Chantiers de construction et travaux de voirie - Discussion générale

Since the article, when I went by the highway entrance all the cones were removed. Thanks @TurboLed!

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Abords du pont Jacques-Cartier Les collisions en forte hausse

PHOTO PASCAL RATTHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

Voitures roulant sur l’avenue De Lorimier, à la sortie du pont Jacques-Cartier

Le nombre de collisions a bondi de 24 % dans le quartier où la petite Ukrainienne Mariia Legenkovska a été happée mortellement en décembre, aux abords du pont Jacques-Cartier, depuis le début du mégachantier dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Pour tenter de calmer le jeu, Montréal annonce un blitz de mesures, dont l’ajout d’une centaine de dos d’âne, la fermeture ou le changement de sens d’une dizaine de rues et l’implantation de plusieurs saillies de trottoir.

Publié à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

« Le contexte actuel nous encourage à aller beaucoup plus vite. L’augmentation des collisions dans les derniers mois – évidemment, on pense toujours au décès tragique de la jeune Mariia en décembre –, ça nous force à accélérer le pas, surtout que la fermeture du tunnel a rajouté de la pression », explique à La Presse la responsable de la mobilité au comité exécutif, Sophie Mauzerolle.

D’octobre à décembre 2022, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a en effet comptabilisé 161 collisions sur le territoire du poste de quartier 22, dans le Centre-Sud. Le bilan fait notamment état de 1 décès, celui de la petite Mariia, de 2 blessés graves, de 25 blessés légers et de 133 accidents avec dégâts matériels uniquement. C’est nettement plus lourd que le total de 130 collisions enregistrées durant la même période en 2021.

Globalement, le nombre de collisions a augmenté de 19 % sur toute l’année 2022 dans le secteur du Centre-Sud. La police y a recensé l’an dernier 613 collisions dans le secteur du poste de quartier 22, contre 514 en 2021.

Fait à noter : cette hausse de 24 % est d’autant plus importante que le nombre de collisions à l’échelle de la Ville est resté stable durant le dernier trimestre de 2022. Le SPVM a enregistré 4085 collisions dans l’ensemble de l’île d’octobre à décembre, soit une vingtaine de moins qu’à la même période l’année précédente.

PHOTO PASCAL RATTHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

Policier dirigeant la circulation sur la rue Papineau, avant l’accès au pont Jacques-Cartier

Mesures d’apaisement

Devant cette hausse des accidents, l’arrondissement de Ville-Marie a décidé de multiplier les mesures d’apaisement de la circulation. D’ici l’été, la Ville procédera donc à l’installation de 110 nouveaux dos d’âne permanents dans les environs. Une carte interactive doit être publiée incessamment pour informer la population de leur emplacement exact. Ces dos d’âne seront « répartis dans l’ensemble de l’arrondissement, avec une attention particulière au secteur du Centre-Sud », affirme la Ville.

Après avoir tenté de limiter les virages dans la rue Larivière, la Ville ordonnera maintenant sa fermeture complète à la circulation automobile entre l’avenue De Lorimier et la rue Parthenais.

À la sortie du pont, les véhicules roulent vite et le virage se fait aussi rapidement. On a mis des interdictions de virage en pointe, mais malheureusement, les gens ne respectent pas toujours la signalisation.

Sophie Mauzerolle, responsable de la mobilité au comité exécutif

« C’est une rue qui se situe entre deux portions du parc des Royaux. C’est aussi à côté de l’école Pierre-Dupuy. Ça fait plusieurs années qu’on nous demande d’intervenir », insiste encore la conseillère.

D’ici la saison estivale, des « mobiliers conviviaux » et de la végétation seront installés sur le tronçon de la rue Larivière, qui sera ensuite fermé à la circulation automobile. En 2024, un « aménagement permanent » sera ensuite intégré au parc des Royaux. Une séance d’information publique est prévue au cours de l’été avec les citoyens.

