Aviation

A220 d’Airbus Un client fidèle achète 30 exemplaires de plus

PHOTO FOURNIE PAR AIRBALTIC

Annoncé lundi, le contrat fait passer à 80 le nombre d’exemplaires de l’A220-300 qui ont été achetés par airBaltic depuis 2016. L’entreprise avait été la première à exploiter le plus gros appareil de la famille d’aéronefs.

Le transporteur national de la Lettonie airBaltic deviendra le plus important client européen de l’A220 d’Airbus en commandant 30 appareils supplémentaires. L’avionneur européen a toutefois encore du pain sur la planche au chapitre des commandes s’il veut égaler sa récolte de 2022.

Publié à 9h05

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Annoncé lundi, ce contrat fait passer à 80 le nombre d’exemplaires de l’A220-300 qui ont été achetés par cette compagnie aérienne depuis 2016. L’entreprise avait été la première à exploiter le plus gros appareil de la famille d’aéronefs.

« Ce projet marque une étape importante dans l’histoire d’airBaltic, soit notre projet d’exploiter pour la première fois une flotte de 100 avions d’ici 2030, affirme son président-directeur général Martin Gauss. Depuis près de sept ans déjà, l’A220-300 constitue l’épine dorsale de nos activités. »

En tenant compte de l’engagement de l’entreprise lettonne, Airbus a, depuis le début de l’année, obtenu 76 commandes fermes pour l’A220. En 2022, le constructeur européen avait reçu 105 engagements fermes. Il doit donc vendre 29 autres exemplaires de cet avion développé par Bombardier.

À écouter le président-directeur général d’Airbus Canada Benoît Schultz, l’avionneur pourrait bien y parvenir. De passage devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) la semaine dernière, ce dernier avait affirmé que « beaucoup de campagnes » étaient « actives ».

« Je pense qu’avant la fin du mois de novembre, on aura d’autres bonnes nouvelles pour l’A220, avait dit M. Schultz. On voit vraiment une activité très forte. »

Parallèlement aux commandes, Airbus parvient finalement à accélérer sa cadence de production, essentielle à la rentabilité du programme, qui est toujours dans le rouge. À la fin octobre, 50 exemplaires de l’A220 avaient été remis à des clients, un nombre en hausse de 28 % par rapport à l’année dernière.

L’A220 devrait être rentable une fois que 14 avions seront mensuellement assemblés dans les usines de Mirabel et de Mobile, en Alabama. Airbus a souvent répété que cet objectif serait atteint vers le « milieu de la décennie ». L’entreprise évoque maintenant 2026 de manière plus catégorique.

Québec détient 25 % de l’A220. L’État québécois a injecté 1,7 milliard dans le programme depuis 2015.

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Les 2100 agents de bord d’Air Transat se dotent d’un mandat de grève

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Le salaire est le principal point en litige, mais aussi des questions comme les heures non payées lors du départ et à l’accueil, de même que des questions de santé et sécurité, comme les horaires et la fatigue.

(Montréal) Les 2100 agents de bord d’Air Transat basés aux aéroports de Montréal et Toronto viennent de se doter d’un mandat de grève.

Publié à 6h07

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Lia Lévesque La Presse Canadienne

Le mandat en est un de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée ; il a été adopté dans une proportion de 99,8 %, fait savoir le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, qui les représente.

Une grève pourrait donc théoriquement être déclenchée le 3 janvier. Le syndicat pourrait recourir à d’autres moyens de pression plus légers auparavant.

Les parties sont en conciliation et plusieurs rencontres sont encore prévues, a indiqué en entrevue Dominic Levasseur, président de la composante Air Transat au SCFP. Il veut donc donner toutes les chances à la conciliation de porter fruit.

« On a encore cinq rencontres de conciliation, mais on voulait avoir un mandat de grève fort pour pouvoir retourner à la table de négo et faire avancer notre conciliation plus rapidement », a expliqué M. Levasseur.

