Chantiers de construction et travaux de voirie - Discussion générale

Au Téléjournal

Montréal affirme avoir colmaté plus de 111 000 nids-de-poule cette année


La majorité des nids-de-poule sont causés par le cycle de gel et de dégel qui fait craquer l’asphalte, permettant à l’eau de s’infiltrer sous la chaussée.
PHOTO : ISTOCK / MARCBRUXELLE

Radio-Canada
Publié à 11 h 48

Les six opérations de colmatage mécanisé de nids-de-poule menées cette année dans les rues et les artères de Montréal ont permis de géolocaliser et de combler plus de 111 000 trous dans la chaussée, a fait savoir vendredi la Ville de Montréal.

Ces milliers de réparations faites à l’aide de machines conçues pour boucher les trous dans la chaussée s’ajoutent, selon la Ville, à tous ceux qui ont été colmatés manuellement par les employés de la voirie.

Ces opérations de colmatage ont été menées en vertu d’un investissement de 2,5 millions de dollars, précise un communiqué.

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La stratégie de colmatage des autorités municipales a permis de boucher environ 14 000 trous de plus cette année, comparativement aux 96 800 réparés l’an dernier, toujours selon les données de la Ville.


Une machine spécialisée dans le colmatage des nids-de-poule au travail sur la rue Viger, à Montréal. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON-MARC CHARRON

Le nombre de réparations de nids-de-poule des deux dernières années est stable et représente une diminution significative par rapport à la moyenne des années 2017, 2018 et 2019, qui atteignait 176 461 nids-de-poule, rappelle-t-on.

« On a moins de nids-de-poule parce qu’on travaille fort sur nos chantiers l’été. En saison estivale on fait des grandes surfaces. On vient paver la chaussée et s’assurer qu’il n’y a pas de fissures, qu’il n’y a pas de craques. […] Avec nos travaux cet été on va sceller nos chaussées, on n’aura pas d’infiltrations d’eau et on va tranquillement diminuer le nombre de nids-de-poule. »

— Une citation de Philippe Sabourin, porte-parole Ville de Montréal

La Ville consacre 880,6 millions de dollars à l’entretien et à la prolongation de la durée de vie des chaussées dans son PDI (2023-2032).

Les citoyens sont invités à signaler la présence de nids-de-poule en composant le 311 ou via l’application Montréal – Services aux citoyens, qui permet notamment de géolocaliser les trous.

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Un article de Bill Brownstrein dans la Gazette sur la créatrice de Ponto

Brownstein: Orange cones have been a boon for Montreal comic illustrator

Tania Mignacca has turned her creation of a cuddly cartoon cone character called Ponto into a new career.

Author of the article:
Bill Brownstein • Montreal Gazette
Published May 24, 2023 • Last updated 1 hour ago • 4 minute read


Illustrator Tania Mignacca, creator of orange cone character Ponto, has turned the ubiquitous Montreal hindrance into a profitable business. PHOTO BY DAVE SIDAWAY /Montreal Gazette

There’s gold in them thar orange cones, at least for one Montrealer.

Small wonder that comic illustrator Tania Mignacca has a soft spot for the ubiquitous construction cones that most Montrealers never tire of cursing.

A decade back, Mignacca, then working as a graphic designer for a large retail chain, was looking for a whimsical outlet and fixated on the orange cone. And so came to animated life a misunderstood and, dare we say, cuddly cartoon character called Ponto, essentially an orange cone with two innocent eyes and a fetching red nose.

Ponto has not only provided Mignacca an outlet but a change of career — and one that is becoming increasingly more lucrative.

Mignacca is set to complete her second volume of Ponto comic strips — like the first, available in French and English — and she puts out a weekly Ponto web page, also including the drawings of her artist friends. And then there’s the Ponto merch: More than 100 items, from postcards to keychains to decals to earrings to drawings to bags to plushies, selling from $3 to $40.

All of the above take full advantage of the not-so-comical traffic chaos induced by the orange cones, yet somehow manage to show a little love for the seemingly genial Ponto. No minor feat in itself. In fact, the subtitle to the first Ponto volume is: “Because We All Love Montreal!”

The city in turn seems to be falling for Ponto, whose plushie likeness will be front and centre at the Comic Arts Festival on St-Denis St., May 26 to 28; Montreal’s ComicCon, July 14 to 16 at the Palais des congrès; and Otakuthon, Montreal’s largest anime convention, Aug. 11 to 13, also at the Palais des congrès.

