Chantiers de construction et travaux de voirie - Discussion générale

Tronçon du centre-ville de Montréal 16 ans de cônes

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Selon des archives photographiques de Google Street View, des cônes traînent depuis au moins 16 ans dans la bretelle d’accès au tunnel Ville-Marie à partir de la rue Cathédrale, dans le centre-ville de Montréal.

Combien de cônes orange faut-il pour changer les ampoules d’un tunnel ? Et surtout, pendant combien de temps ? Le ministère des Transports du Québec (MTQ) laisse traîner une dizaine de balises sur un tronçon de rue du centre-ville de Montréal depuis au moins 16 ans, au grand dam de travailleurs et de commerçants du coin.

Publié à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

C’est du moins ce que suggèrent les archives photographiques de Google Street View : des cônes sont visibles sur la totalité des 14 images de la bretelle d’accès au tunnel Ville-Marie à partir de la rue Cathédrale obtenues depuis que le géant du web photographie le réseau routier de Montréal, en 2007. Impossible de savoir s’ils étaient là auparavant.

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« S’il fallait un exemple de comment on gère les cônes à Montréal, en voilà un », a dénoncé Glenn Castanheira, qui représente les commerçants du secteur en tant que président de Montréal Centre-Ville. Le défenseur du quartier n’en croyait pas ses yeux en voyant les images. « On est rendus là dans notre culture de gestion des cônes. »

Si le MTQ fait ça, pouvez-vous imaginer ce que fait la voirie pour l’entretien ? Ce que font les contracteurs pour leur projet ? Quand on fait la somme de tout ça, on a le résultat qu’on a aujourd’hui.

Glenn Castanheira, président de Montréal Centre-Ville

Le ministère des Transports a fait valoir que des cônes étaient effectivement entreposés en bordure de la bretelle chaque été : ils servent à en bloquer l’accès, les nuits d’été où le tunnel est fermé pour changer les 6000 ampoules au plafond.

« Par souci d’efficacité, le Ministère déplace ses balises dans son emprise hors de la route après chaque opération d’entretien, a indiqué le porte-parole Louis-André Bertrand. Cela permet aux équipes du Ministère de s’installer plus rapidement pour débuter leurs travaux et de limiter la livraison fréquente de balises sur le terrain. Les balises sont retirées à la fin de chaque saison estivale. »

Frustration

Pour Maxime Lapierre, un Montréalais qui travaille dans le secteur, ces cônes devraient être entreposés ailleurs.

« Il y a souvent des travaux autoroutiers pendant la nuit, et on sait que le tunnel Ville-Marie est en rénovations depuis plusieurs années, a-t-il reconnu. Cependant, ça ne justifie pas d’avoir des cônes orange visibles de la rue en tout temps, tous éparpillés n’importe comment, garrochés sur une bande de gazon. »

On ne verrait jamais ça dans un quartier touristique de Rome ou Athènes.

Maxime Lapierre, à propos des cônes qui traînent sur la bretelle d’accès au tunnel Ville-Marie à partir de la rue Cathédrale

En ce moment, « ça ne peut plus être considéré comme un chantier temporaire et il y a des façons plus propres et moins agaçantes de les ranger », a-t-il ajouté.

Surtout que la « saison estivale » du ministère des Transports semble particulièrement longue : les cônes étaient déjà en bordure de la bretelle le 5 avril dernier, lors du passage de La Presse, ainsi que sur des photos de Google Street View datées d’octobre et de novembre.

« Imaginez si les gens faisaient ça avec leur bac de vidanges. Les poubelles passent une fois par semaine, mais on va laisser le bac sur le bord de la rue tout le temps ? a ironisé Glenn Castanheira. Si un travailleur arrive en camion pour déplacer les cônes, il est capable de les transporter jusque-là. »

« Gestion déficiente des chantiers »

La présence des cônes orange à Montréal fait les manchettes depuis des années, érigée en symbole du manque de fluidité dans les rues la métropole.

Dans une étude, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) avance que 94 % des artères du centre-ville ont été entravées à un moment ou à un autre pendant une période d’un an chevauchant 2021 et 2022. Plus du quart des cônes orange du centre-ville sont inutiles ou abandonnés par leurs propriétaires, toujours selon l’étude.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain

Michel Leblanc, président de la CCMM, dénonçait du même coup « la gestion déficiente des chantiers dans l’espace public, une industrie de la construction trop morcelée, un empiètement systématique des chantiers privés sur la voie publique, des règlements inadaptés du ministère des Transports pour les chantiers en milieu urbain ».

