Changements climatiques

Le troisième mois d’août le plus chaud jamais mesuré

(Paris) L’année 2025 a vu le troisième mois d’août le plus chaud jamais mesuré sur Terre, avec entre autres des canicules en Europe de l’Ouest et en Asie, selon les données publiées mardi par l’observatoire européen Copernicus.

De la même manière que juillet 2025, « août 2025 a été le troisième mois d’août le plus chaud mondialement », a indiqué Copernicus dans un communiqué.

La température moyenne à la surface des terres et des océans a été supérieure de 1,29 °C à celle de l’ère préindustrielle (1850-1900). Les deux mois d’août les plus chauds jamais connus restent ceux de 2023 et 2024.

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-09-08/le-troisieme-mois-d-aout-le-plus-chaud-jamais-mesure.php

Les grands requins blancs s’invitent dans le golfe du Saint-Laurent

À mesure qu’il se réchauffe, le golfe du Saint-Laurent redevient l’éden des grands requins blancs. Cet été, les colosses ont été des dizaines de plus à remonter l’océan à partir de la Floride pour séjourner autour des Îles-de-la-Madeleine.

En seulement quatre jours, 28 gros spécimens ont reçu des émetteurs acoustiques et satellites, selon les informations transmises à La Presse par l’équipe canadienne. Il s’agit d’observations encourageantes pour le rétablissement de l’espèce (Carcharodon carcharias) désignée en voie de disparition depuis 2006 par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC).

Plus de requins suivis

Cet été, des émetteurs ont été installés sur 28 requins. L’année dernière, on en avait installé 15, et 9 en 2023. Cette fois, le plus gros requin identifié mesurait 4,3 m de long, pour une moyenne d’environ 3,35 m. La distance parcourue par les requins est impressionnante pour atteindre nos eaux : jusqu’à 3000 km, selon leur itinéraire.

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-09-09/rechauffement-des-eaux/les-grands-requins-blancs-s-invitent-dans-le-golfe-du-saint-laurent.php

Gaz à effet de serre Les grands pollueurs américains en voie de ne plus devoir déclarer leurs émissions

(Washington) L’Agence de protection de l’environnement (EPA) américaine a proposé vendredi de supprimer un programme obligeant les grands pollueurs, principalement industriels, à déclarer leurs émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique au gouvernement.

Mais les experts estiment que l’abandon de cette exigence – comme l’avait promis M. Zeldin en mars, lorsqu’il a lancé ce qu’il a qualifié de plus grand jour de déréglementation de l’histoire des États-Unis – risque d’entraîner une forte augmentation des émissions, car les entreprises ne seraient plus publiquement responsables de leurs rejets dans l’air. De plus, ils affirment que la perte de ces données – alors même que l’EPA réduit la surveillance de la qualité de l’air ailleurs – rendrait la lutte contre le changement climatique plus difficile.

Joseph Goffman, qui dirigeait le Bureau de l’air et des radiations de l’EPA sous la présidence de Joe Biden, a souligné que la suppression du Programme de déclaration des gaz à effet de serre « occulte aux Américains les faits concernant la pollution climatique. Sans lui, les décideurs politiques, les entreprises et les collectivités ne peuvent pas prendre de décisions éclairées sur la manière de réduire les émissions et de protéger la santé publique. »

Garder le public dans l’ombre

En cachant au public les informations sur la pollution, « l’administrateur Zeldin prive les Américains de la possibilité de constater les conséquences néfastes de ses actions sur la pollution climatique, la qualité de l’air et la santé publique », a ajouté M. Goffman, qualifiant ce plan de « nouvel exemple de la façon dont l’administration Trump fait passer les pollueurs avant la santé publique ».

David Doniger, stratège principal au Natural Resources Defense Council, un groupe environnemental, a qualifié la proposition de « tentative cynique visant à maintenir le public américain dans l’ignorance, parce que s’il ne sait pas qui sont les pollueurs, il ne peut rien faire pour les tenir responsables ».

Les grands pollueurs souhaitent peut-être garder secrètes leurs émissions de pollution climatique, a-t-il ajouté, mais le public, les États et les décideurs politiques locaux « se fient à ces données » depuis plus de 15 ans. La responsabilité publique et la résistance des investisseurs ont incité de nombreuses entreprises à réduire leur pollution climatique avant même que l’EPA ne fixe des normes plus strictes, a affirmé M. Doniger.

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-09-12/gaz-a-effet-de-serre/les-grands-pollueurs-americains-en-voie-de-ne-plus-devoir-declarer-leurs-emissions.php

Les décrets […] prétendent faussement qu’il y a une “urgence
énergétique”, alors que la véritable urgence réside dans le fait que la pollution causée par les combustibles fossiles détruit les fondements mêmes de la vie des plaignants.

Les instigateurs de la poursuite reprochent à la Maison-Blanche d’avoir interrompu brusquement le financement de plusieurs programmes qui aidaient à lutter contre les changements climatiques.

La vaste campagne de l’administration Trump pour effacer les données scientifiques sur le climat des sites gouvernementaux et pénaliser les chercheurs qui défient une liste de mots interdits sont autant de barrières à la connaissance pour les jeunes plaignants, selon la poursuite.

Ces décisions aggravent ainsi le danger que représente la pollution liée aux combustibles fossiles, tout en sabotant simultanément les meilleurs moyens qui sont disponibles pour les alerter de ces dangers et les en protéger, résume-t-on.

Au cours des audiences, qui se déroulent jusqu’à mercredi, les plaignants cherchent à faire suspendre temporairement ces décrets, en attendant que la cour détermine s’il y a matière à les abroger pour de bon.

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Environnement Le sud du Québec a subi l’épisode le plus chaud au pays cet été

Sur la douzaine de vagues de chaleur analysées cet été, c’est le sud du Québec qui a connu l’épisode régional le plus chaud, a annoncé Environnement et Changement climatique Canada mercredi.

Le sud du Québec, qui couvre environ la moitié de la province, est l’une des 17 régions dans lesquelles Environnement et Changement climatique Canada a recensé des vagues de chaleur cet été.

Et c’est là que l’épisode le plus chaud, soit la température moyenne la plus élevée dans l’ensemble d’une région, a été enregistré, soit 29,3 degrés Celsius le 11 août, a indiqué le chercheur en climatologie Nathan Gillet en point de presse.

Peut-être qu’à Montréal ou dans quelques régions spécifiques, on a observé des températures plus élevées, mais pour cette statistique, c’est une moyenne sur toute cette région.

Nathan Gillet chercheur en climatologie

Le fédéral a analysé 12 vagues de chaleur cet été.

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-09-17/environnement/le-sud-du-quebec-a-subi-l-episode-le-plus-chaud-au-pays-cet-ete.php

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Le Canada ne peut plus atteindre sa prochaine cible climatique, selon un rapport

Les émissions canadiennes de gaz à effet de serre sont restées inchangées en 2024, selon les estimations préliminaires de l’Institut climatique du Canada (ICC). Ce constat de « point mort » dans les progrès environnementaux et l’affaiblissement des politiques climatiques pousse ce dernier à sonner l’alarme.