Ponto was even fêted last Saturday at Verdun’s Thésaurus Thérrarium’s High Tea — although some may argue that a stronger libation would have been more appropriate for serving at this occasion.

Mignacca takes it all in stride while working in her tiny studio in a Mile End office building on Casgrain Ave. — which coincidentally appears to be one of the few street blocks in the city without any orange cones.

“Not this week anyway,” Mignacca muses. “But there were some last week.

“I totally understand the frustration Montrealers feel about the orange cones, but they really don’t bother me the same way, because I don’t drive. I’m a walker.”

Mignacca took the name Ponto out of the blue … er … orange.

“It doesn’t mean anything, really. I just liked the sound of it. But what’s funny is that now people are calling orange cones, Pontos,” she says. “I started doing this at the time city construction scandals were all over the news. I thought Ponto would have a short life, but then with the explosion of orange cones around the city, Ponto took on a new and long life, and business just keeps growing, because I don’t think the city is ever going to be completely fixed up.”

With no sign of an imminent demise of road work, there is not likely to be any end in sight for the orange cones, in spite of the penalties supposed to be imposed on those construction crews who allow them to linger too long on our streets and sidewalks.

Mignacca notes that when Quebec Transport Minister Geneviève Guilbault announced in April that her department would seek to reduce not just the number of cones on city streets but also their size, Ponto’s legion of fans were upset.

“I did an April Fools’ joke on my web page, showing a skinnier Ponto. People really believed it and were sending me messages: ‘No, no. Ponto! We don’t want you to change.’

“Of course, I want the city to do better with construction. But I always hear people complaining about the traffic cones, which seems to prevent many from seeing the more beautiful aspects of the city. After all, we do have bigger problems in the city than the cones. So I decided to turn the cone into a unique city symbol with a different perspective most might have, like a cute Montreal mascot, inspired by similar Japanese mascots. I see Ponto as a child who sees the city with wonder. That’s why I try to incorporate in my drawings with Ponto some city landmarks, like that other great orange creation, the Orange Julep.

“Let’s look on the bright side here: the orange cone is something else that makes us so distinct.”

True dat.

It probably shouldn’t come as a surprise that Ponto has a strong following on Facebook and Twitter. Even Mayor Valérie Plante is apparently a big fan — as she acknowledged to Mignacca when they met — and follows Ponto on social media.

But despite a request from one cynic, Mignacca plans to refrain from titling yet another comic volume Ponto Meets Planto.

For more information about Ponto and related merchandise, go to pontomontreal.com.

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La chaîne YouTube NotJustBikes a atteint 1 M d’abonnés et a publié cette vidéo parlant d’aménagement cycliste, de SRB, de trafic induit, d’étalement urbain, d’association de propriétaires, prix de l’essence… etc.

:rofl:

Il faut activer les sous-titres :wink:

I GOT A NEW TRUCK!! (AND A MILLION SUBSCRIBERS!)

This YouTube channel just hit 1 MILLION SUBSCRIBERS! To celebrate, I bought myself a new truck and moved to the suburbs.

SUBURBIA RULES, BRO!

Et il est devenu Just Cars sur Twiter

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L’agence de mobilité durable lance les travaux du Pôle de mobilité dans Rosemont-Petite-Patrie

DÉBUT DES TRAVAUX DE CONTRUCTION DE NOTRE PREMIER PÔLE DE MOBILITÉ

Publication : 31 mai 2023

Montréal, le 31 mai 2023 — Dès l’automne 2023, un premier pôle de mobilité de l’Agence de mobilité durable verra le jour dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie. Les travaux ont débuté cette semaine dans trois stationnements mitoyens situés dans le quadrilatère entre la 9e avenue, la rue Masson, la 6e avenue et la rue Dandurand.

Ce pôle de mobilité durable sera un espace convivial, écoresponsable et sécuritaire et contribuera à la vie quotidienne du quartier et de sa population. Il proposera plusieurs services de mobilité dont des stationnements automobiles et pour vélos, du vélopartage, de l’autopartage, des bornes de recharge électrique et des placottoirs.

Afin de diminuer l’impact des travaux pour notre clientèle, un stationnement sur trois restera ouvert pour les détenteurs de permis.

