Il faut dire que Legault a en quelque sorte largement contribué à l’accroissement de cette difficile situation, puisqu’il a toujours nié l’existence de la crise du logement jusqu’à ce que le problème se détériore au point de devenir évident pour tout le monde. On a donc perdu des années d’intervention et il en faudra dorénavant davantage pour résorber cet important problème.
Encore une fois la CAQ n’a pas pris ses responsabilités quand il était encore temps. Elle s’est laissée dépasser par son manque de prévision et sa vilaine propension à l’improvisation. Au passage elle a négligé de prévoir et de planifier adéquatement des solutions efficaces et rigoureuses, comme devrait le faire tout gouvernement réfléchi, sérieux et prudent.
c’est vraiment ça, au final. La planification coûte de l’argent et l’itinérance est un problème complexe qui nécessite une solution multidirectionnelle. Il ne s’agit pas seulement de logement, la loi, ou de « cohabitation ». C’est 20 choses, la toxicomanie, les établissements psychiatriques, les chsld, les installations sanitaires, les ordres policiers, etc. Quand vient le temps pour la CAQ de sortir son budget, qui est improvisé à partir des sondages et un jeu de whack-a-mole, tous ces problèmes sont transférés aux villes parce que rien n’a été fait à l’avance et qu’il serait désormais trop coûteux de mettre des ressources de côté.
« La situation de l’itinérance au Québec demeure extrêmement préoccupante et nécessite des actions concertées à tous les niveaux. Cela exige des mesures concrètes et une collaboration accrue avec nos partenaires, en particulier le milieu communautaire, pour continuer d’offrir des espaces d’hébergement supplémentaires et des logements adaptés, afin de soutenir les personnes les plus vulnérables », a ajouté le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant.
Cette annonce survient après que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a affirmé le mois dernier qu’une « lutte constitutionnelle » entre Québec et Ottawa bloquait des fonds dont la Ville avait un besoin urgent.
Radio-Canada avait précédemment rapporté que les négociations étaient au point mort parce que le Québec résistait aux conditions liées à l’argent fédéral.
Reportage au Téléjournal sur une autre solution californienne à l’itinérance
Sortir de l’itinérance : le modèle public-privé de la Californie
Pour lutter contre l’itinérance en Californie, les géants de la Silicon Valley versent maintenant des dizaines de millions de dollars pour la construction de logements abordables.
Mathieu Prost est allé là-bas pour comprendre comment le privé et le public ont réussi à loger plus de 20 000 personnes en cinq ans.
L’itinérance est vraiment en explosion dans la ville, et ses tristes répercussions se font de plus en plus sentir. Toutefois, à part des lignes classiques de relations publiques, on perçoit peu de prise en charge sérieuse que ce soit au provincial ou au municipal. C’est bien empathique d’être triste de voir ces morts pourtant évitables faire gonfler les statistiques, mais où est la véritable prise en charge, celle qui va changer la donne? Ou bien avons nous simplement abdiqué compte tenu de la progression fulgurante de la situation? Montréal n’est pas encore Vancouver, mais on semble s’en rapprocher de jour en jour.
Je ne sais pas pour vous, mais moi j’aurais bien renoncé à mon petit congé de taxes au profit d’un programme de lutte à l’itinérance. Le cout est estimé à 2.7 milliards. On aurait pu financer un programme national de lutte à l’itinérance intéressant, tant qu’à sortir la carte de crédit fédérale.
Ce congé de taxes qui n’aide finalement à peu près personne mais qui met des bâtons dans les roues de pleins de commerçants est exactement à l’image du manque de clairvoyance des gouvernements dans la prise en charge des problématiques sociales. Imaginez, vous achetez une rare bouteille de vin haut de gamme à la SAQ à 1000$ et vous pouvez sauver la TPS. C’est à la limite scandaleux.
Et pourtant. La localité éloignée se sent encore loin des priorités gouvernementales, démunie face à une crise sans précédent. À l’ombre des grandes villes, elle cherche l’attention du ministre pour financer davantage de services en itinérance.
La minimaison a été construite par des apprentis charpentiers-menuisiers du Centre de formation professionnelle de Charlevoix. Elle a été gracieusement offerte par le Centre de services scolaire. La Ville en est propriétaire et le centre communautaire en assure la gestion. L’occupant travaille de pair avec une intervenante sociale pour la recherche d’un logement stable et d’un emploi.