Nous pensons que [la cible climatique de 2030] est hors de portée. Cela voudrait dire des réductions d’émissions de 40 mégatonnes par an d’ici 2030 pour atteindre l’objectif. Cela dépasse largement les politiques actuelles et les progrès historiques, a déclaré Dave Sawyer, économiste principal à l’ICC.

Le Canada s’est engagé à réduire de 40 % à 45 % ses émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport au niveau de 2005. Le premier ministre, Mark Carney, a toutefois éludé les questions sur cet objectif climatique.

On a vu zéro mégatonne de réduction en 2024 et on voit moins de politiques climatiques sur la table aujourd’hui.

Une citation de Ross Linden-Fraser, analyste à l’Institut climatique du Canada

Pente abrupte pour les autres cibles

Pas encore d’échec, selon la ministre

Éveil individuel nécessaire

Canada La réduction des GES encore plombée par les sables bitumineux

Publié à 6 h 34

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Stéphane Blais La Presse Canadienne

Les progrès réalisés dans la plupart des secteurs de la société pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre en 2024 sont, comme pour les années précédentes, plombés par l’augmentation des émissions du secteur des sables bitumineux.

Production de pétrole à la hausse

Les émissions liées à la production de pétrole et de gaz, le secteur le plus émetteur de GES au pays avec 31 % du total national, ont augmenté de 1,9 % en 2024. Cette hausse s’explique en partie par une production record du pétrole provenant des sables bitumineux (4 % de plus que l’année précédente).

« La tendance entre 2023 et 2024 est semblable à celle entre l’année 2005 et aujourd’hui, dans le sens où c’est toujours dans le secteur pétrolier et gazier que les émissions augmentent le plus et donc c’est toujours ce secteur qui est le plus grand obstacle à la réduction de nos émissions », a commenté Ross Linden-Fraser, chargé de recherche au projet 440 mégatonnes de l’Institut climatique.

Stagnation et baisse dans les autres secteurs

GES produit par PIB : une tendance inquiétante

Des décisions politiques

Chaque mégatonne a un impact

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-09-18/canada/la-reduction-des-ges-encore-plombee-par-les-sables-bitumineux.php

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Réchauffement climatique L’objectif 1,5 °C « sur le point de s’effondrer », dit le secrétaire général de l’ONU

(Nations unies) L’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle est « sur le point de s’effondrer », a alerté vendredi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, craignant que les nouveaux plans attendus d’ici la COP30 ne soient pas à la hauteur.
Publié à 18 h 14

Les scientifiques soulignent l’importance de contenir le plus possible le réchauffement climatique, chaque fraction de degré supplémentaire entraînant plus de risques comme des vagues de chaleur ou la destruction de la vie marine.

Contenir le réchauffement à 1,5 °C plutôt qu’à 2 °C permettrait ainsi de limiter significativement ses conséquences les plus catastrophiques, selon le Giec.

Selon l’ONU, l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, couronnant une décennie « extraordinaire de températures record ».

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-09-19/rechauffement-climatique/l-objectif-1-5-c-sur-le-point-de-s-effondrer-dit-le-secretaire-general-de-l-onu.php

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Stick a fork in it, it’s done.

C’est ultimement du signalement de virtue (Virtue signaling).

Rapport Les énergies fossiles canadiennes menacent le climat mondial

Le Canada et d’autres importants pays producteurs de combustibles fossiles compromettent les efforts mondiaux pour atteindre des objectifs clés de lutte contre le changement climatique, selon un nouveau rapport international. Les niveaux de production d’ici 2030 devraient être plus du double de ce que visait l’Accord de Paris.

Publié à 9 h 00

Jordan Omstead La Presse Canadienne

Le rapport suggère que les pays prévoient désormais de produire 120 % de combustibles fossiles de plus en 2030 que ce qui est compatible avec un réchauffement climatique de 1,5 degré, et 77 % de plus que ce qui est compatible avec une limite de deux degrés. Cet écart de production – la différence entre les réductions nécessaires pour maîtriser les émissions et la production prévue – est encore plus important qu’il y a deux ans, selon le rapport.

Le charbon présente toujours le plus grand écart, avec des niveaux de production en 2030 qui devraient être 500 % supérieurs à une trajectoire de 1,5 degré, et 330 % supérieurs à une de deux degrés, selon le rapport. La production mondiale de pétrole et de gaz est respectivement 31 % et 92 % supérieure à ce qui est compatible avec un objectif de 1,5 degré, ou 16 % et 33 % supérieure à une trajectoire pour deux degrés.

Ces garde-fous de température inscrits dans l’Accord de Paris de 2015 visent à éviter certains des impacts climatiques les plus catastrophiques et irréversibles. L’objectif plus ambitieux de 1,5 °C a été promu par les petits États insulaires et soutenu par un consensus scientifique émergent, démontrant qu’il réduirait les risques de chaleur extrême, d’élévation du niveau de la mer et d’inondations côtières.

Dix ans plus tard, des études suggèrent que l’objectif de 1,5 °C pourrait bientôt être dépassé, les scientifiques exhortant les pays à tout mettre en œuvre pour freiner le réchauffement et à mettre en place des mesures visant à faire baisser les températures mondiales.

Réchauffement canadien

Parmi les 20 principaux pays producteurs de combustibles fossiles présentés dans le rapport sur l’écart de production, l’augmentation prévue de la production pétrolière du Canada pour 2030, par rapport au niveau de 2023, n’est dépassé que par l’Arabie saoudite, le Brésil, les États-Unis et le Nigéria. Le Canada se classe parmi les quatre premiers producteurs de pétrole, avec environ 6,5 % du total mondial.

La contribution du Canada à la production de combustibles fossiles est probablement sous-estimée dans le rapport, car celui-ci s’appuie sur des prévisions énergétiques de 2023, avant que le gouvernement ne donne le feu vert à plusieurs nouveaux projets de gaz naturel liquéfié, a souligné Nichole Dusyk, collaboratrice du rapport et conseillère principale en politiques à l’Institut international du développement durable.

L’expansion de la production pétrolière et gazière intervient également alors que le Canada se retire de certaines politiques climatiques clés, a ajouté Mme Dusyk.

Le premier ministre Mark Carney a abrogé la tarification du carbone et suspendu l’obligation de vente de véhicules électriques. Il s’est également montré évasif quant aux objectifs d’émissions légalement inscrits pour 2030 et 2035, bien que le gouvernement affirme toujours viser la neutralité carbone d’ici 2050.

L’avenir de la politique fédérale de plafonnement des émissions du secteur pétrolier et gazier semble également incertain. L’Alberta et des groupes de l’industrie pétrolière ont dénoncé cette politique, la qualifiant d’obstacle à la croissance, et ont exigé son annulation. Entre-temps, l’Alberta a gelé son prix du carbone industriel pour 2026, et la Saskatchewan a décidé de prolonger la durée de vie de ses centrales au charbon.

Le rapport sur l’écart de production publié lundi a également condamné le Canada pour les dizaines de milliards de dollars dépensés pour l’achat et la construction du pipeline Trans Mountain.