« Ce nouveau pôle s’inscrit dans notre plan stratégique organisationnel et s’accorde avec notre vision de la ville accessible à tous. Il facilitera les pratiques multimodales des citoyens en proposant plusieurs modes alternatifs à l’auto-solo pour un meilleur partage de l’espace public », souligne Laurent Chevrot, directeur général de l’Agence de mobilité durable.

« Notre administration est plus déterminée que jamais à faire de Montréal une ville plus résiliente, conviviale et sécuritaire. La mise sur pied de pôles de mobilité dans les stationnements hors rue est une façon concrète d’adapter notre territoire aux changements climatiques tout en faisant plus de place aux options de mobilité durables. Une fois ce projet terminé, les citoyennes et citoyens retrouveront un espace collectif verdi et apaisé qui contribuera à réduire les îlots de chaleur et à la gestion des eaux pluviales », a déclaré Sophie Mauzerolle, responsable de la mobilité et des transports au comité exécutif de la Ville de Montréal.

« L’arrivée du pôle de mobilité Masson est un gain significatif pour notre milieu de vie. Situé en plein cœur institutionnel, économique et historique du Vieux-Rosemont, cet aménagement innovant permettra à la population de profiter d’une infrastructure de mobilité renouvelée, résolument en phase avec nos efforts de transition écologique. La reconfiguration des terrains permettra également aux riverains d’accéder sécuritairement aux ruelles vertes, en plus d’améliorer l’expérience pour les visiteurs de l’artère commerciale », a exprimé Dominique Ollivier, présidente du comité exécutif et conseillère de ville du Vieux-Rosemont.

Pour plus de détails sur ce pôle de mobilité, veuillez consulter la page Pôle de mobilité sur le site Internet de l’Agence.

Situé entre la 9e Avenue, 6e Avenue, rue Masson et rue Dandurand, cet espace va offrir plusieurs services de mobilité en un seul lieu : des stationnements automobiles et vélos, du vélopartage, de l’autopartage, des bornes de recharge électrique et des placottoirs. Ce pôle de mobilité a pour vocation d’être sécuritaire, écologique et convivial, contribuant à la vie quotidienne du quartier et de sa population.

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Faudrait quand même pas trop pousser dans les superlatifs, un pôle de mobilité… c’est 3 stationnements existants regrouper en 1, avec des bornes de recharges, un rack à vélo et des bancs… pas de quoi dire que c’est une avancée dans le développement durable et écologique…
Oui c’est verdis, mais c’est pas plus différent qu’un coin de rue qui a déjà le 3/4 de tous ces services

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La ville a peint les lignes dans la rue cette nuit, quelques heures après avoir affiché un avis de travaux d’asphaltage sur la porte de mon building. Bein coup donc!

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La main droite a encore de la misère à parler à la main gauche :unamused:

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Un petit avant-après de la rue Rivard, dans le Plateau, entre Boucher et Laurier:

Bel exemple de verdissement, autant du côté des édifices que de la rue!

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C’est impressionnant comment l’embellissement de la rue rehausse l’aspect d’immeubles bien ordinaire. On pourrait presque être tenté de signer un bail pour un de ces studios en sous-sol et sans inclusions à +1000$.

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Ottawa


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Infrastructures au Québec La détérioration s’accélère, l’inflation nous rattrape

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Le pont Arthur-Bergeron, au-dessus de la rivière Mitis

La mise à jour du Plan québécois des infrastructures (PQI) en mars dernier montre encore une importante augmentation du déficit de maintien d’actifs (DMA) des infrastructures. Cet enjeu continue de préoccuper le comité des politiques publiques (CPP) de l’Association des économistes québécois (ASDEQ).

Mis à jour le 9 juin

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Louis Lévesque

Louis Lévesque Président du Comité de politiques publiques de l’Association des économistes québécois (ASDEQ)

Des infrastructures publiques en bon état – réseaux de transport, écoles et hôpitaux – contribuent à la performance économique du Québec et à la capacité de l’État québécois de livrer les services promis à la population.

Comprendre le DMA

Le DMA représente la valeur des travaux requis immédiatement pour remettre dans un état acceptable les infrastructures publiques. Le DMA est une mesure dynamique : les travaux effectués dans une année pour le résorber le réduisent, mais l’usure du temps et les détériorations identifiées par les nouvelles inspections l’augmentent. Malgré les importantes augmentations du budget alloué au PQI dans les dernières années, le DMA a doublé, passant de 17,6 milliards de dollars en 2017 à près de 35 milliards en 2023.

