’est reparti. »
https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2021-07-17/croisieres-internationales/on-va-etre-prets-en-2022.php

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On peut enfin voir la lumière au bout du tunnel… quai ! ! :passenger_ship: :sunglasses:

Début de la saison des croisières : après deux ans d’absence, les navires de croisières font leur retour à Montréal

Montréal accueillera plus de 40 000 croisiéristes et membres d’équipage cette année

NOUVELLES FOURNIES PAR Tourisme Montréal | Mai 06, 2022, 15:41 ET

Logos du Croisières Montréal, Tourisme Montréal, et Port de Montréal (Groupe CNW/Tourisme Montréal)
Logos du Croisières Montréal, Tourisme Montréal, et Port de Montréal (Groupe CNW/Tourisme Montréal)

MONTRÉAL, le 6 mai 2022 /CNW Telbec/ - Le samedi 7 mai 2022 marquera le retour tant attendu des croisières internationales à Montréal. L’arrivée du premier navire de croisière depuis plus de deux ans, l’Ocean Navigator, donne le coup d’envoi d’une nouvelle saison que Tourisme Montréal et le Port de Montréal accueillent avec beaucoup d’enthousiasme.

45 visites de navires prévues pour la saison 2022

Montréal, une destination incontournable sur le Saint-Laurent, accueillera 45 visites de navires au cours de la saison 2022. Avec 8 escales et 37 opérations d’embarquement et de débarquement provenant de 16 navires différents appartenant à l’une ou l’autre des 13 compagnies de croisières, ce sont entre 38 000 et 50 000 passagers internationaux qui sont attendus.

Plusieurs navires feront un retour à Montréal en 2022, comme le Zaandam d’Holland-America Line, le Viking Star de Viking Ocean Cruise et l’Insignia d’Oceania Cruise, pour ne nommer que ceux-là. Certains visiteront Montréal pour une première fois, comme Le Bellot et le Dumont d’Urville de la compagnie Ponant, l’Ocean Explorer de Vantage Cruises ou encore l*'Ambience* d’Ambassador Cruise Line.

Des retombées économiques importantes pour la métropole

En 2019, le secteur des croisières générait près de 30 millions de dollars de retombées économiques à Montréal et connaissait une croissance stable à travers les années. Tourisme Montréal est heureux d’être un partenaire dans le retour de ce secteur déterminant et souhaite continuer de positionner la métropole comme une destination où il est possible de commencer et de terminer sa croisière grâce à nos installations de calibre international.

Le port de Montréal, destination privilégiée et encore plus à venir

Montréal se démarque parce qu’il est l’un des 20 ports à travers le monde à offrir aux navires la possibilité de se brancher à l’électricité, en plus d’être le seul sur le Saint-Laurent. Le terminal dispose par ailleurs d’une connexion directe à quai pour le traitement des eaux usées, un avantage important pour les navires internationaux. Entamée il y a 5 ans, la rénovation du Grand Quai porte déjà fruit, alors que s’amorce la phase finale avec la construction d’une tour d’observation de 65 mètres de hauteur qui sera ouverte au public en 2023.

« Ça faisait longtemps qu’on attendait un retour des croisières à Montréal ! C’est une excellente nouvelle pour Montréal qui bénéficiera de retombées économiques exceptionnelles, mais aussi pour les touristes qui auront la chance de visiter notre merveilleuse ville. Merci à tous les partenaires pour le créneau des croisières qui ont pu rendre cette saison possible à nouveau. »

- Yves Lalumière, président-directeur général, Tourisme Montréal

« Après deux années complètes de pause dans le secteur des croisières à Montréal, nous sommes particulièrement enthousiastes d’accueillir les premiers croisiéristes de la saison 2022. Avec son effervescence culturelle et gastronomique, ses nombreux attraits touristiques et sa situation géographique exceptionnelle, Montréal est une destination croisière extraordinaire ! Le Port de Montréal se réjouit d’être le point d’accueil des nombreux croisiéristes qui seront de retour dans notre belle ville »,

- Martin Imbleau, président-directeur général de l’Administration portuaire de Montréal.

À propos de Croisières Montréal

Croisières Montréal regroupe autour de l’Administration portuaire de Montréal et de Tourisme Montréal cinq autres associations et organismes locaux : Aéroports de Montréal, la Société du Vieux-Port de Montréal, la Société de développement commercial du Vieux-Montréal, l’Association des hôtels du Grand Montréal et la Ville de Montréal. Pour plus d’information sur les croisières à Montréal, visitez le site croisieresmontreal.com.