« Nous continuons d’alimenter les changements climatiques, a plaint Mme Dusyk. Les Canadiens en subissent les conséquences sous forme de vagues de chaleur, d’inondations, de sécheresses et d’incendies de forêt. Cela affecte leur qualité de vie, et cela affecte aussi notre économie. Les gens en paient le prix : leurs assurances, la destruction de leurs maisons et de leurs propriétés. »

Malgré certaines conclusions pessimistes, le rapport met également en lumière des tendances prometteuses.

Les technologies d’énergie propre – notamment l’énergie solaire, les batteries et les véhicules électriques – continuent de battre des records, avec un déploiement accéléré et une baisse rapide des coûts de production. Le coût des énergies renouvelables a chuté de façon spectaculaire ces dernières années et constitue désormais la forme la moins chère de production d’électricité dans une grande partie du monde, précise le rapport.

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-09-22/rapport/les-energies-fossiles-canadiennes-menacent-le-climat-mondial.php

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Les climatologues se sont-ils trompés ?

Pendant son allocution aux Nations unies, mardi, Donald Trump a dénoncé « l’arnaque verte » et affirmé que les prédictions de l’ONU se sont avérées « erronées ». « Elles ont été faites par des gens stupides qui, bien sûr, ont ruiné la fortune de leurs pays et privé ces mêmes pays de toute chance de réussite », a-t-il ajouté. Les scientifiques se sont-ils réellement trompés, comme l’affirme le président des États-Unis ?

Publié à 6 h 00
[

Éric-Pierre Champagne La Presse

](https://www.lapresse.ca/auteurs/eric-pierre-champagne)

Non et leurs prévisions se sont avérées fiables.

Le climatologue américain Zeke Hausfather n’a pas mis de temps à réagir aux propos de Donald Trump devant les dirigeants du monde entier réunis au siège social de l’ONU, à New York.

« Dans un discours prononcé aujourd’hui devant l’ONU, le président Trump a déclaré que “toutes ces prévisions [climatiques] étaient erronées”. En 2019, j’ai dirigé un projet de recherche visant à numériser d’anciennes projections de modèles climatiques et à évaluer leur fiabilité. Il s’avère qu’elles ont assez bien prédit le réchauffement futur ! », a-t-il écrit sur le réseau X1.

L’étude en question, publiée dans la revue Geophysical Research Letters, concluait que « les modèles climatiques publiés au cours des cinq dernières décennies se sont révélés généralement assez précis dans leurs prévisions du réchauffement climatique pour les années suivant leur publication2 ».

Des modèles de plus de 40 ans

L’un de ces modèles est celui du climatologue Syukuro Manabe, dévoilé au début des années 1970. Il prévoyait alors une hausse des températures de 2,9 degrés Celsius d’ici la fin du siècle, une projection qui se rapproche des plus récentes prévisions. M. Manabe a remporté le prix Nobel de physique en 2021 pour sa contribution à la recherche climatique.

Une autre étude évaluée par Zeke Hausfather est celle du climatologue James Hansen, publiée dans la revue Science en 1981, anticipant un réchauffement moyen de 0,2 degré par décennie. Sa prévision s’est avérée extrêmement précise et a constitué le cœur de son témoignage devenu célèbre devant le Congrès des États-Unis en 1988.

« Depuis les années 1980, ces modèles qui deviennent de plus en plus sophistiqués prévoient à peu près le même réchauffement moyen pour la planète, c’est-à-dire celui que l’on observe en ce moment. Cette réalité peut faire peur, mais cela reste la réalité », signale Frédéric Fabry, professeur de sciences océaniques à l’Université McGill.

« Je partage tout à fait l’avis de M. Hausfather, mentionne Philippe Gachon, professeur d’hydroclimatologie à l’UQAM. Non seulement ces modèles ont vu juste, mais on voit qu’il y a maintenant des facteurs d’amplification qui accélèrent le réchauffement planétaire. »

Les scientifiques « perplexes »

« La communauté scientifique est totalement perplexe face aux déclarations de M. Trump », lance Alain Bourque, directeur général du consortium québécois Ouranos, spécialisé dans la recherche sur le climat.

En plus des nombreuses recherches dont les prévisions se sont avérées exactes, il y a aussi de plus en plus d’indicateurs qui confirment cette tendance.

Alain Bourque, directeur général du consortium québécois Ouranos

« On pense aux incendies de forêt, à la fonte des glaciers, aux sécheresses, aux vagues de chaleur de plus en plus importantes… De nombreux indicateurs montrent de manière cohérente l’importance grandissante des changements climatiques », estime M. Bourque.

Philippe Gachon relève par ailleurs, ironiquement, que quand Donald Trump dénonce les prédictions climatiques faites « par des gens stupides, qui, bien sûr, ont ruiné la fortune de leurs pays », il parle, entre autres, du travail de scientifiques américains, qui ont publié plusieurs études sur des modèles climatiques.

« Les Américains ont contribué de façon majeure non seulement au développement des connaissances scientifiques dans le domaine climatique, mais aussi aux travaux de l’ONU, en particulier ceux du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] », précise M. Gachon.

1. Voyez la publication de Zeke Hausfather sur X 2. Consultez l’étude de Zeke Hausfather dans la revue Geophysical Research Letters (en anglais)

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-09-25/vu-lu-verifie/les-climatologues-se-sont-ils-trompes.php

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Niveau d’eau du Saint-Laurent Des voitures roulent dans le lit du fleuve à Boucherville

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Des camionnettes peuvent rouler dans le lit du fleuve Saint-Laurent, à Boucherville, en raison du niveau d’eau anormalement bas cette année.

Samuel Mercier croyait pouvoir observer tranquillement des oiseaux migrateurs en bordure du fleuve Saint-Laurent dimanche dernier, à Boucherville. Il a plutôt eu droit à une scène digne du film Mad Max : une dizaine de véhicules roulaient dans tous les sens dans le lit asséché du fleuve dans un nuage de poussière.

Publié à 12 h 21

[

Éric-Pierre Champagne La Presse

](https://www.lapresse.ca/auteurs/eric-pierre-champagne)

Le niveau de l’eau particulièrement bas du fleuve Saint-Laurent cette année provoque toutes sortes de problèmes, entre autres pour le transport maritime et la mise à l’eau des embarcations de plaisance. Des zones habituellement submergées par les eaux sont aussi accessibles à pied pour plusieurs curieux.

C’est le cas à Boucherville, en face du parc de la Frayère, où la scène est inhabituelle. Le niveau de l’eau du Saint-Laurent est si bas qu’on peut marcher sur plusieurs dizaines de mètres dans le lit du fleuve en direction de la nouvelle ligne des eaux.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Au moment du passage de La Presse, mardi matin, des traces de pas étaient bien visibles, tout comme celles des cerfs, des oiseaux et autres représentants de la faune qui fréquentent le secteur. Mais les traces les plus évidentes étaient celles de véhicules en tous genres qui ont multiplié les passages dans cette zone réputée pour sa grande biodiversité.