Deux faits simples expliquent cette situation paradoxale. En premier lieu, les sommes allouées au maintien des actifs existants étaient insuffisantes en 2017, et ce, depuis plusieurs années.

De plus, de 2017 à 2022, les choix budgétaires du gouvernement ont priorisé la construction de nouvelles infrastructures plutôt que la remise à niveau des infrastructures existantes.

Comme le montre le tableau qui suit, les sommes allouées à l’ajout d’infrastructures ont crû quatre fois plus vite entre 2017 et 2022 (121 %) que celles allouées au maintien des actifs existants (30 %).

INFOGRAPHIE LA PRESSE

Écartez les doigts sur le tableau pour le visualiser en mode plein écran.

L’inflation dans les coûts de construction nous rattrape

L’augmentation des budgets alloués aux infrastructures a eu un impact direct sur l’industrie de la construction. Les appels d’offres beaucoup plus nombreux ont entraîné non seulement une augmentation importante des heures travaillées, mais aussi une pression sur les entrepreneurs, architectes et ingénieurs. Sans surprise, l’inflation des coûts dans l’industrie s’est accélérée.

La Société québécoise des infrastructures (SQI) a observé que l’inflation dans les coûts de construction des bâtiments institutionnels a dépassé l’inflation générale de plus de 2 % annuellement entre 2017 et 2021.

Cet écart d’inflation a fortement augmenté en 2022. Les dépassements de coûts des rénovations de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont et de la réfection du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine n’en sont que des exemples spectaculaires.

INFOGRAPHIE LA PRESSE

Écartez les doigts sur le tableau pour le visualiser en mode plein écran.

Cette inflation démontre que la demande pour les travaux a maintenant atteint et même dépassé la capacité de l’industrie. Ce problème ne peut pas être résolu par des augmentations de budget qui ne feraient qu’amplifier l’inflation dans l’industrie. Cette inflation a aussi un impact direct sur le DMA en augmentant le coût des travaux nécessaires à la remise en état des infrastructures existantes. Elle rend aussi plus coûteux les investissements des entreprises dans leurs installations pour améliorer notre compétitivité.

Le gouvernement semble maintenant préoccupé par cette situation. Jusqu’à récemment, la SQI prévoyait une hausse annuelle des coûts de construction de 5 % d’ici 2027. Le ministère des Finances du Québec, responsable maintenant de ces prévisions, espère voir l’inflation dans la construction retomber à 2 % d’ici 2024 comme l’inflation générale. Aucun changement attendu dans l’offre et la demande pour les travaux de construction n’a été évoqué pour justifier ces nouvelles prévisions.

Urgence de corriger le tir

Le gouvernement a alloué au maintien d’actifs la plus grande partie des nouveaux investissements au PQI 2023-2033. Ce pas dans la bonne direction sera insuffisant pour arrêter la croissance du DMA. Il faut en urgence retarder les projets pour de nouvelles infrastructures, et réallouer les sommes économisées à la remise en état des actifs existants.

Compte tenu de cette situation, et tel que le CPP l’avait déjà recommandé, tous les projets pour de nouvelles infrastructures devraient aussi être soumis à des analyses coût-bénéfice rigoureuses pour déterminer si le besoin justifie la solution proposée, et pour trouver les solutions de rechange les moins coûteuses. Tel que le CPP l’a déjà indiqué, cette recommandation devrait évidemment s’appliquer au projet de troisième lien à Québec. Le CPP ne peut que constater à nouveau l’absence de telles études pour la nouvelle mouture de ce projet rendue publique récemment par le gouvernement.

À l’approche de l’été, plusieurs choisiront de voyager au Québec. Nous aurons ainsi l’occasion de constater de nos yeux pourquoi le réseau routier compte pour environ 60 % du DMA global des infrastructures au Québec. Bon été malgré tout !

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Signalisation sur les chantiers Un délai de 24 heures qui fait craindre le pire

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Des représentants de l’industrie affirment qu’ils devront constamment réinstaller et désinstaller des chantiers quand les entrepreneurs vont manquer de pièces ou de main-d’œuvre.

L’obligation d’installer et enlever les cônes en 24 heures sur les chantiers provoquera du chaos et accentuera la congestion sur les routes, craint l’industrie de la construction. La Ville de Montréal, elle, assure croire au bien-fondé de l’initiative, mais mettra tout de même en place une transition douce pour cet été.