À propos du Port de Montréal

Exploité par l’Administration portuaire de Montréal (APM), le Port de Montréal est le 2e plus important port au Canada et un centre de transbordement diversifié qui traite tous les types de marchandises : conteneurisées et non conteneurisées, vrac liquide et vrac solide. Seul port à conteneurs au Québec, il est un port de destination desservi par les plus grandes lignes maritimes au monde. Il est également une plaque tournante intermodale, dont l’offre de service est unique en Amérique du Nord, qui possède son propre réseau de chemin de fer directement sur les quais, relié aux deux réseaux ferroviaires pancanadiens. L’APM exploite aussi un terminal de croisières et un centre d’interprétation portuaire.

L’APM intègre les volets économique, social et environnemental dans ses démarches d’entreprise. Cet engagement est encadré dans une politique de développement durable, dont les principes directeurs visent l’implication, la coopération et la transparence. L’activité portuaire soutient 19 000 emplois et génère des retombées économiques de l’ordre de 2,6 milliards de dollars par année.

À propos de Tourisme Montréal

Tourisme Montréal est un organisme privé sans but lucratif qui œuvre depuis 100 ans à faire la promotion de la métropole parmi les destinations de calibre international auprès des différents marchés du tourisme d’agrément et d’affaires. À ce titre, l’organisme pilote le déploiement de stratégies d’accueil innovantes tournées vers un double objectif : assurer une expérience de qualité aux visiteurs et maximiser les retombées économiques du tourisme de façon harmonieuse et soucieuse des impacts à long terme pour la métropole. Fédérant près de 1 000 entreprises œuvrant directement ou indirectement dans l’industrie du tourisme, Tourisme Montréal joue un rôle prépondérant dans la gestion et le développement de l’offre touristique montréalaise, ce qui l’amène à se prononcer sur les enjeux du développement économique, urbain et culturel de la métropole. Pour plus d’information, visitez le site www.mtl.org.

SOURCE Tourisme Montréal

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Super nouvelle, il faudra développer davantage cette industrie pour en faire une destination vraiment recherchée en Amérique.

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21 mai
Ils sont de retour !!
Et ils sont aussi gros qu’avant !

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Magnifique coup d’oeil sur la ville. Dommage que les travaux de la tour du quai ne soient pas terminés, mais bon une fois complétée elle sera un élément esthétique de plus dans ce décor urbain de plus en plus réussi. Même le bateau de croisière contribue à l’effet dramatique de la scène.

Grand retour des croisiéristes au Québec

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

L’Oceania Insignia a effectué en octobre 2022 l’une des 248 escales enregistrées en 2022 dans l’un des neuf ports d’escale du Québec.

Les neuf ports d’escale québécois qui accueillent des navires de croisière s’attendent cette année à recevoir pas moins de 300 escales, ce qui marque le retour en force des croisiéristes au Québec.

Publié hier à 10h38

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Pierre-Marc Durivage
Pierre-Marc Durivage La Presse

Ce sont donc quelque 460 000 visiteurs qui débarqueront à Montréal, Trois-Rivières, Québec, Saguenay, Baie-Comeau, Sept-Îles, Havre-Saint-Pierre, Gaspé ou aux Îles-de-la-Madeleine, soit presque 200 000 de plus que l’an dernier, qui avait marqué la reprise des opérations à la suite de la pandémie de la COVID-19.

« L’an dernier, nous avions fixé la saison 2025 comme objectif pour atteindre la même performance qu’en 2019 et nous sommes très confiants de pouvoir l’atteindre plus tôt que prévu », soutient dans un communiqué René Trépanier, directeur général de l’Association des croisières du Saint-Laurent.

La saison 2023 sera par ailleurs la plus longue à ce jour, avec une première escale le 23 avril aux Îles-de-la-Madelaine et une dernière à Québec le 5 novembre.

En savoir plus

  • 43
    C’est le nombre de navires de croisières qui mouilleront dans les eaux québécoises en 2023. Du nombre, 12 navigueront pour la première fois sur le Saint-Laurent.

Association des croisières du Saint-Laurent

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Montréal: la saison des croisières est lancée

Photo: Jean Numa Goudou, Journal Métro.

