Chantiers de construction et travaux de voirie - Discussion générale

They should at least temporarily make it smaller into a plaza, like Square-Amherst!

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Avez-vous circulé récemment dans les rues de Montréal ? Trouvez-vous que les chantiers sont mieux gérés ? Moins chaotiques ? Plus fluides ?

Résumé

Montréal, ville-cône

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Travaux dans la rue De Bleury, au coin de René-Lévesque, dans le centre-ville de Montréal


Maxime Bergeron
Maxime Bergeron La Presse

Avez-vous circulé récemment dans les rues de Montréal ? Trouvez-vous que les chantiers sont mieux gérés ? Moins chaotiques ? Plus fluides ?

Publié à 1h22 Mis à jour à 5h00

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J’aimerais vous lire sur le sujet. Vraiment.

Je sillonne la ville chaque jour, en voiture, à pied ou à vélo, et j’aurais bien du mal à vous dire si la situation s’est améliorée ou détériorée depuis un an.

La raison est simple : il y a eu encore des travaux partout, ou presque. Des égouts qu’on répare, des saillies de trottoir qu’on ajoute, des installations de la Société de transport de Montréal qu’on remet à niveau, des autoroutes qu’on retape, des façades qu’on ravale.

Nommez-les, ils existent.

La Ville a lancé une carte interactive pour mieux informer ses citoyens. Toutes les entraves y apparaissent, avec la date du début et de la fin, le nom du donneur d’ouvrage et quelques autres détails1.

Une mer de points orange, d’un bout à l’autre de l’île, dès qu’on zoome un peu. À en rire ou en pleurer, je ne saurais dire, mais l’outil est assez bien fait.

Les entraves dans l’île de Montréal

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En superposant cette carte à celle des travaux prévus par le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec, dans les tunnels et autoroutes, on comprend encore mieux pourquoi la métropole prend souvent des airs de bouchon de circulation géant.

IMAGE TIRÉE DU SITE DU MINISTÈRE DES TRANSPORTS ET DE LA MOBILITÉ DURABLE

Les principales entraves routières prévues sur des axes provinciaux dans le Grand Montréal, cet été


La Ville de Montréal est responsable du tiers des chantiers sur son vaste territoire. Les autres travaux relèvent des promoteurs privés, du ministère des Transports et d’autres fournisseurs de services comme Hydro-Québec et Bell.

Ça fait du monde à la messe, et ça peut vite devenir bordélique.

Ce l’est souvent, en fait.

L’administration de Valérie Plante, celle qui s’était présentée comme la « mairesse de la mobilité » en 2017, s’est (enfin) décidée à donner un coup de barre.

L’exercice a été long. Il y a une « charte des chantiers » en 2021, suivie d’un « sommet » avec les entrepreneurs en construction en 2023. De nouvelles règles ont été adoptées dans la dernière année, pour remettre un peu d’ordre dans cette jungle de cônes orange.

Les résultats ont commencé à se faire sentir ces derniers mois, estime l’administration Plante. Et ils seront bien perceptibles cet été lorsque la saison des travaux battra son plein, promet-on.

Retenez votre souffle (ou pas).

La Ville jouit d’un « momentum » depuis la tenue de son « sommet des chantiers », croit Émilie Thuillier, responsable des infrastructures, des immeubles et du maintien des actifs au comité exécutif.

« Il s’agissait de lancer un message : Montréal, le domaine public, on n’est pas un tapis, tout le monde se ramasse », m’a-t-elle dit en entrevue.

Depuis un an, la Ville s’est attaquée à une série d’irritants majeurs pour les Montréalais. Par exemple : les chantiers « fantômes » où il ne se passe rien pendant des jours. Ou encore les cônes installés trop tôt, avant des travaux, ou retirés trop tard, après ceux-ci.

Les effectifs de l’Escouade Mobilité, ce groupe d’inspecteurs qui surveille les entraves, ont été bonifiés, claironne la Ville. Tenez-vous bien : ils sont passés de 17 à 19 employés, pour parcourir toutes les rues de Montréal.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Travaux dans la rue Peel, au coin de la rue Sainte-Catherine, dans le centre-ville

Ces inspecteurs ont visité 3879 entraves dans la dernière année. Ils ont remis 158 constats liés aux « clauses de mobilisation » des chantiers, pour un grand total de 20 000 $, soit 156 $ en moyenne. Pas de quoi effrayer les entrepreneurs non conformes.

Ils ont donné en parallèle 2729 « avis de sensibilisation ». Une toute petite tape sur les doigts, qui illustre les limites de leurs pouvoirs.

« Ma compréhension, c’est que quand on peut émettre un constat, on l’émet et on ne se gêne pas, m’a dit Émilie Thuillier. Mais il faut que toutes les conditions soient réunies : on ne peut pas remettre un constat si on ne remplit pas toutes les cases. »

Les cases…

Parmi les autres mesures instaurées depuis un an, Montréal s’est entendu avec le ministère des Transports pour mettre en place des normes de signalisation moins contraignantes que sur les autoroutes provinciales.

Concrètement : les zones tampons avant d’arriver sur les chantiers sont 50 % plus courtes qu’auparavant. Moins de voies de circulation sont coupées et plus de places de stationnement sur rue sont préservées. C’est non négligeable.