La convention collective est échue depuis octobre 2022 et une trentaine de rencontres de négociation ont eu lieu depuis avril dernier.

Le salaire est le principal point en litige, mais aussi des questions comme les heures non payées lors du départ et à l’accueil, de même que des questions de santé et sécurité, comme les horaires et la fatigue, a-t-il précisé.

Une éventuelle grève, bien qu’encore hypothétique, pourrait donc avoir des répercussions sur les voyageurs durant les Fêtes. « Il y a beaucoup de gens qui partent durant les Fêtes le 31, donc ça pourrait avoir un impact sur leur retour », si la grève venait effectivement à être déclenchée, admet M. Levasseur.

« Je veux rassurer nos passagers que l’objectif n’est pas de déranger leurs vacances ou leurs plans de voyage, mais c’est enfin de se faire respecter », a-t-il ajouté.

ADM est fière de vous annoncer qu’à compter du 21 mai 2024, Copa Airlines offrira des vols quotidiens au départ de #YUL à destination du #Panama. Rappelons que Copa Airlines est membre du réseau Global Star Alliance, qui regroupe 26 compagnies aériennes du monde entier et couvre plus de 1,200 aéroports dans 186 pays.

“ADM Aéroports de Montréal se réjouit de l’élargissement de l’accord aérien bilatéral avec le Panama, qui permettra à notre partenaire Copa Airlines d’améliorer son service au départ et à destination de YUL Aéroport international Montréal-Trudeau. Pays dynamique d’Amérique latine, le Panama offre une porte d’entrée exceptionnelle aux touristes et aux voyageurs d’affaires grâce à son Hub of the Americas®, vers l’Amérique centrale, l’Amérique du Sud et les Caraïbes. Avec des vols programmés en dehors des heures de pointe, Copa s’inscrit également dans la stratégie de croissance de notre aéroport international, ce qui profitera à l’ensemble de la communauté”, a déclaré Yves Beauchamp, président-directeur général d’ADM Aéroports de Montréal.
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Air Transat et Porter créent une coentreprise pour partager leur réseau


PHOTO YAN DOUBLET, LE SOLEIL
Transat dessert 60 destinations et Porter 30 destinations. Leur réseau combiné permettra d’en desservir 80.

(Montréal) Air Transat et Porter vont créer une coentreprise afin de partager leur réseau respectif. Les deux transporteurs aériens estiment qu’ils seront en mesure d’offrir plus d’itinéraires à leur clientèle en regroupant leur force.

Publié à 10h02
STÉPHANE ROLLAND
LA PRESSE CANADIENNE

La nouvelle coentreprise entrera « progressivement » en œuvre en 2024, ont annoncé les compagnies aériennes par communiqués. « Les deux entités demeurent indépendantes, tout comme nos marques respectives, précise la porte-parole de Transat, Andréan Gagné. Il s’agit d’une entente commerciale. »

Transat dessert plus de 60 destinations et Porter plus de 30 destinations. Leur réseau combiné permettra d’en desservir plus de 80.

Les deux transporteurs ont souligné qu’ils avaient une expertise complémentaire : les vols intérieurs et transfrontaliers court et moyen-courriers pour Porter, et les vols internationaux moyen et long-courriers pour Air Transat.

Porter et Transat avaient déjà conclu une entente de partage de code à la fin de l’année 2022. Transat estime que cette entente a permis d’accroître l’achalandage de plus de 60 000 personnes en 2023.

« À plein potentiel », Transat anticipe qu’entre 15 % et 18 % de ses clients prendront une correspondance avec un vol de Porter.

L’action de Transat était stable à 3,03 $ à la Bourse de Toronto en avant-midi.

Entreprise dans cette dépêche : (TSX : TRZ)

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Au Téléjournal 18h

Aviation : un premier vol transatlantique au carburant « vert »

C’est une première dans l’histoire de l’aviation : un avion a traversé l’océan Atlantique de Londres à New York sans utiliser d’essence.