SOURCE : PLAN LOCAL DE DÉPLACEMENT 2020-2030 DE L’ARRONDISSEMENT DE VILLE-MARIE

Les rues Saint-Christophe, Berthier, Sainte-Rose et du Square-Amherst devraient aussi faire l’objet de « réaménagements », dont des saillies de trottoir et du mobilier urbain.

Non loin de là, cinq rues verront leur sens de circulation « inversé », pour faire en sorte que les automobilistes ne puissent plus « couper dans les petites rues locales », affirme Mme Mauzerolle.

Ainsi, les rues Fullum et Parthenais iront dorénavant vers le nord, respectivement entre Ontario et Sherbrooke, puis entre de Rouen et Sherbrooke. La rue de Rouen, elle, ira maintenant vers l’est entre Fullum et D’Iberville.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Bollards installés à l’intersection des rues de Rouen et Parthenais, où la petite Mariia a été mortellement happée par un conducteur en décembre 2022

Des mesures toucheront également la portion ouest de Ville-Marie. Deux autres rues, l’axe Ottawa entre les rues Queen et Prince et l’axe Sussex entre la rue Hope et le boulevard René-Lévesque seront aussi fermés à la circulation l’été prochain. Dans la rue Peel, on redirigera aussi le trafic vers le nord entre René-Lévesque et Sherbrooke, puis vers le sud dans les rues Hope et Sussex, entre René-Lévesque et Tupper.

Penser au réseau local

Pour la directrice générale de Piétons Québec, Sandrine Cabana-Degani, il faut saluer les efforts de la Ville, mais il est aussi pressant d’instaurer des changements plus structuraux dans le secteur.

« C’est une très bonne nouvelle de voir que la Ville agit pour sécuriser les intersections. Il faut vraiment redoubler d’efforts pour atténuer la circulation dans les rues locales. Cela dit, ça passe aussi par plus d’options de transport collectif. On ne s’en sortira pas si on continue dans cette lignée-là. Il y a de plus en plus de voitures sur les routes au Québec, et elles sont de plus en plus grosses », affirme-t-elle.

Fondamentalement, il faut apprendre de cette situation-là. C’est la démonstration qu’à chaque fermeture de rue, il faut arrêter de penser que les gens prendront le réseau local, et advienne que pourra. Ça prend systématiquement un plan pour prendre en compte les répercussions sur le réseau local.

Pierre Barrieau, chargé de cours en planification des transports à l’Université de Montréal

« Décourager la circulation de transit était déjà la chose à faire pour soutenir la qualité de vie des résidants et prévenir les collisions mortelles dans les secteurs résidentiels de Ville-Marie. […] C’est encore plus nécessaire aujourd’hui pour maintenir le dynamisme et l’attractivité de notre centre-ville en pleine redéfinition », a de son côté expliqué Blaise Rémillard, responsable mobilité et urbanisme du Conseil régional de l’environnement de Montréal.

PHOTO PASCAL RATTHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

Circulation sur le pont Jacques-Cartier, à l’entrée de Montréal

Son collègue Emmanuel Rondia, directeur général du Conseil, se dit « convaincu » qu’après une phase d’adaptation normale, « nous pourrons constater une forte adhésion de la population à ces mesures et les voir reproduites ailleurs dans Ville-Marie et dans d’autres arrondissements ».

Dans une déclaration diffusée jeudi, la Ville de Montréal affirme d’ailleurs très clairement que « plusieurs mesures seront également en planification pour cette année et les années à venir, incluant des analyses visant l’implantation éventuelle d’une rue-école, la bonification du réseau cyclable local, la révision du plan de camionnage et la bonification du transport collectif ».

Tout récemment, pendant cinq jours au tournant du mois d’avril, la police de Montréal avait remis tout près de 800 constats d’infraction aux abords du pont Jacques-Cartier, dans le cadre d’un « blitz de surveillance » qui avait pour objectif de dissuader le blocage d’intersections par certains automobilistes qui s’engagent sans vérifier si l’espace est suffisant.