La Ville a aussi commencé à utiliser des bollards, soit des poteaux de plastique assez fins, plutôt que des cônes orange énormes. On en voit çà et là, mais les cylindres « jumbos » sont encore la norme sur la plupart des chantiers.

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Enlignement de cônes orange sur le boulevard René-Lévesque, dans le centre-ville

La Ville a également promis une meilleure coordination de tous les chantiers grâce à une plateforme informatique appelée AGIR (assistant à la gestion des interventions dans la rue). Et une meilleure identification de la nature des travaux, sur chaque site. Ce que j’ai rarement vu jusqu’ici.

Il y aura somme toute moins de chantiers dans les rues de la métropole dans les prochains mois : 889 tronçons seront touchés, contre 1416 l’an dernier, selon les chiffres qui m’ont été fournis. L’été qui s’annonce servira de test pour constater l’efficacité des nouvelles mesures.

Suspense.

Une chose est certaine : il faudra encore des années, sans doute même des décennies, pour remettre à niveau les vieilles infrastructures souterraines de la métropole. La Ville n’aura pas le choix de poursuivre son resserrement dans la gestion des chantiers, au bénéfice de son image, de son économie et surtout des Montréalais.

1. Consultez la carte des entraves et travaux de la Ville de Montréal

Je n’avais pas pris la peine de regarder la carte des travaux intégrés, et c’est vrai que c’est pas mal intéressant:

On voit vraiment tous les chantiers et les responsables. Des travaux ont commencé sur ma rue ce matin justement (je n’étais pas au courant), et la carte m’informe convenablement. Même des entraves d’une journée y sont.

Ça peut être pratique pour savoir aussi si un chantier immobilier démarre :wink:

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La carte est documentée à partir des données des permis d’occupation du domaine public. Donc, oui elle peut donner une idée du début des travaux des projets privés :slight_smile:

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Le Plateau a fait une présentation des chantiers à venir en 2024

Présentation des chantiers du Plateau-Mont-Royal - 2024

Présentation de la programmation des chantiers prévus en 2024 sur Le Plateau-Mont-Royal par le chef de la division des études techniques de l’arrondissement.

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Histoire d’enseignantes et enseignants encerclés par un chantier

Un groupe d’une cinquantaine d’enseignants, venu assister à une formation et acheter du matériel pour la rentrée scolaire de 2024, se retrouve coincé sur place, allègue-t-on.

Impossible de sortir.
[…]
Des enseignants ont finalement réussi à s’extirper de la zone de chantier en déplaçant eux-mêmes des cônes orange et des barrières, m’a raconté un dirigeant de Brault & Bouthillier. Leur captivité aura duré moins d’une heure, dit-il.

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Il y a des normes pour l’habillage des chantiers selon le nombre de jours d’occupation du domaine public

La rue William repavée

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Peut-être que vous allez me trouver dur, mais je trouve la qualité de cette chronique très faible.

50 enseignants n’ont pas été en mesure de sortir d’un stationnement pendant 1 heure. D’accord, mais qu’est-ce qui a fait défaut? Est-ce le plan de contrôle de la circulation? Est-ce que le plan était ok mais c’est l’entrepreneur qui a mal exécuté? Dans ce cas est-ce que le problème est un manque de capacité de surveillance de la ville? Ou au contraire des entraves ponctuelles de 1 heure sont une contrainte acceptable lorsque des travaux majeurs ont lieu? On ne trouve réponse à aucune de ces questionnements dans l’article.

Ensuite on revient sur une situation où la ville fait des travaux sur 2 ans et repave de manière temporaire. C’est assez standard actuellement de fonctionner de cette manière quand des travaux ne peuvent pas être fait d’un coup à cause de l’hiver. C’est une façon de fonctionner qui est débattable et il serait pertinent de savoir si d’autres villes nordiques avec un climat comparable fonctionnent différemment. On pourrait essayer d’intensifier les travaux pour ne jamais devoir échelonner sur plus qu’un an, mais que faudrait-il changer dans les façons de faire pour y parvenir? Toutefois aucun de ces enjeux ne sont discutés dans l’article, on reste en superficie et on “chiale sur la ville incompétente qui défait la même rue plusieurs fois”.

Bref, un peu de profondeur serait plus intéressant.

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Ottawa/Peel

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Travaux rue Ste-Rose dans le village

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Par contre…
un peu plus loin, bordure de granite d’un coté et trottoir de béton de l’autre

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C’est la première fois que je vois le nom ‘Portes Sainte-Marie’ pour désigner le site d’Esplanade Cartier

Jadis… il y a eu un gros projet de re-qualification urbaine de ce secteur qui portait ce nom

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Henri-Bourassa/Berri.

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Pas pour inciter un débat sur le rôle du citoyen, mais c’est récemment devenu possible de signaler de la signalisation abandonnée avec l’appli 311 de la ville.

Je n’ai jamais utilisé cette fonction spécifique, mais la plupart des autres problèmes que j’ai signalés ont été résolus assez rapidement.

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Est-ce vraiment la fin d’une entrave, ou le matériel pour une nouvelle?

C’est peut-être l’entrepôt estival de l’arrondissement !

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