Le reportage de Mathieu Papillon

Reportage à Global News

Is sustainable fuel the best path to greener aviation?

A Virgin Atlantic Boeing 787 has made history by becoming the first passenger plane to make a transatlantic flight powered by 100 per cent sustainable aviation fuel.

The aviation industry is hailing it as a “groundbreaking” milestone, but critics don’t see this as progress, instead believing it was more for show than anything of substance.

Global’s Redmond Shannon explores the debate surrounding green aviation.

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Boeing établiera un centre d’innovation à Montréal (Le ministre Champagne vient de mentionner à la radio que c’est dans le contrat, même si ce n’est ni dans le communiqué du Fédéral, ni dans le communiqué de Boeing)

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Le centre d’innovation serait supposément 100 millions de dollars, pour 100 emplois direct (selon ce que le ministre a dit à la radio).

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Canada expands air agreements with Ethiopia, Türkiye and Jordan

https://www.canada.ca/en/transport-canada/news/2023/12/canadians-to-benefit-from-expanded-air-transport-agreements-with-ethiopia-jordan-and-turkiye.html

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Canada Jetliines coming to Montreal in January at….YHU! A one time flight from Toronto forwarding on to Cancun.

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Est-ce que les A220-100 ont encore une valeur?

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Vols aériens Porter transportera les Montréalais vers l’Ouest

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Randonnée à Banff, dans les Rocheuses canadiennes

Les Montréalais auront bientôt une option supplémentaire pour se rendre dans l’ouest du pays. Au printemps prochain, Porter Airlines proposera des vols quotidiens sans escale entre la métropole québécoise et les aéroports de Vancouver, Calgary et Edmonton.

Publié à 11h30

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Marie Tison
Marie Tison La Presse

Le transporteur pourra offrir ces nouvelles destinations grâce à l’ajout de biréacteurs Embraer E195-E2 à sa flotte. Ces nouveaux appareils permettront également à Porter Airlines d’améliorer sa desserte entre Montréal et Halifax.

Actuellement, cet itinéraire est desservi par des turbopropulseurs Dash 8-400 de 78 places. Ceux-ci seront remplacés par des Embraer E195-E2, des biréacteurs plus rapides offrant 132 places.

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Starlink Aviation Pierre Karl Péladeau s’offre un exploitant d’aérogare privée

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Pierre Karl Péladeau vient d’acheter l’exploitant d’aérogare privée Starlink Aviation, à Dorval.

Après Téo Taxi et les Alouettes de Montréal, Pierre Karl Péladeau s’offre un exploitant d’aérogare privée. À titre personnel, il vient d’acheter le spécialiste du nolisement de jets privés Starlink Aviation, a appris La Presse. L’homme d’affaires aurait payé bien plus cher que ses rivaux pour rafler la mise.

Publié à 2h09 Mis à jour à 5h00

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Selon nos informations, obtenues auprès de quatre sources au fait du dossier, l’actionnaire de contrôle de Québecor – dont la fortune est évaluée à 2,6 milliards par le magazine Forbes – a dû mettre environ 35 millions sur la table, loin devant les offres concurrentes. Les plus élevées oscillaient aux alentours de 20 millions.

Cette entreprise appartenait à l’entrepreneur et philanthrope québécois Philippe de Gaspé Beaubien III ainsi qu’au créateur montréalais de vêtements de luxe Brian Cytrynbaum. Le nom n’a rien à voir avec le fournisseur d’accès à l’internet par satellite Starlink de l’entreprise SpaceX, fondée par le célèbre entrepreneur Elon Musk.