Avec Pierre-André Normandin, La Presse

En savoir plus

  • 71 %
    Un sondage mené l’an dernier par le SPVM montre qu’entre 71 % et 72 % des résidants des quartiers limitrophes au pont Jacques-Cartier, surtout entre les rues Ontario et Sherbrooke, jugent « qu’il y a du danger relié à la circulation automobile dans leur quartier ».

Source : service de police de la ville de Montréal

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Une dizaine d’intersections sont jugées très accidentogènes autour du pont Jacques-Cartier, dont deux où on a recensé plus de 50 collisions entre 2012 et 2017. Les autres en ont totalisé entre 30 et 50 chacune.

Source : Plan local de déplacement Ville-Marie 2020-2030

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TVA a publié les cartes des dos d’âne : https://www.tvanouvelles.ca/2023/04/13/des-dos-dane-et-des-rues-fermees-a-la-circulation-dans-le-centre-ville-de-montreal-1

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On dirait que les politiciens viennent de se rendre compte que ce n’est pas parce que personne ne dit rien pendant des décennies que ça ne peut pas leur retomber dessus plus tard, et que Google StreetView est devenu un ennemi qui expose au grand jour la négligence des années passées.
Maintenant on peut exposer au grand jour un racoin qui n’a jamais été réparé ou un endroit mal propre qui n’a jamais été nettoyé.

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Je suis certain qu’il n’y a pas un politicien qui s’est dit “c’est bien de laisser ces cônes là à l’année”. Des fois, c’est juste que personne ne s’est posé la question auparavant, et que ça prend un déclencheur pour que quelqu’un s’en occupe. Ça a du brasser au MTMD (c’est comme ça qu’on désigne le MTQ maintenant?) suite à la parution de l’article ; ils ont réagi très rapidement. Je suis sûr que la ministre a été aussi surprise que tout le monde de voir que ces cônes étaient là de façon permanente.

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La ville a indiquée qu’elle allait planter des arbres sur Bleury & René-Lévesque… sauf que la ville n’a toujours pas sortie de plan pour une transformation de la rue Bleury. J’ose espérer qu’on aie un projet bientôt, car c’est le meilleur axe nord sud qui connecte Sherbrooke au Vieux et qui n’est pas trop déconnecté.

Sauf que si on ne fait que planter des arbres autour de trottoir en béton fait vite… on rate le point du développement durable si les arbres seront couper dans 5ans et le béton remplacé… les travaux ne seront pas un luxe, les vieux rails de tramway commencent à refaire surface….


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Je crois que c’est le bon fil pour cet article…assez effarant comme vidéo.

Another very aggressive driver.En espérant que ça ne deviendra pas aussi débile que sur les routes de la Floride.

Vos cônes quasi permanents


PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE | Cônes orange abandonnés à l’entrée du tunnel Ville-Marie, rue Saint-Antoine

Après les révélations de La Presse sur la présence de cônes depuis au moins 16 ans en bordure des entrées du tunnel Ville-Marie1, au centre-ville de Montréal, vous avez été nombreux à nous signaler d’autres situations du genre. Voici quelques-uns de ces cônes quasi permanents, toujours documentés grâce à Google Street View.

23 avril 2023 | Publié à 19h30 | PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD | LA PRESSE

Six ans de cônes au bord du Richelieu


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | Le chemin des Patriotes près de l’A10, à Richelieu, en juin 2018


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | Le chemin des Patriotes près de l’A10, à Richelieu, en juin 2019


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | Le chemin des Patriotes près de l’A10, à Richelieu, en juin 2022

En 2017, un risque d’affaissement a été découvert sur le chemin des Patriotes, à Richelieu, sur la Rive-Sud de Montréal. Depuis, une série de cônes orange sont placés en bordure de la chaussée, en attente des travaux correctifs qui tardent. « L’asphalte est craqué en deux et il n’y a rien qui a été fait », a déploré Gisèle Normandeau, qui habite tout près. « L’hiver la déneigeuse les accroche, ils basculent et les gens les écrasent. Il y a des débris de cônes, des cônes renversés, des cônes debout. Ce n’est pas très agréable. »