« Dimanche matin, ça ressemblait à une scène du film Mad Max, raconte Samuel Mercier, un ornithologue amateur qui se rend régulièrement au parc de la Frayère pour y observer des oiseaux. Il y avait des voitures, des véhicules tout-terrain de type quatre-roues et même un pick-up avec deux chauffe-eau dans sa boîte arrière. Il y avait une dizaine de véhicules et ça roulait dans tous les sens dans un nuage de poussière. »

Selon Samuel Mercier, la présence bruyante de ces véhicules a fait fuir les nombreux oiseaux qui séjournent en face du parc de la Frayère le temps d’une halte sur leur parcours migratoire. L’ornithologue amateur voulait observer de plus près des bécassines de Wilson quand il a constaté la scène qu’il qualifie de surréaliste.

Les autorités se lancent la balle

Samuel Mercier reproche aux autorités de ne pas prendre la situation au sérieux et de se lancer la balle sans que personne ne prenne de décision. « Il y a plusieurs espèces menacées qui fréquentent le parc et les alentours. Il y a aussi des espèces dont le statut est préoccupant comme le quiscale rouilleux, qu’on a pu voir mardi matin. »

Selon M. Mercier, plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs font une halte au parc de la Frayère à cette période de l’année, dont le pipit d’Amérique, le pluvier argenté et la bécassine de Wilson. Le secteur est très apprécié des ornithologues : plus de 200 espèces d’oiseaux ont été répertoriés au fil des ans.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Des traces laissées par des véhicules sont visibles

Paul Cadieux, 68 ans, est né à Boucherville. Il vient régulièrement au parc de la Frayère pour y observer et photographier des oiseaux. Il dit n’avoir jamais vu le niveau de l’eau aussi bas dans ce secteur.

Jacques Duquette, lui, effectue une à deux fois par semaine une « patrouille de sensibilisation à la biodiversité » dans le secteur du parc de la Frayère. Il travaille pour l’organisme environnemental Ciel et Terre, mandaté par la Ville de Boucherville pour sensibiliser le public qui visite le parc.

« C’est désolant de voir ce qui se passe. C’est hallucinant », affirme M. Duquette à propos des véhicules qui vont rouler dans le lit asséché du fleuve. La situation s’est empirée cette année, signale-t-il.

On a décidé de ne plus intervenir auprès d’eux, ceux qui viennent faire ça ne sont pas très réceptifs à se faire parler de biodiversité.

Jacques Duquette, membre de l’organisme environnemental Ciel et Terre

Selon Samuel Mercier dit avoir contacté la Ville de Boucherville, qui l’a référé au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Devant l’absence de réponse du MELCCFP, il a écrit à Environnement Canada.

« Une personne d’Environnement Canada m’a contacté pour me dire que le fait de rouler dans le lit du fleuve constituait une infraction puisqu’on empiétait dans l’habitat du poisson. Mais comme il serait difficile d’identifier les contrevenants, il n’y aurait pas vraiment de suite au dossier », résume M. Mercier.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Samuel Mercier, ornithologue amateur

À la Ville de Boucherville, on dit être au fait de cette problématique. « Puisque ce lieu est la responsabilité de plusieurs juridictions (municipale, provinciale et fédérale), les interventions peuvent s’avérer complexes, indique sa porte-parole, Josiane Marcotte.

Dans une réponse sibylline transmise par courriel, Environnement Canada mentionne que ses agents appliquent les mesures appropriées quand des infractions à la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs sont observées.

Le ministère québécois de l’Environnement n’a pas donné suite aux questions transmises par courriel par La Presse.

« On est dans la maison des fous, lance Samuel Mercier. A priori, il semble que ce soit sous la juridiction d’Environnement Canada, mais ils disent qu’ils vont sensibiliser la ville. »

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-10-10/niveau-d-eau-du-saint-laurent/des-voitures-roulent-dans-le-lit-du-fleuve-a-boucherville.php

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C’est incroyable à quel point certains n’ont aucune considération pour quoi que ce soit. C’est le lit du fleuve, pas un secteur humide de trail de quatre roues, je ne comprends vraiment pas comment il est possible de se dire que c’est une bonne idée que d’y aller en engin motorisé.

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Ça montre à quel point le défi environnemental est loin d’être gagné, en dépit de toute l’information qui circule dans les médias. L’ignorance crasse à son meilleur car en plus de polluer gratuitement, ces gens détruisent les berges et nuisent à la faune aviaire tout autant qu’aquatique.

Sécheresse : des producteurs laitiers transportent de l’eau pour abreuver leurs vaches

Claudia Parent affirme n’avoir jamais connu de sécheresse aussi longue depuis qu’elle opère la ferme familiale.

Photo : Radio-Canada / Eugénie Emond

Publié à 4 h 00 HAE

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

Camions citernes, bidons d’eau attachés sur des remorques habituellement destinées à transporter du foin, des producteurs agricoles utilisent leur système D pour abreuver leurs bêtes alors que leurs puits sont à sec. « Du jamais vu » , selon plusieurs.

« Là, on est complètement à sec, faut charrier de l’eau tout le temps », résume Claudia Parent, propriétaire de la ferme Jersbi, une ferme laitière qui produit du lait biologique à Saint-Sylvestre.

Les vaches jersey broutent paisiblement dans le pré aux teintes automnales, mais les derniers jours ont été stressants, alors que la source de surface située à proximité de l’étable s’est tarie. « Il y a eu quelques heures lundi où les vaches n’avaient pas d’eau, le temps qu’on s’organise, et ça a quand même paru sur la production de lait », note-t-elle.

Caroline Parent possède une cinquantaine de vaches laitières Jersey.

Photo : Radio-Canada / Eugénie Emond

C’est que les vaches laitières ont besoin d’eau. Beaucoup d’eau. Une vache en lactation peut consommer en moyenne 80 litres d’eau par jour. Pour un troupeau de 100 vaches, cela représente 8000 litres. « On en a besoin aussi constamment pour laver les tuyaux pour la traite et les bassins à lait », ajoute la productrice agricole.

AILLEURS SUR INFO : Assassinats, sabotages ferroviaires, voitures piégées : la guerre de l’ombre en Ukraine

En comparaison, une maison résidentielle avec quatre occupants consomme quotidiennement quelque 1000 litres selon les données du gouvernement du Québec.

« Il faut qu’il pleuve avant que ça gèle! »

Quand le sol est gelé, le sol est gelé. Y’a plus moyen d’avoir d’eau dans les réserves , avertit Stéphane Beaudoin, producteur laitier à Irlande dans la MRC des Appalaches. Pour préserver ses puits presque à sec, cet agriculteur effectue trois à quatre voyages par jour « chez de la famille et des amis » pour aller chercher de l’eau.

Quand le sol est gelé, le sol est gelé. Y’a plus moyen d’avoir d’eau dans les réserves

Une citation de Stéphane Beaudoin, producteur laitier à Irlande

Mais il s’inquiète des impacts à long terme de cette sécheresse « jamais vue » depuis les trente années qu’il travaille sur cette ferme.

L’automne, c’est le seul moment avant le prochain printemps où on peut avoir une possibilité de rechargement des nappes phréatiques, explique Raphaël Leblond, coordonnateur au développement de projets hydriques au Cobaric, le comité de bassin de la rivière Chaudière.