« On a fait un bon voyage avec Starlink, mais c’est à d’autres de prendre la relève, explique M. de Gaspé Beaubien III, joint au téléphone par La Presse. Cela fait 20 ans que nous sommes là. L’entreprise est plus profitable qu’elle ne l’a jamais été. Je peux vous dire que Pierre Karl va vraiment faire une très bonne affaire. »

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Pierre Karl Péladeau

Située à l’intersection des avenues Renaud et Ryan, à l’extrémité est des terrains de l’aéroport Montréal-Trudeau, Starlink se targue d’offrir « la première classe et rien d’autre » à sa clientèle, composée surtout de voyageurs capables de payer des tarifs de plusieurs milliers de dollars l’heure pour voyager en jet privé. Aires de repos, douches, service de douane sur place pour réduire les temps d’attente avant l’embarquement et accès aux « meilleurs services de traiteurs » : les services sont nombreux pour ces voyageurs.

« Vos passagers et vous recevrez un service cinq étoiles », peut-on lire sur le site web de l’entreprise.

Starlink se spécialise également dans d’autres créneaux, comme la gestion d’avions, la maintenance et le transport aérien médical. Son hangar s’étend sur une superficie de 85 000 pieds carrés (7900 mètres carrés).

« Très profitable »

Interrogé, M. de Gaspé Beaubien III n’a pas commenté le prix de vente en évoquant le caractère privé de la transaction – Starlink est une société à capital fermé. Malgré la popularité grandissante du transport privé depuis le début de la pandémie, les deux partenaires ont décidé de passer à autre chose parce qu’ils sont impliqués avec « d’autres compagnies à travers le monde », a expliqué l’entrepreneur et philanthrope, en nommant entre autres l’entreprise québécoise Pur Vodka.

Starlink gère environ 30 avions, affirme son copropriétaire. Il s’agit d’un mécanisme permettant à des propriétaires de jets privés de générer des revenus lorsqu’ils n’utilisent pas leur appareil. Les clients de Starlink ont déjà été informés de l’arrivée de M. Péladeau aux commandes.

Cette acquisition réalisée à titre personnel par l’actionnaire de contrôle de Québecor survient après un automne mouvementé chez Groupe TVA, où M. Péladeau est président et chef de la direction. En novembre dernier, le conglomérat a annoncé le licenciement de 547 employés au sein de Groupe TVA, soit près du tiers de son effectif, en raison de la détérioration des finances de cette filiale de Québecor.

Au cours des 40 dernières années, Starlink est devenue un « véritable leader canadien dans l’industrie de l’aviation d’affaires », a indiqué le bureau de M. Péladeau, dans un déclaration écrite, en précisant que ce dernier s’exprimait en son nom personnel.

« L’entreprise connaît un potentiel de croissance intéressant », a-t-on indiqué, sans préciser davantage.

Contrairement à Téo Taxi et aux Alouettes, ses deux dernières acquisitions plus médiatisées, M. Péladeau semble mettre la main sur une entreprise qui jouit d’une meilleure santé financière. À deux reprises, M. de Gaspé Beaubien III a souligné que Starlink était « très profitable ». Puisqu’il s’agit d’une compagnie à capital fermé, ses états financiers ne sont pas accessibles au grand public.

Dans le cas de Téo Taxi, il a fallu faire renaître l’entreprise de ses cendres après la débâcle de sa mouture initiale, lorsqu’elle appartenait à l’entrepreneur Alexandre Taillefer. En ce qui a trait aux Alouettes, en dépit du récent triomphe de la Coupe Grey, l’équipe a accumulé les pertes ces dernières années, qui se chiffrent en millions. La Presse a rapporté, en mars dernier, qu’elles oscillaient entre 6 et 8 millions pour 2022.

Dans les airs

L’achat de Starlink permet à M. Péladeau de concrétiser son incursion dans l’industrie aérienne, mais d’une autre manière. Celui-ci souhaitait mettre la main sur Transat A. T. à l’époque où l’entreprise avait accepté une offre d’Air Canada. Cette transaction ne s’était pas matérialisée en raison des réticences des autorités commerciales européennes. L’homme d’affaires avait par la suite abandonné son projet d’achat de la société mère d’Air Transat en mai 2021.