Publié à 0h48 Mis à jour à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

Ce qu’il faut savoir

  • Dès vendredi, les entrepreneurs en construction auront l’obligation d’installer et désinstaller leur signalisation entourant un chantier 24 heures avant le début ou après la fin des travaux.
  • Certains craignent que la nouvelle mesure de la Ville n’entraîne des coûts supplémentaires et encore plus de congestion.
  • La Ville donnera toutefois une période de transition, en acceptant pour cet été que les permis accordés avant le 24 juin soient temporairement délivrés de cette exigence.

Cette mesure avait été annoncée par la Ville à la fin du mois de mars, en marge du Sommet sur les chantiers, avec l’objectif de lutter contre le « nombre important de chantiers fantômes ». Son application entrera en vigueur vendredi, obligeant donc les constructeurs à démanteler et réinstaller leur signalisation seulement 24 heures avant le début ou après la fin d’un chantier.

À l’origine, un délai de 12 heures avait été évoqué par la Ville, qui avait ensuite accepté d’aller jusqu’à 24 heures à l’issue de rencontres avec l’industrie durant la même journée. Bon nombre d’entreprises espéraient pouvoir en discuter davantage lors d’une « rencontre de suivi » tenue la semaine dernière.

Cette rencontre a bien eu lieu mardi dernier, sauf que des entrepreneurs en construction faisant affaire avec la Ville consultés par La Presse disent plutôt avoir été « mis devant le fait accompli », sans possibilité de négociations.

« Encore plus de congestion »

À l’Association québécoise des entrepreneurs en infrastructure (AQEI), la directrice Caroline Amireault confirme que l’industrie est inquiète, celle-ci ayant normalement pour habitude de faire un maximum de travaux la nuit pour éviter d’amplifier la congestion durant la journée.

« Il faut comprendre que souvent, les entreprises vont installer leur signalisation dès le vendredi ou le samedi soir pour qu’un chantier commence le lundi. Là, avec les 24 heures, ils ne pourront plus le faire. Ça va retarder des travaux, mais surtout, pour démobiliser un chantier ensuite, ils vont devoir le faire de jour et non de nuit, ce qui risque d’engendrer encore plus de congestion. Ça va être plus d’inconvénients que d’avantages », explique-t-elle.

Pour Mme Amireault, « c’est correct que la mairesse veuille envoyer un signal aux citoyens pour fluidifier la circulation ». « Mais procéder ainsi, ça va aussi mettre nos travailleurs à risque. La nuit, quand on installe ou désinstalle, il y a nettement moins de risque pour les signaleurs que le jour », persiste Mme Amireault.

La nuit, c’est aussi beaucoup moins long de se rendre sur les chantiers. Plus de temps, ça veut dire plus de coûts pour la Ville.

Caroline Amireault, directrice générale de l’Association québécoise des entrepreneurs en infrastructures

Elle affirme que sur des chantiers comme le service rapide par bus (SRB) Pie-IX par exemple, « c’est tout simplement impossible de démobiliser en 24 heures ».

Son groupe craint que la situation repousse encore plus d’entrepreneurs en dehors de Montréal. Pour elle, l’essentiel serait surtout de « travailler à avoir une meilleure organisation et une meilleure synchronisation des chantiers en général ». « C’est vraiment là-dessus qu’il faut travailler, en plus de faire de l’éducation aux citoyens. Je suis pas mal sûre que si on leur expliquait que ça va coûter plus cher, la population aimerait mieux attendre trois jours. »

Le son de cloche est le même pour le président de l’Association des travailleurs en signalisation routière du Québec (ATSRQ), Jean-François Dionne. « Il va falloir constamment réinstaller et désinstaller des chantiers quand les entrepreneurs vont manquer de pièces ou de main-d’œuvre. On est déjà en pénurie d’employés. Il manque au moins 1000 signaleurs et installeurs seulement à Montréal. Ça va être l’enfer », dit-il.

« On comprend tous que la mairesse ne veut pas voir les cônes traîner, mais ça va trop loin, trop vite. Et ce sont les signaleurs qui vont en premier ressentir la colère du monde. On aurait pu d’abord obliger les entreprises à faire une patrouille au quotidien, sur tous leurs chantiers. C’est avec ça qu’on aurait dû commencer », ajoute M. Dionne.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Au bout du compte, l’intention de la Ville, « c’est vraiment d’accompagner les entreprises dans le changement », affirme la responsable des infrastructures au comité exécutif de Montréal, Émilie Thuillier.