Fin mars, l’administration Plante a tenu un « Sommet sur les chantiers » afin de trouver des solutions à la multiplication des cônes orange.

Parmi les solutions avancées : une interdiction d’installer des cônes plus de 12 heures avant le début d’un chantier et une obligation de les retirer moins de 12 heures après sa fin, afin de réduire la durée de leur présence dans les rues. Montréal voudrait aussi que les entrepreneurs puissent utiliser des cônes moins larges.

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C’est à penser que le journaliste de La Presse ait consulté (et “emprunté”…) ta compilation, @TurboLed. :wink:

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Je confirme, le journaliste m’a contacté en privé ici-même!

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Ce qui est plus aberrant ici, c’est que le MTQ a des parkings dans les secteurs où il pourrait laisser ses cônes. De plus, au nombre des fois qu’on ferme le tunnel pour X Y Z raisons, on pourrait par juste installer des barrières physiques permanentes ?

On le fait en région pour fermer les bretelles d’accès à la 20 lors de conditions hivernales dangereuses (3 4 fois par années). Alors pourquoi en ville on est même pas capable d’avoir des barrières, quand on a des fermetures presque d’hebdomadaire du tunnel

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Bon ça semble etre une pratique courante du MTQ :roll_eyes:

J’aime l’expression « nids de cônes » :joy:

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Enfouissement des fils électriques Une solution réaliste ?

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Lendemain de tempête de pluie verglaçante à Montréal : une branche cassée a emporté avec elle des fils électriques, le 6 avril.

L’enfouissement des fils électriques comme protection contre les pannes dues au verglas devrait être davantage envisagé au Québec, même s’il est illusoire de croire que le réseau au complet pourrait être souterrain. Explications.

Publié à 6h00

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Nicolas Bérubé
Nicolas Bérubé La Presse

100 milliards

Le premier ministre François Legault a récemment affirmé qu’il faudrait prévoir 100 milliards de dollars pour enfouir les fils électriques au Québec.

Quartiers denses

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Vue de Montréal à partir du belvédère Camillien-Houde, le 6 avril. La métropole a été fortement touchée par les récentes pannes d’électricité massives.

Pour Normand Mousseau, professeur de physique et directeur scientifique de l’Institut de l’énergie Trottier à Polytechnique Montréal, le chiffre de 100 milliards « ne représente rien » parce que « personne ne défend » cette idée. « Ce qui serait souhaitable, ce sont des enfouissements ciblés, dit-il. Par exemple, en ville ou en banlieue, dans les quartiers denses, on pourrait le faire. Ça coûte un peu plus cher, mais ça nous donnerait un réseau plus fort parce que les pannes dans ces endroits affectent beaucoup plus de monde qu’à la campagne. »

Près de 30 %

C’est la proportion des nouveaux clients d’Hydro-Québec qui sont alimentés en souterrain depuis 2008.

Source : Hydro-Québec

51

C’est le nombre de projets d’enfouissement des réseaux câblés sur des sites d’intérêt patrimonial et culturel réalisés ou entrepris dans 48 municipalités depuis l’an 2000.

Source : Hydro-Québec

Occasions ratées

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Travailleur d’Hydro-Québec au travail pour rétablir le courant après les pannes dues au récent épisode de verglas, dans le quartier Pointe-aux-Trembles

Le meilleur moment pour enfouir des fils est lorsque la rue est à refaire. Mais le manque de coordination entre les villes et les différents services fait en sorte que des occasions sont manquées, croit M. Mousseau. « Depuis une dizaine d’années, Montréal refait son aqueduc, ses égouts. On a ouvert des rues, et les coûts d’enfouissement auraient été très réduits, mais on ne l’a pas fait, parce qu’il n’y a personne qui se parle. Il serait temps que chaque fois qu’on ouvre une rue à Montréal ou ailleurs […] on le fasse. »

Protéger les arbres

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Normand Mousseau, professeur de physique et directeur scientifique de l’Institut de l’énergie Trottier à Polytechnique Montréal

La crise causée par le verglas de 2023 entraînera une hausse de l’élagage des arbres à Montréal, ce qui « défigurera la ville », croit Normand Mousseau. « Élaguer, c’est une solution à court terme. On n’enfouira pas les fils du jour au lendemain, mais il faut le faire petit à petit quand c’est possible de le faire. »

4106 kilomètres à Montréal

À Montréal, ce sont la moitié des lignes de distribution environ qui sont souterraines, ce qui représente 4106 kilomètres de lignes de distribution, selon Hydro-Québec. Dans la province, c’est le cas d’environ 11 % des lignes de distribution. « Plus coûteux qu’un réseau aérien, l’enfouissement est une décision qui appartient aux autorités municipales ou gouvernementales, et non pas au fournisseur d’électricité », note Hydro-Québec.