Le sol gelé devient une barrière naturelle et empêche la transition de l’eau de surface vers les eaux souterraines, ajoute-t-il.

Une situation qui pourrait mener à un déficit en eau pour l’an prochain.

[Avec] plusieurs années cumulées de sécheresse, on jouera avec des niveaux toujours plus bas des nappes phréatiques

Une citation de Raphaël Leblond, coordonnateur au développement de projets hydriques au Cobaric, le comité de bassin de la rivière Chaudière

Claudia Parent doit transporter l’eau deux fois par jours pour abreuver son troupeau de vaches laitières.

Photo : Radio-Canada / Eugénie Emond

Du foin et de l’eau, deux denrées rares

À Saint-Sylvestre, Claudia Parent parcourt deux fois par jour le kilomètre qui relie l’étable à son érablière, où se trouve une source de surface. Les bidons de plastique se remplissent en continu, en alternance avec un camion-citerne. Elle affirme avoir dépensé 10 000 $ pour l’achat de ce dernier.

Quand bien même on nous donnerait de l’eau, juste le transport la main d’œuvre ça coûte terriblement cher , note Sébastien Vachon, président des producteurs bovins du Québec qui opère aussi une ferme de production bovine située à Saint-Frédéric, en Beauce.

Il constate aussi que la sécheresse a des impacts sur le foin “qui a séché debout” et qui contient moins de protéines, indispensables au gain de poids de ses bêtes. Sans parler d’une hausse du prix du fourrage à prévoir.

Ça va être un enjeu majeur, le foin, tantôt
Une citation de Sébastien Vachon, président des producteurs bovins du Québec

Même constat à Saint-Sylvestre, où Claudia Parent ne pourra compter sur les revenus de la vente foin cette année. “Normalement, on était capable de vendre du foin mais cette année on le garde pour nous,” affirme-t-elle.

La Financière agricole du Québec en est encore à “dresser un portrait complet de l’importance des dommages de la saison pour la production de fourrages”.

Elle signale que pour les autres cultures, comme le maïs et le soja, 6 664 avis de dommages lui ont été signalées en date du 30 septembre contre 5 018 avis à pareille date l’an dernier.

Des puits artésiens en demande

On a des délais jusqu’en décembre , évalue Gaétan Lamothe, propriétaire des Pompes Chouinard inc., une entreprise spécialisée dans le forage de puits artésien située à Thetford Mines. L’entrepreneur qui travaille dans la région depuis une vingtaine d’années affirme ne pas fournir à la demande, tant au niveau résidentiel qu’agricole.

Une situation qui s’est exacerbée au cours des deux dernières semaines et que confirment quatre entrepreneurs de la région. Plusieurs municipalités dans le secteur, comme Saint-Sylvestre, ne disposent toujours pas de réseau d’aqueduc. Chaque habitant compte sur son puits pour s’approvisionner en eau, dont plusieurs sont à sec.

On va prioriser les fermes qui ont des animaux parce que c’est un peu difficile de déplacer des animaux pour les faire boire, affirme Gaétan Lamothe.

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Environnement

Démantèlements de vieux barrages au Québec « Je pense qu’on est rendus là »

(Parc national des Grands-Jardins) Les démantèlements de vieux barrages se feront plus nombreux au Québec dans les prochaines années, afin de rétablir les écosystèmes et de s’adapter aux changements climatiques.

Publié à 5 h 00

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texte : Jean-Thomas Léveillé La Presse

](https://www.lapresse.ca/auteurs/jean-thomas-leveille)

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photos : Edouard Plante-Fréchette La Presse

](https://www.lapresse.ca/auteurs/edouard-plante-frechette)

« Je pense qu’on est rendus là », a déclaré à La Presse le directeur général des barrages au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), Jean-François Harvey.

Québec a d’ailleurs démantelé au début d’octobre le barrage Wabano, situé à 700 mètres d’altitude dans le parc national des Grands-Jardins, dans Charlevoix, où alternaient jeudi des bourrasques de neige et un soleil radieux.

L’ouvrage construit en 1972 pour faciliter la drave sur la rivière Sainte-Anne « était en très mauvais état », explique Daniel Leclerc, l’ingénieur surveillant du projet au MELCCFP, que La Presse a rencontré sur place.

« C’était un barrage en bois avec des caissons remplis d’enrochement, mais ça commençait à ouvrir, l’eau passait à travers, dit-il. Il serait probablement parti de lui-même, avec le temps, mais on ne veut pas [que ça se produise en raison des dégâts que ça cause]. »

Risque climatique

Avant d’investir dans la réfection d’un barrage pour s’assurer qu’il ne devienne pas dangereux, comme l’exige la loi québécoise, il faut se demander si sa présence est toujours pertinente, indique Jean-François Harvey, dont l’équipe a la responsabilité des 939 barrages publics sur le domaine de l’État.

D’autant que les changements climatiques augmentent les risques liés aux barrages, souligne-t-il, rappelant que les crues majeures et les ruptures de barrages ont été nombreuses depuis quelques années, de La Malbaie à Sainte-Émélie-de-l’Énergie, en passant par Chertsey et Baie-Saint-Paul1.

D’autres barrages ont tenu, mais font craindre le pire, comme à Grenville-sur-la-Rouge ou à Chute-Saint-Philippe, toutes deux évacuées d’urgence2.

L’option du démantèlement est « beaucoup plus dans nos stratégies maintenant que ce l’était dans le passé », poursuit-il, indiquant que la réflexion s’est amorcée depuis deux ans à la lumière de ce qui se fait aux États-Unis et en Europe.

Le barrage le plus sûr, c’est le barrage qui n’est pas là.

Jean-François Harvey, directeur général des barrages au MELCCFP

Depuis 2002, 45 barrages ont été retirés des cours d’eau de la province, indique le MELCCFP ; c’est environ sept fois moins que les 303 démantelés durant la même période dans les six États de la Nouvelle-Angleterre3.

Nos voisins du Sud « se sont heurtés à ce genre de problème avant nous », puisque leurs barrages sont en général plus vieux, avance Maëlle Tripon, chargée de projets en changements climatiques et en aménagement du territoire à la Fondation Rivières.

L’organisme « est plutôt favorable au démantèlement » des barrages qui n’ont plus d’utilité. En outre, les municipalités ne devraient pas avoir à supporter le fardeau de l’entretien de tels ouvrages s’ils ne bénéficient qu’à une poignée de propriétaires et que le plan d’eau qui n’est pas accessible à tous, indique Mme Tripon.

Réglementation inadaptée

Le faible nombre de démantèlements de barrages s’explique aussi par une réglementation inadaptée à ce type de projets, estime l’ingénieur spécialiste des barrages Michel Dolbec, de la firme de génie WSP.

Le gouvernement fédéral considère tout retrait de plan d’eau comme une perte d’habitat pour les espèces aquatiques et impose des indemnisations, même s’il s’agit d’un plan d’eau artificiel et que sa disparition présente des bénéfices écologiques, illustre-t-il.

Le processus d’autorisation tient tout de même compte des inconvénients et des avantages, mais il comporte son lot d’incertitudes qui rend le montage financier hasardeux, poursuit-il.