Jean Numa Goudou

29 avril 2023 à 15h58 - Mis à jour 29 avril 2023 à 17h42 4 minutes de lecture

Chauffeurs de taxi, tenanciers de bar, maîtres d’hôtel, entre autres, se sont préparés au lancement de la saison des croisières, dans le Port de Montréal. Près de 1500 passagers ont embarqué, samedi, à bord du Zaandam, de la compagnie Holland America Line, pour une virée en mer de sept jours, à destination de Boston.

Il y aura autant de touristes à bord du navire lors de son retour dans la métropole, de quoi stimuler l’économie montréalaise. La saison, qui se terminera en octobre prochain, cumulera un total de 51 visites, soit 5 de plus que l’an dernier. Il y aura 38 opérations d’embarquement et de débarquement ainsi que 13 escales. Cela engendrera des retombées économiques de l’ordre de 25 millions de dollars à Montréal.

«On va reprendre tranquillement le niveau prépandémique», affirme la porte-parole du Port de Montréal, Mélanie Nadeau. Près de 50 000 croisiéristes internationaux devraient passer par le Port, soit environ 20 % de plus par rapport à l’an dernier.

Couper le moteur pour la planète

Le Zaandam, ce gros paquebot de 237 m de long, est entré dans le Port de Montréal sans le vrombissement de ses moteurs. Pourtant, il tournait à plein régime, grâce à des branchements électriques alimentés par Hydro-Québec.

Depuis 2017, le Grand quai du Port de Montréal permet aux navires de croisière et aux navires hivernants d’arrêter leurs moteurs lorsqu’ils sont amarrés. Cela leur permet de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de cinq tonnes en moyenne à chaque branchement. Au total, huit différents navires des lignes de croisières Holland-America, Regent Seven Seas, Hapag-Lloyd et Viking auront la possibilité de se brancher.

Montréal est le seul Port sur le Saint-Laurent et un des 25 au monde à offrir le branchement électrique à quai depuis six ans.

On a fait le pari que l’industrie allait suivre et cela commence.

Mélanie Nadeau, porte-parole du Port de Montréal

«En plus de générer des retombées économiques majeures pour la ville, l’industrie des croisières est donc un secteur touristique en pleine évolution vers un meilleur bilan écoénergétique et des pratiques plus durables », estime le président-directeur général de l’Administration portuaire de Montréal (APM), Martin Imbleau.

Avec moins de GES, moins de pollution auditive également, les touristes du Vieux-Port pourront se promener et manger en toute tranquillité. «Les installations de branchements électriques à quai nous enthousiasment particulièrement ; c’est une excellente nouvelle pour la destination harmonieuse que nous sommes !», se réjouit le président-directeur général de Tourisme Montréal, Yves Lalumière.

Moins de visiteurs qu’à Québec

En dépit de sa réputation et de sa capacité d’attraction, la métropole reçoit moins de visiteurs à la fois par bateau en raison de la limitation des voies maritimes sur le fleuve Saint-Laurent. Les ponts sur le chenal entre Québec et Montréal ne permettent pas à de gros bateaux de 3000 à 4000 passagers de se rendre à Montréal. Ces vaisseaux dépassent 47 mètres de hauteur, ce qui représente la hauteur des ponts sur les voies navigables.

À Montréal on n’aura jamais de gros bateaux par contre si on regarde la liste des navires qui viennent à Montréal, on a la crème. Les navires de luxe.

Yves Gilson, directeur des croisières au Port de Montréal

«On se positionne pour des navires de croisière luxueux et le type de passagers qu’amènent ces navires dépense beaucoup dans la ville», ajoute-t-il.

Plusieurs premières visites

Au total, cinq navires visiteront Montréal pour la première fois au cours de cette saison: Le Hanseatic Inspiration de Hapag-Lloyd (230 passagers) ; le Vista de la compagnie Oceania (1200 passagers) ; le Pacific World de la compagnie Peace Boat (1950 passagers), soit le plus grand nombre de touristes en même temps, et les Viking Neptune et Viking Mars de la compagnie Viking Ocean Cruises (930 passagers chacun).

À noter que le navire The World, dont la dernière visite remonte à 2015, sera à Montréal du 25 au 27 septembre. La particularité de ce navire de 165 cabines est que les passagers sont propriétaires de leurs espaces. C’est comme avoir un condo, mais sur la mer!