Réseaux intelligents

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Poteau électrique tombé sous le poids de la glace dans une rue d’Outremont, le 6 avril

Depuis 100 ans, l’électricité est passée d’un phénomène nouveau réservé à une élite à un service autour duquel toutes les facettes de la vie s’articulent. La résilience du réseau devrait refléter ce fait, croit Normand Mousseau.

« Avec les réseaux intelligents qui s’en viennent, on s’en va vers plus de production décentralisée. Les voitures électriques pourront fournir de l’électricité dans le réseau de temps en temps, ou des panneaux solaires peuvent le faire… Ces réseaux-là sont aussi une façon de réduire les risques, car s’il y a une panne localement, on peut avoir de l’électricité d’autres sources. »

Au bout du compte, ce sont les municipalités qui doivent décider de demander l’enfouissement des fils sur leur territoire dans les nouveaux quartiers, et Québec pourrait accélérer la cadence en obligeant les municipalités à le faire. « Si ça fait augmenter les coûts du branchement, ça force peut-être aussi à avoir des quartiers plus denses. Mais la densification, il y en a qui se battent contre ça aussi… »

Quand leur réponse c’est : Les cônes de nuisent à personne ou aucun commerce… ben oui pis les vidanges qui trainent partout aussi et les graffitis aussi n’empêchent personne de vivre, mais reste une nuisance

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Ce serait utile aussi lorsque l’accès au tunnel est bloqué lors d’une panne/accident. J’ai été témoin d’une fois où ils ont activé les clignotants de fermeture mais les conducteurs (qui on le sait respectent toujours bien les limites et la signalisation) entraient quand même sans regarder les feux et ils étaient obligés de reculer/faire demi-tour et c’était le chaos.

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MTQ doesn’t know these exist

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oh they do
image

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Pont Mercier:

Pont Victoria (ça prend des cônes quand même…)

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So what I’m seeing is they do use them, but they add cones anyway sometimes! Like @Dom723 said, if they’re constantly closing these highway entrances, they should install permanent barriers that can move, not temporary ugly cones

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Merci Mme la Ministre (et merci @TurboLed d’avoir soulevé le cas pour que La Presse reprenne l’histoire :wink: )

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Since the article, when I went by the highway entrance all the cones were removed. Thanks @TurboLed!

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Abords du pont Jacques-Cartier Les collisions en forte hausse

PHOTO PASCAL RATTHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

Voitures roulant sur l’avenue De Lorimier, à la sortie du pont Jacques-Cartier

Le nombre de collisions a bondi de 24 % dans le quartier où la petite Ukrainienne Mariia Legenkovska a été happée mortellement en décembre, aux abords du pont Jacques-Cartier, depuis le début du mégachantier dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Pour tenter de calmer le jeu, Montréal annonce un blitz de mesures, dont l’ajout d’une centaine de dos d’âne, la fermeture ou le changement de sens d’une dizaine de rues et l’implantation de plusieurs saillies de trottoir.

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

« Le contexte actuel nous encourage à aller beaucoup plus vite. L’augmentation des collisions dans les derniers mois – évidemment, on pense toujours au décès tragique de la jeune Mariia en décembre –, ça nous force à accélérer le pas, surtout que la fermeture du tunnel a rajouté de la pression », explique à La Presse la responsable de la mobilité au comité exécutif, Sophie Mauzerolle.

D’octobre à décembre 2022, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a en effet comptabilisé 161 collisions sur le territoire du poste de quartier 22, dans le Centre-Sud. Le bilan fait notamment état de 1 décès, celui de la petite Mariia, de 2 blessés graves, de 25 blessés légers et de 133 accidents avec dégâts matériels uniquement. C’est nettement plus lourd que le total de 130 collisions enregistrées durant la même période en 2021.