Peu de fonds disponibles…

Un thermostat pour une rivière

Les barrages « ont un effet de refroidissement l’été et de réchauffement l’hiver », à partir d’une certaine taille, explique la professeure Audrey Maheu, du département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais. Quand la prise d’eau est en profondeur, l’eau qui s’écoule du barrage vient de la couche d’eau froide du fond du réservoir, ce qui rafraîchit le cours d’eau en été et peut nuire aux espèces qui y vivent. En hiver, cette eau est moins froide que la rivière et peut empêcher la formation de glace. Les petits barrages, eux, ont généralement un effet de réchauffement en été, car l’eau de leur réservoir est plus chaude que celle du reste du cours d’eau.

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-10-12/demantelements-de-vieux-barrages-au-quebec/je-pense-qu-on-est-rendus-la.php

3 articles

La Presse en Nouvelle-Angleterre

Les États-Unis à l’assaut de leurs vieux barrages

Les barrages vieillissants sont démantelés par centaines aux États-Unis. Parce qu’ils sont dangereux, surtout dans un contexte de changement climatique. Et parce qu’ils nuisent à la biodiversité. Le Québec, confronté aux mêmes enjeux, s’apprête à suivre la tendance. Un dossier de Jean-Thomas Léveillé et de Josie Desmarais

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/la-presse-en-nouvelle-angleterre/les-etats-unis-a-l-assaut-de-leurs-vieux-barrages/2025-10-11/le-debatisseur-de-barrages.php

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Alors au lieu de prévenir par des mesures efficaces de réduction d’émission, la CAQ dépensera pour réparer les dégâts et les faire accepter par la population. Décidément l’incompétence et le mauvais jugement est la première force de ce gouvernement. :-1:


Un document révèle que moins d’argent servira à lutter contre les GES et plus à préparer la population à la crise.

Selon M. Viau, “il est possible d’arriver à atteindre des objectifs de lutte contre le changement climatique en investissant dans l’adaptation”, mais seulement si ces mesures impliquent des changements d’habitudes.

Si on n’arrive pas à faire ça, ce sont les sommes en adaptation qui vont continuer de devoir augmenter, car on n’aura pas fait le travail de l’autre côté en réduction des émissions de GES qui causent des dérèglements climatiques, des dommages à notre réseau électrique, des dommages à nos habitations, des inondations, des feux de forêt, des tempêtes.

Une citation de Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales chez Équiterre

Résumé

Une cible de réduction des émissions revue à la baisse?

Dans le même temps, on s’attend à ce que le gouvernement Legault revoie à la baisse sa cible de réduction des GES. Pour le moment, Québec s’est engagé à les réduire de 37,5 % sous leur niveau de 1990, d’ici 2030. Aux dernières nouvelles, cette réduction est de 19 %.

Des consultations pour établir la nouvelle cible de baisse des émissions se tiendront dans les mois à venir.

À la fin de septembre, Québec a assoupli sa cible de réduction des ventes de véhicules à essence, ce qui aura inévitablement un effet sur les émissions de GES, a reconnu le ministre Drainville.

Au lieu d’interdire toute vente de véhicule neuf non électrique en 2035, Québec obligera une proportion correspondant à au moins 90 % de véhicules neufs qui devront être électriques ou hybrides branchables. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le secteur des transports est le principal émetteur de gaz à effet de serre au Québec. Lâchez-moi avec les GES, avait déclaré Bernard Drainville, en 2022, au moment de défendre le projet de 3e lien entre Lévis et Québec.

Le mois dernier, lors d’une entrevue avec Radio-Canada, le premier ministre François Legault a évoqué une « pause sur certaines mesures » environnementales, sans préciser lesquelles.

Le Québec ne peut pas être le seul État en Amérique du Nord à faire des efforts pour lutter contre les changements climatiques, avait dit M. Legault, en référence aux États-Unis qui ont éliminé plusieurs mesures.

Le premier ministre disait avoir demandé à son nouveau ministre de l’Environnement d’étudier l’option de piger dans le Fonds vert pour aider financièrement les citoyens.

Plusieurs avaient perçu dans ces propos la perspective de diminuer le prix à la pompe pour les automobilistes, mais le Québec peut difficilement sortir du marché du carbone dans lequel il est engagé avec la Californie.

Ce sont les revenus de ce marché et la contribution des distributeurs d’énergie, donc le prix de l’essence, qui financent les efforts de lutte contre les changements climatiques de la province.

Le Québec est en tête de liste des 60 États et provinces d’Amérique du Nord qui émettent le moins de GES. (Photo d’archives)

Photo : La Presse canadienne / Darryl Dyck

Ottawa a aboli sa taxe sur le carbone pour les consommateurs et la Colombie-Britannique a fait de même avec la sienne. Le Québec est le seul endroit au Canada où, indirectement, il y a un coût à payer sur l’essence, rappelait François Legault, lors de son entrevue.

Assouplissements de la gestion des sols contaminés

Le document obtenu par Radio-Canada montre aussi que le ministère de l’Environnement prévoit une simplification et un assouplissement dans la gestion des sols contaminés. Sept règlements qui l’encadrent actuellement deviendront deux règlements. Les modifications devraient être présentées en 2026.

La mauvaise gestion des sols contaminés, les dépôts sauvages dans les campagnes et l’implication du crime organisé ont fait l’objet de plusieurs enquêtes dans les médias. Québec avait fini par imposer en 2019 le traçage des camions par GPS.

Des sols contaminés excavés sur des chantiers de construction à Montréal ont été déversés sur des terres agricoles. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada

Aucune modification visant à alléger la réglementation n’a été présentée au cabinet du ministre, affirme l’attaché de presse de Bernard Drainville.

Le ministre préconisera dans les dossiers une approche équilibrée et responsable, c’est-à-dire une approche conciliant impératifs environnementaux et besoins économiques, dans une perspective de développement durable.

Une citation de Maxime Tremblay, attaché de presse du ministre de l’Environnement, Bernard Drainville

Des évaluations environnementales plus rapides

Par ailleurs, la procédure d’évaluation sur l’environnement, celle qui mène à un examen du BAPE, sera accélérée. D’un délai actuel de 13 à 18 mois, elle passera à 9 mois. La réforme est déjà enclenchée.

La durée de cette procédure a fait beaucoup de bruit avec le projet de méga-usine de batteries de Northvolt, en Montérégie. Le gouvernement Legault avait trouvé une manière d’éviter l’examen du BAPE à l’entreprise suédoise, car il jugeait les délais trop longs.

Une source au ministère s’inquiète que la présence d’espèces menacées soit moins bien considérée dans l’étude accélérée des projets. Le cas de la rainette faux-grillon revient régulièrement dans l’actualité, par exemple avec le développement du port à Contrecœur (nouvelle fenêtre).

On apprend aussi dans le document ministériel que le Règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement (REAFIE) fera l’objet de 131 modifications, dont près de la moitié sont des allégements. Le REAFIE encadre par exemple les travaux en milieux humides et hydriques.

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C’est intolérable de laisser Trump agir comme un dictateur à l’échelle mondiale.