L’APM a honoré un habitué du Port: Holland-America Line. Piloté par le capitaine Ane Smit, d’origine néerlandaise et employé de Holland-America Line depuis 23 ans, le Zaandam est le premier navire de croisière au Port de Montréal en 2023.

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Croisières Une première croisière hivernale au Québec

PHOTO JULIEN FABRO, FOURNIE PAR PONANT

Le brise-glace Commandant Charcot sera de passage au Québec à l’hiver 2025.

Début 2025, la compagnie française Ponant s’amènera sur le Saint-Laurent et le fjord du Saguenay pour une croisière d’hiver. Une première pour une entreprise internationale. Quatre choses à savoir sur cette excursion fluviale à la découverte des beautés de l’hiver boréal.

Mis à jour à 11h30

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Stéphanie Morin
Stéphanie Morin La Presse

La grande séduction québécoise

PHOTO JULIEN FABRO, FOURNIE PAR PONANT

La croisière hivernale permettra de découvrir les splendeurs de l’hiver québécois.

Deux fois – en 2017 et en 2018 –, l’Association des croisières du Saint-Laurent (ACSL) a invité des croisiéristes en tournée au Québec pour discuter de la possibilité d’offrir des trajets hivernaux sur le fleuve. Faute de bateaux adaptés, les entreprises n’avaient pu donner suite. La donne a changé avec l’arrivée dans la flotte de Ponant du brise-glace Commandant Charcot.

« Les gens de Ponant nous ont contactés et on a fait une tournée avec eux en février pour leur présenter différentes destinations », indique René Trépanier, directeur général de l’ACSL.

José Sarica, directeur de l’expérience expédition chez Ponant, faisait partie du voyage. Celui qui a vécu 18 ans au Québec l’avoue : il n’était pas convaincu de l’intérêt d’une croisière hivernale sur le Saint-Laurent.

PHOTO JULIEN FABRO, FOURNIE PAR PONANT

José Sarica lors de son séjour hivernal au Québec

Je me demandais s’il y avait assez d’activités à faire, s’il n’y aurait pas trop de redondance. J’avais aussi des idées préconçues sur l’hiver québécois, que je fuyais quand j’habitais chez vous !

José Sarica, directeur de l’expérience expédition chez Ponant

Il est rentré emballé de son séjour, au point de recommander non pas un, mais quatre départs échelonnés entre la fin janvier et le début mars. « C’est un coup d’audace pour nous de faire ce que personne n’a osé avant nous », lance-t-il.

Pour René Trépanier, qui travaille à l’ACSL depuis 18 ans, il s’agit de la plus grande réalisation des dernières années. « Ça faisait 10 ans qu’on avait comme objectif d’attirer une croisière hivernale au Québec ! »

Treize jours au milieu des glaces

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Le trajet imaginé par l’équipe de Ponant passe par les deux rives du Saint-Laurent (dont Gaspé et Sept-Îles), en plus de faire des arrêts à Saguenay, aux Îles-de-la-Madeleine, à Sydney (Nouvelle-Écosse) et dans l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon.

José Sarica explique : « Au-delà des paysages, nous voulons mettre les communautés locales au centre de l’expérience. Ce sera l’occasion notamment pour les passagers de découvrir la communauté innue de la région de Sept-Îles. C’est une des expériences humaines les plus inattendues de ma vie ; j’en ai encore la chair de poule. On a rencontré au Québec des gens qui nous font aimer l’hiver à leur façon. Et comme nous serons le seul bateau dans les environs, les passagers n’auront pas l’impression d’envahir les communautés visitées. »

Au total, le Commandant Charcot peut accueillir 200 passagers. Ces derniers auront droit à plusieurs activités hivernales. Pensez à la pêche blanche dans la baie des Ha ! Ha !, au traîneau à chiens, au vélo à pneus surdimensionnés ou à la raquette au parc national des Monts-Valin.

De plus, certains passagers pourront participer aux festivités du Carnaval de Québec ou du Festi-Frette de Saguenay, selon le départ choisi.

Un bateau sur mesure

PHOTO JULIEN FABRO, FOURNIE PAR PONANT

Le brise-glace Commandant Charcot est parfaitement adapté aux conditions hivernales du Québec.

