Ça vient d’où l’info sur le manque de volonté d’entretenir? Il y a des priorités et un budget à respecter.
Je pense que dans les 40 dernières années, aucune administration municipale n’en a fait autant pour les infrastructures de la ville. Ce n’est pas pour rien que le monde chiale contre les travaux.
Après quand la ville asphalte et rouvre la rue 12
mois plus tard, ça chiale aussi.
C’est complètement faux. Les dépenses annuelles inscrites dans le PDI ont pratiquement été multiplié par 5 en 15 ans, infrastructures routières comprises.
La différence dans les montants est tellement grande, je ne sais pas comment voir la remarque comme un peu absurde. L’échelle des investissements est complètement différente, c’est un fossé monumental.
Depuis l’administration Coderre, il y a une volonté de faire un rattrapage du déficit d’entretien, et les budgets ont continué d’augmenter depuis.
Le problème tient des décennies de négligence avant ce changement de paradigme, les chiffres sont clairs.
C’est inexact, c’est une rue depuis 1963, et doit être traitée comme telle.
Ce ne l’est pas. La rue de Longueuil est en site patrimonial, avec un plan directeur de protection et de mise en valeur. Il y a eu un avis du Conseil du patrimoine pour sa réfection, et les aspects que tu critiques ont été analysés, jusqu’au possible changement de vocation des stationnements. Il y a une vision qui s’appuie sur la qualité que l’on recherche dans un quartier historique et les particularités de la rue.
L’utilisation du granite est standard dans les réfections permanentes, de toute manière.
La réponse a été mentionnée plusieurs fois dans ce sujet. Les réfections permanentes sont synchronisées avec les travaux d’aqueduc. Le secteur de la rue de Longueuil subit des travaux de cette nature. La rue devait être refaite. Est-ce qu’on doit vraiment annuler des travaux d’aqueduc pour du resurfaçage plus visible, sur le court terme? Ou bien faire les travaux nécessaires pour combler le déficit d’infrastructure en fonction des priorités établies par les experts?
L’approche actuelle est la bonne. Les travaux de surface sont arrimés aux souterrains. La rue de Longeuil n’a pas priorité, elle est simplement incluse dans des travaux plus importants.
Est-ce qu’on pourrait vraiment planifier 2.5 milliards de travaux annuellement avec les plaintes citoyennes? On parle de priorité sur l’entretien mineur. Ce qui est une bonne chose, sinon, par définition, aucune intervention ne se ferait sur ces plaintes.
Personne ici ne peut décider si cette rue mérite plus qu’une intervention dans le cadre du PCPR juste à la regarder, non plus.
Nous n’avons absolument pas les données nécessaires pour faire ce jugement sévère. La priorisation des travaux ne tient pas de l’humeur des élus. Il y a une situation où un déficit d’entretien a été accumulé, et résorber cette déficience va prendre des décennies. Si cette rue n’est pas refaite, c’est peut-être qu’il a des interventions plus importantes à faire ailleurs, compte tenu des moyens de l’arrondissement ou de la ville-centre. On ne peut pas juger de cela juste parce que cette rue est endommagée. Il y a des aqueducs qui s’affaissent, il y a des rues plus dangereuses, il y a d’autres services à dispenser.
C’est une réalité mathématique que des infrastructures endommagées, nous allons en voir encore pendant un bon bout.
Cette rue n’est pas endommagée parce que la ville fait ses devoirs en réparant un aqueduc, et en planifiant le réaménagement en surface en considération du plan directeur du quartier. Au contraire, c’est faire son travail comme du monde. Cette rue est endommagée parce qu’il reste beaucoup à faire, tout simplement.
Désolé mais il y a un manque de volonté de l’administration actuelle et des adimistrations passées, j’aurais dû ajouter ce point mais quand même PM est en place depuis +/- 7 ans. S’ils veulent tant entretenir le réseau routier il n’est pas normal de voir autant de route en mauvais états et de laisser-aller.
Oui il y a une augmentation des budgets d’entretien mais quand on regarde l’inflation la hausse n’est pas spectaculaire. Ça va prendre plus qu’une hausse d’un budget à la base insuffisant pour me convaincre.
Je suis allé chercher les chiffres des plans présentés en 2005, 2010, 2015 et 2025. J’ai aussi isolé la part spécifiquement dédiée au réseau routier. J’ai mis ce montant en dollars constants de 2025, histoire de retirer l’inflation.
Tous les montants sont en millions de dollars, sur une année du plan.
Année
Programme d’immobilisation
Réseau routier
Routier ($ constant)
2005
567
123
188
2010
1030
258
363
2015
1520
453
587
2025
2480
662
662
En 20 ans, le montant dédié aux routes a pratiquement quadruplé, même en tenant compte de l’inflation (3.5x).