Une transition douce, promet Montréal

Au comité exécutif montréalais, la responsable des infrastructures, Émilie Thuillier, assure que les changements seront « graduels » cet été. « Le 24 juin, ce qui se passe, c’est que sur tous les permis, la mention des 24 heures va être clairement indiquée. Mais les permis délivrés avant le 24 juin, ils n’auront pas cette mention-là », explique l’élue.

En fait, la Ville estime que pour cet été, sa nouvelle règle ne touchera qu’environ 25 % des chantiers. « Le 100 %, ce sera pour la saison suivante », glisse Mme Thuillier.

L’élue dit toutefois s’attendre « à la collaboration de tout le monde, même cet été ». « Le statu quo n’est juste plus possible. Tout le monde compte sur nous pour améliorer la gestion des chantiers. Et une des choses à faire, justement, c’est de réduire les entraves et leur durée, surtout quand il n’y a pas de travaux », poursuit-elle.

« Bien sûr qu’on va suivre au fur et à mesure pour s’adapter, et évaluer les impacts de nos mesures pour l’industrie de la construction », ajoute Mme Thuillier. Mais elle persiste et signe dans la foulée : « On regardera aussi et surtout l’état de la fluidité aux abords des chantiers pour la population. »

Au bout du compte, l’intention de la Ville, « c’est vraiment d’accompagner les entreprises dans le changement ». « On est conscients que c’est tout un changement et on va être là pour tout le monde. Mais en ce moment à Montréal, le fait est que c’est extrêmement frustrant pour tout le monde de voir des entraves qui ne servent à rien, et qui coûtent cher aussi ! », avance celle qui est aussi mairesse d’Ahuntsic-Cartierville.

L’expert en planification des transports à l’Université de Montréal Pierre Barrieau concède que la mesure de la Ville « entraînera forcément des coûts supplémentaires pour les entrepreneurs ». « Cela dit, on est dans une situation de contrat social entre l’industrie et les citoyens, qui ont besoin d’accéder à la rue, aux stationnements. Ça va être difficile, il y aura des ajustements, mais c’est une mesure nécessaire », conclut-il.

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Ils sont déstabilisés parce que, pendant trop longtemps, ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient. Vivement plus d’encadrements sur ces pratiques.

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C’est d’ailleurs une partie du problème. Pourquoi commencer un chantier, faire l’installation des entrave, creuser le trou et laisser ça comme ça pendant 1 mois? Il y a plusieurs chantiers comme ça en ville et la il ne sont pas content qu’ils vont devoir s’organiser autrement pour ne pas nuire à la circulation et surtout au milieu de vie qu’ont tente d’avoir. Il y a tellement de orange en ville qu’il serait plus efficace d’avisé lorsqu’il n’y a pas de chantier que l’inverse.

« On comprend tous que la mairesse ne veut pas voir les cônes traîner, mais ça va trop loin, trop vite. Et ce sont les signaleurs qui vont en premier ressentir la colère du monde. On aurait pu d’abord obliger les entreprises à faire une patrouille au quotidien, sur tous leurs chantiers. C’est avec ça qu’on aurait dû commencer », ajoute M. Dionne.

Pourquoi il faut attendre d’avoir une réglementation en place pour le faire? Mais alors une réglementation est mise en place et ils ne l’aime pas, parce que trop contraignante. Il est alors évident que l’industrie ne peut pas s’autoréguler

L’élue dit toutefois s’attendre « à la collaboration de tout le monde, même cet été »

Il ne faut pas s’en faire. Les contracteurs vont trouver une façon de ne pas respecté totalement les règles et trouver les zones grises. J’espère qu’ils seront sévère dans l’application.

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Un tronçon de la rue Wellington fermé jusqu’en septembre

Photo: Archives, Métro

Alexis Drapeau-Bordage

23 juin 2023 à 14h52 - Mis à jour 23 juin 2023 à 17h51 1 minute de lecture

Un tronçon de la rue Wellington dans Pointe-Saint-Charles sera fermé du lundi 26 juin jusqu’au début du mois de septembre. Située entre les rues Saint-Patrick et Bridge, la portion de la route longe le tracé du Réseau express métropolitain (REM) et doit être adaptée.

En plus de changements de configuration, une piste cyclable bidirectionnelle et de nouveaux trottoirs y seront installés par l’équipe du REM.