« Une intervention de stabilisation de talus est requise sur environ 130 mètres et sa réalisation requiert plus de temps que prévu », a indiqué le porte-parole du ministère des Transports Louis-André Bertrand. Entre-temps, des bollards ont été ajoutés aux cônes, « peut-être par excès de prudence », a-t-il écrit. « À la suite du récent rappel des meilleures pratiques par rapport à la gestion des cônes, il a été jugé que la présence des bollards est suffisante et que les cônes seront retirés prochainement. »

Un cône dans un puisard depuis 2019


PHOTO FOURNIE PAR STÉPHANE TONNERRE | Le cône dans son puisard, au printemps 2023


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | Le cône (un autre spécimen) de la rue Paul-Pau sur le même puisard en juin 2019

Rue Paul-Pau, dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, un cône se trouve dans une fâcheuse position : encastré, tête première, dans un puisard brisé. Google Street View montre qu’une balise orangée se trouve à cet endroit depuis au moins 2019. Stéphane Tonnerre, un résidant du coin, dit avoir appelé la Ville à plusieurs reprises pour demander de procéder à la réparation – et donc au retrait du cône. « Je trouve que ça commence à être dangereux […] L’hiver ça peut être traître », a-t-il dit. « C’est quelque chose de relativement simple à régler… Le cône fait maintenant partie du paysage sur la rue Paul-Pau. » La Ville de Montréal a indiqué que la situation relevait de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

Une artère encombrée depuis sept ans


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | L’avenue du Docteur-Penfield en septembre 2016


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | L’avenue du Docteur-Penfield en octobre 2018


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | L’avenue du Docteur-Penfield en juin 2019


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | L’avenue du Docteur-Penfield en septembre 2020


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | L’avenue du Docteur-Penfield en octobre 2021


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | L’avenue du Docteur-Penfield en août 2022

L’avenue du Docteur-Penfield, sur le mont Royal, est encombrée par des cônes orange – par sections – sur toutes les images captées par Google Street View depuis 2016. « Ils ont creusé, ils ont creusé, a relaté Gérard Szejwach, qui s’est installé sur cette artère en 2014. On pense d’ailleurs à déménager, parce que c’est un peu trop. » La Ville de Montréal a confirmé que les chantiers s’étaient succédé sur l’avenue, « ce qui explique la présence de cônes depuis 2016 », selon le relationniste Hugo Bourgoin. « Mentionnons les travaux d’aménagement de la promenade Fleuve-Montagne (2016-2017), les travaux de réaménagement de la rue Peel entre Sherbrooke et des Pins (2018-2019) et les travaux de la mise à niveau de la station McTavish (depuis 2020), a-t-il continué. Des travaux de réparation d’aqueduc menés par l’arrondissement de Ville-Marie sont également en cours à cet endroit. » M. Bourgoin a souligné que la Ville avait réfléchi à l’omniprésence des cônes lors de son sommet sur les chantiers, fin mars, et qu’elle comptait en utiliser moins.

Des cônes sur une structure neuve


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | L’intersection de la rue Valiquette et de la voie de desserte de l’A13 en septembre 2022


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | L’intersection de la rue Valiquette et de la voie de desserte de l’A13 en décembre 2021


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | L’intersection de la rue Valiquette et de la voie de desserte de l’A13 en septembre 2021


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | L’intersection de la rue Valiquette et de la voie de desserte de l’A13 en avril 2021


IMAGE TIRÉE DE GOOGLE STREET VIEW | L’intersection de la rue Valiquette et de la voie de desserte de l’A13 en septembre 2019