Je corrige donc mon affirmation initiale, c’est plutôt sur 20 ans, plutôt que 15 ans, qu’on a vu la hausse dont je parlais (concernant l’ensemble des dépenses en immobilisation).
Je considère qu’une telle augmentation est extrêmement importante. Je pense qu’une ville qui doit dépenser 2 milliards de dollars par année de plus, tous les ans, est à une tout autre échelle dans ses investissements. Surtout quand on part à plus ou moins un demi-milliard.
Une ville ne peut pas faire de déficit, ces emprunts sont remboursés sur le budget de fonctionnement. Une telle accélération des dépenses est extrêmement importante.
Fin 2024, le déficit de maintien des actifs de Montréal s’élevait à environ 11 milliards de dollars.
Au niveau des dépenses à ce moment (avant le dernier PDI), simplement pour entretenir les actifs actuels, il y avait encore un déficit de 875 millions sur 10 ans.
Pour éliminer le déficit d’entretien en 7 ans, il faudrait donc hausser les dépenses de 1,5 milliard annuellement, par-dessus le niveau actuel record.
C’est un chiffre complètement farfelu.
Oui, c’est complètement normal de voir autant de routes en mauvais état, parce qu’on réussit à peine à se sortir la tête de l’eau en ce moment.
En ce moment, la ville de Montréal dépasse son plafond d’endettement, selon sa politique de gestion de la dette. L’augmentation des investissements se fait beaucoup avec une augmentation des dépenses comptants. Sur un budget, qui, je rappelle, ne peut pas être déficitaire. La ville ne peut pas emprunter plus rapidement.
Nous avons aussi vu un plateau assez évident en termes de quantités de chantiers. Je ne considère pas réaliste que ce soit sur le plan financier, logistique ou politique d’aller beaucoup plus rapidement. Définitivement pas au niveau de 1.5 milliard par année.
Bref, je maintiens mon opinion, mais je suis ouvert à une analyse détaillée des chiffres prouvant le contraire.
Comment vous comptez financer ça? JE ne suis pas du tout d’accord avec votre lecture. La magie n’existe pas. À moins de mettre en place une vraie tarification de l’usage de l’auto pour les faire payer leurs externalités négatives à leur juste valeur. Mais ça n’importe quel parti perdrait les élections à cause de ça.
Sinon on coupe où : le retrait des tuyaux de plomb? Les aqueducs?
Pour s’en sortir, il y a 2 axes:
1- augmenter les revenus avec utilisateur-payeur.
2- diminuer les coûts des travaux publics. Pour y arriver, il faut complètement revoir les pratiques au niveau provincial, voire fédéral. C’est un dossier qui va bien au-delà de ce qu’une ville peut faire.
Dans le PTI 2018-2020, la ville prévoyait refaire environ 20% des chaussées. Si ce rythme était conservé, le réseau serait refait en 15 ans. D’ailleurs, dans ce document, la ville visait l’élimination du déficit d’entretien du réseau de voirie sur un horizon de 5 ans. Vous dites que la ville n’a plus les moyens d’éliminer ce déficit, alors qu’elle disait les avoir en 2018. Qu’est-ce qui a changé pour que la situation se dégrade si rapidement?
Il y a eu ce changement en 2019 qui a reporté les objectifs:
Le rythme prévu était insoutenable, la ville refait 300 km par année plutôt que les 500 km prévus.
Aussi, les chiffres que j’ai mentionnés sur l’état des infrastructures fin 2024 ne sont pas arrimés avec ceux du département des finances de la ville (l’arrimage doit se faire cette année). Il ne faut probablement pas les comparer pour voir une amélioration, ou détérioration de la situation. Les définitions peuvent varier aussi. Incidemment, même au rythme de 500km par année, ça n’aurait pas résorbé ce déficit, du moins pas de la façon calculée par les unités d’affaires de la ville.
(j’ai réécrit mon message en fonction de cette nouvelle)
Ce qui est bon à noter aussi est que la consommation d’eau potable a chuté depuis que les budgets ont été mis pour mettre à niveau les conduits, car il y a moins de fuite. On le voit avec le volume d’eau produite par année.
L’état des voies de service dans l’arrondissement St-laurent est juste dégueulasse et dangereux. C’est honteux d’avoir à rouler sur ces routes défoncées juste pour embarquer ou sortir d’une autoroute. Ça devrait être au MTQ de prendre en charge les accès et les échangeurs passant par les voies de service.
Le boulevard Robert-Bourassa ne serait pas le même sans ses fameux cônes oranges estivals à perte de vue. On dirait que c’est la même chose à chaque année.
Je ne sais pas trop ce qui se passe sur De Bleury. Pour le moment on patche un peu partout certains bouts de rue et trottoir, en laissant d’autres juste autour complètement désintégrés. La rue sera-t-elle entièrement refaite prochainement?