Globalement, le nombre de collisions a augmenté de 19 % sur toute l’année 2022 dans le secteur du Centre-Sud. La police y a recensé l’an dernier 613 collisions dans le secteur du poste de quartier 22, contre 514 en 2021.

Fait à noter : cette hausse de 24 % est d’autant plus importante que le nombre de collisions à l’échelle de la Ville est resté stable durant le dernier trimestre de 2022. Le SPVM a enregistré 4085 collisions dans l’ensemble de l’île d’octobre à décembre, soit une vingtaine de moins qu’à la même période l’année précédente.

PHOTO PASCAL RATTHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

Policier dirigeant la circulation sur la rue Papineau, avant l’accès au pont Jacques-Cartier

Mesures d’apaisement

Devant cette hausse des accidents, l’arrondissement de Ville-Marie a décidé de multiplier les mesures d’apaisement de la circulation. D’ici l’été, la Ville procédera donc à l’installation de 110 nouveaux dos d’âne permanents dans les environs. Une carte interactive doit être publiée incessamment pour informer la population de leur emplacement exact. Ces dos d’âne seront « répartis dans l’ensemble de l’arrondissement, avec une attention particulière au secteur du Centre-Sud », affirme la Ville.

Après avoir tenté de limiter les virages dans la rue Larivière, la Ville ordonnera maintenant sa fermeture complète à la circulation automobile entre l’avenue De Lorimier et la rue Parthenais.

À la sortie du pont, les véhicules roulent vite et le virage se fait aussi rapidement. On a mis des interdictions de virage en pointe, mais malheureusement, les gens ne respectent pas toujours la signalisation.

Sophie Mauzerolle, responsable de la mobilité au comité exécutif

« C’est une rue qui se situe entre deux portions du parc des Royaux. C’est aussi à côté de l’école Pierre-Dupuy. Ça fait plusieurs années qu’on nous demande d’intervenir », insiste encore la conseillère.

D’ici la saison estivale, des « mobiliers conviviaux » et de la végétation seront installés sur le tronçon de la rue Larivière, qui sera ensuite fermé à la circulation automobile. En 2024, un « aménagement permanent » sera ensuite intégré au parc des Royaux. Une séance d’information publique est prévue au cours de l’été avec les citoyens.

SOURCE : PLAN LOCAL DE DÉPLACEMENT 2020-2030 DE L’ARRONDISSEMENT DE VILLE-MARIE

Les rues Saint-Christophe, Berthier, Sainte-Rose et du Square-Amherst devraient aussi faire l’objet de « réaménagements », dont des saillies de trottoir et du mobilier urbain.

Non loin de là, cinq rues verront leur sens de circulation « inversé », pour faire en sorte que les automobilistes ne puissent plus « couper dans les petites rues locales », affirme Mme Mauzerolle.

Ainsi, les rues Fullum et Parthenais iront dorénavant vers le nord, respectivement entre Ontario et Sherbrooke, puis entre de Rouen et Sherbrooke. La rue de Rouen, elle, ira maintenant vers l’est entre Fullum et D’Iberville.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Bollards installés à l’intersection des rues de Rouen et Parthenais, où la petite Mariia a été mortellement happée par un conducteur en décembre 2022

Des mesures toucheront également la portion ouest de Ville-Marie. Deux autres rues, l’axe Ottawa entre les rues Queen et Prince et l’axe Sussex entre la rue Hope et le boulevard René-Lévesque seront aussi fermés à la circulation l’été prochain. Dans la rue Peel, on redirigera aussi le trafic vers le nord entre René-Lévesque et Sherbrooke, puis vers le sud dans les rues Hope et Sussex, entre René-Lévesque et Tupper.

Penser au réseau local

Pour la directrice générale de Piétons Québec, Sandrine Cabana-Degani, il faut saluer les efforts de la Ville, mais il est aussi pressant d’instaurer des changements plus structuraux dans le secteur.

« C’est une très bonne nouvelle de voir que la Ville agit pour sécuriser les intersections. Il faut vraiment redoubler d’efforts pour atténuer la circulation dans les rues locales. Cela dit, ça passe aussi par plus d’options de transport collectif. On ne s’en sortira pas si on continue dans cette lignée-là. Il y a de plus en plus de voitures sur les routes au Québec, et elles sont de plus en plus grosses », affirme-t-elle.