L’installation de cônes précède souvent la réalisation de travaux d’amélioration routière. À l’intersection de la rue Valiquette et de la voie de desserte de l’autoroute 13, dans Saint-Laurent, le contraire s’est produit : en 2020, une nouvelle structure de béton construite pour mettre un peu d’ordre dans la circulation des poids lourds a été rapidement affublée de cônes, visiblement pour limiter les collisions. « L’îlot, au sol, est difficile à remarquer et des véhicules ont détruit la signalisation à de nombreuses reprises depuis 2018 en passant par-dessus l’îlot par inadvertance », a expliqué par courriel Daniel Godin, qui passe fréquemment par là. « Depuis 2019, des cônes orange temporaires sont installés et des équipes d’entretien les replacent régulièrement et particulièrement en hiver. » Des cônes se trouvent effectivement à cet endroit sur chaque image de Google Street View depuis septembre 2019.

1. Lisez « Tronçon du centre-ville de Montréal : 16 ans de cônes »

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I can’t believe we had to get to this frankly embarrassing point to hold a “summit” on how to better “manage” our roadworks.

Des études pour étudier un avant-projet d’études pour étudier la faisabilité d’un sommet d’études sur les chantiers de construction… franchement faut le faire quand même.

Évidemment ici j’exagère to make a point, mais je ne comprends pas qui que ce soit qui défendrait la machine bureaucratique et la lenteur des actions nécéssaires des différents palliers de gouvernements.

Il est temps de simplifier les processus et la coordination des interventions sur l’île. Ça n’a plus de sens.

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Entraves à Montréal Les cônes seront ramassés après 72 heures d’inactivité

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

« S’il y a au moins 72 heures d’inactivité, on va retirer les cônes et les remettre pour la suite du chantier. Je pense qu’on a un devoir d’exemplarité comme gouvernement du Québec. Et je pense que déjà avec ça, on va donner le ton », a expliqué Geneviève Guilbault.

Québec ramassera dorénavant les cônes orange après 72 heures d’inactivité sur un chantier, a annoncé lundi la ministre des Transports, Geneviève Guilbault. Dès décembre, le gouvernement installera aussi des « glissières métalliques » plutôt que des cylindres de couleur en zone de travaux.

Publié à 9h21

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

« S’il y a au moins 72 heures d’inactivité, on va retirer les cônes et les remettre pour la suite du chantier. Je pense qu’on a un devoir d’exemplarité comme gouvernement. Déjà avec ça, on va donner le ton », a expliqué Mme Guilbault en lever de rideau du Forum stratégique sur le transport de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

Le tout survient près d’un mois après le Sommet sur les chantiers de la Ville de Montréal, qui avait évoqué un « délai maximal de 24 heures » pour l’installation et le démontage de la signalisation des chantiers. « Ce ne sont pas tant les chantiers en tant que tels, le problème, mais tout ce qui les entoure : les cônes, les entraves, la communication », avait alors lancé la mairesse Valérie Plante.

L’élue responsable du transport au comité exécutif, Sophie Mauzerolle, a salué lundi l’annonce de la ministre, parlant d’une « volonté collective de revoir nos façons de faire ». « Que ce soit 12, 24 ou 72 heures, ça demeure une nette amélioration de par rapport à ce qu’on avait avant. D’une manière ou d’une autre, je pense que ça va être très positif », a-t-elle dit.

« Ça va faire une différence pour le citoyen, pour la perception de la ville, et aussi sur une espèce de frustration à l’effet qu’il y a toujours des cônes », a réagi le président de la CCMM, Michel Leblanc, en parlant d’un « changement de culture organisationnel ». « L’enjeu qui va rester, et ça ne se fait pas du jour au lendemain, c’est cette fameuse coordination entre tout le monde. Jusqu’ici, force est de constater que ça a souvent été à la dernière minute », a-t-il toutefois nuancé.

Des glissières de béton d’abord

Plus globalement, Québec affirme vouloir « resserrer » les façons de gérer les travaux, surtout au centre-ville. Ainsi, d’ici juin, le ministère des Transports modifiera également ses normes de signalisation pour « encourager davantage le recours aux petits cônes quand ce sera possible ». Il s’agissait aussi d’une demande de l’administration Plante.