Décarbonation des bateaux Washington saborde l’accord mondial

(Londres) Les pays membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) ont repoussé vendredi d’un an leur décision sur l’adoption d’un plan mondial destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre des navires, une victoire diplomatique pour les États-Unis, catégoriquement opposés au projet.
Publié à 12 h 42

Pol-Malo LE BRIS et Clément ZAMPA Agence France-Presse

Ce report fait suite à une semaine chaotique de tractations à Londres, pendant laquelle Washington, avec le soutien de l’Arabie saoudite, la Russie et d’autres pays producteurs de pétrole, a cherché à tout prix à faire capoter le texte, allant jusqu’à menacer de sanctions les pays qui y sont favorables.

Ce plan ambitieux, dont le principe avait pourtant été approuvé en avril, doit permettre au secteur, extrêmement polluant, de prendre un virage climatique historique en contraignant les navires à réduire progressivement leurs émissions dès 2028, jusqu’à décarbonation totale vers 2050.

Le report a été entériné par une majorité de 57 voix contre 49. Concrètement, les pays membres ont décidé de se réunir dans un an sur cette question ce qui ne garantit cependant pas qu’un vote sur l’adoption du texte, comme celui qui aurait dû avoir lieu vendredi, sera organisé.

« Je n’ai pas grand-chose à vous dire pour l’instant. Ça n’arrive pas souvent », a réagi, visiblement abattu, Arsenio Dominguez, le secrétaire général de l’OMI, une organisation dont les 176 membres prennent traditionnellement leurs décisions par consensus.

« Arnaque verte »

Donald Trump, attaché aux énergies fossiles et qui a enclenché une marche arrière sur le climat depuis son retour au pouvoir, notamment en retirant son pays de l’accord de Paris, s’était vertement opposé au plan jeudi sur son réseau Truth Social.

« Les États-Unis ne toléreront PAS cette arnaque verte mondiale sous forme de taxe sur le transport maritime et ne s’y conformeront d’aucune manière », avait affirmé le président américain, qui a dans le passé qualifié le changement climatique de « plus grande arnaque » de l’Histoire.

Washington a « empêché une augmentation massive des taxes imposées par l’ONU aux consommateurs américains, qui aurait servi à financer des projets climatiques progressistes », a quant à lui commenté vendredi, après le report, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, parlant d’« énorme victoire » pour Donald Trump.

Les États-Unis ont menacé les délégations favorables au projet de restrictions de visas pour les membres de leurs équipages, de pénalités commerciales ou de frais portuaires supplémentaires.

Le système envisagé « n’est pas parfait », avait reconnu Arsenio Dominguez à l’ouverture du sommet mardi. Mais « il fournit une base équilibrée ».

Le plan litigieux vise à faire payer aux bateaux une sorte de taxe sur leurs émissions au-delà d’un certain seuil, en vue d’alimenter un fonds récompensant les navires à faibles rejets et soutenant les pays vulnérables au changement climatique.

Cette tarification du CO2 doit les inciter à utiliser des carburants moins émetteurs de gaz à effet de serre.

« Ils ont menacé tout le monde »

Les pays de l’Union européenne, le Brésil et la Chine avaient réitéré cette semaine leur soutien à l’adoption de ce « cadre net-zéro » (appelé aussi NZF), tout comme les États insulaires du Pacifique, qui s’étaient abstenus en avril dernier.

Mais la Chine, tout comme l’Inde, a voté pour le report. D’autres pays comme Chypre et la Grèce, dont beaucoup de bateaux portent le pavillon, ainsi que les Philippines, qui fournissent le premier contingent mondial de travailleurs du secteur, se sont abstenus.

Cet ajournement d’un an est « regrettable » et l’UE est prête « à reprendre les discussions sur l’accord sous l’égide de l’Organisation maritime internationale lorsque cela sera opportun », a réagi vendredi une porte-parole de la Commission européenne.

« C’est important d’avoir cette année en plus pour décider, nous ne pouvions pas nous mettre d’accord en deux heures », a pour sa part déclaré à l’AFP le délégué argentin, dont le pays, en difficulté économique, bénéficie d’un important soutien financier de Washington.

« Il est de notoriété publique que les États-Unis ont menacé tout le monde », a regretté le représentant d’un petit pays, sous couvert d’anonymat. Des méthodes dénoncées vendredi par le délégué brésilien en séance plénière.

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-10-17/decarbonation-des-bateaux/washington-saborde-l-accord-mondial.php

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Environnement

Deux nouvelles études montrent l’ampleur de l’anxiété climatique des Canadiens

Deux nouvelles études contribuent à constater l’ampleur de l’impact des changements climatiques sur la santé mentale des Canadiens.
Publié à 9 h 08

Jordan Omstead La Presse Canadienne

Une étude nationale publiée mardi montre qu’environ 2,3 % des Canadiens ressentent une anxiété climatique à un niveau que les auteurs considèrent comme étant « cliniquement pertinent », causant une détresse et des perturbations importantes dans leur vie.

Les manifestations sévères de l’anxiété climatique sont plus fréquentes chez les personnes ayant subi directement les impacts des changements climatiques, chez les femmes, chez les habitants du nord du Canada, chez les jeunes générations, chez les habitants des centres urbains, et chez les personnes à faibles revenus.

L’étude, publiée dans la revue scientifique Nature Mental Health, suggère également que les Premières Nations présentent la prévalence la plus élevée d’anxiété climatique sévère parmi tous les groupes, soit près de 10 %.

L’étude indique que ce chiffre pourrait refléter les impacts climatiques disproportionnés auxquels les communautés autochtones sont confrontées en raison des incendies de forêt, du recul de la banquise arctique et des hivers plus doux, ainsi que l’importance accrue du lien entre la santé humaine et la santé de la planète dans leur vision du monde.

Une deuxième étude, publiée à la fin du mois dernier et rédigée par un autre groupe de chercheurs, a révélé que 37 % des adolescents canadiens ayant répondu à un sondage ont déclaré que les changements climatiques avaient un impact sur leur santé mentale.

Les changements climatiques, provoqués par les émissions de gaz à effet de serre, entraînent de graves répercussions sur la santé des Canadiens, allant de la dégradation de la qualité de l’air due à l’intensification des incendies de forêt à la propagation vers le nord d’insectes porteurs de maladies qui prospèrent lors des hivers plus doux et des étés plus longs.

Pourtant, les impacts des changements climatiques sur la santé mentale pourraient être sous-estimés au pays, selon un rapport de 2022 commandé par l’Agence de la santé publique du Canada. Cela pourrait laisser la santé publique en sous-effectif et mal préparée pour gérer le problème, selon le rapport.

L’anxiété climatique désigne souvent la détresse accrue ressentie par une personne face à la menace imminente des changements climatiques. Ces craintes peuvent être ancrées dans une expérience directe de conditions météorologiques extrêmes ou dans l’exposition à des messages sur les changements climatiques.

Une gravité sous-estimée ?

L’un des défis de la comparaison des études réside dans une question plus profonde : à quel moment les inquiétudes se transforment-elles en ce que l’on pourrait qualifier d’anxiété climatique ?