Fondamentalement, il faut apprendre de cette situation-là. C’est la démonstration qu’à chaque fermeture de rue, il faut arrêter de penser que les gens prendront le réseau local, et advienne que pourra. Ça prend systématiquement un plan pour prendre en compte les répercussions sur le réseau local.

Pierre Barrieau, chargé de cours en planification des transports à l’Université de Montréal

« Décourager la circulation de transit était déjà la chose à faire pour soutenir la qualité de vie des résidants et prévenir les collisions mortelles dans les secteurs résidentiels de Ville-Marie. […] C’est encore plus nécessaire aujourd’hui pour maintenir le dynamisme et l’attractivité de notre centre-ville en pleine redéfinition », a de son côté expliqué Blaise Rémillard, responsable mobilité et urbanisme du Conseil régional de l’environnement de Montréal.

PHOTO PASCAL RATTHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE

Circulation sur le pont Jacques-Cartier, à l’entrée de Montréal

Son collègue Emmanuel Rondia, directeur général du Conseil, se dit « convaincu » qu’après une phase d’adaptation normale, « nous pourrons constater une forte adhésion de la population à ces mesures et les voir reproduites ailleurs dans Ville-Marie et dans d’autres arrondissements ».

Dans une déclaration diffusée jeudi, la Ville de Montréal affirme d’ailleurs très clairement que « plusieurs mesures seront également en planification pour cette année et les années à venir, incluant des analyses visant l’implantation éventuelle d’une rue-école, la bonification du réseau cyclable local, la révision du plan de camionnage et la bonification du transport collectif ».

Tout récemment, pendant cinq jours au tournant du mois d’avril, la police de Montréal avait remis tout près de 800 constats d’infraction aux abords du pont Jacques-Cartier, dans le cadre d’un « blitz de surveillance » qui avait pour objectif de dissuader le blocage d’intersections par certains automobilistes qui s’engagent sans vérifier si l’espace est suffisant.

Avec Pierre-André Normandin, La Presse

En savoir plus

  • 71 %
    Un sondage mené l’an dernier par le SPVM montre qu’entre 71 % et 72 % des résidants des quartiers limitrophes au pont Jacques-Cartier, surtout entre les rues Ontario et Sherbrooke, jugent « qu’il y a du danger relié à la circulation automobile dans leur quartier ».

Source : service de police de la ville de Montréal

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Une dizaine d’intersections sont jugées très accidentogènes autour du pont Jacques-Cartier, dont deux où on a recensé plus de 50 collisions entre 2012 et 2017. Les autres en ont totalisé entre 30 et 50 chacune.

Source : Plan local de déplacement Ville-Marie 2020-2030

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TVA a publié les cartes des dos d’âne : https://www.tvanouvelles.ca/2023/04/13/des-dos-dane-et-des-rues-fermees-a-la-circulation-dans-le-centre-ville-de-montreal-1

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On dirait que les politiciens viennent de se rendre compte que ce n’est pas parce que personne ne dit rien pendant des décennies que ça ne peut pas leur retomber dessus plus tard, et que Google StreetView est devenu un ennemi qui expose au grand jour la négligence des années passées.
Maintenant on peut exposer au grand jour un racoin qui n’a jamais été réparé ou un endroit mal propre qui n’a jamais été nettoyé.

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Je suis certain qu’il n’y a pas un politicien qui s’est dit “c’est bien de laisser ces cônes là à l’année”. Des fois, c’est juste que personne ne s’est posé la question auparavant, et que ça prend un déclencheur pour que quelqu’un s’en occupe. Ça a du brasser au MTMD (c’est comme ça qu’on désigne le MTQ maintenant?) suite à la parution de l’article ; ils ont réagi très rapidement. Je suis sûr que la ministre a été aussi surprise que tout le monde de voir que ces cônes étaient là de façon permanente.

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La ville a indiquée qu’elle allait planter des arbres sur Bleury & René-Lévesque… sauf que la ville n’a toujours pas sortie de plan pour une transformation de la rue Bleury. J’ose espérer qu’on aie un projet bientôt, car c’est le meilleur axe nord sud qui connecte Sherbrooke au Vieux et qui n’est pas trop déconnecté.

Sauf que si on ne fait que planter des arbres autour de trottoir en béton fait vite… on rate le point du développement durable si les arbres seront couper dans 5ans et le béton remplacé… les travaux ne seront pas un luxe, les vieux rails de tramway commencent à refaire surface….


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Je crois que c’est le bon fil pour cet article…assez effarant comme vidéo.