En décembre, Québec franchira une autre étape en cherchant coûte que coûte à « installer plutôt des glissières métalliques que des cônes orange pour faire la séparation nécessaire encadrant les chantiers », a évoqué la ministre. « Ça sera peut-être moins agressant, toujours dans cette recherche de cet équilibre entre un ménage visuel, la fluidité, mais toujours l’aspect sécuritaire », a-t-elle expliqué.

Mme Guilbault dit aussi souhaiter des « habillages de chantiers plus en phase avec les styles de chaque quartier », évoquant notamment des « clôtures opaques, par exemple ».

Son ministère promet également des « modifications techniques » dans les prochains mois, qui toucheront les barrières installées près des trottoirs, qui deviendront plus petites afin d’avoir « plus de fluidité ». Une troisième planche horizontale sera également ajoutée aux barrières bloquant les trottoirs, afin d’en bonifier la détection pour les personnes non voyantes.

On prévoit également changer les normes de signalisation au centre-ville de Montréal, dans les « zones densément peuplées avec des limites de vitesse entre 30 et 40 km/h ». Une catégorie de vitesse inférieure à 60 kilomètres par heure sera notamment ajoutée ; on y prévoit une signalisation moins lourde que sur les autoroutes, entre autres. « On veut que ce soit moins mur-à-mur », a dit la ministre des Transports, en citant comme priorités « l’empiètement sur l’espace public », ainsi que l’accès aux commerces et au stationnement.

Québec s’engage au passage à créer une « cellule innovation » qui travaillera à faire un « recensement des meilleures pratiques » en matière de gestion des travaux publics. L’un de ses mandats sera de travailler à une éventuelle « connexion » des différentes plateformes technologies comme le Système de gestion des entraves (SGE) du MTQ et AGIR de la Ville.

Les deux logiciels font sensiblement la même tâche, soit celle de cartographier les chantiers sur le territoire. « On est bien outillés pour pouvoir le faire », a réagi Sophie Mauzerolle, se montrant ouverte à entamer rapidement cette « connexion »

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C’est drôle comment certain sites on trop de cônes, alors que d’autres pas assez…


Tant que les amendes coûteront moins cher que les permis, on aura ce genre de situation.

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Enfouissement des fils sur la rue Fullum

Reportage radio à l’émission Le 15-18

Des Montréalais ont gain de cause : leurs fils électriques seront enfouis

L’ABC de l’enfouissement des lignes électriques à Montréal : René Saint-Louis


François a réussi en compagnie de son comité de la rue Fullum à convaincre la Ville de Montréal d’enfouir les fils électriques et offrir ainsi plus d’espace aux piétons sur l’artère.
PHOTO : Radio-Canada / René Saint-Louis

Le 15-18
Publié le 25 avril 2023

« Je trouve que c’est une très bonne idée avec la tempête de verglas qu’on a connue. » François et son comité des résidents de la rue Fullum militent depuis 3 ans pour que la Ville de Montréal enfouisse les fils électriques de leur rue, et voilà qu’ils peuvent maintenant crier victoire : les câbles seront enfouis lors du réaménagement de leur artère en 2025. Pour ce faire, la municipalité doit cependant débourser un montant de plusieurs centaines de milliers de dollars et coopérer avec Hydro-Québec.

D’autres Montréalais sont cependant moins chanceux : l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville avait promis l’enfouissement des fils électriques à la sortie du pont Lachapelle, en provenance de Laval, en 2017. Les travaux sont terminés, mais le câblage est encore bien visible.

Le journaliste René Saint-Louis nous explique les étapes à traverser avant d’arriver à l’enfouissement d’un fil électrique, permettant de mieux comprendre pourquoi la société d’État est limitée dans le nombre de kilomètres de câblage qu’elle peut mettre sous terre chaque année.

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These are a lot of cones need just to add a new sidewalk


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Dans la majorité des cas, un simple poteau orange comme ça ferait l’affaire. Pourquoi des cônes si gros pour des travaux dans des rues de centre-ville ??
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I counted f*****g 50 cones around Le Gabriel that were left in front of the building after it was done. It’s completely out of control.