Diverses sources de l’industrie aéronautique québécoise consultées par La Presse estiment que M. Péladeau met la main sur une « bonne entreprise » en achetant Starlink. Celle-ci est bien implantée aux abords de Montréal-Trudeau, notamment avec son hangar, dans un moment où l’espace disponible pour construire de telles installations se fait rare.

« C’est une bonne nouvelle pour l’industrie de voir quelqu’un aux reins solides débarquer dans le secteur », a souligné l’une de ces personnes.

Starlink n’est pas la seule à offrir des services de nolisement de jets privés dans les environs de Montréal-Trudeau. On retrouve d’autres concurrents, comme Aviation Etcetera, également installée sur l’avenue Ryan. Déjà implantée dans le secteur, l’entreprise ontarienne Skyservice avait accentué son empreinte en mettant la main, en 2022, sur un hangar de la rue Percival-Reid qui appartenait autrefois à Bombardier.

Starlink Aviation en bref :

Année de fondation 1981

Siège social
Dorval

Activités
Nolisement de jets privés, gestion d’avions privés, maintenance, ambulance aérienne

Directeur général
David Bruneau

En savoir plus

  • 5000 pieds carrés
    Superficie du hangar de l’entreprise à ses débuts

source : Starlink aviation

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Air Canada et WestJet, un duopole inébranlable

Les deux plus grandes compagnies aériennes se partagent 75 % du marché canadien.

Les dérives d'un avion de Westjet et d'Air Canada.

Il est difficile pour les nouveaux joueurs de l’industrie aérienne de détrôner les géants, Air Canada et WestJet, qui détiennent trois quarts du marché intérieur. (photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui

Publié à 4 h 00 HNE

Malgré l’arrivée de nouveaux concurrents au cours des dernières années, deux transporteurs aériens ont la mainmise sur les trois quarts du marché canadien, ce qui se répercute sur le prix des billets d’avion et les services offerts, selon des experts.

Selon la firme de données aériennes Cirium, Air Canada détient près de la moitié (46 %) du marché intérieur, alors que son rival WestJet en occupe 29 %. Loin derrière se trouvent les compagnies Flair, Porter, Canadian North et Lynx, entre autres.

Air Transat, qui comptait environ 1 % du marché canadien l’an dernier, a depuis cessé d’offrir des vols intérieurs. Dorénavant, le transporteur montréalais mise exclusivement sur des trajets vers des destinations à l’étranger.

Ce duopole – un marché dominé par deux entreprises – aurait une incidence notamment sur le prix des vols, particulièrement dans les régions moins desservies, selon John Gradek, professeur à l’Université McGill et ancien responsable de la tarification chez Air Canada.

C’est plus cher de voyager entre Sept-Îles et Montréal que d’aller de Montréal à Paris. C’est vraiment une situation de manque de concurrence.

Une citation de John Gradek, professeur de gestion de l’aviation, Université McGill

À l’international, il y a beaucoup de concurrence directe et indirecte, ce qui règle les prix et bonifie l’offre pour les consommateurs. Mais le Canada comme tel est tellement petit au niveau des marchés qu’on laisse ces transporteurs majeurs, comme WestJet et Air Canada, opérer dans un quasi-monopole et donc, les tarifs sont plus élevés, ajoute-t-il.

John Gradek, expert du secteur de l'aviation.

John Gradek est professeur de gestion de l’aviation à l’Université McGill et ancien cadre chez Air Canada.

Photo : Radio-Canada / Samuel Lapointe-Savard

Dans notre série sur les oligopoles canadiens :

Les grands transporteurs, trop confortables?

Des clients estiment que le manque de concurrence mène non seulement à des prix plus élevés pour les billets d’avion, mais que cette position dominante des grands transporteurs canadiens les rend un peu complaisants à l’égard du service à la clientèle et du traitement des plaintes.

Pour de nombreux trajets ou pour avoir une liaison directe, sans escale, Air Canada est souvent la seule option, affirme Eve Kinizo, qui dit ne plus vouloir prendre un vol avec cette compagnie depuis son expérience cauchemardesque en septembre dernier.