Le brise-glace Commandant Charcot, un navire hybride électrique propulsé au gaz naturel liquéfié, est notamment déployé en Antarctique.

Le véritable terrain de jeu du Commandant Charcot, c’est la glace. Il prend toute sa beauté et toute son ampleur dans la banquise. C’est une expérience unique de descendre du bateau directement sur la glace ! Il y a peu de navires qui permettent cela…

José Sarica, directeur de l’expérience expédition chez Ponant

Cette expérience très luxueuse a toutefois un prix : il faut débourser un minimum de 28 800 $ (autour de 20 000 euros) par passager en occupation double.

Visiter à un rythme lent

PHOTO JULIEN FABRO, FOURNIE PAR PONANT

La nouvelle croisière propose un voyage tout en lenteur.

« La grande particularité de cette croisière est la durée des escales, explique René Trépanier. D’ordinaire, les bateaux arrivent le matin, restent sur place huit ou neuf heures et repartent. Dans ce cas-ci, les passagers vont passer au moins une nuitée dans chaque escale pour que tous puissent vivre les activités. »

Pour Ponant, cette façon de voyager plus lente va permettre des économies de carburant de l’ordre de 30 %. « Les émissions de CO2 seront aussi réduites fortement », estime José Sarica.

Une destination qui a le vent dans les voiles

PHOTO JULIEN FABRO, FOURNIE PAR PONANT

L’arrivée de Ponant pendant la saison hivernale pourrait en inciter d’autres entreprises à se lancer, croit René Trépanier, DG de l’Association des croisières du Saint-Laurent.

Ponant visite le Saint-Laurent pendant la saison estivale depuis près de 25 ans. Plusieurs autres compagnies offrent aussi des itinéraires dans les eaux du fleuve, en particulier à l’automne. Mais selon René Trépanier, l’arrivée de Ponant pendant la saison hivernale pourrait en inciter d’autres à se lancer. « Une nouvelle tournée de familiarisation sera offerte en février 2024 dans l’espoir d’attirer d’autres navires pour l’hiver 2026. De nouveaux projets très stimulants vont aussi être dévoilés bientôt. »

Chez Ponant, on travaille aussi à offrir de nouveaux itinéraires estivaux sur le Saint-Laurent dès l’an prochain. « On veut une fois encore aller où personne ne va, comme Harrington Harbour ou l’île Providence en face de Tête-à-la-Baleine. On espère être des pionniers et ouvrir la voie à d’autres au Québec. »

Consultez le site de Ponant

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Industrie maritime Les croisières vers Montréal bien relancées

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

La saison des croisières a été florissante en 2023 alors que le port de Montréal a accueilli quelque 50 000 passagers internationaux.

En levant l’ancre le 30 octobre prochain, le navire Insignia de la compagnie Ocenia Cruises marquera la fin d’une « très bonne » saison des croisières pour le Port de Montréal. Bilan préliminaire, une semaine avant la fermeture officielle de la saison 2023.

Publié à 1h02 Mis à jour à 12h00

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William Thériault
William Thériault Collaboration spéciale

Selon les prévisions de l’Administration portuaire de Montréal (APM), 50 000 passagers internationaux auront posé le pied sur le sol de la métropole d’ici la fin de l’année. Cela représente une augmentation importante d’environ 32 % par rapport à 2022, où ce total était plutôt de 38 000.

Ce sont également 16 000 membres d’équipage qui seront montés à bord de ces navires, contre 13 000 durant la saison précédente.

On peut ainsi parler de « retour à la normale » après les étés pandémiques, affirme Renée Larouche, directrice des communications de l’APM.

Les compagnies qui y planifient une escale vendent généralement des croisières de luxe. Plusieurs de ces entreprises sont américaines, mais on en compte aussi en Europe (France, Allemagne, Angleterre) et finalement, une autre qui est établie à Singapour.

Toutes les compagnies régulières qui venaient à Montréal avant la pandémie sont de retour. Et de nouvelles compagnies ont prévu venir à Montréal dans un futur proche.

Renée Larouche, directrice des communications de l’Administration portuaire de Montréal

« Nous avons quelques itinéraires transatlantiques et quelques itinéraires vers les Grands Lacs. Mais la vaste majorité d’entre eux sont des trajets Canada–Nouvelle-Angleterre où les passagers embarquent à Montréal et débarquent à Boston ou New York, et où de nouveaux passagers embarquent pour venir à Montréal. »

La saison des croisières, qui avait débuté le 29 avril, a donc duré 185 jours – soit quelque six mois.