La communauté aurait besoin de 100 000 dollars par année du ministère de la Santé et des Services sociaux pour soutenir l’initiative, qui inclut l’entretien général de la maison et le salaire de l’intervenante sociale tout juste entrée en poste. Le montant a été accordé pour l’année 2024-2025.
Une minimaison pour sortir de la rue
La municipalité de Baie-Saint-Paul fait preuve d’initiative pour venir en aide aux personnes en situation d’itinérance. Une minimaison a été mise sur pied pour leur offrir un toit et elle accueille présentement son premier résident, mais la Ville réclame l’attention urgente du gouvernement pour éviter que l’enjeu ne prenne davantage d’ampleur.
à Gatineau
Le Village Transitiôn sur le point d’accueillir ses premiers résidents
Des personnes en situation d’itinérance à Gatineau pourraient recevoir leur cadeau de Noël avant l’heure. L’organisme Transition Québec espère ouvrir progressivement les portes de ses logements-conteneurs dès le 23 décembre à une première cohorte de résidents.
Le Bureau du coroner ouvrira une enquête sur le décès d’un sans-abri de 55 ans retrouvé mort dimanche matin dans une place publique du quartier Hochelaga-Maisonneuve, dans le sud-est de Montréal.
La police affirme que l’hypothermie pourrait être la cause du décès de l’homme, qui a été retrouvé inconscient place Simon-Valois, rue Ontario.
L’homme a été transporté à l’hôpital où son décès a été constaté.
Et la mairesse a vraiment dit cela en conférence de presse ce matin! Elle ne gêne plus depuis qu’elle a annoncé qu’elle ne sollicite pas un nouveau mandat!
La Ville, dit-elle, n’attend que le feu vert du gouvernement Legault pour ouvrir davantage de haltes-chaleur pour ces personnes vulnérables. Il suffirait que le ministre Carmant dise à la Ville d’aller de l’avant, quitte à ce que Québec ne rembourse l’administration municipale qu’après coup, a expliqué Mme Plante.
Et il faudrait aussi que le gouvernement Legault accompagne cette mesure de ressources en santé mentale pour ces personnes sans-abri, a ajouté la mairesse. « La Ville n’a ni infirmières, ni travailleurs sociaux, ni médecins. C’est la responsabilité de Québec ».
Une référence à de récents propos
C’est dans cet esprit que Valérie Plante a dit souhaiter que le premier ministre se préoccupe autant des gens « qui dorment dans la rue » que de ceux « qui [y] prient ». Une référence à des propos tenus par François Legault le 6 décembre dernier, lorsqu’il disait songer à interdire la prière dans l’espace public, en réaction à des entorses présumées à la Loi sur la laïcité de l’État et à la Loi sur l’instruction publique dans certaines écoles.
Les hivers se suivent et se ressemblent dans les refuges pour sans-abri, qui continuent de sonner l’alarme auprès des différents ordres de gouvernement pour pouvoir faire face au phénomène de l’itinérance, lequel prend de l’ampleur.
Multiplication des démantèlements de campements et hausse du prix du panier d’épicerie, notamment : les refuges, et plus particulièrement ceux qui accueillent des Autochtones, ont eu leur lot de défis l’an dernier.
Cet espace situé à quelques pas de l’hôtel de ville permettra d’accueillir une trentaine de personnes en situation d’itinérance. La mairesse Valérie Plante et Robert Beaudry, responsable de l’itinérance à la Ville, doivent en faire l’annonce jeudi. Ils dévoileront également le nom de l’organisme chargé de gérer les lieux.
Pour une deuxième année consécutive, la maison d’enseignement du Quartier latin mettra à disposition ses locaux offrant jusqu’à 50 places assises, des boissons chaudes et de la nourriture aux personnes en situation d’Itinérance.
Pour une deuxième année consécutive, la maison d’enseignement du Quartier latin mettra à disposition ses locaux offrant jusqu’à 50 places assises, des boissons chaudes et de la nourriture aux personnes en situation d’Itinérance.
« La plus grande passion de ma vie, maintenant, c’est de ramasser 10 $ de canettes pour me payer une roche de crack », confie-t-il, peu fier de sa situation. « Je suis tellement addict que je n’ai même pas la patience d’attendre d’en avoir pour 15 $, même si je sais que ça me donnerait un meilleur buzz. »