La cinéaste torontoise explique que le personnel au comptoir d’Air Canada l’a obligée à mettre sa caméra et son équipement – qu’elle comptait apporter dans l’avion – dans ses bagages enregistrés.

Eve Kinizo dans un parc à Toronto.

Eve Kinizo, outrée de sa récente expérience avec Air Canada, estime que le manque de concurrence rend l’entreprise complaisante vis-à-vis du service à la clientèle et du traitement des plaintes.

Photo : Radio-Canada / Mehrdad Nazarahari

Par la suite, on lui aurait refusé l’embarquement, sans explication, raconte Mme Kinizo. Et sans même avoir décollé, mes bagages m’ont été retournés endommagés, déplore-t-elle.

Je n’ai jamais rien vu de tel. On nous traite comme des ordures. C’est troublant et inhumain.

Une citation de Eve Kinizo, cliente d’Air Canada

Elle a déposé une plainte et une demande d’indemnisation auprès de la compagnie aérienne, mais il n’y a eu aucun suivi.

Il ne lui est d’ailleurs pas possible de consulter un dossier de plainte en ligne : le lien sur le site web d’Air Canada ne fonctionne pas depuis plusieurs semaines. Les agents des centres d’appel n’ont pas non plus accès à ces renseignements.

L’entreprise nous répond par courriel qu’une mise à jour informatique a engendré ce problème technique. Nous travaillons actuellement pour résoudre ce dysfonctionnement aussi rapidement que possible, affirme Christophe Hennebelle, vice-président aux communications d’Air Canada.

La section Soutien au client du site web d'Air Canada.

Depuis plusieurs semaines, le lien qui mène à votre dossier de plainte sur le site web d’Air Canada ne fonctionne pas. L’entreprise indique que le problème est survenu lors d’une mise à jour informatique.

Photo : Capture d’écran du site web d’Air Canada

Le porte-parole ajoute qu’Air Canada a bien reçu la réclamation de Mme Kinizo et que l’entreprise lui répondra dans les meilleurs délais.

Le service à la clientèle, sur ce marché très concurrentiel, est une priorité forte pour Air Canada, et nous investissons constamment pour mieux servir nos clients, souligne M. Hennebelle. Lorsque malheureusement nous ne parvenons pas à satisfaire pleinement nos clients, nous nous efforçons de traiter les plaintes de manière satisfaisante.

La Torontoise, de son côté, s’est tournée vers l’Office des transports du Canada, mais le temps de traitement des plaintes est actuellement d’environ 18 mois.

Environ 62 000 dossiers concernant des compagnies aériennes sont toujours en cours de traitement, confirme l’agence fédérale. Plus de 43 000 de ces plaintes ont été déposées cette année.

Les vols directs et à bas prix dans les petits aéroports peuvent-ils être viables?.ÉMISSION ICI PREMIÈRE.Matins sans frontières.

Les vols directs et à bas prix dans les petits aéroports peuvent-ils être viables?

Matins sans Frontières, Ici première

Plus de concurrence que jamais

WestJet, pour sa part, estime que la concurrence dans l’industrie au Canada n’a jamais été aussi saine, surtout avec l’émergence de nouveaux joueurs au cours des dernières années.

WestJet est prête à jouer un rôle de premier plan grâce à un ambitieux plan de croissance et à son engagement à offrir des options de voyage à bas prix aux Canadiens, et ce, d’un océan à l’autre, affirme sa porte-parole Madison Kruger, dans une déclaration envoyée par courriel.

Le mois dernier, le PDG de Flair Airlines, Stephen Jones, disait vouloir s’attaquer au duopole dans le marché canadien. L’entreprise d’Edmonton multiplie ses trajets depuis quelques années, particulièrement dans l’est du pays. En mai, la compagnie aérienne ajoutera des destinations vers l’île de Terre-Neuve et une liaison entre Toronto et la ville de Québec.