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Sur Saint-Jacques à l’intersection de Guy, des jersey de béton ont été utilisés pour délimiter un passage piétonnier
Ça prend sûrement moins de place que des TRV-7 (cône orange) !

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I think what I saw then were the cones protesting against the city’s plan to reduce the amount of cones

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Réseau routier de Montréal | La plus belle part du gâteau aux infrastructures vieillissantes


PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Le tunnel Ville-Marie

Québec confirmera jeudi des investissements de plus de 1,2 milliard d’ici deux ans pour « améliorer l’état » d’une trentaine de grandes infrastructures routières dans le Grand Montréal. À Laval, le gouvernement allongera 344 millions.

Publié à 7h46
Henri Ouellette-Vézina
LA PRESSE

C’est ce que dévoilera essentiellement le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) jeudi, dans sa traditionnelle « programmation des investissements routiers 2023-2025 », publiée chaque année.

Dans la région de Montréal, d’abord, le budget total atteint tout près de 1,3 milliard, dont plus de 1,2 milliard de dollars seront investis pour retaper des infrastructures vieillissantes, comme la chaussée de béton de l’autoroute 40 en direction est, entre les boulevards Morgan et Saint-Charles, ou encore le pont d’étagement de l’autoroute 520, au-dessus de la rue Hickmore.

Les vastes chantiers toujours en cours du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, du pont de l’Île-aux-Tourtes, du pont Pie-IX, ou encore des tunnels Viger et Ville-Marie, sont également prévus dans cette enveloppe de 1,2 milliard. Au total, celle-ci couvre 28 projets dans la métropole.

Pour le reste, Québec investira également 36,8 millions pour améliorer l’état de certaines routes, en plus d’allonger 15,7 millions pour « donner suite » à diverses recommandations du Bureau du coroner.

Le ministère rappelle avoir conclu en 2022 la réparation de plusieurs ponts d’étagement, dont ceux de la 1re Avenue au-dessus de l’autoroute 20, du boulevard de la Côte-Vertu surplombant l’autoroute 40 et de l’autoroute 520 au-dessus de la 55e Avenue.

344 millions pour Laval

Au nord, la région de Laval recevra quant à elle précisément 343,8 millions de dollars, dont 139 millions « pour améliorer l’état des chaussées », 51,5 millions pour les infrastructures et 139 millions pour « donner suite », là encore, à diverses recommandations du Bureau du coroner.

Parmi les projets prioritaires, on note par exemple l’asphaltage de l’autoroute 13, en direction nord, entre les ponts Louis-Bisson et Vachon, ou encore la construction d’une bretelle aérienne dans l’échangeur des autoroutes 440 et 15. L’asphaltage de l’autoroute 440, entre la route 117 et l’avenue Francis-Hughes, est également prévu d’ici les deux prochaines années.

À noter : la construction de l’autoroute 19, entre Laval et des Bois-des-Filion, dont le projet actuel est critiqué par la Ville de Bois-des-Filion – celle-ci craignant de voir sa ville « coupée en deux » par la hauteur du viaduc –, est aussi au programme des projets routiers d’ici 2025.

Le MTMD réitère par ailleurs avoir achevé l’an dernier la réparation et l’asphaltage du pont Gédéon-Ouimet (autoroute 15), au-dessus de la rivière des Mille-Îles, tant à Laval qu’à Boisbriand.

« [Ce soutien] va nous permettre de concrétiser plusieurs projets d’infrastructures attendus, et de réduire les déficits d’entretien de nos actifs routiers : Laval en sortira gagnante », s’est réjoui le ministre responsable de Laval, Christopher Skeete, dans une déclaration écrite.

The cones leading to the highway entrance on Rue de la Cathédrale are back…


Apple Maps will be surveying the area in the coming weeks, maybe it’ll get a compilation of years of cones on it too!

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