La fréquence des arrivées est basse jusqu’en août. Les mois qui sont les plus achalandés sont ceux de septembre et d’octobre, comme en témoignent la trentaine de navires sur une quarantaine qui ont effectué un arrêt à Montréal durant cette période.

Situation favorable

Questionnée par La Presse à savoir si elle connaissait des défis en particulier en ce qui a trait aux croisières, l’APM répond « non ».

Elle soutient notamment que l’inflation n’a pas eu d’impact sur la vente de billets : le taux moyen d’occupation des navires tourne autour de 90 %, comparativement à 74 % en 2022.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Le port de Montréal est reconnu pour accueillir des navires de la catégorie luxe qui transportent de 400 à 1200 passagers.

« La seule contrainte que nous avons (mais ce n’est pas un défi), c’est que les ponts entre Québec et Montréal limitent la taille des navires qui peuvent venir à Montréal », soutient Mme Larouche.

C’est pourquoi nous sommes reconnus comme étant surtout un port pour les navires de la catégorie luxe qui transportent de 400 à 1200 passagers, même si nous pouvons accueillir [des navires de] 2000 passagers.

Renée Larouche, directrice des communications de l’Administration portuaire de Montréal

À quelques occasions près, ces navires accostent simplement le temps d’une journée, comme il est coutume de le faire dans la plupart des croisières. D’autres, qui font exception à la règle, y passent parfois une ou deux nuits – mais jamais davantage.

Afin de dresser un portrait complet de la saison, l’APM prévoit faire paraître un bilan plus substantiel prochainement. Elle désire s’assurer que la saison soit bel et bien terminée avant de le diffuser.

En attendant, la direction du Port de Montréal est tout de même en mesure d’affirmer qu’elle s’attend à une légère augmentation du nombre de passagers pour 2024, prévoyant en accueillir 52 000.

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La saison des croisières internationales s’est ouverte le 10 avril sur le fleuve Saint-Laurent avec la venue à Québec du MSC Poesia, de la compagnie MSC Cruises. Cela marque le coup d’envoi d’une saison qui verra 46 navires passer dans les ports du bassin fluvial, une nouvelle augmentation notable pour cette industrie touristique qui a le vent en poupe.

Mis à jour à 11h30

Pierre-Marc Durivage La Presse
https://www.lapresse.ca/auteurs/pierre-marc-durivage)

En tout, on parle de 400 opérations dans les neuf escales du Saint-Laurent, à Montréal, à Trois-Rivières, à Québec, à Saguenay, à Baie-Comeau, à Sept-Îles, à Havre-Saint-Pierre, à Gaspé ou aux Îles‑de‑la‑Madeleine – c’est presque 100 de plus que l’an dernier. En ce qui concerne l’affluence, le Québec devrait encore enregistrer au-delà de 400 000 jours-passagers, avec pas moins de 500 jours d’escales à quai, sans compter les séjours organisés avant ou après les croisières. « On devrait observer une légère croissance en termes de passagers, mais ce qui est remarquable est que notre destination n’est pas attachée à une seule catégorie de navires, nous dit René Trépanier, directeur général de l’Association des croisières du Saint-Laurent (ACSL). C’est l’inverse des Caraïbes, par exemple, qui accueillent exclusivement des navires de très fort tonnage, ceux que l’on appelle la classe contemporaine. »

Résumé

Ouverture de la saison des croisières Explorer la diversité du Saint-Laurent

PHOTO TOURISME MONTRÉAL, FOURNIE PAR L’ACSL

Les ports du Québec accueilleront cette saison 46 navires, dont 10 qui feront escale pour la première fois dans le bassin du Saint-Laurent d’ici la fin octobre.

La saison des croisières internationales s’est ouverte le 10 avril sur le fleuve Saint-Laurent avec la venue à Québec du MSC Poesia, de la compagnie MSC Cruises. Cela marque le coup d’envoi d’une saison qui verra 46 navires passer dans les ports du bassin fluvial, une nouvelle augmentation notable pour cette industrie touristique qui a le vent en poupe.