Les gens dans ces régions ont été un peu coincés à devoir prendre des vols qui coûtent cher, parce que les coûts des transporteurs présents sont très élevés. Nous nous efforçons vraiment d’être efficaces, ce qui nous permet de fonctionner tout en offrant des tarifs plus bas.

Une citation de Stephen Jones, président et chef de la direction, Flair Airlines

Le comptoir d'enregistrement de la compagnie Flair Airlines, à Ottawa.

En plus d’étendre son programme de vols, Flair Airlines doit aussi redorer son blason. De janvier à mars de cette année, l’Office des transports du Canada a reçu environ 21 plaintes pour 100 vols du transporteur aérien.

Photo : Radio-Canada / Matéo Garcia-Tremblay

Sa rivale de Calgary, Lynx Air, de son côté, a plus que triplé sa part de marché en un an. Fondée en avril 2022, la compagnie espère accroître sa présence dans le marché intérieur, en offrant 5 % des sièges-kilomètres disponibles l’an prochain.

L’offre des transporteurs aériens au rabais continue d’être adoptée favorablement par les voyageurs canadiens, affirme l’entreprise.

À lire aussi :

Nouveau partenariat entre Air Transat et Porter

Air Transat et Porter ont récemment décidé de créer une coentreprise et de combiner leurs réseaux. Ce partenariat devrait accroître la concurrence dans le marché intérieur, selon les deux compagnies, parce que ça va permettre d’offrir plus d’itinéraires aux clients.

Grâce à son réseau intérieur robuste, reliant notamment les aéroports Toronto Pearson et Montréal Trudeau, Porter pourra alimenter le réseau diversifié de Transat vers l’Europe et les destinations soleil, et vice versa, affirme le PDG de Porter, Michael Deluce.

Ça va créer des synergies et nous permettre de concurrencer encore plus férocement, ajoute-t-il.

Un avion stationné sur le tarmac de l'aéroport des îles devant le centre-ville de Toronto.

Porter et Air Transat ont lancé une coentreprise pour leur permettre de partager des codes et de combiner leurs réseaux de vols.

Photo : CBC/Evan Tsuyoshi Mitsui

Les deux transporteurs avaient testé cette collaboration lors d’un projet pilote durant l’été 2022, qui s’est avéré fructueux. Les programmes de fidélité seront également jumelés.

Notre entente de collaboration avec Porter a pour intention de rehausser et de transformer le paysage concurrentiel au pays, car ensemble, nous représentons un poids de taille pour compétitionner plus solidement, indique la porte-parole de Transat, Andréan Gagné.

Notre objectif est de proposer une offre élargie à notre clientèle grâce à la complémentarité de nos deux réseaux, ainsi qu’une expérience améliorée et harmonisée.

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ITA gets permission to serve Canada.

Toronto is likely but I hope they also serve Montreal too.

https://otc-cta.gc.ca/eng/ruling/a-2023-256

I would doubt it. But would make sense, with AC 9 weekly flights this summer, Milan daily and Venice by AC. And Transat with FCO and VCE …

ALLO LES nonos

I bet you ITA would serve Vancouver, I think they have 0 flights to Italy :scream:

That could be the end scenario. YVR would be nice too. One thing though, with Lufthansa’s pending take over they probably will end up in Star Alliance which might give them opportunities with Air Canada. If that’s the case they may look at eventually serving all three AC hubs but for a start it’ll most likely just be Toronto.

Yes they already announced YYZ 2024

Air Canada au dernier rang pour la ponctualité en Amérique du Nord

Des avions d'Air Canada enneignés à l'aéroport international de Vancouver.

Les conditions météorologiques au Canada posent des défis pour les transporteurs aériens. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms

La Presse canadienne

Publié hier à 19 h 48 HNE

Air Canada arrive au dernier rang en matière de ponctualité parmi les grands transporteurs aériens d’Amérique du Nord en 2023, selon un rapport de la société de données aéronautiques Cirium.