Le reste de la rue Wellington fait partie du projet Vision vélo 2023-2027 de la Ville et une piste cyclable y sera éventuellement construite permettant de traverser le canal Lachine.

La portion de la rue Saint-Patrick sera quant à elle remise en double sens pour permettre la circulation. Les piétons devront aussi emprunter un détour.

L’accès aux commerces et entreprises du secteur sera maintenu, mais du bruit, de la poussière et des vibrations pourraient être engendrés par les travaux.

Juste une nouvelle photo du chantier sur la rue Saint-Viateur dans Outremont. Je trouve toujours chouette de voir de grosses excavations dans les rues et tout ce qui se trouve en souterrain.

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Les travaux de Sainte-Catherine Est à Hochelaga semblent êtes complétés: traverses piétonniers surélevées, saillies aux intersections et quais d’autobus en béton. Il ne reste que le verdissement.

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Montréal | Plus d’aide financière pour les commerçants affectés par les chantiers


PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE
Pour ces deux types d’aide financière, la Ville a prévu un budget de 3,5 millions par année.

Alors que la saison des chantiers bat son plein à Montréal, la Ville annonce qu’elle facilite l’accès pour les commerçants à son programme d’aide financière en raison de travaux majeurs, en plus de leur offrir un montant forfaitaire de 5000 $ dès qu’ils sont dans une des 17 zones touchées.

Publié à 16h35
ISABELLE DUCAS
LA PRESSE

« On n’a pas le choix de refaire nos infrastructures. Maintenant qu’une partie de la rue Sainte-Catherine est complétée, on peut voir ce que ça donne quand on améliore les aménagements. Mais pendant les travaux, c’est un véritable casse-tête pour les commerçants, » expliquait jeudi, en conférence de presse, le responsable du développement économique et commercial au comité exécutif, Luc Rabouin.

Un programme existait déjà pour compenser les pertes financières des commerces, qui devaient prouver que leur chiffre d’affaires avait chuté d’au moins 15 % ; cette exigence a été réduite à 5 % le printemps dernier. Les commerçants touchés peuvent obtenir un maximum de 40 000 $.

Comme mesure supplémentaire, la Ville annonce un nouveau programme à l’intention des commerces situés dans 17 secteurs touchés par des travaux majeurs de plus de six mois : ils recevront automatiquement un montant forfaitaire de 5000 $ dès le début du chantier.

« Ce montant pourrait par exemple servir aux commerçants à développer des stratégies pour conserver leur clientèle pendant le chantier, » avance Luc Rabouin, qui affirme que le programme montréalais de compensation est le plus généreux au pays.

Pour ces deux types d’aide financière, la Ville a prévu un budget de 3,5 millions par année.

De plus, les démarches et les documents exigés pour ceux qui veulent se prévaloir du programme ont été simplifiés, assure l’élu.

Parmi les secteurs admissibles à l’aide financière, on trouve la deuxième phase de la réfection de la rue Sainte-Catherine Ouest, un projet de 66 millions qui débutera le 7 août et se terminera à la fin de 2025, entre les rues Mansfield et Peel. Le chantier s’étendra aussi dans les rues Metcalfe et Mansfield.

On y ajoutera des arbres et on élargira les trottoirs de 60 % « pour donner la priorité aux piétons », indique la responsable des infrastructures au comité exécutif, Émilie Thuillier, qui précise que 38 places de stationnement dans la rue seront retirées.

Elle souligne que certaines conduites d’eau qui doivent être remplacées dans ce secteur datent de 1862. Les travaux commenceront d’ailleurs par des fouilles archéologiques.

Selon Mme Thuillier, une attention particulière sera portée à la gestion des entraves afin que les chantiers soient propres et que les piétons puissent circuler sans obstacle grâce à une signalétique claire. Des agents techniques en circulation seront présents sur les lieux afin d’apporter des solutions rapides en cas de problème, comme discuté au récent Sommet sur les chantiers, assure-t-elle.

Certains travaux, tels que le remplacement des entrées de service d’eau et d’égout des bâtiments, pourront être réalisés la nuit pour minimiser les inconvénients pour les commerces, ajoute-t-elle.

Une séance d’information pour les citoyens du secteur aura lieu le 19 juillet.

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Mise en sens unique vers l’Est de la rue Laurier Est et de Gilford sur le PMR

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This is a great improvement, although a shame they aren’t getting rid of parking on one side so biking feels safer in both directions, not just the opposite

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