Mis à jour à 11h30

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Pierre-Marc Durivage
Pierre-Marc Durivage La Presse

En tout, on parle de 400 opérations dans les neuf escales du Saint-Laurent, à Montréal, à Trois-Rivières, à Québec, à Saguenay, à Baie-Comeau, à Sept-Îles, à Havre-Saint-Pierre, à Gaspé ou aux Îles‑de‑la‑Madeleine – c’est presque 100 de plus que l’an dernier. En ce qui concerne l’affluence, le Québec devrait encore enregistrer au-delà de 400 000 jours-passagers, avec pas moins de 500 jours d’escales à quai, sans compter les séjours organisés avant ou après les croisières. « On devrait observer une légère croissance en termes de passagers, mais ce qui est remarquable est que notre destination n’est pas attachée à une seule catégorie de navires, nous dit René Trépanier, directeur général de l’Association des croisières du Saint-Laurent (ACSL). C’est l’inverse des Caraïbes, par exemple, qui accueillent exclusivement des navires de très fort tonnage, ceux que l’on appelle la classe contemporaine. »

Ainsi, le bassin fluvial voit ses eaux sillonnées par 30 % de petits navires, à peu près 40 % de bâtiments de moyen tonnage, ainsi que 30 % de gros paquebots. Le MSC Poesia, qui transporte 2500 passagers et 1000 membres d’équipage, est considéré comme un grand navire – le port de Québec accueille à l’occasion des bâtiments de 5000 passagers. Or, les plus petites croisières sont bien souvent plus luxueuses et attirent une clientèle plus fortunée. « Ce sont des gens qui font des croisières à répétition, ils sont rendus parfois à 8 ou 10 dans leur vie, et ils cherchent de la diversité », explique M. Trépanier.

Le Québec est une destination relativement jeune quand on se compare aux autres, alors on représente la nouveauté. Il y a aussi de l’intérêt pour la clientèle américaine qui aime venir ici en septembre, surtout pour fuir les États du Sud en quête d’une destination plus fraîche.

René Trépanier, directeur général de l’ACSL

Le directeur de l’ACSL affiche ainsi clairement son ambition de séduire les touristes qui pourraient être tentés d’aller en Alaska, par exemple. « Quand on se compare à l’Alaska, on a une offre culturelle historique importante, soutient-il. On a nos grandes villes, Québec, Montréal, Trois-Rivières, qui offrent une expérience touristique reliée à la culture, à l’histoire. Mais on a en plus la variété de nos escales en région, la Gaspésie, la Côte-Nord, le Fjord-du-Saguenay. Lorsque l’on additionne tout ça, on réussit à se distinguer par une offre très diversifiée, bien équilibrée entre nature, culture et histoire. »

Tout ça sans compter les croisières d’expédition, comme celle organisée en janvier prochain par l’entreprise française Ponant. « On fait une percée importante sur ce marché, c’est une première mondiale, affirme René Trépanier. On va avoir les premières croisières hivernales de grand luxe dans l’hémisphère Nord ; entre novembre et février, toutes les croisières d’expédition s’en vont normalement en Antarctique, mais on a réussi à convaincre Ponant de garder un de ses navires dans l’hémisphère Nord. Pour l’instant, on est vraiment optimistes parce que les ventes vont relativement bien. »

Lisez notre article « Une première croisière hivernale au Québec »

La croissance des croisières au Québec s’explique aussi par des investissements importants entrepris depuis une quinzaine d’années dans la plupart des ports du Québec, mais d’autres améliorations seront bientôt nécessaires si la province veut conserver son attrait dans un secteur qui s’est engagé sur la voie du développement durable. « Dans 25 ans, l’industrie devra être carboneutre et l’un des principaux moyens sur lesquels les compagnies misent, c’est le branchement électrique à quai, nous dit René Trépanier. Les compagnies nous disent qu’elles vont aller là où on peut se brancher dans le futur. Les navires peuvent déjà le faire à Montréal, mais c’est important que ce soit aussi le cas à Québec. L’avantage que l’on a au Québec, c’est l’hydroélectricité ; le projet est donc d’installer deux bornes de branchement électriques au port de Québec. C’est un projet majeur, un élément déterminant pour le futur des croisières, mais ça représente des coûts très importants. Il faut absolument que l’État investisse là-dedans. »

En savoir plus

  • 700 millions
    Retombées économiques directes et indirectes des croisières dans l’économie québécoise en 2019

Source : Business Research & Economic Advisors pour le compte de la Cruise Line International Association

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