Résumé

Une gravité sous-estimée ?

Pour déterminer la prévalence de cette anxiété climatique sévère au Canada, l’équipe de recherche à l’origine de l’étude publiée mardi a interrogé 2476 personnes de partout au pays. On leur a posé une série de questions adaptées d’une échelle d’anxiété climatique largement utilisée par d’autres chercheurs étudiant la question.

Ces questions portaient notamment sur la fréquence à laquelle les pensées liées aux changements climatiques peuvent perturber le sommeil ou la concentration de la personne, la fréquence à laquelle elle se demande pourquoi elle réagit de cette façon et la fréquence à laquelle ses sentiments affectent négativement sa vie quotidienne.

Les symptômes d’une personne étaient considérés comme cliniquement significatifs si, en moyenne, ses pensées ou sentiments anxieux concernant les changements climatiques perturbaient sa routine et sa vie quotidiennes au moins parfois, plutôt que rarement ou jamais.

Alors que 2,3 % des répondants présentaient cette manifestation plus grave d’anxiété climatique, environ 15 % ont signalé au moins un symptôme, indique l’étude coécrite par des chercheurs de l’Université de l’Alberta et de l’Université Acadia.

L’anxiété climatique semble moins fréquente au Canada que dans d’autres pays, ont indiqué les auteurs, tout en soulignant plusieurs difficultés liées à la comparaison des études. D’autres études ont révélé une prévalence d’environ 9,4 % en Australie, 3,6 % au Royaume-Uni et 11,6 % dans les pays européens et africains francophones, ont précisé les auteurs.

L’un des défis de la comparaison des études réside dans une question plus profonde : à quel moment les inquiétudes se transforment-elles en ce que l’on pourrait qualifier d’anxiété climatique ?

Les auteurs ont noté que des recherches récentes menées en Australie suggèrent que le seuil couramment utilisé sur l’échelle d’anxiété climatique utilisée dans l’étude de mardi pourrait être trop élevé, la « détresse clinique » étant plus faible qu’on ne le pensait auparavant.

« Notre étude sous-estime peut-être la prévalence et la gravité de l’anxiété cliniquement pertinente liée aux changements climatiques au Canada », ont-ils déclaré.

Par ailleurs, les auteurs de l’étude sur la santé mentale des adolescents ont adopté une approche différente. Ils ont demandé à plus de 800 Canadiens âgés de 13 à 18 ans s’ils pensaient que les changements climatiques avaient un impact sur leur santé mentale. Parmi ceux qui ont répondu oui, environ un quart ont affirmé que leur santé mentale était « fortement » affectée.

Les adolescents, dont les réponses étaient anonymes, pouvaient ensuite répondre à une question ouverte décrivant ces impacts. Certains ont parlé d’incertitude quant à l’avenir et de leurs craintes quant à la parentalité face à la dégradation des conditions environnementales. D’autres ont exprimé leur anxiété à l’approche de la saison des incendies de forêt ou leur tristesse face à l’inaction des personnes influentes.

Une jeune fille de 18 ans du Nouveau-Brunswick a déclaré avoir été attristée de constater que « les grandes entreprises qui produisent des quantités importantes de dioxyde de carbone préfèrent avoir beaucoup d’argent plutôt qu’une planète en bonne santé ».

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2025-10-21/deux-nouvelles-etudes-montrent-l-ampleur-de-l-anxiete-climatique-des-canadiens.php

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Drainville aussi mauvais en improvisation à l’Environnement qu’il l’a été à l’Éducation. Pourtant ces rencontres sont majeures pour prendre les bonnes décisions, s’aligner sur les autres pays et présenter le bilan et le leadership du gouvernement québécois. Une occasion ratée impardonnable.


Drainville a « trop à faire » pour aller à la COP30 au Brésil

(Québec) Le nouveau ministre de l’Environnement Bernard Drainville ne participera pas à la rencontre sur le climat de la COP30 au Brésil, car il a « trop à faire » au Québec. Son prédécesseur, Benoît Charette, refusait pourtant la « politique de la chaise vide ».

Publié hier à 16 h 28

Charles Lecavalier La Presse

« Après mûre réflexion, j’ai décidé de ne pas participer à la COP30 au Brésil. Il y a trop à faire ici, au Québec, et ce dans un court laps de temps », a indiqué M. Drainville mardi dans un message publié sur les médias sociaux. Il n’a pas répondu à la demande d’entrevue de La Presse. Des représentants du gouvernement devraient toutefois être sur place.

Son prédécesseur, l’ex-ministre de l’Environnement Benoît Charette, estimait pourtant qu’il était très important de participer à ce genre de rencontre. Il n’avait pas l’intention de pratiquer « la politique de la chaise vide », avait-il dit dans une entrevue à la Presse canadienne.

On ne peut refuser de participer et d’exercer un leadership durant les négociations officielles qui vont se dérouler pour signer des textes internationaux importants. Malgré le lieu qui suscite peu d’enthousiasme, on ne peut se permettre de pratiquer la politique de la chaise vide.

Benoît Charette

M. Drainville de son côté indique que son horaire est trop chargé. Il doit :

« Simplifier » le processus d’évaluation environnemental
Procéder à des « allégements administratifs » dans son ministère
Préparer une commission parlementaire pour revoir les cibles climatiques
Poser des gestes pour « favoriser l’accès à la nature »

« Le Québec sera représenté à la COP comme il l’a toujours été. Notre engagement dans la lutte contre les changements climatiques reste entier. », a-t-il ajouté.

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2025-10-28/drainville-a-trop-a-faire-pour-aller-a-la-cop30-au-bresil.php

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Dans La Presse

Adaptation au changement climatique | Le financement manque et le danger s’accroît

L’adaptation au changement climatique dans les pays en développement ratera ses objectifs de financement, mettant des vies à risque, indique le Rapport sur l’écart en matière d’adaptation du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), publié mercredi. Aperçu.

56 milliards par année

De 39 milliards de dollars en 2022, le financement public international de l’adaptation au changement climatique des pays en développement est passé à 36 milliards en 2023, s’éloignant de la cible de 56 milliards pour 2025. Cet objectif adopté à la conférence des Nations unies sur le climat de 2021, À Glasgow, en Écosse « ne sera pas atteint [si] les tendances actuelles en matière de financement ne s’inversent pas rapidement », indique le rapport du PNUE, qui calcule chaque année la différence entre les mesures en place et les besoins estimés en matière d’adaptation au changement climatique.

Pays sans plan

Sur les 197 États membres de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, 25 n’ont toujours pas de plan en matière d’adaptation. Et parmi ceux qui en ont un, 36 ne l’ont pas mis à jour depuis plus d’une décennie, « ce qui remet en question leur pertinence et leur efficacité », note le rapport du PNUE. Les nations riches comme le Canada et le Québec, qui ont « contribué de façon plus importante à la crise climatique », ont le devoir et les moyens d’aider les pays en développement, plaide Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.

Au Québec, le gouvernement Legault étudie d’ailleurs la possibilité de consacrer davantage de fonds à l’adaptation, comme le réclament les municipalités et comme le suggèrent de nombreux experts.

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