Le plus important transporteur aérien canadien est arrivé à l’heure pour 63 % de ses vols l’an passé. L’entreprise se trouve ainsi au dernier rang parmi les 10 plus grandes compagnies aériennes en Amérique du Nord. Environ 140 000 avions sont arrivés en retard à la porte d’embarquement (plus de 15 minutes après l’heure prévue).

Ce chiffre était inférieur de cinq points de pourcentage par rapport aux deuxième et troisième transporteurs les plus bas, respectivement JetBlue Airways et Frontier Airlines.

WestJet, l’autre grand transporteur canadien, s’est classé au septième rang avec un taux de ponctualité de 69 %.

Pendant ce temps, Delta Air Lines arrive en tête avec un taux de 85 %, suivi d’Alaska Airlines, avec 82 %.

Air Canada s’explique

Air Canada affirme que ces résultats reflètent les défis qui ont touché les transporteurs aériens au Canada tout au long de l’année.

Cependant, nos opérations se sont constamment améliorées, de sorte qu’à la fin de l’année, notre performance mensuelle en matière de ponctualité s’était améliorée de plus de 10 points de pourcentage par rapport à juillet, une augmentation significative, a déclaré son porte-parole, Peter Fitzpatrick, dans un courriel.

La réduction du nombre de vols en retard et annulés reste une priorité pour l’entreprise, a-t-il ajouté.

Par le passé, Air Canada a souligné que la pénurie de contrôleurs aériens, les conditions météorologiques et un réseau fonctionnant à plein régime dans un contexte de forte demande pouvaient entraîner des délais plus longs avant de récupérer d’une période de perturbation.

Le président et chef de la direction, Michael Rousseau, a admis que le taux de ponctualité d’Air Canada était plus bas que d’habitude, notamment après une vague de retards de vols en juin et juillet.

Obstacles hivernaux

Même avec plus de personnel et des investissements technologiques, le déroulement des activités du transporteur ne correspondait pas toujours aux attentes, avait-il déclaré aux analystes lors d’une conférence téléphonique en août.

Le grand patron d’Air Canada attribuait ses difficultés aux conditions météorologiques violentes – les orages en particulier – et aux problèmes de chaîne d’approvisionnement mondiale. Nous consacrons beaucoup de temps à améliorer notre ponctualité, insistait-il.

Le PDG d'Air Canada, Michael Rousseau, s'adresse aux journalistes.

Michael Rousseau est le PDG d’Air Canada depuis février 2021.

Photo : Bloomberg

Il a également reconnu que les taux d’occupation élevés – lorsque presque tous les sièges des avions sont réservés – entraînaient des répercussions après l’annulation des vols, car les passagers se dépêchaient de réserver à nouveau auprès de concurrents et pouvaient arriver des heures ou des jours plus tard que prévu.

D’autres raisons peuvent expliquer les retards. Le temps froid au Canada fait par exemple en sorte que les avions doivent être dégivrés dès octobre, que les pistes doivent être déneigées et que les heures d’atterrissage et de décollage sont plus étalées.

Les obstacles hivernaux font en sorte qu’il est difficile d’atteindre au Canada des taux de ponctualité similaires à ceux observés aux États-Unis.

Les températures assez douces au pays pendant les Fêtes ont permis à la plupart des passagers de voyager sans anicroche. Ce résultat contraste avec les témoignages de déplacements difficiles survenus l’an dernier, lorsque des milliers de passagers ont vu leurs vols retardés ou annulés en grande partie à cause des mauvaises conditions météorologiques.

À lire aussi :

Air Canada blâme la météo… et l’aéroport le plus ponctuel au monde est… Minneapolis St. Paul :clown_face:

https://simpleflying.com/most-punctual-airports-us-2023/

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D’ailleurs le 2ème est Salt Lake City dans une zone neigeuse (lake effect) et le troisième Detroit…